Que pensez-vous de la situation et du climat actuel qui règne sur le Royaume-Uni ? pourrie. Il est bien content d’être français et ne pas être concerné directement par ce qu’il se passe en Angleterre. Mais si on devait lui demander, il est et resterait un progressiste jusqu’à la fin de sa vie. En mémoire du père qu’il n’a jamais connu, il s’est enrôlé à l’Ordre du Phénix.

Quels sont vos idéaux ? Votre vision de ce que le monde devrait être ? progressiste forever.

Caractère TOLERANT – INTELLIGENT – AMBITIEUX – FARCEUR – AIME L’HUMOUR NOIR – BORDELIQUE – IMPATIENT – TOUJOURS SOURIANT – CHALLENGER – VANTARD -

David est quelqu’un qui ne se laisse pas marcher sur les pieds. Il sait ce qu’il veut, quand il veut et où il veut et il se donne tous les moyens pour parvenir à ses fins. Impatient, il est capable de faire les choses lui-même – même celles qu’ils ne maitrisent pas – juste pour que cela aille plus vite – et si cela doit passer par la conduite d’un hélicoptère il le fera. C’est quelqu’un d’intelligent qui a appris à se servir de sa tête et de l’humour pour s’en sortir. Le bordélisme qui l’anime jure parfaitement avec la maniaquerie de sa chère et tendre – et c’est souvent une source de dispute. Toujours souriant, il déteste s’apitoyer sur son sort et préfère vivre la vie comme elle vient, sûrement des séquelles de leur exil pendant la guerre. Il adore faire des blagues à tous ses amis, stupides ou réfléchies, il ne passe pas une journée sans faire tourner en bourrique quelqu’un. Il a fait les quatre cents coups avec son meilleur ami moldu, et c’est grâce à lui qu’il a rencontré celle qui est devenu sa femme depuis maintenant quinze ans. Il aime la gloire que lui apporte son statut de joueur de Quidditch national et international, et il est fier de l’être. Un peu vantard, il a un ego très développé et lorsqu’il joue, c’est pour gagner.

Avec ou sans toi, j’irais jusqu’au bout

Né le 22 mai 1942 dans la petite ville de Verdun en pleine Guerre Mondiale, je n’ai pas eu un début de vie des plus aisés. Je ne me souviens pas de mon père, il a été arrêté par les SS alors que ma mère était encore enceinte de moi. Oh, rassurez-vous, je ne suis pas malheureux, ma mère et mes deux sœurs m’ont choyé plus que de raison, et j’ai eu une vie heureuse. Je suis né dans la cave de notre voisin. Je dois dire que je n’en ai aucun souvenir, c’est ce que ma grande sœur m’a raconté. Nous y avons vécu six mois, parait-il que nous manquions de rien – à part, peut-être un peu de lumière, avant d’être extradés – si l’on pouvait s’exprimer ainsi – dans la fabuleuse ville de Lyon.

Mon père, Salomon, était un avocat au barreau de Verdun, juif de son état, dénoncé par l’un de ses collègues, il fut arrêté sur son lieu de travail. Incarcéré et transféré à Auschwitz, il sera exécuté un an plus tard. C’est un ami de la Résistance qui nous fera par de son décès. Je ne sais pas comment j’ai vécu la guerre, j’étais petit et je n’ai quasiment aucun souvenir de ces années. Je ne me suis jamais senti triste de la perte de mon père, j’ai toujours eu ce manque mais il était comblé par ma mère et mes deux sœurs – Anouck et Anabelle. Et pourtant, je me suis toujours senti différent, par rapport au reste de la famille. J’avais cette sensation que quelque chose coulait en moi sans que je ne puisse mettre la main dessus et comprendre ce que c’était. A l’école, j’ai rencontré Clovis, on s’est tout de suite lié d’amitié. On était pareil et différent à la fois. J’étais juif, il était catho jusqu’au bout des ongles. Nous avions le même humour, noir et décalé qui ne faisait marrer que nous. Notre jeu favori, courir sur les balais de nettoyage de la femme de ménage dans toute sa baraque. Je crois que ma vocation, sans le savoir, était née. Un jour, on est monté dans son mirabellier, et je suis tombé. Chose étrange, je ne me suis rien cassé, j’avais eu l’impression d’atterrir sur un matelas en mousse. Ce jour-là, je n’avais pas compris ce qu’il m’était arrivé, j’avais fait mine de mettre fait mal à la cheville pour ne pas paraitre bizarre, j’étais déjà LE feuj du quartier, je ne voulais pas me rajouter le qualificatif de bizarre. Je n’ai rien dit à personne, j’ai gardé ça pour moi. Avec Clo’, on aimait bien aussi sonner aux portes et partir en courant, c’était hilarant. Appeler un numéro au hasard et raccrocher sans rien dire. Oui, nous avions des idées stupides lorsque nous étions gamins.

