Cela faisait deux jours que j’étais revenu travailler. Le mois de novembre avait été très long. Je déteste ne rien faire, et pour tout dire j’ai tourné comme un lion en cage pendant tout un mois. Je crois que je n’ai jamais autant saoulé Aaron. L’inactivité me rend dingue, et ça me rend dingue d’avoir été obligé de rester chez moi. Juste pour ça. Je ne faisais qu’enquêter sur le connard qui avait enrôlé mon petit frère. Cela m’insupportait que quelqu’un d’autre puisse fouiller dans sa vie, cela ne regardait personne d’autre que Lo’. Et puis, s’il y avait quelqu’un qui devait venger mon petit frère, c’était moi. Personne d’autre. Singh, je voulais lui faire la peau. Mais il ne perdait rien pour attendre, j’avais continué à enquêter mais sans aller au Ministère c’était compliqué. Mais qu’il se rassure, je le retrouverais ce connard de Singh, et là, j’en faisais mon affaire. Personnelle.

On avait fini par trouver le local pour Logan. A Edimbourg. J’avais mis beaucoup de temps pour accepter que cela soit là-bas, j’aurais préféré – et de loin – dans notre village, au moins je pouvais assurer sa protection bien plus facilement que dans la capitale écossaise. Mais il avait réussi à me convaincre – enfin, non, il avait demandé à Aaron de me convaincre – qu’Edimbourg était bien plus logique pour ouvrir son cabinet. C’était une plus grande ville. Certes, avec bien plus de danger. Et les Mangemorts lui en voulaient. J’ai peur pour lui, et j’aurais toujours peur, jusqu’à ce que je ne sois plus de ce monde. Depuis que je m’étais retrouvé tuteur de Logan et Amaël, je crevais de trouille qu’il leur arrive quelque chose. J’avais toujours eu peur pour eux, depuis qu’ils étaient nés et que mon père m’avait incombé de cette tâche de les protéger, mais tant qu’il était là - même s’il était le pire des connards – il restait ma bouée de secours. Et là, depuis plus de quinze ans, cette bouée, je ne l’avais plus. Jusqu’au mois dernier, j’avais toujours cru que j’avais à peu près réussi à les protéger, à leur faire avoir une vie normale, mais aujourd’hui, je doutais de moi et de mes capacités à réellement les protéger. Et savoir Logan si loin de moi, ça me stressait. Mais, pour son bien-être psychologique – je crois que c’est comme ça que le psychomage avait dit – je devais le laisser pratiquer sa vétomagie à Edimbourg.

S’il savait ce que j’avais envie de lui faire, moi au psychomage. J’avais accompagné une fois Lo’ voir un psychomage. Il avait besoin d’aide, et honnêtement, moi je ne savais pas faire. Les envies suicidaires, c’était compliqué à gérer, et pour tout dire cela me faisait flipper qu’il puisse avoir ce genre de pensées, et surtout que j’en sois l’un des principaux responsables. Aaron l’avait accompagné au premier rendez-vous. Je n’aime pas les psychomages, je trouve que ce sont des charlatans – surtout quand je vois comment ils soignent mon futur mari. Ça fait un an et demi qu’il en voit un toutes les semaines, et j’ai toujours l’impression que rien avance. J’avais accompagné mon frère au troisième rendez-vous, soi-disant qu’il voulait me voir, moi. Autant dire que l’idée, je ne l’avais pas accueillie avec enthousiasme mais j’avais fait l’effort. Aaron disait que je devais faire un effort. Ivy aussi d’ailleurs. Elle m’avait un peu énervé en me disant ça mais, son empathe de mari et sa fille en avaient besoin. Et le pire, c’est que ce charlatan, je l’ai revu. Je ne sais même pas pourquoi j’avais accepté de revenir seul. Toujours est-il qu’il me prodiguait des conseils à deux galions pour ma relation avec mon petit frère. Et franchement, je n’étais pas persuadé que cela soit très efficace, mais Aaron disait que je devais être patient. Je. Ne. Suis. Pas. Patient. Je ne l’ai jamais été.

