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 Et si l'averse nous touche toi et moi (Emma)

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Alma Black Travers
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MessageSujet: Et si l'averse nous touche toi et moi (Emma)   Et si l'averse nous touche toi et moi (Emma) EmptyVen 22 Juil - 1:28


J’te laisserai pas…


L’ancienne Bleu et Bronze est nerveuse comme elle l’a rarement été lorsqu’il s’agit des enfants dont elle a la responsabilité au pensionnat. Ce matin, un hibou est arrivé avec toute la paperasse qu’elle a demandé au Ministère. Rien d’inhabituel en soi, ces parchemins-là, elle en remplit tout au long de l’année pour permettre à des couples d’adopter les mineurs réfugiés à Syndrigasti. Ces documents entament les démarches pour ces gens afin de déclencher une étude sur le foyer accueillant l’enfant et fournir tout un tas d’informations qu’Alma mettrait une heure entière à énoncer. Ces procédures-là prennent du temps, elles sont fastidieuses mais lorsque des couples souffrent de l’impossibilité de concevoir un enfant, ils sont prêts à endurer le reste pour accueillir un être qui ne sera jamais de leur sang dans leur famille. Alma a longtemps envié ces personnes qui devenaient enfin parents, elle en a souvent pleuré la nuit, persuadée que c’était sa faute si son corps ne pourra jamais accueillir le moindre embryon. Voir repartir un enfant de Syndrigasti était un drôle de mélange de sentiment : la joie de voir un gosse retrouver un foyer la renvoyait à son propre échec. Inévitablement.

Et pourtant, aujourd’hui, la chance va peut-être tourner. Parce que ces papiers d’adoption, c’est elle qui les signera. Et pas en tant que directrice du pensionnat Syndrigasti. En tant que future mère. Cependant avant d’en arriver à la célébration, il faut remplir deux conditions. La première est l’accord de Charles. Par chance, à force d’en discuter avec son mari, Alma a obtenu son approbation pour entamer la démarche. Lui aussi s’est retrouvé peiné de ne pouvoir étendre la dynastie des Travers et finalement, il s’est résolu à adopter cet enfant avec Alma. Cette condition étant remplie d’avance, il ne manque que la seconde : que l’enfant dont le nom sera inscrit sur le parchemin donne son consentement. Et cet enfant, c’est Emma Jenkins.

Dès leur première rencontre, Alma n’avait qu’une obsession viscérale : protéger cette petite fille au corps brisé et au regard dénué d’espoir. Le chemin a été long et chaotique depuis. Pendant plusieurs années, Alma a obtenu la garde de la fillette avant qu’on ne la lui reprenne avec une violence inouïe. Enfin, elles se sont retrouvées lorsque les parents d’Emma ont perdu tous droits sur elle. Dès lors un sentiment de paix avait enveloppé leur existence. Cela étant, Alma angoissait à chaque jour de visite, lorsque des parents venaient au pensionnat pour rencontrer les enfants. Plus que tout, elle souhaitait le meilleur des foyers à la petite blonde, mais trouver les parents idéaux signifiait une séparation imminente. En secret, la jeune femme nourrissait l’espoir égoïste que personne n’adopte Emma afin de la garder près d’elle. Elle s’en voulait de penser ainsi mais son cœur de mère battait si fort lorsque la jeune fille était près d’elle qu’elle craignait à nouveau qu’on l’arrache à elle. De même, la jeune Poufsouffle ne la quittait que rarement. Sans arrêt collée à elle pour réclamer un baiser ou un câlin, Emma se nourrissait de l’amour qu’Alma lui portait. Un amour qu’elle n’avait jamais reçu de la part de ses géniteurs. Il semblait donc à la directrice du pensionnat qu’adopter la jeune fille était le meilleur moyen de faire taire leurs craintes mutuelles. Depuis un certain temps déjà, Emma rechignait à aller à ces journées portes-ouvertes et refusait de se présenter à des couples, n’était-ce pas un signe ?

Ce matin, donc, Alma a la gorge nouée à l’idée d’annoncer à la petite blonde qu’elle a l’intention d’entamer la procédure pour devenir sa mère. Elle a peur de sa réaction, d’un éventuel rejet si toutefois elle ne percevait pas ainsi la relation qu’elles avaient nouée. Elle doute de tout, à présent. Trop tard pour faire marche arrière, cependant : en croisant Liam dans les couloirs, elle lui a demandé de trouver Emma et de l’envoyer dans son bureau. Le visage fermé, Alma fixe les parchemins posés sur la table depuis de longues minutes déjà lorsqu’enfin, la Poufsouffle frappe à sa porte. Revenant à la réalité et à l’intensité de ce moment ô combien important, la jeune femme se lève pour accueillir sa protégée. Naturellement, elle dépose un baiser sur sa joue et glisse une main dans ses cheveux d’or. Intriguée, Emma lui demande la raison pour laquelle elle l’a convoquée dans son bureau. La pression monte d’un cran, il n’est plus possible de reculer. "Ferme la porte s’il te plait, j’aimerais te parler de quelque chose d’important." Sa requête est formulée avec douceur mais l’appréhension assombrit son visage. Pendant que la jeune fille s’exécute, Alma se saisit du parchemin sur lequel elles devront ensemble apposer leur signature ainsi que celle de Charles et prend place sur le canapé. C’est ici qu’elle prend place d’ordinaire pour des discussions informelles. Tout ce qui concerne le fonctionnement du pensionnat et les tâches purement administratives, Alma les gère à son bureau avec ses invités.

