Robe, bijoux, vin & Scrooge (Meredith et 1 place libre)

Sa douce est enceinte. Il n’arrive pas à y croire, il va être papa et surtout il va l’épouser. Enfin, il espère qu’elle va dire oui. Il veut faire sa vie avec elle, mais rien ne dit qu’elle voudra de lui toute sa vie et qu’elle veut se marier. Lui est prêt a faire d’elle sa femme, sa madame Rosier, mais est ce qu’elle va lui dire oui ? Il doit mettre toutes les chances de son côté. Il a prévu de lui acheter tout ce qu’il faut : la bague, un bon vin, des fleurs, une nouvelle robe. Tout ce qu’il faut pour la mettre dans de bonne condition, la chouchouter et lui faire comprendre qu’il fera tout pour elle et qu’il sera un bon mari si elle lui laisse l’opportunité de le devenir.
Il commence par la robe, la bague serait la dernière parce qu’il a une idée très précise de ce qu’il veut. La robe c’est le plus brouillons dans sa tête. Il rentre dans un magasin assez luxueux de vêtement bien qu’il fasse aussi quelques produits de moindre qualité, comme des robes d’écoliers un peu moins cher. Comme si c’était une bonne chose de mélanger la populace et l’aristocratie. Il n’a jamais compris ce principe, mais il doit conjuguer avec parce que c’est ici que se trouve les plus belles robes. Et sa princesse mérite le meilleur. Il se dirige vers le comptoir ne se gênant pas pour bousculer une personne le gênant sans pour autant donner l’impression au vendeur que c’était voulu. Il ne faudrait pas se faire virer à cause d’un pestiféré. Il se place devant le vendeur qui se trouvait non loin de là et demande :

« Je cherche une robe ivoire ou émeraude paré des plus belles parures qui soient. Je manque de temps donc si on pouvait voir ça rapidement. Je paierai comptant. »

Il cherche à faire comprendre qu’il est un client sérieux et qu’il mérite de passer devant quiconque se trouvant ici. Personne n’a son prestige dans ceux présent ici et il peut bien leur passer devant, leur temps n’est pas aussi précieux que le sien. Et il a tellement de course à faire pour que le diner qu’il prévoit à sa douce, alors le vendeur a intérêt à s’exécuter et les autres clients à fermer leur caquet. Même s’il est sans doute passé devant une ou deux personnes qui avait montré une volonté de parler au vendeur avant.

Cette journée serait l'aube de sa vingt-et-unième année en ce monde.
Qui, selon Meredith Hawthorne serait des prémices à cette date qui, depuis près de deux années désormais, était le synonyme de Liesse. Parce que retrouver Gauwain Robards avait été un miracle et qu'elle se devait de l'honorer chaque jour que Lilith faisait. Même si cela, s'approchait de son anniversaire, comme la veille aujourd'hui. Après tout, n'était-ce pas dans quelques heures qu'elle serait susceptible de le célébrer avec l'amour de sa vie ? Cependant, la Franco-Galloise était à des lieues de se douter que cela ne se passerait nullement comme prévu, néanmoins.

Car le Destin se montrera cruel, le jour même qui illustrera sa naissance. Toutefois, la demi-Vélane était bien éloignée de ces considérations, consciente qu'elle pourrait faire honneur à une tradition qu'elle avait perdu en ce mois de Juin et qu'il lui était peu aisé de passer outre. Avec Sulpicia Carrow, il n'était point impossible de procéder à quelques emplettes ensemble pour leurs jours de fêtes respectifs. Étant donné que ceux-ci s'avéraient assez proches dans le calendrier. Tout comme le Gallois avait cette habitude de le faire avec Callum Pritchard. Mais ... l'Écossais était encore de ce monde lui, alors que la fille des Carrow elle, ne l'était plus.

Alors, cette journée serait une sorte d'hommage. Sous couvert des boutiques sorcières et moldues prédilectionnées par les deux blondes, lors de leurs pérégrinations. Profitant de l'absence de son petit ami qui était parti courir et profiter d'un instant seul à seul avec l'ancien Poufsouffle, la fille unique de la Comtesse de Vermandois s'était alors apprêtée, délaissant son uniforme d'aspirante Auror pour une tenue bien plus adaptée. Récupérant son sac à main en cuir rouge présent sur la chaise présente dans leur chambre à coucher, pour ensuite enfiler ses escarpins à hauts talons d'une couleur identique posés non loin de l'entrée de la demeure victorienne Hawthorne.

