la ferme nounours faux sourire

Xena a un jour de repos et elle compte bien en profiter, parce que ce n’est pas souvent et que cette fois c’est le premier après 6 jour de travail non-stop pour une enquête. Cela a commencé par une grasse matinée -jusqu’à 10h, parce que faut pas abuser non plus- au côté de Gabrielle puis une petite sortie à deux sur le chemin de traverse avant que sa femme doive partir travailler. Elle ne pourrait pas profiter d’elle toute la journée, mais elle apprécie d’avoir une matinée juste avec elle. Main dans la main jusqu’au moment où Gabrielle doivent partir subitement, car elles n’ont pas vu l’heure passer. Un baiser et sa blonde disparait.
Xena se tourne alors vers l’homme bedonnant avec ses marques de faux sourire sur le visage et lui lance un regard noir. Gabrielle n’a peut-être pas entendu ou en tout cas n’a rien dit, mais Xena a très bien entendu et là tout suite elle a envie de lui planter un couteau dans la main. Certes, elle a déjà entendu plus virulent pour la qualifier elle et sa compagne, mais le « je remarque qu'ici les femmes n'ont pas beaucoup de pudeur tout de même. Regarde ces deux femmes qui s'embrassent … » de ce type l’a énervé. Elle s’est approchée de la table où l’homme se trouve en compagnie d’une femme brune qui doit avoir son âge à elle, là où l’homme est plus âgé qu’elle. En se penchant sur la table les deux mains accrochées au bord, sa veste se soulève juste assez pour qu’un bout d’une arme à feu accroché à sa ceinture soit visible au moins pour les deux occupants de la table.

« Excusez moi monsieur, mais est ce qu’on vous a demandé de regarder ou de donner votre avis ? Si ça ne vous plait pas, vous n’avez qu’à regarder ailleurs mon chou. Est-ce que c’est clair ? »

Super, elle est tombée sur une grenouille de bénitier qui pense avoir la sainte parole alors qu’il ferait mieux de fermer son foutu caquet. Eux ce sont les pires surtout qu’avec leur sourire et faux semblant digne des plus grand politicien véreux. Rien que ça lui donne envie de le gifler ou de lui coller la tête sur la table avec une violence telle qu’il aurait à jamais la marque de leur rencontre sur le pif. C’est pour ça qu’elle ressert sa prise sur la table, le bandage de ses muscles par cette pression fait encore bouger sa veste révélant encore plus son arme accrochée à sa ceinture. Elle ne l’a pas remarqué, c’est pour ça qu’elle ne la cache pas. Elle est trop concentrée sur ce type absolument insupportable qui pense avoir la bonne parole, celle de dieu.

« Laissez le seigneur en dehors de tout ça. Il n’a sans doute que faire de votre jugement que vous ne devriez pas prononcer à voix haute vu votre religion et votre position. Et sincèrement, s’il me juge je m’en contrefous. Ma vie, mes choix, vous n’avez juste qu’à vous taire et à détourner votre foutu gueule de grenouille de bénitier dans le fossé la prochaine fois, histoire de voir si vous n’y trouvez pas votre putain d’intelligence et bienveillance ! »

Elle espère de tout cœur que sa douce n’a rien entendu de tout ça, sinon elle risque d’avoir commencé sa journée de travail sur une mauvaise note. C’était dit assez bas pour que seul l’oreille attentive de l’enquêtrice l’est entendu, mais Gabrielle est parfois surprenante. Elle n’irait pas lui demander quand elle rentrera, elle verra si le sujet tombe sur la table sinon elle ne pourrirait pas sa soirée avec ce genre de type complètement arrière et pourtant si représentatif du monde moldu de nos jours. Un monde où Gabrielle et elle sont considérés comme des gens malades, alors qu’elles ne sont qu’amoureuses. Deux femmes qui s’aiment d’un amour puissant.
Heureusement, les deux personnes avec l’homme semblent bien plus intelligentes que l’homme bedonnant aux sourires faux et aux allures de nounours flippant. Elle regarde la femme qui se rapproche ainsi que l’homme qui est revenu avec des boissons et qui est le premier à avoir engueulé le fameux Junior. Elle se redresse lâchant enfin cette table, sa veste revenant se positionner juste au-dessus de son arme sans pour autant la cacher totalement. Elle a regardé la main tendue par la femme. Elle a pris plusieurs secondes avant de se décider à la serrer se demandant si c’était une bonne idée d’accepter la poignée de main de quelqu’un trainant avec ce genre de personne. Cependant, elle s’est dit qu’on ne choisi pas sa famille. Il suffit de regarder ses parents et son frère pour le comprendre. Trois être ayant un jour renié un enfant pour des raisons fallacieuses et qui pensent que c’est une bonne chose, alors que ce ne fut que des actes monstrueux. Elle sert donc la main de la femme.

