Que pensez-vous de la situation et du climat actuel qui règne sur le Royaume-Uni ? Qu’on est pas sorti du sable. Et qu’il faudrait un sacré coup de bol pour que l’on s’en sorte tous indemnes.

Quels sont vos idéaux ? Votre vision de ce que le monde devrait être ? Sûrement trop utopique, mais il voudrait que le monde sorcier et le monde moldu vivent en harmonie.

Caractère
GENEREUX – SENSIBLE – INTELLIGENT – PARFOIS REBELLE – GOURMAND – SPORTIF – CURIEUX – EXIGEANT DANS SON TRAVAIL – MAUVAISE MEMOIRE – PATIENT – LOYAL – ALTRUISTE -

Armand, je l’ai rencontré devant la pâtisserie du village de la Houpe. Il lorgnait l’éclair au chocolat qui y était exposé. « Moi, je préfère la vanille ». Si je devais décrire Armand, je dirais que c’est quelqu’un d’extrêmement généreux et altruiste. Il pense toujours aux autres avant de penser à lui. Et il aime faire plaisir aux gens. Je ne compte même plus les cadeaux qu’il m’a fait au cours de nos dix ans d’amitié. Ses parents disaient de lui qu’il avait le cœur d’une pierre, et pourtant moi, je peux vous assurer que ce n’était pas le cas. Il a le cœur sur la main, et est d’une très grande sensibilité. Il prenait tout à cœur, mais savait le cacher devant ses proches. Sauf devant moi. Je le trouvais si intelligent et curieux de tout, rien ne restait sans réponse avec lui. Il était hyper doué en mathématiques. Et j’aimais bien son esprit rebelle, à jamais faire ce que son père lui demandait. Armand, il avait une patience d’ange. Il pouvait passer des heures à m’expliquer ce que je ne comprenais pas et il ne s’énervait jamais. Je crois que c’était un don, chez lui. Son côté sorcier était un peu flippant mais j’ai fini par accepter. C’est comme ça quand on aime, non ? Tout ce qu’il faisait, c’était pour son petit-frère. J’espère qu’ils se sont réconciliés tous les deux. Avec lui, on a gravi toutes les parois des Alpes, le Pic des Loups est notre préféré. On s'est même essayé à la descente en roller sur les lacets de nos montagnes [mais c'est hyper dangereux] Notre sport préféré, piquer le raison des vignes et courir très vite [on a souvent perdus]. Armand a toujours été exigeant avec lui-même, surtout. Il aimait que les choses soient bien faites. Et cela se voyait lorsque l’on regardait ses cahiers d’écoliers. Toujours bien écrit, de sa toute petite écriture fine de droitier. Il était même capable d’écrire de la main gauche, mais il ne s’en servait jamais.

Je rajouterais au récit de CM2 de Benjamin que depuis ma blessure en juin dernier, et de ce fragment de balle logée dans ma tête, j’ai changé, ma mémoire est défaillante, et j’ai souvent des absences et des gros maux de tête qui me font défaut et qui m’empêche d’exercer mon métier d’auror.

ce qui nous unis

Mon petit frère s’est mis à hurler. Je reconnais que j’aurais pu éviter de mettre la presse à raisin en route, mais il m’avait énervé. Toujours à me critiquer, me traiter de fils indigne. Que je ne méritais pas d’hériter du domaine. Le pire, c’est que je n’en voulais pas, moi du domaine de Polignac. Un nom bien trop pompeux pour moi. Moi, je voulais être Détective Privé comme Hercule Poirot, pas gardien de vigne. Je lui laissais, moi, à Etienne. Tout. Le domaine, les vignes, la renommée, le vin. Absolument tout. Mais notre père, Jean-Louis de Polignac en avait décidé autrement. Le domaine se transmettait de père en fils ainé. Mon père n’avait eu de la considération pour Etienne que le jour où il est né. Pour le reste, j’étais son fils préféré, celui à qui il enseignait l’art de la vigne. Il voulait que je sois œnologue, car d’après lui j’étais doué pour voir ce qui ne se voyait pas. Je crois surtout qu’il voulait que réalise son rêve à lui.