Mais, j’avais quand même accepté que son local soit sur Edimbourg et cela faisait une semaine que j’avais signé la vente. Si ça pouvait l’aider, pourquoi pas. Jasper le suivait partout, et je reconnais qu’il savait y faire avec les bestioles. Bien plus que moi. Cela dit, cela n’était pas très compliqué. J’aime pas les bestioles. Et je n’avais qu’une envie retourner au travail. Le terrain me manquait, l’enquête me manquait, le ministère me manquait, Matt me manquait, et putain, même mon chef me manquait – mais ça autant dire que je ne lui avouerais jamais. J’ai remis les pieds au ministère, avec une précision d’horloger, sept heures tapantes, j’étais dans le bureau de mon chef à l’attendre – arrivé un quart d’heure plus tard, un soupir en prime. Une tête impayable quand il m’a rendu mon insigne. Si j’avais été quelqu’un d’émotif, j’en aurais sans doute chialé, mais je suis pas émotif, certains diraient même que j’ai un cœur de pierre. Matt m’avait vite fait causer de l’enquête sur l’armurerie Winchester. Je me souvenais de lui, j’avais eu affaire à lui quelques mois plutôt pour « réparer » un peu les conneries de mon ancienne apprentie. Il avait été mis sous surveillance depuis l’attaque de Poudlard, et même si les preuves n’étaient pas directes, on savait qu’il avait des contacts avec des chasseurs – ou qu’il l’était lui-même. Et sa disparition de son armurerie, du jour au lendemain, avait fait tiquer l’équipe qui enquêtait. Et nous voilà, donc, en ce mercredi matin – deux jours après mon retour - devant la maison aux volets clairs. Les villages écossais étaient de jolis villages, et toujours très accueillant. Celui-là particulièrement. On avait sans doute tiré du lit, Winchester et sa femme, mais j’admets que cela ne m’importait guère. Je n’étais pas du genre arrangeant, et peu importe si cela emmerdait les autres. La femme, je ne la connaissais pas mais lorsqu’elle a parlé, j’ai arqué un sourcil, ma baguette tombée directement entre mes doigts en voyant la sienne dans sa main. J’avais mille questions en tête, mais aucune n’attestait la thèse que Winchester était un Chasseur, il aurait dû connaitre les aurors si cela avait été le cas. Ou peut-être pas.

Le prénom me tiqua une fois de plus. J’ai resserré ma main sur ma baguette, même si la femme l’avait rangé. Anastasia était un prénom très peu courant. Je suis resté silencieux en observant la scène, près à me défendre si le besoin s’en faisait sentir. La femme a transplané et je crois que je suis resté fixé sur l’endroit qu’elle venait de quitter pendant de longues secondes, jusqu’à ce que la voix de Winchester me sorte de ma torpeur. Je suis entré à la suite de Matt. La maison n’était pas grande mais elle semblait agréable. « Bonjour Monsieur Winchester. » ai-je commencé en entrant dans la maison. « Comme votre femme vous l’a dit, nous sommes les aurors Ripper et Londubat ». Le salon était immense. En entrant dans la pièce, j’ai fait un tour rapide de la pièce. Mon regard s’est arrêté sur la photo qui trônait sur le meuble, alors que Ripper s’intéressait à Winchester. La photo a atterri dans ma main. Et je me disais qu’entre son fils, ancien partisan des anteawichs, et sa gamine, proche d’un chasseur, notre chef en avait bien des soucis à se faire. « Comment allez-vous depuis la dernière fois que l’on s’est croisé ? » lui ai-je demandé, en reposant la photo sur son meuble. J’étais sûr et certain qu’il m’avait reconnu, vu comment c’était passée notre entrevue, l’inverse serait étonnant.

@Ethan Winchester & @Matthew Ripper

Je ne savais pas trop quoi penser de lui. C’était un chasseur, j’en étais persuadé. L’arme que Zeera avait récupéré à Poudlard, provenait de son armurerie. Malheureusement, il n’y avait que des suppositions sur son statut, rien de réellement concret. Et nous n’arrêtions pas les gens sur de simples « on-dit ». Pas moi en tout cas. Je ne faisais pas parti de ces aurors qui arrêtaient sans preuve, qui ne se posaient pas de question, qui voulaient simplement faire gonfler leurs statistiques quant au nombre de mise hors d’état de nuire. Pas comme ce crétin de Bones – qui n’avait fait que ça, et cirer des pompes – pour rester poli – pour accéder au poste qu’il occupait. Smith et Stanely, entre autres, suivaient parfaitement cette voie. Et ça me hérissait le poil de savoir qu’eux, ils n’avaient absolument rien eu – ni blâme, ni mise à pied – pour ce qu’ils avaient pu faire depuis septembre alors que moi, je m’étais retrouvé mis au placard pendant un mois avec un blâme en prime, juste parce que j’avais osé enquêter dans le dos de mon chef. Et franchement, je trouvais cela cruellement injuste. J’avais horreur des injustices. Je me battais contre ça depuis que j’étais né. J’ai reposé la photo d’Anastasia et ses copains lentement sur le meuble, cherchant ce qui avait bien pu pousser un mec à tout plaquer – alors qu’il avait pignon sur rue, que son magasin fonctionnait plutôt bien. C’était étrange. Ses paroles me firent tourner la tête vers lui, dubitatif.

