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 Serdaigle un jour... (Garance)

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Alana Dolohov
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MessageSujet: Serdaigle un jour... (Garance)   Serdaigle un jour... (Garance) EmptyDim 13 Mar - 1:09


Serdaigle un jour…


Aujourd’hui est un jour de repos pour Alana et elle a décidé de s’éloigner du Golden Clover pour éviter la tentation de se remettre au travail pour gérer son gang et le bar. Maïa étant à Poudlard de toute manière, elle ne s’occupera que de sa petite personne pour la journée. Et pour une fois, lui dirait Hemera, ça ne lui ferait pas de mal. Plutôt que de se morfondre toute seule dans son appartement, la femme d’affaires s’est aventurée du côté de l’île aux musées. En tant que Serdaigle, c’est un de ses endroits préférés à Londres car en plus d’être le berceau culturel de la capitale, l’esthétisme de son architecture la fait rêver. Flottant au milieu de la Tamise, de majestueux bâtiments en pierre blanche s’élèvent vers le ciel tout autour du Dôme en verre qui offre un merveilleux panorama à ses visiteurs. Alana les a tous parcourus sauf un et c’est celui dans lequel elle s’engouffre aujourd’hui. Elle va enfin voir l’exposition sur la culture moldue dont elle a tant entendu parler. Le sujet l’intéresse, forcément, car elle n’y a pas eu accès pendant son enfance. Il faut dire qu’avec une éducation strictement puriste, la jeune Alana n’aurait jamais pu en entendre parler ou apprendre des choses dans les livres de la bibliothèque Dolohov. Aujourd’hui, sa curiosité et sa soif de connaissance la pousse à découvrir cette culture inconnue tout en faisant un pied de nez à ses parents. Sa pauvre mère doit se retourner dans sa tombe…

A l’intérieur du musée, Alana parcourt les allées de l’exposition à pas lents, prenant le soin de lire les panneaux explicatifs devant les objets présentés dans les vitrines. Les fêtes traditionnelles trouvent plus ou moins leur équivalence chez les célébrations sorcières mais ce qui amuse le plus la jeune femme sont les gadgets qu’utilisent les moldus. Comme le téléphone par exemple ou les rasoirs électriques. Tout ce qu’un sorcier n’aurait pas besoin d’acheter car sa baguette lui fournit tant de services à l’aide d’un sortilège. Le plus impressionnant des objets moldus reste sans aucun doute la voiture. Comment font-ils pour se repérer avec autant de boutons et de commandes ? Les visiteurs du musée ont la possibilité de monter dans l’une d’entre elles pour faire une simulation mais Alana ne se prête pas au jeu, préférant observer de loin les jeunes gens qui s’y essaient.

Soudain, en tournant la tête, elle aperçoit un visage familier. Presque un fantôme du passé. Du moins elle le suppose car elle n’a pas vu cette personne depuis au moins huit ans. Et en huit ans, le visage d’un enfant change drastiquement. Pourtant il lui semble bien qu’elle reconnaît la fille des MacMillan. Elle l’a gardée quand elle était plus jeune, lors des réceptions mondaines réservées Sangs purs. Alana préférait de loin d’occuper des gamins plutôt que d’entendre Antonin se gargariser devant les autres et prêcher son extrémisme auprès des plus convaincus. La petite Garance était une gamine agréable, pas trop remuante et même adolescente, Alana se souvient qu’elle prenait plaisir à pouponner Maïa.

Même si la jeune fille représente un passé étouffant, Alana sourit en la reconnaissant. Cela lui fait d’autant plus plaisir de la voir ici qu’elle suppose qu’elle s’oppose à l’idéologie puriste de leurs familles respectives. L’ancienne Serdaigle se fraie donc un chemin pour atteindre la fille des MacMillan et la saluer. "Bonjour Garance. Ca me fait plaisir de te revoir !" Ca fait une éternité mais elle se doute que la gamine se souvient d’elle. Surtout qu’après sa fuite, ça a dû jaser lors des réceptions… "Maïa serait heureuse de te revoir, je lui parle encore de toi, tu sais." Un sourire tendre se dessine sur ses lèvres. La petite rousse n’avait que quatre ans lorsque sa mère a décidé de l’emmener loin des Dolohov, elle a probablement oublié le visage de Garance mais Alana tient à lui rappeler que là d’où elles viennent, il n’y a pas que des mauvais souvenirs.

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Garance MacMillan
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MessageSujet: Re: Serdaigle un jour... (Garance)   Serdaigle un jour... (Garance) EmptySam 11 Juin - 0:32

Serdaigle un jour...
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De toute sa fratrie, Garance a toujours été plus proche de sa cadette. Et même si d'elles deux c'est elle la plus âgée, une part d'elle admire sa sœur d'être aussi courageuse. Elle a cette fougue qui la rend rayonnante et lui fait prendre des risques que son aînée n'oserait jamais envisager seule, même pas de loin. C'est cette audace qui la caractérise et qui manque à son aînée. La même qui l'a poussée à embarquer certains de ses camarades de classe à l'Île aux musées durant les vacances de Pâques. C'est sans grande surprise sur l'exposition moldue que s'est posé le dévolu de la jeune MacMillan. Depuis des années, elle est fascinée par la culture moldue, que ce soit leurs outils, leurs livres ou leurs fêtes. C'est une passion qu'elle partage avec Garance, mais cette dernière a toujours été bien plus prudente à ce sujet. Au manoir, ça ne serait pas bien vu d'en parler. Alors ses ouvrages moldus elle les planque et elle n'en parle surtout pas à ses parents, ni même au reste de sa fratrie. Il n'y a que Camelia qui sait, c'est leur petit secret à toutes les deux.

Lorsqu'elle en est revenue, Camelia avait des étoiles dans les yeux. Elle a filé dans la chambre de sa sœur et lui a tout raconté. Tout ce qu'elle avait vu, ce qu'elle avait pu essayer, ce qu'elle pensait de toutes ces merveilles moldues. Soudainement, c'était comme si l'attaque du Chemin de Traverse n'avait jamais eu lieu : de nouveau, elle tombait en amour pour ce monde qu'elle n'avait pas pu explorer lorsqu'elle était plus petite. Même si c'était un tabou au manoir, elle savait qu'avec Garance elle pouvait en parler autant qu'elle le désirait. Et elle l'a fait, au point de donner envie à son aînée de voir de ses propres yeux la fameuse exposition.

