Hufflepuff thug life ♦ Laemmy

Trop heureuse dans sa longue robe à fleurs, Laelia n'est même pas dérangée par la chaleur du mois de juillet. Elle a tout de même pensé à coiffer sa tignasse blonde d'un grand chapeau lorsqu'elle a quitté son appartement, comme quoi Elvira a une bonne influence sur elle même lorsqu'elle n'est pas là. Le soleil n'est plus à son apogée, mais il illumine encore Londres de sublimes couleurs. Son sac pendu à son épaule, la Griffith remonte les rues en direction du côté moldu de la ville. Objectif final : le parc devant lequel Tamsin et elle ont rendez-vous.

Une fois devant le parc, elle s'appuie contre un poteau et agite d'une main les pans de sa longue robe avec un léger sourire. Le vêtement n'est pas nouveau mais ça faisait longtemps qu'elle ne l'avait pas mis, si bien qu'elle a eu l'impression de le redécouvrir ce matin. La vérité c'est qu'elle a l'air d'une gamine trop heureuse dans sa nouvelle robe qui tourne, mais elle s'en fout. De toute façon, elle n'a pas à attendre longtemps avant de voir débarquer son amie à la tignasse aussi ordonnée qu'elle. « Hey Tammyyy ! » Toute contente, elle la prend dans ses bras. « Tu veux qu'on se pose directement dans le parc ou qu'on se balade un peu d'abord ? » Il est encore tôt, elles peuvent profiter du beau temps pour faire un tour dans les rues de la capitale. Néanmoins, elle sait que depuis son agression Tammy est beaucoup moins à l'aise dehors le soir, raison pour laquelle elles ont souvent fait des soirées – ou des goûters – chez l'une ou chez l'autre. « Si jamais tu le sens plus d'être dehors, on peut aller chez moi, » précise-t-elle avec un sourire tendre. La Griffith n'est pas du genre à se prendre la tête : tant qu'elle peut passer du temps avec sa cadette, elle sera la plus heureuse du monde, qu'importe où elles se trouvent exactement.

Une fois que Tamsin a choisi ce qu'elles allaient faire, Laelia désigne le sac qui pend à son épaule et qui fait cling-cling lorsqu'elle le bouge. « J'ai apporté des rafraichissements, » lance-t-elle presque fièrement. À savoir une bouteille de vodka citron, une bouteille de jus de pomme et deux verres qu'elle a récupérés en festival moldu elle ne sait même plus quand. Ils sont jolis, il y en a un avec des fleurs bleues et l'autre avec des notes de musiques de toutes les couleurs. C'est là qu'elle se souvient d'une des choses dont elle voulait parler avec Tamsin : son nouveau job. Elles en ont sûrement déjà parlé la dernière fois qu'elles se sont vues, mais Laelia sait à quel point elle est heureuse dans ce boulot et c'est aussi pour ça qu'elle n'hésite jamais à aborder le sujet. « Au fait, je t'ai vue sur une photo de la gazette à propos du Quidditch. T'avais un grand sourire et la p'tite boule dorée, je sais plus comment elle s'appelle, » admet-elle avec un petit rire. La blonde n'y connaît pas grand chose en Quidditch, ça n'a jamais trop été son truc de monter sur un balai ni de jouer avec une balle – sauf avec un animal –, raison pour laquelle elle a encore du mal avec le vocabulaire de ce sport. « Ça se passe toujours aussi bien avec ta nouvelle équipe ? » Par contre, écouter les gens parler de leur passion c'est son truc – Elvira pourrait confirmer.

Tenue :

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Hufflepuff thug life

L’été est certainement la saison préférée de Tamsin car c’est la seule où l’on est libre de marcher pieds nus dans l’herbe ou chez soi sans risquer de prendre froid. Sentir le soleil caresser sa peau lui fait un bien fou et lui donne le sourire. Cette journée est radieuse et brillera encore plus lorsqu’elle aura retrouvé son amie Laelia. Les deux Poufsouffle ne se sont jamais vraiment perdues de vue depuis qu’elles ont quitté l’école et malgré les voyages intempestifs de Laelia, elles ont toujours trouvé le temps de profiter l’une de l’autre au fil des années.