On avait beau être au pays de la sorcellerie, les morts ne revenaient pas à la vie. Sauf sous forme d’Inferi, et ce n’était clairement pas beau à voir. Et lui, le moldu ne devait sûrement pas avoir eu affaire à ça – sinon, il n’en parlerait certainement pas ainsi. J’ai hoché la tête, silencieusement, en entendant la demande de mon coéquipier. Il y avait quelque chose de pas clair chez lui, et on était bien décidé à trouver quoi. Déjà le fait qu’il soit un chasseur, qu’il sorte avec une sorcière et qui plus est une amie d’Anastasia Greene, c’était encore plus étrange. Ou alors, quelque chose m’avait échappé, et il n’avait rien à voir avec les armes des chasseurs retrouvées à Poudlard. Je me suis rapproché de la commode, comme indiqué par ses bons soins. Le dossier rouge se trouvait bien là. Au moins, il ne mentait pas. J’ai froncé les sourcils à ses aveux. Un gamin mort qui renait de ses cendres. Il y avait quelque chose de louche dans ce dossier, j’en étais persuadé. J’ai ouvert le dossier « Tommy ». La photo du gamin m’a tilté tout de suite, il était à Poudlard le môme. Dans la même classe que mon propre neveu. Je les avais déjà vu trainer ensemble en début d’année. Et maintenant que je savais qu’ils étaient père et fils, cela me semblait presque évident, vu la ressemblance entre les deux. En lisant rapidement les différents documents, cela me posait encore plus de questions. La version sorcière montrait le gamin en vie, les parents décédés. La version moldue c’était l’inverse. Deux hôpitaux différents, deux versions différentes. Il y avait quelque chose d’étrange, et foi de Cilian j’allais trouver ce qui clochait dans ce dossier.

La voix de Matt m’a fait sursauter. J’ai hoché la tête dans la positive. « Ouais, c’est bon » ai-je lancé, en refermant le dossier. Je me suis retourné vers les deux hommes, en gardant le dossier fermé, dans les mains. « Comment avez-vous compris qu’il était toujours en vie ? » ai-je demandé. J’ai tendu le dossier à Matt, qu’il se fasse une idée de ce qu’il y avait dedans. « C’est le petit blond qui traine avec Tom » lui ai-je murmuré à l’oreille. « Et il n’a pas de mère ce gamin ? » ai-je demandé, en me reconcentrant de nouveau sur Winchester. Qu’il veuille récupérer sa garde, c’était somme tout, logique, surtout s’il le croyait mort. J’ignore comment je réagirais si un être cher que je croyais mort, revenait soudainement dans ma vie. Je n’osais même pas imaginer la tête d’Aaron si je lui disais que Lucian était encore en vie. Cela dit, c’était impossible, Lucian j’avais vu son corps sans vie, et cela me hantait bien assez. J’ai repris la photo que j’avais observé. « Vous la connaissez comment ? » ai-je demandé, en désignant la jeune femme qui était avec lui lorsque nous étions arrivés. Autant les copains, je m’en fichais – s’ils avaient un quelconque rapport de près ou de loin avec les chasseurs, les anteawichs, les mangemorts ou je ne sais quoi, ils finiraient à Azkaban, autant la jeune aux cheveux roses, si on pouvait lui éviter ça, cela m’arrangerait. Etrangement, je n’avais pas très envie de faire parti de ceux qui avaient arrêté sa fille. J’avais suffisamment d’emmerde avec lui, pour ne pas rajouter ça sur mon dossier. Je crois qu’il me mettrait carrément à la porte. Définitivement. N’empêche que je n’aimais pas la présence de cette photo chez lui. Cela ne m’inspirait rien de bon. « Et elle ? » ai-je continué, en désignant Anastasia.

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Je ne sais pas pourquoi mais je trouvais que cette rencontre hasardeuse sonnait un peu faux. Même si cela devait sûrement être vrai. Le type, il vit à Edimbourg, il travaille à Edimbourg… Il lui fallait un sacré coup de chance pour tomber directement sur sa progéniture en pointant son nez dans la ville de Londres. Surtout que le gamin, il vivait dans le monde sorcier. Y’avait quelque chose qui me dérangeait. Déjà la présence de Winchester à Londres. Il y faisait quoi là-bas ? Certes, il était armurier et il devait avoir des fournisseurs, autre qu’écossais mais tout de même. On lui aurait mit le gamin sur sa route, exprès que cela ne m’étonnerait même pas. Le gamin, je ne le connaissais pas plus que ça, je sais juste que Thomas trainait avec et qu’il en avait déjà parlé. Mais leur lien n’était pas le même qu’avec les trois autres mômes, de là à dire qu’ils étaient réellement amis, ça je n’en savais rien. Quant à la mère, je ne pouvais que comprendre sa réaction. L’instinct maternel avait était intense. Dans toutes les espèces. J’avais lu dans une revue scientifique qu’une mère éléphant pouvait revenir tous les ans sur le site du décès de son bébé et ce plusieurs années après. J’avais toujours trouvé ça fabuleux. Je pouvais parfaitement comprendre que la mère ait laissé sa maladie l’emporter, après la mort de son fils. « Vous étiez toujours en contact avec la mère ? » ai-je demandé. Je supposais que oui, vu qu’il allait mettre des fleurs sur sa tombe. Mais cette comédie était-elle apparue après qu’il eut retrouvé son fils, ou avant ? Je pinaille mais c’était mon rôle d’auror que de le faire.