C'est pour ça que Garance est à l'Île aux musées aujourd'hui. Elle a prévenu ses parents qu'elle s'y rendait, mais a bien évidemment omis un détail quelque peu important – l'exposition qui l'intéressait. Elle a choisi d'y aller en semaine pour qu'il y ait le moins de monde possible – toujours cette même peur d'être prise sur le fait par quelqu'un qui la connaîtrait –, impossible donc de demander à sa marraine de l'accompagner. Elle, elle a un travail et des trucs à faire en journée, bien loin de la vie de femme au foyer de sa filleule. Ni Isaac ni Ally n'était disponible, alors Garance a fini par se décider à y aller seule. La vérité c'est qu'elle ne l'aurait pas fait si elle n'avait pas promis à Camelia de s'accorder cette sortie un peu hors des clous. Mais maintenant qu'elle est là, elle ne regrette pour rien au monde d'avoir fait ce choix. Ses parents seraient scandalisés s'ils la voyaient, mais par Théné les moldus créent des choses incroyables.

Postée devant une vitrine s'intéressant à ce que les moldus appellent des téléphones fixes, Garance lit le panneau explicatif avec tant d'intérêt qu'elle ne voit pas une silhouette pourtant bien connue s'approcher d'elle. « Bonjour Garance. Ca me fait plaisir de te revoir ! » La jeune sang-pur tourne la tête et reconnaît aussitôt la femme qui lui fait face. « Alana ! » Rien qu'à la voir, elle a un sourire aux lèvres. Alana a été celle qui enjolivait bon nombre des réceptions de la haute auxquelles elle a été contrainte d'assister dès son plus jeune âge. Elle les rendait plus supportables, s'occupant d'elle avec une douceur telle qu'elle apparaissait comme une grande sœur dans les yeux de la petite MacMillan. « Maïa serait heureuse de te revoir, je lui parle encore de toi, tu sais. » Là encore, Garance sourit. Sa fille était une gamine adorable dont elle aimait prendre soin lors de ces mêmes réceptions où Alana s'était occupée d'elle dans le passé. C'était un joli retour des choses, et ça rendait les soirées mondaines de la brune plus supportables. « Comment elle va ? Elle doit être tellement grande maintenant ! » Ça fait plusieurs années qu'elles ne se sont pas vues, et à cet âge-là les enfants grandissent si vite. « Elle doit avoir... dix ou onze ans non ? Oh, mais elle est à Poudlard ? » Elle se demande si la petite est entrée à Serdaigle comme sa mère. Elle l'a connue bien trop jeune pour pouvoir supposer la maison que le Choixpeau a choisi pour elle le soir de la répartition. « Et toi, tu-tu vas bien ? » Depuis que tu es partie – ces mots elle les garde pour elle, n'ayant pas envie d'avoir l'air accusatrice malgré la tristesse que lui a causé la disparition d'Alana.

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Alana Dolohov
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MessageSujet: Re: Serdaigle un jour... (Garance)   Serdaigle un jour... (Garance) EmptySam 8 Oct - 18:50


Serdaigle un jour…


Du fait de son éducation stricte et tellement rasoire, Alana s’applique à éviter au possible les environnements puristes et les gens qui vont avec. Bien entendu, elle sait qu’un nom ne formalise pas la personne, elle est la première au courant et ne s’empêche pas de côtoyer des Sangs purs comme Amelia Goyle par exemple mais au plus elle évite les Puristes, mieux elle se porte. C’est donc sans hésiter que la jeune femme s’est rendue dans l’Ile aux musées pour explorer l’exposition sur la culture Moldue. Ici au moins, aucun Puriste ou extrémiste ne viendra l’importuner. Et encore moins son cher ex-mari. Là, elle croise des sorciers qui, comme elle, ne sont pas fermés d’esprit et accueillent la différence comme une richesse. Elle observe même, attendrie, des Nés Moldus expliquer à leurs amis purement sorciers le fonctionnement d’objets qui leur sont naturellement familiers. L’ancienne Serdaigle n’est pas naïve cependant, leurs mondes ne pourront jamais cohabiter en paix : ils sont trop différents pour que les extrémistes n’y ajoutent pas leur grain de sel. Elle espère juste que les nouvelles générations en compteront moins dans leurs rangs pour amoindrir la violence de cette époque. Et pour cela, des expositions comme celle-ci sont les bienvenues pour communiquer davantage, expliquer les différences et démontrer qu’elles ne sont pas toujours source de danger. Elle effleure le rêve qu’un jour, sa fille évoluera dans une société où les attentats n’exploseront pas tous les trois mois aux quatre coins du pays.

Au détour de la partie Communication, elle aperçoit le doux visage d’une Sang pur qu’elle ne connaît (connaissait ?) que trop bien. Garance MacMillan. Alana est surprise de la retrouver après tout ce temps mais sa présence en ces lieux n’est pas si dénotant que cela. La jeune fille avait toujours eu un caractère plus doux que les autres gamins Sangs purs qu’elle croisait dans les grandes réceptions. Et elle croit se souvenir que son oncle Roman avait épousé une Sang Mêlé des plus pacifistes. Cela n’avait pas vraiment plu à la famille mais la petite y semblait énormément attachée. Au point que ce caractère ait déteint sur elle pour la pousser à visiter cette exposition à l’âge adulte. Le constat est là, encore une fois : les Sangs purs auront beau brider leur progéniture, s’ils souhaitent se montrer tolérants et dévier de leur éducation puriste, ils le feront. Malgré les années qui se sont écoulées, la jeune fille la reconnaît immédiatement, au grand plaisir d’Alana. "Comment vas-tu ? Tu as tellement grandi… Quelle belle jeune femme tu es devenue !" lui lance-t-elle en caressant sa joue avec tendresse. Lorsqu’elle est partie, Garance avait à peine quinze ans, sacré coup de vieux pour la voleuse. Lui parler de Maïa ne la rajeunit pas non plus. Son nom suffit à illuminer encore plus le visage de la jeune MacMillan. "Elle va très bien, elle est rentrée à Poudlard cette année, c’est une jolie Poufsouffle pleine de vie ! Je t’avoue que j’ai encore du mal à réaliser que ce n’est plus un bébé." Alana fouille son sac à la recherche de la lettre qui lui est arrivée par hibou pas plus tard que ce matin, avec la photo de classe de Maïa. Quand enfin elle met la main dessus, elle la présente à Garance. "Tiens, regarde. C’est elle, au premier rang." Dans son uniforme, la petite rousse esquisse un sourire espiègle, sa cravate jaune et noir nouée de travers, fidèle à elle-même.

Maïa, c’est la distraction idéale pour éviter de parler d’elle, mais le sujet va forcément arriver sur la table. Elle ne lui parlera pas du gang des Dissidents, bien au contraire, il faudra rester évasive sur ses activités. "Je vais bien, j’ai fini par acheter un bar sur le chemin de Traverse et il marche plutôt bien." Un léger malaise s’instaure entre elles. Evidemment, Alana s’est enfuie comme une voleuse il y a huit ans, c’est le cas de le dire. La jeune femme esquisse un sourire gêné. "Je suis désolée d’être partie sans rien dire. J’ai fait ça sur un coup de tête, je ne savais pas comment faire autrement." L’adolescente qu’était Garance à l’époque l’appréciait énormément et pour cause, elle s’était occupée d’elle pendant l’enfance à ces réceptions pompeuses de Sangs purs. Alana imagine qu’elle a pu lui en vouloir et ce serait parfaitement légitime.


