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 You shouldn't have to pay for your love with your bones and your flesh ☼ Emma

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Emma Jenkins
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Emma Jenkins
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03/07/2022



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MessageSujet: You shouldn't have to pay for your love with your bones and your flesh ☼ Emma   You shouldn't have to pay for your love with your bones and your flesh ☼ Emma EmptyDim 3 Juil - 19:26

TW : Maltraitance infantile, violences physiques et psychologiques, sang


Emma Jenkins
You don't have to make us feel safe…
because you've made us feel brave.



ft. Kathryn Newton
Sorcière - Poufsouffle

nom Jenkins, elle a gardé le nom de ses parents biologiques même si elle n'a plus de vrai contact avec eux depuis des années. prénom Emma, et ses parents ne lui ont jamais conté de belles histoires sur l'origine de son prénom. âge Elle a 17 ans, née le 16 mars 1963. origines Londres l'a vue naître, elle est Anglaise comme ses deux parents. allégeance Ses idées sont sans nulle doute progressistes, mais elle ne voue allégeance qu'à sa famille : le pensionnat Syndrigasti. statut de sang Sang-mêlé, fille d'une moldue et d'un sorcier. maison / métier Emma va entrer en septième année à Poudlard, elle porte les couleurs de Poufsouffle. coté cœur / orientation sexuelle Elle se laisse porter et ne se pose jamais vraiment la question, trop jeune pour vouloir poser des mots sur ce qu’elle ressent. Pourtant elle sent bien que son cœur bat plus fort lorsqu'elle est avec lui. Patronus Une jolie méduse, répondant au doux nom latin de Chrysaora fuscescens. Épouvantard Elle reconnaît distinctement la silhouette de sa protectrice qui s'éloigne d'elle sans un regard. Il n'y a rien de plus terrifiant pour la jeune fille que cette vision d'Alma qui l'abandonne et la laisse seule Baguette Sa baguette est composée de bois de cèdre et renferme en son cœur une tige de dictame. D'une longueur de 26 centimètres, elle est souple. Amortentia Ce qui domine, c'est une senteur proche du jasmin, plus exactement le parfum d'Alma qui est l'odeur qui l'apaise le plus au monde. S'y mêlent des fragrances de fraise et de caramel. Dons & Malédictions Aucun.



Emma considère Alma Travers comme sa véritable mère, personne n'est plus importante qu'elle à ses yeux. Ses parents biologiques ont perdu sa garde deux fois pour maltraitance infantile (1970 puis 1978). Malgré l'enfer qu'elle a vécu avec eux durant des années, Emma a ce besoin irrépressible de savoir ce que sont devenus ses parents. C'est son petit secret à elle, celui dont elle ne parle à personne : de loin, elle se renseigne, les observe, et parfois elle se demande si c'est elle qui a gâché leur vie. Régulièrement, elle se dit que sans elle ils auraient peut-être été plus heureux, que si son père la frappait et si sa mère lui criait dessus c'était parce qu'elle faisait les choses mal. Elle s'en veut parce qu'elle se dit que c'est de sa faute si leur vie n'était pas belle lorsqu'elle était plus jeune. C'est ce que son père lui a toujours mis dans le crâne, alors elle a fini par y croire. D'ailleurs c’est sûrement pour ça qu’elle continue à se renseigner de loin : la culpabilité. Emma a été en famille d'accueil de 1971 à 1976, chez le couple Travers (Alma et Charles). Elle vit au pensionnat Syndrigasti depuis ses 15 ans et ne compte pas le quitter, affirmant vouloir y travailler lorsqu'elle aura fini l'école. Durant des mois, elle a intentionnellement gâché chacune des entrevues qu'elle avait avec des parents adoptants car elle ne voulait pas être adoptée. Cependant, elle n'a jamais eu recours à la violence pour cela. Aujourd'hui, grâce à Alma, elle n'a plus à passer ces entrevues : Syndrigasti est sa maison, elle n'a besoin de personne d'autre. Son premier épouvantard matérialisait un cauchemar qu'elle a souvent fait : son père, furieux, qui s'approchait d'elle d'un air menaçant en la traitant d'incapable, prêt à la frapper. Habituée des cauchemars durant toute son enfance, il lui arrive encore d’en faire aujourd’hui. Même si elle ne pleure plus comme il y a dix ans, elle trouve toujours du réconfort dans les bras d’Alma. Elle n’a pas un bon rapport avec son corps, complexée par les marques et les cicatrices qu’elle garde de son enfance. D'où sa tendance à préférer les vêtements longs. Sa plus grande cicatrice se trouve sur son flanc droit, qui s'étend de la septième côte à sa hanche. C'est un énorme complexe pour elle, raison pour laquelle elle ne porte jamais de vêtement qui pourrait dévoiler cette partie de son corps. Emma est beaucoup trop douée pour camoufler les bleus avec du maquillage pour que ça n’en soit pas triste. Emma a le sommeil extrêmement léger, le moindre bruit peut la réveiller. Pas étonnant qu'elle soit toujours la première à accourir quand un autre pensionnaire fait un cauchemar. Son autrice préférée est Jane Austen. C'est Alma qui lui a fait découvrir ses écrits en lui offrant Emma un jour. Elle a encore le livre en question, et qu'importe qu'il soit corné elle compte le garder avec elle pour toujours. Elle adore les robes, celles d'été comme celles qui font princesse, même si pendant longtemps elle n'a pas osé en mettre à cause des remarques de ses parents. Encore aujourd'hui, elle a plutôt tendance à choisir des robes longues qui couvrent ses jambes.


Que pensez-vous de la situation et du climat actuel qui règne sur le Royaume-Uni ? Emma est terrorisée par ce qu'il se passe. Elle a longtemps eu l'espoir naïf qu'au pensionnat ils étaient à l'abri, mais l'attentat de Poudlard a tout remis en question. Elle veut tout de même croire qu'Alma peut les protéger et le fera toujours, ce qui l'apaise, mais ça ne tarit pas toutes ses angoisses.

Quels sont vos idéaux ? Votre vision de ce que le monde devrait être ? Emma ne comprend pas pourquoi le monde moldu et le monde sorcier ne pourraient pas cohabiter, pourquoi il doit exister un secret magique et tant de barrières entre les deux. Elle est progressiste sans même avoir à mettre un mot dessus : pour elle une évidence. Tout ce qu'elle voudrait, c'est un monde sans guerre.

Caractère Lumineuse, elle fait partie de ses personnes qui ont un sourire communicatif et une aura chaleureuse qui ont tendance à amadouer même les plus grognons. Emma a un instinct maternel très développé. Elle prendra toujours soin de ses cadets avant elle-même, s'assurera qu'ils sont tous couchés avant d'aller dans son lit et se lèvera sans hésiter au beau milieu de la nuit pour réconforter celui ou celle qui a fait un cauchemar. Certains disent qu'elle est une mini-maman, et c'est un peu ça - elle a même les angoisses qui vont avec. Douce, elle n'élève pas la voix et essaie toujours d'aider plutôt que de blâmer les autres. Emma est assez sensible, facilement émue par les attentions qu'on lui porte ou par ce qu'elle trouve triste. Néanmoins, elle veille à ne pas pleurer devant ses cadets de Syndrigasti, largement aidée dans cette tâche par toutes ces années où son père le lui interdisait. Dans un cadre plus intimiste il n'est pas rare que des larmes strient ses joues rougies. Trop gentille, trop polie, trop avenante – c'est ce qu'on dit, elle ne le voit pas comme ça. Elle a une tendance indéniable à se laisser écraser. Les émotions se lisent facilement sur son visage : lorsqu'elle est triste, ça se voit comme le nez au milieu de la figure. Elle ne sait pas mentir sur ce qu'elle ressent, et de façon générale elle n'aime pas mentir. Emma est incapable de faire preuve de violence physique envers qui que ce soit. Le seul extrême qui pourrait l’y pousser serait de devoir défendre ses cadets à l'orphelinat, et même là, son ventre s'en tordrait de douleur et elle ne dormirait pas de la nuit suivante. La violence verbale n’est pas non plus dans ses habitudes, elle choisira plus naturellement de ne pas répondre à une remarque mauvaise, voire de prendre la fuite. La peur de mal faire les choses la rend facilement anxieuse. Emma se contente de peu et sait se satisfaire de ce qu’elle a. Peut-être qu’elle manque d’ambition et de rêves de grandeur, mais elle est déjà tellement heureuse d’avoir une famille aujourd’hui qu’elle estime ne pas avoir besoin de plus.



votre pseudo EMC Votre âge Bonne question You shouldn't have to pay for your love with your bones and your flesh ☼ Emma 208793716 Comment es-tu arrivée ici ? C'est à cause d'Alma You shouldn't have to pay for your love with your bones and your flesh ☼ Emma 3328142655 Remarques à faire sur le forum ? Il y a beaucoup de MC, vous trouvez pas ? You shouldn't have to pay for your love with your bones and your flesh ☼ Emma 1291102616 (perso je kiffe) Présence sur le forum ? Aussi souvent que les cours me le permettent Autre chose à ajouter ? On m'a parlé d'abonnement drama, c'est par où ? You shouldn't have to pay for your love with your bones and your flesh ☼ Emma 1171115491 (et non je ne m'excuserai pas pour la longueur de cette fiche)




Crédits :
girlmadeof-stars (gifs)
themorningrose (avatar)



Et voici ma promesse
Moi, je veillerai sur vous pour toujours

Endormez-vous dans mes bras
Moi, je veillerai sur vous pour toujours, pour toujours


Dernière édition par Emma Jenkins le Dim 3 Juil - 23:14, édité 2 fois
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Emma Jenkins
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You shouldn't have to pay for your love with your bones and your flesh ☼ Emma Empty
MessageSujet: Re: You shouldn't have to pay for your love with your bones and your flesh ☼ Emma   You shouldn't have to pay for your love with your bones and your flesh ☼ Emma EmptyDim 3 Juil - 19:27

TW : Maltraitance infantile, violences physiques et psychologiques, stress post-traumatique


Once upon a time
your story begins now


I'm a recipe for disaster
Or I could be the recipe for...
the happiest ever after


Ever feel nervous, ever feel love ?
Ever feel numb, feel nothing at all ?
I can feel an ocean rushing right through my blood
Leave the door open, leave the door shut
Even when I'm good again, made my mind up
I just wanna let go, not overthink too much


TW : Mention de maltraitance infantile

Tell grandma you fell off the swing
Octobre 1968
Boulangerie de quartier, Londres

Veillant à ne pas marcher dans les creux pleins d'eau, Emma remonte la rue en observant ce trottoir qu'elle connaît par cœur. Il y a toujours les mêmes tâches claires ça et là. Il y en a sept entre la maison et la boulangerie, elle les a comptées lundi. Ou alors c'était jeudi, elle ne sait plus. Elle se souvient surtout que l'après-midi à l'école, elle a regardé les garçons jouer à chat dans la cour. Elle elle n'a pas joué, par peur de salir son pantalon avec la terre. La dernière fois, Maman n'était pas contente quand elle est rentrée à la maison. Elle s'est faite disputer, même si elle a eu de la chance que Papa n'ait pas le temps de voir la tâche car il rentrait tard.