Mais, j’admets que ce qui m’intéressait, pour le moment, c’était ses rapports d’une part avec la brune sur la photo et d’autre part, celles – ce qui a mes yeux était bien plus important que le reste – celles qu’il entretenait avec Anastasia Greene. J’avais beau avoir beaucoup de grief envers mon chef, il avait suffisamment de problèmes avec son fils, pas la peine de lui en rajouter en plus avec sa fille. Surtout s’il s’avérait que Winchester était véritablement ce dont on l’accusait : un chasseur de sorcier. J’ai fait un « tss » entre mes lèvres. Je n’aimais pas le ton qu’il avait. Cette impatience que je ressentais en lui m’agaçait. Il était dans le collimateur des aurors depuis longtemps, l’attaque de Poudlard, précisément. Et il ne fallait pas croire qu’on allait lâcher aussi facilement l’affaire. Autant avec mon frère, je mettais un genou à terre et c’était toujours lui qui remportait le combat, autant avec un éventuel chasseur ou mangemort, je mordais ma proie sans jamais la lâcher. Comme les requins. Et que cet interrogatoire ne lui plaise pas, je n’en avais strictement rien à faire. J’avais toujours la photo des filles dans la main. Et cela me perturbait de voir la tête de la fille Greene ici. Je n’aimais vraiment pas ça. Il y avait quelque chose qui me gênait dans sa façon d’être. Comment il avait découvert que sa demoiselle était une sorcière était des plus étranges. Mais l’attaquer de front n’était sans doute pas la meilleure des solutions. Je me demandais si Elena pouvait connaitre les activités de son cher et tendre, ou qu’elle en ignorait tout. Si tant est qu’il soit effectivement chasseur de sorcier.

Je peinais à croire qu’Anastasia Greene pouvait être en relation avec des chasseurs. Cette Elena je ne la connaissais pas. Mais, même si, j’avais pas un contact très proche avec Anastasia Greene, l’avoir côtoyée deux heures dans mon bureau, et au Picses m’avait donné plus d’information sur elle, que nécessaire et pour tout dire, elle, il était clair qu’elle ne pouvait pas accepter d’être « amis » avec des chasseurs. Ça je n’y croyais pas. « Et vous l’avez pris comment le fait qu’elle soit sorcière ? » ai-je demandé.

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Je ne l’aimais pas. Il me laissait une impression étrange, et il nous cachait quelque chose. Ça j’en mettrais ma tête à couper. Mais était-ce par pudeur, les retrouvailles avec son fils, ou parce qu’il était réellement chasseur. Même si je me basais souvent sur ma première intuition – et elle ne me trompait que rarement – je n’accusais jamais sans preuve. A part, peut-être Lestrange. Mais lui, c’était différent. Je le connaissais suffisamment pour savoir qu’il n’était pas celui qui prétendait être et un jour, je le prouverais. Les retrouvailles avec son fils avaient dû être compliquées, surtout s’il le pensait mort. Il y avait quelque chose qui m’intriguait dans cette histoire. Comment un gamin s’était retrouvé déclaré mort, alors qu’il ne l’était pas. Mais je n’arrivais pas à mettre le doigt sur ce qui me perturbait. La séparation d’avec sa femme avait dû être tout autant compliqué. Mais je ne pouvais que comprendre leur réaction. Et pour tout dire, j’avais de la peine, pour lui, comme pour elle. La perte d’un enfant était terrible et, je ne le souhaitais à personne, pas même à ce crétin de Lestrange. Et même si je ne lui avouerais jamais, ce qu’il avait vécu avec sa fille quelques jours plutôt m’avait vraiment choqué.

J’ai roulé des yeux vers lui, le regard glacé. J’ai toujours eu le souci du détail. Et oui, un moldu qui apprend la magie n’a pas toujours la réaction de « C’est trop génial ! » En général, c’est plutôt l’inverse qui se produit. Les moldus ont peur des sorciers, et ce depuis très longtemps. L’inquisition n’avait pas été des plus agréables pour les sorciers. C’était bien cette période qui avait renforcé le Ministère a caché les sorciers aux yeux des moldus. Alors lui, ce petit moldu de bas étage n’allait pas me faire croire qu’il avait trouvé ça normal. Alors oui, la question avait son intérêt. J’ai remercié Matt d’un signe de tête, avant de pencher la tête sur le côté, lâchant un petit rire. Je ne sais pas si l’image était la meilleure mais je reconnais que cela me ferait bizarre si cela m’arrivait. Pourtant, j’ai arqué à un sourcil surpris. Une seule semaine, je trouvais le temps particulièrement court. Je ne fus pas le seul, au vu de la question de mon coéquipier. Certes, la raison se tenait. Aurais-je fait de même par amour ? Je n’en savais rien. Mais je reconnais que j’étais capable de tout lorsqu’il s’agissait du joueur de Quidditch – et le petit con, il savait en jouer.