Le jour de mon onzième anniversaire, je m’en souviendrais toute ma vie. Ma mère, faisait les ménages dans les lycées de la ville, avait ramené un énorme gâteau qui devait couter une blinde – je n’avais jamais osé lui demander, elle avait dû craquer son PEL pour nous offrir ça. Clo’ était là aussi. Parmi les cadeaux, y’avait une lettre qui m’était adressée. L’écriture, je l’ai pas reconnu et pendant un instant – stupide, certes – j’ai cru que c’était mon père qui m’écrivait. Comment il aurait pu ? La lettre, j’ai fini par l’ouvrir, la peur au ventre de lire ce qui y était écrit. Et honnêtement, j’ai cru que Clovis me faisait une blague. Mais il s’est avéré que non. Je sais que – normalement – les moldus ne sont pas censés connaitre le secret magique mais je pouvais y faire quoi moi ? Et puis, franchement moi ça me va que Clovis il sache qui je suis c’est tellement plus agréable. Bon, on a toujours gardé le secret sur ce qu’il savait, juste pour l’au cas où. Ma première rencontre avec un hibou fut la plus belle frousse de toute ma vie. On était en aout, et pour tout dire, je commençais à me demander si je n’avais pas réellement rêvé la lettre de mon anniversaire. Je n’arrivais tout simplement pas à y croire. Le hibou, il est entré dans notre appartement, et je dois dire que mes sœurs ont hurlé, ma mère a hurlé, j’ai hurlé. Et je me suis mis à courir dans l’appartement – bon j’ai vite fait le tour, c’est un studio – poursuivit par cette bestiole. Je me suis pris des coups de bec, les serres sur le haut du crâne – j’ai eu trois points de suture quand même - jusqu’à ce que j’arrête de hurler, de courir et que je décroche la lettre qu’il avait sur la patte. Juste pour m’expliquer comment acheter mes fournitures scolaires. Depuis, je ne m’approche plus d’un hibou. Mon courrier ? J’en envoie que par la poste moldue. Voilà. Ça c’est bien, la poste moldue.

Je suis arrivé à Beauxbâtons avec la trouille au ventre, parce que moi j’y connais rien en magie et que franchement ça fait peur la magie. Mais je crois que c’est ça qui m’a sauvé les miches quand je suis tombé du mirabellier. Ou peut-être que c’était juste la chance ? Je sais pas en vrai. L’institut de Beauxbâtons m’a mis très mal à l’aise. Je vis dans un studio à Lyon – parce que ma mère peut pas payer plus que le loyer d’un studio – et me retrouver dans une bâtisse où je pourrais mettre mille cinq cent fois notre appart’, oui, ça me met hyper mal à l’aise. Et je ne vous parle même pas des énormes chevaux ailés qui volent dans le parc. J’ai été réparti dans la maison de Musicum. Si j’avais entendu les quolibets sur mes origines toute mon enfance, ici ce fut la même chose. Sang-de-bourbe que certains m’appelaient. Je me souviens de leur avoir répondu que cela me changeait de « bite coupée » mais je crois qu’ils n’ont pas compris. En même temps… les sorciers ils vivent dans leur monde bien à eux. Et je crois que la guerre, ils ne l’ont pas vécu comme nous. Je suis juif, né-moldu et j’en suis fier, et quoi qu’il arrive je continuerais à hisser mes couleurs. Jusqu’au bout. Mon premier cours de vol, je crois que cela a été le plus beau jour de ma vie. Ici, les balais… ils volent. C’était dément. Clovis allait être vert lorsqu’il allait savoir ça. Et je crois, aussi, que c’est ce jour-là où je me suis réellement senti à ma place. C’était là où je devais être sur un balai. A jouer au Quidditch. J’étais normal en classe en classe. Mais bien meilleur en vol sur balai. J’en ai eu des choses à raconter à Clovis. Je crois qu’il m’a détesté ce jour-là. Pourtant, on a continué à faire nos courses de balais-brosses. Et j’ai même pas triché. Il court plus vite que moi. Il gagne à chaque fois. En seconde année, j’ai postulé dans l’équipe de Quidditch de ma maison. Poursuiveur. Et sans me vanter, heureusement que j’étais là. J’ai mis la misère à tous les autres joueurs. Le Quidditch c’est ma seconde vie. J’aime et il me le rend bien.

