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 Sourire perdu (libre)

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Tahia Heredia-Davies
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MessageSujet: Sourire perdu (libre)   Sourire perdu (libre) EmptyDim 30 Avr - 14:32


Sourire perdu

LIBRE - 1 à 2 personne attendue (plus elle se refermerait) TW : harcélement
Mercredi 29 octobre 1980 après midi.


Enfoncé dans une zone un peu délaissé des jardins entourés d’une végétation qui la rassure au sein, Tahia se laisse aller ses larmes. Elle a cru qu’elle supporterait, qu’elle assumerait.  Sauf que là, elle regrette d’avoir refusé la proposition d’Aaron de l’envoyer dans une autre école plus loin. Ils ne sont pas juste méchants avec elle, ils sont infames. Elle ne compte plus le nombre d’insulte qu’elle a reçu, les bousculades qu’elle a subit quand elle a eu le malheur d’être seule, les comparaisons à sa sœur et pire -pour elle tout du moins- les insultes concernant sa grande sœur.  Maintenant, il détruise son courrier avant qu’elle n’ait pu le lire et font peur à sa chouette Tzi. Heureusement qu’elle n’a pas ramené Hawa.
Enfys lui a dit d’en parler à un adulte, mais lequel ? Il la regarde tous bizarrement. Pas méchamment, mais pour une enfant c’est perturbant et ça ne lui donne pas envie. Elle vient d’arriver et ce genre de regard est étrange. Puis sincèrement le discours du directeur ne l’a pas aidé, ça à sans doute empiré les choses, la pointant du doigt plus qu’autre chose alors que son apparence le faisait déjà bien sans ça. Et puis elle ne voulait pas en parler à Cilian, Aaron ou ses parents ils avaient autre chose à penser, bien plus grave que ça. Si ça psychologue la voyait, elle dirait qu’il y a un gros retour en arrière et elle aurait raison.
La seule a qui elle parle vraiment sans avoir l’impression de la déranger par son âge ou son apparence c’est cette petite brune qui s’est installé dans son compartiment du train avant Poudlard : Enfys. Elle a ce truc qui la rassure quand elle a mal et semblerait que son nom éloigne quelques vipères et rapaces d’elle. Mais pour Tahia ce n’est pas ce qui compte avec Enfys, c’est plutôt qu’avec elle il n’y a pas de la sœur de, elle est juste Tahia. Pas de ressemblance, pas de comparaison et ça lui fait du bien surtout après presque un mois dans cette école.

« Evidemment qu’on était faite pour être amie. Tu maitrises la terre, tu ne fais qu’un avec les fleurs et moi je suis le papillon qui vole autours de toi. »

Lui avait un jour dit Enfys, alors que comme aujourd’hui elle pleurait seule dans un coin. Enfys l’avait retrouvé sans savoir commun. Son amie lui a alors appris qu’elle a juste suivi les étranges grains de lumières semblables à du pollen qui traçait un chemin vers elle. Tahia a alors compris qu’elle avait fait de la magie involontaire pour appeler son amie et qu’Enfys y avait répondu sans hésiter. Enfys avait trouvé ça si cool qu’elle avait dit qu’il fallait qu’elle aussi apprenne un truc du genre et qu’elles le fassent toute les deux en parfaite conscience de ça. Tahia avait été ok avec cette idée.
Malheureusement, là elle ne lui répondrait pas elle était en cours. Et elle ? Elle a séché tout plutôt que de finir en cours de potion entre Poufsouffle et Serdaigle. Personne n’avait remarqué et s’ils avaient remarqué soit elle trouverait une excuse, soit elle assumerait la punition. Mieux valait être collé avec un adulte que seul entouré de ses camarades qui la moque et déchire ses lettres.
La gamine baisse d’ailleurs les yeux sur les morceaux de papiers qu’elle tenait en main. Elle ne connaissait pas de sort pour les recoller, mais elle pouvait peut-être les recoller entre eux avec un peu de sève qui coule de l’arbre devant elle. Ce sera mieux que de pleurer. Et puis ça vient de sa maman, elle veut savoir ce que sa maman à lui raconter même si elle redoute une mauvaise nouvelle tous les jours. Elle sort un cahier glisse dans la premiere page ses morceau de lettre, arrache un papier blanc et en fait une sorte de pot de fortune pour y récolter tant bien que mal la sève en se disant que ses doigts serviront de pinceau puis elle revient devant son cahier et commence à étudier la feuille essuyant des larmes traitresses qui l’empêchent de retrouver le sens de sa lettre découpé en trop de petits morceaux. Elle y arriverait. Elle n’a pas le choix et abandonner n’est pas une option pour elle.
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James Potter
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MessageSujet: Re: Sourire perdu (libre)   Sourire perdu (libre) EmptyLun 8 Mai - 17:12





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29 octobre 1980
Je n’avais pas cours cette après-midi et c’était tant mieux. Moins je voyais mon « tuteur » mieux je me portais. Je n’aimais vraiment pas sa façon de faire. Trop académique et conventionnelle pour moi. Je préférais sortir des sentiers battus, parce que c’était bien plus intéressant pour les élèves, mais chacun ses gouts. Passé vite fait par mes appartements, pour récupérer parchemin et clopes, je suis descendu dans le parc. Parait-il qu’Alexis me manquait grave. Ouais. C’était indéniable. Posé sous un des arbres près du Mac Noir, j’ai sorti mon plus beau stylo – ouais j’aime bien écrire au stylo bille, je trouve que ça accroche moins sur le parchemin qu’avec la plume et soyons honnête c’est vachement plus pratique à emporter partout que la plume et l’encrier – pour écrire une lettre à Alexis. Asphodèle s’est installé à côté de moi, observant le Lac Noir – comme si le calamar géant allait en sortir. « C’est une blague, Aspho. Y’a pas de calamar géant » Il m’a jeté un regard digne d’un tueur en série. « Quoi ? Tu penses bien qu’on ne va pas avoir ça dans le Lac Noir… c’est trop dangereux… comme les Loup-garou dans la forêt interdite » J’ai éclaté de rire. Ouais, bon. Si. Y’en a. Un gros loulou, plein de poils. Mais lui, il est inoffensif. Je me suis roulé une cigarette. Il ne manquait plus que le café pour être vraiment parfait. Appuyé contre l’arbre, le parchemin sur les genoux, j’ai tiré sur ma cigarette. J’y mettais de moins en moins de mandragore dedans. Le manque, parfois se faisait sentir, mais je résistais. Après l’attaque du Picses, j’étais redevenu un très gros consommateur de mandragore, ça m’apaisait l’âme et la douleur intense que j’avais au niveau de l’abdomen. Et avec le retour à Poudlard, j'en avais moins besoin. Aujourd’hui, cette douleur avait presque disparu, sauf lorsque je faisais des mouvements un peu trop poussés – genre monter sur un balai pour me faire une séance de vol intensif. Ça, pour le coup, cela me manquait terriblement. J’avais juste hâte de pouvoir retrouver tous mes mouvements et toutes mes sensations à remonter sur un balai. Mais parait-il que la convalescence, après s’être pris une balle dans le ventre, était longue. Trop longue pour moi. Et la magie ne pouvait rien y faire. Nul.

Mon regard fut attiré par la jeune fille qui passa non loin de moi. Cela me mit une nouvelle fois, un coup au cœur. A chaque fois que je la voyais. C’est fou ce qu’elle ressemblait à sa grande sœur, et si je n’avais pas connu Kaelia, je l’aurais prise pour elle. Kaelia me manquait. Je m’étais souvent surpris à pleurer sa mort, sans pouvoir en parler à personne. Personne ne pouvait comprendre ce que je ressentais. Et je ne pouvais même pas les blâmer de la détester. Elle avait vendu Poudlard, beaucoup avait péri à cause d’elle, mais moi, je n’arrivais pas à la voir ainsi. C’était juste une pauvre gamine qu’on n’avait pas écoutée, qu’on avait laissé s’enfoncer, et je m’en voulais de ne pas l’avoir vu à temps. Je n’avais pas pu l’aider et ça me faisait mal. La gamine, je la trouvais un peu renfermée depuis quelques jours. Certes, elle n'avait jamais été très expansive mais aujourd’hui, je trouvais que c’était bien pire. Je l’ai observé s’éloigner dans le parc. Asphodèle m’a pincé le bras. « Aie » et j’ai rangé mon parchemin. La lettre pour Alexis allait devoir attendre un peu. Remettant mon sac en bandoulière sur mon épaule gauche, j’ai écrasé la clope avec le bout de ma basket. Récupérant le mégot, je me suis relevé pour suivre Tahia Davies, cousine de son état de ma nana. « Aspho, va vivre ta vie, la lettre ne partira pas maintenant » Le hibou n’attendit pas une seconde de plus. Il a déployé ses ailes pour prendre son envol, sans manquer se poser sur ma tête pour prendre plus d’impulsion au démarrage. « Crétin » ai-je murmuré, en prenant la direction que la Serdaigle venait de prendre.

Je suis resté un moment à quelques mètres d’elle, silencieux, observant ce qu’elle était entrain de faire. Il y avait quelque chose qui n’allait pas c’était indéniable. Les morceaux de papiers qu’elle tenait dans la main semblaient être déchirés. J’ai arqué un sourcil en la voyant récolter de la sève de l’arbre. Je reconnais que pendant une seconde je me suis demandé ce qu’elle allait en faire. Ce qui m’a décidé à m’approcher d’elle, ce sont les larmes qui coulaient. Et mon instinct de grand frère – je vois ma sœur dans cet état, j’accours – a pris le dessus. EN m’approchant un peu plus j’ai compris que les morceaux de parchemin devaient provenir d’une lettre. Et qu’elle soit déchirée ainsi était tout à fait étrange. L’idée de prendre de la sève pour la recoller était en soi une bonne idée, mais pas forcément la plus rapide, ni la plus simple. « Le sort c’est Enae Volare » ai-je lancé, doucement en m’arrêtant à quelques pas d’elle. « Pour recoller une lettre dans le bon ordre » ai-je précisé.

Précision : Enae Volare est un sort inventé parce que je sais pas c'est quoi le sort pour recoller les morceaux et que j'aime bien la chanson de ERA.
Voilà Sourire perdu (libre) 4123622292



La vie, c'est comme une boite de chocolat. On ne sait jamais sur quoi on va tomber.

