Amaury a eut besoin d’un moment seul. Il adore ses amis et aime passer du temps avec eux, mais depuis la tragédie avec son père il a ce besoin de s’isoler qu’il ne parvient pas à expliquer. Son oncle semble avoir compris pourquoi il avait ce genre de besoin, mais pas les autres. En fait, il semble clair que tout le monde pense que s’il se retrouve seul il fera une bêtise. Chose stupide, il n’a pas fait en sorte de vivre pour s’embourber dans les ténèbres ou pire de faire cesser sa vie. Il n’est pas comme son paternel, ne le sera jamais. Il veut vivre longtemps dans la lumière et les rires. Il sortira de la marée noire dans lequel il se trouve et retrouvera le soleil. Il l’aperçoit parfois quand Juliet lui sourit ou lui parle d’une de ses découvertes donc il ne perd pas espoir.
Pour le moment, il a besoin de savoir s’il est ou non responsable de la mort de sa sœur. Raison pour laquelle il a payé un élève plus agé pour faire sortir un livre sur la magie élémentaire des sections interdite pour les élèves de son niveau ou qui ne font pas de travail sur cette magie. Amaury ne peut s’empêcher de constater comme il a été facile de convaincre quelqu’un de lui ramener ce livre avec juste de l’argent et une promesse de lui obtenir un autre objet cher que son camarade ne pouvait se payer. C’est déprimant un peu de voir que son père avait raison sur ce point : la plupart des choses s’achètent.
Il secoue la tête en grimaçant et en se disant qu’il ne veut pas être comme son père, mais qu’il fait beaucoup de chose comme lui en ce moment. Il regarde le livre dans sa main -caché sous un fin tissu protecteur- et se dit que c’est pour la bonne cause et qu’une fois confirmé ou infirmé ses doutes, il ne recommencera pas une telle chose. Tout comme il ne sécherait plus les cours pour ses propres recherches. C’est juste cette fois et ça ne recommencera, il en a besoin pour la paix de son esprit.
Il regarde l’arbre immense prêt du lac noir et de la forêt interdite en se disant qu’ici, il aura la paix. La plupart des élèves sont en cours à cette heure et ce jour de la semaine. Quant aux adultes, il a bon espoir qu’ils ne viennent pas si loin dans le parc. Il s’installe et commence à lire le livre. Les mises en gardes sur la magie élémentaire et particulièrement la magie de feu lui font dresser les poils de la nuque. Il a le cœur qui bat la chamade en lisant chaque ligne et une furieuse envie de refermer le livre. Il attrape une photo dans sa poche où sa sœur et lui jouent dans le jardin enneigé du manoir de leur parent à Montmorency. Il doit continuer pour elle, pour que le mystère sur sa mort soit élucidé. Il caresse la photo et la met en marque page, page après page pour ne pas arrêter sa lecture.
Il n'y a rien de plus ennuyeux que de s'asseoir à la bibliothèque. Je préfère cent fois apprendre sur le tas ce que je dois savoir. Agrippa m'avait laissé tombé justement pour aller travailler sur un devoir que j'avais déjà terminé en histoire de la magie et je dois bien le dire je m'emmerdais ferme, pas de meilleure amie avec qui rire, pas de sœur avec qui se chamailler. Nous avions deux heures devant nous avant l'heure du dîner et comme je tournais trop en rond en attendant Pippa je décidais d'aller m'entraîner dehors au sortilège que nous apprenions en ce moment avec le professeur Flitwick, a savoir l'aguamenti. Je cherchais un endroit calme dans le parc ou je serais seule mais les derniers beaux jours d'octobre avait poussé les élèves qui n'étaient pas en cours, dehors. Je m'éloignait donc un peu, faisant tourné ma baguette entre mes doigts, en direction du lac noir. Quel meilleur endroit qu'un lac pour s'entraîner à jeter de l'eau ?
Mon regard avait été attiré par ce môme de deuxième année qui s'éloignait dans la même direction que moi mais s'approchait de la forêt. Ce n'était pas la première fois que je le croisais celui-là. Il était de ma maison et il m'intriguait pas mal. Il traînait tout le temps avec trois autres gosses de deuxième année chacun d'une maison différente et parfois même son pote de Gryffondor venait carrément s'installer à la grande table des Serpentard pour manger avec lui ! Le culot de ces morveux ! C'était le genre de gamin taciturne, toujours avec un bouquin entre les pognes, et d'ailleurs il m'avait même demandé de lui emprunté des livres sur la magie élémentaire a la bibliothèque. Pour être franche il m'avait proposé de l'argent pour ce faire car il s'agissait d'ouvrage trop ésotérique pour un ptit de douze ans. Au début j'avais failli refusé par principe mais il avait l'air d'avoir vraiment besoin de comprendre quelque chose et puis, il me semblait avoir compris qu'il venait d'une famille très friquée, comme mes grands-parents et je ne crache jamais sur quelques gallions surtout si en prime je peux aider un marmot à étudier.