Je me suis senti mal à l’aise à son silence. Comme si j’entrais dans son intimité – et c’était entièrement vrai – et pour tout dire, j’aurais préféré ne pas savoir. Cela ne nous regardait pas, après tout. On était là pour Winchester pas pour Elena. Et j’admets que cela me dérangeait d’entendre ce dont elle souffrait. « Désolé » ai-je murmuré. J’ai repris la photo des deux filles. Elena ne semblait pas malade dessus. Plutôt souriante aux côtés de son amie. Ça, ça me dérangeait qu’Anastasia puisse être en relation avec Winchester. A vrai dire, Elena cela m’était totalement égal, je ne la connaissais pas et s’il s’avérait que Winchester fut un Chasseur, et qu’elle magouillait avec ses affaires, elle irait à Azkaban comme tout le monde. Aucun état d’âme. Je n’en avais jamais eu, même pour des gens malades. Cela dit, je n’y croyais pas à la culpabilité de la jeune femme, contrairement à celle de Winchester. Lui, il paraissait bien trop « bon » pour être honnête. « Vous connaissez son nom à la fille aux cheveux roses ? » ai-je demandé. Peut-être un peu trop insistant sur Anastasia, mais fallait que je sache jusqu’où elle pouvait être impliquée ou non.

« Vous avez gardé des armes de votre boutique chez vous ? » ai-je demandé, en reposant à nouveau la photo.

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Je dois reconnaitre que si Winchester était un Chasseur avéré, cela me ferait un bien fou de l’attraper. Pour tout ce que sa communauté avait fait à Poudlard et aux autres. Certes, les sorciers n’étaient mieux dans leurs idéaux, entre les mangemorts et les anteawichs, on avait notre part de saloperie faites aux moldus. Mais Poudlard, c’était une institution au sein de la communauté sorcière, comme toutes les écoles de sorcellerie du monde. Des lieux intouchables. Colosse aux pieds d’argiles. S’en prendre à des enfants, moi, ça me hérissait le poil. Et même si lui n’avait pas participé concrètement, il paierait sûrement pour les autres. Comme tous les mangemorts qui croisaient ma route. Je suis là pour protéger les innocents, qu’ils soient moldus ou sorciers. Mais, cette discussion, je la trouvais un peu de trop intime. J’ai toujours séparé vie privée et boulot. Et cela me mettait un peu mal à l’aise de parler de ça. Je suis resté silencieux, le regard fixé sur la photo des deux filles. Cela me désolait pour cette Elena, que je ne connaissais même pas. Et j’espérais ne jamais la croiser, je ne saurais pas comment agir à ce qu’elle vivait.

La fille aux cheveux roses m’intriguait, et j’avais besoin d’être sûr qu’elle n’avait rien à voir avec Winchester. Car pour être honnête, je n’avais clairement pas envie d’être celui qui allait l’annoncer à son paternel. Cela faisait deux jours que j’avais repris du service, et pour tout dire, à part le jour où il m’avait rendu mon insigne, j’avais fait en sorte de ne surtout pas croiser son chemin. Je crois qu’il avait fit la même chose de son côté, et c’était fort bien. Sa réponse m’a laissé échapper un léger soupir de soulagement. Il ne semblait pas la connaitre plus que ça, même si bien sûr il pouvait mentir, j’avais envie de le croire. Et j’admets que cela m’arrangeait. Pas sûr que le chef apprécie réellement si je lui balançais que sa fille ainée fricotait avec des chasseurs. SI Winchester en était bien un. Au fond de moi, je le savais. J’ai toujours eu des intuitions exactes lorsqu’il s’agissait de mangemorts ou de chasseurs, mais j’ai toujours eu pour principe de ne jamais accuser sans preuve. Et tant que je n’avais pas la certitude formelle que Winchester était un Chasseur, je ne ferais rien contre lui. Je détestais les injustices, quelle qu’elle soit. Et la culpabilité devait être prouvée. Comme celle de Lestrange, je le savais au fond de moi qu’il était un mangemort, mais je n’avais jamais eu la preuve de ça. C’était bien pour ça qu’il était encore en liberté – et peut-être aussi parce qu’il était le père de mon futur filleul et que mon neveu adorait sa fille, mais ça autant dire que je ne l’avouerais jamais.