Mais aujourd'hui, comme demain, je suis certain que je veux la vivre avec toi.
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Tahia Heredia-Davies
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MessageSujet: Re: Sourire perdu (libre)   Sourire perdu (libre) EmptyMar 9 Mai - 13:00


Sourire perdu

LIBRE - 1 à 2 personne attendue (plus elle se refermerait) TW : harcélement
Mercredi 29 octobre 1980 après midi.


Concentré sur ce qu’elle faisait Tahia n’a entendue personne approché, alors quand la voix à retentit elle a sursauté. Comme quoi son instinct de survie n’est pas très puissant vu qu’elle ne fait pas attention dans un milieu clairement hostile pour elle. Elle rattrape de justesse son cahier et les morceaux de papier parvenant à n’en faire tomber aucun par miracle. Elle se tourne vers la personne qui vient d’arriver et elle s’attend à avoir des ennuis malgré ses paroles, parce qu’elle devrait être en cours.  

« Professeur… »

Tahia regarde sa lettre puis le professeur devant elle. Pour elle n’y a pas de différence entre assistant et professeur. Elle est trop jeune et n’a pas envie de se prendre la tête avec ce genre de détail. Pour le moment, elle a d’autres choses à penser que ce genre de détail : sa lettre toute déchirée et ce sort dont vient de lui parler James Potter. Sort qu’elle ne sait pas lancer d’ailleurs, elle ne vient pas de ce monde tout est nouveau ou presque pour elle. Elle n’a de savoir que ce que lui a dit Aaron et sa connexion si particulière avec la terre. Une connexion étrange qui fait que pour l’heure elle aperçoit de nouveau une étrange ligne volante de pollen trop jaune pour être réelle voler sans doute vers là où se trouve sa meilleure amie. Tahia ne sait pas comment arrêter ça donc elle s’en détourne et observe son professeur.

« Je ne sais pas qu’elle est le mouvement pour ce sort et j’en ai jamais entendu parler. »

Elle mord sa lèvre nerveusement en refermant son cahier avec sa lettre toujours déchiré dedans. Tahia n’est pas à l’aise avec l’idée de s’être fait prendre en train de sécher, mais de l’autre elle ne se voyait pas inventer milles excuses pour s’en sortir. A quoi bon ? Elle a été prise en flagrant délit donc pourquoi mentir en disant que ce n’est pas de sa faute ? Elle se fait harceler, mais ce n’est pas une raison de ne pas aller en cours. Elle baisse les yeux. Il vaut mieux qu’elle demande ça ira plus vite plutôt que d’attendre mille ans pour savoir ce qu’elle risque.

« Je vais avoir des ennuis pour avoir sécher monsieur ? »

Est-ce qu’elle serait triste d’être collé ? Non. Elle serait triste de moins voir Enfys, mais rien ne dit que l’autre gamine aux cheveux noir et aux yeux d’un bleu fascinant ne fasse pas tout pour se faire coller. Il parait qu’Enfys n’a jamais désobéi avant septembre dernier, mais ça à bien changé maintenant. Enfys et elle se retrouvent souvent le soir quand il n’est plus autorisé de se promener, et retrouve souvent le quatuor. Elles font aussi d’autre truc comme lancer des sorts hors des cours et découvrir des coins interdit de Poudlard, alors des raisons pour se faire punir Enfys en a une floppé et Tahia sait que pour être avec elle, elle n’hésitera pas à se faire prendre.




Dernière édition par Tahia Heredia-Davies le Dim 4 Juin - 21:41, édité 1 fois
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James Potter
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MessageSujet: Re: Sourire perdu (libre)   Sourire perdu (libre) EmptyMar 9 Mai - 21:32





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29 octobre 1980
Pendant mes années Poudlard, j’en avais fait des conneries en compagnie des Maraudeurs. On avait tout essayé, absolument tout. Et tous les professeurs – à part peut-être le prof d’astronomie – nous avait tous mis en retenue au cours de nos sept ans de fréquentation de l’école. Et aujourd’hui, cela me faisait étrange, d’être à la place de tous ces profs que l’on tentait d’éviter, lorsque l’on rentrait tard le soir – ou tôt le matin – de nos escapades nocturnes. La présence de Tahia, ici, n’était sans doute pas anodine, et au-delà de vouloir recoller les morceaux d’une lettre, il y avait autre chose, ça j’en étais persuadé. C’est mon sixième sens de grand frère qui se met en branle. Et je savais aussi que je ne quitterais pas la gamine tant que je ne saurais pas ce qui se passait pour elle. Et puis, c’était la cousine d’Alexis, je ne pouvais pas la laisser de côté, et faire comme si je n’avais rien vu, ce n’était pas mon style. J’avais évolué depuis que j’étais sorti de Poudlard. Certes, je faisais toujours les quatre cents coups avec Sirius, mais j’étais passé du côté « adulte » faisant parti de l’Ordre du Phénix, essayant d’apprendre quelque chose à des élèves qui n’en avaient rien à faire. Et puis, soyons honnête, je n’avais pas du tout envie de me prendre une engueulade de la part de ma nana si jamais il arrivait quelque chose à Tahia. C’est qu’elle pouvait être mauvaise Alexis quand elle n’était pas contente.

Je lui ai fais un grand sourire, il n’était guère étonnant qu’elle ne connaisse pas le sortilège. Il n’était étudié qu’en quatrième année. « Il n’est pas très compliqué, je vais vous montrer ». Ou presque pas. De toute manière, le sortilège était la méthode la plus rapide pour réparer sa lettre, même si la sève d’arbre n’était en soi pas une mauvaise idée. Quoiqu’un peu collante. Son attitude me fit à nouveau sourire. Elle semblait bien mal à l’aise en ma compagnie. En même temps, je ne pouvais guère l’en blâmer. Je représentais l’autorité – comme on disait. Cela ferait rire Sirius d’entendre ça. Moi, incarnant l’autorité, c’est comme lorsque Dumbledore m’avait nommé préfet-en-chef en septième année. C’était de la bonne qu’il avait fumé ce jour-là. Mais comment, moi, je pouvais représenter l’autorité au sein de cet établissement ? Moi, qui n’avait jamais lu une seule ligne du règlement ? Moi, qui avait passé ma vie en retenue, parce que justement je séchais régulièrement des cours – que ceux que je n’aimais pas. Divination, Histoire de la Magie entre autres. « Au cachot, sans manger. Sans doute. » ai-je répondu le plus sérieusement du monde, les bras croisés sur le torse. Avant d’éclater de rire. « Je plaisante, Tahia » ai-je repris, en reprenant un peu mon sérieux. Je reconnais la blague pouvait être de mauvais gout, mais je ne m’appellerais pas James Potter si je ne l’avais pas faite. En vrai, je me fichais bien qu’elle ait séché. Ce qui m’importait, c’est la raison pour laquelle elle s’était isolée, ici, en pleurs avec une lettre déchirée. Y’avait quelque chose qui clochait et j’étais bien déterminé à comprendre quoi.

« Vous êtes avec moi, il ne peut rien vous arriver » Le privilège de faire parti du corps professoral. Et je comptais bien en profiter. Tant que Tahia serait avec moi, personne ne pourrait lui reprocher quelque chose. « Bon, nous avons une lettre à recoller il me semble ? » ai-je lancé, un peu guilleret. « Posez votre cahier ouvert au sol » lui ai-je demandé, avant de m’approcher un peu plus d’elle. « Sortez votre baguette, je  vous prie » ai-je repris en me mettant derrière elle. J’ai tendu le bras droit devant elle. « Mettez votre main dans la mienne ». J’ai refermé doucement les doigts sur les siens, sans pour autant les toucher. « Le mouvement c’est un huit… » Tout en parlant, j’ai bougé ma main qui tenait la sienne pour réaliser le mouvement. « … vous partez du haut, et en partant vers la gauche et vous faite la première partie de votre huit en prononçant le « Enae » puis, en commençant la seconde partie de votre huit, vous prononcez le « Volare » en insistant sur les deux A de la formule. EnAe VolAre… ». J’ai recommencé le mouvement, trois fois, en lui murmurant à l’oreille la formule, à chaque fois. J’ai déplié lentement mes doigts, mais je ne me suis pas retiré pour autant. « Essayez maintenant » lui ai-je lancé, sans bouger. Qu’elle réussisse – j’en doutais, elle n’était qu’en première année et c’était un sort de quatrième – mais il pouvait y avoir des surprises, peut-être. Ou peut-être pas. Mais parait-il que la magie informulée pût parfois être efficace – même avec la baguette d’une autre. A condition d’être proche de ladite baguette. Quoi que l’on en dise, aujourd’hui Tahia réussirait le sort. Avec ou sans moi. Je crois qu’elle avait besoin de ça.



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MessageSujet: Re: Sourire perdu (libre)   Sourire perdu (libre) EmptyMar 9 Mai - 23:57

Papa me manque. C’est ce leitmotiv qui guide mes pas cet après-midi, alors que j’erre sans but dans le parc de l’école.

Tout a commencé en cours de potions. Le professeur Slughorn nous enseignait comment réaliser une potion pour un sommeil sans rêve. Il y avait de la lavande parmi les ingrédients. Peu importe le temps qui passe, l’odeur de cette plante me ramène toujours à cette promenade insouciante de l’été précédent ma dernière année à Uagadou. Ça me parait si lointain ! Si lointain que je ne sais même plus de quoi nous parlions. Je me souviens qu’il faisait bon et que le couchant baignait le champ violet d’une lueur chaude et belle. Je me souviens que l’odeur des fleurs éclipsait celle de la mer et que j’en emplissais mes poumons. Je me souviens de la quiétude du soir et du visage de mon père, à une époque où il n’était pas rongé par je ne sais quel souci. Je me souviens de ma propre sérénité, de ce sentiment d’équilibre. Et tout a volé en éclats. Pour ne laisser que des regrets, et une odeur de lavande.
C’est cette odeur qui m’a rappelé ce souvenir pendant le cours. Comme à chaque fois. La classe terminée, j’ai cherché à m’isoler avant ma prochaine leçon. Je suis donc allée dans le parc. L’automne étant bien avancé, il est peu fréquenté. Il fait froid et le ciel est couvert de lourds nuages. Comme il n’y a pas de vent, j’imagine qu’il pleuvra avant ce soir. Aíolos et Zéphuros ont commencé à arracher les feuilles des arbres, mais ceux-ci restent encore globalement parés de feuilles. Le vert sombre des conifères se mélange aux jaunes et rouges flamboyants des feuillus. Ces couleurs sont magnifiques, mais rien n’éloigne de mon esprit le violet des lavandes.

