AccueilAccueil  Dernières imagesDernières images  FAQFAQ  RechercherRechercher  MembresMembres  GroupesGroupes  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  
Le Deal du moment :
Cartes Pokémon 151 : où trouver le ...
Voir le deal

Partagez
 

 Frères ennemis | Lucius

Aller en bas 
Aller à la page : 1, 2  Suivant
AuteurMessage
Nox Malefoy
Nox Malefoy
Messages :
120

Date d'inscription :
15/12/2022



Frères ennemis | Lucius Empty
MessageSujet: Frères ennemis | Lucius   Frères ennemis | Lucius EmptyMer 30 Aoû - 13:37


Frères ennemis
@Lucius A. Malefoy & Nox Malefoy
9 novembre 1980

Le reflet dans le miroir faisait peur. L’œil gauche était encore gonflé. Aujourd’hui, il avait une couleur jaune-vert dégueulasse. Je n’avais pas remis les pieds au ministère depuis quatre jours. Pas dans cet état-là. J’avais envoyé un hibou au directeur, sa réponse trainait encore sur la table du salon, annonçant que le rhume des mandragores était terrible cette année. Peut-être. La douleur n’était plus aussi intense qu’en sortant de ce satané cimetière – je dois admettre que la médicomage m’avait bien réparé – mais je sentais encore toutes les parties de mon corps. J’avais l’impression d’être passé sous un rouleau-compresseur moldu tant j’avais de courbatures. Mon torse possédait des cicatrices, séquelles des sévices portés par Rodolphus. Et je ne lui en voulais même pas. J’avais juste eu de la chance qu’il ne me tue pas dans ce cimetière, et Merlin sait qu’il en aurait eu parfaitement le droit. J’avais tellement honte de ce que j’avais pu faire, au nom d’un connard qui se prenait pour un dieu. Je haïssais mes parents pour m’avoir obligé à revêtir le costume de mangemort, obligé à être marqué et ne plus avoir la liberté de gérer ma vie. Mon frère pour ce qu’il était. Cette mission, comme toutes les autres, d’ailleurs, je les avais détestées. L’attaque sur Pré-au-Lard m’avait bien amoché, mais celle-ci… je n’arrivais pas à m’enlever de l’esprit, le regard de peur qu’on lui avait infligé à la gamine, et ça me rendait malade d’y avoir participé. J’ai gerbé dans le lavabo. La contraction de l’estomac m’infligea une grimace douloureuse. J’ai craché dans le lavabo, avant de me passer de l’eau sur mon visage encore bien tuméfié. Rodolphus m’avait bien éclaté la gueule, c’était un fait avéré. « Vous pouvez arrêter de bouger, monsieur » « Je t’ai déjà dit d'arrêter de m’appeler monsieur, on dirait mon paternel » « Arrêtez de bouger, quand même, je n’arrive pas à vous soigner » Dobby s’afférait sur son tabouret à passer de l’onguent de soin sur les blessures que j’avais dans le dos. « Vous auriez dû m’appeler, monsieur… vous auriez dû m’appeler… » Appuyé contre le lavabo, j’ai eu envie de gerber encore une fois. « Tu n’es pas à mon service, et puis de toute manière j’étais bien trop loin pour que tu m’entendes » Dobby a secoué la tête, avant de descendre de son tabouret. Je l’avais libéré dès que j’avais eu l’autorisation de l’emmener avec moi. Il était resté à Londres avec moi, et pour tout dire, c’était sympa de l’avoir à la maison. Je suis sorti torse-nu de la salle de bain, tout en avalant le contenu de la fiole, donnée par Dobby. Les potions de soin s’avéraient efficaces mais lentes. Je tournais en rond chez moi depuis quatre jours, et j’étais pressé de retourner au boulot. Pour m’occuper l’esprit, et oublier que mon avant-bras me faisait horriblement mal. La Marque me brûlait constamment, séquelles d’un sort jeté par le Seigneur Noir, suite à notre échec cuisant dans le manoir Lestrange. Mais ce n’était rien face à cette malédiction que Rodolphus m’avait infligé. Le poignard trainait sur le parchemin envoyé par Louis Selwyn.

Je me suis servi un grand verre de whisky-pur-feu et je me suis assis dans le canapé. De loin, le poignard ressemblait à n’importe quel autre poignard, et rien n’indiquait qu’il pouvait être un objet de torture. La médicomage avait voulu m’en défaire mais j’avais refusé. Dire que je le regrettais aujourd’hui, peut-être un peu, mais la honte d’avoir pu faire ça à une gamine – juste pour protéger un ami – était bien trop forte. Je me détestais d’y être allé. Je me détestais pour ce que j’étais, un lâche incapable de dire non. J’aurais voulu être comme lui, dire merde à tous ceux qui m’insupportaient, merde au Seigneur des Ténèbres et merde à mes parents. Je n’en serais sans doute pas là, aujourd’hui. Mais, la mort de mon meilleur ami, je ne l’aurais pas plus supportée. L’attaque du manoir Lestrange, je pouvais la saboter de l’intérieur. Et j’avoue que la présence du chef des aurors – toujours là quand on s’y attend le moins, celui-là – m’avait aidé à la tâche. J’ai bu mon verre de whisky d’un trait. En reposant le verre, la brûlure m’a vrillé l’avant-bras gauche. Apprendre à me servir de la main droite allait être une tâche difficile mais inévitable. Je n’étais pas encore prêt à faire enlever la malédiction. Le parchemin de la médicomage trainait sur le meuble de l’entrée, froissé mais pas jeter. Un jour, peut-être, j’irais la voir. Je me suis resservi un verre de whisky-pur-feu. Je ne devrais pas mais j’avais besoin de ça. Je n’avais pas donné de nouvelles à Circée, je n’avais pas très envie qu’elle me voit dans cet état. Je n’étais pas sûr d’avoir envie de justifier mon état auprès d’elle, j’avais suffisamment honte comme ça. Au fond, j’espérais qu’elle ne prendrait pas de mes nouvelles, inquiète de mon silence. Je n’avais pas non plus parlé à mes parents. J’avais bien trop de choses en tête, et pour tout dire, je ne voulais surtout pas les décevoir. Encore. Depuis que j’étais né, je ne faisais que ça. Jamais assez bien pour eux. Rien de ce que je faisais n’était bien. Ils avaient Lucius en fils parfait et prodige. Je me suis roulé une cigarette, saupoudrée de mandragore, cela m’aidait à résister à la douleur que j’avais à l’avant-bras. Même si j’étais bien conscient que ce n’était guère la solution mais pour le moment je n’avais qu’elle.

Enfoncé dans le canapé, la cigarette dans la main gauche, le verre dans la droite, j’ai fermé les yeux. La sonnette stridente qui retenti me fit sursauter. Du whisky s’échappa du verre pour venir s’étaler sur mon jean. Dobby est sorti de la cuisine lorsque je me suis levé. « Je vais ouvrir, Dob’… » « Vous avez une sale tête, vous allez faire peur à votre invité » J’ai haussé les épaules, en tirant une bouffée de ma cigarette. « Je ne vois pas qui peut venir ici, à cette heure de la matinée ». J’admets, j’ai espéré intérieurement, que cela ne soit pas ma future femme. J’ai ouvert la porte sans grande conviction, j’admets que je n’avais envie d’aucune visite. La blondeur de ses cheveux, le bleu de ses yeux m’ont fait grincer des dents. « Casse-toi ! » ai-je lancé, en refermant brusquement la porte. Je crois que j’aurais préféré avoir Circée derrière cette porte. Il n’était donc pas au boulot ? Je suis retourné dans mon salon où j’ai bu ce qu’il restait de whisky d’un trait, alors que Dobby ouvrait à nouveau la porte. « Monsieur Lucius » a couiné l’elfe, et j’étais persuadé qu’il venait de faire une révérence. Dobby avait du mal à perdre ses habitudes d’elfe de maison. « Qu’est-ce tu me veux ? » ai-je grogné quand mon frère est entré dans la pièce.





Crédits gifs :
- erika tumblr
- hitek
- ww.agencesartistques.com


A chacun sa croix
le chemin est long et parsemé d'embuches
 
Revenir en haut Aller en bas
Lucius A. Malefoy
Mangemort
Lucius A. Malefoy
Mangemort
Messages :
59

Date d'inscription :
26/08/2023



Frères ennemis | Lucius Empty
MessageSujet: Re: Frères ennemis | Lucius   Frères ennemis | Lucius EmptyMer 30 Aoû - 18:12


Frères ennemis
@Nox Malefoy & @Lucius A. Malefoy
Petite citation

Crédits gifs : Crédit1, Crédit2 & Crédit3

J'avais l'estomac noué depuis trois jours. Depuis cette mission ou Nox avait été envoyé en échange de la vie de son ami moldu. Père avait été intraitable et l'un de nous devait y aller. Il m'était parfaitement impossible de m'attaquer a Rodolphus. Il avait été mon ami, de plus ça laissait l'opportunité a mon frère de prouver son allégeance et de sauver son ami. J'aurais évidemment préféré que personne n'y aille mais la vie est malheureusement faites de choix douloureux. Seulement voilà. Depuis ce soir la plus de nouvelles de mon p'tit frère. J'avais d'abord mit ce silence radio sur le compte de la colère, mais une idée s'immisça insidieusement dans mon esprit et s'y encrait. Et si il lui était arrivé quelque chose ? Dobby aurait certainement couru nous prévenir, il ne voyait rien au dessus de Nox dernièrement. Tout de même je commençait sérieusement a craindre le pire. Je n'arrivais pas a me concentrer sur mon discours pour la venu de la délégation mongole de la semaine prochaine. J'avais encore du temps pour le préparer mais mon supérieur était d'une humeur de dog ces jours ci. Je mit un certain temps a faire le lien. Il était le père de Rodolphus et devait avoir eu vent de cette attaque ! Personne n'était mort mais il y avait de quoi le mettre en colère évidemment. Je me dirigeais vers son bureau et frappais. Je mit les formes pour lui expliquer que je souhaitait prendre une partie de ma journée. Son regard glaçant se figea et il répondit en ajoutant le geste de me congédier d'un revers de main.

" Oui Oui ! Allez y Malefoy ! Si vous me jurer que tout sera prés pour la réception de la semaine prochaine ... alors ... Hors de ma vue !"

Je bouillonnais de l'envie de l'envoyer paître mais la plus élémentaire courtoisie et le fait qu'il était mon supérieur m'en dissuada. Surtout le fait qu'il était mon supérieur en vérité. Alors je le remerciais d'un bref signe de tête en répondant mielleusement.

" Je vous remercie Mr, Tout sera prêt je vous en donne ma parole. Dussé-je y passer mes nuits. "


Je m'effaçais galamment de son bureau puis rejoignis le mien pour récupérer la canne de ma baguette et mon manteaux. Il faisait froid en ce neuf novembre. Je pris le chemin de chez mon frère en pestant intérieurement. Je bossais depuis des mois sur les dossiers qu'il allait présenter a nos hôtes sans prendre un jours de repos. Pas un arrêt en cinq ans que je travaillais pour lui et il rechignait a me laisser une matinée quand je la lui demandais.

Arrivant devant chez Nox je fît craquer nerveusement mes doigts avant de sonner. Je l'entendis parler derrière la porte avec l'elfe et la porte fini par s'ouvrir. Je n'eu pas le temps de faire un pas en avant qu'il la referma violement.

« Casse-toi ! »   

J'avais juste eu le temps d'apercevoir son visage tuméfié et je restait coi et bouche bé sur le seuil. Est ce que je devait obéir et partir ? Certainement pas. J'allais sortir de mon état de stupeur et refrapper cette porte jusqu'à ce qu'il m'ouvre de nouveau et me laisse entrer mais la porte s'ouvrit d'elle même tirer par la créature hideuse aux longues oreilles qu'il avait libéré.

« Monsieur Lucius »

Couina l'elfe en baissant la tête pour m'accueillir. Je me fichait bien de lui mais il m'avait été utile en ouvrant cette porte. Je me dirigeait prestement vers la salon ou s'était réfugié Nox. Il n'était pas ravi de me voir et j'avais une idée de pourquoi mais j'ignorais qui avait pu l'amocher a ce point. Rodolphus avait il osé s'en prendre a mon frère ?

« Qu’est-ce tu me veux ? »

Je retirais mes gants en cuir que je posais sur la table puis mon manteaux que je mit au même endroit avec soin.

" Je viens aux nouvelles ! Personne ne t'a vu depuis des jours ! "

Je m'approchais de lui et détaillais son visage en attrapant son menton. J'avais sans doute les mains froides mais je voulais voir ses blessures. J'étais quasiment sûr qu'il n'allait pas me laisser le toucher trés longtemps alors je m'empressais d'ajouter.

" Qui est ce qui t'a fait ça ! Nox Répond moi !"

En attendant une réponse je serrais les poings et la mâchoire avec colère. J'interrogeais alors Dobby du regard. Pourquoi mon vêtement n'était il pas pendu ?


Lucius Malefoy

code by Laxy dunbar


Dernière édition par Lucius A. Malefoy le Mar 5 Sep - 18:25, édité 3 fois
Revenir en haut Aller en bas
Nox Malefoy
Nox Malefoy
Messages :
120

Date d'inscription :
15/12/2022



Frères ennemis | Lucius Empty
MessageSujet: Re: Frères ennemis | Lucius   Frères ennemis | Lucius EmptyMer 30 Aoû - 18:58


Frères ennemis
@Lucius A. Malefoy & Nox Malefoy
9 novembre 1980

Je sais que l’accueil aurait pu être un tout petit peu plus agréable. Mais je n’avais envie de voir personne, et surtout pas mon frère. Pour lui dire quoi ? Que je le détestais pour ce qu’il m’arrivait ? Que tout était sa faute si j’avais été obligé à faire ça ? Juste parce qu’il n’avait pas le cran d’assumer ses idées devant son pote. Je le détestais tellement. Et pourtant, au fond de moi, c’était l’une des personnes les plus importantes. C’était mon grand frère, je ne voulais que son approbation dans tout ce que je faisais. La sienne, celle de mes parents. Malheureusement, je ne l’aurais jamais. Pas assez bien pour eux. J’ai détesté Dobby qu’il lui ouvre la porte, mais Dobby était un elfe libre, il pouvait faire ce que bon lui semblait. Dont ouvrir la porte si cela lui plaisait. Pendant ces infimes secondes, je me suis demandé si ce n’était pas Julius Bulstrode qui avait parlé à Lucius. Mon frère ne venait quasiment jamais chez moi, l’appart’ n’était pas assez prestigieux pour lui. Il faut dire qu’un éléphant n’entrait pas dans mon salon. Qu’est-ce qu’il foutait là si ce n’était pas Julius qui m’avait balancé ? Même si au fond, je n’y croyais pas. Je ne lui avais sûrement pas fait peur avec mes menaces mais j’osais croire qu’il n’était pas comme mon cher frère, à balancer dès que l’on entrait pas dans les cases.

Ainsi ventait-il aux nouvelles. Envoyé par qui ? Lui-même ? Mes parents qui pourraient éventuellement s’inquiéter ou pas ? Ils s’attendaient à quoi, tous autant qu’ils étaient ? Que je vienne en hurlant de joie d’avoir attaquer le Manoir Lestrange, d’avoir manqué tuer sa fille. J’ai haussé les épaules sans rien répondre. J’ai reculé la tête quand il m’a attrapé le menton, ma main droite lui envoyant un revers brutal dans son bras. « Lâche-moi ! » fut ma seule réponse. Je doutais qu’il soit ravi d’apprendre qui était derrière mon état. Et pour tout dire, cela ne regardait que moi. Du coin de l’œil, j’ai vu le bras de Dobby s’approcher du manteau de mon frère. « T’occupe pas de ça Dobby ! » ai-je sifflé entre les dents. Le bras de Dobby a repris sa position initiale. En réalité, il était tout à fait en droit de ne pas m’obéir, mais il le faisait toujours, même si je savais que, là, ça lui coutait de ne pas « obéir » à mon frère. Il avait toujoursn au fond de lui, cette fidélité aux membre de la famille Malefoy. Mais s’il y avait bien quelque chose dont j’étais sûr c’est que Dobby me vouait une confiance absolue, et une fidélité indétrônable. Cela avait toujours été le cas, et ça l'était d'autant plus depuis le jour où je l'avais libéré. Et là, s'il décidait obéir à l'un d'entre nous, c'était moi. Si Lucius voulait accrocher son manteau, il pouvait parfaitement le faire tout seul. Comme un grand. Je me suis servi un nouveau verre de whisky-pur-feu, sans en proposer à mon frère.