Intriguée je le suivis sur quelques mètres avant de le regarder s'asseoir sous un vieil arbre tordu. Il tenait dans ses mains les livres que je lui avais empruntés. Qu'est ce qui pouvait bien passionner un élève de deuxième année dans un bouquin si barbant ! La magie élémentaire elle ne s'apprend pas dans les livres mais en la pratiquant non ? Comme les sortilèges. Un moment je l'observais de loin puis j'ai fini par venir m'asseoir à côté de lui.
" Salut ! Tu t'appelle Amaury c'est ça ? "
Je mit mes mains en arrière dans l'herbe humide pour me penché en arrière puis regardant les livres j'ajoutais
" Tu trouves ton bonheur là- dedans ? Ça à l'air chiant comme la pluie non ? "
Je me demandais vraiment ce qu'il pouvait chercher dans ses vieux grimoires bien trop complexes pour des gamins de nos âges. Bon d'accord je sais que je ne suis pas la bonne cliente et que les livres n'ont jamais été ma tasse de thé mais vraiment la curiosité me taraudait. Y avait-il des mages élémentaires si jeune ? En était-il lui-même un ? Était-ce de la simple curiosité intellectuelle de sa part ?
" Ce sont les deux seuls auxquels j'ai eu accès les autres sont niveau aspics et la vieille chouette de la bibli a jamais voulu que j'y touche. J'te rembourse si tu veux. "
Heliah Slughorn
code by Laxy dunbar
Dernière édition par Heliah M. Slughorn le Jeu 9 Mai - 17:12, édité 3 fois
Plongé dans son livre, il ne manque pas l’approche peu discrète d’une personne. Lui qui espère encore la paix se dit que peut être elle ne fait que passer. Ce fut un vain espoir, puisque les chaussure fémine s’arrête à quelques centimètres de lui. Il retient un soupir las et lève rapidement les yeux de son livre pour découvrir devant lui Hestia Slughorn. La fille qui lui a permis d’avoir son livre -qu’il aimerait lire en paix- et avec qui il ferait mieux de que garder des relations cordiales s’il tient à se servir à nouveau d’elle pour un autre livre. Et voilà qu’il repense encore comme son père, il retient une grimace et tente de chasser cette pensée de sa tête.
« Bonjour, oui c’est mon prénom. »
Amaury attend patiemment qu’elle montre ce qu’elle lui veut pour qu’il puisse lui répondre et reprendre sa lecture. Le livre toujours ouvert sur ses genoux, il aspire à un départ rapide de la demoiselle. C’est trop d’attente de sa part puisqu’elle semble vouloir converser avec lui alors que tout indique dans sa posture et le lieu choisi qu’il souhaite la paix. Il fini donc pas refermer le livre sur la photo avec sa petite sœur et regarde Hestia.
« Je ne trouve pas cet ouvrage chiant et je ne te l’aurai pas demandé si j’avais pensé que cela m’ennuierai. Je sais ce que je cherche et pourquoi je désirai ce livre. »
Elle n’a pas l’air méchante Heliah mais elle semble avoir pour les livres et les études le même intérêt qu’en a Maïa. Si ce n’est pas de la pratique ce n’est pas intéressant. Avec Juliet, ils sont souvent obligé de refaire le cours à Maïa -Thomas aussi- pour l’aider à comprendre le cours et l’assimiler. C’est amusant et pratique pour réviser son cours. Après c’est surtout que ça aide ses amis donc il prend plaisir à le faire.
« Non ça ira garde l’argent. Je trouverai quelqu’un d’autre pour me récupérer les autres si j’en ai besoin. Je vais déjà étudier ceux-là. Merci pour ton aide. »
Il l’a sans doute trop payé, mais il faut dire que si quelqu’un apprend qu’elle l’a aidé à avoir entre ses mains deux livres interdit à ceux de son âge elle sera dans de beaux draps. Il peut bien la payer grassement pour deux ouvrages même si ce n’était pas ce qui était convenu.
« Pourquoi tu as accepté de m’aider en sachant que tu risques gros si tu te fais prendre ? »
Elle n’a aucune assurance qu’il ne la balance pas si un adulte le surprend avec ce livre ou l’autre. Evidemment, il ne le dirait pas par loyauté et gratitude sauf qu’elle ne le connait et elle ne peut pas être certaine qu’il ne ferait rien contre elle pour se protéger. Après tout vu son age, on collerait tous les torts sur l’adolescent de quinze plutôt que sur le pauvre gamin de douze ans traumatisés. Il veut comprendre pourquoi elle a dit oui, même si la réponse l’inquiète un peu. Il ne voudrait pas être encore déçu de l’humanité.