J’ai hoché la tête de haut en bas à sa réponse. Il était des plus logiques qu’il possède des armes chez lui. Et je comprenais parfaitement son besoin de s’entrainer. On avait ça dans le sang, auror, tireur d’élite sorcier ou moldus. C’était notre quotidien, même à la retraite. « On peut les voir, ces armes ? » ai-je demandé. Par curiosité, d’abord. Et parce que cela pouvait nous apprendre beaucoup. Une arme qui avait servi récemment cela se voyait. Même s’il ne prétendait se servir que de son colt, je voulais vérifier, même si j’étais parfaitement conscient que je ne trouverais rien à en redire. Si chasseur, il était, il n’allait certainement pas laisser l’arme utilisée chez lui. Et avant que l’on mette la main dessus, Logan avait le temps de voir son fléreur grandir. J’ai reposé la photo là où je l’avais trouvé quand Matt a parlé à nouveau. La question était tout à fait valable. La réponse l’était tout autant. C’était plutôt sain de ne pas vouloir faire vivre son fils là-dedans. Ce retour à la vie restait étrange. Je n’arrivais pas à comprendre pourquoi il avait été déclaré mort, alors qu’il ne l’était pas. Pourquoi chez les moldus, il était mort, et chez les sorciers il était un orphelin. Ça me perturbait. Qui avait décidé ça ? Et pourquoi ? Les sorciers et les moldus pouvaient intervenir ensemble sur certaines affaires, mais ils étaient toujours sur la même longueur d’onde. Et là… je trouvais étrange que l’attaque qu’il avait subie laisse un gamin pour mort d’un côté du monde, mais pas de l’autre. J’ai hoché la tête. « Qui vous a annoncé la présumé mort de votre fils ? » ai-je demandé. A vrai dire, je trouvais ça plutôt bien qu’il lâche son armurerie, un gamin n’avait rien à faire au milieu de toutes ces armes. Et la guéguerre avec les autres membres de sa famille ne m’intéressait, pour le moment pas.

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Je restais sur mes gardes, même si j’étais persuadé qu’il n’allait réellement pas s’en servir. Nous étions deux, il était seul. Il s’en servait sur l’un d’entre nous, il était mort de la main de l’autre. Ça c’était une certitude. Mais, cela ne m’empêchait pas d’avoir ma baguette au bord de ma manche droite, frôlant ma paume, prête à l’utiliser si le besoin se faisait sentir. Je n’étais pas des plus à l’aise avec les armes à feu, même si je les connaissais un peu, pour les avoir étudiées. Mieux comprendre les armes de nos adversaires, pour mieux s’en protéger. J’ai pris l’arme que Matt me tendait, me détendant un peu de l’avoir entre les mains. Au moins, il ne pouvait pas s’en servir contre nous. J’ai froncé les sourcils en observant le chargeur. La balle manquante m’inquiétait. Où était-elle ? S’en était-il servi récemment ? Contre qui ? Un humain ? Un animal ? Une cible en carton ? J’ai retourné l’arme dans tous les sens, avant d’y installer le chargeur, pour l’armer. J’avoue, j’étais un peu fier de réussir à le faire. « Belle bête » ai-je lancé, en pointant le canon de l’arme vers le sol. « Je peux savoir où est la balle manquante ? » ai-je repris, en plantant mon regard dans celui de Winchester.

Sans lui rendre l’arme, je les ai suivis à l’étage. J’aimais pas le ton qu’il avait, comme s’il se sentait au-dessus des lois, et de nous. Son bureau, j’avais l’impression de voir le mien. Rien ne dépassait, comme chez moi. J’aime l’ordre et la discipline, j’étais maniaque jusqu’au bout des ongles. La vitrine qui contenait les armes me faisait avoir des frissons dans le dos. Il y avait trop d’armes pour une si petite baraque. Certes, c’était un vendeur d’armes mais je n’aimais pas spécialement toutes ses armes à feu présentes dans un lieu d’habitation. Je me suis approché de la vitrine, les armes étaient impressionnantes mais au vu de leur tenue, elles ne semblaient ne pas avoir servi depuis un long moment.

Son histoire m’intriguait. Je n’avais pas décollé mon regard de la vitrine, observant toutes les armes qui s’y trouvaient, le colt toujours dans ma main. Il y avait des choses étranges dans son récit. Pourquoi la police avait-elle déclaré le môme mort ? Qui l’avait enterré ? Comment étai-il arrivé chez les sorciers ? Parce que le môme c’était un sorcier, ça c’était une chose avérée, vu qu’il se trouvait dans le même dortoir que mon neveu. Je me suis retourné brusquement vers Winchester. « Racontez-nous votre attaque ? Quand était-ce ? Qui s’en est pris à vous, si vous le savez ? Où cela s’est-il passé ? » Peut-être qu’avec son récit, je comprendrais certaines choses, ou pas. « Où votre fils a-t-il été enterré ? » Même si c’était un enterrement fictif, il y avait forcément une tombe. Ne serait-ce que pour avérer le récit des flics moldus. « Vous vous souvenez des noms des policiers qui vous ont annoncé la mort de Thomas ? ».

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Je ne sais pas si je fus convaincu par son explication. Il pouvait bien me dire ce qu’il voulait, je n’avais guère les moyens de vérifier ses dires. La malédiction des Winchester, je ne la connaissais pas. Je restais quand même un sang-pur qui n’avait jamais vécu dans le monde moldu – même si j’en connaissais beaucoup – je ne connaissais pas tout, et pour tout dire la famille Winchester, je n’en avais rien à carrer jusqu’à aujourd’hui. Il pouvait me dire la vérité, comme une histoire inventée pour cacher la véritable raison du manque de cette balle. Peut-être avait-elle tué quelqu’un et qu’il avait oublié de la recharger. Mais étrangement, j’y croyais. Un peu. A son histoire. Il était tireur d’élite dans l’armée moldue, et s’il était réellement un chasseur, jamais il n’aurait oublié de recharger son arme. Il pouvait, peut-être, dire réellement la vérité.