Je me demandais pourquoi il était là. Je doutais fortement qu’il se soit inquiété pour moi. Il ne l’avait jamais fait, il n’allait sans doute pas commencer aujourd’hui. Depuis que Rodolphus s’en était pris à moi, je n’étais pas revenu au Ministère, pas avec cette tête-là. Et depuis l’attaque, je reconnais que je n’avais pas mis les pieds ni aux réunions des mangemorts, ni répondu favorablement aux invitations de mes parents. Trop de boulot prétextais-je toujours. Mais franchement, pour me parler de l’avancement des préparatifs du mariage, très peu pour moi. Ça me donnait la gerbe, rien que d’y penser. La seule personne à qui je donnais des nouvelles, c’était Erik, même si je refusais de le voir. Il prendrait peur s’il me voyait dans cet état. Et je ne pourrais absolument pas lui expliquer ce qu’il m’était arrivé. Mais au moins, je savais qu’il était encore en vie et que mes parents, aussi connards puissent-ils être, avaient tenu leur promesse de lui foutre la paix si je participais à l’attaque contre Rodolphus Lestrange. Chose que je n’avais pas encore résolu, comment mes vieux avaient-ils su pour Erik ? A le voir devant moi, le lien se faisait – étrangement – bien dans mon esprit. Après tout, ce n’était pas la première fois qu’il balançait un de mes amis, moldu.

« C’est père qui t’envoie ? » ai-je fini par lui demander, alors que Dobby m’apportait une chemise bleue. Dobby aimait que je sois présentable lorsque je recevais quelqu’un. Et être torse-nu ne l’était pas, surtout lorsque le torse et le dos étaient recouvert de cicatrices. Le verre de whisky posé sur le rebord de la cheminée, j’ai passé douloureusement la manche gauche. J’ai tiré dans le même temps sur la cigarette. Je crois que ma mère ferait une attaque si elle apprenait que je fumais de la mandragore. N’empêche que ça apaise les douleurs, bien plus que les potions de soins. « Tu m’excuses, je t’en propose pas, je n’en ai plus » ai-je ajouté, en passant la seconde manche, en grimaçant. Putain… Lestrange… je te déteste.





Crédits gifs :
- erika tumblr
- hitek
- ww.agencesartistques.com


A chacun sa croix
le chemin est long et parsemé d'embuches
 
Revenir en haut Aller en bas
Lucius A. Malefoy
Mangemort
Lucius A. Malefoy
Mangemort
Messages :
59

Date d'inscription :
26/08/2023



Frères ennemis | Lucius Empty
MessageSujet: Re: Frères ennemis | Lucius   Frères ennemis | Lucius EmptyDim 3 Sep - 15:39


Frères ennemis
@Nox Malefoy & @Lucius A. Malefoy
Petite citation

Crédits gifs : Crédit1, Crédit2 & Crédit3

« Lâche-moi ! »

Je savais qu'il ne me laisserait pas le toucher longtemps mais je confesse que je ne m'étais pas attendu a ce qu'il me repousse le bras si brusquement. Il était clairement en colère contre moi. Beaucoup plus que la rancœur froide qu'il me vouait depuis "l'affaire William". Jamais il ne m'avait pardonné, je le savais. Parfois, même, je me demandais si il n'aurait pas finalement préféré qu'on me retrouve mort dans les buissons pour continuer a jouer a la balle avec ce petit garçon moldu.

« T’occupe pas de ça Dobby ! »

Mon frère refusait que Dobby face la moindre tâche qui lui était dévolue ou bien était ce simplement parce qu'il s'agissait de moi, le frère qu'il haïssait tant. La créature semblait déchirée entre les deux ordres et je me contentais de lever les yeux au plafond et Dobby disparut sans avoir toucher a mes affaires. Jamais Cervo ne se serrait permis de laisser trainer les vêtements d'un invité. Mon regard revint sur mon frère. Son torse nu était couvert de vilaines cicatrices. Mon regard se durci. J'étais déjà convaincu que Rodolphus n'était pas étranger a son état. Je m'en voulais et j'en voulait a mon ami mais je voulais en être sûr. Je voulait entendre de la bouche de mon frère que Rodolphus Lestrange, que j'avais si longtemps considéré comme un exemple a suivre, s'en était prit a lui. Je comprenais le désir de vengeance de Rodolphus mais je savais mon frère parfaitement incapable de faire du mal a qui que ce soit et encore moins a une fillette a peine assise sur les bancs de Poudlard. Il ne me répondit pas. Ou plutôt il éluda la question en en posant une autre.

« C’est père qui t’envoie ? »

Je croisais les bras d'un air mécontent. Il me voyait donc a ce point comme un monstre que l'idée même que je puisse m'inquiéter pour lui lui paraissait impossible ? Moi aussi blessé dans mon orgueil je décidait de ne pas répondre. Si il y avait bien un trait de caractère que nous avions en commun c'était l'orgueil. L'elfe fini par revenir avec une chemise qu'il aida Nox a enfiler. Nox avait posé son verre de Whisky et tirait sur une cigarette dont l'odeur me signifiait assez qu'elle n'était pas composée que de tabac.

« Tu m’excuses, je t’en propose pas, je n’en ai plus »

Il jouait la provocation, clairement il voulait me faire comprendre que je n'étais pas le bienvenu. Je ne savais même pas si il parlait de l'alcool ou de la cigarette mais je n'aurais pris ni l'un ni l'autre. J'aurais d'ailleurs préféré qu'il sen abstienne aussi mais de toutes façons dans sa tête j'étais incapable de m'inquiéter pour lui alors autant le laisser croire ce qui l'arrangeait avec sa conscience.

" Je ne suis pas idiot tu sais. J'ai une idée très précise de ce qui a pu t'arriver et de qui tu tiens cette gueule la. "

Je désignais d'un menton dédaigneux son visage tuméfié.

" Et je sens bien quand je ne suis pas le bienvenu. Je voulais vérifier que tu étais encore vivant, tu l'es, alors puisque tu refuses mon aide pour le reste je ne vais pas m'attarder plus longtemps. J'ai du travail qui m'attend."

J'attrapais une nouvelle fois mon manteaux et me dirigeais vers la porte. Je savait qu'il ne me retiendrait pas. Une fois revenu dans l'entrée je posais la main sur la poignée.

" Saches, petit frère, que je me suis assuré que père tienne sa promesse et laisse ...Comment s'appelle il déjà ... Erik en paix, Ce n'était pas gagné d'avance. Bonne journée et soignes toi !"


Lucius Malefoy

code by Laxy dunbar
Revenir en haut Aller en bas
Nox Malefoy
Nox Malefoy
Messages :
120

Date d'inscription :
15/12/2022



Frères ennemis | Lucius Empty
MessageSujet: Re: Frères ennemis | Lucius   Frères ennemis | Lucius EmptyLun 4 Sep - 18:43


Frères ennemis
@Lucius A. Malefoy & Nox Malefoy
9 novembre 1980

J’ignorais pourquoi il était là. J’avais juste envie qu’on me fiche la paix. J’en avais marre de m’en prendre plein la gueule, et même si je comprenais parfaitement les agissements de Rodolphus Lestrange, je ne voulais pas en discuter avec mon frère. Qu’est-ce que cela pouvait bien lui foutre ce que je vivais ? Lui qui n’avait jamais été là quand j’en avais besoin, plus à m’enfoncer qu’à m’aider, voilà qu’il venait jouer au bon samaritain ? Mais il pouvait repartir avec ses états- d’âmes et sa pitié de merde. C’était sa faute si j’en étais là aujourd’hui, uniquement sa faute. S’il avait accepté la tâche qui l’incombait au départ, jamais mes parents m’aurait forcé à y participer. Je n’étais pas comme eux, je ne l’avais jamais été. Et je me rendais bien compte que je ne le serais jamais. Cela me faisait mal, bien trop mal et c’était difficile à accepter, mais la vérité, elle était là. Je n’étais pas le parfait fils qu’ils auraient voulu. Mais je ne pouvais pas m’empêcher de tous les aimer, même mon crétin de frère. Ils faisaient parti de ma famille, c’était ma famille, les miens, et je les aimais d’un amour inconditionnel, et cela me tuerait si mon père venait, un soir, me renier de la famille.

Ses paroles m’ont laissé un gout amer. S’il savait, pourquoi me posait-il la question. J’ai haussé les épaules, tirant sur ma cigarette, sans rien dire. Cela ne le regardait absolument qui m’avait mis dans cet état. Et il ferait quoi ? Le tuer ? J’en doutais fortement. Il était aussi lâche que moi. Il n’avait jamais été le bienvenu, il l’avait perdu le jour où il m’avait vendu à mes parents. Pourtant, j’aurais voulu avoir un frère. Un vrai. Un qui me protège, qui m’explique la vie, quelqu’un à qui je pouvais m’identifier, mais ça je ne l’avais jamais eu. On était différents lui et moi, et l’on ne se comprenait pas. On ne se comprendrait jamais. J’ai haussé à nouveau les épaules, comme s’il s’inquiétait de ce qu’il pouvait m’arriver. Si cela avait été le cas, il aurait empêché que j’aille détruire la vie de son ami. Mais même ça, il avait laissé faire. Et il voulait que je l’accueille les bras ouverts, chez moi ? Qu’il retourne à son travail, cela me faisait ni chaud ni froid. « Fais donc » ai-je simplement lancé, sans détacher mon regard du bord de la cheminée. Lestrange, il avait raison, le seul moyen c’était de partir. Loin d’eux. Mais les Malefoy n’étaient pas connus pour leur courage, peut-être que sous le nom de Travers j’aurais la force de leur dire merde, de ne plus rien en avoir à faire d’eux, qu’ils m’aiment ou pas, qu’ils m’acceptent ou qu’ils me renient, et que j’en aurais rien à faire. Mais c’était impossible.

Les paroles qu’il lâcha m’ont fait avaler ma gorgée de whisky de travers. J’ai écrasé brutalement ma cigarette sur le rebord de la cheminée. Je m’étais toujours demandé comment mon père avait su pour Erik. Je ne le voyais que dans le monde moldu, et toujours dans un lieu où il était difficile de nous repérer. Avant qu’il n’ouvre la porte, je l’avais rattrapé pour le plaquer contre la porte. « C’est toi qui as vendu Erik ? » lui ai-je craché au visage. « Qu’est-ce que je t’ai fait, putain ! Qu’est-ce je t’ai fait pour que tu me détestes à ce point ?! » Je l’ai lâché brutalement, mon avant-bras gauche m’irradia tout le bras. J’ai eu une envie de lui coller mon poing dans la figure. J’avais tellement de haine envers lui, en cet instant. Et Merlin savait à quel point ça me déchirer de penser ça. J’ai opéré un demi-tour, pour repartir dans mon salon, pour éviter de lui mettre mon poing dans sa belle petite gueule d’ange. Il s’attendait à quoi ? Que je lui déroule le tapis rouge ? Je voulais juste un frère. Juste un frère. Pas une sale balance qui m’avait pourri la vie toute mon enfance.





Crédits gifs :
- erika tumblr
- hitek
- ww.agencesartistques.com


A chacun sa croix
le chemin est long et parsemé d'embuches
 
Revenir en haut Aller en bas
Lucius A. Malefoy
Mangemort
Lucius A. Malefoy
Mangemort
Messages :
59

Date d'inscription :
26/08/2023



Frères ennemis | Lucius Empty
MessageSujet: Re: Frères ennemis | Lucius   Frères ennemis | Lucius EmptyMar 5 Sep - 19:21


Frères ennemis
@Nox Malefoy & @Lucius A. Malefoy
Petite citation

Crédits gifs : Crédit1, Crédit2 & Crédit3

« Fais donc »

Cette simple phrase, péremptoire, me heurta de plein fouet. Nox avait ce don qui n'appartenait qu'a lui de repousser les gens. Depuis tout petit il nous repoussait, il nous méprisait moi et mes parents et tout ce que nous représentions. J'aurais souhaité que mon jeune frère puisse me prendre en exemple, marcher sur mes pas, mais a chaque fois que j'en faisais un dans sa direction je me heurtais a un mur de dédain et d'orgueil. Une attitude très Malefoyienne diraient certain. Il nous avait toujours préféré les moldus dont il ne semblait pas avoir assimilé la dangerosité. Il n'avait vu qu'un gosse avec un ballon, moi seul avait vu cette arme sifflé a mes oreilles. J'avais pensé l'en protéger et plus de quinze ans après il me le reprochait encore. Etait-il trop tard pour le lui expliquer ? Trop tard pour nous ? Etions nous définitivement et irrémédiablement fâchés ? J'avais espéré que ma dernière phrase ferait sont effet et j'avais garder quelques secondes encore la main sur la poignée de la porte. Je ne voulais pas partir. Pas encore. Je n'avais, en revanche, par prévu cette si soudaine réaction. Il s'était précipité sur moi pour me scotcher a la porte et me lancer avec une telle hargne que j'avais pour la première fois de ma vie eu peur de lui. Vraiment peur.

« C’est toi qui as vendu Erik ? »

Mon air ahuri dut assez lui donner la réponse. Ne venais je pas justement de lui expliquer que j'avais convaincu notre père de ne pas faire de mal a ce garçon moldu dont il s'était entiché ? Il ne me croyais pas donc.

" Mais non ... Je ...."

Je n'eu pas l'occasion de m'expliquer plus longuement qu'il repris avec la même haine dans le regard et la même hargne mêlée d'un peu de tristesse que je croyais déceler.

« Qu’est-ce que je t’ai fait, putain ! Qu’est-ce je t’ai fait pour que tu me détestes à ce point ?! »

J'étais certain que j'allais prendre un coup tant son son regard était éloquent, mais il avait du se faire mal a m'attrapant et reparti en direction du salon sans ajouter un mot. Je restais un long, un très long moment éberlué, hébété dans le hall. J'avais dû manquer quelques choses, il ne pouvait pas en être autrement. Ou alors il m'avait mal compris et avait interprété mes paroles comme une menace a l'encontre de son "ami". Le silence devenait assourdissant et me donnait l'impression d'appuyer brutalement sur mes tympans. Je fini par revenir dans le salon, gardant la même incompréhension stupéfaite dans le regard et je me laissais tomber, muet de stupeur sur une chaise pas loin de lui. Je le fixais et ma voix fût étonnamment douce quand je repris la parole. Enfin.

" Nox ?"

Je rangeais mes mains sous mes cuisses pour les empêcher de trembler.

" Je ... ne comprend pas ..."

Les mots avaient décidément beaucoup de mal a sortir mais je pris une profonde inspiration.

" Je sais que tu m'en veux. Tu sais ce que c'est que l'amitié, tu comprend donc que je ne pouvais pas attaqué Rodolphus et sa famille ... "

Je levais la main en l'air pour le faire taire avant même qu'il n'ai dis quoi que ce soit ou montré le moindre signe de vouloir m'interrompre.

" Laisse moi finir s'il te plait. Père sait depuis bien longtemps que tu traines avec des moldus. J'ai juste confirmé ce qu'il savait déjà quand IL m'a parlé d'Erik. Quand tu as pris ma place dans cette mission j'avoue avoir été soulagé et j'ai empêché Abraxas Malefoy de tomber sur le poils de ton ami ... Justement parce que tu tiens a lui, je ne sais pas trop pourquoi d'ailleurs, et que je... Je t'aime bougre d'idiot !"



