Hear me roar | Pristina Sahatçiu

Que pensez-vous de la situation et du climat actuel qui règne sur le Royaume-Uni ? Si sa meilleure amie n'apporte que peu de crédit à ce qui se passe dans le monde actuellement, Pristina, elle, n'est pas de cet avis. Éduquée par des précepteurs depuis son plus jeune âge, -car fille unique de l'Ambassadeur de Serbie au Royaume-Uni-, la Lionne n'aime pourtant pas ces privilèges qui lui ont été offerts sur un plateau d'argent. Elle, elle prône l'équité dans un climat propice aux frictions. La Serbe, n'accroche pas du tout avec le Ministère de la Magie, qui se repose sur ses lauriers au lieu d'agir. Née-Moldue, cette situation peut lui peser, parce que c'est mal vu, un sang aussi souillé. Alors, elle œuvre à son échelle. Pour botter des culs, comme elle le dit si bien. Laissez un petit papier, ou un sortilège près de la gare de King's Cross et elle saura vous trouver.

Quels sont vos idéaux ? Votre vision de ce que le monde devrait être ? Si vous lui parlez de Justice, Pristina en possède les valeurs. Un monde idéal, serait un monde où les opprimés auraient leur place. Où les laissés pour compte auraient de quoi s'exprimer. Parce que souvent, ceux qu'on n'écoute pas assez, ont beaucoup de choses à dire. Et souvent, il faut parvenir à se battre pour y arriver. La Lionne, aimerait un univers où tous les sangs différents parviennent à se côtoyer. Sans guerre et sans larmes. Mais, la Serbe sait que cela reste une utopie, qu'il est difficile de concrétiser.

Caractère Pristina porte un héritage sur ses épaules. En rapport avec le prénom dont elle a été affublée. Ce dernier n’est pas anodin, car il fait référence à l’amour unissant Andrej Sahatçiu et Dragana Petrovic. Ils se sont mariés dans cette ville, dont leur fille va en porter le symbole dès sa naissance. La petite serbe n’est nullement calme et ne le sera jamais de toute manière. Née en plein mois de Juillet, sous un soleil puissant, elle s’en verra attribuée le surnom de mala lavica, la petite lionne. Forgée entre un père bien trop absent de par son travail et une mère bien trop présente à son goût, Pristina tentera de se faire une place en ce monde. Déménageant de ces racines qu’elle a toujours connues pour un pays à la langue diamétralement opposée à la sienne. Ce qui explique le but premier d’Andrej, à savoir : que son trésor un peu trop rebelle devienne polyglotte.  

Lorsque le jour de sa onzième année, la petite lionne reçut son ticket d’entrée pour l’école de sorcellerie Poudlard, ce fut cataclysmique. Née de parents entièrement moldus et n’ayant aucun rapport à la magie, la petite blonde fut rapidement considérée comme une Ala –un démon féminin de sa culture- et rejetée plusieurs mois par ses géniteurs. Ce rejet a considérablement aidé à affirmer le caractère de celle qui va posséder toutes les qualités pour intégrer l’illustre maison de Godric Gryffondor. Tête brûlée, ayant des idéaux d’égalité et de justice, elle sera la première à entrer dans une future altercation. Ça aura valu quelques nez pétés à certains Serpentard, par ailleurs. Courage et hardiesse sont ses maîtres mots, la résilience son leitmotiv. Aucune raison de se laisser abattre dans ce monde, la preuve en est son immense détermination.

Parce que Pristina est colérique et hyperactive, il a été judicieux qu’elle pratique un sport de combat assez tôt dans sa jeune vie. Aussi fluctuante que ces idées qui émergent sous sa crinière blonde, elle ne porte que peu d’intérêt aux longues relations. Se désintéressant vite des différentes compagnies qu’elle peut avoir. Pas fidèle en amour, mais loyale en amitié. L’ancienne Gryffondor sortirait ses griffes si vous le lui demandiez. Cependant, cette dernière préfère manger plutôt qu’être mangée : c’est comme ça que ça se passe dans la savane, qu’elle vous dirait !