Il y avait des choses pas claires dans sa vie, et son histoire. La mort de son fils était surprenante, et je n’arrivais pas à comprendre pourquoi on lui avait caché qu’il était toujours en vie. Qu’avait-on obtenu de lui en lui cachant cette information ? Qui l’avait fait et pour quelles raisons ? Tout cela m’intriguait. D’après ce qu’il racontait, il avait essuyé une attaque de sorciers. Les éclairs ne pouvaient provenir que de baguettes magiques. Mais comment se faisait-il que cela soit les policiers moldus qui soient intervenus après l’attaque ? Les aurors et les oubliators auraient dû être sur place. J’avais toujours le colt entre les mains, et toute cette histoire, je la trouvais étrange. Il y avait un élément qui manquait, j’en étais persuadé mais je n’arrivais pas à mettre le doigt dessus. Une attaque de sorciers est gérée par des sorciers, pas par des policiers moldus – ils n’ont pas les moyens de le faire. Et cette histoire de vengeance, oui, elle était fort probable. Lorsque l’on était tireur d’élite dans l’armée, auror, tireur d’élite à la baguette, flic ou n’importe quelle profession qui rendait la justice, on se faisait des ennemis. C’était un fait. Le risque qui incombait à la profession.

« Quelle raison aurait-on eu de vous cacher la survie de votre fils ? Il en a forcément une, monsieur Winchester. Et une vengeance me parait peu probable… il serait réellement mort si cela avait été le cas » Moi, si je chopais Singh, je faisais tout cramer même les gosses s’il y en avait. Je n’y croyais pas à la bonté de l’ennemi qui laisse un môme en vie, cela n’existait pas, surtout s’il avait eu affaire à des mangemorts, ou des chasseurs. « Qu’avez-vous fait après la disparition de Thomas ? » La vengeance d’un père face à la perte de son fils pouvait aller loin, j’en étais persuadé. Les parents pouvaient faire tellement de choses au nom de leurs enfants, ça j’en étais intimement persuadé. Et quoi de mieux qu’un père esseulé par la perte de son fils, pour obtenir de lui ce que l’on voulait ? Peut-être que je me trompais, mais mon instinct me disait que j’étais sur la bonne voie.

@Ethan Winchester & @Matthew Ripper

Il y avait quelque chose qui m’échappait mais je n’arrivais pas à comprendre quoi. Pourquoi s’en était-on pris à ce père de famille, tuant tout le monde. Et surtout pourquoi les autorités avaient caché la survie du gamin. Ça, je n’arrivais pas à le comprendre. En écoutant son récit, j’ai fini par comprendre qu’il s’agissait de sorciers qui s’en étaient pris à lui. Il est vrai que les mangemorts s’en prenaient aux moldus sans aucune raison, mais tout de même. Laisser le type en vie, lui cacher que son gosse était vivant, ça n’avait juste aucun sens. Même pour des mangemorts. Ils auraient tous dû mourir ce jour-là. Tous. Sans exception.

J’avais de la peine pour lui. Croire à la mort de son fils pendant plus de quatre ans. Mais je n’arrivais pas à comprendre. Si les mangemorts avaient effectivement attaqué la maison des Winchester, ils n’auraient jamais laissé de témoins. Pas comme ça. Ils n’auraient jamais laissé un gamin sorcier - né-moldu qui plus est – en vie. Je me demandais ce dont le môme il se souvenait de l’agression. Il en avait beaucoup des ennemis, cela dit pour un mec qui avait fait l’armée, cela ne me surprenait pas. Il était en plus armurier. Cela n’aidait pas. J’ai passé un doigt lentement sur le meuble, en secouant la tête de gauche à droite.

J’étais sûr qu’il y avait autre chose. « Vous vous êtes réveillés combien de temps après votre agression ? ». Le gamin, lui, n’était jamais passé par l’hôpital. Aucune admission que ce soit chez les sorciers, ou chez les moldus, n’avait été effective pour Thomas Winchester. Ça c’était une certitude. Ça m’agaçait de ne pas comprendre, j’avais loupé un truc, Matt aussi. Il y avait quelque chose qui nous échappait. Il est vrai que si l’on m’annonçait la mort de Briséis, je deviendrais dingue. La môme, même si nous avions aucun lien biologique, je la considérais comme ma fille, depuis un et demi qu’elle vivait dans la maison. Je ne pouvais que comprendre ses paroles, au Winchester. « Je comprends » ai-je murmuré.

