Seven deadly sins [Lucius]

LUXURE

En grandissant, il y avait aussi d'autres choses qui intéressaient de plus en plus les garçons de notre âge. L'amour et toute la sensualité qu'il implique. Rodolphus Lestrange, qui était un peu plus âgé que nous, ne semblait s'embarrasser d'aucune gêne et conjuguait l'amour au féminin et au masculin parfois. Ma première réaction avait été un peu de dégout. Crabbe et Goyle ne parlaient que des filles et je suivais leurs conversations sans grande conviction. Julius Bulstrode lui semblait préféré les garçons. Je n'avais jamais abordé le sujet, et j'étais bien plus gêné que lui. Je pensais aux parents de Julius et Rodolphus qui devaient être horrifiés de voir leurs fils avec le fils d'un autre. Julius en particulier m'intriguait beaucoup, beaucoup trop en vérité. Un jour en cinquième année il me mit au défi de traverser le terrain de quidditch sur un balai appartenant à l'école. A quinze on est un peu idiot et j'acceptais alors que je savait très bien que je n'y arriverais pas. Mon orgueil avait été piqué et me voici sur ce balais, sur le point de tomber. Julius m'avait rattrapé de justesse et sans comprendre grand-chose je me retrouvais dans ses bras sur son balais. Nous redescendions en douceur en direction du sol mais je gesticulais tellement pour toucher le sol au plus vite que nous avions roulé tous les deux dans le sable. J’étais à côté de lui les jambes flageolantes. et il m’avait bloqué le bras gauche en roulant contre moi. Il semblait sur le point d’éclater de rire et alors que pour moi rien n’était risible dans cette situation. En plus de m’être humilié sur un balais, encore une fois, je le voyais se moquer de moi et venant de lui, je n’aurais pas su expliquer pourquoi, mais ça me faisait plus de peine encore que de la part de n’importe qui d’autre. Vexé comme un poux je tentais de m'extirper mais mon ami ne me laissait pas faire. Je le fixais avec colère mais mon expression changea du tout au tout quand il se pencha vers mon oreille pour murmurer

“ Je t’ai probablement sauvé la vie Malefoy, ça mérite une récompense non ? “  

Avant que je ne comprenne ce qu’il se passait ses lèvres étaient sur les miennes et mon cœur oscillait entre l’envie de sortir de ma poitrine ou de cesser complètement de battre.  Je fût incapable de me rendre compte du temps que ce baiser avait pu durer. Quelques secondes peut-être, ou bien des heures mais je fût encore plus incapable d’y mettre fin moi même. Qu’est ce que tout cela pouvait bien signifier ? Il avait fini par me lâcher a son petit sourire parfait et malicieux et je ne put rien articuler d’autre que

“ Mais ! Qu’est ce que … “  

Lorsque je pus enfin me relever je m'éloignais à toute jambes sans rien ajouter d’autre mais mon cerveau et mon cœur tournaient à plein régime. Il me fallut encore plusieurs minutes seul pour me calmer et me rendre compte que ce baiser ne m'avait pas autant déplu que je m’y étais attendu. Nous n’en avons jamais plus reparler et j’aurais couper court à toute conversation à ce sujet si il avait tenté de l’ouvrir mais j'espérais vraiment qu’il avait interprété mon départ précipité et mon trouble comme dût à la peur que j’avais eu en manquant de tomber de ce fichu balais. Je me suis promis deux choses ce jours la. 1 : Ne plus jamais accepter de paris avec qui que ce soit et surtout pas avec Julius et 2  : Ne JAMAIS remonter sur un balais.

Cependant, je n’arrivais quand même pas à me chasser cet échange de l’esprit. Je repoussais l’idée et je l’aurais nié même si ma vie en dépendait mais a chaque fois que Bulstrode était dans les parages j’avais envie de réitérer l'expérience. Juste pour être sûr (ou peut être pas). J’avais essayé de me le sortir de la tête en me rapprochant de la jolie Amélia Goyle. Une très proche amie, presque comme une sœur en vérité. Nous nous aimions bien mais il ne me semblait pas qu’elle fût amoureuse de moi ni moi d’elle. Pourtant, plus pour tenter de me rassurer que par réelle envie, elle fût la première avec qui je tentais une expérience charnelle et sexuelle. Un moment tendre et maladroit mais qui nous laissa à tous deux un goût d'inachevé. Elle me rassura en exprimant la première l’idée que ça en resterait là et j’en fus soulagé. En revanche, ça n'avait en rien apaisé mon trouble face à Julius et je fus reconnaissant que mes parents me parlent, a ce moment là, d'éventuelles fiançailles avec la plus jeune des filles Black. Une illustre famille. J’enterrais donc bien profond mes état d’âmes et me résignais a considéré ce premier baiser troublant comme nul et non avenu.