J’ai observé Etienne courir jusque dans le château et moi, je partais dans l’autre sens. Bientôt cela serait la rentrée des classes. Cela faisait quatre ans que j’avais été admis dans l’école de sorcellerie de Poudlard. Ça m’avait fait un choc quand j’avais reçu ma lettre. Ma mère, elle, elle avait souri. Et avait fini par nous avouer son plus gros secret. Maman était une sorcière. La seule de sa famille. Si déjà mon frère et moi on ne s’entendait pas bien, ma magie termina de nous éloigner lui et moi. Pendant notre cours d’astronomie où l’on nous parlait des étoiles filantes, j’avais secrètement fait le souhait qu’Etienne soit lui aussi un sorcier. Pour que cela nous rapproche. Un tout petit peu. J’ai traversé la ligne de cep, interminable, pour rejoindre la route. Mon meilleur ami habitait en bas du village de la Houpe. Bled au milieu de la Provence. Ma prison dorée comme j’aimais l’appeler. Benjamin, mon meilleur ami, n’était pas un sorcier. Pour lui, je partais dans une grande école de commerce à Londres. En tant que digne héritier, parait-il que je devais savoir compter. Foutaise, je préférais de loin lancer des sortilèges. Hercule Poirot était peut-être un sorcier, lui aussi ?

« Demain soir y’a une soirée au domaine, tu viens ? » avais-je demandé à Benjamin, en m’asseyant sur le bloc de paille dans sa grange. Le blond a hoché d’un signe de tête. « Mes parents sont invités, et ils m’ont même acheté un costard pour l’occasion » On a éclaté de rire. Il m’a embrassé. J’ai répondu. Comme à chaque fois. C’était notre secret à tous les deux. « T’as entendu la grande Bertille ? » « Père dit que c’est bien fait pour elle » La Grande Bertille était morte chez elle. Je crois qu’elle ne manquerait à personne, elle n’était pas très gentille, et faisait peur à tout le monde. Pourtant cela me faisait de la peine de la savoir, morte. C’était comme si une partie de mon enfance s’en allait avec elle. Benjamin m’a embrassé à nouveau... « Tu as de la paille dans les cheveux, Armand ! » Je me suis pincé les lèvres, pour éviter de rire. « Combien de fois vais-je devoir te le dire… va prendre une douche et coiffe-toi, tu n’as l’air de rien ! » Mon père, aussi gentil qu’il pouvait être, détestait que l’on soit mal habillé, mal coiffé, plein de terre. Toujours impeccable.

La fête au château de Polignac avait été un succès comme toujours. J’avais brillé par mon absence – on aimait bien aller manger du raisin dans les vignes. La parcelle numéro 155, donnait le vin Uby, et un des meilleurs raisins que je connaissais. Je crois que j’étais fait pour manger le raisin, par pour le presser. Mon frère avait brillé par sa mauvaise humeur. Parce que mon père ne faisait que mes éloges. Ma sœur avait brillé par son élégance. Marie avait cinq ans de moins que moi et c’était la plus jolie fille du village. Sa robe à volants lui allait comme un gant, et elle faisait la représentation des bijoux qu’elle avait confectionné dans l’atelier de maman. Elle voulait devenir joaillière, comme Elizabeth d’Aberffraw. Ma maman était issue d’une famille anglaise très reconnue au Royaume-Uni. Joaillier depuis plus de cent ans, ils avaient conquis la Grande-Bretagne avec leur talent et leurs carats. Le mariage entre ma mère et mon père permis aux deux familles de conquérir le pays de l’autre. La boutique d’Aberffraw se situait place Vendôme à Paris, et les plus grands acteurs et actrices les portaient. Les grands crus de mon père s’arrachaient comme des petits pains sur les plus grandes places de Grande-Bretagne. Le vin français, parait-il, était inégalable.

