[BATEAU PIRATE] Team 4 : Opammy incognito

Le bateau pirate
@Tamsin S. Lewis & Opale Marceau
Octobre 1980

Dans la queue pour le bateau pirate, tu esquisses un sourire amusé en entendant Thomas se moquer de sa sœur en prétextant qu'elle va avoir trop peur et réclamer à redescendre. Ton regard glisse vers l'immense manège qui tangue face à vous, et tu t'estimes heureuse de ne pas avoir le vertige. Tu n'as jamais été très attirée par les manèges à sensations fortes, en réalité, mais lorsque tes deux enfants se sont ligués pour te proposer de venir avec eux tu n'as pas su dire non. Ils ont bien grandi depuis l'époque des caprices, et surtout ils sont devenus malins : ils savent que tu es trop heureuse de les avoir près de toi pour leur refuser quoi que ce soit. Enfin, tu espères quand même que tu ne te mettras pas à vomir à la sortie du manège, car la vue de ce pauvre homme au visage verdâtre quand il en descend te fait craindre que ton estomac subisse le même sort.

Tu suis tes enfants dans la queue et, lorsque vient votre tour, tu tends vos trois tickets au forain dont les doigts sont si gras à cause des churros dont il s'empiffre que tu retiens une grimace de dégoût. Vous vous apprêtez à monter lorsque tu aperçois une chevelure blonde que tu reconnaîtrais entre mille. Si tu aimerais beaucoup aller la voir, tu doutes cependant que ce soit le bon moment pour annoncer à tes enfants que tu as de nouveau quelqu'un dans ta vie et que c'est une femme qui a six ans de moins que toi. Cependant, tu crois reconnaître les deux individus qui sont avec elle et te penches alors vers ton fils et ta fille qui étaient en train de lorgner sur les churros du guichetier. « Ce serait pas Harry et Lara, devant ? » que tu demandes, voix parfaitement neutre et sourcils légèrement froncés tandis que tu les détailles. « Oh si t'as raison ! » s'exclame Jade en reconnaissant leurs amis de Poudlard. Aussitôt, elle échange un regard avec son frère puis relève les yeux vers toi. « Tu voudrais bien échanger ta place avec eux, pour qu'on soit ensemble tous les quatre ? On les a pas vus depuis qu'on est partis. » « Promis, on te rejoint dès qu'on sort de l'attraction, » ajoute Thomas en venant claquer un baiser sur ta joue. Tu acceptes, les embrassant à tour de rôle puis leur faisant promettre d'être sages. Ils roulent des yeux mais tu t'en moques : tu sais bien qu'ils n'ont plus onze ans, mais ce seront toujours tes deux bébés, qu'importe que l'aîné ait validé ses ASPIC cet été.

Ce sont eux qui s'occupent d'aller prévenir Harry et Lara et de les ramener, puis tu t'avances pour prendre leur place. Tu t'installes sans un mot puis lèves les yeux vers Tamsin qui s'apprête à faire de même, à côté de toi. « Tu ne m'en veux pas d'avoir pris leur place ? » demandes-tu avec un sourire en coin, attendant de voir la réaction de la blonde tandis que tu sens le bateau prendre de la hauteur. La sensation est étrange, ressemblant un peu à un transplanage mais en plus... perturbant. En fait, ça te fait penser à la première fois que tu as transplané : ça donne pas mal la nausée parce qu'on perd ses repères et qu'on ne sait plus où est le sol. Très honnêtement, tu ne sais pas si tu préfères vomir devant sa compagne ou tes enfants – aucun des deux, de préférence, mais tu es loin d'être habituée aux manèges de la sorte.

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Le bateau pirate
@Tamsin S. Lewis & Opale Marceau
Octobre 1980

Tu as de nombreux défauts – que tu concèderais avec plus ou moins de facilité, bien sûr –, mais on ne peut pas te reprocher ton implication auprès de tes enfants. Si ce n'était pas instinctif au début, tu as énormément appris aux côtés de ton défunt mari et aujourd'hui tu pourrais facilement être décrite comme une mère poule. Le plus amusant, c'est qu'on ne s'en doute pas aux premiers abords du fait de ton air froid et de tes allures de grande dame, si bien qu'au Ministère certains collègues ne savent même pas que tu as des enfants. En toute honnêteté, tu y es pour quelque chose, te vantant rarement de Thomas et Jade bien qu'ils soient tes merveilles parce que tu as toujours refusé qu'on utilise ta maternité contre toi dans le cadre de ton travail.

