"On ne peut pas peindre du blanc sur du blanc, du noir sur du noir. Chacun a besoin de l'autre pour se révéler." - Arès D. Zabini (Terminé)

Que pensez-vous de la situation et du climat actuel qui règne sur le Royaume-Uni ? Je ne compte pas m'engager auprès du seigneur des ténèbres, mais je ne condamne pas non plus ses actions. La vérité c'est que je déteste les moldus. Les moldus nous ont montré de quoi ils étaient capables. Ils ont réduit mon peuple et mes ancêtres en esclavage. Aujourd'hui encore, même chez les sorciers, mes frères de couleur et moi payons leur racisme. Certains osent se faire appeler des sorciers alors qu'ils ne sont que des usurpateurs. Quand je vois que certains osent venir nous attaquer, je me dis que, finalement il a bien raison de vouloir les éliminer.

Quels sont vos idéaux ? Votre vision de ce que le monde devrait être ? J'aimerais que le monde soit comme l'Afrique. J'aimerais un monde où les sorciers sont reconnus à leur juste valeur. J'aimerais un monde où l'on peut pratiquer librement notre magie, et ce  sans baguette. J'aimerais un monde où l'on serait libre d'aimer.

Caractère A poudlard, on disait de moi que je suis une brute, un caïd. La vérité, c'est qu'on m'a demandé de l'être. Moi, tout ce que je voulais, c'était m'intégrer auprès de mes camarades. La vérité, c'est qu'avec ma couleur de peau trop dorée, je n'ai jamais été accepté et qu'ils se sont servis de moi.
On dit que tout en moi respire l'arrogance. Cette façon que j'ai de me tenir droit, les lèvres pincées et le regard dédaigneux. Je ne crois pas que ça soit vrai. Certes, je suis beau et je le sais. Certes, j'aime me vanter de mon corps sculpté dans le marbre. Certes, je marche avec grâce mais je ne suis pas arrogant. Tout cela n'est rien de plus qu'une carapace. La vérité c'est que je suis quelqu'un de très sensible. Quelqu'un qui se sent indigne d'être aimé. Quelqu'un qui se sent rejeté et qui n'aspire qu'à être aimé.  Je suis quelqu'un d'impulsif. Je réagis toujours au quart de tour. Je suis quelqu'un qui se laisse guider par ses émotions plutôt que par la raison. Cela me fait agir sans réfléchir.  Tant dans l'amour que dans la violence.  Je me sens comme un outsider et je rêve d'être le roi des abeilles. Rêveur. Je suis quelqu'un de rêveur.  Comme tout sorcier africain, je crois d'ailleurs profondément au pouvoir des rêves. Je sais que le rêve est un passage qui nous permet de voyager entre les mondes y compris celui des vivants et celui des morts. Je sais que les rêves nous délivrent des messages. J'ai  toujours aimé les rêves. Depuis l'enfance, car j'espérais qu'un jour le messager des rêves m'apporterait une pierre, symbole de mon admission à l'école de sorcellerie Uagadou. Un rêve qui ne s'est jamais réalisé. Un rêve qui m'a toujours laissé amer.