Tout en cheminant, je commence à fredonner. La certitude d’être seule me fait passer du fredonnement au chant, sans que j’ose hausser trop la voix. Ça n’est qu’un murmure aux notes longues et plaintives.

« Korasion Etragoudage… »

L’air est lent et triste comme la mer. Comment pourrais-je changer l’air que je chante, et chanter une autre chanson ? Mon chant vient du cœur d’une fille, c’est un chant funèbre que je compte chanter. Car mon père est à l’étranger et loin de la maison.
Sans que je m’en rende particulièrement compte, mon chant gagne en force. De murmure, il devient un chant véritable, cependant même que ma voix s’étrangle un peu. Sans que je m’en rende particulièrement compte, j’ai les larmes aux yeux. Trente-huit mois. Cela fait trente-huit mois que je n’ai plus vu le visage de mon père, senti ses mains sur mes épaules, entendu son rire. Ce nombre me terrasse et fait se briser mon chant comme un navire sur des récifs. Car trois et huit font onze, et un et un font deux. Pas trois.

Alors que je balaye une larme de ma joue et renifle, je prends conscience qu’une étrange trainée jaune me barre le chemin. La surprise remplace vaguement ma mélancolie alors que je passe ma main droite, doigts écartés, dans le curieux faisceau. Il s’agit de… pollen ? La chose est si incongrue que je n’en crois pas mes yeux. Nous sommes en automne ! Intriguée, je commence à remonter la piste.
Il ne me faut pas bien longtemps pour en atteindre l’origine. A ma grande honte, il ne me faut en fait pas plus qu’une dizaine ou vingtaine de mètres pour que je découvre, derrière un massif, un adulte et une élève. Je rougis instantanément. Moi qui me pensais seule, moi qui pensais que mes sentiments n’étaient entendus de personne sinon du ciel, voilà que je me rends compte qu’il n’en était rien. Ma gêne est telle que je ne reconnais même pas le professeur Potter sur l’instant.

« P-perdon, je croyais être seule… », bafouillé-je entre deux buissons.

Et, alors que la petite, sûrement une première ou deuxième année, tourne les yeux vers moi, je remarque qu’ils sont bien plus rougis que les miens.

« Tu ne vas pas bien ? », demandé-je alors benoitement, oubliant sur l’instant que l’enfant est avec un professeur et que je n’ai sûrement rien à faire ici.

Lien vers l'air de la chanson : https://youtu.be/5rkPxExsVfs
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MessageSujet: Re: Sourire perdu (libre)   Sourire perdu (libre) EmptyJeu 6 Juil - 9:37


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Mercredi 29 octobre 1980 après midi.

Tahia hoche la tête quand il lui dit qu’il va lui montrer. Elle n’arrive pas à le dire, mais elle est reconnaissante. Ça lui aurait pris des heures pour recoller les morceaux avec de la sève et elle n’était pas sûre du résultat que ça aurait donné. Sans doute pas grand-chose. Alors le sort sera sans doute mieux que n’importe quelle autre option possible. Même si elle ne le connait pas, elle fait confiance au professeur Potter pour lui apprendre le sort et lui permettre de réparer la lettre de sa mère qu’elle veut vraiment lire. Non elle en a besoin pour être sûre que sa maman va bien.
L’enfant a sans doute blêmit aux paroles de James n’étant pas capable de déceler l’humour dans son état. Puis elle a poussé un grand soupir de soulagement quand elle entend que ce n’est qu’une blague de mauvais gout. Quoi qu’en réfléchissant peut-être qu’elle aurait préféré les cachots que de revoir certains de ces camarades. Oserait-elle lui dire ça au professeur ? Non. Elle n’a pas assez de courage pour ça, c’est plus facile d’en parler à Enfys que d’en parler aux adultes qu’elle ne connait pas et qui pour certain la regarde comme ces enfants.

« Et après est ce que ça ira ? »

Lance un peu amère la gamine qui sait qu’une fois dans sa salle commune elle se fera embêté tant qu’il n’y aura pas quelqu’un comme Juliett Potter pour la défendre. Et même sans ça, il suffit qu’un élève qui ne l’aime pas -et ils semblent être nombreux- la trouve pour qu’elle passe un sale quart d’heure sans qu’il n’y ait personne pour intervenir. Il n’y a qu’avec Enfys qu’elle se sent vraiment bien, vraiment calme surtout qu’avec qu’elle personne ou presque n’ose venir l’enquiquiner à cause de sa ressemblance avec sa sœur.

« Oui professeur ! »

L’enfant a retrouvé un peu d’énergie et un petit sourire grâce à son professeur plein d’entrain. Elle vient poser son cahier ouvert avec la lettre déchirée dessus. Elle revient vers le professeur Potter et l’écoute attentivement en glissant ses mains dans les siennes. Un 8 et le sort Enae Volare, accompagné par le professeur James, elle fait le mouvement plusieurs fois en écoutant le sort qu’il lui murmure à l’oreille. Elle pense avoir compris mais n’est pas certaine de réussir. Elle tente malgré tout le sort et fait le mouvement avant de dire :

« Enae Volare »

Elle ne le sait pas, mais elle n’a pas réussi le sort. C’est le professeur qui en lança un en même temps qui fit que la lettre se recolla. Mais pour le moment, elle ne s’en préoccupe pas. Elle a juste le sourire aux lèvres, alors que sa lettre se retrouve de nouveau entière. Elle court la récupéré et la parcoure du regard tout semble parfait. Elle la range dans son bouquin et s’en va pour remercier le professeur Potter quand un chant triste se fait entendre non loin de là où ils se trouvent.
Peu de temps après une jeune femme apparait entre deux buissons et Tahia est presque sûre que le chant venait d’elle. Elle s’excuse avec un accent que l’enfant trouve chantant. Elle ne dit rien, elle ne lui en veut et elle ne trouve pas qu’elle devrait s’excuser pour son arrivé ici. Le parc était à tout le monde. Néanmoins juste par mesure de précaution Tahia a fait plusieurs pas pour être caché derrière le professeur juste au cas où, même si la nouvelle venue ne semble pas être de ces harceleurs, elle préfère prévenir que guérir.

« Ce… ce n’est rien … ça … va… »

C’est faux. Elle ne va pas bien. Elle est à deux doigt de pleurer de nouveau et la trainée de pollen qu’elle produisait en appel à sa meilleure amie s’intensifie en réponse à cet état émotionnel. Elle n’est pas comme ça d’habitude, mais Poudlard l’a fragilisé autant que la mort de sa sœur et la maladie de sa maman. Elle a du mal à sourire quand elle n’est pas avec Enfys et a même déjà envisagé de quitter Poudlard pour beauxbatons comme lui avait proposé son cousin. Sauf que dans l’école française, il n’y a pas Enfys, Thomas, Juliett, Maïa et Amaury.



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MessageSujet: Re: Sourire perdu (libre)   Sourire perdu (libre) EmptyMar 15 Aoû - 13:12





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29 octobre 1980
Il y avait quelque chose chez elle qui m’attirait et qui m’inquiétait. C’était le portrait de sa sœur, trait pour trait. En plus jeune. La mort de Kaelia m’avait profondément affecté et je n’avais personne avec qui en parler. Personne ne comprenait ce que je pouvais ressentir, tous la voyait comme une sale traitresse. Oui, elle avait trahi ses camarades en donnant des informations aux Chasseurs, mais je n’arrivais pas, moi, à la voir comme une coupable. Une victime serait bien plus juste. Et je m’en voulais de ne pas l’avoir vu plutôt. La culpabilité me rongeait encore plus quand je voyais la petite sœur. Ses paroles me laissèrent un sentiment de malaise. Il y avait quelque chose d’autre derrière ses larmes, et pas juste une lettre déchirée. Qui l’avait déchirée d’ailleurs cette lettre ? « La porte de mon bureau est toujours ouverte si vous en avez besoin » ai-je répondu à sa question. J’ignorais si cela irait, je l’espérais. Mais j’ignorais aussi si je pouvais l’aider à surmonter ce qui la tracassait. La mort de sa sœur ? La ressemblance avec sa sœur ? Ou totalement autre chose. Je n’avais rien pu faire pour Kaelia, et je culpabilisais pour ça, mais sa sœur, je l’abandonnerais pas. C’était une certitude.

Je doutais qu’elle me fasse entièrement confiance. On ne se connaissait que de profs à élèves. Mais je voulais faire quelque chose pour elle, m’occuper d’elle. Et cela commençait par recoller sa lettre. Je l’ai vu dans le coin de l’œil s’approcher. Miss Kirkidai venait d’arriver à Poudlard, et je trouvais – somme toute – qu’elle s’adaptait plutôt bien. Le mouvement de la baguette n’était pas si mauvais, peut-être encore hésitant mais à son âge c’était plus que normal. Mon informulé permis aux morceaux de la lettre de se remettre ensemble. Je ne pratiquais pas la magie informulée que depuis la cinquième année. Avec Sirius on avait essayé de l’apprendre pour pouvoir lancer des sorts aux Serpentard sans se faire prendre. Bon, autant dire que l’on avait doucement galéré pour ça. Les cours de sixième année nous avaient bien aidé à nous perfectionner. Les mois passés à l’ESM m’avaient encore plus perfectionné et aujourd’hui, sans réussir tout ce que je lançais, je me démerdais plutôt pas mal en informulé. Surtout sur des sorts simples, ceux que l’on apprenait à Poudlard. « Miss Kirkidai, bonjour » ai-je salué la Gryffondor qui s’excusait. Je doutais de la véracité des propos de Tahia, au vu de son hésitation et du ton de sa voix. Mais étrangement, j’avais l’impression que la sixième année n’était pas dans une meilleure forme.

