Gwynn Ogden ~ People once believed that when someone dies, a crow carries their Soul to the Land of the Dead.

Que pensez-vous de la situation et du climat actuel qui règne sur le Royaume-Uni ? Au début, Gwynn suivait la montée de violence dans le pays avec un certain détachement. Ca ne l’atteignait pas directement, et il estime qu’il y aura toujours des guerres et des injustices en tout temps. Et après tout, tout le monde finit un jour par mourir. Il a cependant été pas mal ébranlé lors de l’attaque de Poudlard : s’il avait usé de son don sur assez d’élèves lors de la scolarité, peut-être aurait-il pu voir ce qui allait survenir ?  Il a conscience que l’avenir ne change pas, que la personne dont il aurait vu la mort l’aurait nécessairement trouvé, mais peut-être que le bilan total aurait été moins lourd après tout. L’adolescent en tire une certaine culpabilité injustifiée.

Quels sont vos idéaux ? Votre vision de ce que le monde devrait être ? Gwynn a beaucoup de mal avec les règles et l’autorité s’il l’estime injustifiée. Prompt à les défier, il aimerait un monde où les lois seraient moins infantilisantes. Si chacun se sentait plus libre de ses actes et responsable dans sa façon d’agir, peut-être qu’au bout du compte il y aurait moins de criminalité.

Caractère Depuis sa plus tendre enfance, Gwynn cultive une certaine forme d’indépendance. Si elle fût forcée lors de ses plus jeunes années, elle devint rapidement un trait de caractère affirmé chez le jeune sorcier qui a bien du mal à accepter que l’on se mêle de ses affaires. L’ennui c’est que son indépendance se fait bien souvent au dépend des lois et de la morale, qu’il n’a pas toujours. C’est un garçon plutôt égoïste, même s’il ne cherche pas volontairement à faire souffrir autrui : il pense à sa situation avant celle des autres.
Curieux par dessus le marché, il cultive un certain côté aventureux et n’hésite pas à s’embarquer dans des histoires autant rocambolesques que risquées s’il y trouve un intérêt. L’esprit affûté, il fait preuve de beaucoup de malice dans sa vision des choses et aime avoir le dernier mot, même s’il est en tort -ce qu’il admet difficilement.

C’est un gamin sociable, qui s’entend aisément avec tout le monde mais préfère s’entourer d’un petit cercle de proches. Il cultive cependant un certain secret et évite les contacts physiques. Plaisantin, il a aussi ce petit côté charmeur et flatteur qu’il a sans nul doute acquis de sa mère et dont il se sert sans la moindre vergogne pour arriver à ses fins.
Du fait de son jeune âge, il reste assez influençable pour peu qu’on le prenne par les sentiments, à savoir sa curiosité et son goût du jeu.

It can't rain all the time.
« Vous voilà enfin, mon garçon !  Vous n’avez donc point reçu le hibou que l’on vous a fait parvenir en urgence ? »

A peine entré dans le service de Ste Mangouste où ma mère séjournait, l’infirmière m’avait mis le grappin dessus avec une hystérie que je ne lui connaissais que trop bien. Evitant d’un geste nonchalant qu’elle ne m’agrippe le bras, je levais les yeux au ciel en laissant échapper un soupir.

« Je l’ai reçu, mais y’avait absolument pas d’urgence. » répondis-je sans me détourner du chemin que j’empruntais vers l’unité où se trouvait celle que je venais voir.

Nul besoin de me tourner vers la femme vêtue de blanc pour sentir son regard tant courroucé qu’exaspéré qu’elle dardait dans mon dos tout en me suivant d’un pas rapide. Comme à chaque fois que l’état de ma mère se dégradait, mon oncle et moi recevions une missive nous invitant à venir de toute urgence à son chevet, au cas où le pire surviendrait. Et si mon oncle répondait généralement présent à ces messages, ce n’était guère mon cas. Comme à l’accoutumée, je me présentais uniquement le mardi après-midi, soit deux jours après la dernière alerte. Et comme d’habitude, l’infirmière me fustigeait en disant que ce n’était pas à moi de juger de l’urgence médicale d’une situation, que je n’étais pas médecin. Et si elle avait raison sur ce dernier point, la harpie avait tort sur la finalité : je savais que ma mère avait encore de longues années devant elle, à pourrir dans ce lit d’hôpital.

« Salut Aconia ! » lançais-je en arrivant au chevet de la femme dont il était question.

Ultime soupir de la part de la soignante, qui tourna les talons pour me laisser avec celle qui aurait dû tenir le rôle de mère. Elle n’avait pas fière allure aujourd’hui, les traits creusés et le visage encadré de ses longs cheveux bruns qui l’amincissaient encore plus, mais ça ne me touchait pas particulièrement. Six années qu’elle était dans cet état, le regard ouvert sur un monde qu’elle seule pouvait voir, plongée dans un mutisme où parfois ses lèvres se mouvaient légèrement. Voilà ce qui arrive quand on joue avec de mauvais mélanges et qu’on manque de chance. Et de la chance, elle n’en avait jamais vraiment eu, Aconia. Du moins aurait-elle pu en avoir si elle avait fait les bons choix.