Décembre 1967


Isaac Wellington était tout pour moi. Il était la personne la plus chère à mon cœur. Plus encore que ma sœur, Ava, pour qui je pourrais pourtant donner ma vie. La relation qui m’unissait à Isaac était inexplicable et inégalable. Une relation née au détour d’un hasard qui aurait pu rester sans lendemain, mais qui était devenue la plus précieuse. La proximité de nos noms dans l’alphabet avait voulu que nous, les derniers appelés, nous assîmes côte à côte à la table des Serpentard à l’issue de notre répartition chez les verts et argent. Depuis ce jour, nous ne nous sommes, plus jamais, quittés. Sans le savoir, nous venions de rencontrer en l’autre un double, un alter-ego. Il faut dire que tout nous rassemblait. Nous étions tous les deux des outsiders. Malgré la pureté implacable de mon sang, j’étais plutôt rejeté de mes camarades à cause de mon teint trop mat.  Lui, c’était la pureté pas si parfaite de son sang qui lui valait de ne pas être totalement intégré. Peut-être que son intégration aurait été facilitée, s’il n’avait pas été mon ami. Je n’en savais rien, mais une chose était certaine, cette légère infériorité que nous faisaient ressentir certains de nos congénères nous avait rapprochés. Nous avions fait de cette faiblesse notre force.  Ensemble, nous étions devenus invincibles. Vu nos carrures respectives, on ne risquait pas de s’en prendre à nous. Plus nous avions appris à nous connaître, plus nous avions compris à quel point nous étions semblables. Nous étions tous les deux impulsifs, violents. Les autres aimaient nous utiliser pour aller taper sur les plus faibles, sur les sangs de bourbe. On avait tous les deux ce besoin démesuré de plaire, de se sentir aimés, reconnus. On avait tous les deux peur, de faire confiance aux autres, de s’attacher, d’être abandonnés. On savait finalement qu’on ne pouvait compter que l’un sur l’autre. Il était mon tuteur de résilience et j’étais le sien.

Il était donc depuis 6 ans mon ami ou plutôt mon meilleur ami. Même ce qualificatif n’était pas suffisant pour le définir. Il était bien plus que cela. Il était mon frère, et pas n’importe lequel, mon jumeau. Isaac Wellington était le seul double moi. Plus qu’un double de moi, il était une partie de moi, une partie de mon âme. Il était comme un médicament, comme une drogue pour moi. Sans lui, je n’étais rien. Sans lui, je n’étais qu’une âme sans corps ou un corps sans âme. Isaac Wellington était ma plus grande force et ma plus grande faiblesse. Nous étions inséparables et nous avions très peur de la séparation. Nous savions que pourtant bientôt, avec la fin de notre scolarité, elle arriverait et nous voulions tout faire pour l’en empêcher. Nous en avions parlé plusieurs fois, le soir dans le dortoir. Nous devions trouver un moyen de nous unir à jamais l’un à l’autre. Nous devions trouver un moyen de nous assurer que nous serions toujours là l’un pour l’autre. Que jamais nous nous abandonnerions.