Sur le sofa, elle abandonne le parchemin roulé entre elle et l’accoudoir et d’un regard, elle enjoint Emma de l’imiter. Lorsqu’enfin la petite blonde se trouve près d’elle, Alma saisit sa main avec douceur avant de plonger son regard sombre dans le sien. Elle ignore par où commencer, elle qui d’ordinaire sait se dépêtrer de n’importe quelle situation grâce à des phrases bien tournées. Alors elle inspire profondément et se lance sans réfléchir. "Emma, j’ai quelques questions à te poser et j’aimerais que tu y répondes le plus honnêtement possible. Peu importe ce que j’en penserai et ce qu’en penseront les autres. Est-ce que tu te sens bien ici ? Avec ce mode de vie, le pensionnat… avec moi ?" Anxieuse, elle attend la réponse de l’adolescente avant de poursuivre. Et les secondes qui s’écoulent lui semblent soudain interminables.


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MessageSujet: Re: Et si l'averse nous touche toi et moi (Emma)   Et si l'averse nous touche toi et moi (Emma) EmptyDim 31 Juil - 5:48

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Juillet 1980, pensionnat Syndrigasti, Londres
Et si l'averse nous touche toi et moi
Assise sur l'un des bancs dans le jardin de Syndrigasti, Emma est concentrée sur les sublimes cheveux roux de Maya qu'elle tresse avec soin. Ce matin au petit-déjeuner, la fillette de neuf ans est venue la voir pour lui demander si elle était d'accord pour la coiffer, et son aînée lui a promis qu'elle s'en occuperait une fois dehors. Promesse tenue : elle est en train de nouer un élastique au bas de la deuxième tresse, le serrant suffisamment pour que les cheveux ne se détachent pas à la première roulade que fera Maya. C'est à ce moment-là qu'elle sent une main sur son épaule, et lorsqu'elle bascule la tête en arrière elle reconnaît le visage de Liam. Merlin ce qu'il est beau. Elle sourit et lui fait signe qu'elle en a pour une seconde, avant de se pencher vers Maya pour lui embrasser la joue et lui dire qu'elle peut filer s'amuser avec les autres. La fillette la remercie avec un câlin, puis court rejoindre d'autres pensionnaires afin de jouer avec eux.

Lorsqu'elle se tourne vers Liam, elle l'interroge du regard, espérant qu'il lui propose de passer du temps ensemble puisqu'elle n'a rien de prévu ce matin. Alma ne lui a pas confié de tâche particulière, elle n'avait que les tresses de Maya pour l'occuper ce matin. Pourtant, c'est une toute autre requête qui s'échappe des lèvres de son ami. « Alma veut te voir dans son bureau. » La blonde fronce les sourcils, lui demandant silencieusement s'il en sait plus. Pour toute réponse, Liam hausse les épaules, signe qu'il ne sait rien. Elle trouve ça étrange mais n'insiste pas. Il n'est pas du genre à lui cacher des choses de toute façon, surtout lorsque cela concerne la directrice de Syndrigasti, parce qu'il sait à quel point elles sont proches toutes les deux. Alors Emma se contente de se lever du banc, le remerciant de lui avoir fait passer le message, puis prend la direction de l'une des portes du bâtiment.

Sans surprise, Emma angoisse. Un peu. Beaucoup. Elle trouve étrange qu'Alma n'ait rien dit de plus à Liam. Si elle voulait la voir pour le courrier ou quelque chose d'anodin, elle le lui aurait expliqué, c'est certain. Et si elle avait fait quelque chose de mal ? Et si elle n'avait pas fait les choses comme il faut ? Et si Alma était déçue de ses actions ? Le stress s'empare doucement du palpitant de la jeune fille, elle le sent battre de plus en plus fort dans sa poitrine tandis qu'elle se rapproche du bureau de la directrice. Une fois face à la porte, elle toque doucement puis ouvre. Alma s'approche pour l'embrasser, glissant même sa main dans ses cheveux, et cette marque d'affection a pour effet immédiat de calmer les battements trop intenses de son cœur. Elle n'est pas fâchée. À vrai dire, elle croit n'avoir jamais vu Alma l'être à son encontre, mais ça reste une de ses plus grandes craintes. « Liam m’a dit que tu voulais me voir. C’est à propos de quoi ? » demande-t-elle alors, n'y tenant plus. Plus vite elle saura, plus vite elle cessera de se faire des idées. Sauf que la réponse n'est pas du tout celle qu'elle attendait. « Ferme la porte s’il te plait, j’aimerais te parler de quelque chose d’important. » Cette requête provoque un violent saut dans sa poitrine. Elle ne sait pas si elle doit s’accrocher à la douceur de sa voix ou s’inquiéter de son visage fermé. L’angoisse de la blonde remonte d’un cran. De deux, peut-être. Elle a la bouche sèche mais elle obéit, refermant la porte d'une main sans pour autant lâcher du regard sa mère adoptive. Elle la voit attraper un papier sur son bureau, ce qui la submerge d'une nouvelle vague anxieuse. « J’ai fait quelque chose qu’il fallait pas ? » ose-t-elle finalement demander, n'en pouvant plus d'attendre alors que chaque seconde lui paraît en durer trente.