Lucius Malefoy

code by Laxy dunbar


Dernière édition par Lucius A. Malefoy le Dim 10 Sep - 16:45, édité 1 fois
Revenir en haut Aller en bas
Nox Malefoy
Nox Malefoy
Messages :
120

Date d'inscription :
15/12/2022



Frères ennemis | Lucius Empty
MessageSujet: Re: Frères ennemis | Lucius   Frères ennemis | Lucius EmptyMer 6 Sep - 10:11


Frères ennemis
@Lucius A. Malefoy & Nox Malefoy
9 novembre 1980

Je pouvais décemment dire que je passais une semaine de merde. Au sens propre du terme. Entre les blessures qui me faisaient toujours souffrir, l’impression de perdre mon avant-bras à chaque mouvement et la visite de mon grand-frère, je crois que j’avais eu mon compte. Vraiment. J’avais eu envie de le frapper, lui et sa gueule d’ange, mais à part creuser encore plus le fossé entre nous, cela n’aurait pas apporté grand-chose à la situation. Quoique cela m’aurait fait un bien fou. Je n’attendais pas de lui qu’il reste, je n’en avais pas envie. On était différents, on l’avait toujours été et il était clair que plus le temps passait, plus c’était flagrant. Pourtant, je n’ai pas entendu la porte s’ouvrir ni se fermer. Je me suis resservi un verre de whisky-pur-feu que j’ai avalé d’un trait. Le poignard trainait toujours sur la table basse. Quand je l’ai senti entrer dans le salon, je me suis demandé si ce n’était pas dangereux de le laisser là, bien en vue. Instinctivement, j’ai pris le parchemin sur lequel il reposait pour le mettre dessus. Comme si on pouvait s’attaquer à coup de poignard. « Quoi ? » ai-je grogné sèchement. J’ai haussé les épaules. Je ne pouvais pas faire grand-chose s’il ne comprenait pas. Il m’avait fait chier toute mon enfance, à vouloir que je sois comme eux, un bon petit puriste, au lieu de faire son rôle de grand-frère. Je ne lui demandais que ça moi. Qu’il m’apprenne à lire, à me battre, à monter sur un balai, à joueur au quidditch, à le battre à la course en sac. Je sais pas moi, des trucs qu’on fait entre frères. Pas me balancer aux parents parce que oui, je jouais au foot avec le seul gamin de mon âge dans le quartier.

Mon regard se fit dur et noir, et l’envie de lui cracher à la gueule se fit sentir. J’allais répliquer sèchement mais sa main m’y en empêcha. J’ai grimacé. C’est dans ces moments-là qu’il ressemblait vraiment de trop à notre père. Je me suis resservi un nouveau verre de whisky-pur-feu, la main peu assurée. Je suis gaucher, me servir de la droite me demande plus de temps et d’effort. J’ai inspiré longuement, essayant de garder un certain calme, pour ne pas exploser et faire quelque chose que je pourrais regretter. S’il savait à quel point, j’avais envie de lui refaire le portrait, je crois qu’il ne se tiendrait pas aussi proche de moi qu’en cet instant. J’ai bu le verre d’une gorgée avant de le reposer doucement sur la table basse. « Et à quel moment, tu t’es dit que confirmer était une bonne idée ? » Je me suis surpris du calme dans ma voix. « Tu ne pouvais pas simplement fermer ta grande gueule ?! » L’aiguë de la voix me surpris tout autant. « Juste te taire une fois dans ta vie ?! Lui dire que tu n’en savais rien, plutôt que de confirmer ? » Comme tous les frangins auraient fait. Mais mon frère avait ce rôle de balance. Depuis longtemps. Pour William, pour Erik. Même si cela n’aurait rien changé au fait que je me serais quand même retrouvé sur cette mission, mais au moins je n’aurais pas eu l’impression d’avoir été une fois plus trahi par mon frère. Enfoncé à six pieds sous terre.

Et le pire, c’est que je ne pouvais pas m’empêcher de l’aimer. Il restait mon frère, et rien que pour ça il était important pour moi, mais parfois, oui, j’aurais voulu qu’il se comporte en frère. Je ne lui en demandais pas plus, moi, juste un grand-frère. J’ai fini par servir deux verres de whisky-pur-feu. Je ne lui pardonnais pas il avait fait un pas, même si ce n'était pas forcément celui que j’attendais. « Y’a que toi qui a de l’influence sur Père. Toi seul pouvait empêcher que je participe à la mission. Toi et toi seul. Mais même ça, tu l’as pas fait… préférant confirmer plutôt que d’infirmer… juste pour flatter ton égo de fils parfait… Tu crois que ça m’a fait quoi d’aller terrifier une gamine de dix ans ?! » J’étais fier que la mission se soit ramassée, même si j’en payais bien le prix, au moins la gamine, elle était toujours en vie. Je me suis rouler une clope pour m’occuper les mains. J’avais tellement de rancœur et pas assez de temps pour tout lui balancer. J’ai tiré sur ma cigarette arrangée, cela faisait du bien aux douleurs et à l’humeur. « Tu sais Lucius, je t’envie… toi au moins, t’es libre ». Moi, dans deux mois, j’allais être marié à une fille de dix-huit ans et perdre mon nom de famille, et tout ça dans la joie et la bonne humeur. Alors oui je l’enviais, d’avoir pu dire merdre à mes vieux pour ne pas aller s’en prendre à Rodolphus, d’être en accord avec eux, ne jamais lutter contre ses principes. Ma vie, c’était ça, toujours à lutter contre ce que je pensais, pour ne rien laisser paraitre. Jouer au bon petit soldat, dire oui même lorsque l’on pensait non, et accepter de perdre mon identité – surtout que moi, j’en avais rien à faire qu’elle ne s’appelle pas comme moi. Pourquoi on ne pouvait pas garder nos noms de naissance l’un et l’autre. Sûrement trop révolutionnaire pour des esprits aussi étriqués que les puristes.





Crédits gifs :
- erika tumblr
- hitek
- ww.agencesartistques.com


A chacun sa croix
le chemin est long et parsemé d'embuches
 
Revenir en haut Aller en bas
Lucius A. Malefoy
Mangemort
Lucius A. Malefoy
Mangemort
Messages :
59

Date d'inscription :
26/08/2023



Frères ennemis | Lucius Empty
MessageSujet: Re: Frères ennemis | Lucius   Frères ennemis | Lucius EmptyLun 11 Sep - 19:28


Frères ennemis
@Nox Malefoy & @Lucius A. Malefoy
Petite citation

Crédits gifs : Crédit1, Crédit2 & Crédit3

« Et à quel moment, tu t’es dit que confirmer était une bonne idée ? Tu ne pouvais pas simplement fermer ta grande gueule ?!  Juste te taire une fois dans ta vie ?! Lui dire que tu n’en savais rien, plutôt que de confirmer ? »

Cette fois je senti clairement le point de non retour. J'avais tout essayé depuis tout gosse pour être un exemple à suivre pour lui et cette fois je me promis que ce serait la dernière fois que je me sentirais aussi rejeté par mon jeune frère. Si je n'avais pas été censé être au courant comment aurais-je pu ensuite prétendre le découvrir et vouloir épargner la vie d'Erik. Je savais bien que dans son esprit j'aurais dû renoncer à tout ce que j'avais appris jusqu'à présent pour me liguer, avec lui, contre l'autorité de nos parents. Je savais depuis longtemps qu'il était bien moins puriste et traditionaliste que nous. Pourtant on m'avait assez fait comprendre que j'étais l'ainé et qu'il m'incombait de montrer le chemin. Je l'avais essayé mais à cet instant précis je savais que le dialogue était définitivement rompu. J'en ressenti un mélange étonnant de tristesse et de libération. Il ne me trouvait pas un grand frère à son goût ? Il ne serait plus un petit frère au mien. J'avais ouvert mon cœur, ce qui m'était suffisamment difficile pour être irrégulier, et il me répondait par d'autres reproches encore et toujours des reproches. Pas assez comme ça, beaucoup trop comme ci  STOP petit frère si ce que je suis ne te convient pas je ne m'imposerais pas longtemps encore. Je serrais les poings toujours bloqués sous mes cuisses puis attendis la suite de son laïus anti-fraternel.    

« Y’a que toi qui a de l’influence sur Père. Toi seul pouvait empêcher que je participe à la mission. Toi et toi seul. Mais même ça, tu l’as pas fait… préférant confirmer plutôt que d’infirmer… juste pour flatter ton égo de fils parfait… Tu crois que ça m’a fait quoi d’aller terrifier une gamine de dix ans ?! »

Ma fameuse influence, réelle ou supposée, sur notre père venait de sauver la vie de son moldu. Pour plaire enfin a Monsieur aurait-il fallut que je m'interpose entre lui et nos parents dès qu'il avait le culot de les contredire et le don de les agacer ? Je l'avais fait bien des fois d'ailleurs, sans même qu'il ne s'en rende compte. Je ne croyais pas m'être senti blessé émotionnellement plus profondément qu'en l'écoutant ce matin la.

« Tu sais Lucius, je t’envie… toi au moins, t’es libre »

Cette fois s'en était trop. Bien plus que ce que je ne pouvais supporter. Moi qui un instant avant avait été aux bords des larmes, à présent je hurlais d'un rire sans humour, un rire glacial. Il me pensait libre cet idiot ? Libre de quoi ? Moi aussi j'avais épousé de force une femme que je n'aimait pas. Moi aussi je vivais dans cette constante frustration sur laquelle je n'arrivais pas encore à mettre de nom, moi non plus je n'obtenais rien de ce que mon cœur désirait qu'il s'agisse de l'emploi de mes rêves ou même de l'amour d'un frère.

" Alors. Commençais je d'un ton polaire. Nous allons mettre les choses au clair Nox Malefoy. Si j'étais aussi libre que tu semble le penser je n'aurais pas été obligé d'envoyer mon frère, si prompt aux reproches, attaquer la famille d'un si proche ami "

Une fois de plus, je levais la main pour le faire taire.

" LA FERME JE N'AI PAS FINI ! Cependant je veux que tu comprennes bien qu'à partir de maintenant, puisque je suis un si piètre être humain a tes yeux, tu ne compteras que sur toi-même pour sauver ton Erik des griffes de notre père. Dusse il être en danger de mort je ne lèverais pas le petit doigt, pas plus que pour tout autre chose qui te concerne. Ton mariage à venir par exemple. "

Une larme de rage coula sur ma joue. J'avais si mal de dire ce genre de chose mais si mal de l'entendre en dire de telle aussi ! J'avais passé mon existence à couvrir ses arrières sans qu'il ne le sache et ça cesserait dorénavant.


Lucius Malefoy

code by Laxy dunbar


Dernière édition par Lucius A. Malefoy le Lun 25 Sep - 21:52, édité 1 fois
Revenir en haut Aller en bas
Nox Malefoy
Nox Malefoy
Messages :
120

Date d'inscription :
15/12/2022



Frères ennemis | Lucius Empty
MessageSujet: Re: Frères ennemis | Lucius   Frères ennemis | Lucius EmptyMar 19 Sep - 16:11


Frères ennemis
@Lucius A. Malefoy & Nox Malefoy
9 novembre 1980

Depuis que j’étais né, je n’avais jamais réussi à communiquer avec mon grand frère. J’avais essayé pourtant, mais je ne m’y prenais jamais de la bonne façon. Et plus les années passaient, plus il s’était éloigné, sans que je ne puisse rien y faire. Ça me faisait terriblement mal. J’aurais voulu qu’on s’entende tous les deux, qu’on fasse des choses lui et moi, à part s’engueuler pour des futilités. Tout était une question de feeling et nous, nous ne l’avions clairement pas. Tout était bon pour s’envoyer des mauvais mots. Nous étions trop différents, lui et moi. Il ne me comprenait pas, mais je ne le comprenais pas plus. Mais je l’enviais tellement. Lui. Sa famille, son fils, l’amour qu’il recevait réellement de nos parents. Il était entré chez les Mangemorts par conviction, et Merlin sait que j’aurais aimé avoir cette même rage qui les animaient et les yeux qui brillaient lorsque je parlais du Seigneur Noir. J’avais perdu tout droit de discussion – si tant est que je l’ai eu un jour – à seize ans, quand cette abomination avait marqué mon avant-bras à jamais. J’avais enfoui tout ce que j’étais pour leur plaire, mais il fallait croire que ce n’était pas assez. Et que cela ne le serait jamais.

Son geste m’énerva encore plus. Il ressemblait tellement à notre paternel lorsqu’il faisait ça. Abraxas avait le don pour nous faire taire sans un seul mot prononcé. Dire qu’il me faisait peur ? Quand j’étais môme oui, je ne pouvais pas le nier. Il ne m’avait jamais aimé comme il aimait Lucius, son fils prodige. Celui qui le rendait fier. J’ai refermé la bouche, ravalant les mots que j’avais en tête. Je ne sais pas si j’étais soulagé qu’il arrête enfin de se mêler de la vie de mon meilleur ami. Quant on savait comment avait fini William, je préférais qu’il soit loin d’Erik. J’ai écrasé ma clope lentement dans le cendrier. Cela me faisait mal de le voir ainsi. Mais avait-il cherché ne serait-ce qu’à me comprendre ? Il était puriste, je ne l’étais pas. Tout le monde dans la famille c’était mis en tête que je l’étais, que j’étais en accord avec tout ce qui se disait entre les murs. Et lui, au lieu de m’enfoncer toujours un peu plus, il n’avait fait qu’aller dans le sens de nos parents. A cause de lui, j’avais perdu mon meilleur ami à huit ans, et je m’étais retrouvé cloitré dans ma chambre pendant trois ans, sans avoir le droit de sortir – juste pour me punir de trainer avec des moldus. Et il voudrait encore que je lui envoie des lauriers, parce qu’il avait rappelé la promesse de notre père faite à l’égard d’Erik ? Mais il n’avait fait que son devoir de grand frère.

Je me suis enfoncé dans le canapé, restant silencieux quelques instants, l’observant, aussi pathétique que moi. Sauf que moi, j’en avais l’habitude. Perdre la face devant mes proches, cela m’arrivait souvent depuis que j’étais arrivé sur cette terre. J’avais une rage en moi qui voulait sortir, mais dont je m’y refusais. Je savais que cela serait la fin de notre relation si je m’énervais contre lui. Mais putain… qu’est-ce que cela me ferait du bien de hurler toute la colère que je pouvais avoir en moi. Et, non, ses larmes ne m’attendrissaient pas. J’avais grincé des dents à l’évocation de mon futur mariage. Je n’aimais pas en parler. Même si avec Circée notre relation avait pris une tournure à laquelle je ne m’étais pas attendu, le sujet n’était pas des plus agréables ni pour elle, ni pour moi. Et lorsque l’on se voyait, on parlait de tout, sauf de ça. On ne serait jamais les meilleurs amis du monde mais cela s’en approchait. Un peu. J’aimais passer du temps en sa compagnie, l’observer réaliser ses vêtements et discuter art. Je m’en voulais de ne pas lui avoir donné de nouvelles depuis cinq jours. Au fond, je savais que l’entrevue allait être inévitable mais je refusais qu’elle me voie ainsi, tant j’avais honte d’avoir participer à cette mascarade. « Parce que tu ferais quelque chose pour ça, si je te le demandais ? » ai-je fini par grogner. Il avait laissé faire depuis le départ. Qu’il ne vienne pas me faire croire que cela aurait pu changer.

J’ai bu mon verre de whisky d’un trait, pour m’occuper. « J’ai accepté tant de choses de nos parents. Bien plus que toi, je pense. Et surtout ne vient pas me dire que tu es plus malheureux que moi, que la vie ne t’a pas épargné… Tu es libre, libre de tes opinions, de tes gestes. Peut-être que ton mariage ne te plait pas... » Lui aussi n’avait pas eu le choix de sa femme, c’était ainsi chez les sang-purs. Ceux qu’il aimait tant, pouvaient avoir des lois débiles. « Mais…Toi… Toi, tu as gardé ton identité… moi, je vais la perdre. » J’avais levé la main, comme il l’avait fait quelques minutes plus tôt. Moi aussi, je savais faire taire les autres. « J’ai renié mes convictions pour me faire une place au sein de cette famille. J’ai appris à faire comme tout le monde, pour que Père m’aime juste un tout petit peu. » J’ai eu un petit rire, jaune et pathétique. « Mais je dois reconnaitre que c’était un coup de maitre de sa part… Comment renier son fils cadet sans que personne ne s’en rende compte… ». Et ça faisait un mal de chien.





Crédits gifs :
- erika tumblr
- hitek
- ww.agencesartistques.com


A chacun sa croix
le chemin est long et parsemé d'embuches
 
Revenir en haut Aller en bas
Lucius A. Malefoy
Mangemort
Lucius A. Malefoy
Mangemort
Messages :
59

Date d'inscription :
26/08/2023



Frères ennemis | Lucius Empty
MessageSujet: Re: Frères ennemis | Lucius   Frères ennemis | Lucius EmptyMer 27 Sep - 20:09


Frères ennemis
@Nox Malefoy & @Lucius A. Malefoy
Petite citation

Crédits gifs : Crédit1, Crédit2 & Crédit3

« Parce que tu ferais quelque chose pour ça, si je te le demandais ? »

Il y avait à peine quelques minutes, avant de recevoir cette vague de haine de sa part après m'être ouvert clairement, j'aurais certainement répondu que j'aurais fait n'importe quoi pour l'aider. Que si je n'avais pas la possibilité d'annuler son mariage, mon expérience similaire aurait pu lui être bénéfique. Que j'aurais été là pour le soutenir dans les moments les plus compliqués de sa vie de couple si il me l'avait demandé. A présent j'avais juste envie qu'il en bave avec sa future femme et qu'il ne sache même pas mettre les mots sur ce qui le gênait. Qu'il en bave autant que moi en fait. Plus jamais je ne lèverais le petit doigt pour aider Nox dans n'importe quel domaine que ce soit. J'avais eu tellement mal que mon rejet se manifestait par une violente envie de vomir à présent.