Normalement c'est Maman qui va chercher le pain le samedi, mais Emma ne l'a pas vue depuis le repas de midi. Peut-être qu'elle est sortie faire des courses, mais d'habitude elle prévient sa fille quand c'est le cas. Et puis les courses ça ne dure pas si longtemps. Elle doit être dans sa chambre. Peut-être qu'elle lit un livre. Le livre doit être très intéressant pour qu'elle n'aille pas chercher le pain. Ou alors Papa a décidé que ce serait à son tour pour qu'elle se fasse pardonner la colère de ce matin. Il était énervé parce qu'elle avait oublié le paquet de brioches sur la table après le petit-déjeuner. Alors la fillette a hoché la tête et est vite allée chercher des pièces dans le bol qui se trouve toujours sur le meuble de l'entrée.

À l'approche de la boulangerie, elle fixe la devanture un instant puis observe les voitures garées devant. Il y en a une rouge, forcément ça attire son attention. C'est là que son pied cogne quelque chose, causant un bruit métallique qui la fait sursauter. Elle s'arrête et s'accroupit pour ramasser la canette de Coca-Cola, qu'elle jettera dans la poubelle de la boulangerie. Boulangerie qu'elle se dépêche de rejoindre d'un pas rapide, ayant toujours un peu peur que Papa la gronde si elle met trop longtemps à revenir avec le pain. Après avoir poussé la lourde porte, la fillette lance avec un grand sourire à la vieille boulangère qu'elle aime bien. « Good afternoon Mrs Ellie ! » « Good afternoon Emma ! » Elle s'approche de la caisse, toujours avec son joli sourire enfantin. « I would like French bread please. » Emma a à peine fini sa phrase que la dame a déjà une baguette de pain dans la main. Elle sourit et pose sur le comptoir les pièces qu'elle a pris à la maison. Madame Ellie les récupère et les compte par habitude, lui rendant ensuite la monnaie. Elle s'apprête à lui tendre le pain lorsque son regard s'accroche à quelque chose sur sa joue. Lorsqu'elle se penche un peu en avant, son visage se plisse. La fillette sait qu'elle observe son bleu, et sans le vouloir elle pince les lèvres. En attendant, elle regarde ses chaussures. Elle n'aime pas quand on lui pose des questions là-dessus, elle n'aime pas être obligée de cacher des choses ou de mentir. « Sweetie, how did you get this bruise ? » Emma relève la tête pour croiser le regard de l'adulte. « I hurt myself... I was playing at school, » assure-t-elle sans un tremblement dans la voix. Pourtant elle ment, elle ment parce qu'en réalité c'est Papa qui l'a poussée, elle ment parce qu'elle n'a pas le droit d'en parler. Papa a dit que c'était à cause d'elle, que si elle était plus sage il ne se serait pas énervé. C'est de sa faute à elle si elle a un bleu sur la joue, et d'autres cachés par ses vêtements. « Again ? » La petite se mord l'intérieur de la joue. À force, elle ne sait plus quelle excuse elle a déjà utilisée. « Yes. Mom says I'm clumsy. » Ça aussi c'est faux, mais ça fait partie des histoires qu'elle doit souvent raconter. « Put some ice on it, ok ? »  « Ok. » Elle hoche la tête vivement, puis attrape le pain et se dirige vers la sortie. « Thank you Mrs Ellie. Bye ! » « Goodbye ! » Le pain glissé sous le bras, Emma pousse la porte puis prend la direction de la maison. Elle aimerait bien aller dans une autre boulangerie pour ne pas inquiéter cette gentille dame, mais c'est la plus proche de la maison. Et Papa n'aime pas quand elle met trop longtemps à aller chercher du pain. D'ailleurs il faut qu'elle accélère, cette discussion l'a faite traîner et elle ne doit surtout pas arriver en retard… Papa va être en colère sinon.

Traduction :


Now I fantasize what life could be
Not having stupid insecurities
Knowing I'm right where I'm supposed to be


TW : Maltraitance infantile, violences physiques et psychologiques

Like a dream I can reach but not quite hold
Novembre 1969
Urgences pédiatriques de Sainte Mangouste, Londres

Mal installée dans les bras de son père, Emma peine de plus en plus à retenir ses larmes. Elle sait qu'elle ne doit pas pleurer car ça l'énerve, mais elle a mal, vraiment mal aux côtes. Elle a tellement mal que Papa a accepté de l'amener à l'hôpital, ce qui n'arrive pas souvent. Lorsqu'elle a des bleus ou qu'elle saigne, il s'en fiche – c'est Maman qui s'occupe d'elle, ça a toujours été comme ça. Mais lorsque la fillette s'est plainte d'avoir du mal à respirer pendant que sa mère s'occupait de ses hématomes, elle a déclenché une nouvelle dispute. Papa disait qu'elle exagérait, qu'elle voulait juste faire son intéressante. Maman disait que c'était dangereux d'attendre. Finalement, c'est Maman qui a gagné, mais c'est Papa qui l'a amené.

Le transplanage n'a fait qu'empirer la douleur, et ce n'est certainement pas la délicatesse de l'adulte qui va arranger les choses. Lorsqu'ils arrivent en salle d'attente, il la laisse tomber sur un siège sans même amortir sa chute. Malgré tous les efforts que fait Emma pour être discrète, la douleur est telle qu'un gémissement lui échappe. C'est comme si on lui avait remis un coup dans les côtes, exactement au même endroit que l'armoire l'a cognée. « Stay here, » lui ordonne-t-il sèchement, avant de s'éloigner. À peine ses chaussures quittent le champ de vision d'Emma qu'elle se met à pleurer. Elle a trop mal, c'est horrible. À chaque fois qu'elle respire, c'est comme si on la frappait à nouveau. Des larmes plein les yeux, elle distingue une chevelure sombre qui s'est penchée à côté d'elle et une odeur de jasmin. Par instinct, elle se crispe un peu. « What happened sweetie ? » D'une voix tremblante et entrecoupée par ses sanglots qu'elle tente d'étouffer, la fillette bredouille la même histoire que d'habitude. Elle est tombée dans les escaliers et s'est cognée, ce qui explique autant ses côtes douloureuses que les marques sur son visage. Malgré la douleur, elle continue de mentir. C'est de sa faute si Papa était énervé, de toute façon. « Is that your father ? » La petite blonde lève les yeux vers son père. Il ne va pas être content s'il la voit parler à cette dame. C'est pour ça qu'elle se contente d'hocher tout doucement la tête. « What's your name ? » Elle se mord la lèvre et baisse les yeux. « Emma. I can't really speak... » To you, to anyone. Papa n'aime pas quand elle parle à des inconnus. Et puis Papa n'aime pas être à l'hôpital, alors il a sûrement hâte de partir. « Did he do this to you ? » Tout de suite, Emma rive son regard sur ses chaussures. Elle joue nerveusement avec ses doigts pour ignorer la sensation désagréable de sa lèvre inférieure qui tremble. Elle n'arrive pas à l'arrêter. « We can help you honey. If you need protection, you must tell the doctor who will examine you. » L'inconnue n'a même pas terminé sa phrase qu'Emma pose déjà sur elle deux yeux implorants. Difficile de ne pas y percevoir toute la terreur qu'elle ressent à l'idée que l'information remonte aux oreilles de son père. « Please no... He's gonna punish me... » Cette fois ce n'est pas seulement sa lèvre qui tremble mais tout son corps. Elle ne veut pas qu'il soit énervé, ça va forcément être pire après.

Comme s'il avait entendu ce que la dame vient de dire – et Emma a terriblement peur que ce soit le cas –, son père débarque juste devant elle. La fillette se crispe et baisse la tête, les lèvres pincées. Soudainement, elle a arrêté de sangloter. « What are you doing with my kid ? Let her alone, she's in pain ! » peste-t-il sur l'inconnue, tandis que sa fille n'ose pas lever les yeux. Elle a peur. Elle va se faire gronder, elle le sait, et dans son ventre c'est comme si un kilo de plomb venait d'être ajouté. La dame s'en va, Emma le voit à ses chaussures qui s'éloignent d'eux. Elle est toute seule maintenant, et son père se penche vers elle. Il est énervé. Elle ne voulait pas qu'il soit énervé. C'est de sa faute, elle n'aurait pas dû répondre à la dame. « We'll talk about it, » lui assure-t-il dans ce qui semble être un grognement. Mais pour l'instant, ils sont appelés par un médicomage alors Papa attrape son bras pour qu'elle le suive.