J’ai suivi des yeux le fil doré qui émanait de la Serdaigle. Cette forme de magie n’était pas rare mais pas courante. J’en avais entendu parler, je savais ce que cela faisait, mais je ne l’avais jamais vu « en vrai ». Je me suis demandé qui était au bout. Tahia, je l’avais vu trainer avec ma petite sœur et ses copains. Celui ou celle avec qui elle partageait ce lien faisait-il parti des cinq gamins ? Ou était-ce quelqu’un d’autre ? Et était-il, elle à Poudlard ? « Asseyez-vous toutes les deux » ai-je lancé, en faisant de même. J’ignorais si je pourrais les aider. Je n’étais pas le plus doué pour remonter le moral des uns ou des autres, mais il était sûr que je n’allais pas les laisser partir sans rien faire. C’était aussi mon rôle de professeur – je suis trop sérieux, c’est flippant – que d’aider des élèves, et pas que sur leurs cours. Je me suis installé en tailleur, jouant avec les brins d’herbe devant moi.  « En un mot et sans réfléchir, à quoi vous pensez ? »



La vie, c'est comme une boite de chocolat. On ne sait jamais sur quoi on va tomber.

Mais aujourd'hui, comme demain, je suis certain que je veux la vivre avec toi.
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MessageSujet: Re: Sourire perdu (libre)   Sourire perdu (libre) EmptyJeu 17 Aoû - 22:08

La gêne est un sentiment que j’ai en horreur. Cette impression de ne pas faire comme il faut ou, en l’occurrence, de ne pas être où il faut, de déranger, je l’exècre. Je l’exècre autant qu’elle m’est familière. Et quand la petite me répond, les yeux pleins de larmes, j’ai comme envie d’exploser. Evidemment qu’elle ne va pas bien, bougre d’âne ! Et évidemment qu’elle ne va rien t’en dire, tu ne la connais pas ! On a beau dire qu’il est plus facile de se confier à un inconnu, c’est une belle idiotie. L’inconnu, on a encore plus peur de le déranger en se confiant qu’avec un ami. Mais toute inconnue que je sois, j’ai envie de l’aider. Envie de l’aide et envie de la laisser tranquille. Elle se cache derrière le professeur, comment pourrais-je aider quelqu’un à qui je fais peur ? D’un autre côté, comment pourrais-je tourner le dos à quelqu’un qui visiblement a besoin d’aide ? En fait, d’une certaine façon, j’ai l’impression de me voir moi, en plus petite. J’ai en face de moi une personne qui souffre, qui a peur de le faire savoir et qui de ce fait se cache pour souffrir en silence. Est-ce que, à sa place, je répondrais que je ne vais pas bien ? Cent fois non. Est-ce que j’aimerais que malgré tout on m’aide ? Mille fois oui.

Je vais pour dire quelque-chose, inspirant et ouvrant la bouche, quand le Professeur Potter (car c’est bien lui, je m’en aperçois enfin) me coupe l’herbe sous le pied. Je l’aime bien, le Professeur Potter. C’est l’un des rares professeurs dont j’ai l’impression de comprendre facilement les cours. Enfin, il n’est pas tout à fait professeur, de ce que j’ai compris, puisque les cours de métamorphose sont principalement assurés par le Professeur Bangura. Mais que je l’aime bien ou non, le Professeur Potter me coupe l’herbe sous le pied. Tout mon air se bouscule dans ma gorge dans un « eh ! » surpris et coassant.

Pourquoi devons-nous nous asseoir toutes les deux ? Est-ce que je viens d’être témoin de quelque-chose que je n’aurais jamais dû voir ? Est-ce que le Professeur Potter était en train de faire le serment inviolable de s’occuper de celui qui fait pleurer la petite ? Est-ce qu’il lui apprenait un sort dangereux pour se défendre ? Soudainement très anxieuse, je m’assieds en tailleur, les lèvres pincées roulant d’appréhension sous mon nez et mes yeux jouant les pendules à aller de droite à gauche mais toujours en regardant vers le sol.

« Je suis très désolée d’avoir dérangé je ne ai rien vu et rien entendu Professeur ! », dis-je très vite quand il pose sa question.

Ça fait clairement plus d’un mot, j’en suis consciente. En même temps, si on en a inventé plusieurs, c’est pour pouvoir s’exprimer plus facilement. Et puis la consigne est inapplicable : je ne peux pas résumer en un seul mot ce que je pense sans réfléchir. Tout ça ne m’empêche pas de froncer le nez et les sourcils en attendant nerveusement le verdict. Est-ce que je vais me faire coller ? Renvoyer ? En même temps, on ne s'assied pas quand on est en colère. Sauf si le Professeur veut se calmer ? Qu'est-ce que je vais dire à Maman ?
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MessageSujet: Re: Sourire perdu (libre)   Sourire perdu (libre) EmptyVen 1 Sep - 21:45


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Mercredi 29 octobre 1980 après midi.

Tahia a regardé son professeur. Elle sait qu’elle devrait parler, mais il y a quelques choses qui l’en empêche. Le cœur brisé, ses espoirs en miette, elle a peur qu’en parler cela rende les choses trop réelles pour son esprit. Et pourtant, son esprit a conscience de tout ce qu’elle vit depuis la rentrée ici couplé à tous les drames qui ont déjà fragilisé son mental, mais c’est difficile à expliquer c’est comme si son esprit continue de nier une partie de ce qui lui arrive malgré les pleurs et la peur qu’elle éprouve quasi en permanence depuis son admission à Serdaigle.

« Merci professeur. »

Dit-elle simplement sans certitude qu’un jour elle vienne le voir pour parler. Il n’y a qu’Enfys qui a conscience de tout. Enfys qui a assisté à des choses qu’une enfant de onze ne devrait pas voir et encore moins vivre. Enfys qui l’a soutient et l’écoute, le papillon qui est attiré par son pollen. Elle a confiance en cette amie qui en tout innocence l’a approché et ne l’a pas abandonné quand elle a su qui elle était, là où d’autre enfants de leur âge n’osent pas du tout approcher Tahia voir la traitre comme une pestiféré à cause de ce que sa sœur à fait.

« Bonjour… »

A-t-elle fini par dire à l’autre élève ne l’ayant pas fait plus tôt, trop nerveuse pour ça. C’est une élève plus âgée qui la rend nerveuse. Elle ne sait pas si la miss Kirkidai est comme les autres, sans doute pas, mais elle a le palpitant qui accélère de la savoir là se posant milles questions sur sa présence ici. Elle ne semble pas lui vouloir du mal au contraire elle a cet air soucieux sur ce visage qui donne envie à Tahia de lui faire confiance, mais ça reste difficile.

« Oui Monsieur… »

Tahia a obéit et est venu s’asseoir sans comprendre ce qu’il voulait. Elle a levé un sourcil à sa question ne sachant pas quoi dire. Elle trouve ça étrange et ne comprend pas où il veut en venir avec son exercice bizarre. Par contre, elle comprend très vite que la demoiselle à côté d’elle est encore plus stressé qu’elle vu sa réponse tout aussi bizarre que la question. Elle l’a regardé un instant se demandant de quoi elle se sent coupable pour en dire autant, alors que le professeur lui a demandé juste un mot.

« Papillon. »

Finit par dire Tahia après un long moment à regarder Kaliena puis James Potter. Elle a fini par se dire qu’elle n’avait rien à perdre et qu’elle pouvait jouer le jeu. Et le premier mot qui lui ait venu c’est papillon puisque son regard est tombé sur la trainée de pollen magique qu’elle produisait pour attirer Enfys. La phrase de son amie sur leur lien à jamais gravé dans sa mémoire surtout dans des moments de forte peine puisque c’est un baume à son cœur. Elle sait qu’elle n’est pas seule dans tout ça.


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MessageSujet: Re: Sourire perdu (libre)   Sourire perdu (libre) EmptyMer 20 Sep - 12:04





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Sourire Perdu
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29 octobre 1980

Je sentais que cela n’allait pas être simple de les faire parler les deux. Je les sentais aussi stressées l’une que l’autre, pour une raison que je ne connaissais pas. Tahia, j’en avais un affreux doute, et au fond j’espérais que je me plantais. Que les élèves de Poudlard n’étaient pas aussi connards que l’on pouvait le croire. Pourtant, même si je ne cautionnais pas, je ne pouvais pas les blâmer. Tous avaient vécu le drame l’année passée, et tous savaient qui en était l’auteure. Malgré elle, la ressemblance avec sa grande sœur, lui desservait. Même si personne ne devait juger sans connaitre, il y avait eu tellement de morts et de blessés ce jour-là, qu’il était difficile de faire la part des choses lorsque l’on voyait la petite sœur. Le même regard, les mêmes cheveux, le même sourire et la même maison. Mais, même si je n’y croyais pas, j’espérais que non, les élèves ne l’emmerdaient pas à cause de ce que sa sœur avait pu faire, l’année précédente. Je crois que parmi toutes les personnes présentes à Poudlard, à part Tahia, j’étais le seul à qui Kaelia manquait réellement. Elle m’avait touché la Serdaigle, et je m’en voulais de ne pas avoir vu avant son mal-être, même si je n’aurais sans doute rien pu faire de plus, j’aurais essayé. Un peu plus.

En ce qui concernait Kaliena, j’ignorais ce qui la rendait si mal à l’aise. Ma présence ? Celle de Tahia ? Ou totalement autre chose ? Je l’avais toujours senti stressée, comme si elle ne se sentait pas à sa place au sein du château. Pourtant, je trouvais qu’elle était parfaitement là où elle devrait être. Je la trouvais plutôt agréable, avec tout le monde. Et puis, elle avait pris la relève dans l’équipe de Gryffondor, et rien que pour ça, elle ne pouvait être qu’une fille bien. En tant que professeur, je me devais d’être impartial envers tous les élèves et toutes les maisons, mais lorsqu’il s’agissait de Quidditch, il n’y avait plus que Gryffondor qui comptait. J’étais un rouge et or, jusqu’au bout des ongles, et je le serais jusqu’à la fin de ma vie. Et j’aurais l’impression de trahir les Lions si j’encourageais une autre maison que celle qui m’avait vu grandir. J’attendais, j’avoue, avec grande impatience le match des Lions contre les Aigles. J’adorais voir ma petite sœur sur son balai, et même si je serais content si son équipe gagnait, les Lions n’avaient pas intérêt à me faire faux bond. Ils avaient l’obligation de l’emporter contre les Serdaigle. Sinon, j’allais l’entendre la frangine. Et je n’étais pas prêt pour ça. J’ai eu un petit sourire aux paroles de la Gryffondor. Si j’avais voulu ne pas être déranger je me serais planqué dans la Salle sur Demande. Cette salle, c’était la meilleure salle de Poudlard, et avec Sirius on l’avait squatté des heures entières, pour fomenter nos blagues, s’entrainer à devenir Animagus, à picoler et bouffer des bonbecs. « Pourquoi pensez-vous déranger ? » ai-je demandé à la Gryffondor.