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MessageSujet: Re: Serdaigle un jour... (Garance)   Serdaigle un jour... (Garance) EmptyLun 5 Déc - 9:59

Serdaigle un jour...
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Malgré l'élan d'audace qui l'a vraisemblablement traversée lorsqu'elle a décidé d'écouter les conseils de sa cadette et de se rendre à cette exposition du musée sur le monde moldu, Garance espère que Fortuna veille sur elle et s'assure qu'elle ne croise en ces lieux aucun sang-pur qui pourrait rapporter sa présence ici aux mauvaises personnes. Elle ne veut pas que ses parents sachent qu'elle est là, certaine que cette simple visite culturelle deviendrait dans leur bouche un reproche et une raison pour laquelle il est si dur de lui trouver un prétendant. Pourtant, elle sait aussi qu'elle accepterait le reproche sans sourciller et s'excuserait d'une telle idiotie, parce qu'il est plus simple de courber l'échine et de demander pardon que de relever la tête et d'assumer haut et fort qui elle est. Ça, c'est bien une chose dont la jeune MacMillan ne se sent pas capable. Rétorquer qu'elle n'en a rien à faire et que, de toute façon, un prétendant masculin ne l'intéresse nullement, ça reste de l'ordre du vague songe, du rêve inatteignable et complètement absurde. Si elle s'y tentait, elle perdrait tout – et cette idée l'effraie bien trop pour qu'une telle rébellion puisse s'emparer d'elle. Non, hocher la tête et tout accepter est bien plus simple – Freya seule sait si elle pourra en dire autant lorsqu'elle ne pourra plus échapper au mariage dont ses parents lui parlent si souvent.

Occupée à lire une petite pancarte explicative, Garance n'a pas entendu s'approcher la jeune femme qui vient de l'aborder. Elle tourne la tête et reconnaît sans mal son interlocutrice avec qui elle a partagé tant de réceptions de la haute-société sorcière. Elle aurait à n'en douter paniqué si ça avait été n'importe quelle autre sang-pur – si ce n'est sa petite sœur qui aurait assurément applaudi sa présence ici –, pourtant la vue d'Alana lui arrache simplement un grand sourire. Elle a l'impression de ne pas l'avoir vue depuis une éternité – sans doute parce que c'est le cas, la jeune maman ayant disparu des radars depuis presque dix ans. Le plaisir qu'affirme ressentir Alana à la revoir est partagé, cela se voit au visage de la MacMillan. « Comment vas-tu ? Tu as tellement grandi… Quelle belle jeune femme tu es devenue ! » Sans surprise, les joues de Garance se teintent de rose à l'instant même où son aînée la complimente et lui offre un geste tendre. « Merci, » répond-elle poliment, un certain embarras se lisant dans ses yeux parce qu'elle ne sait jamais trop comment répondre à une remarque aussi gentille et flatteuse – ses pommettes l'ayant de toute façon trahie en un instant. « Je vais bien, » assure-t-elle ensuite. Elle va bien, oui. Pas de là à prétendre qu'elle est heureuse dans la vie qu'elle mène actuellement, mais ça ce n'est pas bien important – si ?

Sans surprise, la MacMillan préfère ne pas parler d'elle-même. Alors lorsqu'Alana parle de sa fille qui se souviendrait encore de son ancienne baby-sitter durant les soirées de sang-pur, Garance, en plus d'être flattée, profite de l'occasion pour parler de la petite Dolohov et prendre des nouvelles. Depuis tout ce temps, elle a dû tellement grandir, l'idée lui ferait presque tourner la tête. « Elle va très bien, elle est rentrée à Poudlard cette année, c’est une jolie Poufsouffle pleine de vie ! Je t’avoue que j’ai encore du mal à réaliser que ce n’est plus un bébé. » Pour appuyer ses propos, Alana sort de son sac une photo de classe qu'elle lui tend. « Tiens, regarde. C’est elle, au premier rang. » Même si la fière maman ne lui avait pas dit où elle était, il n'aurait pas fallu bien longtemps à la MacMillan pour reconnaître la chevelure de feu de Maïa parmi toutes ces petites têtes. Elle semble incroyablement grande par rapport à la dernière fois qu'elle l'a vue, pourtant elle a gardé sa moue taquine et ses grands yeux adorables... et sa tignasse rousse, bien évidemment. « Elle te ressemble tellement. Elle a tes cheveux, » ajoute-t-elle avec un sourire amusé parce qu'elle se dit que c'est vraiment la remarque que tout le monde doit lui faire en voyant sa fille pour la première fois. La Garance adolescente qu'elle était il y a huit ans le lui a sûrement dit elle aussi, d'ailleurs. « C'est une chouette maison Poufsouffle. Mon frère y a été. » En réalité, chez les MacMillan ils estiment que toutes les maisons sont de bonnes maisons temps qu'on y fait une bonne scolarité. C'est bien une chose sur laquelle ils ne discriminent pas – Garance dirait que c'est déjà ça.