Mais ce soir tu ne travailles pas, tu n'es plus une politicienne mais simplement une mère à qui ses enfants ont beaucoup manqué, assez pour que tu acceptes de venir à la fête foraine. C'est à l'attraction du bateau pirate qu'ils t'entraînent, te délaissant cependant au moment d'entrer dans le manège afin de passer leur session en compagnie de vieux amis de l'école qu'ils n'ont pas vu depuis leur départ à l'étranger. Ils te laissent ainsi avec une inconnue qui ne l'est que théoriquement : c'est auprès de Tamsin que tu te retrouves, bien que tes enfants n'aient aucune idée du fait que vous vous connaissez. Ils alpaguent donc leurs deux amis pour qu'ils rejoignent leur nacelle et te laissent prendre leur place aux côtés de la jolie blonde. Tu ne brises le silence entre vous qu'une fois que le bateau a décollé, prudente comme à ton habitude, mais ne peut retenir un frisson qui remonte le long de ton échine lorsqu'elle effleure discrètement ta main. « Au contraire, j’adore ce coup du hasard ! Mais… t’es sûre qu’on peut monter ensemble ? » Tu regardes autour de vous, te faisant la réflexion que pour tout un chacun vous ne serez que deux inconnues vouées à partager une nacelle pour quelques minutes de manège. « Tant qu'on ne nous voit pas nous embrasser ou être trop proches, je pense que ça ira. » Malgré tes sentiments pour elle, tu tiens à maintenir certaines règles pour sa sécurité autant que pour la tienne. Et puis, si tu dois être parfaitement honnête, tu admettras aussi que tu ne veux pas que tes enfants apprennent l'avancée de ta vie amoureuse depuis leur départ de cette façon. « Je ne sais pas si on peut nous voir depuis les autres nacelles, » ajoutes-tu, un peu sceptique. Ça vous arrangerait toutes les deux que la réponse soit négative, bien sûr.

Le bateau commence à monter et il ne te faut pas longtemps pour te souvenir qu'il y a une raison pour laquelle tu n'approuvais pas tant que ça l'idée de tes enfants de venir ici. Si Tamsin sourit de plus belle à chaque mètre de hauteur que prend l'attraction, toi tu pinces les lèvres tout en inspirant lentement par le nez – à l'aise avec les hauteurs et les sensations fortes tu l'es bien moins qu'une joueuse de Quidditch, c'est certain. « Ca va aller, avec la hauteur ? » Tu hoches la tête, refusant comme d'habitude de perdre la face. « Ce n'est pas le premier manège que je fais pour leur faire plaisir. » Tu pourrais simplement reconnaître que tu n'aimes toujours pas ça, mais ce serait mal te connaître. Pourtant il est vrai que tu préférais quand ils avaient huit ans et qu'ils aimaient les petites attractions.

Alors que le bateau tanguait de façon régulière, voilà qu'il s'arrête en position haute. Tu fronces les sourcils, assez peu rassurée à l'idée que le manège soit bloquée alors que vous êtes si haut. Sans parler du fait que c'est peu confortable. « C'est normal qu'il s'arrête si longtemps ? » Tu demandes, supposant qu'elle est allée plus souvent dans des parcs d'attraction que toi ces dernières années. « Il y a une sortie de secours, on pourrait passer par là, » suggères-tu. Et une fois qu'elle a approuvé cette idée, tu te détaches et te diriges avec précaution vers la dite sortie de secours.