« J’ai accepté tant de choses de nos parents. Bien plus que toi, je pense. Et surtout ne vient pas me dire que tu es plus malheureux que moi, que la vie ne t’a pas épargné… Tu es libre, libre de tes opinions, de tes gestes. Peut-être que ton mariage ne te plait pas... »  

Il eut ce même geste qu'avait parfois notre père pour nous faire taire et que j'imitais pathétiquement quelques secondes avant lui. Il était aussi misérable que moi avec cette expression d'autorité. Comme si j'avais eu un seul instant l'impression de devoir encore me justifier devant sa hargne et son écœurant rejet de tout ce que je pouvais être. Plus aucun de ses mots ne m'atteignait a présent et je fus même surpris de la froideur avec laquelle je les accueillais. Mon cœur ouvert avait été heurté à vif et s'était refermé comme une huître. Tout ça me confortait dans l'idée de ne jamais dire que t'aime a qui que ce soit. Je ne l'écoutais à présent que d'une oreille neutre.

« Mais…Toi… Toi, tu as gardé ton identité… moi, je vais la perdre. »

Je haussais un sourcil un peu surpris. Moi qui avais pensé que ne plus porter le même nom que moi était ce qu'il avait attendu le plus au monde, voilà qu'il prétendait en être offusqué. Je gardais toujours le silence et tapotais mes doigts, toujours coincés sous mes cuisses, avec impatience. Je n'avais plus envie de l'entendre se plaindre de moi, de nos parents, de sa vie pathétique. J'avais envie qu'il l'a ferme, simplement qu'il la ferme et que je puisse enfin partir d'ici pour ne jamais y revenir. Jamais.

« J’ai renié mes convictions pour me faire une place au sein de cette famille. J’ai appris à faire comme tout le monde, pour que Père m’aime juste un tout petit peu. Mais je dois reconnaitre que c’était un coup de maitre de sa part… Comment renier son fils cadet sans que personne ne s’en rende compte… »

Il avait dit ça comme si l'amour d'Abraxas Malefoy m'était acquis. Il cherchait l'approbation d'un homme en faisant systématiquement tout a l'inverse de ce qui lui avait été prescrit. Je veux bien admettre que notre père avait très certainement une préférence pour moi mais si mon frère avait cherché son amour j'avais passé ma vie a chercher celui de ma mère. Nos états d'âme n'étaient pas si éloignés ce qui rendait nos querelles encore plus douloureuses et ridicules à la fois. Un instant j'avais cru que ces mots m'avaient touché mais j'avais eu si profondément mal qu'il n'y avait plus de place pour la compassion dans la pierre autour de mon cœur. Compassion pour quoi d'ailleurs ? Pour m'entendre dire que quoi que je fasse je ne serais jamais LE grand frère qu'il aurait voulu ?

" Est ce que je devrais pleurer sur ton sort là ? "

J'avais conscience de me montrer très dur. Je n'avais dans l'idée que de le blesser émotionnellement aussi profond dans la chair qu'il m'avait blessé.

" Tu as eu mille fois l'occasion de prouver à notre père que tu considérais ta famille et ton sang comme plus important que n'importe quoi d'autre et une fois sur deux tu n'en faisais qu'à ta tête. Je suis trop souvent passer derrière toi pour apaiser sa colère et quand je n'y arrive plus je suis un moins que rien à tes yeux. En fait tu sais quoi ? Je me fiche éperdument de ce que tu penses de moi... J'aurais pu t'aider avec ton mariage, oui parce que je l'ai vécu et que mon expérience aurait pu te servir mais je n'ai plus aucune envie de t'aider à présent."


Lucius Malefoy

code by Laxy dunbar


Dernière édition par Lucius A. Malefoy le Mer 25 Oct - 10:18, édité 2 fois
Revenir en haut Aller en bas
Nox Malefoy
Nox Malefoy
Messages :
120

Date d'inscription :
15/12/2022



Frères ennemis | Lucius Empty
MessageSujet: Re: Frères ennemis | Lucius   Frères ennemis | Lucius EmptyVen 6 Oct - 10:28


Frères ennemis
@Lucius A. Malefoy & Nox Malefoy
9 novembre 1980

Je ne sais pas si nous étions arrivés à un point de rupture, un non-retour flagrant, mais cela y ressemblait fortement. Je ne sais pas ce que j’attendais de lui en réalité. Qu’il soit compatissant avec ce qu’il m’arrivait ? Il ne le serait sans doute jamais. Et au fond, je crois que sa pitié je n’en voulais pas. J’avais toujours tout fait pour que mes parents m’aiment comme moi, je les aimais. Ils m’insupportaient dans leurs manières d’être, leurs idéaux stupides et vieux-jeu mais je ne pouvais pas m’empêcher de les aimer. Parce qu’il s’agissait de mes parents. Comme lui, c’était mon grand-frère. Certes, nous n’avions jamais été proches. Et j’en suis sans doute le principal responsable de ne pas l’avoir laissé entrer plus que ça dans ma vie, mais il restait mon frère. Et l’amour que je lui portais, il était réel. Même, si je reconnais, que je ne le lui montrais pas. Parce qu’il était tout ce que je détestais. Puriste, mangemort, un peu réac dans ses idées. Qu’il m’avait trahi en me dénonçant aux parents sur ce que je pouvais faire gamin.

J’ai détourné le regard. Je n’en voulais pas de ses larmes mais cela faisait mal quand même.  C’était sacrément dur de naitre dans cette famille avec des convictions strictement opposées à tous les autres. Je le trouvais dur dans ses propos. J’avais mis tant de choses de côté pour leur faire plaisir. Leur montrer que je n’étais pas juste un chewing gum collé sous une chaussure. Alors oui, chasser le naturel il revient au galop. Plus je grandissais, moins j’arrivais à accueillir leurs idées sereinement. Je n’étais pas comme eux, et je ne le serais absolument jamais. Mon avant-bras gauche m’a fait grimacer de douleur. La vérité, c’est que l’on ne se comprendrait jamais lui et moi. On avait chacun nos rancœurs, bien trop présentes, pour passer à autre chose. Au fond, lui aussi, avait été marié de « force » comme tous les bons héritiers des lignées de sang-pur, les obligations qui allaient avec. J’en avais toujours été attristé pour lui, mais content pour une fois de n’être que le deuxième, de n’être rien aux yeux de mes parents, pour ne pas subir ça. Je m’étais bien fourvoyé. J’admets que celle-là, je ne l’avais absolument pas prévu. Je me suis frotté l’avant-bras pour apaiser un peu la douleur lancinante et permanente que je ressentais.

J’avais l’impression d’entendre un bon samaritain. Si en repassant derrière moi, c’était me balancer aux parents, effectivement nous n’avions vraiment plus grand-chose à nous dire. Pourquoi ne comprenait-il pas que ça m’avait fait mal de me faire trahir par la seule personne dont je n’avais cherché l’amour, je l’avais déjà. Comme il avait le mien. Jamais il n’aurait pu faire annuler le mariage, c’était un fait. Même si aucun des deux partis n’acceptaient réellement ce qui allait se passer, on était suffisamment intelligents, elle comme moi – surtout elle – pour le vivre de la meilleure des façons qu’il soit. Et je crois, que l’on commençait un peu à réellement s’apprécier. Ça l’était de mon côté, tout du moins. J’aimais bien passer du temps en sa compagnie. L’observer créer ses vêtements, c’était apaisant. Et je la trouvais vraiment douée. J’avais une boule au ventre. Trop de choses sur le cœur, et pas assez de temps pour en parler. Il ne s’imaginait pas à quel point c’était dur de passer derrière lui. Lui, l’enfant parfait aux yeux de Miranda et Abraxas Malefoy. Lui, qui réussissait tout ce qu’il entreprenait. Qui n’avait jamais eu besoin de se faire sa place au sein de la famille, elle lui était acquise sa place.

J’ai cherché les mots que je pourrais lui dire, qu’il ne se sente ni acculé, ni agressé. « J’aurais voulu ne rien avoir à prouver ». Je voulais juste qu’ils m’aiment pour ce que j’étais. « Qu’ils me prennent comme j’étais, pas qu’ils me comparent à… Toi. ». Je ne pouvais décemment pas être comme Lucius, ne serait-ce que de part nos convictions. « J’ai même empêché le Choixpeau Magique de me mettre à Serdaigle, juste pour qu’ils m’aiment. Je crois que vu ce que j’en retire, j’aurais mieux fait d’y aller là-bas. » Je les détestais autant que je les aimais. Mais plus j’acceptais de choses d’eux, plus je les décevais. Et franchement, aujourd’hui, je crois que je n’avais même plus envie de me battre. Même la douce vengeance de Lestrange, ou la punition de notre cher Maitre Noir, je crois qu’ils n’en avaient rien à faire. Ils ne voyaient que l’échec de la mission. « Au fond, je suis content d’épouser Circée, je pourrais même commencer à l’apprécier. » Je jouais avec mon verre vide, observant l’intérieur comme si j’allais pouvoir y lire l’avenir. « J’espère juste que si tu as un second fils, tu ne le fasses pas vivre dans l’ombre de Drago. Crois-moi, ça fait mal »





Crédits gifs :
- erika tumblr
- hitek
- ww.agencesartistques.com


A chacun sa croix
le chemin est long et parsemé d'embuches
 
Revenir en haut Aller en bas
Lucius A. Malefoy
Mangemort
Lucius A. Malefoy
Mangemort
Messages :
59

Date d'inscription :
26/08/2023



Frères ennemis | Lucius Empty
MessageSujet: Re: Frères ennemis | Lucius   Frères ennemis | Lucius EmptyDim 15 Oct - 21:49


Frères ennemis
@Nox Malefoy & @Lucius A. Malefoy
Petite citation

Crédits gifs : Crédit1, Crédit2 & Crédit3

« J’aurais voulu ne rien avoir à prouver. Qu’ils me prennent comme j’étais, pas qu’ils me comparent à… Toi. »

Jamais je n'aurais pu imaginer un seul instant qu'il puisse y avoir en lui la moindre once de jalousie à mon égard. Je ne voyais, dans le regard qu'il posait sur moi, que mépris et haine (le seconde était apparut récemment mais elle prenait de plus en plus de place). Pourtant je comprenais à la fin de sa phrase que le problème était la jalousie. Je dois confesser qu'une petite pointe d'orgueil me fit me redresser un peu à cette idée. Je le regardais frotter son bras douloureux et je senti mes épaules s'affaisser un peu. Je n'arrivais jamais à rester très longtemps en colère contre lui, même quand j'essayais délibérément de le blesser je m'en voulais presque à l'instant.

J'avais une idée très précise de l'événement qui m'avait valu son inimitié depuis notre enfance. J'avais cru bêtement qu'il savait que si j'avais parler de son ami William a nos parents c'était uniquement pour le protéger mais peut-être ne l'avait il simplement pas compris. De toute façon, il était trop tard pour que la rancœur ne s'efface avec cette simple explication. Je pensais même qu'il était déjà trop tard pour sauver cette relation qui avait toujours été houleuse. J'en étais là de mes réflexions quand il reprit.

« J’ai même empêché le Choixpeau Magique de me mettre à Serdaigle, juste pour qu’ils m’aiment. Je crois que vu ce que j’en retire, j’aurais mieux fait d’y aller là-bas. »

J'affichais une moue dubitative, sourcil relevés et exagérément tordus. La très très grande majorité, pour ne pas dire la totalité, des membres de notre famille était passée par Serpentard et je concevais difficilement qu'il ait pu en être autrement pour mon jeune frère. Serdaigle est une maison qui prône l'intelligence et la créativité et maintenant que je le savais je trouvais presque logique que Nox se soit vu proposer cette option en priorité. J'ignorais encore ce que je devais en penser. Père et mère auraient-ils désapprouvé ? Certainement. Mais nos parents avaient une tendance naturelle a désapprouver a peu de chose près tout ce que nous faisions. Je m'étais plus facilement plié à leurs exigences que mon frère, et pour les même raisons. Gagner le cœur de ma mère. J'allais lui parler de ça mais je n'en eu pas l'occasion alors qu'il reprenait la parole d'un ton déjà plus calme.

« Au fond, je suis content d’épouser Circée, je pourrais même commencer à l’apprécier. J’espère juste que si tu as un second fils, tu ne le fasses pas vivre dans l’ombre de Drago. Crois-moi, ça fait mal »

Je poussais un soupir de dépit et remuais lentement la tête. De quoi exactement se plaignait-il alors si Circée ne lui déplaisait pas ? J'imaginais que, a l'instars de Narcissa et moi même, ils finiraient, j'en était convaincu, par trouver un équilibre. Ils étaient tous les deux intelligents et si Nox commençait à apprécier sa fiancée tout devrait s'arranger pour le mieux malgré la situation pas idéale mais primordiale pour notre survie, non seulement en tant que famille mais également en tant qu'espèce. Cependant une petite pointe de colère refit son apparition dans mon champ de pensées quand il mentionna mon fils. Drago n'avait absolument rien à voir avec ce qui nous occupait aujourd'hui. J'avais l'impression qu'il utilisait mon bébé comme un bouclier contre ma colère et, fusse elle légitime ou non, je n'aimais pas cela. Cependant, une nouvelle fois il sous -entendait, de manière à peine voilée, qu'il me jalousait. Cette idée avait du mal à s'imprimer dans mon esprit mais elle avait le mérite d'expliquer pas mal de choses en plus de celui de remonter un peu mon ego. Mon ton fût plus las qu'amer quand je repris la parole après un long silence.

" Je ne crois pas que père et mère me préfèrent a toi. Je pense simplement que j'ai plus de facilités a me fondre dans le moule qu'ils sont prévu pour leur fils prodigue, et encore. Quand j'ai épousé Narcissa je pensais que mère serait enfin comblée... J'ai eu le même espoir à la naissance de Drago. Je comprends ce que tu as cherché à faire mais crois moi, ça ne marche pas, j'ai essayé ... Je ne pense pas que nous aurons d'autres enfants ... "

J'avais eu un instant l'envie folle de lui expliquer le blocage qui persistait avec mon épouse malgré la tendresse que je lui portais et qui me semblait réciproque.

" Enfin je veux dire que j'espère que ça se passera bien pour toi avec ta fiancée. Je connais bien Circée et elle a beaucoup de qualités. "

Ma pudeur et mon orgueil, toujours celui-là, m'empêchèrent d'en dire plus sur ce que j'espérais pour lui mais je réussi à lui offrir un sourire presque chaleureux.


Lucius Malefoy

code by Laxy dunbar


Dernière édition par Lucius A. Malefoy le Mer 6 Déc - 16:34, édité 1 fois
Revenir en haut Aller en bas
Nox Malefoy
Nox Malefoy
Messages :
120

Date d'inscription :
15/12/2022



Frères ennemis | Lucius Empty
MessageSujet: Re: Frères ennemis | Lucius   Frères ennemis | Lucius EmptyDim 29 Oct - 17:50


Frères ennemis
@Lucius A. Malefoy & Nox Malefoy
9 novembre 1980

Le verre vide tournait entre mes doigts fins. L’amour de mes parents, je l’avais cherché. Lui aussi. Les Malefoy n’étaient pas des sentimentaux. Mais j’aurais voulu avoir une place, une vraie, parmi eux. Lutter contre mes idéaux, faire semblant, c’était épuisant à la longue. Mon grand frère, il ne comprenait pas ce que je pouvais ressentir. Cela aurait été plus simple si j’avais été puriste, comme eux. La vie aurait été toute tracée, et bien plus facile. Mais il avait fallu que je m’entiche des ennemis de la patrie. Les moldus, et ceux qui n’étaient pas dignes des sang-purs. Et pour tout dire, j’en étais fier d’être ainsi. Né dans la mauvaise famille, voilà ce que j’étais. Et le blond face à moi n’en comprenait pas la moitié. Même s’il était vain, je ne pouvais pas m’empêcher d’avoir cet espoir, qu’un jour mes parents me prennent tel que j’étais. Pourtant au fond de moi, je savais qu’il avait raison. Cela ne servait à rien. Miranda et Abraxas n’étaient pas fait pour aimer.