Outre le fait qu'avoir des nouvelles de Maïa fait plaisir à Garance, il faut aussi admettre qu'en parler évite les questions qui fâchent. Bien sûr que la MacMillan voudrait savoir pourquoi Alana a disparu du jour au lendemain de sa vie, pourquoi elle ne lui a pas donné la moindre explication, pourquoi elle ne l'a pas recontactée pendant tout ce temps. Elle mentirait si elle disait qu'elle n'avait pas été blessée par son départ, sans parler de la tristesse qu'elle a ressentie en réalisant qu'elle n'avait pas jugé utile de la prévenir de sa volonté de partir. Pourtant, elle n'ose pas lui poser une seule de ces questions qui la travaillent. À la place, elle lui demande simplement comment elle va. Parce que c'est ce qui compte le plus n'est-ce pas ? « Je vais bien, j’ai fini par acheter un bar sur le chemin de Traverse et il marche plutôt bien. » « Un bar ? » Ça, pour être tout à fait honnête, c'est une réponse qu'elle n'aurait jamais trouvée même si elle avait eu le droit à dix propositions. D'où la surprise qui se lit dans ses yeux, bien que dénuée de tout jugement ou de toute moquerie. « C'est chouette, je suis contente pour toi s'il marche bien. » Mais elle n'ose pas lui demander comment s'appelle le lieu, parce que là encore elle se dit que c'est peut-être trop. Si Alana ne l'a pas prévenue qu'elle partait, c'était sans doute parce qu'elle ne voulait pas que ses proches de sa vie d'avant en sachent trop, et dans ce cas elle ne voudra pas non plus lui communiquer le nom du bar dont elle vient de parler. En tout cas c'est ce que Garance suppose, raison pour laquelle elle n'ose pas laisser sa curiosité s'exprimer. Sans doute que c'est pour ça que l'atmosphère s'emplit d'une certaine gêne qui fait gigoter la jeune MacMillan sur place, se balançant d'un pied à l'autre sans savoir quoi dire de plus. Heureusement qu'Alana brise le silence, car il lui aurait fallu bien plus de temps pour le faire. « Je suis désolée d’être partie sans rien dire. J’ai fait ça sur un coup de tête, je ne savais pas comment faire autrement. » Bien que touchée par de telles excuses, l'ancienne Serdaigle ne peut pas s'empêcher de penser qu'elle ne les mérite pas vraiment. Ou plutôt, elle se dit qu'elle ne veut pas forcer la Dolohov à se justifier d'avoir fait ce qu'elle voulait de sa vie, qu'importe qu'elle ait fait partie des dommages collatéraux à l'époque. « C-C'est pas grave, t'avais le droit de partir si c'était ce que tu voulais, » qu'elle répond parce qu'elle ne veut pas qu'Alana se sente coupable d'avoir agi comme elle l'entendait. Elle est libre de vivre sa vie comme elle l'entend, après tout, même si huit ans auparavant Garance avait bien moins de recul sur cette situation et se sentait simplement abandonnée par une des plus proches personnes de son entourage. « C'est vrai que je me suis inquiétée de ne plus te voir mais... J'espérais surtout que tu ailles bien. Toi et Maïa, bien sûr. » Elle a même prié Eira pour qui ne leur arrive rien lorsqu'elle a compris qu'elles ne reviendraient pas, car l'attachement qu'elle avait pour ces deux Dolohov était plus fort que la tristesse de ne plus les voir et la douleur d'avoir été laissée pour compte. « Tu es plus heureuse maintenant, pas vrai ? » Est-ce que Garance devrait tirer des leçons de la réponse que va lui donner Alana ? Indéniablement. Est-ce qu'elle va le faire ? Il ne faut pas rêver.

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Dernière édition par Garance MacMillan le Ven 15 Sep - 4:16, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Serdaigle un jour... (Garance)   Serdaigle un jour... (Garance) EmptySam 10 Juin - 11:43


Serdaigle un jour…


Garance est en quelque sorte le miroir de son enfance. Même si à son âge, elle avait largement commencé à faire des conneries avec Hemera, Alana était assez timide et s’effaçait volontiers lors des rassemblements familiaux. Parce qu’elle ne voulait pas être là, parce qu’elle détestait la famille dans laquelle elle était née. A son âge, elle était déjà mariée, malheureuse en ménage et mère de son adorable fille. Maïa était son unique richesse, le seul héritage des Dolohov dont elle était fière. Le fait qu’elle soit née fille était à la fois une bénédiction et une malédiction. Parce qu’elle ne perpétuera pas ce nom maudit dans leur ridicule dynastie mais aussi parce qu’un jour où l’autre, on lui prendrait la prunelle de ses yeux pour la marier de force à son tour. Et il en était hors de question. Si Maïa devait se marier, ce sera à l’âge adulte et avec une personne qu’elle aimera véritablement. Alana n’aurait jamais supporté qu’elle vive ce qu’on lui avait imposé. Chaque nuit passée avec Antonin était un enfer dont elle ne voulait pas se souvenir et qu’elle ne souhaitait à aucune femme. Elle avait fini par s’enfuir à 27 ans et la femme qu’elle était aujourd’hui estimait qu’elle avait déjà trop attendu. Et Garance ressemble étrangement à cet oiseau tombé du nid qu’elle a été.

Même si elle s’émerveille en regardant la photo de classe de Maïa, les émotions semblent se contredire dans ses yeux. Un mélange de tristesse, de regrets et d’admiration, d’envie, peut-être. L’envie de goûter à cette indépendance et cette liberté pour s’extirper de l’impitoyable carcan des bonnes failles de Puristes. Alana rit lorsque la jeune fille pointe la tignasse rousse de sa fille. "Je ne peux pas nier, elle est bien de moi ! J’aurais été terriblement jalouse si elle avait hérité des traits de son père." Maïa était sa fille, pas celle d’Antonin. A ses yeux, son géniteur n’avait aucun droit à prétendre sur elle, pas même une infime ressemblance physique. Comme une éponge tout le temps de sa grossesse, le bébé avait puisé tout l’amour de sa mère pour lui ressembler puisqu’elle ne pouvait se nourrir de la tendresse paternelle. Ce n’était pas le schéma familial qu’Alana avait imaginé étant plus jeune, mais elle préférait un père absent que maltraitant.

En parlant de Maïa, Garance évoque son frère qui a partagé la maison des Jaunes et Noirs. Alana esquisse un tendre sourire. "C’est la maison des justes, de ceux qui parlent avec le cœur. Elle n’aurait pas pu intégrer Serdaigle, nous autres ne parlons qu’après avoir tourné nos phrases dix fois dans notre tête ! Maïa est bien trop spontanée pour ça ! Ton frère va bien ? Et le reste de ta famille aussi ?" Alana demande cela par politesse, pour ne pas paraître insensible. Elle a beau avoir rompu tous liens familiaux avec les siens, elle sait que pour d’autres, cela a de l’importance.

En lui expliquant qu’elle a ouvert un bar, la Dissidente voit les yeux de la jeune fille s’arrondir. Un rire s’échappe de ses lèvres. "Ma famille te dirait que je suis tombée bien bas à présent ! Mais c’est la vie que j’ai décidé de mener." Pour faire son blanchiment d’argent au calme, mais ça, la jeune MacMillan n’a pas besoin de le savoir. "Je l’ai appelé Golden Clover parce que j’y ai vu ma chance de démarrer une autre vie. Passe me voir un de ces jours je te ferai visiter ! Pendant les vacances scolaires, c’est mieux, comme ça tu pourras voir Maïa." En vérité, la voleuse ignore que très prochainement, Garance pourra croiser la petite rousse tous les jours à Poudlard. Mais elle ne va pas tarder à l’apprendre. "Et toi, qu’est-ce que tu deviens ? Raconte-moi tout, j’ai manqué quelques années, tout de même !"

Alana l’entraîne dans les allées du musée pour regarder distraitement les objets exposés en même temps qu’elles discutent. Un pincement au cœur la saisit lorsque la jeune fille lui avoue qu’elle s’est beaucoup inquiétée pour elle et sa fille lors de leur disparition. La voleuse baisse la tête, embarrassée. "Je ne suis pas très fière de la façon dont je suis partie mais si c’était à refaire, je recommencerais à l’identique. Je me sentais piégée et je craignais pour l’avenir de Maïa. Je ne voulais pas qu’elle connaisse le même sort que moi, je voulais qu’elle vive en femme libre." Vient enfin la question fatidique du bonheur. Alana esquisse un mince sourire. Comment pourrait-elle le définir ? C’est un concept assez simple maintenant qu’elle est indépendante. Pour elle, le bonheur se résume à un roman dont elle interrompt la lecture parce qu’elle est distraite par les éclats de rire de Maïa qui s’amuse dans la pièce voisine avec Hemera. Le bonheur, c’est vivre avec les deux femmes de sa vie et lire la joie dans leur regard. "Bien sûr que je suis heureuse, j’ai enfin trouvé mon équilibre. Il a été compliqué à trouver, je ne te le cache pas. Mais je n’avais pas le choix, j’étais en train de mourir de l’intérieur en restant chez les Dolohov." Antonin aurait fini par la tuer, indirectement. Et si elle devait échapper à cette vie, autant le faire avec sa fille. Elle n’aurait jamais été nulle part sans Maïa. Un soupire s’échappe de ses lèvres en repensant à cette vie qu’elle n’aurait pas pu supporter une année de plus. "Ne laisse personne te marier contre ta volonté, c’est la pire des prisons," lâche-t-elle sans savoir à quel point ses paroles vont résonner dans l’esprit de la jeune fille. C’est un conseil de grande sœur à sa manière, parce que les traditions des Sangs purs la débectent et que la condition féminine est mise à mal par ce siècle de dégénérés. On lui a fait épouser son propre cousin et déjà à l’époque, cet inceste officiellement admis par tous la dérangeait profondément. Comme au temps des Egyptiens, ces pratiques archaïques ne dérangeaient personne tant qu’elles appartenaient aux grands de ce monde.


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MessageSujet: Re: Serdaigle un jour... (Garance)   Serdaigle un jour... (Garance) EmptyVen 15 Sep - 5:25

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Juin 1980

       
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Retomber sur Alana après toutes ses années sans nouvelles provoque un véritable raz-de-marée dans l'esprit de Garance. Celle qu'elle a un jour considéré comme un modèle proche d'une grande sœur a disparu de sa vie sans explication lorsqu'elle était adolescente, alors son retour fait forcément naître des milliers de questions dans son esprit. Pourtant, la MacMillan n'osera en réalité en poser que quelques unes, ne sachant plus vraiment comment elle peut se considérer par rapport à son aînée ni à quel point elle peut se permettre de lui demander des nouvelles. Lorsque la Dolohov mentionne sa fille, Garance se permet de lui demander comment elle va et se souvient alors qu'elle a dû intégrer Poudlard depuis la dernière fois qu'elle l'a vue. Cette réalisation l'enchante autant qu'elle lui met un coup face à l'idée du temps qui passe – Maïa est entrée à l'école de sorcellerie, et elle elle n'a toujours pas d'enfant, ni de mari, pas même de fiancé... Et Merlin sait que ça ne convient pas à ses parents. Pour ne pas y penser, elle se concentre plutôt sur la photo de classe que lui montre Alana et s'enthousiasme face à l'adorable bouille de la petite Dolohov. Elle a encore ce regard malicieux qu'elle lui a connu bébé et une chevelure rousse digne de sa mère. Cette dernière rit d'ailleurs lorsque la MacMillan le lui fait remarquer. « Je ne peux pas nier, elle est bien de moi ! J’aurais été terriblement jalouse si elle avait hérité des traits de son père. » La brune observe quelques secondes de plus l'image de Maïa avant de reprendre la parole. « Je crois qu'elle a tout pris de toi. » Elle lui ressemble comme deux gouttes d'eau, et à la façon dont en parle Alana elle se doute que c'est une satisfaction pour elle qu'elle n'ait pas hérité des traits de son paternel. Pour ce qui est de la maison, Maïa n'a cependant pas fait comme sa mère puisqu'elle a intégré celle des blaireaux. « C’est la maison des justes, de ceux qui parlent avec le cœur. Elle n’aurait pas pu intégrer Serdaigle, nous autres ne parlons qu’après avoir tourné nos phrases dix fois dans notre tête ! Maïa est bien trop spontanée pour ça ! » « Elle s'entendrait bien avec Camelia, » commente Garance avec un petit sourire. Elles ont quelques années d'écart mais apparemment de grandes ressemblances de caractère. « Ton frère va bien ? Et le reste de ta famille aussi ? » « Il va bien, il va bientôt se marier. » Et tout le monde sait que dans leur monde c'est le synonyme de bonheur absolu, pas vrai ? « Avec Hermione Nott, je ne sais pas si tu te souviens d'elle. » La demoiselle est plus proche de l'âge de Garance que de celui d'Alana, mais elle l'a sûrement croisée dans des réunions de sangs-purs elle aussi. « Le reste de ma famille va bien. Iris est devenue maman il y a presque un an et Camelia a obtenu ses ASPIC, » raconte-t-elle comme si là étaient les preuves que tout va bien chez les filles MacMillan. Après tout c'est ainsi que se résume ce qu'on attend d'une femme : finir ses études à Poudlard, se fiancer, se marier, avoir des enfants... Par Freya, ce qu'elle a hâte.

Après avoir pris des nouvelles de sa fille, Garance s'enquiert de la nouvelle vie d'Alana. Si elle n'ose pas lui l'interroger directement sur les raisons ou le but de son départ, elle se permet de lui demander si elle va bien. « Ma famille te dirait que je suis tombée bien bas à présent ! Mais c’est la vie que j’ai décidé de mener. » Les MacMillan penseraient sans doute la même chose, mais aux yeux de la Dolohov ça n'a plus la moindre importance. Elle a réussi à se libérer des carcans et des contraintes dans lesquelles elle a été enfermée dès ses premières années, et pour ça elle a toute l'admiration de la brune. « Je l’ai appelé Golden Clover parce que j’y ai vu ma chance de démarrer une autre vie. Passe me voir un de ces jours je te ferai visiter ! Pendant les vacances scolaires, c’est mieux, comme ça tu pourras voir Maïa. » Le fait d'être ainsi conviée à les revoir lui fait chaud au cœur. « D'accord, je passerai vous voir alors, » assure-t-elle avec un discret sourire. « Merci. » De ne pas faire comme si ses retrouvailles n'avaient jamais eu lieu, de ne pas la catégoriser comme les sangs-purs qu'elle a décidé de ne plus revoir, ne pas la laisser de côté une fois de plus.

« Et toi, qu’est-ce que tu deviens ? Raconte-moi tout, j’ai manqué quelques années, tout de même ! » « Hm... Je... » Toujours aussi loquace, Garance met quelques secondes à organiser ses idées pour savoir dans quel ordre raconter le peu de choses qui lui sont arrivées depuis le départ soudain de la Dolohov. La vérité, c'est que les plus intéressantes – et terrifiantes – elle les garde secrètes, mais il y a tout de même quelques bonnes nouvelles à donner. « Après mes ASPIC je suis surtout restée au manoir. Mère me laissait m'occuper du jardin et j'aimais beaucoup ça. » Certains diraient qu'elle s'épanouissait dans sa cage, et pendant longtemps ce n'était pas si loin de la vérité. Jusqu'à ce que le séjour à l'hôpital de sa petite sœur lui fasse l'effet d'un électrochoc et la pousse à réaliser que cette vie-là ne la satisfera jamais pleinement. « Mais je crois que ça a fini par m'ennuyer alors j'ai... Je me suis inscrite à l'Université Magique d'Écosse et j'ai postulé pour enseigner à Poudlard. » Deux exploits – à ses yeux – qui n'auraient pas été possibles si sa Marraine n'avait pas été là pour la soutenir et la motiver à chaque instant, c'est certain. « Je vais être l'assistante de la professeure de Botanique à partir de septembre, » conclut-elle avec un sourire timide dans lequel Alana pourra cependant lire toute la fierté que la brune ressent à cette idée. L'impression d'enfin avoir concrétisé quelque chose par elle-même la ravit au plus haut point, bien qu'elle n'ait pour l'instant pas osé ébruité la nouvelle à tout le monde – notamment à ses parents.

À présent que les nouvelles des huit années passées ont été échangées, l'atmosphère change légèrement. Elle s'assombrit un peu, comme si elle se chargeait de culpabilité. À moins que ce soit simplement l'impression qu'en a le petit palpitant blessé de Garance. Les excuses de son aînée lui vont droit au cœur mais elle se sent obligée de signaler qu'elle n'a pas à lui en faire. Après tout, elle n'a fait que choisir ce que deviendrait sa vie. Comment l'en blâmer quand c'est pour sa part son rêve le plus fou ? Alors bien sûr, la jeune MacMillan s'est inquiétée pour celle qu'elle considérait presque comme une grande sœur – Iris et elle ont toujours eu des tempéraments très différents, si bien qu'il était plus difficile d'en faire un modèle durant son adolescence. Mais elle maintient qu'elle ne lui en veut pas – alors que la réalité serait plutôt qu'elle ne lui en veut plus –, qu'elle a simplement souhaité que Maïa et elle soit préservées de tout malheur, où qu'elles soient. « Je ne suis pas très fière de la façon dont je suis partie mais si c’était à refaire, je recommencerais à l’identique. Je me sentais piégée et je craignais pour l’avenir de Maïa. Je ne voulais pas qu’elle connaisse le même sort que moi, je voulais qu’elle vive en femme libre. » Cette fois c'est à la brune de baisser les yeux, regardant un instant ses chaussures plutôt que les objets exposés dans la collection moldu du musée. Elle ne sait pas vraiment quoi répondre car cette vie de femme libre l'a fait autant rêvée qu'elle a tout d'une illusion. Pour elle, en tout cas, car Maïa aura apparemment cette chance et c'est tout ce que Garance lui souhaite. « Je suis sûre qu'elle aura une vie très belle grâce à une mère comme toi. » Est-ce qu'au fond de son cœur elle envie un peu la petite Dolohov ? Bien évidemment. Mais encore une fois, elle préfère se réjouir du bonheur des personnes qui comptent pour elle, et Alana comme sa fille ont un jour beaucoup compté à ses yeux. Car à présent elle est heureuse, pas vrai ? Elle n'aurait pas fui tout ce qu'elle connaissait sans la certitude de l'être une fois libre, n'est-ce pas ? « Bien sûr que je suis heureuse, j’ai enfin trouvé mon équilibre. Il a été compliqué à trouver, je ne te le cache pas. Mais je n’avais pas le choix, j’étais en train de mourir de l’intérieur en restant chez les Dolohov. » Elle aimerait lui dire qu'elle comprend, qu'elle ne lui en veut pas, mais aucun mot ne parvient à sortir de sa bouche. Au lieu de ça, des milliers de pensées et d'émotions se bousculent dans son esprit alors qu'elle ne cesse de marcher à ses côtés parmi les allées du musée. « Ne laisse personne te marier contre ta volonté, c’est la pire des prisons. » Garance tout comme son cœur se figent une seconde, et si ce dernier se remet à battre d'autant plus fort l'instant d'après, comme s'il hurlait, la jeune femme se contente de baisser les yeux en direction de ses pieds. « Je ne suis pas sûre d'avoir le choix, » souffle-t-elle d'une petite voix. Ou plutôt elle ne l'a pas à moins de s'enfuir, et la jeune MacMillan n'a pas la force de caractère d'Alana pour le faire.

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MessageSujet: Re: Serdaigle un jour... (Garance)   Serdaigle un jour... (Garance) EmptyJeu 29 Fév - 9:03


Serdaigle un jour…


Entendre Garance parler de ces gens qu’elle a autrefois côtoyé lors des réceptions de Sangs purs donne à Alana l’impression d’évoquer des fantômes. Depuis toutes ces années, ces personnes n’existent plus pour elle et en retour, elle imagine bien qu’elle n’est plus qu’un lointain souvenir à leurs yeux. Un souvenir désagréable, tout autant que l’étaient les frasques de certains cousins Black dans ses souvenirs. Tel était le sort réservé à ceux qui déviaient de la belle idéologie puriste et arriérée du clan des 28. De la fratrie MacMillan, Alana se souvenait surtout de Garance puisqu’elle veillait souvent sur les touts-petits comme elle l’avait fait dans sa jeunesse, mais aussi de son frère, Edward. Elle avait bien moins fréquenté ses sœurs dont elle avait oublié le nom jusqu’à ce que la petite Serdaigle les lui rappelle. Mais Edward, on ne l’oubliait pas. Comme chaque héritier mâle des familles de Sang pur, il avait été porté aux nues par ses parents, mis en valeur à chaque occasion et Alana s’en souvenait donc comme d’un gamin flamboyant, très élégant et soucieux des bonnes manières. Un excellent parti, parfait sous tout rapport. Mais le jeune homme était-il heureux ainsi ? Impossible à savoir, les réceptions de ce genre étaient de véritables bals masqués sous lesquels il était presque impossible de déceler les vraies émotions. Alana laisse un sourire se dessiner sur ses lèvres car elle doit bien admettre que sa mémoire lui fait défaut. "Avec le temps, j’ai oublié quelques visages, mais le nom d’Hermione Nott me parle… Félicitations à eux, j’espère qu’ils sont heureux, chacun dans leur petite vie." Sur les dernières années, la jeune Russe s’était renfermée sur elle-même et ne prêtait véritablement attention qu’à sa fille, le reste du monde flottait autour d’elles et elle ne s’en souciait guère.