Une heure est passée et ils sont enfin à la maison. Grâce à la potion que lui a donné le médicomage, Emma a moins mal aux côtes. Par contre, elle a mal au bras gauche parce que c'est celui que son père attrape à chaque fois qu'elle est trop lente à ses yeux. C'est celui qu'il lui broie presque pour la faire entrer à l'intérieur. S'il avait l'air à peu près calme devant le médicomage, maintenant... « What did you say to her ? » La question est criée dès l'instant où la porte claque derrière eux. « I-I... » bafoue la gamine. Terrorisée et fatogiée, elle perd totalement ses moyens, ce qui ne fait qu'énerver un peu plus son père. « What did you say to her ? » répète-t-il en serrant un peu plus son bras. « Nothing, » sanglote-t-elle. Pourtant l'étreinte est toujours aussi forte, si ce n'est plus. « Nothing I swear. » Furieux, il se débarrasse d'elle d'un vif geste du bras, la faisant tomber par terre. « Stop crying, you idiot. » Le choc relance la douleur de la fillette mais elle ne crie pas, étouffant tout par peur d'empirer la situation. « Who gives me a daughter thick as mince. » Il ne lui parle pas vraiment, par contre il pose sur sa frêle silhouette un regard agacé. « Move, » grogne-t-il, n'ayant plus envie de l'avoir dans son champ de vision. Et la fillette ne se fait pas prier : elle se relève difficilement puis titube jusqu'à sa chambre. Là-bas, elle se cachera sous ses draps pour pleurer en silence. Elle finira par tomber de fatigue encore habillée, et ne se réveillera que deux heures plus tard à cause de la douleur. Elle enfilera son pyjama à ce moment-là, mais elle n'osera pas sortir de sa chambre pour aller demander à Maman une potion pour calmer la douleur. Demain elle lui demandera. Demain ça ira mieux. Papa ne sera plus énervée, et elle elle sera sage.

Cette femme de la salle d'attente, elle s'appelle Alma Black Travers. Ce jour-là, alors qu'Emma et son père rejoignent le bureau d'un des médicomages de l'hôpital, elle signale un cas de maltraitance au personnel de l'accueil. C'est ainsi que s'enclenche toute une procédure auprès des services de protection de l'enfance, visant à vérifier si la petite Jenkins est en sécurité auprès de ses parents.

Traduction :


So sick of my emotions getting in the way
Put 'em' on all aside, put 'em' in the grave
I don't wanna be too little too late
Yeah, these еmotions just can't stay
Even if it hurts, I'll do all it takes
I don't wanna make thе same mistakes


TW : Mention de maltraitance infantile

Be the good girl you always had to be
Juin 1970
Maison des Jenkins, Londres

Debout dans la salle de bain, Emma observe du coin de l'œil son propre reflet dans le miroir. Elle a chaud avec ce tee-shirt à manches longues, mais il a le mérite de recouvrir ses bras et particulièrement la marque rouge autour de son avant-bras qui lui rappelle son éprouvante matinée. C'est aussi pour ça qu'elle porte un pantalon malgré les beaux jours de juin. Parfois elle est jalouse des filles de l'école qui portent des jupes, parce qu'elle trouve ça joli, plus qu'elle ne le sera jamais. Elle, si elle fait ça, on va se moquer. Et puis on va voir ses bleus, et lui poser des questions à ce sujet – elle n'aime pas les questions, c'est toujours difficile de répondre.

La fillette joue avec ses doigts pour s'occuper, pourtant le temps commence à être long. Maman lui a déjà dit de ne pas bouger, mais c'est pas facile. Elle ne sait pas trop si ça lui fait des guilis ou si ça la gratte, en tout cas ça lui donne envie de s'agiter. « Stop moving, » lui intime l'adulte d'une voix calme mais ferme. Les lèvres pincées par la frustration de devoir rester figée, Emma s'exécute sans protester. Elle ne veut pas que Maman soit fâchée contre elle. Papa était déjà énervé ce matin et l'a punie dans sa chambre, l'y traînant de force au point de marquer son bras d'une trace rouge. Il n'a pas besoin de beaucoup de force pour cela, la fillette de sept ans ne pesant pas bien lourd. « Why is Dad always mad at us ? » Aucune réponse ne vient. Les lèvres closes, sa mère continue de faire disparaître la marque qui orne la joue de sa fille à coup de pinceaux, comme elle l'a fait avec celle qui bleuissait une partie de son propre cou ce matin. À défaut de posséder une baguette magique, elle possède un véritable don pour transformer la réalité avec un peu de maquillage. Par la force des choses, c'est un don qu'elle finira par transmettre à sa fille, car elle ne sera pas toujours là pour cacher les bleus qui apparaissent régulièrement sur son corps.

Traduction :


Don't wanna feel lonely, lonely
So sick of my emotions, emotions


TW : Stress post-traumatique (maltraitance infantile)

You ruined everything good in me
Mars 1971
Manoir des Travers, Londres

« Hey sweetheart, everything is fine, » murmure Alma avec toute la douceur d'une mère. Dans ses bras s'est recroquevillée une petite blonde tremblante dont elle tente tant bien que mal de calmer les sanglots. La fillette a caché son visage sous sa tignasse d'or, blottie contre cette figure maternelle dont elle a toujours manqué. Elle voudrait ne pas pleurer, Emma, mais c'est plus fort qu'elle. Toutes les nuits c'est la même chose, toutes les nuits elle le voit, toutes les nuits elle a peur. Pourtant elle est en sécurité chez Alma et Charles. Elle est protégée, Papa ne viendra pas, Papa n'a pas le droit de venir. Mais ça n'empêche pas la fillette d'avoir peur chaque nuit, victime de cauchemars terribles dont elle se réveille tremblante, peinant à retenir ses sanglots. Pour la rassurer, Alma lui répète mille fois des paroles tendres, lui promettant qu'il ne lui arrivera rien, qu'elle n'a rien à craindre chez elle. Sa voix calme finit par tarir les pleurs de la fillette, qui réussit enfin à articuler quelques mots. « I'm sorry, » souffle-t-elle, honteuse d'avoir encore pleuré et d'empêcher Alma de dormir. « You don't have to be sorry. » Ce n'est pas la première fois que l'adulte le lui dit, mais la fillette continue de culpabiliser.

À la maison, ça énervait son père de l'entendre pleurer, alors elle le faisait en cachette. Elle a pris l'habitude de sangloter en silence, de ne faire aucun bruit en entendant des pas s'approcher de sa chambre, de couper sa respiration lorsque la porte s'ouvre. Avec Alma, elle n'a pas à faire ça. Elle lui a dit qu'elle avait le droit de lui dire ce qui ne va pas et qu'elle serait là pour l'écouter et la réconforter. Mais les vieux réflexes ont la vie dure, et même si son arrivée chez les Travers remontent à plusieurs semaines maintenant, c'est difficile pour la fillette de parler de ses angoisses. « I'm scared. » Ne voulant pas la brusquer, Alma continue de caresser ses cheveux sans l'interrompre. « I saw him. I saw him and he was mad, really mad. » Les derniers mots sont tremblants. Emma a de nouveau les yeux larmoyants. « He's gonna be mad if he sees me crying. » En voyant qu'elle s'est remise à pleurer, l'adulte la serre un peu plus fort contre elle et embrasse le sommet de son crâne avec douceur. « He won't come, sweetheart, he won't come. » La fillette reste blottie contre elle et attrape la main d'Alma. « You're safe here, everything will be fine. »

Traduction :


Are you the one I've been looking for all of my life ?
Avril 1972
Manoir des Travers, Londres

Un crayon de couleur dans la main, Emma tente de reproduire les fleurs qu'elle a vues un peu plus tôt dans le jardin. Il y en avait deux nouvelles ce matin, jaune vif comme le soleil, avec des petites tiges qui dépassaient du milieu. Elle a compté cinq pétales et s'applique à présent pour les faire d'une taille à peu près équivalente sur sa feuille. Alma dit que ça s'appelle du millepertuis mais la fillette est bien incapable de prononcer un mot si compliqué sans inverser deux lettres. Lorsqu'elle aura fini de dessiner, elle demandera à l’un des deux adultes de la maison de lui épeler le nom, comme ça elle l'écrira en-dessous et ne pourra pas oublier.

Derrière elle, la porte s'ouvre. Son crayon jaune encore dans la main, elle tourne la tête vers la porte et reconnaît Alma à qui elle sourit instinctivement. Concentrée sur son dessin, elle n'a pas vu l'heure tourner. « We have to go, are you ready ? » Emma est prête, oui : avant de s'asseoir pour jouer, elle a enfilé une jolie robe, coiffé sa chevelure dorée et même mis un serre-tête. Mais lorsqu'elle se lève de sa chaise et repose son crayon, ses lèvres se tordent dans une moue enfantine, mélange d'incompréhension et de tristesse. Elle lève le menton pour pouvoir croiser le regard de la Travers. « Why can I not stay with you here ? » Aujourd'hui, Emma est censée rencontrer des adultes qui envisagent de l'adopter. Mais elle ne comprend pas trop pourquoi elle doit faire ça alors qu'elle est bien ici, avec Alma et Charles qui s'occupent d'elle. Certes, le mari n’est pas souvent là et lui parle peu, mais il n’est pas méchant avec elle. Elle suppose que c'est à ça que ça ressemble, une maison, une famille – il faut dire que son échelle de comparaison est assez pathétique, alors elle se contente de peu. Le couple pourrait l’ignorer que ça lui semblerait déjà mieux que ce qu’elle a toujours connu. Sauf que ce n’est pas le cas : si Charles s’investit peu après de la petite fille, il n’y a pas meilleure personne au monde que sa femme aux yeux d’Emma. Alma est toujours auprès d’elle, elle l’apaise après un cauchemar, elle la prend dans ses bras lorsque ça ne va pas. Elle est tout ce que la gamine n’aurait jamais imaginé connaître avant d’être enlevée à ses parents pour mauvais traitement et confiée aux Travers comme famille d’accueil. Ici elle a l’impression d’être heureuse, vraiment, parce qu’elle peut dessiner sans se faire disputer, parce qu’elle ne reçoit pas une gifle lorsqu’elle n’a pas rangé le salon, ou une insulte juste comme ça. Alors c'est difficile pour elle de comprendre qu'on lui cherche un autre endroit où vivre que ce foyer qu'elle aime de tout son cœur d’enfant. « You'll find a nice family, and they will take good care of you. » But you are already taking care of me. « You think ? » L'adulte hoche la tête et remet en place la tignasse blonde de la gamine. Puis elle se redresse et tend une main vers elle, la petite s'empressant de s'en saisir. Puis elle la suit dans les couloirs du manoir, direction l’extérieur de son cocon et la première rencontre avec sa potentielle famille.