« Bonjour, oui c’est mon prénom. Je ne trouve pas cet ouvrage chiant et je ne te l’aurai pas demandé si j’avais pensé que cela m’ennuierai. Je sais ce que je cherche et pourquoi je désirai ce livre. »
J'avais senti instantanément qu'il n'avait aucune envie de me parler et je n'avais aucune envie de m'imposer trop longtemps. Je connaissais bien trop le besoin qu'on pouvait parfois avoir d'être un peu seule. Même si j'avoue que j'aurais bien aimé savoir ce qu'il cherchait exactement. Je le vis remettre une photo dans son bouquin avec précautions. Comme si les deux lui semblaient précieux, et c'était sans doute le cas. Puisqu'il avait l'air de savoir ce qu'il cherchait mais de ne pas avoir envie de le partager je n'insisterais pas malgré la curiosité.
J'avais moi même, dans le secret du baldaquin de mon lit, un vieil album avec quelques photos. Une de ma mère adolescente (on aurait pu jurer qu'il s'agissait d'Honorine sur celle- ci). De mon père souriant avec dans chacun de ses bras, une de ses filles. De mes grands-parents paternels, ma grand-mère était sublime. J'avais même une photo de mes oncles Morann et Julius main dans la main et qui faisait de grands signes à l'objectif. Celle-ci me brisait le cœur à chaque fois que je la regardais. Je comprenais donc l'importance qu'Amaury pouvait donner à cette photo même si j'ignorais qui se trouvait dessus.
« Non ça ira garde l’argent. Je trouverai quelqu’un d’autre pour me récupérer les autres si j’en ai besoin. Je vais déjà étudier ceux-là. Merci pour ton aide. »
Je penchais la tête. Décidément ce p'tit bonhomme je le trouvais bien singulier. J'avais déjà deviné que l'argent n'était pas un problème pour lui et sa famille. J'étais d'ailleurs certaine de connaître son nom de famille même s'il ne me revenait pas à l'instant. Je haussais donc les épaules en marmonnant quelque chose comme...
" Sûr ? ... Bon bah... Jte laisse bouquiner tranquille. Ravie d'avoir pu t'aider. A plus Amaury "
Je m'apprêtais à me relever pour partir. J'avais déjà abandonné l'idée d'en savoir un peu plus sur ce gosse avide de savoir à propos de magie élémentaire. Contrairement à ma sœur pot de colle je savais parfaitement distinguer le moment où je devais laisser les gens tranquille. Pourtant, alors que je m'appuyais sur mes poings pour me redresser, il reprit la parole. Avait-il pensé être malpoli ? Ou bien est-ce que j'avais fini par l'interesser un peu plus que les pages de son bouquin ? Aucune idée.
« Pourquoi tu as accepté de m’aider en sachant que tu risques gros si tu te fais prendre ? »
Je haussais les épaules. J'avais un peu honte d'admettre que mon motif principal était l'argent mais après tout c'était la pure et simple vérité. Je savais que dans la famille de mon père il y avait de l'argent mais j'avais beaucoup de respect pour lui justement parce qu'il n'avait jamais couru après. Nos parents nous avaient élevées, Hono et moi, dans une ambiance où quand on veut quelque chose, il faut travailler pour l'obtenir. Pourtant je savais que, sans être milliardaire, nous n'étions pas ce qu'on peut appeler une famille très pauvre. Le restaurant de papa fonctionnait plutôt bien mais il coutait aussi très cher a faire tourner. Le chef Slughorn tenait à ce que ses produits soient irréprochables, frais et de qualité. L'argent n'était donc pas tabou mais il fallait le gagner. Cependant je trouvais plus sage de tempérer un peu ma franchise auprès du jeune homme.
" Bah ... Ca avait l'air important pour toi, et puis si en plus de te rendre service je peux gagner quelques sous pour ma guitare je dis pas non. En soit je ne risquait pas grand chose. Une retenue grand max. J'en serai pas morte. Ces bouquins sont a la bibliothèque d'un collége donc je trouve idiot que certain ne soit pas accessibles aux élèves. "
Je levais les yeux au ciel pour signifier à quel point je trouvais ça con, même si je ne pouvait pas prétendre que je me serais jeté de
" Je .... peux te demander ce que tu cherches exactement ? Ou c'est trop indiscret "
