Peter Pettigrew : rat un jour, rat toujours

Que pensez-vous de la situation et du climat actuel qui règne sur le Royaume-Uni ? Ambivalente. D'un côté, Peter a peur de tout ce qu'il se passe, des attaques sur le chemin de Traverse, de l'autre, il est de plus en plus conforté dans sa décision (radicale, certes) d'alliance avec Vous-savez-qui. Il faut dire que Peter a pas très bien supporté la pression de l'ordre, de voir ses camarades se faire tuer un à un par les Mangemorts, il est allé lui-même se rendre (ou plutôt a proposé ses services).
Il vit sans doute avec la mort de plusieurs personnes sur la conscience, mais reporte la faute sur Dumbledore, sur l'Ordre qui ne les a pas assez formés. Alors qu'on lui annonce que le chemin de Traverse s'est fait attaquer par des moldus : c'est du pain béni. Si il a peur, Peter est ambigü : il justifie mentalement le choix qu'il a fait par la peur, il accuse les moldus,

Quels sont vos idéaux ? Votre vision de ce que le monde devrait être ?
Peter ne sait pas, tout ce qui lui importe est juste d'être vivant, peu importe avec qui il doit s'allier. Il a passé un très bon temps avec les Maraudeurs, à faire des blagues (il continue encore) mais les Maraudeurs ne sont que de petits garçons à côté du Seigneur des Ténèbres.
Le monde devrait être ce qu'en pense le Seigneur des Ténèbres, il serait près à tout pour obéir à ses ordres, qu'il lui accorde un peu de pouvoir à lui qui est si peu doué en magie.

Caractère Peter a toujours été un suiveur. A Poudlard, il était ce jeune garçon un peu gauche qui suivait James, Sirius et Remus, celui qui se mêlait bien facilement à leurs blagues et qui riait avec eux. Il n'était pas le dernier pour proposer des idées, souvent un peu gentilles. Il a voulu se donner l'allure du joyeux luron, le garçon un peu timide pour échanger avec les autres, celui qui rougit dès qu'une fille lui adresse la parole. Peter a bien changé depuis qu'il a rejoint l'Ordre : les choses sont alors devenues plus sérieuses, l'enfant qu'il était à Poudlard est devenu un adulte, les choses si faciles enfermé dans un château sont devenues réalistes. Dehors, il y a des gens qui meurent : ça mourrait même être lui, ou James, ou Sirius, ou Remus. Ou surtout lui, il est mort fort que les autres en magie, se lie moins facilement d'amitié. Peter a peur, il est terrifié par la peur. Les Mangemorts étaient la seule solution, comprenez-vous ?

Ca et puis le fait que rejoindre quelqu'un d'autrement plus puissant le titille grandement, quelqu'un qui puisse le protéger, lui apprendre des sorts. Le double-jeu, c'est stressant, mais ça a aussi un côté assez excitant. Il est effrayé qu'un jour, quelqu'un apprenne la vérité : ça arrivera certainement un jour. Si c'est le cas, il fuira certainement et ira vivre dans il ne sait quelle maison sorcière sous sa forme de rat.

Foi de Queudver.

C'est l'histoire du petit Peter

Peter Pettigrew n'avait pas tout de suite su qu'il était un sorcier. Il avait commencé sa vie avec sa mère et son père, était allé à l'école comme presque tous les enfants moldus. Il s'était révélé un élève assez médiocre, que ce soit dans les matières générales ou en sport.

Peter aimait bien jouer. Cela lui procurait une drôle de sensation, il se sentait alors libéré. À la maison, les choses ne se passaient pas très bien, alors il avait appris à faire la part des choses, il s'enfermait dans un monde lorsque les choses n'allaient pas bien.

Son père n'était pas violent, mais il criait. Les cris lui faisaient si peur que, très jeune, il accrochait ses petites mains fermement dans la peau de sa mère, il tentait de ne pas se faire remarquer, faire l'absent. L'homme était en apparence le mari ou le père parfait – tout sembla aller mieux lorsque, vers ses 8 ans, il partit (il avait toujours menacé de le faire, il s'exécuta alors) pour le laisser seul avec sa mère.

Peter aimait sa mère, profondément, mais il se posait des questions : pourquoi n'était-elle pas partie elle ? Pourquoi étaient-ils encore là ? Pourquoi ne pouvait-il pas vivre avec son père ? Tant d'interrogations contradictoire qui se bousculaient dans son cerveau de petit garçon jusqu'à ce qu'un objet se dirigea à vitesse éclair sur le mur de leur appartement, tout en haut d'un HLM en banlieue de Londres, s'y éclata et Peter en resta stupéfiait.

La révélation de sa magie fut brutale et Peter en voulut à sa mère de ne pas lui avoir dit la vérité plus tôt.