Je ne savais pas si j’allais pouvoir les aider, l’une et l’autre mais parfois parler cela faisait du bien. Je ne dis pas que c’était la meilleure solution, mais cela pouvait permettre de mettre des mots sur les problèmes que l’on pouvait avoir. « Le parc, me semble-t-il, est à tout le monde. Vous avez autant le droit d’y être que Miss Heredia, ou moi » ai-je repris, en posant mes bras sur mes genoux. « Comment ça se passe votre intégration ici ? » lui ai-je demandé. Si j’avais bien compris, Poudlard était sa troisième école de magie. Et cela ne devait pas être évident de devoir recommencer à s’intégrer à nouveau. J’ai tourné le regard vers Tahia. Le sourire était le même que sa grande sœur, la couleur de cheveux était tout aussi semblable. Et si l’on ne prenait pas le temps d’observer, on pouvait clairement dire qu’elles avaient le même regard et pourtant… si je n’avais que leur regard en photo, j’aurais pu dire exactement qui était qui. Le regard de Tahia était bien plus perçant que celui de sa sœur, et même si son passé n’était pas des plus agréables, il y avait cette douceur dans ses yeux que Kaelia n'avait pas. Elle avait le même passé mais pas la même histoire, et cela se voyait les prunelles brunes de la plus jeune. « Cela vous fait penser à quoi, ou à qui, le papillon ? » lui ai-je demandé. A sa sœur ? A celle ou celui qui était au bout de la trainée dorée ?



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MessageSujet: Re: Sourire perdu (libre)   Sourire perdu (libre) EmptyMar 3 Oct - 22:19

Le calme du Professeur Potter a vite raison de mon anxiété quant à une éventuelle punition. Comme il le dit, le parc est à tout le monde. Et surtout, il ne se montrerait pas calme et doux comme ça si j’avais fait quelque-chose de mal. Pourtant, parfois, une angoisse inutile est un moindre mal. Celle-ci s’évaporant comme une mince fumée dans le vent, elle laisse revenir la raison de ma présence ici : la mélancolie. Avec un infime soupir, je baisse les yeux.

« Pour rien, c’est stupide », réponds-je. « Pardon, Professeur. »

J’accueille la question suivante d’un haussement d’épaules. Comment se passe mon intégration ? Je n’en sais rien. Je n’y ai pas réfléchi. Elle se passe, c’est tout. Quoi que. Je ne sais même pas si on peut dire qu’elle se passe. Ça supposerait une évolution. Est-ce que ça a vraiment évolué, depuis un mois ? Je me sens toujours à l’écart dans mon dortoir, mais c’est en grande partie ma faute. S’intégrer à un groupe qui se connait déjà depuis cinq ans me parait une montagne insurmontable. Autant, quand je suis entrée à Uagadou, j’étais avec des premières années, personne ne connaissait personne et ça facilitait la naissance d’amitiés. Aux Cyclades, j’étais peut-être arrivée en milieu de cursus, mais j’étais parmi des Grecs, nous avions les mêmes références, la même culture, la même langue… Trouver des sujets de conversations rassembleurs autres que les cours était facile. Non pas que j’en proposais souvent, mais je pouvais aisément m’y greffer. Ici, je suis à ce qui m’est le bout du monde, l’Ultima Thulé, parmi des gens que je ne connais pas mais qui se connaissent, dont la culture m’est peu connue et dont certaines subtilités de langage m’échappent.

Comment se passe mon intégration ? J’ai deux amis, je crois, que j’aide à organiser une fête interdite dans une forêt qui l’est tout autant ; je suis convaincue que c’est une mauvaise idée et le simple fait de penser à la possibilité que quelqu’un soit blessé à cause de nous me noue la gorge, mais je le fais quand même parce que maintenant que je me suis engagée j’ai peur d’être rejetée si je me retire. Il y a aussi Thomas avec qui on parle de temps en temps, surtout de Quidditch. Il y a l’équipe vieille d’à peine une semaine avec laquelle j’espère que je vais bien m’entendre. Et il y a mon carnet dans lequel je note toutes mes idées noires, pour peu que j’ai le temps de le faire avec les cours.

Parlons-en, des cours. A Uagadou, l’école est multiculturelle. S’il n’y a bien qu’une langue qui est utilisée par les enseignants, ceux-là savent qu’elle n’est la langue maternelle que de la moitié de leurs élèves au bas mot. Donc ils adaptent. Ici, il n’y a que des anglophones, à part moi. Oh oui, je sais parler anglais. De là à saisir un cours technique, je ne pensais pas la marche si grande. J’ai l’impression d’être constamment en train de perdre le fil du discours professoral, il n’y a pas une leçon dont je ne doive pas récupérer quelques paragraphes sur d’autres élèves pour compléter mes notes !

Les notes, vaste sujet en perspective ! J’ai rendu mon premier devoir il y a quelques jours. Celui de potions. J’ai passé des heures dessus. Tout ça pour que Monsieur Slughorn ne me le rende aujourd’hui, l’air très ennuyé, avec un T rouge dessus. Quand j’ai demandé à Gwynn à quoi ça correspondait, il a ri avant de me dire que c’était mauvais. Ça valait bien la peine que j’y passe tout ce temps. La vérité, c’est que cette année serait comme la précédente mais en pire. Pire au niveau scolaire, pire sur tout.

Face à mon absence de réponse, le Professeur Potter s’est tourné vers la petite. Miss Heredia, qui pense à un papillon. Je lui souhaite d’en être un. Un papillon, c’est le fruit d’une lente transformation depuis une chenille. Une réussite, en quelque sorte. Moi, je me cantonne à la chenille.
Cette question m’a complètement abattue. En retenant un soupir las, je ramène mes genoux contre moi en les entourant de mon bras gauche tandis que la main droite et mon regard partent s’égarer de concert dans les brins d’herbe. En un mot et sans réfléchir, à quoi je pense, maintenant ? Echec.
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MessageSujet: Re: Sourire perdu (libre)   Sourire perdu (libre) EmptyJeu 2 Nov - 17:08


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Mercredi 29 octobre 1980 après midi.

La Gryffondor est pire qu’elle sur l’angoisse. Elle n’arrête pas de s’excuser pour rien et Tahia ne comprend pas pourquoi. Comme le dit le professeur, le parc est à tout le monde et personne n’a le droit de se l’approprier. Même si Tahia n’est pas ravi d’avoir été surprise avec les yeux embrumé, elle n’a aucunement le droit d’en vouloir à Kaliena ou au professeur Potter d’être dans son environnement. C’est juste que Tahia se dit qu’elle devrait trouver un endroit plus tranquille encore pour ne plus être surprise par personne quand Enfys n’est pas avec elle. Elle y réfléchira pour le moment la présence de James Potter et Kaliena n’est pas si dérangeante que ça.
Tahia observe la Gryffondor qui semble vraiment mal à l’aise. Elle avait oublié que la demoiselle avait fait sa répartition cette année aussi. Elle ne venait pas de Poudlard, elle ne venait pas du royaume Unis et ça devait être dur pour elle de s’intégrer. Trop penché sur ses problèmes elle n’a pas pensée qu’elle n’était pas la seule à avoir du mal avec Poudlard. Elle se mordille les lèvres se sentant un peu mal de n’avoir vu que sa propre douleur. Elle plonge sa main dans sa poche et sort trois paquet de chocogrenouille. Elle en tend un à Kaliena et James.


« Le chocolat ça rend les choses plus douce. »

Elle aurait tendance à étendre sa phrase à toute forme de nourriture, mais il y a beaucoup de monde qui ne vouent pas autant un culte à la nourriture qu’elle. Le chocolat c’est une valeur de nourriture plus sûr, même s’il existe des gens étrange qui n’aiment pas ça apparemment. Là par contre elle ne comprend vraiment pas comment c’est possible vu comment c’est bon , mais ne les jugera pas à voix haute.


« Papillon c’est … Enfys. Enfys signifie papillon en je ne sais quel langue. »

En tout cas c’est ce que lui a dis son amie. Sa maman l’avait appelé Enfys, parce qu’elle voyait en sa fille un renaissance, un papillon qui sortait de son cocon pour embellir sa vie. Tahia a trouvé cette explication magnifique, elle en avait eut des étoiles dans les yeux en l’entendant. La mère de Enfys a vraiment aimé sa fille. Tahia sait que c’était de même pour sa mère biologique et sans doute sa maman lui a donné un prénom avec autant de sens, elle ne pourra le savoir puisqu’elle a petite il y a plusieurs années de ça. Sa mère adoptive ne savait pas la signification de son prénom, mais avait la douceur de ne pas lui en donner un autre en arrivant dans leur famille afin que Tahia n’oublie jamais sa premiere famille. C’est aussi pour la même raison qu’elle porte son nom de naissance avec le nom de sa famille d’adoption. Elle est une Heredia autant qu’une Davies et elle e’ est fière, même si ce nom est honni entre ses murs. C’est juste qu’ils ne savent, qu’ils ne comprennent pas pourquoi Kaelia a fait ça et qui elle était vraiment.