Tamsin marche d’un pas léger jusqu’au lieu de rendez-vous et localise immédiatement la jolie blonde dès qu’elle l’entend crier son prénom. Une onde de joie se propage dans le cœur de l’Américaine si bien qu’elle court en direction de son amie pour lui sauter dans les bras. ”Lae ! J’suis si contente de te voir !” Elle l’embrasse avec tendresse sur la joue et se détache d’elle pour réfléchir à sa proposition. Elle aimerait bien se poser mais pas si près de la bordure du parc où l’on entend les bruits de la circulation. ”On pourrait s’enfoncer un peu plus loin dans le parc et se poser vers le petit lac, qu’est-ce que t’en dis ?” Au moins, elles se trouveront une petite place tranquille. Les deux jeunes femmes se mettent en route et Laelia a la délicatesse de lui offrir une porte de sortie si jamais les souvenirs du parc deviennent trop douloureux pour elle. ”Merci… Pour le moment ça va. Tant qu’on est en plein jour, j’ai moins peur.” La globe-trotteuse sait à quel point Tamsin a été traumatisée par son agression et elle a toujours été là pour la soutenir et la rassurer. L’Américaine sait que son amie a le cœur sur la main et qu’elle veille à ce que ses proches se sentent toujours à l’aise et en sécurité. D’ailleurs, pour lui assurer de passer une excellente journée, Laelia a ramené des boissons… pour le moins festives ! Le regard de Tamsin s’éclaire de malice. ”Génial !! Moi aussi j’ai ramené deux trois trucs ” Elle ouvre son sac pour lui montrer une boîte renfermant des cookies faits maison ainsi qu’un mystérieux sachet contenant ce que la petite blonde aime le plus fumer au monde. Mais ça, faut pas le dire à Opale…

Sur leur chemin, elles croisent plein de familles et de jeunes qui ont eu la même idée qu’elles : profiter du parc et de la douceur de l’été sur des nappes de pique-nique ou autour d’un terrain de football improvisé. Cette bonne humeur est contagieuse et fait sourire Tamsin. D’ailleurs ce sourire s’élargit lorsque son amie lui parle de sa photo dans la Gazette. ”Ah oui j’étais trop fière ! J’ai acheté un exemplaire exprès pour l’envoyer à ma grand-mère aux Etats-Unis !” Sa mamie était bien la seule de sa famille moldue à se ravir de ses exploits dans le monde sorcier. Ses parents n’étaient pas forcément opposés à sa carrière mais ils y étaient bien indifférents. Ils n’y connaissaient rien et ne souhaitaient pas se renseigner davantage. Opale non plus n’y connaissait rien en Quidditch, même si elle était née avec des pouvoirs magiques. Cependant, cela ne l’empêchait pas de poser des questions à sa petite-amie de temps en temps. Et c’est exactement ce qu’était en train de faire Laelia, en bonne amie qu’elle était. ”La p’tite balle jaune c’est le Vif d’Or. C’est celle que je dois attraper pour mettre fin au match mais elle va super vite, c’est pas toujours évident.” Elle s’enquiert également de sa nouvelle équipe et cela ravit l’Attrapeuse car malgré sa vie à cent à l’heure, Laelia se souvient toujours de ce qui est important pour ses amis. ”Ça se passe super bien. Tu vois, ça fait pas encore un an que je suis à Montrose mais j’ai vraiment l’impression d’avoir trouvé ma place. Il y a même une fille de l’équipe qui me drague un peu mais c’est pas mon genre…” Vrai que Maddy lui a fait du rentre-dedans plus d’une fois mais le coeur de l’Américaine étant déjà pris, sa co-équipière allait se fatiguer bien avant elle.

”Et toi, comment tu te sens ? Ça va mieux ?” Elle n’a pas besoin de préciser qu’elle fait allusion aux traumatismes de son amie après les attentats qui ont frappé Poudlard. Elle l’avait récupérée à la petite cuillère juste après la tragédie, ne connaissant que trop bien les effets d’une attaque sur le corps et l’esprit. ”Tu penses que tu pourrais y retourner à la rentrée ? J’ai appris que c’était repoussé au mois d’octobre, ça te laissera le temps de t’en remettre.” Instinctivement, Tamsin glisse sa main dans la sienne pour lui communiquer toute son empathie et son affection. Aborder de tels sujets n’est jamais simple, même entre amies.