J’avais dit au revoir à Benjamin. C’était mon seul regret à partir à Poudlard. Quitter Benjamin pendant ces longs mois. Je l’appelais tous les samedis. Le village de Pré-au-Lard, bien que sorcier jusqu’au bout des ongles, possédait une poste. Le seul téléphone moldu de la région. Gryffondor m’avait accueilli, ma mère avait fait Serdaigle. Parait-il que ce soit mon côté rebelle qui avait décidé le choixpeau à me répartir à Gryffondor. J’avais eu toutes mes Buses. Et je revenais au domaine de Polignac. Je retrouvais Benjamin. Je l’avais trouvé tant changé. Il avait encore grandi, pris du muscle. De la barbe commençait à couvrir son menton. Je crois que je l’ai trouvé encore plus beau qu’avant. Pendant ces vacances, j’ai cru qu’on allait se rapprocher avec mon petit frère. Je n’en voulais pas du domaine, mon dessein c’était devenir auror, pour chasser les mages noirs, qui faisaient de plus en plus parler d’eux au Royaume-Uni. On avait discuté tous les deux. Il avait treize ans. Mais l’arrivée de la lettre avec pour destinataire ma petite sœur, tout a basculé. Il en a voulu au monde entier. Le seul de la fratrie à ne pas être sorcier. Moi aussi, j’en ai voulu au monde entier. J’aurais préféré être le seul, ou qu’on le soit tous les trois, ou qu’on ne le soit pas. On s’est battu. C’est Benjamin qui m’a trouvé le soir. Je pleurais tellement que j’ai fini par lui raconter ce qu’il s’était passé. Avouant par la même, mon secret à mon meilleur ami.

Ce fut ma pire rentrée à Poudlard. Je venais de perdre mon petit frère et mon meilleur ami. Et même si ma petite sœur m’accompagnait dans le train, je n’avais aucune envie d’y être. Benjamin me manquait. Etienne me manquait. Et mon père qui ne comprenait rien. « Tout cela, je te le donnerais » qu’il n’arrêtait pas de me répéter. Tous les jours. Tout le temps. Ma petite sœur a été répartie à Serdaigle, comme notre mère. Je n’étais pas un mauvais élève, loin de là, mais cette année, j’ai sombré. J’ai commencé à fumer, et je me suis noyé dans les conquêtes d’un soir, souvent à Pré-au-Lard. J’avais juste besoin d’oublier. J’avais décidé de ne pas rentrer aux vacances de Noël. Marie était retournée seule au domaine. Cela me faisait trop souffrir de me rendre là-bas, sans pouvoir voir Benjamin. On n’était pas nombreux à être resté au château.

Le bar dans lequel j’étais, était blindé de monde. Je me disais que beaucoup de personnes passaient les fêtes, seuls. J’en ai eu de la peine pour tous ceux accoudés au bar, mangeant seul à une table. J’avais passé la journée dans la ferme auberge, à manger et boire des cocktails sans alcool. La ferme auberge se trouvait dans un village moldu pas très loin de Pré-au-Lard. Il est entré à dix-huit heures, alors que j’allais rentrer sur Poudlard. J’ai passé la meilleure nuit de ma vie. La retenue qui suivit derrière me fit connaitre la salle de potions absolument par cœur, vu le nombre d’heures que j’ai passé à la récurer. Mais cela valait le coup. Benjamin et moi, on s’était réconciliés. Je lui ai promis que je ne ferais jamais de magie devant lui. L’année fut beaucoup plus légère. J’ai passé toutes mes grandes vacances avec Benjamin, loin des vignes. La septième année à Poudlard est la plus difficile. On nous en demande beaucoup. J’ai travaillé encore plus dur pour obtenir mes Aspics, avec les meilleurs résultats. Pour entrer à l’ESM, je devais faire parti des meilleurs.

