Victoria S. Gaunt ~Parfois il vaut mieux ne pas choisir

Que pensez-vous de la situation et du climat actuel qui règne sur le Royaume-Uni ? Une tension ? Quelle tension ? Suffit de fermer les yeux et il n’y a plus rien. Victoria préfère rester dans l’ignorance, parce que lire les journaux et se tenir aux courant, ça veut dire se rappeler qu’il lui faudra bientôt faire un choix entre Alma et Modrana. Un choix qui lui est impossible. Alors elle ignore tout. Et quand ses clients veulent lui parler de la gamine Heredia qui a fait péter Poudlard, bah elle écourte la conversation.

Quels sont vos idéaux ? Votre vision de ce que le monde devrait être ? La neutralité totale. Elle refuse de choisir un camp ou l’autre. Alors, elle ne donne jamais son avis sur ce genre de questions. D’ailleurs avec les années passants, elle n’est plus sûre d’avoir le moindre avis là-dessus.

Caractère Entre Gryffondor et Serpentard voilà ce qui la définirai le mieux.
Elle a toujours été pleine de vie, un sourire accroché aux lèvres et des idées farfelus pour occuper ses journées. Elle n’a pas vraiment changé avec l’âge et elle ne compte pas le faire.
Evidemment ça c’est la face qu’elle présente aux gens qui la connaisse le mieux -son mari compris- en société, elle essaie d’être plus calme et délicate. Bien qu’elle ne se privera jamais d’enlacer et embrasser son fils comme la maman louve qu’elle est.
D’ailleurs, il vaut mieux pour quiconque d’éviter de s’en prendre à son bébé ou ses sœurs, car elle ferait tout pour vous détruire. Loyal, elle a juré de protéger les êtres qui lui sont chers quoi qu’il lui en coute.
Peut-être pour ça qu’elle déteste les conflits et les choix, qu’elle fuira toujours autant que faire se peut. Elle n’est pas là pour se battre. Elle a d’autre ambitions dans la vie.
Ambitieuse, elle veut rester indépendante et ne pas juste être la gentille femme qui attend son mari à la maison. Heureusement pour ça Gaunt n’est pas chiant, au contraire il l’a aidé à réaliser son rêve d’ouvrir sa boutique en lui ramenant de grand cru.

Son père hurle, c’est habituel. Cela fait bien longtemps qu’elle ne tremble plus. L’enfant est devenu adulte, elle sait que son père cri beaucoup pour au final que chacun fasse comme il veut. Oh bien sûr, il arrive quelques fois sinon elle ne serait pas mariée à Gaunt et n’aurait pas son adorable bambin. Cependant sur ce coup, elle ne cédéra. Déjà, elle n’a plus dix-sept ans et ensuite ce sujet revient à chaque fois qu’elle vient et à chaque fois elle lui répond toujours la même chose. Elle pousse un soupir et bois son thé.

«- Vous pouvez crier père ça ne changera rien. Je refuse de choisir. Et non je ne convaincrai pas Alma de suivre votre voix.
-Poudlard ne vous a donc rien appris ?
-Si. Il faudrait mieux protéger cette école, mais ça ne veut pas dire que je dois rejoindre les rangs du Lord.»

Si un regard pouvait tuer, son père l’aurait assassiné trois fois entre le début et la fin de cette phrase. Vic hausse les épaules et termine son thé. Il est temps de partir. Elle se lève et va récupérer son fils avant de rentrer chez lui. Son mari regarde l’heure et lève un sourcil. Vic fait partir jouer son fils dans une autre pièce et avant de répondre à la question silencieuse.

« Mon père a cru bon de me faire une leçon de moral sur mon non-engagement au côté du lord, sur l’éducation de notre fils et ah sur mon magasin. J’ai préféré ne pas rester. »

Son mari roule l’exemplaire de la gazette du sorcier qu’il vient de terminer avant de se lever.  Il rejoint sa femme proche de la table. Il fait appeler leur elfe pour deux tasses de thés et en offre une à Vic. La jeune femme sourit et le remercie avant d’en boire une gorgée.

«- Si je suis d’accord avec ton père sur le fait que tu surprotèges trop notre fils, je suis surpris qu’il continue à insister sur tout le reste après autant de temps. Je me demande ce qu’il dirait s’il apprenait pour notre accord ma chère. »

Vic se tourne vers son mari et lève un sourcil à sa réflexion sur le fait qu’elle surprotège leur fils. Elle n’est pas d’accord, elle ne fait qu’aimer son fils et les a empêchés d’en faire un guerrier avant l’heure. Il est un enfant et il doit le rester. Après pas la peine d’insister là-dessus avec son mari, il est trop têtu et de toute façon c’est elle qui a toujours gain de cause dans ce genre d’histoire.

« Je pense qu’il ferait une attaque s’il savait pour notre accord. Il n’apprécierait pas de savoir que son gendre aime les hommes et que sa fille se permet d’aller voir dans d’autre lit. »

Vic rit et vient embrasser la joue de l’homme à l’allure austère. Il a fallu cinq ans pour qu’elle découvre le secret de son mari, qu’elle comprenne qu’il aimait les hommes et que ce mariage n’était que pour tenir les apparences ainsi qu’avoir un héritier. Ils en avaient parlé des heures et des heures avant qu’ils arrivent à un accord : chacun peut aller voir où il veut, mais ils ne doivent pas se faire prendre et le divorce est interdit.

« -Penses-tu que je doive choisir Ed ?
-Non. Je me charge de vous garder en sécurité sans avoir à choisir Vic. Je te le promets. »

Vic lui offre un sourire. Ils ont beau ne pas être amoureux l’un de l’autre, Vic et Ed ont appris à se faire confiance. Une amitié rare qu’elle ne peut que chérir tant l’homme est attentionné avec elle ne l’obligeant pas à choisir entre ses sœurs.

Petite sœur, te voilà enfin parmi nous !

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