Sociable, la Lionne est extravertie et ne s’en cache nullement. Défendant les causes qui lui semblent justes, comme sa mère le fit avant elle. Néanmoins, la serbe, si elle se trouve en fâcheuse posture et acculée, n’hésitera pas à colporter des rumeurs pour s’en sortir. A l’image de sa mère, qui pour protéger sa propre famille, telle une lionne, n’a pas hésité bien longtemps à recourir à ce stratagème.

Extrait Pensine n°12785 P.S.

« Ça pique », que certaines ou même certains lui ont dit. « Ça fait comme des piqûres d’abeilles sur ta peau » que d’autres lui ont raconté. « Il ne faut pas faire ‘ça’ ! », que d’autres se sont permis d’évoquer. Mais les ‘autres’, eux, ils ne connaissent pas la Lionne de seize printemps qui a entraîné une Serdaigle du même âge dans un lieu de débauche, côté Moldu, à Camden Town. Repaire des punks, gothiques, disquaires de tous les genres de musique et SURTOUT des salons de tatouages ! Ou de piercings. Mais pour l’instant, focus sur les tatoos.

Son père, pragmatique devant l’éternel, lui aurait conseillé d’attendre, de peser le pour et le contre. Voire de chercher les recommandations du meilleur tatoueur de ce quartier de Londres. Mais Pristina Sahatçiu n’est pas son père. Et heureusement d’ailleurs. C’est avec un coup de coude à Mayra Alushi et un coup de pied de Dr Martens dans la porte du premier shop venu, -on ne réfléchit pas qu’on a dit-, que la blonde et la brune pénétrèrent dans l’antre des Ténèbres, tenue par un Steve Rodgers, si on en croit l’enseigne lumineuse. Le type doit être un fanatique de ‘Captain America’, vu les planches de Comics collées sur les quatre murs. Et, qui n’ont pas l’air bien droits, qui plus est. Une œillade à la Serdaigle, et c’est la Gryffondor qui s’adresse avec une bulle de chewing-gum qui éclate, au grand gars qui fume un cigare. Ce n’est pas dangereux, avec toutes les encres ? Ce n’est pas inflammable ? Quand on dit qu’à seize ans, la réflexion n’est pas poussée à son paroxysme … La preuve. ‘En chair et en os’. Plutôt, en chair, finalement.

- Vous serez pas un peu jeunes les donzelles, pour vous faire tatouer ? Ronchonna le type bourru, derrière la fumée grisonnante de son cigare.
- Steve, Steve … Commence la Lionne en posant un coude sur le comptoir. On te paye, tu fais, ce pour quoi on te paye. C’est tout.

Avec un soupir, l’homme encré de partout, même sur le visage, avec une annotation sur le front Born to be wild, c’est dire l’état de désespoir du type. Qui, après des livres sterling étalés sur son comptoir a consenti à tatouer les deux adolescentes, encore à l’aube de leurs vies respectives.
L’annulaire gauche, pour toutes les deux.
Un petit M majuscule pour Pristina Sahatçiu.
Un petit P majuscule pour Mayra Alushi.

Doigt, qui, après mûre réflexion, aurait dû être le majeur. Très pratique quand il faut faire valoir ses opinions. Ou quand, une file pour prendre le Tube londonien n’avance pas d’un iota et qu’il faut honorer un rendez-vous dans un restaurant indien, pour aller s’abreuver d’un lassi à la mangue fraîche. Et voir une meilleure amie. Présente depuis l’époque de Poudlard. Et même avant. C’est dire l’importance.

- Et quoi ? Il faut de l’aide ou que je vous pousse au cul ! Hurle une Serbe, mettant ses mains en porte-voix, récoltant alors des regards courroucés. Et décomposés. Et elle, de leur offrir, un baiser sur son majeur et de monter dans le Tube.

Pour rejoindre la meilleure des meilleures.
Regrettant presque que le petit M noir la marquant à vie, ne soit pas placé sur le majeur.

Que peut-on ajouter à part toujours plus botter des culs ? Ah oui, je confirme, ce tatouage aurait dû être sur le doigt du milieu

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