Traduction :


Let beauty come out of ashes
Août 1974
Chemin de Traverse, Londres

Sa petite main ne lâchant pas celle d'Alma car elle ne se sent pas très à l'aise avec tous ces gens autour, Emma remonte le Chemin de Traverse à la recherche de tout ce qu'il lui faut pour sa rentrée à Poudlard. Elles ont déjà acheté tous les livres de la liste – plus un qui faisait de l'œil à la petite, ce qu'Alma a tout de suite remarqué –, mais il leur reste plein de choses à faire. Charles n'est pas venu. La jeune fille l'ignore mais, lorsqu'ils ne sont que deux, il ne cesse de répéter à sa femme qu'elle la couve trop. C'est peut-être bien le cas, mais Emma ne s'en rend pas compte. Elle a tellement manqué d'amour pendant des années qu'elle prend cette nouvelle vie aux côtés d'Alma comme une résurrection. Et même si on lui a dit que ce ne serait pas éternel, qu'elle trouverait sûrement une nouvelle famille bientôt, ne pas s'attacher était tout simplement impossible pour la blonde. Elle voit en Alma tellement plus qu'une famille d'accueil, et ce depuis la première étreinte, la première larme essuyée, le premier cauchemar calmé. Alma est son ange gardienne, sa protectrice, celle qu'elle considère comme une mère même si on lui dit qu'elle ne devrait pas. Alma a été sa chance de revivre, de renaître entourée d'affection et de tendresse, et même si elle reste profondément traumatisée la gamine n'a jamais eu l'air aussi heureuse qu'en tenant sa main le long du chemin de Travers.

« Do you like it ? » demande Alma, un sourire amusé aux lèvres face à la joie authentique de la gamine. « I love it. It's so beautiful ! » s'extasie-t-elle en la mettant à nouveau à hauteur de son visage. Elle a l'impression qu'elle ne se lassera jamais de la contempler, bien trop heureuse d'avoir sa première baguette magique – une vraie, pas un jouet ou un bout de branche trouvé dans le jardin. « It looks like yours, doesn't it ? » D'un geste élégant, la sorcière sort sa baguette pour qu'elles puissent les mettre côte à côte. Si elles ne font pas du tout la même taille, les deux ont exactement la même couleur – composée du même bois. « You're right. » Sa réponse suffit à agrandir le sourire de la fillette. Elle est encore plus fière de sa baguette maintenant, parce qu'il y a quelque chose de rassurant à faire les choses comme Alma – c'est comme si elle faisait les choses biens.

Traduction :


I don't wanna lay here wide awake
I don't wanna stay here stuck in my brain
I just wanna free my mind and release the pain
'Cause I know now that if things don't change
I'm gon' be broken and so out of place
But for now, I'll accept it's okay not to be okay



What's left to do with these broken pieces on the floor ?
Décembre 1974
Manoir des Travers, Londres

« I’m sorry, I am not a Ravenclaw like you. » Elle a la tête baissée, le regard fixé sur ses pieds, l’air navrée. Elle est désolée, désolée de ne pas être comme il faut, d’avoir hérité d’une écharpe jaune et noire et non bleue et bronze, de ne pas être à la hauteur de l’adulte qui lui fait face. Elle est désolée d’être ce qu’elle est : une petite Poufsouffle. « You thought I’d be mad ? » La jeune fille ne prononce pas un mot, mais la réponse se lit avec une facilité déconcertante dans toute son attitude. Elle a été habituée toute son enfance à être disputée pour bien moins que ça, alors évidemment qu’elle s’attendait au pire lorsque le Choixpeau a annoncé son verdict – par habitude. Lorsqu’il suffit d’une bouteille de lait oubliée sur la table pour qu’apparaisse un hématome, on se dit qu’atterrir dans la mauvaise maison sera forcément puni. Et même si elle sait qu’Alma n’est pas son père, Emma n’arrive pas à se défaire de cette peur qui lui noue le ventre au moindre faux pas.

La fillette refusant toujours de lever la tête vers elle, mordillant plutôt sa lèvre inférieure coincée entre ses dent, c’est Alma qui s’abaisse à sa hauteur pour tenter de croiser son regard. Lentement, elle rapproche sa main du visage d’Emma et remet en place une de ses mèches blondes, avec cette douceur qui la caractérise. Une douceur à laquelle elle n’est pas habituée mais qui lui donne ce sentiment étrange d’être en sécurité – elle avait oublié ce que ça faisait, à la maison. « These colors suit you well. » Elle aime le jaune, c’est vrai – ça lui fait penser au Soleil, aux tournesols, à ses cheveux blonds. Mais elle aurait voulu être à Serdaigle, pour faire comme Alma, pour la rendre fière. « But they’re not yours… » murmure-t-elle. « I don't care. » La jeune fille cesse de torturer sa lèvre et finit par relever légèrement son menton vers la sorcière. Leurs yeux se croisent, les mirettes de la petite se noyant dans les iris clairs de sa protectrice. « You’re perfect the way you are. » That’s not what Dad used to say. Elle pense comme ça par habitude, n’arrive pas à s’ôter de l’esprit les paroles qui lui ont été martelées depuis qu’elle est en âge de les comprendre – peut-être même avant, allez savoir ce que ses parents disaient quand elle était encore au berceau. Mais aujourd’hui il n’y a que la voix douce d’Alma, sa gentillesse, sa bienveillance. Il n’y a aucun reproche, juste de l’acceptation, qu’importe sa maison. Le souffle coupé, la fillette se réfugie contre son aînée, l’enserrant de ses petits bras comme une bouée de sauvetage.

Traduction :


When I'm away from you I'm happier than ever
Mai 1976
Poudlard, Écosse

Installée confortablement sur l'un des fauteuils de la salle commune, Emma sursaute lorsque quelqu'un se laisse tomber à côté d'elle avec un bruyant soupir, manquant de faire tomber son livre. Elle tourne la tête vers la responsable et reconnaît Natasha, à qui elle offre un sourire avant de se replonger dans sa lecture. Il ne faut pas longtemps à sa camarade pour l'interrompre de nouveau, sans doute parce qu'elle s'ennuie. « What are you reading ? » Marquant la page grâce à son pouce, la blonde ferme le livre pour que son amie puisse en lire le titre sur la couverture. « Kew Gardens, by Virginia Woolf. It's a short story, it's great. » C'est Alma qui le lui a prêté, pour qu'elle s'occupe le soir quand elle n'arrive pas à dormir. C'est un peu difficile à lire parfois, mais ça ne la dérange pas. « You're not working on the essay on shrivelfigs ? » Détachant les yeux de son livre, la blonde les pose sur son amie puis secoue la tête. « I did it last night. » Réveillée par les ronflements d'une des filles de sa chambre, elle n'a pas réussi à se rendormir et est allée s'installer dans la salle commune pour finir son devoir. C'était plus productif que contempler le plafond en comptant les niffleurs. En plus ça ne fonctionne pas, de compter les niffleurs – et même quand c'est le cas, ça n'empêche pas les cauchemars. « Wanna go outside ? We could revise Herbology. » « Yeah ! » Un large sourire aux lèvres, la jeune Poufsouffle glisse son marque-page dans le livre qu'elle referme et file dans sa chambre. Elle le glisse sous son oreiller puis récupère son livre de potions, avant de rejoindre sa camarade et de la suivre jusqu'au parc, rayonnante sous le soleil de juin.

Ce qu'elle ne sait pas, c'est qu'en ce moment-même ses parents biologiques sont en train de signer les derniers papiers qui leur permettront de récupérer sa garde. Emma a treize ans, elle ne sait pas comment tout ça fonctionne. Depuis qu'elle a été récupérée par les services sociaux puis confiée au couple Travers, elle pense naïvement qu'elle passera tout le reste de sa vie avec Alma, ou dans une autre famille d'accueil peut-être. Elle n'imagine pas qu'un jour ses parents puissent vouloir la reprendre chez eux. Elle saura dans une semaine. Dans une semaine elle recevra une lettre des services sociaux et ses yeux s'embueront tout au long de sa lecture. Elle ne sera pas sûre d'avoir compris, la relira cinq fois, se demandera si ça signifie qu'elle ne verra plus Alma. Puis elle rentrera chez les Travers pour les vacances d'été et demandera à Alma si c'est vrai. C'est vrai. C'est là que tout s'effondrera.

Traduction :


Now I fantasize what life could be
Getting a hold of my anxiety
Knowing I'm right where I'm supposed to be


TW : Mention de maltraitance infantile, culpabilisation

You scared me to death but I'm wasting my breath
Juillet 1976
Londres

Les yeux rougis et la gorge sèche, Emma suit docilement l'homme qui lui tient la main en direction d'elle-ne-sait-où. Elle sait qu'elle va retourner chez ses parents, mais elle ne sait pas comment ça marche. Qu'importe la procédure, elle a bien compris qu'elle n'avait pas le choix et c'est pour ça qu'elle ne se débat plus. Elle renifle et se frotte l'œil droit de sa seule main libre, sans dire un mot. Elle a arrêté de pleurer il y a un moment maintenant, mais ses yeux la piquent toujours. Pourtant, c'est moins pire que la douleur qui enserre sa cage thoracique et lui donne l'impression d'étouffer. Alma lui manque, elle aurait terriblement besoin d'un câlin. Mais elle ne sait même pas si elle la reverra, et cette idée la terrifie. Avec toute la force de son désespoir, elle se raccroche aux derniers mots qu'elle lui a dits. « I had a vision, we will see each other again, sweetheart. » Elle veut y croire, Emma, parce qu'elle ne peut pas accepter que cette séparation soit définitive. Elle sent encore les bras autour de son ventre, ceux qui voulaient la forcer à lâcher Alma. Elle revoit celle qu'elle considère comme sa mère être projetée en arrière alors qu'on l'amène malgré ses protestations. Emma voulait rester avec elle, elle l'a suppliée de ne pas les laisser l'amener des centaines de fois, pleurant toutes les larmes de son corps dans ses bras, mais ça n'a rien changé. Les personnes des services sociaux qui étaient venus pour récupérer la Jenkins sont reparties avec elle, lui laissant pour dernière vision du manoir Travers celle du hall d'entrée au milieu duquel, par terre, se trouvait la personne qui compte le plus à ses yeux et qui éclatait en sanglots.

Le cœur lourd, la jeune Poufsouffle se demande pourquoi elle est obligée d'y retourner. Pourquoi elle n'a pas eu le choix ? Parce qu'elle n'a que treize ans ? Les personnes des services avaient l'air de penser que c'était une bonne nouvelle. Peut-être que c'est le cas. Peut-être que son père n'est plus énervé maintenant. Et puis Emma a des bonnes notes à Poudlard, elle n'est jamais punie par ses professeurs et elle rapporte des points à sa maison, alors peut-être qu'il trouverait ça bien. Il faudra qu'elle lui montre son bulletin de l'école, comme ça il ne sera pas énervé. Comme ça tout se passera bien...

Elle veut y croire Emma, car après tout son père lui a toujours dit que c'était de sa faute s'il était furieux si souvent. C'était parce qu'elle n'était pas sage qu'il s'emportait. Cet enfer qu'elle a connu enfant, c'était elle la responsable, il le lui disait sans cesse. Alors si elle est devenue une adolescente sage... Tout se passera bien.

Traduction :

TW : Maltraitance infantile, violences physiques et psychologiques

The devil doesn't bargain, he'll only break your heart again
Décembre 1977
Appartement des Jenkins, Londres

Assise sur son lit, Emma tente de faire abstraction des bruits de dispute provenant de la chambre de ses parents. À moins que ça vienne de la cuisine. Elle ne saurait pas dire : ils sont si bruyants que c'est comme s'ils étaient partout à la fois. Et elle, elle a du mal à se concentrer sur son livre de Sortilèges à cause de leurs cris. Pourtant, elle sait bien qu'elle ne peut pas se plaindre à ce sujet. Si elle ose ne serait-ce que leur suggérer de faire parler moins fort, elle pourra assurément ajouter un cinquième bleu à la liste de ses blessures des vacances. On imagine difficilement plus morbide comme liste de Noël.

Pour penser à autre chose, Emma récupère son livre de Défense Contre les Forces du Mal et l'ouvre à la page 73. Là, entre une page sur les vélanes et une page sur les harpies, est cachée une photo animée qu'elle garde comme la prunelle de ses yeux. La récupérant du bout des doigts elle la contemple comme si c'était la première fois qu'elle la voyait. Elle se revoit le jour où la photo a été prise. Elle avait onze ans et venait d'acquérir sa précieuse baguette, aux côtés d'Alma qui, sur l'image, la tient dans ses bras. Les deux tiennent leur baguette bien droite et regardent devant elle. Elle se souvient que c'est Charles qui a pris la photo. Même s'il n'était pas très impliqué auprès d'Emma en tant que famille d'accueil, il était gentil. Et durant les vacances scolaires qu'elle passe chez ses parents, la Jenkins est tellement désespérée qu'elle se dit que lui aussi lui manque.

Au manoir Travers, c'était plus calme. Elle pouvait réviser ses leçons sans avoir à se boucher les oreilles ou à espérer devenir sourde pour pouvoir se concentrer. Avec Alma et Charles, Noël c'était plus joyeux. Surtout avec Alma, en fait. De façon général, la vie chez eux étaient mille fois mieux que ce qu'elle endure depuis un an et demi. Les cauchemars sont revenus, et ils sont encore pire qu'avant. Elle a vu Alma disparaître deux fois cette semaine. Elle-même s'est faite tuer dans l'un d'eux. Et puis évidemment, ici elle n'a personne pour la réconforter lorsqu'elle se réveille en sueur, avec la gorge sèche et une boule au ventre. Au contraire, elle a repris son habitude de ne pas faire le moindre bruit malgré ses larmes. Elle sait que ça va seulement les énerver : même si elle pleure, personne ne viendra l'aider. Même pas sa mère, qui depuis qu'elle est revenue l'été dernier ne semble plus l'écouter. Et elle a toujours ce regard sombre, comme si elle lui en voulait. Elle est peut-être fâchée parce qu'Emma est partie chez Alma. Pourtant, Emma fait tout pour se montrer à la hauteur. Elle obéit à tout ce qu'on lui dit. Elle va faire les courses, elle fait les repas, elle s'occupe des poubelles. Mais son père s'énerve quand même, et parfois c'est même sa mère. Ses efforts ne changent rien : elle n'est pas assez sage, pas assez bonne élève, pas assez... tout. Alors chaque retour chez ses parents pour les vacances est synonyme d'agonie pour la jeune femme. Au moins à Poudlard, elle a l'impression de respirer. Mais chez eux... Elle se sent mourir à petit feu. Et parfois, dans les pires moments, ceux où la douleur est trop forte mais l'hôpital proscrit, elle se dit qu'elle va mourir tout court.


So sick of my emotions getting in the way
Put 'em' on all aside, put 'em' in the grave
I don't wanna be too little too late
Yeah, these еmotions just can't stay
Even if it hurts, I'll do all it takes
I don't wanna make thе same mistakes



Dernière édition par Emma Jenkins le Lun 4 Juil - 3:05, édité 3 fois
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You shouldn't have to pay for your love with your bones and your flesh ☼ Emma Empty
MessageSujet: Re: You shouldn't have to pay for your love with your bones and your flesh ☼ Emma   You shouldn't have to pay for your love with your bones and your flesh ☼ Emma EmptyDim 3 Juil - 19:28

TW : Maltraitance infantile, violences physiques et psychologiques, stress post-traumatique


Once upon a time
your story begins now



Don't wanna feel lonely, lonely
So sick of my emotions, emotions


TW : Maltraitance infantile, violences physiques et psychologiques

You're the reason I believe in fate
Août 1978
Pensionnat Syndrigasti, Londres

Emma n'a pas de bons souvenirs des employés des services sociaux, pourtant aujourd'hui elle est soulagée d'être auprès d'eux. Ils sont deux à l'avoir accompagnée aux portes de l'orphelinat Syndrigasti, où un homme les a accueillis sans comprendre pourquoi une nouvelle pensionnaire arrivait aujourd'hui. Après avoir reçu l'explication de la femme des services sociaux, il a propose d'aller chercher Alma et s'est dirigé vers les grands escaliers au fond du hall. Si les yeux de la blonde se sont illuminés lorsqu'elle a entendu ce prénom si cher à son cœur, lorsque l'homme s'est éloigné ses mirettes se sont comme éteintes et elle a baissé la tête de nouveau. Son regard tombe sur ses mains tremblantes. Elle n'arrive pas à se calmer. C'est comme si une partie d'elle appréhendait ses retrouvailles dont elle a rêvées pendant deux ans. La vérité c'est qu'à l'appréhension s'ajoutent toutes ces choses qui se sont accumulées pendant tout ce temps. Il y a la fatigue des nuits sans sommeil à cause des cauchemars et de la brûlure que lui causait chaque hématome, chaque plaie, chaque insulte. Il y a la peur que ça recommence, les difficultés à pleurer car pendant des mois elle se l'est interdit trop régulièrement. Il y a le manque d'affection qui se fait sentir, le besoin que quelqu'un la prenne dans ses bras et lui dise que tout ira bien. Et puis il y a la douleur physique, celle des blessures les plus récentes, celle qui témoigne de la semaine abominable qu'Emma a passée. La douleur est encore vive car par endroit la peau est à vif, les bleus ont violacé sa peau il y a peu, les os se consolident encore grâce aux potions. Chacune de ces traces a servi d'argument contre ses parents lorsque les tireurs d'élite sont arrivés chez eux. Alors même si la jeune femme souffre le martyr, elle est presque reconnaissante envers son corps qui a tant encaissé pour finalement témoigner.

« Emma... » La Jenkins ne relève la tête qu'en entendant son prénom, ou plutôt en reconnaissant qui l'appelle. Alma n'a pas changé d'un iota, que ce soit les notes de sa voix ou les traits de son visage. Même si des milliers d'émotions traversent l'adolescente à cet instant précis, ce qui la submerge avant tout c'est l'inquiétude de la voir vaciller. Alors elle court jusqu'à elle et l'entoure de ses bras pour lui offrir un véritable appui. « Sorry... » murmure-t-elle, toujours le même mot qu'elle prononce comme un véritable réflexe. À peine s'enlacent-elles qu'Emma se met à pleurer, et bien vite elles sont deux à sangloter. Alma s'excuse de l'avoir laissée mais la Poufsouffle secoue la tête. Elle ne lui en a jamais voulu pour ce qu'il s'était passé, bien au contraire elle l'a toujours vue comme sa sauveuse à qui elle a été injustement arrachée. Mais maintenant elle est de retour.

Évidemment, l'inévitable question finit par tomber : Alma veut savoir ce qu'il s'est passé pour qu'elle atterrisse au pensionnat. L'adolescente se blottit un peu plus contre elle et enfouit son nez dans sa chevelure noire. Elle n'a pas envie d'en parler, de raviver les souvenirs, raconter l'origine de chacune des marques qui sont nées sur son corps cette semaine. Mais Emma a toujours été habituée à occulter la vérité, voire à complètement la déformer. Mais elle ne veut pas mentir à Alma, elle veut juste qu'elles changent de sujet. C'est pour ça qu'elle lui explique que leurs voisins ont porté plainte pour tapage nocturne – Alma saura ce que cela signifie. Ce n'est pas qu'elle aime ne pas tout lui dire, mais aujourd'hui elle voudrait juste profiter d'être auprès d'elle. Après tout, elles ont deux ans à rattraper. Et le plus important, c'est que ses parents aient perdu sa garde, ce qui soulage autant l'une que l'autre. Celle qu'elle considère comme une mère lui fait alors la promesse qu'ils ne l'approcheront plus jamais, et Emma se serre un peu plus encore contre elle. Elle veut y croire plus que tout. Elle ne peut pas accepter que ce qui s'est passé il y a deux ans pourrait se reproduire aujourd'hui, sous prétexte qu'elle est encore mineure. Elle n'est de toute façon pas certaine de pouvoir survivre à un troisième séjour prolongé en enfer.

Mais l'enfer semble prendre définitivement fin aujourd'hui : Emma intègre à présent le pensionnat Syndrigasti, conduite jusqu'à sa chambre par la directrice elle-même. Plus tard, elle lui fera visiter l'orphelinat dans ses moindres recoins. Pendant toute la soirée, elle l'enlacera des centaines de fois et lui répétera au moins autant de fois qu'elle est désolée. Et une fois la nuit tombée, lorsqu'un cauchemar viendra briser le sommeil de la Jenkins, elle saura vers qui se tourner pour apaiser ses craintes et dormir un peu plus paisiblement : celle sur qui elle a toujours pu compter, et sur qui elle pourra toujours compter.

Traduction :


Even when I'm lost inside
I'm gon' let my fears subside
I just wanna feel something tonight
Life can hurt and love can bruise
But I know after my heart heals
I'm gon' feel alright, got nothing to lose



Keep slowing your heart down
Mars 1979
Pensionnat Syndrigasti, Londres

« He asked me if I needed help as if I was an idiot and didn’t know what to do. As if I didn’t know how to lay the table ! » s’agace le jeune garçon, s’agitant par la même occasion. Il est toujours comme ça lorsque quelque chose l’énerve : ses bras bougent dans tous les sens et sa lèvre tressaute comme s’il comptait mordre quelqu’un. Avec le temps, Emma s’y est habituée et ça ne la dérange plus du tout. Ce qui l’embête, c’est de le voir si tendu alors qu’ils devront bientôt passer à table. Alma n’aime pas quand il y a une mauvaise ambiance autour du repas, et avec un Liam dans cet état c’est presque inévitable. Alors la jeune fille se met en tête de le raisonner pour qu’il se calme, comme elle en a l’habitude depuis que Liam a rejoint Syndrigasti. Cette relation s’est construit le plus naturellement du monde depuis son arrivée, parce que le jeune homme est de nature nerveuse et que la blonde a toujours été une présence rassurante et apaisante au sein de l’orphelinat. « Maybe he just wanted to be nice and offer you some help. You know, so you can do it faster and come back to play with us. » Peut-être qu’elle est naïve, mais Emma est persuadée qu’aucun enfant de Syndrigasti n’a de mauvaises intentions. Elle pense juste que certains ont du mal à savoir comment agir avec Liam car il a tendance à être impulsif – et qu’il en a terrorisé plus durant son premier jour entre ces murs. « You think so ? » Toujours avec cette même douceur qui la caractérise, Emma hoche la tête. Elle voit dans les yeux de son ami qu’il réfléchit intensément, s’imaginant des rouages s’activant au niveau de ses iris. Bientôt, de la fumée va lui sortir par les oreilles. C’est qu’il n’aime pas avoir tort, Liam – mais avec elle il s’y est fait, en quelque sorte. Il finit par la regarder à nouveau, l’air bien moins nerveux à présent. « Yeah… Maybe, » qu’il finit par lâcher, reconnaissant à demi-mots ses torts. Il ne s’est pas totalement départi de son air grognon, mais la blonde sent qu’elle a calmé ses ardeurs de colère qui menaçaient d’exploser une fois installés autour du repas de ce soir. Alors un tendre sourire naît au coin de ses lèvres, parce qu’elle ne se sent jamais aussi bien que lorsqu’elle aide les autres et leur apporte un peu de cette sérénité dont elle manquait tant petite.

Traduction :


You are the answer I've waited for all of my life
Avril 1979
Pensionnat Syndrigasti, Londres

Plus la grande aiguille se rapproche du zéro et puis Emma sent son palpitant battre fort dans sa poitrine. Depuis la veille, elle fait tout pour cacher cette angoisse qui lui noue le ventre. Elle sait que cela stresse les plus petits, quand les aînés ne vont pas bien, alors elle essaie toujours d'avoir l'air sereine devant eux. Mais là, à vingt-et-une minutes de l'échéance, c'en est trop pour qu'elle parvienne à le supporter. Lorsque l'aiguille atteint les trois quarts du cadran, elle prétend devoir aller aux toilettes et dépose un baiser sur la joue de Liam avant de le laisser seul.

« Emma, open that door. » Trois coups résonnent contre le battant et font relever la tête à la concernée. De l'autre côté de la porte, c'est Alma qui l'appelle, ne comprenant pas pourquoi sa plus ancienne protégée n'est pas prête pour son rendez-vous alors qu'elle sait mieux que personne comment ça fonctionne. « I’m sick. » La voix semble trembler un peu, mais sans voir le visage de son interlocutrice c'est difficile d'en être sûre. Néanmoins, l'adulte n'a pas besoin de ça pour savoir qu'Emma vient de lui offrir un ridicule mensonge. Elle l'a vue ce matin pendant le petit-déjeuner, et la jeune fille allait très bien : pas un tremblement dû à de la fièvre, pas de de plaque sur le visage ou le cou, pas même une quinte de toux. « No you’re not. » Emma le sait, que son mensonge ne tient pas la route une seule seconde face à la Travers qui est toujours très soucieuse de l'état de chaque enfant de l'orphelinat, mais elle n'a pas trouvé mieux. Peut-être aussi qu'elle n'a pas vraiment cherché à faire mieux, parce que qu'importe ce qu'elle invente sa protectrice saura toujours la percer à jour. Déjà que la jeune Poufsouffle n'aime pas mentir, mais alors face à Alma qui a tant d'importance à ses yeux... Heureusement qu'il y a une porte entre elles, sinon elle aurait bégayé avant même de finir sa courte phrase.

Alors qu'elle entend le loquet de la serrure se déverrouiller, l'adolescente s'empresse d'essuyer ses joues avec la paume de sa main. Là encore c'est ridicule : elle a encore les yeux rouges des sanglots qui l'ont secouée il y a cinq minutes, et maintenant elle a les pommettes humides. Lorsque la porte finit par s'ouvrir, Alma apparaît dans l'encadrement. Elle semble immense, vue d'en bas. Et lorsqu'elle découvre Emma dans cet état, assise à même le sol et appuyée contre le mur qui face à la porte, ses traits se plissent d'inquiétude. « What is happening ? » Elle ne lui demande pas si ça va, elle voit bien que ce n'est pas le cas. Elle ne comprend simplement pas ce qui cloche. Des rendez-vous comme celui-ci, Emma en a enchaîné tout un tas depuis qu'elle l'a recueillie, elle y est habituée. Et ces parents-là ont l'air très gentils, pas de quoi s'inquiéter outre mesure. « I don’t wanna go, » articule-t-elle, tentant de maintenir sa voix malgré la difficulté que représente la prononciation du moindre mot. « I don’t wanna leave you. » Cette fois, la voix de la jeune fille tremble. Alma est ce qui se rapproche le plus d’une famille à ses yeux, et elle n’en veut pas d’autre. Qu’importe que de potentiels parents lui promettent monts et merveilles, elle s’en moque. Elle est heureuse ici, avec Alma et les autres enfants, elle ne veut pas s’en aller. L’herbe n’est pas plus verte ailleurs, elle en est persuadée.

D'un coup de baguette, Alma referme le battant de la porte sans pour autant lâcher du regard sa protégée. Elle fait un pas de plus vers elle et lui tend la main. « Stand up, » lui intime-t-elle, sans une once d'agressivité. Pourtant, Emma a encore le ventre noué lorsqu'elle se saisit de la main tendue et se remet sur ses pieds. Elle n'a pas peur d'Alma, mais de ne plus la voir. L'idée de quitter l'orphelinat et cette mère qu'elle a eu la chance de trouver la terrifie plus que tout au monde. Après un instant de flottement, elle se retrouve blottie dans ses bras, sans savoir si c'est elle qui s'y est réfugiée ou si la Travers l'y a conviée la première. « I want to stay with you... Please, » murmure-t-elle en réprimant les larmes qu'elle sent au bord de ses paupières. Elle ne veut pas partir, jamais. Elle a trouvé sa famille auprès d'Alma, parmi les enfants recueillis par l'orphelinat, elle n'en a pas besoin d'une autre. Elle n'en veut pas d'autre : elle est heureuse au pensionnat Syndrigasti, et elle veut y rester. C'est ici sa maison, elle n'a pas à en chercher une autre.

Traduction :


So sick of my emotions getting in the way
Put 'em' on all aside, put 'em' in the grave
I don't wanna be too little too late
Yeah, these еmotions just can't stay
Even if it hurts, I'll do all it takes
I don't wanna make thе same mistakes


TW : Mention de maltraitance infantile

I wondered if this strange sweet pain was love
Été 1979
Pensionnat Syndrigasti, Londres

Son menton posée dans le creux de sa main, Emma observe alternativement le plateau d'échecs et Liam qui lui fait face. Elle le trouve mignon lorsqu'il a les sourcils froncés comme ça. Il est concentré, il hésite sur comment éloigner la reine adverse de son roi. Il sent bien que si la Poufsouffle a fait sa reine jusqu'au milieu du terrain, c'est pour en faire quelque chose. « Knight to E5 » La pièce glisse jusqu'à la case indiquée dans un bruit sourd qui rappelle à Emma les parties d'échecs au manoir Travers. C'est Charles qui lui a appris lorsqu'elle vivait encore là-bas. Elle trouvait ça drôle, de voir les pièces bouger toutes seules sur le plateau. Et puis elle était contente de partager des moments avec lui. La volonté de lui faire plaisir a poussé la fillette à se concentrer au maximum lorsqu'elle jouait pour s'améliorer. Avec le temps, et malgré deux années de pause, elle a fini par être assez douée pour s'improviser professeure auprès de certains pensionnaires. Elle ne forçait personne évidemment, mais ceux qui voulaient apprendre savaient qu'ils pouvaient demander à l'une des aînées de Syndrigasti. Souvent, ce sont les enfants plutôt réservés qui viennent la voir, parce qu'ils aiment bien jouer avec elle lorsqu'il y a trop de monde qui s'agitent dans le jardin. Mais Liam, c'est Emma elle-même qui lui a proposé d'apprendre. Pourtant, le jeune homme n'est pas connu pour sa patience, bien au contraire. La vérité c'est que ce qu'elle voulait réellement, c'était passer du temps avec lui, qu'importe qu'il ne soit pas très bon à ce jeu.

Après un instant de réflexion à fixer le plateau, Emma se redresse et retire son menton de sa main. Elle sent le regard de son ami sur elle, elle a peur de se mettre à rougir. Elle n'aura qu'à dire qu'il fait chaud. « Queen to C7. » Lorsqu'il se concentre de nouveau sur le plateau, elle relève les yeux vers lui. Elle est contente qu'il soit là de nouveau. Liam est parti moins d'une journée, et pourtant ça a suffi à la chambouler. Elle l'a sentie au plus profond d'elle, qu'il lui manquait terriblement. Ça l'a empêchée de fermer l'œil, elle n'a pas pu dormir jusqu'à ce qu'il soit de retour au pensionnat. Pourtant il n'y a qu'Alma qui le sait, et c'est parce qu'elle lit en elle comme dans un livre ouvert. « Rook to... D7. » La blonde esquisse un sourire, sachant qu'elle a gagné. « Queen to E5. » La reine s'avance en diagonale et frappe violemment le cavalier adverse. « Checkmate. » Le roi blanc laisse alors tomber son épée, Liam ne pouvant rien faire pour le protéger de la menace que représente la reine noire que son adversaire a judicieusement placé.

La partie terminée, Emma et Liam rassemblent les débris des pièces qui ont vaillamment combattu cette après-midi. N'ayant normalement pas le droit d'utiliser la magie en dehors de l'école, ils doivent laisser les éducateurs réparer les pièces grâce à un sortilège. « You always win, » qu’il dit, et ça sonne comme un compliment. Elle sourit et sent ses joues chauffer un peu, mais fait comme si de rien n'était. D'un geste de la tête elle lui propose d'aller dehors. Il acquiesce, et bientôt les voilà à se balader sur les bords du jardin. Dans sa tête à elle tournent des mots qu'elle n'osera sans doute jamais prononcer. I missed you. Elle se sent trop gênée pour en avoir le courage – et puis elle se sent un peu idiote, de ressentir tout ça. « Do you feel better ? » Liam est rentré hier en pleine nuit, tremblant et blessé après son court passage dans une famille d'adoption qui ne le voyait que comme un futur employé. Son bleu est encore visible à l'angle de sa mâchoire, d'ailleurs. Alors forcément Emma s'inquiète. Elle s'inquiète pour tous les pensionnaires de Syndrigasti, ce n'est pas nouveau. « I do. » Il sourit et passe sa main dans sa tignasse sombre. « It's nice being here again. » La jeune Poufsouffle sourit. « It's nice having you here, » ose-t-elle dire avant de détourner les yeux pour contempler les agapanthes qui se sont ouvertes cette semaine. Elle n'en dira pas plus cette après-midi, elle n'osera pas. Il la voit simplement comme une amie, c'est sûr, et elle tient trop à lui pour prendre le risque de tout gâcher.

Traduction :


Sometimes I just don't know what I'm doing
Décembre 1979
Pensionnat Syndrigasti, Londres

Emma n'a aucune idée de l'heure qu'il est lorsqu'elle quitte ses draps, mais dehors la lune est encore haute dans le ciel. Elle s'en fiche, elle a entendu des pleurs provenant du couloir alors elle est incapable de rester dans son lit. Elle a toujours eu le sommeil léger, enfant elle faisait des cauchemars presque toutes les nuits et ça lui arrive encore aujourd'hui. Elle sait ce que ça fait, à quel point c'est terrifiant de se réveiller avec l'impression d'avoir traversé un enfer qui n'était que dans sa tête. Veillant à faire le moins de bruit possible pour ne pas alerter les autres pensionnaires qui dorment encore, elle quitte sa chambre et traverse le couloir pour trouver d'où viennent les sanglots qu'elle entend. Sans grande surprise, c'est devant le dortoir des tout petits qu'elle s'arrête, rejoignant presque par automatisme l'un des lits et s'accroupissant pour ne pas représenter une ombre terrifiante pour la fillette. « Sophia, it's all right. This is Emma, you're home, » murmure-t-elle tout bas, attrapant délicatement sa main pour qu'elle sente qu'elle n'est pas seule. « It's all right, I'm here with you. » Ce n'est pas la première fois qu'elle fait des cauchemars, alors Emma sait qu'il faut du temps pour qu'elle se calme et se rendorme. Mais elle voudrait éviter que les pleurs de la petite réveillent tous les enfants de la chambre. « We gonna go for a walk, ok ? » Entre deux sanglots, Sophia hoche la tête puis elle tend les bras vers son aînée. Cette dernière la prend alors dans ses bras, la serrant doucement contre elle avant de sortir de la chambre et de refermer la porte. Dans le couloir, elle remarque une tête qui dépasse de la porte ouverte d'un des dortoirs. Elle reconnaît sans mal Luke qui les observe avec de grands yeux inquiets. Il a dû se réveiller à cause des sanglots de la fillette. « Everything is fine, go back to sleep, » qu'elle murmure avec cette douceur maternelle qu'elle semble avoir hérité d'Alma. Si la directrice du pensionnat et elle n'ont pas une goutte de sang en commun, c'est parfois à s'y méprendre tant elles se ressemblent dans leur attitude avec les pensionnaires.

Une fois certaine que Luke est retourné se coucher, elle se dirige vers le bureau d'Alma, où elle sait qu'elles seront au calme. L'adulte les y attend peut-être même déjà. Tout en marchant, Emma tente de rassurer la fillette qui lui explique que la croquemitaine était dans la chambre et voulait la dévorer. Doucement, elle caresse la chevelure de Sophia et dépose un baiser sur sa tempe. « We will always protect you, I promise. » Petit à petit, ses sanglots se tarissent et elle finit même pas somnoler dans les bras de son aînée, ce cauchemar l'ayant assurément épuisée. Arrivée devant le bureau d'Alma, la blonde pousse doucement la porte et esquisse un sourire en la voyant. « Is she ok ? » Même si elle lui fait confiance, elle s'assure toujours du bien-être de tous les pensionnaires. « She just fell asleep. » Délicatement, Emma laisse son aînée prendre la fillette assoupie dans ses bras. « She saw the bogeyman again. » L'adulte n'est pas étonnée de l'apprendre, la créature aux dents acérées étant récurrente dans les cauchemars de Sophia. Tandis qu'elle s'assied sur le canapé avec la fillette dans ses bras, un miaulement roque se fait entendre dans le fond de la pièce. « Hello you, » lance Emma en s'accroupissant pour caresser le vieux chat qui ne tarde pas à ronronner. Après quelques minutes de papouilles, la blonde se redresse et vient prendre place aux côtés d'Alma. « You can go back to sleep, you know ? » Elle hoche la tête. « I know, » confirme-t-elle dans un murmure, parce qu'elle n'a pas envie qu'Alma culpabilise de la voir si peu dormir. « But I feel better with you, » assure-t-elle en posant sa tête contre l'épaule de celle qu'elle considère comme une mère.

Traduction :

TW : Blessures, explosions (attentat de Poudlard)

I don't want to know the other side of a world without you
Juin 1980
Poudlard Express en direction de la gare de King's Cross

Assise dans le train, Emma caresse doucement les cheveux du garçon dont la tête est posée sur ses cuisses. Evan s'est endormi contre elle alors que les Highlands défilaient encore par la fenêtre du Poudlard Express, complètement éreinté par les dernières heures qu'ils viennent de passer. Installé à sa gauche, Arthur ronge les ongles de sa main libre, l'autre fermement accrochée à celle de son aînée. Contrairement à Evan, le jeune Poufsouffle n'est pas un pensionnaire de Syndrigasti. Cela ne l'a pas empêché de trouver chez Emma une figure maternelle et réconfortante : depuis qu'elle l'a aidé avec sa valise lorsqu'ils ont rejoint le train, il ne l'a pas lâchée. La Jenkins a tout de suite remarqué son petit camarade de maison qui avait un bras en écharpe, alors elle a voulu rendre service. Ça a suffi à ce que le garçon attrape sa main et ne veuille plus la lui rendre. Comprenant qu'il était sans doute mort de peur après ce qu'il s'était passé, Emma l'a laissé faire et lui a proposé de venir s'installer avec Evan et elle dans le wagon. Elle a l'habitude de s'occuper de ses cadets, c'est même ce qu'elle s'est promis de faire lorsqu'elle sera adulte.

Malgré la fatigue, Emma veille à garder les yeux grand ouverts. Elle sait que si elle s'assoupit ne serait-ce qu'un instant, elle reverra le château s'effondrer sous ses yeux, voire pire. Et puis si elle s'endort, Arthur risque de paniquer. Cela dit, ce dernier semble un peu plus calme maintenant qu'il est fasciné par le jouet de la quatrième personne du wagon. En face d'eux trois, une Serdaigle aux cheveux ébouriffés est concentrée sur le rubik's cube qu'elle tente de résoudre. Emma ne la connaît pas, mais elle la remercie intérieurement d'avoir trouvé quelque chose qui apaise un peu son cadet encore éveillé. Ses yeux clairs se posent sur la vitre du train. Elle aurait aimé que Liam soit avec elle, elle se sentirait mieux. Mais dans la panique qu'était la montée dans le train, c'était difficile de trouver qui que ce soit sans courir partout. Sachant Evan sujet à des crises d'angoisse, la Poufsouffle a refusé de le laisser seul et n'a donc pas pu partir à la recherche de son ami

Petit à petit, le paysage qu'elle peut contempler par la fenêtre se fait plus urbain. Ils se rapprochent sûrement des villes proches de Londres, mais Emma serait incapable de dire depuis combien ils sont dans ce train. Elle a l'impression que ça fait une éternité qu'elle est là, et elle n'est pas la seule. Arthur tire sur sa main pour attirer son attention. « I wanna see my mum. » Me too. S'il savait à quel point elle voudrait être dans les bras d'Alma. « I know. » Doucement, elle le rapproche d'elle pour lui offrir une légère étreinte. « Get some rest, you'll be home soon. » Elle dépose un baiser sur le sommet de son crâne puis le laisse s'appuyer sur son bras pour y piquer un somme s'il le souhaite.

Lorsque le train entre finalement en gare, Emma laisse échapper un soupir soulagé. Arthur aussi a compris qu'ils étaient arrivés, s'étant redressé tout de suite. Quant à Evan, il ne bouge pas d'un pouce. Alors elle pose sa main sur sa joue et lui souffle de se réveiller, sans cri ni brusquerie. Lorsqu'il émerge finalement, elle l'aide à s'asseoir puis se lève. Elle laisse la Serdaigle sortir du wagon puis entraîne ses deux cadets à sa suite, veillant à les garder près d'elle. Leurs valises récupérées, Evan porte la sienne tandis qu'elle se charge des deux autres. Lorsqu'ils arrivent sur la plateforme du train, Emma se penche vers son camarade de Syndrigasti. « Find Alma and stay with her, » lui indique-t-elle pour qu'il ne la suive pas. Elle passe une main dans les cheveux du jeune garçon pour le rassurer et le laisse sortir en premier avant de faire de même. Même si son cœur lui hurle qu'elle doit retrouver Alma, elle suit Arthur jusqu'à ses parents à qui elle tend la valise de leur fils avec un sourire. Elle est contente qu'ils soient réunis, bien sûr, mais sa mère lui manque tellement qu'elle en écourte les remerciements.

Lorsqu'elle se retourne pour enfin chercher Alma, elle la repère en un clin d'œil malgré la cohue et se précipite dans ses bras. À peine est-elle dans ses bras qu'elle se met à sangloter. Elle n'y tient plus, l'angoisse est trop violente, les larmes si libératrices à cet instant. Elle a été forte pendant des heures pour rassurer ses cadets mais intérieurement elle est dévastée. Poudlard a explosé, elle a vu des camarades être blessés et certains sont peut-être même morts. Elle est terrorisée d'avoir vu son école partir en fumée alors que tant d'élèves et professeurs s'y trouvaient. Toutes ces émotions l'engloutissent au point d'en oublier la fatigue et la douleur, et ce malgré son dos qui la fait souffrir. Une vieille blessure rouverte, sans doute, mais pour l'instant ça n'a pas d'importance. « I was so scared. » L'adolescente se serre un peu plus contre sa mère adoptive. « I know, me too. » Elle avait peur de mourir, peur de ne plus revoir Alma, peur que des pensionnaires soient blessés et qu'elle n'ait rien pu faire pour les protéger. Même si elle n'a que dix-sept ans, Emma considère que c'est sa responsabilité de prendre soin des enfants de Syndrigasti lorsqu'ils sont à Poudlard. Mais aujourd'hui, elle n'a rien pu faire pour les défendre si ce n'est les faire sortir du château afin qu'ils s'abritent dans le parc. Alors elle s'accroche à Alma comme à une bouée de sauvetage, pour apaiser les doutes et les angoisses qui la submergent. Si Emma a été habituée à la violence dès son plus jeune âge, elle n'en reste pas moins choquée par la vue de Poudlard en ruines et en flammes.

Traduction :


Don't wanna feel lonely, lonely
So sick of my emotions, emotions


Emotions by Ella Henderson


Crédits :

Réponses au questionnaire de @addythepotato (Instagram) :



Dernière édition par Emma Jenkins le Jeu 14 Sep - 20:23, édité 5 fois
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Alma Black Travers
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MessageSujet: Re: You shouldn't have to pay for your love with your bones and your flesh ☼ Emma   You shouldn't have to pay for your love with your bones and your flesh ☼ Emma EmptyDim 3 Juil - 19:35

Bienvenue à la plus jolie des Poufsouffle ♥♥♥
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Rodolphus Lestrange
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MessageSujet: Re: You shouldn't have to pay for your love with your bones and your flesh ☼ Emma   You shouldn't have to pay for your love with your bones and your flesh ☼ Emma EmptyDim 3 Juil - 19:37

(RE) Bienvenue You shouldn't have to pay for your love with your bones and your flesh ☼ Emma 929801194
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MessageSujet: Re: You shouldn't have to pay for your love with your bones and your flesh ☼ Emma   You shouldn't have to pay for your love with your bones and your flesh ☼ Emma EmptyDim 3 Juil - 20:02

Et bien, re-bienvenue par ici.

Je remarque que ça DCisse à une allure incroyable ici... de vrais lapins =)


Comme un médicament, moi je suis rien sans toi
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MessageSujet: Re: You shouldn't have to pay for your love with your bones and your flesh ☼ Emma   You shouldn't have to pay for your love with your bones and your flesh ☼ Emma EmptyDim 3 Juil - 21:36

@Alma Black Travers Merci la plus incroyable des Serdaigle You shouldn't have to pay for your love with your bones and your flesh ☼ Emma 353474202

@Rodolphus Lestrange MERCI You shouldn't have to pay for your love with your bones and your flesh ☼ Emma 1808665257

@Ares D. Zabini Merci You shouldn't have to pay for your love with your bones and your flesh ☼ Emma 929801194
Moi je trouve que j'ai été grave sage, Laelia date d'octobre You shouldn't have to pay for your love with your bones and your flesh ☼ Emma 3328142655


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MessageSujet: Re: You shouldn't have to pay for your love with your bones and your flesh ☼ Emma   You shouldn't have to pay for your love with your bones and your flesh ☼ Emma EmptyDim 3 Juil - 22:58

Il semblerait que l'on se connaisse jeune fille.
Chère soeur...
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MessageSujet: Re: You shouldn't have to pay for your love with your bones and your flesh ☼ Emma   You shouldn't have to pay for your love with your bones and your flesh ☼ Emma EmptyDim 3 Juil - 23:16

Félicitations, tu es validée



Je suis tellement heureuse de valider ce scénario que je n'ai même pas eu le temps de créer You shouldn't have to pay for your love with your bones and your flesh ☼ Emma 3328142655 Emma est parfaite, exactement comme je l'avais imaginée, merci de l'avoir prise You shouldn't have to pay for your love with your bones and your flesh ☼ Emma 1171115491

Maintenant que tu as réussi à passer cette épreuve, tu peux aller créer ta fiche de lien, ainsi que partager ton carnet de voyage, rédiger ton ton journal intime ou mettre ton hibou/ta chouette dans la volière.

Sois la bienvenue dans la communauté THM You shouldn't have to pay for your love with your bones and your flesh ☼ Emma 3906325234
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MessageSujet: Re: You shouldn't have to pay for your love with your bones and your flesh ☼ Emma   You shouldn't have to pay for your love with your bones and your flesh ☼ Emma EmptyLun 4 Juil - 2:40

@Mordred-Annabeth N Black Il y a des chances oui, mais je préfère ta jumelle You shouldn't have to pay for your love with your bones and your flesh ☼ Emma 3328142655

@Alma Black Travers Merci Muuuum You shouldn't have to pay for your love with your bones and your flesh ☼ Emma 1808665257
Et elle est parfaite parce que c'est toi qui l'a imaginée You shouldn't have to pay for your love with your bones and your flesh ☼ Emma 3328142655


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MessageSujet: Re: You shouldn't have to pay for your love with your bones and your flesh ☼ Emma   You shouldn't have to pay for your love with your bones and your flesh ☼ Emma EmptyLun 4 Juil - 8:53

Rew bienvenue avec cette jolie bouille 🧡🧡


La vie, c'est comme une boite de chocolat. On ne sait jamais sur quoi on va tomber.

Mais aujourd'hui, comme demain, je suis certain que je veux la vivre avec toi.
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MessageSujet: Re: You shouldn't have to pay for your love with your bones and your flesh ☼ Emma   You shouldn't have to pay for your love with your bones and your flesh ☼ Emma EmptyLun 4 Juil - 17:00

Rebienvenue avec cette touchante demoiselle ! You shouldn't have to pay for your love with your bones and your flesh ☼ Emma 4260919441


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