Alma s'installe sur le canapé et l'invite à faire de même, ayant même délaissé le parchemin qu'elle venait de récupérer. Ne comprenant toujours rien de ce qu'il se passe, Emma s'exécute de nouveau sans protester. Lorsqu'elle prend sa main dans la sienne et que leurs regards se croisent, elle a l'impression que son palpitant ralentit un peu sa course effrénée, comme si la simple douceur d'Alma parvenait à la rassurer face à toutes ses angoisses – et c'est le cas. « Emma, j’ai quelques questions à te poser et j’aimerais que tu y répondes le plus honnêtement possible. Peu importe ce que j’en penserai et ce qu’en penseront les autres. » Elle ne sait pas à quoi s'attendre, n'ayant jamais entendu parler du moindre test qui pourrait lui tomber dessus comme ça, sans prévenir. Bien sûr, l'inconnu l'angoisse de plus belle. Est-ce que c'est parce que maintenant elle est trop vieille pour rester ici ? Est-ce que sa majorité signifie qu'elle n'a plus le droit d'être à Syndrigasti ? Cette perspective est pire que tout, si bien qu'elle sent son palpitant s'emballer de plus belle. Elle ne veut pas partir d'ici, elle ne veut pas quitter Alma, jamais. Elle serait tout bonnement incapable de supporter une nouvelle séparation. « Est-ce que tu te sens bien ici ? Avec ce mode de vie, le pensionnat… avec moi ? » La jeune Poufsouffle fronce les sourcils, perplexe face à de telles questions qui, selon elle, sont de l'ordre de l'évidence. Elle s'empresse d'ailleurs d'y répondre, un peu précipitamment. « Oui oui, bien sûr que oui. » Comment Alma peut-elle en douter, ne serait-ce qu'un seul instant ? Elle qui n'a connu que la violence et les cris lorsqu'elle était auprès de ses parents, sans jamais un mot doux ou un compliment quand bien même elle s'évertuait à être la plus irréprochable possible, n'aurait jamais imaginé trouver un foyer où elle serait aussi heureuse qu'ici. Alors oui, il y avait des jours plus tristes que d'autres, des jours où elle avaient peur pour Syndrigasti et son avenir, des jours où elle se sentait moins bien, moins forte, moins belle, mais ce n'était jamais à cause d'Alma, ni même du pensionnat. Au contraire, lorsque tout semblait aller mal, Emma savait qu'elle pouvait se raccrocher à sa mère adoptive, celle qui l'aimait vraiment, celle qui l'a aimée dès le premier jour plus qu'on l'avait jamais aimée dans ce monde. « Alma... Qu'est-ce qu'il se passe ? » Elle voit bien qu'elle n'est pas dans son état normal, elle la connaît, même si elle n'ose pas lui balancer un T'es bizarre depuis que je suis arrivée, puis t'as rien dit à Liam, Alma j'ai peur. « Est-ce que c'est parce que je dois partir ? » La question s'échappe de ses lèvres alors qu'elle ne veut même pas en connaître la réponse. Si elle est positive, elle ne s'en remettra pas, alors à quoi bon le savoir ?
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MessageSujet: Re: Et si l'averse nous touche toi et moi (Emma)   Et si l'averse nous touche toi et moi (Emma) EmptyDim 25 Sep - 12:36


J’te laisserai pas…


Voir sa protégée entrer dans son bureau augmente la pression d'un cran. Cette fois, elle ne peut plus reculer et Alma se sent tétanisée. Cette sensation est désagréable, elle est tiraillée entre l'appréhension et l'amour qu'elle porte à Emma. La jeune femme se dit qu'elle devrait être habituée à ressentir cela, car c'est exactement le même choc émotionnel qui l'envahit lorsqu'une certaine joueuse de Quidditch lui tourne autour. D'ordinaire elle sait contrôler ses émotions mais lorsqu'il s'agit d'êtres chers, sa raison s'emballe et elle ne peut s'empêcher d'imaginer le pire des scénarios. En l'occurrence : être rejetée par Emma aujourd'hui.

À l'image de l'ancienne Serdaigle, la jeune fille affiche son appréhension. D'emblée, elle lui demande si elle a fait quelque chose de mal et Alma regrette aussitôt son air si grave. Cette gamine a pris l'habitude qu'on lui reproche tous les maux de la terre dans la violence, quelle idée de lui communiquer ainsi son angoisse… "Non, bien sûr que non, tu n'as rien fait de mal," s'empresse-t-elle de lui répondre pour la rassurer. Alma lui adresse un sourire pour la mettre en confiance. Elle n'a jamais eu grand chose à reprocher à la jeune Poufsouffle, cela dit. En grandissant, la petite fille avait acquis des mécanismes afin d'être irréprochable et éviter les représailles douloureuses. La directrice de Syndrigasti n'était pas du genre à élever la voix pour obtenir l'obéissance de ses enfants et encore moins avec Emma. Glissant sa main dans la sienne, elle lui pose enfin sa première question. Celle qui préparera le terrain de sa demande plus officielle. Et à son grand soulagement, la jeune fille lui répond par l'affirmative. Malgré elle, Alma laisse échapper un soupir de soulagement. Elle sent les larmes lui monter aux yeux mais réprime ses émotions pour tenter de poursuivre. La gorge serrée, la brune prend quelques secondes pour se contenir car elle sait que si elle tente de parler maintenant, sa voix tremblera.

Cependant, ces secondes interminables ont raison de la curiosité et des craintes d'Emma qui finit par briser ce silence pesant en lui demandant ce qu'il se passe. Alma baisse le regard. Je suis terrifiée, voilà ce qu'il se passe… Comme l'esprit de la petite blonde vagabonde plus vite que le courage d'Alma, elle finit par lui demander si elle doit partir et cela cause un électrochoc à la jeune femme. "Non mon ange, je ne te mets pas à la porte, au contraire." A leur retour de Poudlard, Alma avait convoqué les pensionnaires les plus âgés pour leur assurer que Syndrigasti les accompagnerait jusqu'à la fin de leurs études s'ils le souhaitaient. Cela étant, Emma était loin de quitter le pensionnat, quelle que soit son orientation scolaire. "Je voulais qu'on parle de notre avenir à toutes les deux." Elle ne lâche pas sa main. L'instant est décisif, elle se décide à faire le grand saut. "Je t'aime comme si tu étais ma propre fille, je ne veux pas que tu partes." Soudain, son coeur s'emballe. Alma craint de prononcer les mots qu'il ne faut pas, de l'enchaîner à ses propres sentiments comme le faisait son père. "Non, je veux dire… Bien sûr que tu peux partir, il faudra bien que tu construises ta propre vie mais…"