« Xena Hopkins, enchanté Madame et Monsieur. »

Elle a regardé la femme et l’homme qui ont pris son parti, car clairement elle n’est pas enchanté de rencontré l’autre homme. Elle a plutôt envie de se battre contre lui pour lui apprendre une leçon, mais il parait que ça ne se fait pas trop. Dommage.

Le seigneur encore lui, Xena foudroie le gros homme du regard. Trop de fois des gens ce sont permis de tenir ce genre de propos envers des enfants parfois juste parce qu’ils ont commis la faute- si on cinsidère que c’est une faute- d’aimer une personne du même sexe qu’eux. Xena en avait ras le bol d’entendre ce genre de discours. Surtout que ça poussait tant de gens comme elle a vivre un amour caché côté non magique. Par chance, elle peut se permettre d’aimer sa douce un peu plus librement de ce côté de Londres, mais elle enrage de ne pouvoir le faire dans le monde qui est le sien. Alors avoir ce genre de parole d’un cul bénit qui devrait travailler sur ses propres péchés avant de regarder ceux des autres. Sachant que Xena ne considère pas qu’elle ait commis une faute en aimant simplement et avec passion la douce Gabrielle Turner. Elle s’abstient -par politesse pour les deux autres personnes présentent- de lui envoyer la moindre remarque cinglante après son énième phrase impoli. Et se contente de faire connaissance avec la fameuse Minerva et le fameux Malcolm qui a le sent du spectacle puisqu’il lui fait un baise main ce qui amuse Xena plus qu’autre chose.

« Eh bien nous voilà seules. »

Xena regarde l’endroit où l’homme bougon est parti suivi de prêt par l’homme amusant qui était son frère. La policière hésite à accepter l’invitation, mais elle n’a guère de travail pour le moment. Elle est sur la réserve et ne sera sans doute plus appelé vu l’heure donc autant faire quelques connaissances. Si l’homme impoli n’est pas quelqu’un qu’elle a envie de connaitre, la femme devant elle lui semble plus intéressante à découvrir. Elle commande un chocolat chaud plutôt qu’autre chose, car elle devrait normalement aller dormir un peu après et qu’elle apprécie le chocolat chaud le trouvant réconfortant. Elle paie avec son argent décidant que les sous de Malcolm feraient un bon pourboire pour leur serveur.

« Je m’installe avec vous avec plaisir. Au moins cela m’aura permis une rencontre agréable. »

Du moins pour le moment, elle peut qualifier la présence de Minerva comme plaisante. Il est dommage que Malcolm ait dû s’éloigner, car elle pense que l’homme l’aurait amusé par son comportement. Néanmoins, elle comprend qu’il soit parti chercher son frère. L’homme aussi peu agréable fut-il ne méritait pas de se perdre dans le chemin de traverse, ce n’est pas agréable.

« Du coup c’est vous qui appartenez à ce monde ? »

Elle ne lui avait rien dit de telle, mais là où les vêtements de Malcolm autant que l’autre dont elle ignore le prénom font très moldu, ceux de Minerva sont plus adaptés à la mode sorcière. Il lui parait donc logique de penser que c’est elle qui vient de ce monde doutant fortement que l’autre nounours en fasse parti. Quand au troisième homme, elle en doute aussi il a tout l’air d’un professeur d’école moldu un peu fantasque. Le genre qu’elle aurait adoré avoir. Après elle peut se tromper et certains sorciers s’habillent comme des moldus, mais ça reste rare et ce sont souvent des sorciers nés dans le monde des sans pouvoir magique de ce qu’elle a compris à force d’observation.