Même si la Présidente du Bureau des Élèves de l'École Supérieure du Ministère, n'était point coutumière de cet état de fait, -à savoir se rendre dans la boutique de Madame Guipure-, elle opta pour cette première destination. Ses hauts talons de couleur rouge, entonnant un staccato mélodieux sur les pavés du Chemin de Traverse, jusqu'à pousser, d'une main fine et élégante la porte de l'édifice. Où se trouvait déjà une clientèle. Haussant l'un de ses jolis sourcils, la demi-Vélane opta pour une œillade vert absinthe scrutant les différents tissus élégamment disposés sur les portants. Tout en effleurant la matière des vêtements avec un serein sourire rouge, la belle blonde fut interrompue dans sa contemplation par un homme qui n'avait décidément aucun savoir-vivre.

Ce dernier avait l'outrecuidance de parler fort, tout en se permettant de ne respecter aucunement les autres clients et clientes, dont il n'en avait cure. Quelles étaient donc, ces manières ? Une claquement de langue réprobateur se fit entendre, et il provenait de la progéniture de Fenella de Vermandois, bien peu satisfaite de ces gestes mais surtout de ces paroles qui témoignaient d'une impatience avérée. Un jeune homme voulait s'adresser à cet homme qui ne perdait décidément rien pour attendre, mais ce fut l'ancienne Serpentard qui ne se priva nullement de faire une réflexion. Avec un ton glacial à l'image de celui qu'empruntait sa Mère, pour recadrer ces pourceaux qui n'avaient décidément aucune notion de bienséance.

- Je crains que ce Monsieur ait oublié quelques notions pourtant évidentes de savoir-vivre. À savoir la politesse. En saluant, le vendeur en premier lieu. Et en attendant son tour ensuite. Car, j'ai bien peur qu'il lui faudra patienter quelque peu avant d'être servi, Monsieur. Un sourire rouge sur ses lèvres pleines, qui n'était désormais que politesse feinte.

Le regard clair du Rosier c’est tourné vers le claquement de langue qu’il a entendu, afin d’observer de plus près le troll se croyant assez bien pour se plaindre de quelques choses. Dans ce cas-ci c’était plutôt une harpie fagotée d’une robe blanche d’assez noble facture et pourtant d’une banalité ennuyante qui ose montrer son mécontentement. Il n’avait aucune idée de qui était cette gourgandine, ce qui rendait d’autant plus agaçant son intervention qui fut ponctué de paroles mesurés et acerbes à son égard. En d’autre lieu, il l’aurait juste transformé en grenouille pour reprendre malheureusement il ne pouvait se permettre une telle chose ici au vu de son statut et du monde présent dans la boutique. Il serait bien bête de se faire répéré et arrêté pour une sotte d’à peine vingt ans. Il l’a toisé et s’est retourné vers le vendeur.



« Je le répète, je suis pressé. »



Le vendeur blême ne sait quoi faire. Il est un peu comme figé ce qui ne fait qu’accentuer l’agacement d’Evan qui à l’a encore envie de lui envoyer un sort. Le voilà de bien mauvaise humeur tout à coup, alors qu’il est venu pour honorer l’amour pour sa dulciné et n’ont pas affronter quelques benets et incapable. Il a envie de hurler, mais il pense que ça ne fera que figer d’avantage ce pauvre bougre et n’aidera en rien ses affaires. Donc plutôt que de s’énerver contre lui, il choisit d’envoyer son venin à la bougresse qui a osé lui parler. Il se tourne vers elle et la regarde haut en bas avec un certain dédain et claque de la langue en secouant la tête avec désapprobation.



« C’est bien dommage de faire appels à des services de hautes coutures pour porter une chose d’une telle banalité. Vendeur finalement privilégiez l’Emeraude au moins je suis certain de ne pas avoir quelques choses d’aussi fades. Ma douce mérite le meilleur, ni plus, ni moins. »



Il toise encore la demoiselle aux lèvres trop rouge et à la poitrine indécente même dans cette tenue. Il lache entre ses dents un vulgaire dans la langue de molière. Une langue plus adéquate pour insulter selon lui. Il finit par se détourner de nouveau d’elle puisque le vendeur c’est mis en mouvement, pas pour sa demande vu où il se dirige. Néanmoins, un autre de ses collègues semblent lui s’occuper de sa demande et ça lui convient parfaitement. Peu importe lequel de ces sous fifre fait le boulot tant qu’il a ce qu’il demande ça lui va très bien. Il attend bras croisé tapotant du pied impatient, en se disant qu’il aurait dû faire appel à un couturier personnel plutôt que de venir ici. Quoi que ça aurait gaché la surprise pour sa douce et il n’en a pas envie. Il faut que cette surprise et sa demande soit la plus belle pour Harmony. Cette femme méritait les plus choses qui soient. Déjà qu’il ne pouvait lui offrir un mariage de princesse, il comptait bien rectifier le tir avec une demande digne d’une reine.