La jeune femme tente de calmer ses angoisses en fermant les yeux quelques secondes. Sa maladresse est insupportable. Elle inspire profondément avant de rouvrir les yeux. "Ce que je veux dire, c'est que je ne veux pas que tu disparaisses de ma vie simplement parce que tu es majeure. J'aimerais, si tu es d'accord, que tu fasse partie de notre famille. Que Charles et moi t'adoptions." Par Merlin, ce fut difficile. Alma a pris toutes les précautions nécessaires pour ne pas qu'Emma se sente prise au piège et qu'elle soit libre de refuser, même si cela lui ferait beaucoup de mal. "Je ne veux voler la place de personne," ajoute-t-elle pour ne pas discréditer ses géniteurs. Après tout la violence n'exclut pas forcément les sentiments de l'enfant à l'égard de ses bourreaux. "C'est seulement si tu es d'accord. Tu es parfaitement en droit de refuser et ce n'est pas pour cela que je t'aimerais moins. Prends le temps d'y réfléchir, rien ne presse." Ses paroles ne sont pas en accord avec son cœur. Bien sûr qu'elle aimerait avoir une réponse positive sur le champ mais ce serait bien égoïste d'exiger cela d'une enfant au passé aussi traumatique qu'Emma.


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MessageSujet: Re: Et si l'averse nous touche toi et moi (Emma)   Et si l'averse nous touche toi et moi (Emma) EmptyDim 22 Jan - 3:26

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Être appelée dans le bureau d'Alma sans en connaître la raison, ça angoisse immédiatement Emma. Elle ne comprend pas ce qui pourrait expliquer que la directrice n'ait pas dit à Liam pourquoi elle veut la voir, elle les sait pourtant proches et du genre à tout se raconter lorsqu'ils passent l'après-midi ensemble. Sur le trajet, la Poufsouffle essaie de rester détendue mais ça ne fonctionne pas très bien. Lorsqu'elle pousse la porte du bureau, elle est encore anxieuse et ça se voit. À peine croise-t-elle le regard grave d'Alma qu'elle s'imagine qu'elle a fait quelque chose de mal. « Non, bien sûr que non, tu n'as rien fait de mal. » Les paroles et le sourire de l'adulte la rassurent un peu, même si l'inconnu reste un stress.

Emma s'installe avec l'ancienne Serdaigle sur le canapé et esquisse un bref sourire lorsqu'elle sent sa main attraper la sienne. La question qui s'ensuit lui fait froncer les sourcils mais elle s'empresse de répondre. Comment Alma peut-elle ne serait-ce que douter du fait qu'elle est la plus heureuse du monde à Syndrigasti, avec elle ? Est-ce que c'est de sa faute ? Est-ce qu'elle ne lui montre pas assez à quel point elle l'aime, à quel point elle est heureuse de l'avoir rencontrer, à quel point elle lui a redonné goût à la vie depuis qu'elle vit à ses côtés plutôt que chez ses parents ? Comme d'habitude, la Poufsouffle se dit que c'est de sa faute, qu'elle a mal fait les choses, qu'elle n'est pas assez reconnaissante envers la femme qui l'a sauvée de l'enfer qu'elle vivait dans l'appartement familial. Et le fait qu'Alma reste silencieuse ne fait qu'amplifier ses angoisses, si bien qu'elle est la première d'elles deux à briser le silence. Elle veut savoir ce qu'il se passe. Si elle doit partir, si elle n'a plus le droit de rester, elle veut le savoir maintenant... Ou peut-être pas, car la nouvelle la briserait. Mais si c'est la suite inévitable de cette discussion, autant que ce soit dit dès à présent. C'est toujours mieux qu'attendre, non ? « Non mon ange, je ne te mets pas à la porte, au contraire. » Le soulagement d'Emma se lit dans ses yeux et dans le soupir qui lui échappe, tandis que sa gorge se dénoue un peu. Même si elle ne sait toujours pas de quoi il en retourne, au moins elle sait qu'elle n'est pas mise à la porte de sa véritable maison. « Je voulais qu'on parle de notre avenir à toutes les deux. » La blonde fronce légèrement les sourcils, penchant la tête sur le côté. Elle ne comprend pas vraiment ce que cela signifie. Est-ce que c'est par rapport à son projet professionnel car ses ASPIC se rapprochent ? Emma voudrait travailler à Syndrigasti quand elle sera plus vieille, c'est peut-être de ça dont elle veut parler lorsqu'elle parle d'avenir commun. « Je t'aime comme si tu étais ma propre fille, je ne veux pas que tu partes. » Emma non plus ne veut pas partir, bien trop attachée à Alma et au pensionnat pour vouloir s'en détacher. Pourtant, l'ancienne Serdaigle s'empresse de rectifier sa phrase. « Non, je veux dire… Bien sûr que tu peux partir, il faudra bien que tu construises ta propre vie mais… » Construire sa propre vie, ça lui semble très abstrait à Emma. Elle n'est pas très douée pour penser à elle-même, il faut dire. Sa vie elle veut la dédier aux autres, la passer à aider ceux qui en ont besoin, comme l'a fait son modèle présente face à elle à cet instant précis.