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MessageSujet: Re: Sourire perdu (libre)   Sourire perdu (libre) EmptySam 25 Nov - 16:16





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Le silence de Kaliena me perturbait. Vivait-elle bien son arrivée à Poudlard ? Elle avait fait deux écoles, Poudlard était sa troisième. S’intégrer encore devait être difficile, et je reconnais que depuis Kaelia, j’avais l’impression d’avoir été missionné pour sauver tous les élèves qui passaient devant moi. J’avais trop de douleur de la mort de Kaelia, et je ne voulais pas que cela recommence. Pour moi, d’abord, c’était très égoïste de ma part, mais ma survie en dépendait. J’ai souri en attrapant la chocogrenouille. Je n’ai pas pu m’empêcher de penser à mon meilleur ami, et à son paquet de chocogrenouille planqué sous son lit. Le loup-garou pouvait ingurgiter beaucoup de chocolat en une fois. « Mon meilleur ami serait du même avis que vous Miss Heredia ».

Je l’ai gardé dans la main sans l’ouvrir, réfléchissant au lien qui unissait les deux filles. Enfys était la fille Lestrange. J’en avais entendu beaucoup quand j’étais gamin sur les Lestrange, mon paternel avait toujours quelque chose à dire sur Rasaben Lestrange, qu’il détestait. Il est vrai que les Lestrange n’avaient pas une bonne réputation, comme les Black, mais j’étais bien placé pour savoir qu’il pouvait y avoir des brebis galeuses dans le lot. Sirius chez les Black. Amaury chez les Lestrange. Je l’aimais bien le gamin. Et mon père – même s’il ne l’avouerait jamais – aussi. C’était un ami de Juliet, il ne pouvait être que bien. Enfys Lestrange, elle était à Gryffondor, elle ne pouvait être que bien aussi. Son paternel, je ne le connaissais pas et vu son âge, j’étais pas prêt à le rencontrer… sauf si je devais causer de sa fille. Et ce n’était pas dans mes projets que de le faire. « En gallois, je sais que cela signifie Arc-en-Ciel… j’ignorais cette traduction » J’ai ouvert ma chocogrenouille. « Et le vôtre, vous en connaissez la signification ? » lui ai-je demandé. « Oh j’ai Dorcas Bienaimée ! » me suis-je écrié. Bon, ce n’était absolument pas vrai – et je n’allais pas le leur dire - mais Bienaimée avait fondé la Société des Sorcières en Détresse et étrangement, les deux que j’avais devant moi l’étaient.



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MessageSujet: Re: Sourire perdu (libre)   Sourire perdu (libre) EmptyMar 19 Déc - 22:44

Alors que je suis assise là, à enrouler mornement mon index dans les brins d’herbe au milieu de mes sombres pensées, une légère brise me caresse le visage. L’idée me vient de m’envoler, là, maintenant. De quitter, ne serait-ce qu’un instant, le sol et de m’évader dans les cieux. Pour quoi, pour où, je n’en sais rien. Mais c’est justement ça qui rend l’idée si irrésistible. Si l’espace d’un instant je pouvais m’envoler au loin et oublier l’automne, les notes, l’école, la lavande… Pour mieux profiter de ce doux rêve que j’hésite à transformer en réalité, je ferme les yeux et inspire lentement. Le vent ne passe plus dans mes cheveux mais dans mes plumes, me soulève et me porte… puis la voix douce et quelque peu hésitante de la petite dissipe mon imagination.
Sa générosité et sa bonté simple, sans arrière-pensée, me fait sincèrement sourire. D’un sourire un peu triste, mais qui a le mérite d’exister.

« Merci », dis-je simplement mais avec le cœur, et en inclinant la tête.

J’hésite un instant à ouvrir le cadeau. Je n’ai pas faim. Ni envie de courir après une grenouille en chocolat, surtout. Mais j’ai peur de blesser la Serdaigle si je reste à triturer son présent sans rien en faire. Ma crainte est toutefois chassée par le Professeur Potter. Lui non plus ne mange pas tout de suite la friandise, aussi décidé-je de l’imiter.
L’un et l’autre se mettent à échanger quelques mots d’étymologie. Ce faisant, j’arrache définitivement mon regard morne et buté de la pelouse pour reporter mon attention sur la conversation. J’aime l’étymologie. La science des origines des mots m’a toujours passionnée, depuis que je sais qu’elle existe. Elle m’est d’ailleurs souvent utile pour apprendre un nouveau sortilège : décortiquer la formule latine m’aide à mieux le comprendre et donc à mieux l’exécuter. Je n’ai pas la moindre idée de ce que signifie Enfys, ce que je sais c’est que c’est dépourvu de sens en grec comme en arabe. Et qu’hélas pour moi, mon prénom n’a aucune signification particulière. J’avais imaginé, quand j’étais petite, qu’il pouvait s’agir d’un nom formé à partir de « kallion » en grec, qu’on pourrait traduire par « meilleur ». Mais quand je lui avait demandé, Maman avait ri avant de dire qu’il n’y avait aucune étymologie particulière et que c’était juste la sonorité du nom qui leur avait plu à elle et à Papa. Comme la suite de mon nom n’a pas la moindre proximité avec un autre mot, ça m’avait paru alors évident et je m’étais sentie idiote.

Je sursaute presque quand le Professeur Potter s’écrie joyeusement qu’il a la carte de Dorcas Bienaimée. On parlait si calmement, juste avant, je suis surprise. En tout cas, je n’ai pas la moindre idée de qui est cette personne. C’est ce que Papa a toujours reproché aux chocogrenouilles : les cartes à collectionner sont excessivement anglo-centrées. Je ne peux pas lui donner tort, les rares fois où j’en mange c’est presque toujours un sorcier britannique ou irlandais. Mais comme parmi cette préférence affichée on trouve aussi quelques sorciers grecs, moi, je suis contente. Papa un peu moins, parce qu’il n’y a aucun sorcier arabe ou même d’Afrique.
Imitant le professeur, je déballe ma grenouille en chocolat et la mange avant qu’elle ne s’échappe. Ça me fait toujours un peu bizarre car j’ai l’impression de manger quelque-chose de vivant, mais c’est vrai que le chocolat redonne un peu de baume au cœur. Puis je m’intéresse à la carte.

« Ah ! », m’exclamé-je en découvrant le sorcier représenté. « C’est Falco Aesalon ! »

Ce hasard m’arrache un sourire incrédule alors que je regarde mes deux interlocuteurs tour à tour, comme s’ils avaient la réponse à la question que je ne pose même pas. Quelle était la probabilité que je tombe sur un sorcier grec, et Animagus de surcroit ? Soucieuse, les sourcils un peu froncés, je reviens à la carte. Le hasard, pour moi, ça n’existe pas vraiment. Tout a un sens. En tout cas, que parmi la bonne centaine de cartes existantes ce soit sur celle-ci que je tombe n’est pour moi pas anodin. C’est un signe. De quoi, je n’en ai en revanche pas la moindre idée.
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Tahia Heredia-Davies
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MessageSujet: Re: Sourire perdu (libre)   Sourire perdu (libre) EmptyMar 26 Déc - 16:54


Sourire perdu

LIBRE - 1 à 2 personne attendue (plus elle se refermerait) TW : harcélement
Mercredi 29 octobre 1980 après midi.


Tahia observe sa chocogrenouille qu’elle ne tarde pas à dévorer. Elle soupire de plaisir. Le chocolat lui fait toujours un bien fou. Elle ne préoccupe pas vraiment de la carte du sorcier célèbre qu’il y a dans sa boîte. Elle est bien plus intéressé par le chocolat. Et elle sourit quand James Potter lui dit que son meilleur ami pense comme elle concernant le chocolat. Cela l’amuse qu’un adulte -puisque son meilleur ami est sans doute ami vu qu’il l’est – pense comme elle. Il n’est sans doute pas le seul à penser ça, mais c’est plus concret que ce soit une personne que connait vraiment James.



« il a l’air chouette votre ami. »

La miss Heredia réfléchi et effectivement Enfys lui a parlé de cette traduction aussi, plus connu et commune. Elle ne souvient guère dans quel langue Enfys signifie papillon, mais elle trouve que Arc en ciel et papillon vont bien à sa meilleure amie. Elle est si lumineuse qu’elle peut correspondre à l’arc en ciel qui vient un jour de pluie où le soleil vient transpercer le ciel. Tout autant qu’elle peut correspondre au papillon qui annonce le renouveau du printemps et parsème la terre à tir d’aile.

« Je préfère papillon, mais Arc en ciel lui correspond aussi. Après tout Enfys est lumineuse. »

Tahia a un sourire en disant ça. Elle l’aime vraiment son amie même si elles ne se connaissent pas depuis longtemps, elles sont déjà si proche l’une de l’autre. Enfys est celle qui l’a protégé et lui permet de ne pas sombrer malgré tout ce qu’elle subit depuis le début. Elle lui en est reconnaissante et c’est promis de lui être loyale pour la remercier, mais elle sait que la Gryffondor lui est aussi loyal et c’est pour ça que leur amitié est déjà si forte.

« Dorcas Bienaimée ? Falcon Aesalon ? Qui est ce ? »

Demande la jeune enfant curieuse ne reconnaissant aucun nom. Il faut dire qu’elle est née moldu, adopté par des moldus. Même si son cousin est un sorcier ça ne veut pas dire qu’elle en connait beaucoup sur les sorciers connus. Elle a encore tant à apprendre. Elle regarde sa carte de chocogrenouille tout à coup curieuse et le nom ne lui dit pas grand-chose n’ont plus. Elle a une vague impression de déjà vu en le lisant mais ne sait pas pourquoi, ni d’où.