A bien des égards, cette femme avait plus tenu le rôle de grande soeur que celui qui lui revenait pourtant. On ne pouvait pas dire qu’elle avait l’instinct maternel, Aconia. Trop souvent absente, très laxiste, généralement ivre… mais nous avions souvent eu des discussions assez folles quand j’étais petit. Ce genre de secrets que les parents évitent de révéler à de jeunes enfants et que seuls les plus grands veulent bien troquer à leurs cadets sous couvert de services. Mais faut dire que j’étais un mioche curieux, qui posait beaucoup de questions, auxquelles elle répondait -et plus encore sous l’emprise de l’alcool.
Aconia, elle n’avait jamais trop cru à ces visions que j’avais. Pour elle c’était une fantaisie, quelque chose que mon esprit créatif inventait pour me distraire ou que je faisais pour me donner l’air intéressant. Moi-même j’étais bien incapable de dire à partir de quand j’ai commencé à en avoir, et je crois que ça m’a toujours accompagné finalement. Tant et si bien que lorsque je lui avais dit qu’elle mourrait vieille dans un lit d’hôpital, elle avait ri en disant qu’elle finirait sa vie bien plus tôt que ça. Qu’elle m’ait cru ou non n’y aurait rien changé, mais deux années plus tard elle fut retrouvée inconsciente par une “amie” à la maison, et j’admets avoir douté à ce moment-là qu'elle ne passe réellement l’arme à gauche. Et finalement nous voici bien des années plus tard, dans un décor qui rappelait cruellement celui de ma vision, les rides en moins.

« Tu leur as encore joué un sale tour on dirait… L’oncle va avoir les cheveux blancs plus tôt que prévu, à force. » glissais-je en tirant une chaise pour m’asseoir près d’elle.

Je sortis une lime à ongle de sa table de chevet et commença à m’occuper de ses mains. Fines et pâles, elles avaient encore une élégance qui trahissait la beauté et le raffinement qu’elle avait pu avoir il y a bien longtemps.

« J’sais pas s’il t’en a parlé, mais il se tracasse pas mal avec tout le bazar de ces derniers mois. Y’a encore eu une attaque y’a deux jours, sur un bar moldu. »

Depuis l’accident qui avait amené Aconia à Ste Mangouste, c’était mon oncle, Tiberius, qui s’occupait de moi. Aux yeux de la loi tout du moins, parce que j’étais assez autonome pour ne pas lui traîner dans les pattes. Son boulot lui prenait déjà bien assez de temps de toute façon, à croire que l’absentéisme était une caractéristique inhérente aux Ogden. Mon père quant à lui ?  C’était bien là tout le problème avec les mauvais choix de ma mère. Elle s’était accrochée à un riche gars marié, qui n’avait pas voulu quitter sa situation pour elle, aussi belle pouvait-elle être à l’époque. Wellington, c’est comme ça que cette enflure s’appelait. Tout au courant de mon existence qu’il était, il ne m’avait pas reconnu pour autant. Et maintenant que je connaissais l’animal, je n’en étais pas mécontent : hors de question de porter le nom d’un type comme lui.

« Et d’mon côté bah… j’attends la rentrée. Il parait que ça ne devrait pas trop tarder mais on n’a toujours aucune date. Ni de nom pour le directeur d’ailleurs. J’espère qu’ils ne vont pas encore plus durcir les règles à l’école d’ailleurs, mais je crois que c’est mal barré. »

Parler de Poudlard me laissait toujours un peu songeur depuis l’attentat du mois de juin. Aurais-je pu anticiper les événements ?  C’était difficile à dire, et trop tard pour se poser la question. Mais ça me hantait malgré tout. Enfermé dans un mutisme égal à celui de ma mère, je terminais de m’occuper de ses ongles avant de ranger la lime là où je l’avais prise.
Il me tardait de m’extraire de ces situations dont la lourdeur me pesait, et je savais d’ores et déjà que je rentrerais sans doute tard, si ce n’était au petit jour, chez mon oncle.

« J’te dis à la semaine prochaine hein, si on ne se bouffe pas une rentrée surprise d’ici là ! »

Me levant sans plus de cérémonie, je déposais une simple bise sur son front chaud avant de m’éclipser. J’avais encore quelques personnes à voir aujourd’hui…

Ta plume est si agréable à lire, c'est toujours un plaisir Gwynn est mim's malgré son don tristoune, même si c'est un petit rebelle qui va s'attirer des problèmes J'ai hâte de voir les bêtises qu'il va faire avec la rentrée à Poudlard

Et alors petite anecdote nulle mais qui m'a faite rire : dans le bottin des avatars, les seuls avec un prénom en G ce sont trois de tes persos

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