En troisième année, j’ai demandé l’intello de l’institut – un gamin qui avait une encyclopédie à la place du cerveau, de m’aider à l’école. Parce que je voulais que ma mère soit fière de moi, fallait que je sois plus que normal en cours. Morgan il m’a aidé jusqu’à la fin de ma scolarité, et moi je l’aidais à éviter de se péter une cheville à chaque fois qu’il marchait. J’ai été repéré à quinze ans, vous vous rendez-compte ? QUINZE ANS, par l’équipe des Traboules de Lyon. J’y suis entré en tant que remplaçant juste avant d’entrer en sixième année. On a fêté ça avec Clovis. Pour rigoler. On s’est embrassé. Ouais. Bah c’est chelou d’embrasser un mec. Et pour tout dire, j’ai largement préféré – et de loin – le baiser avec Nathalie, la petite blonde du quartier. Pendant ma sixième année, j’ai joué quatre matchs avec l’équipe de Lyon et c’était incroyable. Si à Beauxbâtons, on jouait vite et on avait peur de rien, là-bas au stade de la Tête d’Or c’était… bon mon premier match je l’ai terminé à l’infirmerie comme le second et le troisième mais punaise c’était… sensationnel. Je n’avais jamais volé aussi vite, les autres de l’équipe ils faisaient des figures de dingo. Franchement, quand je voyais leur jeu, je me demandais comment, moi, j’étais arrivé là. Mais je me suis promis d’arriver à leur hauteur. D’être digne du poste que l’on m’avait accordé. Et avec Clovis on s’est mis à l’œuvre. Entrainement intensif pendant les grandes vacances. Course à pied, abdo, cardio et j’en passe. J’ai perdu presque dix kilos et j’ai fini par le battre à la course en balai-brosse. Et un jour, avant d’entrer en septième année, je l’ai mis sur mon balai. Juste pour rigoler. Je crois qu’il a jamais eu aussi peur de toute sa vie. Et j’avoue, j’ai poussé la vitesse. En même temps… Pour rigoler, j’ai lâché le vif d’or. Bon, c’est pas mon poste de prédilection mais au quatrième match j’avais dû remplacer l’Attrapeur titulaire. Et j’avais kiffé cette place. Mais bon, je préfère quand marquer des buts.

Je n’avais que ma titularisation en tête lorsque je suis entré en septième année. L’institut de Beauxbâtons m’avait autorisé à faire plus de matchs avec l’équipe de Lyon. Et j’avais le droit à aller à un entrainement, un samedi par mois. Ce n’était pas beaucoup mais c’était déjà ça. Et tout le reste de l’année, j’ai continué mon entrainement intensif – sans Clovis – mais je savais qu’il faisait la même chose de son côté. Je suis sorti de Beauxbâtons avec des notes correctes mais pas extraordinaires, mais je m’en fichais, moi, ma carrière elle était toute tracée. Mais je dois dire que sans mon astro-joker, j’aurais jamais eu mes examens. En tant que joueur remplaçant, je ne gagnais pas beaucoup, j’ai pris un petit boulot à côté, surveillant d’hôtel de nuit. C’pas hyper épanouissant mais ça paie bien. Je donnais les trois quart à ma mère. Le jour j’allais aux entrainements de l’équipe. Et en septembre de la même année, je passais titulaire. Le plus beau jour de ma vie. Avec mon premier salaire – j’avais jamais gagné autant de ma vie – j’ai loué un appart digne de ce nom pour y mettre ma mère, parce qu’elle méritait que ça d’avoir un vrai « chez elle ». Pendant nos vacances de Noël, on est parti en Angleterre, Clovis et moi, pour visiter et pour rigoler. On fait beaucoup de chose, pour rigoler. Le voyage, il a été extraordinaire. Mon seul regret ne pas avoir pu l’emmener voir un match de Quidditch. Les barrières magiques empêchent les moldus de voir ce que l’on planque. Un jour, je l’emmènerais. La coupe de France était bien engagée, et notre équipe était qualifiée pour les quarts de final. J’ai mis vingt-cinq buts à moi tout seul. Ouais, je me vante pas mais je suis doué. Vraiment doué. On dirait que j’ai ça dans le sang. La semaine suivante après mon arrivée dans l’équipe, l’entraineur de l’équipe de France – oui, oui, l’équipe de France – me recrutait pour la future coupe d’Europe, à dix-sept ans. OH MY GOD. On est retourné en Angleterre pour fêter ça avec Clovis. C’est là-bas que j’ai fait la rencontre de Leïla El Chab. Une petite brunette, totalement déjantée, qui était de sortie avec ses copines. Clovis, lui, il est reparti à l’hôtel avec Joyce. Moi, avec Leïla. On a parlé toute la nuit et on n’a même pas pensé à s’embrasser. On a fini le séjour en leur compagnie. Ce n’est que sur le port alors qu’on allait embarquer sur le ferry que Leïla et moi on s’est embrassés pour la première fois. C’était… humide. On s’est quitté sans trop savoir si on allait se revoir. C’était étrange mais pendant les trois années qui suivirent, je ne l’ai pas oublié. Je pensais souvent à elle, mais pas assez de courage pour retourner en Angleterre, pas assez de temps – la vie en équipe de France, et en équipe régionale, n’était pas de tout repos. L’équipe de Lyon a tout gagné pendant les trois années qui suivirent. La célébrité c’était un peu étrange mais je m’y suis habitué à être connu et reconnu dans les rues.