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Le bateau pirate
@Tamsin S. Lewis & Opale Marceau
Octobre 1980

Dès le début de votre relation, Tamsin et toi avez convenu de ne jamais vous montrer ensemble à l'extérieur de vos domiciles respectifs. Prudente sur tout ce que l'on voit de toi – frôlant même la paranoïa parfois –, tu as été intraitable à ce sujet. Tu te doutes que vivre dans le secret ne satisfait pas pleinement ta compagne mais tu préfères infiniment cette contrainte à une révélation publique qui vous mettrait toutes les deux en danger – elle plus que toi, de ton point de vue. Alors lorsqu'aujourd'hui vous vous retrouvez dans la même nacelle d'une attraction, vous faites comme si de rien n'était, comme si vous ne vous connaissiez pas. Après tout vous n'êtes pas censés vous connaître après tout – pourquoi une joueuse de Quidditch d'origine américaine et une politicienne d'origine française échangeraient plus que de brèves politesses en se rencontrant dans un manège. Tamsin s'amuse discrètement de ce coup du hasard mais s'inquiète vite à l'idée que vous soyez vues ensemble. Rationnelle, tu te dis que le plus important c'est que vous ne sembliez pas trop proches. À moins qu'on ne puisse pas vous voir depuis les autres nacelles, bien sûr, mais tu n'en es pas sûre. « Les autres passagers sont trop proches, il vaut mieux rester prudentes. » Tu hoches la tête pour signifier que tu es d'accord avec elle, contente que vous soyez sur la même longueur d'onde. Qui plus est, tes enfants sont dans la nacelle suivante et tu n'as absolument aucune envie qu'ils découvrent que tu as retrouvé quelqu'un après leur père de cette façon.

Le bateau pirate sur lequel vous avez pris place commence à s'élever dans les airs et malgré tous tes efforts pour rester impassible tu ne parviens pas à masquer ton appréhension des hauteurs. Cette sensation tu la connais car ce n'est pas la première fois que tu te retrouves dans un manège pour faire plaisir à tes enfants, mais ça ne veut pas dire que tu l'apprécies. Pourtant, lorsque Tamsin te demande si ça va aller, tu préfères mentionner ta pseudo-expérience plutôt que le reste. « Oh dans ce cas, je pourrais t’emmener faire un tour sur mon balai ? » L'amusement qui se lit dans les doux yeux de la blonde compense sa petite moquerie, faisant naître sur ton visage un mince sourire en coin malgré tes lèvres pincées. « Je monterai sur ton balai quand tu viendras faire un tour dans le département politique du Ministère, » renchéris-tu, parce que tu la sais frileuse en ce qui concerne ton métier et tout le sombre sérieux qu'il implique.

Comme si la hauteur et le mouvement de balancier ne suffisaient pas à te faire regretter d'être venue, il faut aussi que le manège s'arrête en position haute alors que vous êtes encore dedans. « Non, c’est pas normal… Il doit y avoir un problème technique. Les manèges moldus ne sont pas aussi développés que ceux des sorciers, tu sais. » Aussitôt, tes yeux observent tout autour de vous à la recherche d'une solution à votre problème... ou plutôt d'une façon d'y échapper. Tu repères rapidement une sortie de secours que tu signales à ta compagne. « Tu as raison, allons-y. » Vous vous détachez et vous relevez, et c'est là que tu remarques un sac aux pieds de vos sièges. « Quelqu'un a oublié un sac ici, il vaut mieux le rapporter à l'accueil, » affirmes-tu en le ramassant. Qu'il contienne simplement les biens d'une personne ou même une menace, tu préfères le sortir d'ici. Tu n'as cependant pas le temps d'en faire plus que Tamsin le récupère, sans surprise si curieuse qu'elle veut savoir ce qu'il y a dedans. « Une boîte de sardines ? » t'étonnes-tu lorsqu'elle l'ouvre. Oui, il y a bien du poisson en conserve là-dedans, en plus d'un nécessaire à chignon et d'une lyre... Tes sourcils se froncent, tu en deviens presque méfiante. Qu'est-ce que c'est que ce drôle de sac ?