Quand la jeune MacMillan commence à lui raconter sa vie, une ombre passe sur le visage d’Alana. Le simple “Mère me laissait…” lui glace le sang et lui rappelle de mauvais souvenirs. En conquérant sa liberté, elle avait vite oublié à quel point la vie de Sang pur l’avait réduite à la volonté des autres. Tant qu’une femme n’était pas mariée, tout ce qu’elle faisait n’était que dicté ou toléré, autorisé par ses parents. Et par la suite, la propriété passait au mari sans qu’elles n’aient leur mot à dire. Ceux qui n’appartiennent pas à ce statut élitiste n’en ont pas conscience et Hemera la première s’était étonnée qu’Alana n’ai pas cherché à poursuivre ses études après l’obtention de ses diplômes à Poudlard. A quoi cela sert-il d’être savante lorsqu’on appartient à la bourgeoisie puriste, après tout ? Cela étant, le regard de l’ancienne Serdaigle s’illumine lorsque sa cadette lui annonce qu’elle a repris ses études et mieux encore, qu’elle a obtenu un poste d’assistante à Poudlard. Les yeux écarquillés, Alana s’émerveille. "C’est génial, félicitations ! Tu vas pouvoir vivre de ta passion ! Je suis vraiment contente pour toi !" Elle ne peut résister à une étreinte pour célébrer cette annonce. Cela lui fait autant plaisir que si on lui avait accordé sa liberté à son âge. "Maïa aura le plaisir de te retrouver à la rentrée, alors ! Et le jour où tu passeras au bar, tu profiteras de la tournée de la patronne si tu veux bien jeter un œil à nos plantes. Elles passent leur vie à flétrir, je n’arrête pas d’en racheter mais je n’ai absolument pas la main verte." A moins que ce soit à cause des fins de verre tièdes qu’Hemera évacue dans leurs pots par flemme de rapporter sa boisson au bar… Possible aussi.

Cette vie d’artiste, pour être polie, Alana l’a choisie envers et contre tous mais elle espère bien que Garance n’aura pas à se battre ou souffrir comme elle l’a fait. "Tu sais, quand on est maman, on rêve toujours de faire mieux pour son enfant. Elle ne grandira pas dans un château avec de la belle porcelaine et des domestiques à son service mais au moins nous sommes heureuses et elle aura tout le loisir de choisir qui elle veut être plus tard. Comme toi. Ça me rend fière de voir les nouvelles générations se défaire des vieux codes puristes. Tu mérites amplement la carrière que tu as choisie." En revanche, se marier, elle ne l’a pas choisi, visiblement. Alana se revoit encore, toute pantelante à l’annonce de son mariage avec son foutu cousin. En tant que mère, elle n’aurait jamais laissé sa fille épouser une personne qu’elle n’aurait pas choisie… En apprenant que cette union n’est pas consentie, Alana entraîne sa cadette à l’écart de la foule pour éviter d’être surprise par toute oreille indiscrète. "Comment ça, tu n’as pas le choix ?" La question est purement rhétorique, Alana ne connaît que trop bien les us et coutumes de leurs clans. Pourtant, elle pensait les MacMillan un peu plus souples que cela car de mémoire, un de leurs fils avait pu épouser la femme qu’il aimait, une Sang Mêlé. "Garance, c’est un piège, tu ne dois pas accepter ce mariage si tu ne l’as pas choisi. Je sais que c’est plus facile à dire qu’à faire, à ton âge, je n’ai pas pu refuser mais tu vas en souffrir." Par Morgane, qu’est-ce qu’elle avait pu pleurer en constatant qu’Antonin n’était pas le charmant jeune homme fin et raffiné qui se pavanait dans les salons bourgeois… "Est-ce que tu connais au moins ton futur mari ?" murmure-t-elle avec inquiétude. C’est juste insupportable de voir une fleur aussi délicate que Garance fauchée en pleine jeunesse par un mariage arrangé. Personne ne mérite cela et encore moins cette gamine sans histoire qui a toujours courbé l’échine pour se conformer à ce que l’étiquette attendait d’elle.


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MessageSujet: Re: Serdaigle un jour... (Garance)   Serdaigle un jour... (Garance) EmptyVen 19 Avr - 11:02

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Garance se demande quels souvenirs sa vieille amie a gardé de la société des sangs-purs qu'elle a quittée il y a presque dix ans. Est-ce qu'il y a tout de même quelques réminiscences agréables, ou se rappelle-t-elle seulement l'ennui des soirées interminables et les autres malheurs qu'elle y a traversés ? Est-ce qu'elle se souvient de tous leurs noms ? Ou seulement de quelques visages ? Elle est déjà flattée que le sien n'ait pas été effacée par les huit années qu'elles ont passées sans se voir, tant elle se considère elle-même comme invisible et oubliable. Elles étaient proches, c'est vrai, mais la jeune femme a une considération d'elle-même si basse qu'elle aurait pu comprendre si Alana ne se souvenait pas d'elle. Ses sœurs et son frère sont à n'en douter plus mémorables qu'elle. Iris brille en société, élégante et à son aise dans toutes les discussions, et Camelia a le sourire le plus radieux qui soit, assorti d'une impertinence qui marque à tous les coups. Edward, lui, a l'âme d'un politicien qui parle bien et conquiert son public en quelques mots. Il sait comment obtenir ce qu'il veut, au contraire de sa cadette, et notamment le mariage de ses souhaits. Au vu de tous les efforts qu'il avait dû faire pour épouser cette femme plutôt qu'une autre, elle supposait que c'était la bonne et elle était heureuse qu'il puisse se marier avec elle. « Avec le temps, j’ai oublié quelques visages, mais le nom d’Hermione Nott me parle… Félicitations à eux, j’espère qu’ils sont heureux, chacun dans leur petite vie. » « C'était celle qu'il voulait épouser depuis longtemps, alors je pense qu'ils seront heureux. » Et c'est tout ce qu'elle souhaite à son frère qu'elle aime profondément. Ce n'est pas parce que elle n'a aucune envie de cet avenir tout tracé et de ces cases à cocher – fiançailles, mariage, enfants – que lui n'y a pas le droit si c'est ce dont il a envie. Et à la façon dont il en parle, il est certain qu'il a terriblement hâte que sa belle lui dise oui devant une grande assemblée.