Xena observe la femme qui a tant d’aisance avec ce monde. Oh évidemment les frères de cette dernière ne semblent pas en reste, mais c’est différent comme si ce n’était pas tout à fait le leur. Elle sait que ce n’est pas pareil. Jamais, elle ne pourra prétendre faire totalement parti de ce monde. Il y a trop de chose qui font moldu chez elle et malgré tout elle l’aime son monde avec ses défauts, ses qualités, son humanité, sa débrouillardise. C’est pour ça qu’elle ne fera jamais parti du monde magique totalement. Elle se contente de vivre son idylle avec sa sorcière, son amour. Mais grâce à ça elle sait reconnaître ceux qui sont de ce monde et ceux qui ne le sont pas. Bon ça et le fait que c’est son travail de déduire des choses avec les indices qu’elle a devant les yeux. Travail pour lequel elle est particulièrement doué.

« Je suis en couple avec une sorcière et c’est mon travaille d’enquêter. »

Elle ne parlerait pas de l’unité spéciale, même si ce n’est pas un secret d’état avec les sorciers elle ne sait pas ce qui doit rester dans le silence ou pas. Elle ne prendra pas de risque à en parler trop fort. Rester sur son rôle d’enquêteur est suffisant. Cela explique l’arme, si la dame devant elle connait un peu comment fonctionne la police anglaise, elle comprendra.

« je suis bien moldu comme toute ma famille. C’est ma Gabrielle qui m’a attiré dans ce monde et elle est si belle que je n’ai aucune envie de vivre ailleurs que là où ses pas foulent la terre. »

Bon elle ment un peu. Elle connaissait le monde magique avant Gabrielle. Elle faisait déjà parti de cette unité quand elle a croisé la route de sa blonde aux yeux envoûtant. C’était ce qui avait provoqué leur rencontre, mais le monde n’a pas besoin de tout savoir tant que Gabrielle sait alors les autres peuvent ignorant. Elle sourit avant de boire de sa boisson en observant la femme devant elle dans un court silence.

« Mon arme est une prolongation de moi-même comme vous votre baguette. »

Finit elle par répondre à une question silencieuse de sa vis-à-vis. Il est vrai que c’est étrange qu’elle porte une arme ici. Mais elle est policière, enquêtrice et chasseuse avant toute chose. Elle ne peut vivre sans ses armes. Elles sont sources d’apaisement pour elle et le resteront encore longtemps.

Xena parle de sa compagne, comme un artiste parlerai de sa muse. Et c’est exactement ce qu’est sa douce, une inspiration merveilleuse qui n’a de cesse de la faire sourire. Elle ne comprend pas comment certaine personne pouvait croire que cette amour était mauvais, dangereux, sale. Selon Xena il faut être dénoué d’intelligence pour croire une telle inepties quand on a devant ses yeux la preuve d’un amour si puissant qu’elles n’ont plus besoin de parler pour se comprendre. Elles font parties d’un tout, une force lumineuse qui fait sourire et briller les yeux de l’enquêtrice chaque fois qu’elle y pense.

« Elle est une femme charmante ma Gabrielle. »

Sourit Xena alors que la dame devant elle lui dit que rien que ses paroles rendent Gabrielle sympathique à ses yeux. Elle doit avouer qu’elle est plus qu’heureuse d’entendre ça, car c’est exactement ce genre de sentiment qu’elle veut faire éprouver quand elle parle de sa compagne. Elle sourit ravi et boit une gorgée de sa boisson alors qu’une image de sa blonde se dessine dans son esprit. Il faudra qu’elle lui parle de cette rencontre.