Sentant qu'Alma n'a pas fini de dire ce qu'elle a sur le cœur et ferme simplement les yeux pour rassembler ses idées, la jeune Poufsouffle garde le silence. Elle serre doucement la main de celle qu'elle considère comme une mère pour lui rappeler sans un mot qu'elle est toujours là et qu'elle ne compte pas s'en aller. « Ce que je veux dire, c'est que je ne veux pas que tu disparaisses de ma vie simplement parce que tu es majeure. J'aimerais, si tu es d'accord, que tu fasse partie de notre famille. Que Charles et moi t'adoptions. » Les yeux de la blonde s'écarquillent mais elle est incapable d'articuler un mot. Elle a besoin de temps pour assimiler l'information qui vient de lui être donnée, la proposition qui vient de lui être faite. Le verbe adopter tourne en boucle dans son esprit mais c'est comme s'il peinait à faire sens car d'habitude c'est au sujet des autres pensionnaires de Syndrigasti qu'il est employé. Il faut dire que cela fait plus d'un an qu'Emma a affirmé à vois haute ne plus vouloir recevoir de visites de parents, ayant parfaitement trouvé sa place à l'orphelinat et n'en souhaitant aucune autre. Aucune loin d'Alma, en tout cas. « Je ne veux voler la place de personne. » Alma prend tellement de pincettes que ça fait un peu bizarre. Elle qui sait pourtant se montrer ferme et intransigeante lorsqu'elle est au pensionnat car elle en est à sa tête, là elle semble se corriger encore et encore dans ses paroles. « C'est seulement si tu es d'accord. Tu es parfaitement en droit de refuser et ce n'est pas pour cela que je t'aimerais moins. Prends le temps d'y réfléchir, rien ne presse. » Sans qu'elle n'ait aucun contrôle dessus, les mains d'Emma se mettent à trembler. Sa bouche s'ouvre et se referme plusieurs fois de suite sans qu'aucun son n'en sorte, avant qu'elle puisse enfin articuler quelques mots. « Ce serait comme... Une vraie adoption ? » Elle a l'impression que ce n'est pas réel. Pourtant elle sait qu'Alma n'est pas le genre à faire des plaisanteries, encore moins d'aussi mauvais goût. Mais cette adoption serait quelque chose de si important pour elle qu'Emma se dit qu'elle a dû rêver ces paroles – ça lui change des cauchemars de Poudlard, cela dit. « Il-Il est d'accord Charles ? » Même si la Poufsouffle garde de merveilleux souvenirs de sa vie dans le manoir des Travers, elle se souvient que Charles était bien moins présent pour elle que son épouse et une partie d'elle se dit que c'est parce qu'il l'acceptait un peu moins comme sa fille, même adoptive. Pourtant ils ont partagé de doux moments tous les deux, c'est par exemple grâce à lui que la demoiselle a développé un amour certain pour les échecs. Mais Emma ne veut pas s'imposer, jamais. « T-Tu es sûre que tu veux que je sois ta fille ? » Une part d'elle ne se sent pas légitime à cette place, pourtant son cœur bat à tout rompre. Mais si Alma est à l'origine des démarches et si elle lui propose, c'est qu'elle le veut, n'est-ce pas ?
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MessageSujet: Re: Et si l'averse nous touche toi et moi (Emma)   Et si l'averse nous touche toi et moi (Emma) EmptyLun 27 Mar - 22:58


J’te laisserai pas…


Alma n’aime guère voir cet air inquiet sur le visage de sa protégée. D’ordinaire, il suffit d’un mot doux ou d’un regard tendre pour l’apaiser. Parfois une accolade est nécessaire pour les plus gros tracas mais les émotions négatives ne durent jamais bien longtemps avec Emma. La jeune Poufsouffle est d’un optimisme à toute épreuve et ce, depuis son enfance traumatique. “Malgré” son enfance traumatique serait d’ailleurs un terme plus approprié. Cependant, la directrice du pensionnat n’a pas l’habitude d’être à l’origine de ses angoisses et sa maladresse ne fait qu’accentuer le malaise entre elles. Alma peine à révéler ce qu’elle s’était pourtant réjoui de dire quelques minutes plus tôt. Elle a peur que sa proposition soit mal interprétée par sa pupille. Que demander le droit de remplacer ses parents déclenche des angoisses supplémentaires aux nuits chaotiques d’Emma. Pour certains enfants, les blessures du passé collent à la peau comme de mauvaises habitudes. D’autres croient même que les atrocités vécues sont la normalité correspondant au schéma familial. Que les coups portés par les parents sont des marques d’amour pour leurs enfants par exemple. L’ancienne Serdaigle s’est appliquée à répéter à la jeune fille depuis son plus jeune âge que la tendresse se communique par le cœur et que son doux visage n’est destiné qu’à recevoir des baisers et des caresses consenties. Mais qu’adviendrait-il si ce droit de parentalité était synonyme pour Emma du droit de la battre à nouveau ? C’est ce qu’interprète à tort Alma en sentant ses mains trembler. "Emma, tu auras tout le temps que tu voudras pour réfléchir, ne t’angoisse pas pour ça." Même si cela signifie qu’elle lui dise non, Alma est prête à prendre ce risque.

Prise par l’émotion, il lui est impossible d’analyser la réaction d’Emma. Ignorant si cela lui fait plaisir ou la tétanise de peur, la brune attend qu’elle formule ses questions. Et en l’occurrence, la véracité de cette adoption. "Oui, une vraie adoption. Avec tous les formulaires nécessaires, comme pour tes camarades. Et ta signature, si tu es d’accord." L’ancienne Serdaigle insiste sur ce point, c’est important qu’Emma sache qu’elle a son mot à dire dans cette histoire. A vrai dire, la jeune femme est déstabilitsée par son incapacité à prédire la réaction d’Emma. Plus jeune, la blondinette l’avait suppliée de ne plus la forcer à aller aux journées de rencontres avec des couples adoptants pour rester près d’elle. Avait-elle changé d’avis ? Ou bien la perspective que cela devienne réel lui fait soudainement peur ?