« J’ai Albus Dumbledore. C’est qui ? »

Kaliena et James semblent en savoir plus qu’elle et pas promts à la juger pour les erreurs de sa sœur donc elle peut sans doute leur poser des question sans que ça se retourne contre elle. En tout cas ça se passe bien pour le moment. James l’a aidé a réparé sa lettre et Kaliena l’a écouté en tout cas elle n’a rien dit de méchant. Et depuis le début de l’année, Tahia ne se souvient pas de l’avoir vu dans les groupe qui s’en sont pris à elle donc elle veut lui faire confiance
.
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James Potter
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MessageSujet: Re: Sourire perdu (libre)   Sourire perdu (libre) EmptyVen 5 Jan - 17:48





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Sourire Perdu
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29 octobre 1980

Elle n’avait absolument aucune idée de la véracité de ses propos. Remus Lupin était plus que chouette. Mon meilleur ami. Sans s’en rendre compte, il avait tant fait pour nous. Il avait unifié quatre personnes que tout, absolument tout opposait. Sirius, l’indomptable. Peter, le timide. Remus, le pragmatique et James, l’absolu crétin. Et pourtant, les Maraudeurs, c’était à la vie, à la mort. Unis comme les doigts de la main. Rien ni personne ne pourrait défaire ça. Et Remus, lui, c’était le meilleur du groupe. Sans aucun conteste. Ma raison intérieure, le sage du groupe. Et je n'avais absolument pas assez d’une vie pour approuver, que oui, il avait l’air chouette. « Il l’est oui » me suis-je contenté de répondre, sans plus m’étendre. Parce qu’entrer dans les détails ne ferait que trahir la condition des Maraudeurs. Et qu’il ne s’agissait pas de parler de mon meilleur ami, mais plutôt de Tahia Davies, sœur de Kaelia Heredia. Celle qui m’avait procuré le plus de peine cette année. Celle dont le deuil était difficile à faire, parce qu’elle m’avait fait de la peine, qu’elle m’avait touché et que j’aurais voulu faire plus, bien plus pour l’aider. Et que j’avais lamentablement échoué. Et en voyant la petite Tahia entrée à Poudlard, je m’étais juré que j’agirais pour elle, bien plus que pour Kaelia. J’ai souri à l’évocation d’Enfys Lestrange. La gamine, je ne la connaissais pas plus que ça. Mais pour qu’une Lestrange arrive à Gryffondor, c’était forcément quelqu’un de lumineux. Un peu comme Sirius l’avait été lorsqu’il avait intégré les rouges et or. Quelque chose que j’avais toujours cru impossible avant d’arriver à Poudlard. Un Black ne pouvait pas être un Gryffondor. Et pourtant, il avait cassé les codes et coutumes de la société. La gamine Lestrange aussi d’une certaine façon. Leur amitié me faisait penser un peu à la mienne avec Sirius. On s’était rencontré dans le Poudlard Express dès la première heure de trajet, et on ne s’était plus jamais quitté. Certains parleraient de coup de foudre amical, sûrement que cela l’était. C’était mon double. Mon âme sœur. Mon frère de cœur et de sang. Je ressentais tant de choses à son égard, et peu importait nos disputes, nos incompatibilités, on était là, l’un pour l’autre, et ce quoi qu’il en coute. « Je connais ça d’avoir une forte amitié » ai-je répondu, dans un murmure, plus pour moi que pour elle.

La chocogrenouille entre mes doigts agitaient ses pattes. Dorcas Bienaimée avait fondé la Société des Sorcières en Détresses. J’ignorais si c’était la meilleure approche mais je n’en avais pas trouvé d’autre. J’avais besoin de comprendre quel était le malaise que je ressentais en leur présence. Même si j’étais persuadé que j’en comprenais la raison en ce qui concernait la plus jeune. Tahia était, est et resterait la petite sœur de la traitresse. C’était ainsi qu’elle était appelée par la plupart de toutes les personnes qui fréquentaient Poudlard, et je trouvais ça terriblement insultant pour la gamine. Elle, qui n’y pouvait rien. Elle n’avait rien fait à part de ressembler à sa sœur. Et je trouvais ça dommage que l’on ne sépare pas les deux sorcières. Les sorciers pouvaient être sacrément cons. Et pourtant, lorsque l’on voyait un Black ou une Lestrange dans la maison ennemie de leurs familles respectives, cela ne prouvait-il pas quelque chose ? Que l’on était mettre de nos actes, pas du nom que l’on portait. Que ce n’était pas inscrit dans nos gènes d’être mauvais ou bon. Quant à Falco Aesalon c’était le premier animagus connu, notre maitre à tous, nous les Animagus.

« Le second a été le premier Animagus connu. Vous savez ce que c’est qu’un animagus, miss Davies ? » lui ai-je demandé. Pour Kaliena, j’étais persuadé qu’elle connaissait, vu son âge, et vu l’école d’où elle venait, je ne serais pas surpris si elle en était un elle-même. Elle avait fait deux écoles de sorcellerie. En Grèce et en Afrique et l’école africaine était réputée pour apprendre à leurs élèves à devenir Animagus. Pour ma part, je ne voyais pas trop l’intérêt de devenir animal aussi jeune sans aucune raison apparente. Ma capacité de cerf, je ne m’en servais quasiment jamais. Déjà parce qu’un cerf en pleine rue, à part me faire tirer à vue je n’en tirerais rien, mais parce que je n’avais jamais trouvé une utilité apparente à me transformer en animal – et cela serait le cas, même si j’avais été un chien ou un chat. Je n’étais devenu animagus que pour Remus, exclusivement pour mon meilleur ami afin qu’il ne passe pas ses pleines lunes, seul. Et si je n’avais pas eu un lycanthrope comme meilleur ami, jamais je ne me serais lancé dans cette idée stupide – de mettre ma vie en danger immédiat – pour me transformer en animal. Que les adultes le deviennent, c’était leur problème, mais les gamins, je trouvais ça étrange que des professeurs acceptent de mettre leurs élèves en danger pour leur apprendre à devenir un animagi. Mais bon, je n’allais certainement pas refaire le monde, ni les règles des écoles de magie. « Quant à la première, il s’agit de la sorcière qui a fondé la Société des Sorcières en Détresses… » Ma phrase est restée en suspens quelques secondes. J’ignorais si elles allaient prendre la perche que je leur tendais. Ou peut-être pas. Au moins, j’aurais essayé.

J’ai eu un petit sourire tendre quant à son ignorance d’Albus Dumbledore. Je trouvais ça mignon qu’elle ne le connaisse pas. Pour certains, il s’agissait du plus grand sorcier de tous les temps. Pour d’autres, d’un vieux sénile qui avait fait son temps. Mon avis sur la personne se situait quelque part entre les deux. J’avais admiré Albus Dumbledore, comme j’admirais mon paternel, et j’étais fier de servir sous ses ordres à l’Ordre, de l’avoir eu en directeur d’école. Je l’avais été. Aujourd’hui, je ne savais plus si je l’aimais ou si je le détestais. J’avais toujours été fidèle à ses idéaux et je l’aurais sûrement suivi au bout du monde pour répandre mes convictions, mais maintenant… après l’attaque qu’avait subi Poudlard, celles de Pré-au-Lard et du Chemin de Traverse. Le Picses réduit en cendres, j’avais perdu confiance en lui. Et au monde sorcier en général. Incapable de protéger ses élèves, il en avait laissé des victimes en quittant Poudlard. Kaelia en faisait partie, et oui je lui en voulais de n'avoir rien vu quant à la détresse de son élève. « L’ancien directeur de l’école. » ai-je répondu en souriant. J’ai fini par avaler ma chocogrenouille. « Il parait qu’il ne jurait que par la glace sorbet-citron, c'est quoi votre parfum de glace préféré ? ». Pour égayer un peu la situation, même si j’avoue j’attendais toujours que les deux se confient sur ce qui pouvaient les mettre mal à l’aise.



La vie, c'est comme une boite de chocolat. On ne sait jamais sur quoi on va tomber.

Mais aujourd'hui, comme demain, je suis certain que je veux la vivre avec toi.
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MessageSujet: Re: Sourire perdu (libre)   Sourire perdu (libre) EmptyMer 10 Jan - 22:09

La première réaction à ma surprise, et de manière générale à deux cartes sur trois, me surprend d’autant plus.

« Allá ! », m’exclamé-je.

Cette exclamation, je la regrette aussitôt. Si les réponses me paraissent évidentes, hormis pour Dorcas Bienaimée, ça n’est pas forcément le cas de tout le monde. Peut-être Miss Davies ne vient-elle pas d’une famille de sorciers. Auquel cas, c’est forcément bien plus difficile de savoir ça. Voire impossible. Alors, quelque peu honteuse, je baisse le nez tandis que le Professeur Potter explique qui sont les différentes célébrités tirées. Je relève les yeux à l’explication sur la sorcière, que je ne connais pas, et accompagne mon haussement de sourcil d’un clignement d’yeux. Je ne savais pas qu’il existait une Société des Sorcières en Détresse. Et nos tirages sont définitivement très étranges : tout comme tomber sur Falco Aesalon ne peut pas être anodin, que le professeur obtienne la carte d’une sorcière ayant fondé une association d’aide pour personnes en difficulté est particulièrement étrange, vue notre situation. Enfin, je ne sais pas quelle est la détresse en question, peut-être s’agit-il de précarité économique ou de quelque-chose qui ne nous concerne absolument pas, mais le nom me fait réagir. Pas au point de prendre la parole cependant. Pas tout de suite. Ça me parait déplacé de faire ça devant une élève. Mais en même temps, ça ne peut pas non plus être un hasard que Monsieur Potter ait cette carte, peut-être que le destin m’invite à parler… ! J’hésite, je plisse le nez, je grimace…

« Je…- » commencé-je un peu bas, encore réticente à me lancer.

Mais le professeur ne m’a visiblement pas entendue, car en même temps il se met à parler d’Albus Dumbledore. Je trouve son résumé particulièrement réducteur. C’était un directeur de l’école, oui, mais quand même ! C’est loin d’être le point le plus important sur sa vie ! Par contre, je n’ai pas la moindre idée d’où il a appris que Monsieur Dumbledore avait un goût si prononcé pour le sorbet au citron. Dans une interview, peut-être ? L’information me déstabilise tellement que j’en fixe le sol avec des yeux un peu ronds, et la bouche tout aussi ronde, figée dans un « euuh… ». Mon parfum de glace préféré ?