Mais la vie a parfois bien des surprises. Demi-finale de la Ligue d’Europe. Le match opposait les Traboules de Lyon aux Harpies de Holyhead. Je crois qu’on a jamais autant « rigolé » que ce jour-là. C’était sa première année dans l’équipe, au poste d’Attrapeuse. Et dire qu’on avait passé une semaine complète ensemble sans jamais se rendre compte que nous étions sorciers tous. les. deux. Leïla El Chab, nouvelle recrue des Harpies, acceptait mon invitation à prendre un verre. On a causé toute la nuit, comme la première fois. On s’est senti bien, comme la première fois. On s’est embrassé, pas comme la première fois. Et on ne s’est plus jamais quitté. J’ai déménagé en Angleterre pour vivre avec elle, je suis toujours dans l’équipe de Lyon. Jamais je ne la quitterais, elle était, est et restera, l’équipe qui a cru en moi et qui m’a fait devenir ce que je suis. Pour rien au monde, j’irais ailleurs. Leïla et moi, on s’est mariés à vingt-cinq ans. Je suis entré à l’Ordre du Phénix l’année d’après. J’ai beau être français, je vis en Angleterre et ce qu’il s’y passe me rappelle bien trop de mauvais souvenirs. Même si je n’ai pas vécu la guerre comme ma mère, je sais. Et pour honorer la mémoire de mon père, mort dans un camp de concentration, je tiens à faire parti de la Résistance. Les membres de l’Ordre du Phénix sont un peu fous, et ne se posent pas de questions, mais honnêtement, face à ceux que nous avons en face, je crois que les questions, y’en a pas besoin. J’aime battre ma femme en match, ça rebooste un peu mon égo. Leïla, elle fait ce qu’elle veut de moi quand on est à la maison. En revanche, sur un terrain de Quidditch, le boss c’est moi. Encore et encore. Et je suis fier que dans les équipes des juniors on leur apprend la « Lagardère ». Tu lances le Souaffle en l’air, tu fais un looping avec ton balai pour passer au-dessus de l’adversaire et avec le manche du balai du frappes le Souaffle et PAF ! Direct plein cerceau.

A 27 ans, on a eu notre premier enfant. Un petit garçon, prénommé Salomon en hommage à mon paternel. Clovis est devenu le parrain cool. Il est avocat mon pote. Et il est tellement sérieux dans son boulot qu’il est en roue libre les jours de repos. Et c’pas beau à voir. Je crois que la dernière fois qu’on a passé un samedi soir ensemble, on s’est retrouvé au milieu du parc à la Croix Rousse – à Lyon – en train de chercher quelles chaises on allait voler pour pouvoir mettre dans son jardin. Il en avait pas. Je crois aussi qu’on a pris un train pour quelque part, mais je sais plus où. Ouais, faut pas nous laisser ensemble. Hier, on a sonné à la sonnette des voisins et on est parti en courant. Pour rigoler. Je suis le parrain de son gamin aussi. En même temps, il avait pas intérêt à nommer quelqu’un d’autre. Même pour rigoler. Avec Leïla, on s’est battu au Quidditch pour savoir si Salomon irait à Poudlard, comme elle, ou à Beauxbâtons, comme moi. Oserais-je lui dire un jour, que je l’ai laissé gagner ? Même si je ne suis pas super enchanté qu’il aille à Poudlard, surtout avec ce qu’il s’est passé là-bas, je sais que c’est important pour Leïla. Et au fond, qu’il apprenne la magie à Poudlard ou à Beauxbâtons, c’est du pareil au même. Et puis, j’avoue que cela sera bien plus simple qu’il reste au Royaume-Uni pour ses études. Salomon entre donc à Poudlard cette année, dans la maison des Serdaigle et j’en suis hyper fier. Ma fille, Julia, elle m’appelle Quidditchman. Ça me fait fondre à chaque fois. Mes coéquipiers, ils m’appellent Strike parce qu’au bowling je ne fais que des strikes. Oui, oui, on fait du bowling. C’pour la cohésion d’équipe que notre entraineur y dit. Et pour tout dire, ça fonctionne bien. Ah oui, j’oubliais. Cette année, on m’a demandé de faire des cours de vol aux élèves de Poudlard. J’crois que ça va m’éclater. Mon fils, moins sûr.

Si tu ne viens pas à Lagardère, Lagardère ira à toi ! Re-bienvenue à toi avec ce sale gosse prometteur

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