Une autre question surgit : l’accord de Charles. Alma sait à quel point son mari peut être distant mais elle ne lui en a jamais tenu rigueur. Travers n’est pas démonstratif pour un sou et n’a jamais su s’y prendre avec les filles. Peut-être même avec les enfants tout court d’ailleurs. Néanmoins, s’il a été maladroit, il n’a pas été maltraitant pour autant, se plaisant même à apprendre à Emma les règles des échecs. Alma savait qu’elle ne pouvait pas exiger de lui qu’il soit aussi sentimental et attentionné qu’elle mais il avait tenu le rôle de père de substitution pour Emma, se fondant parfaitement dans le moule des pères de l'époque : uniquement fonctionnel. Après tout, mieux valait un père distant qu’un père violent. "Bien sûr qu’il est d’accord. Tu sais, il n’est pas toujours très adroit pour parler de ce qui le touche, mais il t’aime et il est fier de voir à quel point tu es une élève brillante." Un père fonctionnel, rappelez-vous. Inutile de lui en demander plus.

Et enfin, il est question d’elle et cela fait sourire Alma. La réponse lui paraît si évidente. Toute sa vie, elle a souffert de ne pouvoir être mère. Elle a assisté à de nombreuses naissances dans son entourage et à la croissance de ces enfants. Parvenus à l’adolescence, certains gamins ne voulaient même plus être vu en compagnie de leur géniteurs et la jeune femme trouvait cela terriblement cruel. Emma, bien qu’elle ne soit pas de son sang, avait toujours tout fait pour rester près d’elle, au contraire. Alors comment nier l’évidence que son cœur lui hurlait depuis tant d’années ? Au fond, elles étaient deux âmes errantes qui se cherchaient depuis toujours. "Tu sais, j’ai toujours souffert de ne pas avoir d’enfant. Charles aussi mais pour moi, c’était le pire des échecs, de ne pas pouvoir transmettre mon amour à la chair de ma chair. Depuis toutes ces années, j'aurais eu le temps d’adopter des centaines d’orphelins si je l’avais voulu. Mais le jour où je t’ai accueillie chez nous, j’ai su que c’était toi que j’attendais." La main d’Alma se lève pour caresser sa joue et ranger une mèche blonde derrière son oreille. Ses yeux s’embuent soudain. "Je n’ai pas été capable de te protéger pendant la première partie de ta vie mais je veux être là pour la suivante. Pour aider la petite fille que tu étais à devenir la femme forte et radieuse que je vois en toi." Une seconde s’étire entre elles. L’océan des yeux d’Alma plongé dans le regard de la jeune Poufsouffle. "C’est seulement si tu es d’accord," précise-t-elle une dernière fois à voix basse.


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MessageSujet: Re: Et si l'averse nous touche toi et moi (Emma)   Et si l'averse nous touche toi et moi (Emma) EmptyVen 2 Juin - 19:58

@Alma Black Travers & Emma Jenkins
Juillet 1980, pensionnat Syndrigasti, Londres
Et si l'averse nous touche toi et moi
La révélation que vient de lui faire l'ancienne Serdaigle plonge Emma dans un mutisme presque inquiétant pour la jeune fille souriante et bavarde qu'elle est habituellement. Il lui fait simplement du temps pour intégrer les informations contenues dans les paroles de l'adulte, particulièrement cette proposition qui a tout du rêve. Devenir officiellement la fille d'Alma et de Charles lui semble absolument irréel malgré les années qu'elle a passées à vivre avec le couple puis à Syndrigasti. Si elle a réussi à mettre fin aux visites qu'elle reçoit au pensionnat, elle n'a cependant jamais envisagé de demander à Alma de devenir sa maman – quand bien même elle la considère comme telle depuis des années. Ça lui semblait trop : elle ne se serait jamais sentie assez légitime pour émettre elle-même une proposition si osée. Mais maintenant que cette idée n'est plus simplement une hypothèse, maintenant qu'elle vient de sortir de la bouche d'Alma, la jeune Poufsouffle se sent submergée par d'immenses vagues d'émotions au point que ses mains se mettent à trembler. Un détail qui n'échappe pas à l'adulte. « Emma, tu auras tout le temps que tu voudras pour réfléchir, ne t’angoisse pas pour ça. » Pourtant ce n'est pas de l'angoisse que ressent Emma, ou alors elle est minime. Elle est plutôt touchée, et heureuse, et bouleversée par des paroles qui lui semblent être issues de son rêve le plus fou.

C'est aussi pour ça qu'elle demande si ce serait comme une vraie adoption. Pas qu'elle pense qu'Alma soit une menteuse ou la dupe, mais tout ça lui semble tellement irréel qu'elle a besoin de confirmer sa crainte que ça ne soit qu'une invention de son esprit. Peut-être qu'elle a surinterprété les propos de l'ancienne Serdaigle. Peut-être qu'elle ne voulait pas aller au si loin, qu'elle souhaitait simplement lui proposer de rester à Syndrigasti malgré sa majorité atteinte. « Oui, une vraie adoption. Avec tous les formulaires nécessaires, comme pour tes camarades. Et ta signature, si tu es d’accord. » Ayant du mal à parler, la jeune fille se contente d'un hochement de tête pour confirmer qu'elle a bien compris. Elle va avoir le droit à une vraie adoption ? Par Alma ? Elle a envie de pleurer, ça semble... Trop. Est-ce qu'elle est légitime pour cette adoption ? Est-ce que Charles est d'accord ? Ils se voient moins qu'à l'époque où la toute petite blonde qu'elle était vivait sous leur toit, mais leur entente est toujours bonne et douce. Elle aime toujours autant jouer aux échecs avec lui et elle espère du plus profond de son cœur que c'est réciproque. « Bien sûr qu’il est d’accord. Tu sais, il n’est pas toujours très adroit pour parler de ce qui le touche, mais il t’aime et il est fier de voir à quel point tu es une élève brillante. » Les yeux d'Emma s'embuent alors, touchée par l'idée qu'il soit vraiment fier d'elle. Peut-être que pour certains enfants ça semblerait peu, mais pour elle un père qui puisse être fier d'elle a quelque chose d'exceptionnel. Le peu d'attention que lui portait son père lorsqu'elle était enfant se résumait à des remarques dégradantes, des insultes voire des coups pour la moindre petite erreur – de la mauvaise note à l'école au vase brisé par maladresse en faisant le ménage.