« J’aime bien le citron aussi », finis-je par dire. « C’est frais. Le goût, je veux dire. En plus que c’est une glace, le goût est frais. »

Cela dit, je baisse à nouveau les yeux, très embêtée. Les lèvres plissées, je réfléchis, me décide, change d’avis… Dois-je parler au professeur ? Vu cette histoire de carte je suis sûre que oui, mais en même temps est-ce qu’il ne va pas dire que ça n’est pas son problème, ou que je m’inquiète pour rien ? D’ailleurs, est-ce que mon problème repose sur une inquiétude ? Celle de rater mon année, peut-être, mais ai-je besoin d’en parler à quelqu’un pour savoir ce qu’on va me répondre ? Travaillez sérieusement, Miss Kirkidai, et vous passerez l’année comme tout le monde. Si seulement. Et surtout, mon problème, ça n’est pas vraiment ça. Ça, ça n’est qu’une conséquence. Mon problème, c’est que mon père me manque, tout simplement. Et ma mère et mon pays aussi, désormais. Mais ça, qu’est-ce qu’il peut bien y faire ? Rien. Absolument rien. Alors avec un soupir accompagnant un regard défait sur la pelouse, je me résigne. Je n’ai d’ailleurs pas plus de prise sur les évènements que lui ou qu’un autre, alors peut-être devrais-je me résigner à endurer autant qu’à me taire. Ne se préoccuper que de ce sur quoi on peut agir est la clef du bonheur, selon les stoïciens. Peut-être que je serais plus heureuse si j’arrive à me contenter de ce que j’ai au lieu de penser à ceux que je n’ai plus.
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MessageSujet: Re: Sourire perdu (libre)   Sourire perdu (libre) EmptyMar 19 Mar - 10:02


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Mercredi 29 octobre 1980 après midi.

Tahia ne connait pas grand-chose du monde magique. Elle en a appris un peu grace à Aaron, Thomas et Cilian, mais pas tout. Qu’elle sache depuis l’apparition de ses pouvoirs qu’elle est sorcière ne change rien au fait que ses parents adoptifs sont moldus et qu’elle n’a pas eu autant de curiosité sur le monde magique autre que la terramancie. Elle ignore la plupart des grands noms sauf en quidditch, mais ça c’est parce que Aaron l’a souvent emmené avec lui voir du quidditch lui faisant aimer ce sport. Donc Dorcas Bienaimé, Falcon Aesalon et Albus Dumbledore lui sont inconnus même si vraisemblablement ce sont des noms très connus.

« Hm … non je ne vois pas, mais c’est en rapport avec un capacité lié aux animaux ? »

Animagus, le seul mot qu’elle parvient à y rapprocher c’est animal donc elle se dit que ça doit être en lien même si elle ne sait ni comment, ni pourquoi. Elle fait la moue en réfléchissant. Son raisonnement ne va pas plus loin. Elle ferait sans doute des recherches sur ces trois noms un peu plus tard, malgré le fait que James Potter lui donne des explications concises sur chaque noms qu’ils ont eu.

« J’aime bien Dorcas Bienaimée, il y a des livres sur Dorcas à la bibliothèque ? »

Tahia fait la moue à la dernière réponse. Albus Dumbledore. Elle regarde la carte qu’elle a dans sa main. Un héros de ce qu’elle lit, un grand sorcier, mais le directeur de Poudlard quand Kaelia était là. Elle a un gout amer dans la bouche en observant le visage de l’homme sur la carte. Elle ne devrait pas lui reprocher, mais vu ce qu’elle vit et qu’elle imagine que Kaelia a vécu c’est à lui qu’elle en veut et au nouveau directeur. Elle pose donc la carte sur le muret sans intention de la garder.

« La fraise je crois que c’est mon préféré… »

Elle a un ton un peu maussade en parlant, parce qu’elle n’arrête pas de penser à Kaelia puis au directeur de Poudlard. Est-ce que Albus Dumbledore aurait pu protéger Kaelia ou est ce que c’était déjà trop tard quand elle est arrivé à Poudlard ? Est-ce que quelqu’un peut l’aider ? Est-ce que le directeur actuel a dû pouvoir ce qui lui arrive ? Et si oui qu’est ce que ça implique pour sa sœur et ce qui est arrivé ici.

« Comment vous savez pour la glace ? Et est ce que ça change ce qu’il a fait ou pas fait ? »

Tahia n’arrive pas a passer à autre chose. Elle revient toujours au directeur de Poudlard ou plutôt à l’ancien directeur qui a connu Kaelia et n’a rien fait. Elle pensait avoir fait son deuil, mais c’est trop tôt beaucoup trop tôt. Et tout ce qui lui arrive n’arrange rien entre sa mère mourrante et son harcèlement, c’est trop pour elle. Elle a besoin d’un coupable ou d’explication, pas de chance pour Albus Dumbledore.

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MessageSujet: Re: Sourire perdu (libre)   Sourire perdu (libre) EmptyLun 1 Avr - 22:40





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29 octobre 1980

La perche était lancée, il fallait juste qu’elles la saisissent. Ou peut-être pas. Je ne pouvais pas forcer les jeunes à parler si elles n’en avaient pas envie. Je me disais juste qu’elles comprendraient peut-être qu’elles pouvaient venir me voir si elles finissaient par changer d’avis. J’ai hoché la tête à la réponse de Tahia. « Effectivement cela concerne le règne animal. C’est la capacité qu’à un sorcier à se transformer en animal. » ai-je répondu, en observant Kaliena. Elle était animagus, la jeune. On en avait parlé avec le professeur de Vol. je me disais que cela devait être tellement magique de se transformer en aigle. J’adorais être sur mon balai, voler là-haut, avec les oiseaux et me sentir totalement libre. Et pouvoir le faire, comme ça, juste en se transformant c’était encore plus grisant. Pourtant, je l’aimais, Prongs qui sommeillait en moi. Mon double, celui qui affrontait ma plus grande peur, pour moi. Pour ça, je ne pourrais jamais le remercier à sa juste valeur. La transformation de Remus m’avait toujours flanqué une trouille bleue. Et j’arrivais pas à la gérer, sauf quand Prongs était là. A ma place. Lui, il savait y faire. Même face à mon Epouvantard, il gérait. Parce que je voulais pas admettre que Remus me flanquait les jetons. Mon meilleur ami, celui pour qui je pourrais donner ma vie, me foutait la trouille quand il se transformait. Alors qu’il ne m’avait absolument jamais fait de mal – enfin si, quand on jouait. Je ne lui avais jamais avoué, à Remus, parce que je ne voulais pas le blesser. Il n’avait pas besoin de ça.

Alors, je laissais gérer Prongs face à lui.

Je les sentais plus à l’aise, ou était-ce simplement une idée que je me faisais, parce que je voulais qu’elles le soient. Depuis la mort de Kaelia, je m’étais promis que je ne laisserais plus un élève se sentir mal dans l’école. Je voulais que tous, sachent que j’étais là s’ils en éprouvaient le besoin. J’avais envie qu’elles me parlent, les deux, parce que je le voyais bien que quelque chose n’allait pas. La Serdaigle, elle souriait jamais, toujours en proie à cette tristesse qui caractérisait sa grande sœur. La gryffondor, sans être totalement abattue, je sentais que quelque chose la chiffonnait, mais je n’aurais su dire quoi. Il fait dire qu’elle se retrouvait dans un pays étranger, cela ne devait sans doute pas être simple pour elle. J’ai acquiescé d’un signe de tête pour répondre à Tahia. On trouvait tous les livres que l’on voulait à la bibliothèque, même les interdits. La Réserve en était remplie. On avait réussi à y entrer avec Sirius lorsque nous étions élèves. Il faut dire qu’avec ma cape d’invisibilité il était assez facile de se faufiler dans des endroits interdits – si on n’oubliait pas de la remettre une fois notre Méfaits Accomplis. « Tu la trouveras sans doute dans les rayonnages Histoire de la Magie.  » Comme des bouquins sur Albus Dumbledore. Maintenant qu’il n’était plus Directeur, il y en avait. Cela faisait longtemps que je ne l’avais pas vu, Albus, j’avais – je l’admets – un peu fui les réunions de l’Ordre. Le monde de la sorcellerie me décevait de plus en plus. Et Albus représentait tout ce qui me faisait mal. Il n’avait pas géré ce putain d’attentat – même si objectivement, il n’aurait rien pu faire – je lui en voulais sacrément de nous avoir… abandonnés. « Moi aussi, j’aime bien le citron » ai-je lancé à Kaliéna « Et je suis d’accord c’est un parfum frais, mais je crois que mon parfum préféré c’est menthe-chocolat… ça redonne un petit boost d’énergie que j’apprécie grandement ». Ma mère aussi aimait ce parfum. « Il parait que la fraise rend toute les potions plus appréciables » ai-je lancé. Mon ancêtre, c’était un pionner de la discipline, et j’avais entendu dire que le sirop de fraise permettait de donner un meilleur gout aux potions. J’crois que j’avais lu ça dans un livre de mon ancêtre ou quelqu’un me l’avait dit, je ne savais plus bien. Mais je validais le choix de Tahia. C’était clairement le meilleur des trois.

Sa question me fit sourire. Le mot de passe du vieux fou de Dumbledore nous avait été divulgué par McGonagall un jour où elle nous avait accompagné jusqu’au bureau de ce dernier. On en avait déduit avec Sirius qu’il s’agissait de son parfum préféré. Sorbet Citron. Mot de passe digne de la Grosse Dame. « C’était le mot de passe de son bureau à l’époque où j’y étais élève » Ce n’était qu’une simple déduction et si cela se trouve on se plantait totalement avec Sirius, mais étrangement, j’étais persuadé que non. Connaissant le professeur Dumbledore, bien mieux qu’en tant que Directeur de Poudlard, j’étais sûr de mon coup. J’ai arraché un brin d’herbe. J’ignorais quoi répondre. Dumbledore, il avait toujours été la personne en qui je croyais. Je l’avais suivi à l’Ordre du Phénix parce que je croyais en son combat mais depuis l’attentat de Poudlard, je n’étais plus sûr de rien. Faisions-nous le bon choix en étant l’Ordre ? Pouvions-nous réellement empêcher que le monde se retrouve à feu et à sang ? Aurait-il pu réellement faire quelque chose pour empêcher la folie qui s’était produite ici. Parce que c’était de ça qu’il s’agissait. Même si ce n’était clairement pas établi, fallait pas sortir de l’ESM pour le comprendre. « Je ne sais pas Tahia. » ai-je finalement avouer, en baissant les yeux vers le brin d’herbe que je tenais dans la main. « Peut-être » ai-je repris, en relevant les yeux vers la Serdaigle. Merlin, que je m’en voulais de n’avoir pas vu plutôt que Kaelia allait mal. J’aurais tellement voulu l’aider, mais cela aurait-il changé quelque chose si j’avais pu l’aider ? Je n’en avais strictement aucune idée.



La vie, c'est comme une boite de chocolat. On ne sait jamais sur quoi on va tomber.

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