Il l'avait remarquée. Cela était somme toute assez parfait.
L'homme présent dans la boutique était somme toute assez détestable. Un représentant de la gente masculine sûrement abhorré par la Mère de Meredith Hawthorne, si cette dernière l'avait en face d'elle. Fenella de Vermandois ne se serait point embêtée avec des paroles que son interlocuteur, bien trop arriéré pour les comprendre, aurait passablement oublié. Elle aurait plutôt agi en conséquence, ridiculisant l'individu sans nul ménagement. Or, sa fille unique n'était point ainsi mais elle le pourrait, n'est-il pas ?

N'avait-elle point des aptitudes inhérentes à son essence même ? N'était-elle point une Créature à laquelle, on pouvait déclamer des Odes ? Ou prétendre la séduire sans y parvenir ? Ce statut d'Hybride, l'ancienne Serpentard ne l'appréciait aucunement. Cela était celui-là même, qui l'avait séparée bien trop longuement de son seul et unique Amour en ce monde. Mais, en ce qui concernait les 'autres', elle n'aurait aucun remords à s'en servir. Ses doigts fins et élégants ornés d'un vernis rouge bordeaux, s'amusant avec le fin serpent en argent et au regard émeraude qui entourait son délicat poignet.

Cependant, elle n'userait aucunement de sa capacité immédiatement, la demi-Vélane. Elle comptait s'amuser. Prendre un malin plaisir à le faire encore sortir de ses gonds, lui, qui croyait que tout lui était dû. Le vendeur, tétanisé, l'avait bien compris. Œuvrant prestement pour satisfaire ce client indésirable. Penchant sa belle tête blonde sur le côté, un sourire rouge présent sur ses labiales charnues, la Présidente du Bureau des Élèves de l'École Supérieure du Ministère entendait ces palabres qui étaient, semblait-il, proférées à son envers pour la déstabiliser et la peiner.

Son vis-à-vis, n'avait strictement aucune idée du tempérament qui se trouvait en face de lui. Bien mal lui en prenait.

- Votre douce doit être du même acabit que vous. Une vile sorcière à laquelle, vous tentez malgré vous, d'acheter une beauté. Parce qu'elle doit être d'une banalité affligeante. Tout comme vous. Avec nul projet d'existence, si ce n'est celui d'exister à vos côtés. Ce qui, à mon sens, s'avère être un véritable enfer. Un petit gloussement, parce que la belle blonde avait très bien compris le terme français qui s'était échappé des lèvres de ce serpent, inintéressant. Vulgaire ? Je dirais que vous compensez ce que vous ne possédez point dans votre pantalon par des insultes qui vous font croire que vous êtes supérieur. Ce qui, de mon point de vue, n'est nullement le cas.

Un autre sourire rouge. Un autre claquement de langue.

- J'aimerais voir vos plus belles étoffes. Celles, où le rouge prédomine. À l'attention du vendeur, l'autre rustre n'existant plus dans les pensées, -et surtout dans le champ de vision-, de l'ancienne Verte et Argent qui était déjà passé à autre chose de bien plus captivant.

Evan a lancé un regard en coin à la demoiselle qui ose encore parler. Elle ne semble toujours pas avoir compris qu’ils ne sont pas du même rang et de la même valeur. Il joue dans une cours qu’elle ne pourra jamais atteindre. Trop vulgaire et sotte pour y parvenir, même si elle semble penser le contraire. Il a un petit rire narquois à ses paroles qui font montre de la pauvreté de son esprit selon lui.



« Vous êtes si faible d’esprit et de splendeur que vous attaqué quelqu’un qui n’est point présent. Quelqu’un que vous ne pouvez atteindre tant elle vous surpasse en beauté et puissance. Une femme qui a déjà fait ses preuves là où vous n’êtes rien qu’une gamine sans importance. »


Il se tourne vers le vendeur qui lui présente deux robes. Magnifique, mais que la cantatrice de talent trouvera bien fade vu les trésor qu’elle possède déjà. Il demande quelques choses d’encore plus original dans ces tons là. Le vendeur ne se fait pas prier pour disparaître dans le but de lui obéir. Il n’en attend pas moins d’un sous fifre. Déjà qu’il ne lui trouve pas la robe parfaite du premier coups, il a plutôt intérêt à se plier avec rapidité à ses demandes.

« Française donc ? Vous êtes peut-être un peu moins intéressante que je le pensais, mais ça n’est pas assez pour arriver à ma hauteur. »

Evan porte un grand respect à ses orgines et considères ceux de ce pays ou de ces origines comme un peu plus important surtout ceux de la noblesse. Une catégorie où cette demoiselle doit figurer même si elle reste de petite vertu. Malheureusement naître dans la haute société ne fait pas tout et parfois malgré ça certaines personnes ne peuvent espérer briller quand montrant ce qui devrait être caché. Une réalité valable pour les hommes comme pour les femmes et dont cette pauvre d’esprit est victime.