Le verre a cessé de bouger entre mes doigts. Je ne sais pas si je trouvais ça triste, ou heureux. Cela dit, ce n’était pas moi qui allait leur reprocher. J’aurais voulu ne jamais naitre. « Je ne peux que comprendre cette décision » ai-je lancé faiblement. Je n’allais pas lui dire autre chose, en réalité. Être le second n’était pas des plus agréables. La relation que l’on entretenait Lucius et moi n’était pas des plus sereines. Je m’étais toujours senti un étranger au Manoir. Et plus ça allait, plus je le ressentais. J’ignorais si Narcissa et Lucius étaient bien ensemble. Pas que je m’en fichais, mais… j’admets qu’en ce moment, j’avais autre chose à penser, et je reconnais que je ne m’étais jamais posé la question. Mais je reconnais que ses paroles m’intriguaient. Cependant, le second ne vivrait pas dans l’ombre du premier. C’était dur de vivre ainsi. Faire sa vie pour ressembler au fils parfait alors qu’on ne l’était pas. J’avais juste envie de vivre ma vie comme je l’entendais. En allant jouer au foot et aux fléchettes avec le voisin d’en face. Même aller à l’école moldue, cela m’aurait éclaté. On avait tant à apprendre d’eux. Et puis qu’on le veuille ou non, si les sorciers ne se mélangeaient pas aux moldus, le gène de la sorcellerie finirait par s’éteindre. La pureté ne menait qu’à l’extinction de l’espèce. Et si les sorciers lisaient un peu plus les revues scientifiques moldues, ils le sauraient. Beaucoup d’espèces animales avaient disparu à cause de cette pureté. Et les puristes prenaient la même pente. « Je n’ai plus envie de me fondre dans le moule. Je veux juste qu’on m’accepte comme je suis. Différent. » Il n’y avait rien de compliqué là-dedans. Et bizarrement, Circée qui était bien plus puriste que les autres, avait parfaitement compris cela. Elle n’était pas dupe, et même si elle ne le disait pas, je savais qu’elle avait compris ce que je pouvais être. Je crois.

J’ai hoché la tête. Oui Circée avait beaucoup de qualités. On apprenait à se connaitre. Ni l’un ni l’autre ne voulions ce mariage. Même si, au fond, je commençais sincèrement à l’apprécier, j’aurais préféré rester maitre de mon destin. Mais ce droit m’avait été enlevé depuis longtemps. Depuis cette affreuse marque qui ornait mon poignet et qui me faisait toujours autant souffrir. « Merci » ai-je simplement répondu. Qu’est-ce que je pouvais dire d’autre, de toute façon ?! « Pourquoi tu ne veux pas d’autre enfant ? » La question m’a surpris moi-même. Dire que j’étais pressé d’en avoir ? Non. Carrément pas. La paternité n’avait jamais été dans mes projet. Vu le monde qu’on allait leur laisser, autant qu’ils ne viennent jamais au monde. Et puis, si c’était pour devenir comme mes propres parents, je crois que je ne voulais pas de ça, et que cela me faisait un tout petit peu flipper.





Crédits gifs :
- erika tumblr
- hitek
- ww.agencesartistques.com


A chacun sa croix
le chemin est long et parsemé d'embuches
 
Revenir en haut Aller en bas
Lucius A. Malefoy
Mangemort
Lucius A. Malefoy
Mangemort
Messages :
59

Date d'inscription :
26/08/2023



Frères ennemis | Lucius Empty
MessageSujet: Re: Frères ennemis | Lucius   Frères ennemis | Lucius EmptyJeu 4 Jan - 12:03


Frères ennemis
@Nox Malefoy & @Lucius A. Malefoy
Petite citation

Crédits gifs : Crédit1, Crédit2 & Crédit3

. « Je ne peux que comprendre cette décision »  

Cette phrase me laissa un peu perplexe. Étais-je devenu si détestable a ses yeux que le fait qu'il existe des enfants qui me ressemble lui donnait la nausée ? Je tentais de me convaincre que j'étais sans doute aller un peu loin dans ma réflexion et qu'il s'était borné à faire semblant de comprendre la situation. Ou bien l'avait-il réellement compris ? Je l'observais un long instant tourner et retourner le verre vide entre ses doigts et considérais que non. Il me paraissait impossible qu'il puisse me comprendre comme il devait lui paraître impossible que je le comprenne malgré tous nos efforts. C'était un fait, nous étions trop différents lui et moi pour comprendre les doutes, les insécurités et les remises en question de l'autre. Et comme pour confirmer il reprit

« Je n’ai plus envie de me fondre dans le moule. Je veux juste qu’on m’accepte comme je suis. Différent. »

Je soupirais tristement. Je n'arrivais toujours pas à cerner en quoi il se sentait si différent de la famille. Était-ce aussi simple que de ne pas partager le radicalisme des idées politiques que nos parents avaient tenté de nous transmettre ? Pensait-il encore que ce secret de polichinelle était toujours intacte ? Que père, mère et moi-même ne nous étions pas rendu compte qu'il n'avait aucunes difficultés à se rapprocher des traîtres et des moldus ? Il se sentait sans doute obligé de nous imiter pour plaire aux parents. J'avais la plus grande difficulté à comprendre comment un sorcier de sang pur pouvait accorder si peu d'importance au futur de notre race. J'avais pensé qu'en grandissant Nox finirait par se conformer à cet état de fait mais ce n'était visiblement toujours pas le cas. Je cherchais quelque chose de pertinent à répondre, exercice qui me semblait bien plus difficile en présence de mon frère que de n'importe qui d'autre. Il arrivait parfois qu'on me qualifie d'orateur charismatique mais ici, en sa présence, je me donnais l'impression d'être vide de mots et pathétique. Impression qui ne s'atténua pas lorsque je l'entendis me demander soudainement.

« Pourquoi tu ne veux pas d’autre enfant ? »

Je ne m'étais tellement pas attendu à ce que ce sujet revienne sur la table que je mis un temps bien trop long avant de pouvoir réfléchir à une réponse qui convenait. Je n'avais moi même pas vraiment d'autre explication que le simple fait de ne pas avoir "choisi" Narcissa. Le moment où j'avais eu brièvement l'impulsion de me confier à mon frère sur les difficultés que je rencontrais avec ma splendide épouse était passé et un sentiment de honte m'envahit alors. Je n'avais moi même pas réussi a mettre des mots sur ce qui semblait nous manqué pour être un couple uni et heureux. Je me considérais déjà chanceux de ne pas avoir une relation encore plus compliquée avec Cissy. Nous avions un merveilleux petit garçon et nous aurions dû être heureux qu'est ce qui clochait alors ? D'où me venait la quasi certitude que notre petit Drago, dont nous étions si fiers, serait notre seul enfant. Que répondre à mon frère... J'étais encore plus démunis qu'avant, et il était loin d'être la première personne devant laquelle je me serais épancher sur mes p'tits malheurs

" Drago n'a que cinq mois..."

Je haussais les épaules comme si cela aurait dû être un argument recevable.

" Je veux dire que nous avons encore le temps d'y penser mais tu dois bien te douter que ce n'est pas si simple de faire et d'élever un enfant. Tu le comprendras  bien assez vite si jamais ton mariage se passe aussi bien que je te le souhaite. Je sais que nous n'en avons jamais discuté mais... Tu aurais envie d'en avoir ?  Je me pose la question parce que je n'ai pas l'impression que tu sois trés a l’aise avec ton neveu "

Je redressais un peu le menton d'un air de défi, un peu accusateur. Je ne voulais pas lui donner l'impression de chercher de nouveau le conflit mais juste le mettre suffisamment mal à l'aise pour ne plus avoir de questions au sujet des enfants.


Lucius Malefoy

code by Laxy dunbar


Dernière édition par Lucius A. Malefoy le Dim 4 Fév - 16:39, édité 1 fois
Revenir en haut Aller en bas
Nox Malefoy
Nox Malefoy
Messages :
120

Date d'inscription :
15/12/2022



Frères ennemis | Lucius Empty
MessageSujet: Re: Frères ennemis | Lucius   Frères ennemis | Lucius EmptyDim 28 Jan - 17:29


Frères ennemis
@Lucius A. Malefoy & Nox Malefoy
9 novembre 1980

Pour ma part, je préférais ne pas penser à mon avenir. De ce que j’y entrevoyais, il ne me plaisait pas. Un mariage arrangé entre deux êtres qui ne s’aiment pas. Incompatibles et trop différents l’un de l’autre pour que cela soit bénéfique pour les deux protagonistes. Pourtant, je commençais à l’apprécier l’héritière Travers. Elle avait quelque chose qui m’intriguait, et sa façon d’être « rebelle » ne me déplaisait pas, même si je savais que nos idées seraient toujours opposées l’une de l’autre, j’avais l’impression qu’elle me laisserait penser différemment d’elle, comme moi je la laisserais évoluer dans ses envies et ses projets sans jamais y interférer. Parce qu’elle était douée dans la création, et parce que je n’avais aucune raison de lui interdire quoi que ce soit. Toute façon, j’allais porter son nom, c’était donc bien elle qui dirigeait, non ? J’ignorais pourquoi ils ne voulaient pas un deuxième enfant, je trouvais cela presque triste, mais si cela pouvait éviter à un pauvre gosse de vivre ce que moi, j’avais vécu ce n’était pas si mal.

J’avais détesté et je la détestais toujours cette place de second. J’aurais préféré ne jamais venir au monde, j’aurais été bien plus en paix avec mes idées et mes convictions. J’ai haussé les épaules en même temps que lui. Je ne trouvais pas cet argument légitime. Bien sûr que Drago n’avait que cinq mois mais attendre pour faire le second, et ne plus en vouloir, là était toute la différence. Bien sûr qu’il était compliqué d’élever un enfant et pour tout dire, moi, je n’étais carrément pas pressé pour ça. Je me sentais bien trop jeune pour devenir père. Et pour voir devenir mes enfants puristes comme tous les autres membres de ma famille, je crois que je n’en avais absolument pas la force. J’ignorais si Circée en voulait, à vrai dire on parlait de tout sauf du mariage. Et moi, cela me convenait. On avait encore le temps d’y penser. Si je n’étais pas mort avant. Rien ne me disait que Lestrange n’allait pas revenir à la charge pour terminer le travail. Au moins, j’échapperais à mes obligations de mariage, de bébé et de tout ce qui allait avec. Je mourrais en tant que Malefoy. J’ai grincé des dents à ce retour de baguette. Evidement qu’il allait la poser cette question, comme si nous étions proches et intimes. J’ai posé le verre un peu brusquement sur la table, m’arrachant une grimace douloureuse. La blessure du poignard me faisait horriblement souffrir. Mais je n’étais, pourtant, pas prêt à retourner voir Amaël Londubat pour qu’elle me débarrasse de cette malédiction. Ma manière à moi d’expier tout ce que j’avais pu faire en tant que Mangemort. La Marque des Ténèbres me faisait, elle aussi, souffrir, le Seigneur nous avait bien amoché à notre retour de mission.

J’aimais pas le regard qu’il avait. J’aimais pas quand il faisait le coq avec moi. Comme s’il me reprochait toujours quelque chose. « Non. Je n’en veux pas. » ai-je lancé d’un ton catégorique, soutenant son regard. Ma lignée s’éteindrait avec moi. Et j’en avais même pas honte. Comme je ne voulais pas du mariage. La douleur à mon avant-bras me fit serrer le poing. Je crois que je serais capable de me couper le bras, juste pour ne plus souffrir. Je devais reconnaitre que Lestrange avait une certaine classe en ce qui concernait la torture, même nos professeurs à l’ESM n’avait pas eu recourt à cette méthode pour nous former à notre métier. « De toute façon, je n’aurais pas mon mot à dire. Je ne l’ai jamais eu. » Je n’avais pas eu le choix que d’enterrer mon meilleur ami. Je n’avais pas eu le choix que de demander Serpentard, plutôt que Serdaigle. Je n’avais pas eu le choix que de porter cette horrible marque sur l’avant-bras. Je n’avais pas eu le choix de faire des missions pour le Seigneur. Ni celui de refuser d’aller tuer Rodolphus et sa fille. Ni celui de me marier. Ni celui de garder mon nom. Pourquoi l’aurais-je pour avoir ou non une descendance ? Pour perpétuer le nom des Travers. J’ai attrapé mes clopes et le sachet de mandragore pour m’en rouler une. Pour apaiser les douleurs lancinantes dans mon bras gauche, et un peu mon esprit embrumé de rage et de colère.





Crédits gifs :
- erika tumblr
- hitek
- ww.agencesartistques.com


A chacun sa croix
le chemin est long et parsemé d'embuches
 
Revenir en haut Aller en bas
Lucius A. Malefoy
Mangemort
Lucius A. Malefoy
Mangemort
Messages :
59

Date d'inscription :
26/08/2023



Frères ennemis | Lucius Empty
MessageSujet: Re: Frères ennemis | Lucius   Frères ennemis | Lucius EmptyDim 4 Fév - 17:19


Frères ennemis
@Nox Malefoy & @Lucius A. Malefoy
Petite citation

Crédits gifs : Crédit1, Crédit2 & Crédit3

« Non. Je n’en veux pas. »

Je l'observais de nouveau, un peu surpris par le ton péremptoire que je ne lui avait que rarement entendu. Un demi sourire un peu fier étira mes lèvres. Oui je dois bien le confesser j'étais fier d'entendre mon frère si sûr de lui. Je perdis cependant très rapidement ce sourire lorsque je remarquais sa grimace de douleur. Un instant j'avais presque oublié pourquoi j'étais ici. Mes yeux se posèrent sur sa main meurtrie puis sur son regard qui soutenait le miens. Tant de reproches dans ce regard, j'en comprenait une partie mais j'avais presque l'impression qu'il me défiait de lui redemander qui lui avait fait ça, ou bien d'essayer de le convaincre que faire un ou des enfants à sa future épouse faisait parti de son rôle et qu'il était important, primordiale même, qu'il s'y soumette malgré son manque d'enthousiasme. Je me souvenais alors de moi même deux ans avant, démunie devant le corps sans défaut de Narcissa sans vraiment savoir ce que je devais penser de tout ça. J'aurais aimé avoir un frère plus âgé que moi qui m'aurait appris l'importance que représentait notre lignée et les enfants qui la perpétueraient.

Il n'avait rien répondu au sujet de mon fils, son neveu, ce qui me confirma le peu d'intérêt qu'il trouvait à ma famille et à ce bébé. J'avais envie de lui en parler tant et plus comme pour l'obliger à me dire qu'il n'en avait rien à foutre de ce gosse. mais il reprit la parole avant que je ne puisse le faire.

« De toute façon, je n’aurais pas mon mot à dire. Je ne l’ai jamais eu. »    

Le discours et le ton rebelle qui m'avaient tant plu un instant plus tôt redevenaient plaintif et larmoyant. Je ne pu me retenir de lever les yeux au ciel tant cette attitude commençait à m'insupporter. Merlin face que Drago ne devienne pas geignard comme l'était son oncle. Je ne comprenais toujours pas de quoi exactement il était mécontent. Il allait devoir prendre pour épouse une femme qu'il n'avait pas choisi certes, comme moi, comme notre père et comme des millier d'hommes avant, pendant et après nous. Circée était intelligente, avait de la conversation et du caractère et elle était loin d'être désagréable à regarder. J'avais cru apercevoir un soupçon de graine de rébellion qui me plaisait dans la première partie de sa réponse que j'aurais mieux compris. J'aurais, je crois, préféré l'entendre me dire "Je vous emmerde toi et les parents et je n'épouserai pas cette fille" plutôt que "J'ai aucune envie de l'épouser mais je vais pas avoir le choix non" avec le ton amer et pleurnichard.