Ce soir-là encore, c’était ce que nous faisions par cette froide nuit hivernale. Nous cherchions une solution pour nous assurer de notre amitié éternelle. Jamais notre dortoir n’avait été inondé d’autant de livres. Nous avions ramené de la bibliothèque tout ce que nous pouvions trouver pour nous aider dans notre objectif. J’étais en train de parcourir mon troisième livre lorsque que quelque chose retint mon attention : chez les Néphilim, les Chasseurs ont besoin de leur main droite, les parabataï. J’arquais les sourcils. Je n’avais jamais entendu parler de Néphilim et encore moins de Parabataï. Je me moquais de savoir ce que c’était et encore plus de savoir si ces « créatures » existaient réellement. Je voulais juste savoir si cela pouvait me servir, nous servir. Je continuais ma lecture avec espoir et mon intuition avait été bonne. « J’ai trouvé quelque chose Bud » dis-je à l’adresse d’Isaac. Lorsqu’il releva la tête de son bouquin, nos iris se croisèrent et son regard et son sourire eurent raison des battements de mon cœur qui s’accélérèrent.  Tandis que celui que je voyais déjà devenir mon parabataï s’approchait de moi, je lisais à haute voix ce que je venais de lire dans ma tête juste avant.   « Les parabataï sont une paire de guerriers dont on dit qu'ils sont plus proches que des frères.» . Marquant une courte pause dans ma lecture, je posai à nouveau mon regard sur celui d’Isaac. Des guerriers, nous l’étions. Nous passions une bonne partie de notre temps à aller casser la figure de sangs impurs. Plus proches que des frères, nous l’étions indubitablement, même si personne ne le comprenait. Pendant quelques secondes, j'étais sur un nuage. Je pensais avoir enfin trouvé le moyen de m’unir à mon frère. Je voulais faire de lui mon Parabataï. Mon bras droit, mon arme, ma baguette. Tout comme je voulais être son Parabataï, son bras droit, son arme, sa baguette. Je continuais à présent la lecture plus loin que ce que j’avais lu dans mon coin « On ne peut avoir qu'un seul parabataï dans sa vie : le seul moyen de briser le lien est la mort.» C’était exactement le genre de lien que nous recherchions. Un lien qui nous unirait jusqu’à ce que la mort nous sépare. Oui rien, si ce n’est la grande faucheuse elle-même ne pourra jamais nous séparer. Et encore ! J’adressais un nouveau sourire à Isaac. Je voulais être son parabataï. Sa main se posa sur la mienne et instantanément, un sourire illumina mon visage. Mon cœur battait encore plus fort dans ma poitrine. C’est fou ce que je me sens bien quand il me touche. C’est comme si le temps s’arrête. Comme si je quitte le sol et m’élève au-dessus des nuages. « Ils doivent se choisir l'un l'autre avant d'avoir 18 ans. Il y a une cérémonie pour célébrer cette alliance et...» Alors que mes yeux lisaient le reste de la phrase, aucun son ne sortit de ma bouche. Je sentis ma gorge se nouer et mon cœur se serrer. Il ne peut y avoir d'histoire d'amour entre deux parabataï. C'est proscrit par la loi. J’étais incapable de finir la phrase et tout aussi incapable d’en expliquer la raison. Ma gorge se noua et aucun son ne sortit. Cette phrase me fit l’effet d’un maléfice de jambe en coton. Je me demandais ce qu’il se passait si deux Parabataï tombaient amoureux. Est-ce que cet amour interdit signait leur arrêt de morts ? Je me demandais si, si je faisais d’Isaac mon Parabataï et que je tombais amoureux de lui,  cela serait comme lui jeter un avada kedavra en plein cœur. Si tel était le cas, je ne me le pardonnerai jamais. En même temps cette question n’avait aucun sens. Je n’aimais pas Isaac enfin pas comme ça. Je l’aimais comme un frère non ?  

Le lien qui nous unit est si fort qu'il entendît le passage que je ne lus pas et chacune de mes interrogations. C'était notre dictamencie. Nous ne la maîtrisions pas encore très bien. Elle s'activait surtout lorsque nous ressentions des émotions fortes. Pour moi, c'était le cas à cet instant très précis. « Pas de soucis. On ne compte pas être amoureux l’un de l’autre. » . Je ne savais même pas s'il l'avait dit ou simplement pensé. Mais cela me faisait mal. Très mal. Je sentis une douleur dans ma poitrine. « Bien sûr que non...  de toute façon, tu es amoureux de ma sœur....» lui dis-je en lâchant sa main.  Il était hors de question de suivre cette option. Elle était trop dangereuse. Plus tard dans la soirée, il me proposa le serment inviolable. Une autre idée que je réfutais. La vérité c'est que j'avais peur qu'il rompe sa promesse et qu'il meurt. Je le connaissais trop. Puis, nous finîmes par trouver la solution: le pacte de sang. En partageant notre sang, nous ne ferons définitivement plus qu'un. On serait toujours là l'un pour l'autre. On se le promettra, se le jurera pour la vie. Comme des amants sacreraient cet engagement dans les lois de l'hymen, nous, nous le scellerons dans ce pacte de sang.

Zabini est trop touchant  
Par contre, il a des goûts de chiotte en mec
En espérant que tu te plaises ici et au plaisir de te voir jouer.
Maintenant que tu as réussi à passer cette épreuve, tu peux aller créer ta fiche de lien, ainsi que partager ton carnet de voyage, rédiger ton ton journal intime ou mettre ton hibou/ta chouette dans la volière.

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