Finalement, la plupart de ses questions ayant obtenu une réponse plus que satisfaisante, Emma reporte son regard sur celle qui serait donc sa future maman. Elle a encore les yeux légèrement embués bien qu'elle lutte pour ne pas laisser ses émotions l'engloutir – sinon elle sangloterait à s'en douter sous le coup de l'émotion. Et malgré tout, un doute subsiste dans son esprit. Alors que cela fait des années qu'Alma lui démontre sa tendresse et son amour, que ce soit par ses paroles ou ses actes, la jeune fille continue de se demander si elle est bien certaine de sa décision. Est-ce qu'elle la veut vraiment comme fille, alors qu'elle est maladroite, qu'elle a peur de tout et qu'elle se laisse si facilement submergée à cause de sa terrible sensibilité ? « Tu sais, j’ai toujours souffert de ne pas avoir d’enfant. Charles aussi mais pour moi, c’était le pire des échecs, de ne pas pouvoir transmettre mon amour à la chair de ma chair. Depuis toutes ces années, j'aurais eu le temps d’adopter des centaines d’orphelins si je l’avais voulu. Mais le jour où je t’ai accueillie chez nous, j’ai su que c’était toi que j’attendais. » Une part d'elle, celle qui est persuadée que sa simple existence a transformé l'existence de ses parents en un cauchemar, se dit qu'Alma mérite mieux qu'elle. Pourtant, l'adulte ne semble pas du même avis qu'elle du tout, sa main caressant doucement sa joue et remettant en place une de ses mèches rebelles. La jeune Poufsouffle, elle, est toujours incapable de parler, mais ses yeux larmoyants expriment à eux seuls ce qu'elle ressent. « Je n’ai pas été capable de te protéger pendant la première partie de ta vie mais je veux être là pour la suivante. Pour aider la petite fille que tu étais à devenir la femme forte et radieuse que je vois en toi. » Il n'en faut pas plus pour faire céder la dernière barrière d'Emma : ses yeux ne sont plus seulement embués, ils déversent des fontaines de larmes sur ses joues couleur marbre. L'adolescente est touchée, elle est reconnaissante, et elle est surtout émue par cette idée folle qu'elle va officiellement avoir deux parents pour prendre soin d'elle – bien qu'Alma ait toujours eu ce titre dans son cœur. Pourtant elle n'arrive pas à parler : sa gorge est nouée malgré les inspirations qu'elle essaie de prendre. Elle entoure alors Alma de ses bras et vient se blottir contre elle. Et une nouvelle fois, à voix basse, l'adulte juge nécessaire de lui rappeler que le choix lui revient. « C’est seulement si tu es d’accord. » Blottie contre elle, Emma hoche vivement la tête. Elle tente d'inspirer profondément mais ça se transforme en un mélange de hoquet et de sanglot un peu ridicule. Et puis finalement, elle ne parvient à articuler qu'un mot symbolisant toute la gratitude qu'elle ressent et qu'elle ne saurait exprimer convenablement. « Mer...ci... » Un mot qu'elle répète plusieurs fois – trois, cinq, sept, elle ne sait plus. Pourtant, rien ne sera jamais assez pour remercier Alma qui l'a sauvée.
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MessageSujet: Re: Et si l'averse nous touche toi et moi (Emma)   Et si l'averse nous touche toi et moi (Emma) EmptyVen 14 Juil - 0:13


J’te laisserai pas…


C’est tout un florilège d’émotions qui passe dans le regard d’Emma. Alma connaît sa protégée comme si elle l’avait faite et elle se doutait bien que son annonce allait provoquer une tempête dans son petit cœur. Voilà des jours qu’elle cherchait comment lui parler de ce projet d’adoption pour trouver le ton juste. Pour ne pas dramatiser sa démarche sans lui faire perdre la magie de cet instant si important. Et surtout, qu’elle sache qu’elle serait à jamais là pour elle sans pour autant réclamer de droits sur elle. Certes, elle souhaitait faire d’elle son enfant légitime, tout en lui laissant sa liberté car après tout, la jeune Poufsouffle est majeure. Cela étant, comme toute mère, Alma pense déjà que peu importe l’âge qu’elle aura, elle restera toujours sa petite fille.