Je décidais de ne plus prêter attention à ses jérémiades et de reprendre la conversation un peu avant que nous ne parlions des enfants que nous aurions, ou pas. Je n'avais pas envie de lui donner du grain à moudre en le plaignant à mon tour ou en m'opposant à lui pour lui donner tort et raison à la fois. Je ne voulais pas le toucher de peur de lui faire mal mais j'aurais volontiers pris sa main enfler entre les miennes pour observer de plus près les blessures. Je n'avais plus aucun doute sur l'auteur de ses dernières et il en entendrait parler, fois de Lucius Arthur Malefoy. Je me contentais donc de froncer les sourcils et de plonger dans son regard presque aussi clair que le mien.

" Nox ! ... Je sais ce que tu penses mais je ne suis pas ton ennemi. Dis moi ce qu'il s'est passé avec Rodolphus. J'ai besoin de savoir si tu veux que je t'aide. "    


Lucius Malefoy

code by Laxy dunbar


Dernière édition par Lucius A. Malefoy le Lun 4 Mar - 17:20, édité 1 fois
Revenir en haut Aller en bas
Nox Malefoy
Nox Malefoy
Messages :
120

Date d'inscription :
15/12/2022



Frères ennemis | Lucius Empty
MessageSujet: Re: Frères ennemis | Lucius   Frères ennemis | Lucius EmptyMer 21 Fév - 10:05


Frères ennemis
@Lucius A. Malefoy & Nox Malefoy
9 novembre 1980

Je n’aimais pas cette situation. Je n’avais qu’une envie qu’il s’en aille. Je voulais être tranquille. Soigner les blessures qui me faisaient mal. Oublier, si j’y arrivais, ce que j’avais fait. J’avais failli tuer une gamine ce soir-là, et cela semblait ne poser de problème à personne. Même si j’avais tout fait pour que la mission foire, seul contre neuf mangemorts, je n’avais pas réussi grand-chose, et je remerciais bien chaleureusement Merlin d’avoir mis sur notre route, le chef des Aurors. Je ne voulais pas savoir ce qu’il foutait chez Lestrange ce jour-là, mais je crois que je n’avais jamais été aussi heureux que de le voir lorsque nous avions pénétré à l’intérieur du Manoir.

Le regard glaçant de mon frère me fit détourner le mien. Je détestais quand il me regardait comme ça. J’ai sursauté à mon prénom. Etrangement, même si je n’avais jamais eu de vraie relation avec mon frère, même si par moment, je pouvais le haïr, je ne l’avais jamais pris pour mon ennemi. C’était mon frère, il ne pouvait pas l’être ? Ou peut-être que si, quand il vendait mes amis à mes parents. Le nom donné me fit dresser les oreilles, même si au fond cela ne me surprenait pas. Il ne fallait pas sortir de l’ESM pour comprendre ce qu’il s’était passé. J’avais fait parti de l’assaut qui s’en était pris à son ami, et je montrais des signes de torture. Le lien était facile à faire. Mais pour être honnête, je n’avais pas besoin de son aide. Qu’allait-il faire ? Enlever un père à sa fille ? Il avait sans doute bien plus d’estime pour Rodolphus que pour moi. Et puis, quoiqu’il en soit, il était hors de question qu’il s’en prenne à Rodolphus Lestrange. Il y avait eu assez de morts dans cette histoire. Lestrange avait eu le courage de se barrer des mangemorts, et j’aurais du avoir le même courage pour ne pas accepter d’aller là-bas pour tuer sa fille. La gosse qui n’avait rien demandé à personne, et le pire, c’est que je ne comprenais même pas pourquoi Lucius n’avait rien fait pour en dissuader le Lord. C’était son ami, n’aurait-il pas pu plaider en sa faveur ? La gamine, elle n’avait rien fait.

« Peut-être que je ne veux pas que l’on m’aide, Lucius » ai-je lancé d’un ton étonnamment calme. « C’était lorsque l’on m’a obligé à y aller qu’il fallait m’aider. Mais aujourd’hui, vois-tu, c’est trop tard. Tu te rends compte que j’ai manqué tuer une gamine ! Une gosse qui n’avait rien demandé à personne ! Au nom de quoi ? De qui ? Ne viens pas jouer les grands frères vengeurs, ce n’est pas utile. » Ce qu’il s’était passé entre Rodolphus et moi, resterait entre Rodolphus et moi. Et je n’avais aucune intention de le révéler à mon frère. Je n’en avais pas envie, et surtout s’il était observateur, cela se voyait ce qu’il m’était arrivé. « Pour être totalement franc, j’aurais préféré que tu ne sois pas ami avec lui, il m’aurait tué, et je serais en paix. C’est ça la vérité, Lucius. » Je n’avais jamais eu le courage de dire merde à ma famille, la mort était une solution bien plus simple selon moi.





Crédits gifs :
- erika tumblr
- hitek
- ww.agencesartistques.com


A chacun sa croix
le chemin est long et parsemé d'embuches
 
Revenir en haut Aller en bas
Lucius A. Malefoy
Mangemort
Lucius A. Malefoy
Mangemort
Messages :
59

Date d'inscription :
26/08/2023



Frères ennemis | Lucius Empty
MessageSujet: Re: Frères ennemis | Lucius   Frères ennemis | Lucius EmptyLun 4 Mar - 18:41


Frères ennemis
@Nox Malefoy & @Lucius A. Malefoy
Petite citation

Crédits gifs : Crédit1, Crédit2 & Crédit3

« Peut-être que je ne veux pas que l’on m’aide, Lucius »

J'étais sur le point de lui répliquer qu'il ne  voulais surtout pas de MON aide mais je sentais que sa prise de parole n'était pas terminée et je ne voulais pas me le mettre encore plus a dos en le coupant, déjà que j'ai toute la peine du monde à faire en sorte qu'il se confie a moi. Il ne l'avait jamais fait d'ailleurs. Etais-je une mauvaise oreille ou bien lui trop en colère contre ma personne ? J'avais ma petite idée la dessus, à savoir un peu des deux sûrement. Son mépris me faisait de plus en plus de peine et a de nombreuses occurrences j'avais été sur le point de rompre tous liens fraternels mais plus nous vieillissions plus j'avais de mal à le comprendre. Je me rendrai bientôt compte à quel point j'avais été bien inspiré de le laisser terminer sa réponse avant de formuler la mienne. Il poursuivit alors.

« C’était lorsque l’on m’a obligé à y aller qu’il fallait m’aider. Mais aujourd’hui, vois-tu, c’est trop tard. Tu te rends compte que j’ai manqué tuer une gamine ! Une gosse qui n’avait rien demandé à personne ! Au nom de quoi ? De qui ? Ne viens pas jouer les grands frères vengeurs, ce n’est pas utile. »

Sur mon visage passa un instant une expression de honte et de colère mêlées. Enfin je comprenais ce qui m'était reproché et même si je n'étais pas du tout en accord avec l'accusation sous-jacente, je voyais ou était le problème selon lui. Il pensais donc encore que je n'avais absolument rien tenter pour l'aider, que je n'avais pas passer des heures à parlementer avec nos parents pour qu'aucun de nous ne se rende chez Lestrange, que je n'avais pas eu affaire au regard froid du maître quand je lui avait demander de se montrer magnanime avec Rodolphus, puis avec mon frère, mais on ne donne pas d'ordres au seigneur des ténèbres et tout ce que j'avais obtenu c'était de ne pas y aller moi même.

Nox s'était bien trouvé chez Rodolphus et sa famille mais l'entendre dire qu'il avait failli tuer une fillette manqua de me faire éclater de rire. Comme s'il avait été capable de faire le moindre mal à un enfant, lui, Nox Malefoy. A vrais dire, en dehors de ma belle sœur Bellatrix et de Lucas Brownes je doutais qu'aucun des huit autres envoyés en premier ligne n'en ait été capable et encore moins mon frère. Par bonheur il n'était rien arrivé a Enfys et Rodolphus avait visiblement déjà commencé sa vengeance. Pourtant il savait bien, lui, à quoi il s'exposait en trahissant la cause. J'avais réussi à cacher mon rire nerveux derrière ma main qui bloquais ma bouche mais une nouvelle fois je perdis instantanément le sourire en l'entendant déclarer.

« Pour être totalement franc, j’aurais préféré que tu ne sois pas ami avec lui, il m’aurait tué, et je serais en paix. C’est ça la vérité, Lucius. »

Mon jeune frère était il en train de m'avouer de vraies pensées suicidaires ou juste de chercher a me choquer suffisamment pour que je m'en aille ou que je dise quelque chose de suffisamment idiot pour continuer d'avoir le droit de me haïr? Lestrange avait prévu de le tuer et seul notre lien de sang avait valu la vie sauve à Nox ? Je bouillonnais a présent. Rodolphus, soit-disant puriste, se mettait a décimé les alliés après avoir trahi. Bien sûr que je comprenais qu'il décide de prendre une revanche sur les gens qui avait terrorisé sa fille. Lui qui avait été le modèle à suivre si longtemps tombait de son piédestal avec une telle violence que j'en aurais pleuré. Je plantais de nouveau mon regard dans celui de mon frère.

" Tu penses bien sûr que c'est moi qui est demandé à ce que l'on t'envoie pour cette expédition a ma place. Jamais il ne t'est venu a l'esprit que j'avais fais mon possible pour que ni toi ni moi ne soyons embarqués dans ce merdier ? BIEN SÛR QUE NON C'EST BIEN PLUS CONFORTABLE DE TROUVER UN COUPABLE ! "

J'étais au bord des larmes à présent. Les ongles de ma main droite plantés profond dans mon poignet gauche.

" Tu sais Nox, j'ai conscience que tu déteste être mon frère, que tu déteste être un Malefoy, que tu déteste simplement qui tu es mais si le fait d'être mon frère t'a sauvé la vie alors moi j'en suis ravis. Tu peux me haïr, me mépriser, m'en vouloir, me maudire autant que tu veux mais je ne te laisserai jamais plus seul un instant si tu reparles une fois encore de la paix qu'apporte la mort. Tu me trouves sûrement égoïste et si tu savais comme je m'en fou ! Mais je veux que maintenant tu me promettes solennellement de ne jamais plus rester avec des pensées suicidaires sans en parler. J'aimerais que ce soit à moi mais tu ne le fera pas alors à qui tu voudras mais promet moi de ne JAMAIS faire de bêtises ou te mettre en danger inutilement ! "

Je me levais d'un bond et attrapais sa nuque pour poser mon front contre le sien

" PROMET LE MOI.  JE T'ÉCOUTE !"


Lucius Malefoy

code by Laxy dunbar


Dernière édition par Lucius A. Malefoy le Dim 31 Mar - 14:00, édité 1 fois
Revenir en haut Aller en bas
Nox Malefoy
Nox Malefoy
Messages :
120

Date d'inscription :
15/12/2022



Frères ennemis | Lucius Empty
MessageSujet: Re: Frères ennemis | Lucius   Frères ennemis | Lucius EmptyVen 15 Mar - 10:16


Frères ennemis
@Lucius A. Malefoy & Nox Malefoy
9 novembre 1980

Ce qu’il s’était passé dans ce cimetière ne concernait que Rodolphus et moi, et jamais je n’en parlerais à mon frère ainé. Déjà, parce que cela ne le regardait pas. Et parce qu’il ne pouvait plus rien y faire. Cela s’était passé, et l’on ne pouvait pas revenir en arrière. Et puis, pour tout dire, je n’avais pas envie de partager ça avec lui. Avec personne, d’ailleurs. Au fond de moi, j’espérais que Circée ne se pointe pas chez moi dans les prochains jours, même si je savais qu’elle le ferait sûrement, ne serait-ce que pour m’engueuler de ne pas l’avoir prévenu pour annuler notre rendez-vous du lundi. C’était chez elle que je me rendais lorsque Rodolphus m’avait attrapé. Je m’en voulais de ne pas lui avoir donné de nouvelles, mais je ne voulais pas qu’elle me voit dans cet état, j’étais honteux de m’être fait avoir de cette manière, et surtout d’avoir lâcher des noms. Indigne de ce que j’étais. Je me détestais pour ça.

Et les états d’âme de mon frère, je m’en fichais. J’avais, juste, envie d’être seul, à ruminer ce qu’il s’était passé, soigner mon avant-bras qui me faisait terriblement souffrir. Et j’admets que ses paroles ne faisaient aucun écho en moi. Je m’en fichais qu’il avait tenté quelque chose auprès de mes parents. Je l’accusais mais au fond, si j’avais eu bien plus de courage, je serais déjà parti de cette famille qui me rendait dingue. Je suis resté de marbre quand il a haussé la voix. Sûrement qu’il avait raison. Et de toute manière, je ne voulais pas, plus me battre avec lui. C’étaient nos parents les coupables. Eux qui nous avaient empêchés de vivre comme on le souhaitait, lui comme moi. L’avantage qu’avait Lucius c’est qu’il partageait leurs idées, il était donc bien plus facile pour lui de survivre. J’ai détourné le regard rapidement, je n’aimais pas spécialement le voir ainsi. Mais non, je n’avais jamais détesté être son frère. Au contraire, c’est bien parce que je l’aimais que je fusse toujours là, toujours uni à cette famille. Lui, comme mes parents. J’aurais préféré les détester, mon choix aurait été bien plus rapide à faire. Mais, même si je détestais ce que j’étais – j’aurais tellement voulu soit naitre dans une autre famille, soit avoir les idéaux de mes proches – je ne pouvais me résoudre à leur dire merde. Ils restaient ceux que j’aimais le plus, ils faisaient partis de moi, et je ne pouvais pas partir comme ça. Cela me faisait flipper de ne plus appartenir à une famille, à ma famille.

J’ai sursauté quand il s’est levé brusquement. Son geste inattendu m’a surpris, mais je n’ai pas bougé. Faire parti des mangemorts était déjà quelque de dangereux, et surtout de très stupide. J’ai eu tellement de réponses qui me sont passées à l’esprit, mais aucune n’aurait pu convenir. Et j’admets, je n’avais pas envie de redonner encore une excuse pour que l’on s’engueule, Lucius et moi. On ne savait pas communiquer lui et moi, et je ne savais plus comment m’y prendre. J’avais l’impression que tout ce que je lui disais sonnait comme un reproche, tout comme tout ce qu’il me disait. J’ai posé ma main droite sur le bras de mon frère. « Je promets » ai-je finalement lancé après un long silence. De toute façon, je n’allais pas lui dire autre chose. J’ai soupiré lentement. « Je ne déteste pas être ton frère, Lucius. Bien au contraire… » J’aurais juste préféré que l’on naisse tous les deux, ailleurs.





Crédits gifs :
- erika tumblr
- hitek
- ww.agencesartistques.com


A chacun sa croix
le chemin est long et parsemé d'embuches
 
Revenir en haut Aller en bas
Lucius A. Malefoy
Mangemort
Lucius A. Malefoy
Mangemort
Messages :
59

Date d'inscription :
26/08/2023



Frères ennemis | Lucius Empty
MessageSujet: Re: Frères ennemis | Lucius   Frères ennemis | Lucius EmptyLun 1 Avr - 14:50


Frères ennemis
@Nox Malefoy & @Lucius A. Malefoy
Petite citation

Crédits gifs : Crédit1, Crédit2 & Crédit3

« Je promets »

Le temps qu'il avait mit a me répondre, le soupire, le regard, tout m'indiquais qu'il n'avait fait cette promesse presque exclusivement pour que je le lâche. Physiquement bien sûr et symboliquement, que je lui foute la paix. Je ne savais plus quoi lui dire. Il ne voulait pas m'entendre, pas me voir. J'aurais sans doute dû laisser le chat lécher ses plaies et ne pas intervenir mais je voulais pourtant qu'il comprenne que tout ce que j'entreprenais n'avait pas pour but de lui nuire. Au contraire, je faisais mon possible pour que nos parents ne lui demandent rien de trop pour lui. Bien sûr, l'obliger à se rendre chez Rodolphus pour effrayer la jolie fillette c'était trop, et ça l'aurait été pour moi aussi. Je comprenais le lord qui voulait punir les traîtres et Rodolphus nous avait trahi, il avait trahi la cause pour laquelle il nous avait tous entraînés ou presque. Cependant je ne cautionnais pas le fait de s'en prendre à sa fille pour le punir et le ramener sur le chemin de nos idéaux.

La main de Nox s'était posée sur mon bras. Je ne savais pas si je devais interpréter ça comme une recherche de contact ou comme ça maigre tentative de me repousser. Dans le doute je m'éloignais et le toisais de la tête au pied. Un profond sentiment de frustration m'envahit. Je m'y prenais sans doute très mal mais comment faire comprendre à cet imbécile que je ne cherchais qu'à l'aider. Je l'ignorais, je n'avais jamais réussi à me rapprocher de lui et aujourd'hui était sans doute le point de non retour. La fin d'un lien fraternel avorté. J'avais baissé les bras, au sens propre comme au figuré.