« Je ne fais que constater un fait. Quand on se sent obliger de tant montrer pour impressionner son monde c’est qu’on est plus proche de la péripatéticienne que de la grande dame que cela vous plaise ou non. »

Le vendeur revient avec une étoffe imprégné d’argent et de broderie fine qui lui plaise immédiatement. Les cheveux d’or et la peau d’albâtre de sa douce irait parfaitement avec ce genre de tissu. Il demande à voir les robes déjà faite dans ce tissu et en unique exemplaire. Sa femme ne portera que des choses qui n’appartient qu’à elle. Elle est trop parfaite pour qu’il en soit autrement. Il pouffe un peu en entendant qu’elle souhaite du rouge. Cette couleur n’a rien de délicat ou d’exceptionnel. C’est juste une couleur m’as-tu vu, parfaitement ignoble et inintéressant à souhait. Encore une preuve qu’elle appartient plus à une catégorie de pauvre femme en manque de reconnaissance qu’à la catégorie d’Harmony. Elle n’aurait aucune chance face à la cantatrice de renom. Et dire qu’elle a osé croire qu’elle pouvait l’insulter sans la connaître et en étant si loin dans l’ombre par rapport à elle.

Quel homme plus que déplaisant.
Cela était la pensée de la fille unique de Fenella de Vermandois, en proie au plus odieux représentant de la gente masculine. Après tout, n'avait-il point mieux à faire que de se montrer et de faire croire à une valeur qu'il n'avait probablement pas. Malgré ses dires et son ricanement suite à cette œillade qu'il a osé lui octroyer. Ainsi, il se pensait supérieur ? Que cela était somme toute risible ! Et, le remettre à sa place rien qu'avec son Don, serait une punition suffisante pour la Franco-Galloise, mais cela entacherait son dossier impeccable d'aspirante Auror, et en cela, il en était hors de question.

Sa Mère, quant à elle, n'aurait point hésité.
Là encore une pensée somme toute assez éphémère pour cette femme misandre dont les hommes n'étaient considérés que comme des individus faits de chair, certes, mais surtout d'instincts primaires qu'il leur plaisait d'assouvir. Ils n'avaient rien de noble, comme l'autre imbécile le croyait. Ils étaient juste poussés par de mauvaises intentions, qui les guidaient plus que de raison. Et cet homme, n'y faisait aucunement exception. Le regard vert absinthe quant à lui, était bien plus acéré que d'ordinaire. Suite à ces réflexions acerbes dont il se croyait atteindre par ce biais, l'ancienne Serpentard.
Encore des pensées à sa teneur : stupides au possible.

- Malheureusement, je ne crois que ce que je vois. Un persifflage en règle, qui s'échappait des lèvres vermeilles, alors que les iris à la couleur verte peu commune ne cillaient aucunement. À quoi bon ? Le pourceau, aurait été bien trop empli de Liesse, si cela était ce qui se serait produit pour l'ancienne Verte et Argent. À votre hauteur ? Votre égo, lui est certes bien plus que démesuré mais je ne vois rien de bien haut chez vous. Juste un homme de bien peu de valeur. Et d'une stupidité qui transcende tout.

Le résultat était bien présent : cet inconnu n'avait rien d'intéressant. Rien ne semblait le rendre susceptible d'intérêt. Tout n'était qu'une façade bien émaillée, lorsque la Présidente du Bureau des Élèves de l'École Supérieure du Ministère, le contemplait. Détestable et arrogant, en voilà deux qualificatifs qui le résumaient à présent. En plus d'être odieux par des propos d'un vocabulaire aberrant qui firent froncer le nez de la belle blonde en proie à une Ire grandissante, celle-ci s'étant interrompue, à l'occasion d'une main délicate ornée de bagues onéreuses, qu'elle reconnaîtrait entre toutes.

Fenella de Vermandois. En personne. Et dans cet édifice qui ne lui plaisait guère. Les prunelles bleutées étaient quant à elles, d'une froideur inégalée, à l'encontre de ce rustre irrévérencieux, qui ne méritait bien qu'une seule chose : qu'elle lui broie une certaine partie de son anatomie. Là, où se terrait cette fierté bien mal placée.

- La péripatéticienne, c'est bien celle qui va se vêtir d'une telle guenille. Je le crains. Et, je ne crierais point victoire trop vite concernant vos goûts discutables en matière d'étoffe, mon cher. Un sourire peu affable de la Vélane. Vous m'en voyez tellement navrée ... Nulle complaisance, juste une répulsion pour le moins avérée. L'autre était un nigaud que la Française se ferait un malin plaisir à remettre à sa place. Il le mériterait amplement, après tout. Alors, pourquoi seulement hésiter ?