Lorsque la petite blonde éclate en sanglots, elle trouve naturellement son chemin jusqu’aux bras de celle qui deviendra bientôt sa mère. La directrice de Syndrigasti l’accueille comme à son habitude avec tendresse, dépose même un baiser dans sa chevelure. Elle laisse les larmes d’Emma couler autant de temps qu’il le faut, lui accordant le temps nécessaire pour se remettre de ses émotions. Entre deux sanglots, Emma la remercie à maintes reprises mais Alma secoue la tête, n’y voyant absolument rien de redevable. Cette adoption était presque un acte égoïste de sa part, tant elle aimait l’adolescente et voulait la garder auprès d’elle. "Ne me remercie pas…" murmure-t-elle. A son sens, ce serait plutôt Emma qui lui ferait un cadeau en acceptant que les Travers deviennent ses parents légaux. D’ailleurs, l’ancienne Serdaigle la sent secouer la tête, serait-ce déjà un oui ? Elle n’ose y croire. A son tour, Alma sent que l’émotion lui étreint le cœur au point de sentir ses yeux picoter et s’embuer, elle aussi. Alors pour reprendre contenance, la jeune femme se détache de sa protégée et essuie les larmes qui maculent ses joues avant de faire un peu d’humour. "Ne pleure pas, mon ange. Ce serait si terrible que ça de vivre avec moi ?" Un sourire espiègle s’étire sur ses lèvres pour l’empêcher de succomber à ses émotions. Et surtout pour indiquer à Emma que ce n’est qu’une boutade. La blague est nulle mais elle aide à dédramatiser l’instant et à rendre son joli sourire à sa protégée. La voir pleurer a toujours été synonyme de souffrance et est depuis longtemps, bien difficile à supporter pour Alma.

Les deux femmes étant aussi sensibles l’une que l’autre, Alma a préféré lui annoncer son intention de l’adopter en tête à tête. La présence de Charles aurait foncièrement changé l’atmosphère de cette bulle qui n’était propre qu’à elles. Sans compter que peu démonstratif comme il est, il aurait surtout été gêné de voir cette effusion d’émotions. Il valait mieux aborder ce sujet seule à seule, tôt ou tard, l’occasion se présenterait d’en reparler tous les trois, une fois le choc passé. "Respire, prends ton temps." souffle-t-elle à la pauvre Emma qui a du mal à se ressaisir et à parler. "Je te l’ai peut-être annoncé de manière trop brusque, j’ai été maladroite," s’excuse-t-elle en caressant les boucles dorées de sa protégée.


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MessageSujet: Re: Et si l'averse nous touche toi et moi (Emma)   Et si l'averse nous touche toi et moi (Emma) EmptyMar 27 Fév - 12:15

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Blottie dans les bras de la directrice du pensionnat, secouée de sanglots qu'elle a bien du mal à calmer, Emma articule difficilement un remerciement qu'elle répète encore et encore. « Ne me remercie pas… » Pourtant tous les remerciements du monde ne suffiraient pas à retranscrire la profonde gratitude qui submerge Emma en cet instant précis. Elle a l'impression d'être la plus chanceuse du monde. Alma l'aime assez pour vouloir l'adopter, comment ne pas l'en remercier ? Comment ne pas se montrer reconnaissante alors qu'elle lui offre une véritable famille, un foyer dans lequel la jeune Poufsouffle sait qu'elle sera heureuse car elle l'a toujours été auprès d'Alma et de son époux. Même si elle sait que la directrice de l'orphelinat l'aime profondément et est toujours la première à l'accueillir dans ses bras et à tarir ses pleurs, elle ne peut pas s'empêcher de douter de sa légitimité à devenir sa fille. Toujours dans les bras de celle qui bientôt sera officiellement sa mère, l'adolescente hoche la tête pour répondre à sa proposition : elle accepte, bien sûr qu'elle accepte. Elle voudrait faire plus, dire plus, mais elle n'y arrive pas, sanglotant trop pour articuler une véritable phrase. Elle sent alors Alma se détacher un peu d'elle et essuyer ses joues couvertes de larmes avec un petit sourire. « Ne pleure pas, mon ange. Ce serait si terrible que ça de vivre avec moi ? » Aussitôt, la petite blonde secoue vivement la tête de gauche à droite pour démentir ces propos qui n'ont aucun sens alors qu'un rire nerveux s'échappe de ses lèvres. « Non, bien sûr que non, » balbutie-t-elle, son léger rire ayant calmé ses sanglots.

Malgré elle, ses larmes ne cessent de couler, témoins de toutes les émotions qui la submergent et qu'elle a du mal à gérer. Elles sont trop nombreuses, trop puissantes, et il faut avouer que la jeune fille n'est pas aidée par sa propre sensibilité qui a toujours été assez exacerbée. « Respire, prends ton temps. » Soufflant un bon coup, Emma se blottit un peu plus dans les bras réconfortants de celle qui s'apprête à devenir sa mère aux yeux de la loi. Elle en a besoin pour reprendre pied et se calmer, se forçant à respirer lentement pour s'y aider. « Je te l’ai peut-être annoncé de manière trop brusque, j’ai été maladroite. » Cette fois, elle secoue plus doucement la tête de gauche à droite mais ne dit rien, trop concentrée sur sa propre respiration et la sensation de la main d'Alma sur ses cheveux. Elle veut se calmer, reprendre le dessus sur ses émotions pour pouvoir parler convenablement. Elle se sait trop émotive et, surtout, elle est frustrée de ne pas pouvoir exprimer de façon claire le fait qu'elle accepte la merveilleuse proposition que lui fait Alma. Elle ne saurait dire combien de temps cela a pris, mais finalement ses larmes ne sont plus qu'un ancien souvenir et sa respiration est plus régulièrement. Elle ne sanglote plus lorsqu'elle se redresse, essuyant ses joues pour enfin se sentir comme une adolescente de dix-sept ans plutôt que la petite fille de huit ans à peine arrivée au manoir Travers. « J'aimerais vraiment beaucoup devenir votre fille, à Charles et à toi, » affirme-t-elle finalement alors qu'un immense sourire revient vite éclairer son visage. Elle serre alors Alma dans ses bras, non plus pour y trouver du calme et du réconfort mais pour la remercier – encore. « Merci... C'est le plus beau cadeau que tu pouvais me faire. » Il n'y a aucun doute là-dessus. Tous les jouets, les livres et les gallions du monde ne vaudront jamais le bonheur que l'idée de devenir officiellement la fille d'Alma lui procure.
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