« Gagné. C’est exactement ce que je suis une enquêtrice pour la police de Londres. Et je ne mentirai pas sur la difficulté à se faire une place dans ce monde de macho en tant que femme. Mais j’ai fais mes preuves et mon unité actuelle en parfaitement conscience donc ça se passe très bien. Je ne me serait vu faire aucun autre métier que celui là. »

Évidemment, elle ne c’est pas imaginer pratiquer son métier comme elle le fait aujourd’hui. Il faut dire que devenir enquêtrice en collaboration avec les forces de l’ordre magique quand on a pas conscience de la magie la majorité de sa vie c’est incroyable. Elle n’arrive toujours pas à le croire, mais ce qui rend son travail passionnant. Elle ne voudrait sous aucun prétexte redevenir une enquêtrice qui ne sait pas pour la magie, c’est trop palpitant comme vie. Et puis le côté chasseuse ne fait qu’en rajouter à tout ça.

« Et vous qu’elle est votre métier ? »

Demande-t-elle alors que Minerva a un avantage sur elle puisque Xena ignore sa profession. Et pour le coup l’observer ne lui donne pas vraiment d’indice. Les plus sévères de son front montre qu’elle doit faire preuve d’une certaines autorités dans son travail, mais elle pourrait être rédactrice en chef dans un grand journal tout autant que professeur qu’elle dégagerait autant de charisme.

Professeur, c’est étrange mais ça ne la surprenait pas. Elle a ce côté sérieux et délicat qu’on voit tant chez les bons professeurs. Après si elle ne lui avait pas dit, Xena ne sait pas si elle aurait deviné si elle ne lui avait pas dit. Même si maintenant, elle voit très bien en elle la flamme d’un bon professeur, il n’y a pas d’autre indices que son air qui lui aurait permis de deviner ça. Pas comme si elle avait sur elle des copies à corriger, des cahiers de cours ou même un élève la suivant pour un cours particulier.

« Adulte ? Ils sont en étude supérieur ? Quel type d’étude ? »

Xena est un peu curieuse, parce qu’elle a adoré ses études et qu’elle aimerait savoir ce que les sorciers font en étude supérieur. Elle en connait un peu grace à Gabrielle, mais les deux femmes se sont rencontrées en ayant bien avancé dans leur vie d’adulte donc les études ce n’est pas leur sujet de discussion première. Bien qu’elles se racontent milles histoire l’une sur l’autre ça ne couvre pas tout. Par exemple les aurors et une base de leur étude c’est son métier qui lui a fait découvrir, pas Gabrielle.

« Et oui je sais ce qu’est Poudlard… »

Elle sait aussi ce qui s’est passé. Son unité enquête aussi sur ce qui s’est passé. Il cherche les chasseurs qui ont fait cet horrible attentat. Avec son coéquipier, ils ont parlé de ce paradoxe de chasseurs qui chassent des chasseurs. Sauf qu’il est clair qu’ils ne sont pas comme ces chasseurs. Jamais, l’un d’entre eux n’auraient osé s’en prendre à des enfants. Ils chassent le mage noir, ils ne tuent pas les innocents comme ceux qui ont osé mettre à feux et à sang une école pour enfant entre 11 et 18 ans.

« Métamorphose ? Cela consiste en quoi ? »

Xena ne pense pas qu’elle va vraiment comprendre en quoi ça consiste puisqu’elle ne pratique pas la magie. Evidemment, elle va réussir à voir la théorie, même le saisir. Cela ne fera pas tout. Mais elle compte bien poser des tas de questions à la dame devant elle puisqu’elle semble disposer à lui expliquer tout ce qu’elle lui demande.

« Si mes questions vous dérangent, n’hésitez pas à le dire. Je n’en prendrai nullement ombrage. C’est un défaut que j’ai à cause de mon travail. Bon ça et la curiosité que j’ai naturellement depuis l’enfance. Cela faisait sourire mon père, jusqu’au jour où ça l’a dérangé parce que je voulais devenir flic. »

Xena dit ça en faisant un grand sourire pour essayer de la mettre à l’aise. Elle vient boire un peu en observant rapidement une scène d’un enfant qui court après une bulle. Les gens disent que les sorciers et les moldus sont très différents, mais au fond ils ont les mêmes jeux d’enfant. Sans parler du fait que les petits sorciers aiment autant les histoires que les petits non mages.