Une âme bien intentionnée lui a fait part lors d'une soirée partagée, qu'une voix à la tessiture de cristal le plus pur, se devait d'être écoutée par la Comtesse de Vermandois en personne. Cette dernière a eu la délicieuse découverte que la voix dont il est question appartient dès lors à une femme. Une jeune femme, se qualifiant de chanteuse lyrique mais n'officiant nullement dans la partie non sorcière de Londres. La noble Française, bien que peu appréciée par le Ministère de la Magie britannique en raison de son affiliation de Créature, reste tout de même curieuse quant à cet état de fait. La Vélane, a eu cette habitude, au regard de sa propre mère, Fiona de Vermandois -actrice sorcière de cinéma muet dans sa prime jeunesse-, d'apprécier tout ce qui pouvait avoir attrait à l'Art. Même si son paternel, Aristide de Vermandois n'a été qu'un membre éminent présent au Ministère des Affaires Magiques à Paris, il a été lui aussi subjugué par toutes ces définitions dont la créativité peut être elle aussi, nommée.
Toujours en proie à un vif intérêt, surtout lorsque ce dernier a été rétribué par une invitation, Fenella de Vermandois doit alors se saisir de cette occasion. Étant donné que la personne avec qui elle souhaiterait partager cet instant hors du temps, n'est clairement point disponible. Trystan Robards, a quant à lui, ses propres obligations, ce qui incombe à l'ancienne de Beauxbâtons de conserver sa dignité et les siennes, de coercitions. Même si, si elle doit se l'avouer clairement, qui est de mieux placé pour apprécier un tel divertissement accompagné de sa propre personne ? Seulement, l'employé du Ministère. En cela, la grande blonde en est sûre et certaine.
Cependant, il n'est point présent alors qu'elle s'emploie à se revêtir de sa
toilette et de transplaner à la hâte non loin de l'édifice prévu pour le récital et de constater qu'elle n'est de ce fait, point seule à avoir eu cette idée.
Apparemment, celle qui se prénomme Harmony Slughorn semble posséder un certain public et disposer de certains habitués, au vu de ce qui se chuchote dans les rangs avant de pouvoir pénétrer pleinement dans l'Opéra magique.
Le regard bleuté, quant à lui, conserve une certaine neutralité. Parce que des établissements de ce genre, la Vélane en connaît depuis son plus jeune âge. Cela ne la surprend aucunement alors que pour une partie du commun des mortels, cela paraît être une découverte assumée. Assise avec élégance et ce faisant, à une place de choix, -l'un des balcons surplombant la scène-, la grande blonde au cœur de glace, se surprend à ressentir une émotion fugace mais bien distincte, quand l'artiste entame sa représentation sur la scène. Une seule larme roule sur l'une de ses joues pâles. Larme, qu'elle essuie prestement, d'ailleurs.
Une salve d'applaudissements afin de conclure cette magnifique représentation, alors que les personnes ayant assisté à ce spectacle commencent à disparaître petit à petit et que la Comtesse de Vermandois est saisie d'une pensée. Pourquoi ne pas aller voir, la chanteuse ? Surtout si cela est pour lui proposer un partenariat lors de la fête célébrant sa fille unique ? Plutôt que de suivre la cohue qui s'est organisée vers la sortie, Fenella de Vermandois elle, arpente le dédale inhérent au bien architectural. Afin de trouver la loge de la jeune femme, qu'elle recherche.
Néanmoins, sa future conversation avec la demoiselle en question donne l'impression d'être remise quelque peu à plus tard, avec la vision d'une Cerbère quelque peu féminine qui en garde la porte.
- Madame, vous ne devez pas être ici. C'est la loge de Miss Slughorn, et elle ne souhaite pas être dérangée après sa représentation. Un claquement de langue assez réprobateur de la Vélane contre son palais, lorsque cette dernière accueille cette confession.
- Hum. Un long silence, et des iris bleutés dans lesquels brille un dédain plus que tangible. Mais ... s'il faut en passer par là.
Fenella de Vermandois, Comtesse. J'aimerais m'entretenir avec Miss Slughorn. Seule à seule. Et, un geste de la main vif, pour ne plus avoir cette jeune femme en face d'elle. Qu'elle aille faire ce pour quoi, elle est payée. Ce serait appréciable.