Le sac récupéré, vous peinez – enfin surtout toi – à emprunter la sortie de secours à cause de l'inclinaison du bateau. Pour éviter de t'étaler par terre ou de te tordre une cheville perchée sur tes escarpins, tu attrapes la main de Tamsin qui propose silencieusement de t'aider. La séance de désescalade terminée, tu la lâches et vous poussez la porte de la sortie de secours. « Mais où est-ce qu'on est tombées ? » murmures-tu avec consternation en découvrant cette étrange salle décorée qui ressemble à un port. Il y a même de l'eau et des bateaux qui flottent dessus, se balançant au rythme des vagues. Ça n'a absolument aucun sens ça non plus... Non loin de vous se trouve un vieil homme affublé d'un déguisement de pirate que tu trouves évidemment louche, mais ça n'empêche pas ta compagne de filer vers lui sous ton regard suspicieux. Elle en oublie même le sac qu'elle avait récupéré dans la nacelle, ce que tu ne remarques même pas car tu ne lâches pas l'homme vers qui elle se dirige. Elle lui demande comment vous pouvez quitter ce lieu et il vous parle de voguer vers Tortuga. « Pardon ? » Non, tu n'as pas rêvé, ce vieux monsieur souhaite être votre guide sur une barque... Mais toi tu ne lui fais pas du tout confiance. Alors tu fais signe à Tamsin de s'éloigner de quelques pas avec toi pour lui parler sans qu'il puisse vous entendre. « Je ne lui fais pas du tout confiance, » admets-tu, ton regard trahissant d'ailleurs parfaitement ta méfiance. « Et puis de toute façon je n'ai pas d'argent moldu sur moi. » Tu as donné ton porte-feuille à Thomas un peu plus tôt dans la soirée afin qu'il achète les tickets pendant que tu faisais un tour avec Jade, et tu ne l'as pas récupéré depuis. Tu ne sais pas si ta compagne en a, mais même si c'est le cas... Est-ce que vous souhaitez vraiment monter dans le même bateau que cet homme et le laisser vous conduire dans un lieu que vous ne connaissez pas ? Au fond de toi, tu ne peux en réalité pas t'empêcher de penser que cette situation n'a ni sens ni logique. Cette histoire de pirate et de Tortuga semble tout droit sortie de l'imagination d'un cerveau bien plus créatif que le tien, à croire que tu as été droguée – idée qui t'inquiète de plus en plus.

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Le bateau pirate
@Tamsin S. Lewis & Opale Marceau
Octobre 1980

Lorsque Tamsin te taquine sur ton refus systématique de monter sur un balai, tu ne te prives pas pour rétorquer à propos de son aversion pour le Ministère. Tu sais pour rien au monde elle ne souhaiterait s'y rendre, même pour te croiser. De toute façon, là-bas, tu serais bien obligée de faire comme si tu ne la connaissais ni de Morgane ni de Merlin. Hors de question de compromettre ta couverture ni ton travail, même pour ses beaux yeux. Pourtant lorsqu'elle te demande si tu voudrais vraiment la voir débarquer sur ton lieu de travail, tu esquisses un sourire en coin. Non, tu n'en aurais pas envie. Mais est-ce tu vas te démonter pour autant ? Ce serait mal te connaître que d'y croire. « Je pense que tu as encore moins envie de t'y rendre que moi de t'y voir, » assures-tu sans te départir de ton rictus. Et dans ta voix, il y a toujours cette confiance que tu veuilles toujours à conserver pour donner l'impression que tu es en permanence sûre de toi – le fait que tu ne le sois pas ne regarde personne d'autre que toi.

Le sac abandonné dans une main, tu te rapproches laborieusement de la sortie de secours malgré la pente qui menace tes pauvres chevilles. Heureusement, ta compagne remarque ta détresse et, sans un mot, te tend la main pour t'offrir un appui dans cette difficile tâche. Mais dès lors que le sol tangue moins et que tu es stable, Tamsin ne se prive pas de t'interroger sur le contenu du sac que tu as récupéré. Elle n'attend même pas ta réponse pour l'ouvrir et fouiner, ce qui ne te surprend qu'à moitié. Voire pas du tout, en réalité. Lorsqu'elle en sort une boîte de sardines, tu t'en étonnes à voix haute. Et le fait qu'elle y trouve ensuite une lyre et un nécessaire à chignon ne fait qu'accroître ta méfiance. Qui peut bien avoir un sac si étrangement rempli ? L'Américaine remarque alors un logo sur la boîte de sardines et suppose que ce sont donc des goodies. « Des goodies très étranges, » objectes-tu, l'air sceptique. Tu hoches néanmoins la tête pour confirmer qu'il faut que vous rapportiez tout ça à une personne travaillant pour le manège, après tout c'est ce que tu voulais faire en ramassant ce sac.