Trop heureuse de retrouver sa filleule adorée, Laelia ne cache rien de son excitation lorsqu'elle crie son surnom pour l'appeler. Aussitôt, sa cadette lui fonce dans les bras et elle l'y accueille bien volontiers. « Lae ! J’suis si contente de te voir ! » « Moi aussi ! » s'enthousiasme-t-elle en la serrant contre elle avec toute sa tendresse. Après l'avoir lâchée, elle lui propose ce qu'elles pourraient faire cette après-midi : s'installer dans le parc ou encore se balader un peu. La Griffith est partante pour tout tant qu'elle peut passer du temps en compagnie de son amie, à discuter de tout et à refaire le monde avec des si. « On pourrait s’enfoncer un peu plus loin dans le parc et se poser vers le petit lac, qu’est-ce que t’en dis ? » Elle hoche la tête avec un grand sourire. « Ça me semble parfait, » assure-t-elle avec entrain. Elles seront plus tranquilles au bord du petit lac, et elle se doute que ça compte pour Tamsin. Tout comme elle songe au fait que sa cadette pourrait angoisser parce qu'elles sont en extérieur. Elle ne voudrait pas raviver chez elle de mauvais souvenirs, raison pour laquelle elle s'enquiert de son état et lui propose déjà son appartement comme endroit où se replier si jamais elle se sent mal. « Merci… Pour le moment ça va. Tant qu’on est en plein jour, j’ai moins peur. » « Alors on n'aura qu'à partir lorsque le Soleil commencera à se coucher. Et si jamais tu ne te sens pas bien, tu me le dis, d'accord ? » qu'elle rappelle avec tendresse, avant de l'entraîner à sa suite en direction du lac.

Alors qu'elles marchent à travers le parc, Laelia lui parle de ce qu'elle a apporté : le bruit des bouteilles dans son sac trahissent qu'il n'y a pas que des bouteilles de soft dans ses plans. Un peu de vodka citron ne fera de mal à personne, pas vrai ? « Génial !! Moi aussi j’ai ramené deux trois trucs. » Elle jette un coup d'œil au contenu du sac de son amie et un large sourire prend place sur son visage. « Oh, on va se régaler ! » Et puis, remarquant le sachet au fond, elle ajoute : « Mandragore ou marijuana ? » Naturellement, la question est posée d'une voix un peu plus basse, parce qu'il y a toujours du monde autour d'elles.

Leur menu – très équilibré – de l'après-midi étant maintenant annoncé, Laelia se souvient de la dernière actualité dont elle voulait parler à sa filleule : l'avoir vue sur une photo de la Gazette ! Aussitôt, la plus jeune affiche un immense sourire et ses yeux s'éclaire d'étoiles. « Ah oui j’étais trop fière ! J’ai acheté un exemplaire exprès pour l’envoyer à ma grand-mère aux Etats-Unis ! » « Elle va être si fière de toi ! » assure-t-elle, pleine d'entrain. Elle sait que ses parents ne sont pas de ce genre, l'Américaine lui ayant souvent parlé du fait qu'ils se fichaient d'à peu près tout ce qui la concernait, et encore plus lorsque c'était dans le monde sorcier. Mais sa grand-mère, par contre, a l'air d'être une incroyable personne que la Griffith aimerait beaucoup rencontrer – son petit doigt lui dit qu'elle s'entendrait à merveille. « La p’tite balle jaune c’est le Vif d’Or. C’est celle que je dois attraper pour mettre fin au match mais elle va super vite, c’est pas toujours évident. » « Ah oui c'est ça ! » Vif d'or, c'est pas non plus hyper compliqué comme terme, ça va finir par rentrer. « Je me souvenais de son rôle, mais pas de son nom, » admet la blonde avec un petit rire. L'univers du Quidditch n'est pas du tout le sien et elle ne se renseigne dessus que pour suivre de loin les exploits de son amie. De même, elle s'intéresse bien plus au fait que Tamsin se sente bien dans sa nouvelle équipe qu'aux performances sportives de cette dernière. À ses yeux, rien n'importe plus que le fait qu'elle soit heureuse dans son travail et aux côtés de ses coéquipiers et coéquipières. « Ça se passe super bien. Tu vois, ça fait pas encore un an que je suis à Montrose mais j’ai vraiment l’impression d’avoir trouvé ma place. Il y a même une fille de l’équipe qui me drague un peu mais c’est pas mon genre… » « Elle est pas rousse ? » plaisante la Griffith avec un sourire en coin. Elle sait bien que Tamsin ne trouve pas que ça à sa compagne, mais elle avait envie de la taquiner un peu, sans méchanceté aucune. Puis, avec sa douceur habituelle, elle reprend un peu plus sérieusement. « C'est trop chouette si tu t'y sens bien. Ils ont de la chance de t'avoir, c'est pour ça qu'ils t'ont fait une place, » assure-t-elle en venant enrouler un bras autour des épaules de son amie pour la rapprocher d'elle et embrasser sa tempe tendrement.