« Non, mais je comprends, tu avais peur. », la rassura-t-il en apparence alors qu'il découvrait tout un monde auquel il n'avait jamais été confronté.

Quelques années plus tard, Peter était monté dans le train voie 9 ¾ comme sa mère l'avait fait avant lui. Elle lui avait parlé des quatre maisons, lui avait acheté les meilleurs habits qu'elle pouvait se permettre. Elle avait pleuré en le laissant monter dans ce train, Peter lui avait dit au revoir à travers la vitre.

Le jeune garçon avait eu peur au moment où ils avaient été répartis, il craignait de mal faire, de ne pas satisfaire tout le monde : le chapeau lui proposa deux choix. Il s'orienta vers Serpentard – il avait entendu tant d'histoires, à cause des préjugés, il refusa. Gryffondor fut le nom qu'il hurla et Peter se leva triomphant, alla manger quelques choses qui le revigorèrent.

Il fit rapidement la connaissance de ceux qui allaient devenir ses amis de toujours : James, Sirius et Remus, se lia fort d'amitié avec eux, bavarda parfois jusqu'à tard la nuit ou fit de telles bêtises qu'il finit souvent à écrire d'interminables lignes (Peter se faisait plus souvent attraper que les autres, bien qu'il soit souvent aidé). Lorsqu'ils découvrirent la lycanthropie de Remus, Peter fut un peu effrayé, voire dégoûté, puis voyant que ça n'avait pas l'air d'être l'avis des autres, le soutint à son tour.

James eut une drôle d'idée (le genre d'idée qui ne pouvait que venir de lui) pour l'aider à mieux supporter sa transformation. Le processus était longs dangereux, ils deviendraient tous des Animagi. Peter mit plus de temps que les autres à le devenir, il faillit même échouer plusieurs fois, mettant sa vie en danger, mais avec le soutien de ses amis, il ne faillit pas à ses amis et se changea en rat, son animal totem.

Grâce à cette forme, il pouvait atteindre le passage du saule cogneur et permettre à ses amis de rejoindre la cabane hurlante à Pré-au-Lard, il s'avéra utile et n'en fut que plus satisfait. Il sembla à Peter qu'il était quelqu'un : qui faisait des blagues, participait à des idées un peu sordides, insultait derrière son dos Severus Snape, aida à créer cette carte. Peter vit ses années à Poudlard comme les meilleures de sa vie, autant dire que l'arrivée dans le monde du travail fut une douche froide.

Comme ses amis, surtout en ses temps troublés, il s'engagea aux côtés des membres de l'Ordre. Il était loin d'en avoir les idéaux, mais la ferveur combattante de Sirius, surtout, l'inspirait. Les choses ne se passèrent pas comme prévu, même s'il tentait d'apprendre, de s'entraîner, Peter n'était pas Sirius, il n'avait pas eu tellement d'ASPIC et était en état de terreur totale lorsque venait le temps du combat. Grâce à un ancien contact à Poudlard, il obtint un petit boulot de remplacement la première année dans chez un marchand de bonbons, puis, de fil en aiguille, chez un fabriquant de chaudrons sur le chemin de Traverse.

Lorsqu'il vit son premier mort, Peter eut du mal à passer cet état de terreur absolue, il se transforma en rat et courut au quartier général de l'Ordre pour y passer les prochaines heures – jours peut-être. Personne ne sut qu'il était là, après tout, personne ne savait qu'il était un rat, mis à part ses précieux amis. Il ne revint pas à son travail pendant un certain temps, persuadé que les Mangemorts savaient qui il était, viendrait personnellement pour lui.

Plus le temps passait, plus on mourait autour de Peter, ses nuits devenaient courtes, il cauchemardait beaucoup. Il prit alors l'ultime décision de sa vie, un acte qui façonnerait sans nul doute toute son existence : oui, Peter alla implorer la pitié du Seigneur des Ténèbres et lui accorda ses services. Comment les avaient-ils trouvé ? Sans doute s'était-il déplacé jusqu'à une résidence de personnes qu'il savait ouvertement partisane de Vous-Savez-Qui comme Bellatrix Black, par exemple. Après quelques doloris, quelques malheureux cris, les larmes ou la bave sur le sol, la promesse d'une servitude sans pareil, on sut qu'il ne mentait pas : et s'il le faisait, un tel être serait simple à supprimer, non ?

Peter gagna sa marque des ténèbres personnelle sur le bras, il fut intronisé comme agent double, donnant des informations sur l'ordre, travaillant au service du Seigneur des Ténèbres si omnipotent.

Peu importait, il était vivant, il en aurait pleuré.

Je suis partagé entre le pauvre Peter et sale traite

Ton Peter est parfaitement traite

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