Lorsque finalement vous vous décidez à ouvrir la porte, vous découvrez un paysage de port qui n'a absolument aucun sens. Mais ça ne démotive absolument pas Tamsin qui s'extasie de tout ce que vous voyez. « Peut-être... » murmures-tu, pas convaincue par sa supposition. Mais la blonde n'en a que faire, si enthousiasme qu'elle se précipite déjà en avant et va à la rencontre d'un drôle d'homme déguisé en pirate. Non seulement il a une dégaine étrange, mais en plus il a des idées bien farfelues et propose de vous conduire vers Tortuga. Mais qu'est-ce qu'il raconte ? Incitant ta compagne à s'éloigner de lui pour que vous puissiez discuter en paix, tu lui fais savoir ta façon de penser : pour rien au monde tu n'accorderais ta confiance à cet individu. Et puis tu n'as pas de quoi le payer pour ce voyage, qui plus est. Pourtant, lorsque Tamsin affirme que vous allez vous débrouiller toutes seules avec une barque, tu es loin d'être rassurée. Rien que tu ne te permets de laisser paraître, bien sûr. Tu préfères mille fois hocher la tête et suivre ta chère et tendre qu'admettre que tu ne vous imagines pas le moins du monde parvenir à naviguer un bateau aussi petit et instable. Votre embarcation choisie par la blonde – avec beaucoup de soin, tu en es sûre –, elle la stabilise pour que tu puisses monter dedans sans t'étaler à cause de tes escarpins. Autant tu peux te vanter d'avoir un parfait équilibre avec sur la terre ferme, autant sur l'eau tu ne ferais pas le même pari. « Merci, » lances-tu lorsque tu peux enfin t'asseoir sur l'un des bancs de la barque. Les sardines se retrouvent à tes côtés et tu te demandes ce que cette conserve fait encore avec vous. « Tu les as gardées ? » l'interroges-tu alors qu'elle s'installe avec toi. Tu pouffes en réponse à son commentaire sur le romantisme de la situation. C'est certain que ça n'a rien à voir avec Venise... « Au moins ici, c'est sûr que personne ne nous voit, » ajoutes-tu, comme si tu tentais d'être positive – à croire que la blonde a une certaine influence sur toi, finalement. Il n'y a que le vieux pirate pour vous observer vous éloigner seules en direction de l'île... Quelle affreuse idée.

Ramant à tour de rôle, vous avancez à une vitesse qui te semble affreusement ridicule. Par Morgane, ce que tu donnerais pour pouvoir transplaner... Mais non, rien n'y fait, tu sens bien que ce n'est pas possible. Lorsque c'est à nouveau à Tamsin de ramer, tu en profites pour observer tout autour de vous, te demandant de plus en plus si tout ce que tu vois est réel. Tu n'arrives pas à y croire, ça n'a absolument aucun sens de vous retrouver sur cette étendue d'eau à voguer en direction d'une île sur laquelle vous ne savez même pas ce que vous allez trouver. « Tu penses qu'ils nous ont droguées ? » finis-tu par demander, perplexe. C'est la seule explication que tu trouves à tout ça, pour l'instant. Néanmoins, vous n'avez tellement pas le temps d'y réfléchir puisqu'autour de vous l'eau se met à s'agiter. « Tamsin ! » Tu as seulement le temps de la prévenir que quelque chose cloche, sans même savoir quoi exactement, que des tentacules jaillissent tout autour de vous, accompagnées d'un cri qui te glace le sang. « Tamsin baisse-toi ! » t'écris-tu alors que les tentacules commencent à attaquer votre frêle embarcation. Et lorsque l'une d'elle se rapproche un peu trop à ton goût de ta compagne, tu te saisis d'une des rames pour l'abattre violemment sur la tentacule en question et sur toutes celles autour. Tu ne comptes pas le nombre de coups que tu portes, seulement soucieuse de vous protéger de ce monstre qui semble tout droit sortir d'un cauchemar. Toi qui as toujours trouvé l'eau apaisante, te voilà à en détester ses créatures et plus particulièrement ce petit kraken qui semble déterminé à vous faire sombrer dans les abysses.

Attaque d'Opale : 11 (8 au dé + 3 de bonus)
Tentacules restantes du bébé kraken : 9/20

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