Les mercenaires, comme ils les appelaient, savait-il qu’ils étaient des sorciers ? Quand l’avait-il appris ? Avant ou après l’agression ? J’ai souri à la question de mon binôme. Etait-il devenu Chasseur, le Winchester ? Ou n’avait-il fait que vouloir venger la mort de son fils, sans rien vouloir de plus. J’agirais de la sorte si l’on en venait à tuer ma fille, ou mon mec. Ou n’importe quel membre de ma famille, d’ailleurs.

Je me suis rapproché de mon coéquipier et de Winchester. Pour donner du poids à Matt, même s’il n’en avait pas besoin. Le Winchester devait comprendre qu’il n’avait aucune chance, face à nous. J’ai acquiescé d’un signe de tête. Bien sûr, la vengeance n’est plus sa priorité. Surtout qu’il avait retrouvé son fils. Mais, même si j’accordais de l’importance à ses paroles, et que je le pensais – réellement – sincère, je n’arrivais pas à comprendre ce qui m’échappait depuis le début de notre conversation.

Nous n’avions aucune preuve qu’il était Chasseur – même si j’en mettrais ma main à couper qu’il le soit. Mais comment il l’était devenu ?! Comment avait-il compris que ses assaillants étaient des sorciers ? Qui le lui avait dit ? Et surtout depuis quand il le savait. « Depuis quand le savez-vous ? » ai-je demandé, sans le quitter du regard.

@Ethan Winchester & @Matthew Ripper

Y’avait rien qui allait dans cette histoire. Et quelque chose nous échappait à Matt et moi. Mais n’étions-nous pas là pour trouver ? Je n’étais pas de ceux qui lâchaient aussi facilement l’affaire. Je ne lâchais jamais, même si je faisais mine de le faire. Je revenais toujours à la charge. Parce que j’étais ainsi fait, et qu’il était hors de question pour moi d’avoir le moindre doute, le moindre sentiment que quelque chose ne concordait pas. Et même si aujourd’hui, je n’arrivais pas à prouver ce que je pensais depuis un moment déjà, je reviendrais. Encore et encore. Jusqu’à ce que j’obtienne la preuve indéniable. En d’autres termes, il n’allait plus être tranquille. J’ai acquiescé d’un signe de tête, compréhensif. Il était fort probable que ses souvenirs soient un peu mélangés et que le temps n’était pas le même, surtout s’il avait été cloitré longtemps l’hôpital et effectivement le choc de la mauvaise nouvelle avait pu lui faire un peu vriller le cerveau. « Oui, je comprends » Même si le décès n’avait pas été aussi violent que pour Winchester, je reconnais que j’avais zappé quelques moments pendant la semaine qui avait suivi, et je ne parlais même pas du décès de ma mère, je crois que cela avait été pire. Alors, oui, je comprenais.

La question de Ripper était intéressante, et il ne l’aurait pas posé je le faisais. Les mercenaires n’agissaient pas ainsi, par pure gratuité. Il y avait quelque chose derrière. Je n’ai pas lâché le Winchester du regard pour l’inciter à répondre à mon coéquipier. Il avait réponse à tout, et c’en était presque agaçant. Mais même s’il avait un passé tumultueux de militaire et tireur d’élite – qu’il avait dû se mettre beaucoup de monde à dos, je ne comprenais pas l’action des mercenaires, en ce qui concernait son fils. Ça, c’était incompréhensible. Pourquoi lui cacher que son fils avait survécu. Cela n’avait aucun sens, surtout si les mercenaires venaient venger des proches à eux. Je ne connaissais pas de trop le métier de tireur d’élite dans l’armée, mais je savais qu’ils étaient engagés pour aller tuer les cibles dérangeantes. Il pouvait y avoir parfaitement des moldus ou des sorciers – sans que personne ne sache qu’ils étaient sorciers. J’ai hoché la tête de gauche à droite. « Mr Winchester… Je peux admettre que vous vous êtes faits des ennemis au vu de votre métier, moldus ou sorciers, mais s’il vous plait… les mercenaires ne vous ni laisser en vie, ni laisser en vie votre fils… » Cela n’avait aucun sens de lui faire croire. Personne n’agissait ainsi pour se venger. Sauf ceux avec des scrupules à tuer des mômes, mais les mercenaires n’étaient pas connus pour leur empathie. Ils tuaient, point. Qu’ils soient mercenaires sorciers ou moldus. « Ils attendaient quelque chose de vous, non ? »

J’avais beau observer ses faits et gestes, lorsqu’il parlait. Son attitude ne laissait rien transparaitre. Il avait eu l’entrainement pour, et cela se voyait. J’y croyais que moyennement à son histoire. Mais ça, je ne pouvais pas prouver plus que ce qu’il disait. Pour le moment. Il pouvait effectivement ne pas avoir conscience de ce que c’était, même si son fils faisait des choses bizarres. Il n’avait pu mettre des mots sur cela qu’après avoir retrouvé son fils, c’était tout à fait possible, même si j’étais sûr que cela faisait bien plus longtemps. Mon sixième sens me trompe rarement.