Ce chemin tout tracé a longtemps été celui que Garance suivait, parce que c'était le plus simple à faire. Écouter ses parents, baisser la tête et faire ce qu'on lui disait, c'était tellement plus facile que s'opposer et affirmer ce qu'elle désirait réellement. Pourtant, après six longues années d'ennui passées seule au manoir, elle s'est laissée convaincre qu'elle pourrait dévier un peu de ce chemin. Aidée par sa marraine, elle avait pris son courage à deux mains et avait osé transmettre sa candidature tant à l'université qu'à Poudlard. Elle ne sait par quel miracle elle a été acceptée, mais le fait est que dans quelques mois sa vie va beaucoup changer. Enfin, elle doit encore en parler à ses parents mais ça c'est un problème qu'elle a pour l'instant décidé de repousser à plus tard. Il est plus facile d'en parler à une amie qu'elle n'a pas vu depuis huit ans, apparemment. « C’est génial, félicitations ! Tu vas pouvoir vivre de ta passion ! Je suis vraiment contente pour toi ! » L'enthousiasme dont elle fait preuve ainsi que l'étreinte qu'elle lui offre lui font chaud au cœur. « Merci ! » murmure-t-elle d'une voix basse mais débordant d'une joie sincère, tout en serrant doucement contre elle son aînée. Ça lui fait tellement de bien que cette nouvelle soit accueillie dans l'allégresse et les félicitations. Elle sait que ses parents ne réagiront pas aussi bien alors elle en profite, trop heureuse de se sentir comprise et soutenue – même pas une amie qui a disparu de sa vie il y a si longtemps. « Maïa aura le plaisir de te retrouver à la rentrée, alors ! Et le jour où tu passeras au bar, tu profiteras de la tournée de la patronne si tu veux bien jeter un œil à nos plantes. Elles passent leur vie à flétrir, je n’arrête pas d’en racheter mais je n’ai absolument pas la main verte. » « Je verrai ce que je peux faire, » assure-t-elle avec un sourire. Elle ne veut cependant rien lui promettre, refusant de lui donner de faux espoirs si jamais elle ne parvient pas à sauver ses pauvres plantes. Indéniablement, elle s'accorde trop peu de crédit par rapport à ses compétences en la matière. « Et j'ai hâte de revoir Maïa, que ce soit à Poudlard ou dans ton bar. » Elle ne peut qu'imaginer comme la toute petite rouquine qu'elle a connue il y a huit ans dans les bras de sa maman a grandi.

Même si le départ de son amie l'a beaucoup attristée, Garance est bien incapable de lui en vouloir quand elle lui explique pourquoi elle est partie. Elle n'était pas heureuse et craignait pour l'avenir de sa fille... Comment lui reprocher des raisons si légitimes ? Grâce à elle, Maïa grandira heureuse et libre, loin de toutes les pressions et contraintes que lui auraient imposé les Dolohov. Et selon la jeune MacMillan, c'est une merveilleuse chance qu'Alana offre à son enfant – l'une comme l'autre sont bien placées pour le savoir. « Tu sais, quand on est maman, on rêve toujours de faire mieux pour son enfant. Elle ne grandira pas dans un château avec de la belle porcelaine et des domestiques à son service mais au moins nous sommes heureuses et elle aura tout le loisir de choisir qui elle veut être plus tard. Comme toi. Ça me rend fière de voir les nouvelles générations se défaire des vieux codes puristes. Tu mérites amplement la carrière que tu as choisie. » « C'est gentil, merci. » Elle n'est cependant pas sûre de mériter ce compliment après six années à s'occuper du jardin du manoir. « Je pense que Maïa s'en fiche de la porcelaine et des domestiques. Si elle est comme toi, je suis sûre qu'elle préfère être avec toi et pouvoir faire tout ce qu'elle veut. » Elle doute que la ressemblance mère-fille se limite à ce qu'elle a vu sur la photo, certaine qu'Alana a appris à son enfant à profiter des bons moments et des personnes qui l'entourent plutôt que des biens matériels.

Le cœur de Garance s'alourdit lorsque son amie lui parle de sa souffrance lorsqu'elle vivait chez les Dolohov et du fait qu'elle ne devrait jamais se marier si elle ne le désire pas. Elle qualifie ça de prison et la MacMillan a soudainement l'impression de s'étouffer – cette prison, elle est malheureusement en train de s'y piéger sans vraiment avoir le choix. Comment pourrait-elle l'avoir dans un monde qui ne jure que par les mariages arrangés et l'importance des alliances entre familles ? Elle a à peine le temps d'émettre ses doutes à voix haute qu'Alana la prend à part. « Comment ça, tu n’as pas le choix ? » « Je... » Elle balbutie mais ne sait même pas comment terminer sa phrase. Elle n'a pas le choix parce que c'est ce que ses parents attendent d'elle et qu'elle ne peut pas les décevoir. Iris lui a montré l'exemple parfait : elle doit faire un bon mariage puis avoir de beaux enfants, c'est ainsi que cela fonctionne pour les femmes de son rang. Mais cette idée ne plaît pas du tout à la Dolohov dont la voix se charge d'émotions. « Garance, c’est un piège, tu ne dois pas accepter ce mariage si tu ne l’as pas choisi. Je sais que c’est plus facile à dire qu’à faire, à ton âge, je n’ai pas pu refuser mais tu vas en souffrir. » Elle le sait pertinemment, que ça ne la rendra pas heureuse, mais ça ne change rien. « Je-J'ai pas le choix, » murmure-t-elle d'une petite voix. Qu'est-ce qu'elle peut faire d'autre ? S'opposer à ses parents ? Non, elle en est incapable. Elle n'a sûrement pas le courage d'Alana et ne l'aura jamais. C'est ainsi que son avenir a été décidé, tracé, comme celui de n'importe quelle femme de sang-pur. À son âge, beaucoup affirment qu'elle devrait d'ailleurs déjà être mariée, ou au moins fiancée. Et le fait qu'elle ne le soit pas commence à déplaire, même au sein de sa propre famille. « Est-ce que tu connais au moins ton futur mari ? » La brune secoue doucement la tête de droite à gauche. « Non. Mes parents m'ont dit qu'ils me laisseraient le choix si je faisais un bon mariage mais... Je les aime pas, Alana. J'aime aucun de ceux qu'ils me proposent. » Pour ne pas dire qu'elle n'aime pas les hommes en général, puisque c'est bien la source du problème. « Et je crois... Je crois qu'ils perdent patience et que bientôt ils vont m'en imposer un. » Et c'est bien ce qui lui fait peur : qu'ils choisissent une ordure comme Avery, ou pire encore. Elle ne sait pas ce qu'elle ferait si la décision de ses parents était si catastrophique. Rien, sans doute, parce qu'elle ne fait jamais rien de sensationnel, Garance. Elle subit simplement les choix des autres et les conséquences qui lui tombent ensuite dessus, aussi douloureuses puissent-elles être. Sans réaliser que c'est le même destin qu'Alana qui l'attend, sans le courage qu'elle a eu pour y échapper après des années de souffrance.

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