« Je ne déteste pas être ton frère, Lucius. Bien au contraire… »

Même ce tiers d'aveux d'amour ne me réchauffa pas le cœur. J'étais trop persuadé qu'il ne disait tout ça que pour que je lâche l'affaire, qu'on ne se dispute plus et sans doute que je m'en aille. J'avais perdu d'avance, bien avant même d'avoir l'idée de passer voir comment il allait. Pourtant je ne pouvais pas me résoudre à partir, pas encore. Abattu, résigné et triste, si triste, je l'observais encore, en silence, ce petit frère que j'avais tant voulu. Ce petit frère que j'avais tant idéalisé et qui ne ressemblait en rien à ce que j'attendais. Ce qui le rendait à la fois plus difficile à aimer et plus aimable. J'avais encore essayé, encore échoué. J'avais essayé de comprendre ce qu'il voulait entendre, ce qu'il attendait de ce frère aîné si décevant à ses yeux. C'était avec un profond chagrin que je comprenais à l'instant que le meilleur moyen de l'aider était justement de ne pas l'aider. Ça me faisait si mal et en même temps un immense soulagement.

J'attrapais mon manteau, toujours installé sur le dossier d'une chaise, puis le balançais sur mon avant bras. Je savais que si je m'attardais trop, les larmes allaient finir par couler. J'ignorais s' il s'agissait de pudeur ou d'orgueil ou d'un insidieux mélange des deux mais il était absolument hors de question que mon frère me voie pleurer, même s' il s'en serait sans doute fichu comme de sa première paire de chaussettes.

" Tu as gagné Nox."

Déclarais-je d'une voix blanche et monocorde.

" Je vais te laisser en paix. J'aimerais juste que tu te souviennes que je ne suis pas ton ennemi. J'aimerais que tu puisses avoir confiance en moi mais ce n'est pas le cas je l'ai bien compris. C'est sans doute de ma faute bien sûr alors je vais juste ... M'éloigner et si un jour tu ressens le besoin de parler à ton frère tu sais ou me trouver. Je serai toujours plus proche que tu ne le penses "    

Je le gratifiais d'un sourire éteint et me dirigeais vers la porte.


Lucius Malefoy

code by Laxy dunbar


Dernière édition par Lucius A. Malefoy le Lun 1 Avr - 18:17, édité 1 fois
Revenir en haut Aller en bas
Nox Malefoy
Nox Malefoy
Messages :
120

Date d'inscription :
15/12/2022



Frères ennemis | Lucius Empty
MessageSujet: Re: Frères ennemis | Lucius   Frères ennemis | Lucius EmptyLun 1 Avr - 16:19


Frères ennemis
@Lucius A. Malefoy & Nox Malefoy
9 novembre 1980

J’ignorais si l’on s’entendrait réellement un jour, lui et moi. On était si différents, lui puriste jusqu’au bout des ongles. Moi, progressiste. Le fils parfait aux yeux de ses parents, bon à rien aux yeux des miens. Il respectait tous les codes que notre paternel attendait de nous. Même dans le métier, il avait choisi la voie qui convenait à nos géniteurs. Je crois que mon père ne savait même pas dire le métier que j’exerçais, tant il le trouvait inutile. Je ne savais plus comment communiquer avec mon grand frère. J’aurais voulu que l’on possède cette relation unique et indéfectible, lui et moi. Nous contre le reste du monde. Cela me rendait triste, vraiment. J’aurais voulu qu’il comprenne ce que je pouvais ressentir, sans que je n’aie besoin de le lui avouer. Que l’on se comprenne, lui et moi. Je ne détestais pas être son petit frère. Quoi qu’il puisse penser, mon grand-frère je l’aimais et je l’avais toujours aimé. Tout comme mes parents, et c’était bien pour cette unique raison que j’étais toujours accroché à cette famille – qui ne me faisait que du mal. Parce que oui, autant mes parents, que mon grand-frère m’avaient chacun fait souffrir. A sa manière. Comme je les avais, sûrement, fait souffrir en étant pas celui qu’ils attendaient. Moi, le canard boiteux de la famille. C’était si dur d’essayer de leur ressembler et j’aurais tout donné pour être comme eux. Simplement comme eux.

Mon regard était fuyant, n’osant pas le regarder lui. Je refusais qu’il puisse voir le malaise qui régnait en moi. J’étais chagriné que l’on en soit arrivé là. A se toiser, à qui ferait le faux pas. A celui qui évincerait totalement l’autre de sa vie. J’étais resté assis, les yeux fixés sur le mur devant moi. Essayant d’y chercher les réponses qui nous aideraient à nous décoder l’un et l’autre. Je lui en voulais pour ce qu’il avait fait à Wiliam, mon ami d’enfance, même si ce n’était pas lui qui avait appuyé sur la détente, il était en parti responsable du drame qui avait touché la famille. Et pourtant, je n’avais jamais cessé de l’aimer. Parce qu’il était mon grand-frère, parce qu’il avait toujours été celui auquel j’aurais voulu ressembler quand j’étais gamin.

Mes yeux ont roulé lentement quand il a repris la parole. Je doutais largement avoir gagné. J’étais là, dans mon canapé, à essayer de guérir des blessures qu’un père de famille m’avait infligé, pour venger sa fille. J’avais une gueule de déterré, shooté à la mandragore pour éviter de souffrir, en espérant qu’une seule chose que ma future épouse ne me voit pas dans cet état. Je ne faisais clairement pas parti de l’équipe des gagnants. Bien au contraire. J’avais mon bras posé sur l’accoudoir, l’autre qui tenait mes côtes. Chaque respiration me provoquait de la douleur, mon poignet – je crois que je ne le sentais même plus – tant il m’élançait, aussi douloureux qu’une brûlure. Je l’ai observé du coin de l’œil, avec une furieuses envie de le voir partir. Parce qu’il ne comprenne désespérément rien à ce que je pouvais ressentir. Cela dit, je ne comprenais sans doute pas plus ce qu’il ressentait lui. Même si au fond, je savais que je ne me confierais sans doute jamais, sur ce que j’avais sur le cœur, parce que non, il ne pouvait pas comprendre. Pas comprendre, que j’étais un progressiste, que je n’en avais rien à faire du sang, de ces lois stupides et ineptes. Que le monde magique devait évoluer, que les moldus avaient tant de choses à nous apprendre. Que voir les Elfes de maison m’horripilait. Non, il ne pouvait pas comprendre, lui le parfait puriste qui n’aimait que les sang-purs, et les belles choses. Mon appart’ rentrait je pense trois fois dans son manoir, et pourtant, je n’étais pas plus malheureux dans ce petit lieu agréable, que dans cette grande bâtisse qu’il occupait.

Pourtant, je ne pouvais pas le voir partir comme ça. Cela me faisait mal que l’on en arrive là. On ne pouvait pas juste se séparer comme ça. Ses paroles m’avaient touchées, plus qu’il n’en fallait. Sûrement parce que je les avais attendus depuis longtemps, ou parce qu’il faisait enfin ce que je lui demandais, me laisser tranquille. Mais le voir s’éloigner comme ça me faisait un peu peur. J’avais l’impression que quelque chose c’était fragmenté entre nous. Même si je n’avais jamais apprécié ses interventions à mon égard, il avait toujours été là. Et le voir partir comme ça, signait la fin de quelque chose. « Lumy attends » L’utilisation de son surnom me surpris moi-même. Cela faisait bien longtemps que je ne l’avais plus appelé ainsi. Mais, p’t’ête qu’au fond, je voulais qu’il sache que je savais tout ça. Dobby, apparu de nulle part, m’aida à me relever du canapé, pour me rapprocher de lui. Ma main toujours sur mes côtes. Rodolphus ne m’avait clairement pas loupé. Dobby a tiré lentement sur le manteau de Lucius, pour le mettre sur le porte-manteau, comme s'il voulait que mon frère reste encore. « J’ai bien trop de choses en tête, et sûrement pas assez de temps pour en parler… » Entre mes idéaux, mon mariage, cette attaque, ma torture, cette marque que je détestais, cette trahison envers mon métier qui m’insupportait, j’avais – sûrement – de quoi écrire un livre. « J’aurais juste voulu qu’on soit frères… ailleurs ».





Crédits gifs :
- erika tumblr
- hitek
- ww.agencesartistques.com


A chacun sa croix
le chemin est long et parsemé d'embuches
 
Revenir en haut Aller en bas
Lucius A. Malefoy
Mangemort
Lucius A. Malefoy
Mangemort
Messages :
59

Date d'inscription :
26/08/2023



Frères ennemis | Lucius Empty
MessageSujet: Re: Frères ennemis | Lucius   Frères ennemis | Lucius EmptyLun 1 Avr - 19:18


Frères ennemis
@Nox Malefoy & @Lucius A. Malefoy
Petite citation

Crédits gifs : Crédit1, Crédit2 & Crédit3

« Lumy attends »

Cette interpellation me claqua comme un fouet aux oreilles. Déjà que je ne m'étais pas attendu à ce qu'il me retienne, vraiment pas, mais encore moins a ce qu'il fasse en utilisant ce surnom. Lumy, il y avait si longtemps qu'il ne m'appelait plus ainsi que je n'étais même plus sûr qu'il l'ait fait un jour. Pourtant, tapis dans ma mémoire, et visiblement encore un peu dans la sienne, il y avait bien eu deux tout petits garçons, deux frères qui ne s'entendaient pas si mal à l'époque. Celle où il était Noxy, mon bébé frère, et où j'étais Lumy.

Je déglutis, la gorge nouée d'émotions contradictoires et intenses. Je les avait retenu tant que j'avais pu mais les larmes coulaient silencieusement sur mes joues blafardes . J'avais pensé être seul à essayer de sauver les brides de ce qu'il restait de notre lien fraternel mais ces deux mots la m'avaient prouvé a quel point je me trompais.

J'avais senti quelque chose tirer sur mon manteau alors que je gardais résolument le dos tourné pour ne pas montrer mes larmes. Dobby ! J'avais été si surpris de l'audace de la créature que je manquais de lui flanquer un revers de la main avant de me rendre compte qu'il cherchait lui aussi à ce que je reste encore un instant. Des créatures vraiment étonnantes les elfes. Celui-ci en particulier. Je le laissais donc prendre mon vêtement, me trouvant soudain les bras bien vide et manquant de contenance. Nox s'était relevé, la main plaqué sur ses côtés. Dobby l'avait-il , lui aussi, incités a se rapprocher de moi? J'allais le lui demander mais la lueur encourageante dans le regard de l'elfe me répondit suffisamment clairement.

« J’ai bien trop de choses en tête, et sûrement pas assez de temps pour en parler…J’aurais juste voulu qu’on soit frères… ailleurs ». »

Reprit Nox. Il était visiblement plus habitué à l'attitude étrange de son elfe depuis qu'il l'avait libéré. Cervo aurait-il retenu quelqu'un que je souhaitais voir partir ? Sans doute pas. Même s'il avait senti que ce n'était pas vraiment ce que je souhaitais.

Essuyant une énième larme d'un revers de manche, je hochais la tête positivement. Comme si j'avais voulu faire comprendre à mon frère que je comprenais sans qu'il n'ait besoin de parler. En réalité, je ne comprenais plus grand chose. Pourquoi il me retenait... Maintenant ? Pourquoi au moment où j'avais baissé les bras. Il fallait croire qu'il tenait quand même un peu à moi et ne souhaitais pas me voir fuir si abattu.

" Tu sais tu ... Tu n'es pas forcément obligé de tout me dire d'un coup d'un seul. Commençons par ça, est ce que je peux t'aider ?"


Je désignais d'un vague mouvement de la main sa propre main qui protégeait ses côtes et je parlais d'un ton prudent. J'avais tellement peur d'encore une fois m'ouvrir à lui et de reprendre un jet de mots acides par sa bouche. J'avais envie de traverser la pièce, de le prendre dans mes bras et scandant quelque chose comme " Viens par là imbécile ! " mais la pudeur mêlée à cette impression de marcher sur des œufs m'en empêcha. Et puis j'avais trop peur de lui faire mal. Je ne m'étais pas encore vraiment rendu compte du point auquel Lestrange s'était acharné sur lui. Rodolphus avait dû essayer de lire dans ses pensées mais tomber sur un os. Un demi sourire fier s'étendit sur mes lèvres. Oui mon frère avait quand même un super moyen de se défendre qui lui avait peut-être sauvé la vie. Je m'approchais d'un pas prudent

" Dobby ! Ma baguette, dans mon manteau ! ... S'il te plais "

Formule de politesse dite, un peu de mauvaise grâce mais présente quand même. Je ne voulais pas risquer de froisser mon frère, qui semblait plus disposé à mon égard, en me montrant grossier avec son elfe libre. Je me rapprochais encore un peu de Nox, me rendant compte que je n'avais pas cessé de pleurer et m'en fichant un peu à présent.

" Je ... Suis désolé que tu ais été obligé de faire ça par ma faute. Vraiment désolé. Ça n’aurait jamais dû se produire."


Lucius Malefoy

code by Laxy dunbar


Dernière édition par Lucius A. Malefoy le Sam 13 Avr - 17:57, édité 1 fois
Revenir en haut Aller en bas
Nox Malefoy
Nox Malefoy
Messages :
120

Date d'inscription :
15/12/2022



Frères ennemis | Lucius Empty
MessageSujet: Re: Frères ennemis | Lucius   Frères ennemis | Lucius EmptyLun 1 Avr - 21:44


Frères ennemis
@Lucius A. Malefoy & Nox Malefoy
9 novembre 1980

Ça m’a fait bizarre de le voir fondre en larmes, mon grand-frère. Je crois que c’était la première fois que je le voyais ainsi. J’aurais tellement voulu qu’on s’aime pour ce que l’on était, qu’on est une vraie relation de grand-frère à petit-frère. Qu’il m’apprenne à faire des bêtises, ou à faire du vélo. A monter sur un balai pour jouer au Quidditch dans le jardin du manoir Malefoy. Mais rien. Y’avait rien eu entre nous. Quand on était mômes, qu’on parlait à peine, qu’on était juste encore inconscient des idées qui nous animaient, il y avait eu ce semblant de relation que l’on aurait sûrement pu qualifier de parfaite si aucun de nous n’avait grandi. J’ai ravalé les larmes si tant est que j’en fus convaincant. Ça me nouait l’estomac de le voir aussi… « faible ». Lui qui avait toujours attaché une grande importance à sa tenue, au savoir-être et à ce qu’il laissait paraitre devant les autres.

Y’aurait-il un début de quelque chose, ou allions-nous juste mettre un pansement, pour cacher ce qu’il se passait réellement. J’en savais rien. Le manège de Dobby me faisait toujours marrer. Il avait le chic de voir ce que les autres ne voyaient pas. Parfois, même un peu agaçant, surtout lorsque l’on voulait se débarrasser des gens, mais au fond, je le remerciais d’être là et de faire ça. J’en aurais presque ri si la situation n’avait pas été aussi… pathétique. J’en avais bien de trop sur le cœur pour tout lui dire en une seule fois, et je n’étais même pas sûr d’en avoir réellement envie. Mais une petite voix, bien planquée à l’intérieur de moi, me disait qu’il fallait essayer. Qu’il n’y avait rien à perdre. De toute façon, il connaissait déjà mes idéaux, mes a priori sur tous les sang-purs qui gravitaient autour de nous. Cela me faisait tellement étrange de le voir pleurer, comme un gamin. Je l’ai senti la larme qui a coulé comme pour faire écho à la sienne. « Je ne sais pas » Et c’était vrai. J’ignorais s’il pouvait réellement m’aider. Je ne savais même pas comment faire pour m’aider moi. Je me sentais si honteux de ce que j’avais fait, comment il pourrait m’aider à réparer.