Ayant passé le début de leur discussion à s'enfoncer dans le parc pour se rapprocher du petit lac qu'elles visaient tout à l'heure, les deux anciennes Poufsouffles sont à présent dans un endroit plus tranquille et bénéficiant de la fraîcheur apportée par l'étendue d'eau non loin. « Ici, ça te va ? » propose Laelia en désignant un emplacement à l'ombre d'un arbre. Là-bas, elles pourront disposer leurs affaires à l'ombre sans que leurs boissons et sucreries chauffent trop, et tout de même se mettre au soleil si l'envie leur prend de bronzer un peu. Posant son sac par terre, la Griffith prend place dans l'herbe aux côtés de son amie. « Et toi, comment tu te sens ? Ça va mieux ? » Malgré elle, l'enseignante sent son cœur se serrer en repensant à ce qu'il s'est passé. Elle n'a aucune honte à en parler avec Tamsin, cette dernière l'ayant vue au plus bas le lendemain de l'attentat, les yeux rougis par les larmes et la fatigue, mais en parler reste difficile. « Ça va mieux, » confirme-t-elle, car indéniablement les choses se sont améliorées depuis début juin où elle se réveillait constamment avec l'impression que tout risquait de s'écrouler autour d'elle. « Je fais encore des cauchemars mais moins qu'il y a quelques semaines. » Sa consommation de joints a triplé les premiers jours suivant l'attaque car c'était la seule façon qu'elle avait de se calmer lorsqu'elle se retrouvait seule dans son appartement, malgré la présence des animaux qu'elle recueille sans cesse. « Tu penses que tu pourrais y retourner à la rentrée ? J’ai appris que c’était repoussé au mois d’octobre, ça te laissera le temps de t’en remettre. » Même si elle ne s'était jamais imaginée professeure avant de le devenir, Laelia aime ce métier qui lui permet de partager sa passion pour les créatures tout en s'occupant de ses dernières. Elle sait bien qu'elle pourrait simplement abandonner son poste à Poudlard et consacrer tout son temps à la réserve d'Orphée mais l'idée de ne plus être à Poudlard l'attriste un peu. Elle aime enseigner, elle aime faire découvrir à ses élèves les merveilles de la nature et leur apprendre à bien la traiter, elle aime passer du temps avec ses collègues malgré les contraintes des examens et de l'administration. Elle sait que les choses seront différentes lorsque Poudlard rouvrira ses portes, mais une partie d'elle veut en être et ne pas tout quitter alors qu'elle se sentait bien dans ce métier. « Je pense oui. Je sais que le début va sûrement être difficile parce qu'on ne peut pas oublier mais... Je n'ai pas envie d'abandonner mes élèves après ce qu'il s'est passé. » Pour être honnête, le fait qu'Elvira y enseigne aussi pèse dans la balance de décision de la Griffith : le fait d'avoir l'auror à ses côtés a quelque chose de rassurant à ses yeux, encore plus maintenant qu'elles ont enfin osé s'avouer leurs sentiments réciproques. « Et puis, Elvira compte y rester elle aussi et je crois que ça me rassure, de savoir qu'elle sera là-bas avec moi. » Savoir qu'elle pourra se blottir dans ses bras le soir lorsque ça ne va pas la conforte dans l'idée qu'elle prend la bonne décision en décidant de rester à Poudlard. Indéniablement, serrer Elvira contre elle et sentir son parfum est bien plus efficace que tous les joints du monde, la preuve que l'auror est terriblement importante à ses yeux et qu'elle ne veut pas avoir à se passer d'elle.

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Le temps est idéal pour ces retrouvailles. Même si Tamsin a été agressée dans des lieux similaires, l’âme du parc n’est pas la même en pleine journée et cela suffit à effacer toute sorte de rappel du traumatisme. Sa marraine de promotion y veille, d’ailleurs, en la rassurant sur le fait qu’elles ne s’attarderont pas lorsque le soleil commencera à se coucher. C’est pour ce genre d’attention que Tamsin l’aime tant, parmi toutes ses autres qualités. Le programme est vite décidé, elles partent en direction du lac. Les deux jeunes femmes sont certaines de passer un excellent moment entre le tintement prometteur des bouteilles dans le sac de Laelia, les délicieux cookies qu’elle a préparés ce matin et la verdure qu’elles comptent inhaler sous peu…

Leur discussion s'oriente d'abord sur l’équipe de Quidditch qu’a intégrée Tamsin et sur ses exploits véhiculés par la presse sportive récemment. La petite blonde n’était pas peu fière d’envoyer les coupures de journaux à sa grand-mère qui, bien que moldue, se réjouissait de l’épanouissement de sa petite-fille adorée. L’Attrapeuse lui a tout raconté sur sa nouvelle équipe, lui présentant toutes les nouvelles personnes avec qui elle travaille ainsi que leur poste et leur personnalité. Bon, elle ne lui a pas parlé de détails trop croustillants comme les tentatives de drague de Maddy, ça elle les réserve pour ses copines ! Obligé, il fallait qu’elle le raconte à Laelia ! D’ailleurs sa remarque lui arrache un rire lorsqu’elle sous-entend que de toute façon, la Poursuiveuse n’est pas à son goût parce qu’elle n’est tout simplement pas Opale. ”Ouais, j’ai pas l’habitude de me faire mater avec autant d’insistance sous la douche ! Si Opale le savait, elle écrirait elle-même ma lettre de démission !” D’ordinaire, c’est Tammy la beauf du couple et elle n’a pas l’habitude de se faire draguer si ouvertement. Sa politicienne est charmeuse mais toujours avec subtilité et discrétion. D’ailleurs, si l’Américaine s’autorise à prononcer son nom à voix haute, c’est qu’il n’y a pas d’oreilles indiscrètes à proximité pour surprendre ce secret si bien gardé. ”Mais à part ça, oui, je m’y sens bien, l’ambiance est sérieuse mais conviviale, ça fait du bien.” En comparaison avec Flaquemare, elle trouve bien plus d’affinités avec les joueurs et le staff. C’est grâce à ces constats que la petite blonde se félicite d’avoir accepté l’offre de recrutement de Montrose. Une fois arrivées à destination, les deux amies s’installent. Tamsin déploie un petit plaid avant d’y déposer leur festin et de s’y asseoir. Et les hostilités commencent avec la fumette ! ”C’est de la racine de mandragore !” annonce-t-elle fièrement. ”Et voilà pour toi !” lance-t-elle en déposant un énorme cookie aux pépites trois chocolats devant elle. Bien entendu, leurs petites-amies respectives ne seraient pas ravies de les voir fumer de telles substances mais les absentes ont toujours tort !

L’Attrapeuse s’enquiert alors de l’état de santé psychologique de son amie qui a survécu aux attentats qui ont frappé Poudlard le mois dernier. Tamsin sait à quel point cet évènement l’a bouleversée et elle espère de tout coeur qu’elle s’en remette progressivement. Elle acquiesce tristement en apprenant que Laelia fait encore des cauchemars mais qu’ils s’estompent de semaine en semaine. ”Il faut prendre le temps de se retrouver après avoir vécu un truc pareil.” Tamsin la comprend complètement, les deux femmes sont faites du même bois et ont vécu de sérieux traumatismes cette année. Cela étant, elles sont toutes les deux en train de remonter la pente. La preuve : la soigneuse compte renouveler son poste à Poudlard l’année prochaine. ”C’est la meilleure chose à faire, pour toi comme pour tes élèves, vous serez soudés par ce souvenir et vous arriverez à surmonter ça en montrant que vous pouvez reprendre une scolarité normale.” Mais le plus important reste la présence d’Elvira qui, autant qu’Opale en ce qui concerne Tamsin, l’aide à avancer en l’entourant de tout son amour. ”Vous allez vous soutenir mutuellement, c’est sûr. Elle s’en est remise, elle aussi ?” La petite blonde n’a jamais rencontré l’Auror mais elle l’imagine aussi solide et protectrice qu’Opale. Le genre de compagne parfaite pour des femmes de leur tempérament.

Soucieuse du bien-être de sa filleule, Laelia s'assure qu'elle se sente à l'aise même si elles sont dans un parc qui pourrait lui rappeler certains traumatismes. Elle sait qu'elle a été agressée dans un lieu semblable et ne voudrait pas raviver le moindre mauvais souvenir alors que ce n'est censé être qu'une agréable sortie entre amies. Partir avant que le Soleil se couche lui convient très bien tant que cela permet à Tamsin de se sentir en sécurité à la lumière du jour. Cela décidé, elles s'enfoncent dans le parc l'esprit tranquille, se dirigeant vers le lac au bord duquel elles comptent se poser tout en se présentant brièvement ce qu'elles ont apporté. Une chose est sûre : elles vont se régaler.

Mais avant d'entamer les hostilités, Laelia prend des nouvelles de sa cadette Poufsouffle au sein de sa nouvelle équipe de Quidditch. Cela dit, elle n'est plus tellement nouvelle dans l'équipe maintenant. Elle est même apparue dans la gazette, sa photo accompagnant un article que la soigneuse a lu malgré ses maigres connaissances à ce sujet. Elle est toujours aussi fière des exploits de sa filleule quand bien même elle soit capable d'oublier comme s'appelle cette petite boule dorée qu'elle chasse sur son balai – le vif d'or. Et puis le fait qu'elle se sente toujours aussi bien au sein des Pies et ait l'impression que les membres de l'équipe lui ont fait une véritable place parmi eux lui fait très plaisir. Bien sûr, lorsqu'elle parle d'une coéquipière qui la drague, la Griffith ne peut pas s'empêcher de plaisanter. « Ouais, j’ai pas l’habitude de me faire mater avec autant d’insistance sous la douche ! Si Opale le savait, elle écrirait elle-même ma lettre de démission ! » « À ce point ? » Pas que Tamsin ne soit pas charmante et susceptible de se faire draguer, mais son aînée n'imaginait pas que les femmes dans le monde du Quidditch étaient si lourdes en terme de drague. « Elle sait que tu as quelqu'un ? » Elle sait bien que son couple avec Opale est un secret qu'elle est une des rares personnes à connaître, mais son amie peut toujours affirmer être en couple sans dire avec qui. Cela dit, en tant que personne jouissant d'une certaine célébrité du fait de son métier, cela risquerait de lui attirer des soucis vis-à-vis des journalistes. Et s'ils se mettaient à la suivre ? À enquêter sur sa vie privée ? Laelia n'y connaît pas grand chose mais elle suppose que ça peut être problématique pour son amie. « Mais à part ça, oui, je m’y sens bien, l’ambiance est sérieuse mais conviviale, ça fait du bien. » La soigneuse sourit et hoche la tête, ravie d'entendre qu'elle s'y plaît tant. « C'est génial ! » Le sourire qu'arbore Tamsin est une preuve qu'elle s'y sent bien et ça fait immensément plaisir à sa marraine qui la trouve plus rayonnante que jamais depuis qu'elle a décroché ce poste.

Une fois l'ombre d'un arbre choisie comme emplacement idéal, les deux Poufsouffles s'installent. La plus jeune déploie un plaid sur l'herbe verdoyante de juin que son aînée recouvre rapidement par les bouteilles qu'elle a apportées. Une fois assises, Laelia accueille avec joie tout ce que lui propose sa filleule. « C’est de la racine de mandragore ! » Attrapant de quoi préparer deux roulées, elle s'affaire à la tâche pendant que Tamsin pose devant elle un cookie qui a l'air délicieux. « Et voilà pour toi ! » « Hmmm ! C'est toi qui les as faits ? » Vu la taille des pépites, elle en est presque certaine. « Ils ont l'air délicieux ! » Et connaissant ses talents aux fourneaux, elle sait qu'ils n'en ont pas que l'air. Ayant terminé de rouler les deux cigarettes magiques, elle en tend une à son amie puis allume les deux d'un bref coup de baguette magique. « Santé ! » Elle devrait sans doute penser au fait que c'est illégal de fumer ce genre de substances ou même qu'Elvira n'aime pas trop ça, mais pour être honnête elle a surtout hâte de sentir les effets de la mandragore et de discuter tranquillement avec Tamsin en planant un peu.

C'est au tour de l'attrapeuse de prendre des nouvelles de sa marraine suite à l'attentat de Poudlard. Elle va mieux, indéniablement, commençant doucement à remettre de ce qu'il s'est passé. Les souvenirs ne la quittent pas et elle continue de faire des cauchemars, mais elle en fait moins qu'avant. Et puis Elvira l'aide énormément, ses étreintes étant bien plus efficaces que tous les joints du monde pour l'apaiser et l'aider à s'endormir sereinement. Auprès d'elle elle se sent en sécurité, comme si rien ne pouvait lui arriver. Malheureusement, avec son travail très prenant, l'auror ne peut pas être tout le temps à ses côtés. Alors oui, l'appartement de Laelia empeste la fumette parce qu'elle fume trop ces temps-ci pour se calmer, mais aux grands maux les grands remèdes. Parlant de fumer, discuter de ce qu'il s'est passé à Poudlard la rend assez anxieuse et elle a vite fait de porter la cigarette à ses lèvres pour inhaler un peu de ses substances apaisantes. « Il faut prendre le temps de se retrouver après avoir vécu un truc pareil. » La soigneuse hoche la tête. Elle sait qu'il lui faudra du temps pour se sentir vraiment sereine à Poudlard mais elle ne veut pas renoncer à son poste de professeure pour autant. Pas alors qu'Elvira et elle se sont finalement avoué leurs sentiments et que cette dernière compte continuer à travailler au château. « C’est la meilleure chose à faire, pour toi comme pour tes élèves, vous serez soudés par ce souvenir et vous arriverez à surmonter ça en montrant que vous pouvez reprendre une scolarité normale. » Laelia esquisse un triste hochement de tête en soufflant la fumée de la taffe qu'elle vient de prendre, avant de mentionner sa compagne qui elle aussi compte rester enseigner au château à côté de son métier d'auror. « Vous allez vous soutenir mutuellement, c’est sûr. Elle s’en est remise, elle aussi ? » « De sa blessure oui, elle n'a plus rien et les médicomages ont dit qu'elles n'avaient pas de séquelle. » Ce qui est une très bonne nouvelle après un choc à la tête. « Pour le reste... C'est la personne la plus courageuse que je connaisse, je crois qu'elle saurait se remettre de tout. » Laelia surestime peut-être sa partenaire parce qu'elle l'aime, mais après tout cette dernière est auror et en a vu d'autres. Certains diraient même qu'elle affronte plus facilement les mages noirs et les chasseurs de sorciers que les déclarations d'amour. « Elle m'aide beaucoup quand je m'inquiète. Quand je suis avec elle, j'ai l'impression que rien ne peut m'arriver... » murmure-t-elle d'un air un peu rêveur, portant encore une fois le joint à ses lèvres. « Je ne sais pas si sans elle je pourrais retourner à Poudlard. » Elle adore cette école et le travail qu'elle y exerce, c'est une évidence, mais avoir vu le château s'effondrer et des élèves y mourir l'a profondément marquée. Avoir Elvira à ses côtés lui laisse croire qu'aucun autre drame aussi tragique ne pourra se produire, quand bien même cela puisse sembler naïf. « Désolée, ce n'est pas très joyeux comme sujet, » souffle-t-elle d'un air contrit, détournant le regard vers l'arbre qui les surplombe tout en reprenant une taffe. Heureusement, avec ce qu'elles sont en train de fumer, l'ambiance sera bientôt beaucoup plus amusante.

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