Je suis rentré en France – à ce moment-là, j’ignorais que ça allait être la dernière fois que je reverrais le domaine. Mon frère ne me parlait plus, persuadé que je lui avais jeté un sort. Avec Benjamin, on est parti faire de l’escalade, comme on le faisait souvent. Le Pic des Loups, on le maitrisait par cœur tant on l’avait grimpé. Mais ce jour-là, rien ne s’est passé comme prévu. La corde de Benjamin a lâché et je l’ai vu tomber dans le vide. Je m’entends encore hurler. Je suis resté accroché à la paroi pendant des heures. Jusqu’à ce que les secours nous retrouvent. Mon père a fait de moi l'unique héritier. Pour me consoler. Qu'est-ce que j'en avais à faire ? Rien. J''ai fait une procuration pour mon frère et mon père. Je n'en voulais pas. Après l’enterrement de Benjamin, je suis parti en Angleterre, mettant définitivement une croix sur ma famille. De toute façon, le domaine je n’en avais jamais voulu. Mon frère pouvait en faire ce qu’il voulait. Et il y avait trop de douloureux souvenirs. J’ai mis du temps à me remettre de la mort de Benjamin. Une partie de moi avait disparu, partie en fumée sans que je ne puisse rien y faire. J’ai entamé mes études d’aurors. Cela me permettait de pas penser. Je suis devenu l’un des meilleurs de ma promotion. J’ai eu mon diplôme d’auror.

Ma carrière d’auror a duré presque vingt ans. Dix-neuf ans et onze mois pour être exact. Servir sous les ordres du père Potter, c’était grisant mais très éprouvant. Et la montée du mage noire n’aidait en rien. C’est une balle logée dans ma boite crânienne qui stoppa ma carrière d’auror. Je n’avais pas revu Poudlard depuis que j’avais quitté l’école, et je n’aurais jamais pensé le revoir dans ces conditions. Je me suis réveillé à l’hôpital des sorciers vers la fin du mois d’aout. J’avais pris une balle en pleine tête. J’avais eu de la chance parait-il… elle n’avait pas touché le cerveau mais était toujours logée dans l’os crânien. Parfois, cela me donne des absences, et de forts maux de tête. Carrière d’auror stoppée nette. Je suis devenu contrôleur judiciaire. Un peu une mise au placard. Mais je n’ai pas le choix. Cela serait risqué d’avoir une absence en pleine mission. J’ai pu sortir de l’hôpital au milieu du mois de septembre. Juste après l’attaque du Picses, je m’en souviens parce que la chambre voisine de la mienne était occupée par le fils de mon ancien directeur.

C’est en me retrouvant seul, sur le trottoir devant Sainte-Mangouste que j’ai eu envie de retourner en France. Le voir. Sa tombe était fleurie. Ses parents venaient tous les jours. Je me suis senti coupable de l’avoir oublié pendant toutes ses années. J’ai passé les portes du domaine de Polignac. Il avait tant changé en vingt ans. Le château, lui en revanche, était toujours dans son jus. Les glycines entouraient les tours. Le gamin de dix ans qui jouait dans la cour ressemblait à mon petit frère, au même âge. « C’est une propriété privée vous ne pouvez pas… Armand ? » Je crois que ce sont ces mots. Je ne m’en souviens plus très bien. Je le sentais épanoui. Ma sœur avait repris l’atelier de ma mère, joaillière pour la famille Aberffraw. Côté sorcier, et côté moldu. Elle a une petite boutique au Chemin de Traverse, d’ailleurs. Je suis resté au domaine jusqu’au premier novembre. Jour où je prenais mon poste en tant que contrôleur judiciaire. Au moins les collègues sont chouettes.

Oh gosh je souhaite rester dans ton bureau longtemps

Son histoire est touchante et Logan est content que tu es fini en controleur judiciaire.

Maintenant que tu as réussi à passer cette épreuve, tu peux aller créer ta fiche de lien, ainsi que partager ton carnet de voyage, rédiger ton ton journal intime ou mettre ton hibou/ta chouette dans la volière.

Sois la bienvenue dans la communauté THM