En réalité, la seule personne qui pourrait m’aider c’était Louis Selwyn. Mais j’avais bien trop peur de lui avouer ce que j’avais fait. Lire sa déception dans son regard me ferait bien plus mal que chez n’importe qui d’autre. Mais ça je ne pouvais pas l’avouer à mon grand-frère. Je n’étais pas sûr qu’il comprenne, ce que cela impliquait d’être Langue-de-Plomb, et d’en avoir trahi le serment. Je me sentais sale. Je m’étais un peu plus rapproché de mon grand-frère, ses paroles m’ont surprise autant qu’elles ont surprises Dobby. Je crois que c’est ce qui m’a fait le plus plaisir. Même si, cela avait sans doute dû lui écorcher la tronche de dire ces mots, ils les avaient dites. Et cela comptait pour moi, bien plus que tout le reste. Parce que Dobby, c’était un elfe libre à qui on devait le respect. Comme tous les autres elfes qui existaient sur cette planète – même ceux qui n’avaient pas la chance d’être libres. C’étaient des êtres vivants à part entières, et cela m’insupportait la façon dont mes semblables les traitaient. Alors oui, cela me touchait qu’il s’adresse ainsi à Dobby, si bien que j’ai fait un petit hochement de tête à l’intention de l’elfe – qui avait déjà la main dans la poche pour récupérer la baguette – parce qu’il faisait ce dont il avait envie - mais qui semblait quand même attendre mon aval pour l’en retirer. « Tenez Monsieur Lucius » a lancé Dobby en lui tendant sa baguette. J’ai reniflé, un peu bruyamment. J’ignorais où l’on allait lui et moi, mais je ne savais qu’une chose, je voulais y aller. Juste pour voir. Si l’on pouvait en réparer les morceaux, un peu trop effrités au fil des années.

Effectivement, cela n’aurait jamais dû se produire. Rodolphus Lestrange avait trahi la communauté des mangemorts, en se retirant comme il l’avait fait mais rien ne justifiait que l’on sen prenne à sa gamine. Absolument rien. Enfys, elle ne méritait pas ça. Rodolphus non plus, d’ailleurs. Et j’aurais tant aimé avoir le même courage que lui pour partir comme il l’avait fait. Au fond, je l’admirais le meilleur ami de mon frère, d’être tout ce que moi, je n’étais pas. Tout comme j’admirais l’ainé des Black qui s’était tiré de chez lui, parce qu’il refusait tout ce que en croit croyait les siens. Moi, j’étais juste trop lâche pour le faire. Et voilà, où cela me menait. J’ai haussé les épaules, sans haine, alors que Dobby ramenait deux tasses de thé, et un paquet de mouchoirs. « Il valait mieux moi que toi » Rien de compatissant là-dedans. Juste un fait. Rodolphus était son meilleur ami. On attaquait pas son meilleur ami. J’ai attrapé ma tasse de la main droite, des tremblements légers faisaient bouger le liquide chaud. Ma gauche était si douloureuse que même tenir un objet m’était impossible. « J’aurais juste voulu que… » J’ai bu une gorgée de thé, me brûlant un peu l’œsophage au passage, tant il était bouillant. « … avoir le courage… » j’ai émis un petit rire perdu dans les larmes qui coulaient « … Je regrette tant de choses, mais pas celle que tu sois mon frère… » J’avais, étrangement, bien plus d’assurance que la seconde d’avant. « … même si tu penses le contraire. Je t’aime comme tu es, même si parfois, j’ai pu te détester… » Oui, je l’avais haï lorsqu’il m’avait dénoncé aux parents lorsque je jouais avec notre voisin. « … c’est à ces croyances stupides que j’en veux, ce sont elles qui nous ont séparés. » J’ai reposé la tasse de thé, avant de me rassoir dans le canapé, j’étais mieux en position assise, ma main droite frottant mon avant-bras gauche pour effacer la douleur, qui me vrillait jusqu’aux oreilles tant elle était aigüe. Un jour, peut-être j’irais voir Amaël Londubat pour abolir la malédiction.

Quand je serais prêt.





Crédits gifs :
- erika tumblr
- hitek
- ww.agencesartistques.com


A chacun sa croix
le chemin est long et parsemé d'embuches
 
Revenir en haut Aller en bas
Lucius A. Malefoy
Mangemort
Lucius A. Malefoy
Mangemort
Messages :
59

Date d'inscription :
26/08/2023



Frères ennemis | Lucius Empty
MessageSujet: Re: Frères ennemis | Lucius   Frères ennemis | Lucius EmptySam 13 Avr - 19:03


Frères ennemis
@Nox Malefoy & @Lucius A. Malefoy
Petite citation

Crédits gifs : Crédit1, Crédit2 & Crédit3

« Je ne sais pas »  

Je ne compris pas a cette réponse s'il ne savait pas si j'étais capable de l'aider à panser un peu ses plaies ou s'il ignorait simplement s'il avait envie que je l'aide. Depuis qu'il était né, j'aurais aimé pouvoir le protéger de tout et de tout le monde. Et me sentir si impuissant face a ses larmes et sa douleur physique et morale me rétamais pourtant je n'avais jamais réussi à l'aider comme aurait dû le faire un frère. Chacune de mes, maladroites et pathétiques , tentatives s'étaient soldées par de glorieux échecs. Même contre mon "ami" Lestrange je n'avais pas été capable de voir venir le coup foireux. Ou bien l'avais-je vu sans oser intervenir suffisamment fort ?

Je regardais avec un mélange d'étonnement et scepticisme l'elfe me tendre ma baguette. Je le remerciais d'un vague signe de tête et fit rouler le bois entre mes doigts en réfléchissant à ce que je pouvais bien faire pour soigner mon frère du mieux que je le pourrais. Bien entendu il refuserait de se rendre à St Mangouste et je crois bien que je le comprenais sur ce point précis. Comme sur le fait qu'il n'ait encore parlé de son état a personne. Ni a moi, ni a nos parents, ni à Selwyn (qui sans doute pourrais l'aider efficacement) mais je savais trop bien ce qu'était le fait d'être regardé de haut par un supérieur.

« Il valait mieux moi que toi »

Cette phrase me piqua tellement à vif qu'elle stoppa net toute effusion de larmes. J'ouvris la bouche avec la ferme intention de crier, de lui dire que non ... Ma vie ne valait pas mieux que la sienne, certainement pas. Ses arguments auraient sans doute été que Rodolphus avait été mon ami et que j'avais un petit garçon à élever. Mais ce fût l'instant que choisit Dobby pour me mettre une tasse de thé brûlant dans les mains. Ce qui détourna mon attention suffisamment longtemps pour que je ne commette pas l'erreur de me mettre à crier et ainsi briser l'accalmie. Nox aussi pleurait à présent et je détournais pudiquement le regard pour ne pas refondre en larmes.

.« J’aurais juste voulu que … avoir le courage… Je regrette tant de choses, mais pas celle que tu sois mon frère… même si tu penses le contraire. Je t’aime comme tu es, même si parfois, j’ai pu te détester… C’est à ces croyances stupides que j’en veux, ce sont elles qui nous ont séparés. »

Trop de choses dites et d'émotions. Un je t'aime qui me claqua aux oreilles plus cinglant qu'une gifle. De la haine aussi et des regrets. Tant de regrets. Il aurait voulu que je sois comme lui et que nous nous élèvions ensemble contre les idéaux ancestraux et un peu entristes de nos parents. Je savais parfaitement à quoi il faisait référence en parlant des moments où il m'avait haïs. La mort de son ami moldu. Je ne pense pas que j'avais mérité de mourir à neuf ans à peine, comment aurais-je pu ? Du ? Réagir autrement. Nox était resté persuadé que je l'avais dénoncé parce qu'il jouait avec un moldu. Je ne savais pas moi même pourquoi je n'avais jamais cherché à le détromper, a lui faire comprendre que nous avions été, lui comme moi, très en danger. Peut être que j'avais peur qu'il ne me croit pas, ou pire (et je le craignais toujours) qu'il ne me réponde qu'il aurait préféré que ce soit moi qu'on retrouve dans les buissons, sans visage et sans vie,plutôt que son ami. Pourtant, la je sentais que c'était le bon moment, ou en tout cas qu'il n'y en aurais pas de plus propice à cet aveux ? Explication ?

" Moi aussi je t'aime Nox. Bien bien plus que tu ne le crois. Je n'aime pas t'entendre dire que tu préfères que ce fût toi plutôt que moi. "

Je l'avais déjà dis, et sans réponse de sa part, mais je trouvais important de continuer à communiquer

" Je sais parfaitement quand et pourquoi tu m'as hais. Pourtant je ne pense pas que cette haine ait été méritée. Je sais que ça remonte de douloureux souvenirs mais il faut que je te parle de William... Ou plutôt de son père"

Je laissais un instant de silence que je meublais en buvant une gorgée de thé et en retenant les larmes qui menaçaient de nouveau.

" Ton ami est mort ce jours là et oui c'est moi qui vous ai dénoncé mais... Mais je ... Putain son père m'a braqué une arme a feu sur le front quand j'ai utilisé la magie... C'est de lui que j'ai parlé aux parents. Pas de William.... J'suis desolé, j'avais neuf ans !! J'aurais dû faire quoi d'autre ?"

Je m'obligeais a durcir mon coeur pour supporter  sa réponse que j'imaginais déjà comme ressemblant à ..." Bah fermer ta gueule ! Encore une fois en fait ! " Ou bien " Mourir, j'aurais été encore plus tranquille pour jouer au ballon"


Lucius Malefoy

code by Laxy dunbar


Dernière édition par Lucius A. Malefoy le Sam 13 Avr - 23:00, édité 2 fois
Revenir en haut Aller en bas
Nox Malefoy
Nox Malefoy
Messages :
120

Date d'inscription :
15/12/2022



Frères ennemis | Lucius Empty
MessageSujet: Re: Frères ennemis | Lucius   Frères ennemis | Lucius EmptySam 13 Avr - 21:39


Frères ennemis
@Lucius A. Malefoy & Nox Malefoy
9 novembre 1980

J’ignorais comment on en était arrivé jusqu’ici. A s’aimer autant que l’on se détestait. Nés au mauvais moment, au mauvais endroit. Notre relation aurait-elle différente si j’avais pensé comme eux, ou s’il avait pensé comme moi ? Ou si simplement nous n’étions pas des Malefoy ? Je lui en avais tant voulu sur tellement de choses. Et pourtant, je ne pouvais pas m’empêcher de l’aimer. Il était si important pour moi. Et je n’en voulais pas d’un autre. Pour rien au monde. On n’arrivait juste pas à se comprendre, tant nous étions si différents – et pourtant si identiques à la fois. J’en avais de choses à lui dire, mais pas assez de temps pour le faire.

J’en voulais à ces croyances que mes parents avaient, que mon frère aussi possédaient. Ces croyances qui nous avaient scissionné lui et moi. Instinctivement, quand je l’ai vu baguette à la main, j’ai planqué mon bras, derrière mon dos. Je ne voulais pas que l’on m’aide – ni lui, ni personne - et surtout pas que l’on envoie un sort dessus. Il n’y avait qu’une médicomage qui pourrait m’enlever cette malédiction, et puis, j’ignorais ce que les sorts pouvaient faire dessus. J’avais suffisamment mal, pour ne pas m’en rajouter une couche en plus. Les onguents que Dobby me faisaient étaient suffisants. Pour le moment. J’ai séché les larmes de la main droite avant de reprendre ma tasse. J’ai calé la tasse sur mes genoux, pour l’empêcher de trembler, j’étais loin d’être habile de la main droite. J’allais avoir besoin de beaucoup d’heures d’entrainement pour faire illusion, et que personne ne remarque que j’avais changé de main. Selwyn en premier. Parce que j’avais tellement honte de ce que j’avais fait, que la moindre question provenant de sa bouche allait me lui faire tout déballer. Et ce n’était clairement pas possible, j’pouvais plus le regarder en face mon directeur du département des mystères.

J’avais le regard posé sur la cheminée, parti peut-être un peu loin dans mes pensées. J’crois que c’était la première fois où l’on se parlait réellement. On s’aimait, et on se déchirait. Tellement paradoxal. Mais, il était évident qu’il avait tort dans ses propos. Les parents n’auraient pas supporté que leur fils chéris se fasse torturer comme j’avais pu l’être. Et il valait mieux que son meilleur ami en veuille à moi plutôt qu’à lui. J’ai détaché mon regard, le reportant sur ma tasse parce que le regarder lui, était bien trop douloureux. Le pincement au cœur fut immédiat lorsque le prénom de mon meilleur ami fut prononcé. William. On avait tant joué ensemble lui et moi. Et puis tout s’était arrêté. Du jour au lendemain. Cloitré chez moi, avec interdiction de sortir. Je lui en avais voulu autant que je l’avais haï. Il n’avait fait suivre les règles de nos parents, mais il n’avait pas le droit de me faire ça.

J’avais pas envie de parler de William. C’était bien trop douloureux. Il avait huit ans lorsqu’il est mort, mais qui méritait de mourir à huit ans ?! Personne. Moldu ou sorcier. Personne ne devait perdre la vie à cet âge. Ses paroles m’ont donné envie de vomir. J’crois que je n’avais pas eu envie de savoir ce qu’il s’était passé et je n’osais même pas imaginer ce qu’il avait pu ressentir. Je connaissais les armes à feu des moldus, même si je ne m’en étais jamais servi mais je m’étais toujours intéressé à la culture moldue, et puis, pour combattre les chasseurs, il fallait connaitre l’ennemi. Je ne voulais pas penser une seule seconde à ce que mon grand frère avait pu vivre à ce moment-là, et la trouille qu’il avait dû avoir. Mais était-ce une réelle raison pour dénoncer un gamin de huit ans ? William, il n’y pouvait rien si son père était chasseur, comme nous on n’y pouvait rien si nos parents étaient des mangemorts.  

J’avais mal au ventre, et je n’osais même pas le regarder. Je ne voulais pas le condamner. Parce qu’au fond, il n’y était pas plus pour quelque chose que William. Mais il était évident qu’en dénonçant le père, tout allait retomber sur le fils. A vrai dire, je ne savais même pas quoi répondre, tant j’étais partagé entre le fait de lui en vouloir de m’avoir dénoncé, celui d’être horrifié par ce qu’il avait vécu. « Tu… » Que voulait-il que je lui dise ? Qu’il avait été assez stupide pour utiliser de la magie devant des moldus ? Même moi, je ne l’avais jamais fait. Je n’y étais pour rien si son père l’avait menacé. William non plus. On avait juste été des dommages collatéraux, lui, William et moi. Dans une guerre qui était pas la nôtre mais celle de nos parents. J’aurais aussi pu lui balancer à la tronche qu’il n’avait qu’à pas m’avoir suivi ce jour-là, rien de tout ça ne serait arrivé. Mais cela n’aurait pas été très sympathique. « Je suis navré de ce qu’il t’ait arrivé » C’était sincère. Je n’aurais jamais voulu être à sa place, je le reconnais. J’avais toujours les yeux fixés sur la cheminée de l’appartement, je ne voulais clairement pas croiser son regard. J’étais désolé pour lui mais je lui en voulais quand même. Il avait envoyé William à la mort, et moi, il m’avait condamné à être assigné à vie dans le manoir. Pourtant, foncièrement, il n’y avait aucune bonne solution. Aucune ne nous aurait satisfait, ni lui, ni moi. J’ai porté la tasse à mes lèvres pour me donne un semblant de consistance. Parce que je n’en avais aucune en cet instant.

En vérité, c’étaient les parents que je haïssais.

« William ne méritait pas de mourir. » ai-je finis par dire. Une vérité vraie. Aucun reproche. Aucun argument n’était recevable pour démontrer le contraire. Aucun gamin ne méritait cela. Ni William le moldu, ni Enfys la sang-pur. J’étais tellement en colère, contre moi – d’être aussi lâche – contre mes vieux – d’être aussi cons. « J’crois que la vie aurait été plus simple si l’on ne s’appelait pas Malefoy ».






Crédits gifs :
- erika tumblr
- hitek
- ww.agencesartistques.com


A chacun sa croix
le chemin est long et parsemé d'embuches
 
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé


Frères ennemis | Lucius Empty
MessageSujet: Re: Frères ennemis | Lucius   Frères ennemis | Lucius Empty

Revenir en haut Aller en bas
 
Frères ennemis | Lucius
Revenir en haut 
Page 1 sur 2Aller à la page : 1, 2  Suivant
 Sujets similaires
-
» Les RPS de Lucius [4/3]
» Seven deadly sins [Lucius]
» Ami léve ta coupe [Lucius]
» A la chasse aux papillons | Lucius & Xena
» Les jeux sont faits, rien ne va plus. [Rodolphus/Lucius]

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
The Hunted Marauders :: Le Royaume-Uni magique :: Londres :: Habitations-
Sauter vers: