Versus (Nollan)

Ces derniers temps, il est sous pression et à beaucoup de mal à décompresser. Entre l’attaque de Poudlard qui a provoqué le chaos dans le monde magie et la mort de John Crabbe dans des conditions désastreuses, il a l’impression de se noyer parfois. L’attaque a fait qu’il a beaucoup de travail au ministère. Et la mort de son ami l’a mis lui ainsi que Amelia dans le viseur des aurors. Il doit faire attention à tout ce qu’il fait. Heureusement, depuis qu’il est marié à Ivy et avec sa fille, il ne fait plus grand-chose de vraiment illégale. De plus, il sait se montrer discret.
Cela n’empêche qu’être surveillé pour ses liens avec John Crabbe ; en plus de la surcharge ; de travail l’agace. Il a besoin de se défouler et il doit le faire avant de rentrer chez lui. Alors, il décide d’aller dans une salle d’entrainement où l’on peut s’entrainer au duel contre des mannequin ou un partenaire de passage. En soit le meilleur endroit pour trouver un partenaire de duel qui soit digne de ce nom. Il pourra ainsi se défouler comme il se doit et rentrer dans de meilleure condition chez lui afin que Enfys ne subisse pas ses humeurs.
Rodolphus arrive à la fameuse salle. Il paie pour entrer pendant plus d’une heure. Il se dirige vers une salle d’entrainement avec mannequin au cas où il n’y ait personne pour l’affronte. Par chance, il trouve une salle où quelqu’un semble présent. Il entre puis hésite à l’interrompre ayant reconnu la personne : Nollan Emerson. Un auror qu’il n’apprécie pas particulièrement comme beaucoup de ses collègues. Un de ceux qui doit le surveiller sa famille et lui. Néanmoins, il ne peut oublier qu’il est aussi un bon duelliste, exactement ce qu’il cherche pour se défouler.

« Bonjour Monsieur Emerson, recherchez vous quelqu’un pour s’entrainer avec vous ? »

Lance Rodolphus. Il n’a pas sa baguette en main et est dans une position non chalante afin de ne pas agacer l’auror. S’il estime qu’il n’y a pas de raison qu’il ne puisse pas faire un duel dans un lieu neutre en tout bien tout honneur, il ne peut pas oublier les tensions qui les animes hors de ce lieu. Il ne veut pas risquer de provoquer quoi que ce soit de désagréable surtout dans cet endroit qu’il apprécie tant.

« Je suis surpris de voir un auror s’entrainer ici. Il y a des salles d’entrainement aux ministères pour vous et je ne doute pas qu’un de vos collègues auraient acceptés un duel. A moins que vous cherchiez d’autres types d’adversaires pour vous entrainer ce que je comprendrai. »

Rodolphus regarde l’homme restant toujours à bonne distance tant que Nollan n’a pas accepté sa proposition. Il espère qu’il acceptera, mais au pire il ira s’entrainer dans une autre salle ou cherchera un autre partenaire pour faire un duel. Cela ne devrait pas être trop dur à trouver. Il attend patiemment sans rien dire tout en observant attentivement l’auror face à lui.

Ça faisait des semaines, voire des mois que ça me trottait dans la tête. Que j’arrivais pas à dormir, depuis la merde qu’on s’était pris sur la gueule avec l’attaque de Poudlard. Au Ministère de la Magie, y’en a qui erraient comme des ombres. Comme des âmes en peine, prétextant qu’on arriverait jamais à retrouver la gosse. Qu’elle sera morte quand ça sera le cas. Qu’on aura pas fait notre boulot, sûrement trop incompétents pour l’être. Cependant, je gardais la foi en notre Directeur. Qui était aussi mon Parrain et en qui je plaçais toute ma confiance. Or, je voyais que ça faisait pas tout. Que ça réglait pas la merde d’Abraxan dans laquelle on était enlisés jusqu’au cou. Ça allait s’empirer. Et, c’était pas les courriers sans réponses que j’offrais à mon père, qui allait arranger les choses.

Lui, ça fait un bail qu’il m’a envoyé des lettres. Auxquelles, j’ai pas répondu. Que j’ai même pas pris la peine de répondre. Ma mère, c’est pareil. Et putain, combien je pouvais l’aimer, -Ethel-, ma mère. Mais, je restais silencieux. Et, y’avait même pas les sorties avec Zeera Blackwood ma binôme qui modifiait ma perception des choses. C’était même pire. Parce que malgré moi, je me rendais compte que je pouvais peut-être pas la protéger. Et, Blondie, n’en parlons pas. En bref, j’étais en proie à des doutes. Qui me laissaient des insomnies ponctuées d’alcool et de clopes, alors que je passais mes journées dans mon bureau au Ministère de la Magie, à tenter d’y voir. De comprendre ce que j’avais pas vu. Ce qui m’avait échappé. Et, je voyais que dalle. C’était là, mon poison.

Alors que j’étais en train de parapher un dernier rapport, j’avais décidé de m’éclipser. Là, où j’avais pris mes habitudes depuis quelques semaines déjà. Un espace lambda, où j’étais pas connu. J’étais pas l’Auror, Nollan Blake Emerson, qui avait failli à sa mission. J’étais le gars, sans baguette qui s’acharnait sur des mannequins enchantés par magie, parce que putain, fallait qu’il se défoule. C’était cette image que je renvoyais lorsque j’apparaissais dans cet endroit prévu à cet effet. J’avais qu’à allonger Mornilles et Gallions sur le comptoir pour que Stan me trouve rapidement une salle d’entraînement libre. Là, où je pourrais laisser libre cours à cette satanée frustration qui était en train de me pourrir l’âme.

Arrivé dans la salle, je posais blouson d’aviateur en cuir et retroussais les manches de ma chemise. Non sans fouiller dans l’une des poches de mon blouson pour en extirper mon paquet de clopes. Pour le briquet pas vraiment, besoin. J’allumais généralement mes cigarettes sans ça, et sans l’aide d’une quelconque baguette. J’avais bossé dur pour être Manumage. Et, aujourd’hui, à quoi ça me servait putain ? À rien. Même pas foutu de sauver la rouquine que ces connards ont embarqué. Inspirant l’air, je portais la cigarette à mes lèvres pour en rejeter une bouffée vers le plafond de bois, avant d’entamer ce pour quoi je me suis déplacé. Et, que j’ai payé. J’en ai pris pour une heure de forfait, à foutre en l’air un putain de mannequin en bois et à en faire des cure-dents. Tellement, j’ai la haine. Tellement, j’ai la rage.

Or, l’Univers dans sa connasse de mansuétude avait décidé de m’apporter un nouvel arrivant. Dos à lui, j’entendis une voix. Tournant ma tête aux mèches auburn légèrement, je reconnus assez rapidement l’un des Directeurs des Départements. Je m’étais jamais attardé chez lui, mais je le connaissais : Rodolphus Lestrange. Pivotant sur moi-même, je lui faisais face. Mon regard ambré scrutant mon interlocuteur de haut en bas. Alors que je m’approchais, lui tendant mon paquet de clopes. Aucune idée, de s’il s’empoisonnait les poumons mais je demeurais poli. Puis, vu une telle proposition, comment pouvais-je refuser ?

- Bonjour Monsieur Lestrange. Commençais-je doucement, tout en recrachant ma fumée sur le côté. Avant de venir lui serrer la main, c’était comme ça qu’on se saluait dans un ‘futur’ duel. Non ? J’avoue que j’étais parti pour réduire en miettes ce pantin de bois, mais votre proposition est clairement plus alléchante. Avant de sourire en coin, parce que mon vis-à-vis avait l’air drôlement étonné de me trouver par ici. Au milieu de ces personnes, qui n’ont jamais osé participer à un duel avec moi. Dommage. Ça fait un petit temps que je viens ici, maintenant. Je trouve que c’est un terrain neutre. Aucunement besoin de me justifier en étant au Ministère. Et là, pour être honnête, j’avais pas envie de m’entraîner avec mes collègues. Pas cette fois, du moins.

C’était totalement vrai.
Mais, l’offre était bien trop belle pour la décliner.
Carrément trop belle.

- Non. Vous êtes arrivé à point nommé Rodolphus. Pas besoin d’un autre adversaire. Un silence. Par contre, je tiens à dire un truc : celui qui perd, il paye un verre à l’autre. Ça vous tente, ça ? En plus de ma dose de nicotine, j’avais besoin de ma dose de Whiskey. C’était comme ça.

Rodolphus est presque surpris quand l’homme en face de lui semble ravi de sa proposition. Il n’est pas habitué à ce genre de réaction. Certes, il a déjà fait un duel avec MJ -qui a faillit lui coûter cher- mais ce n’était pas dans le même contexte. Greene et lui se détestent c’est un fait. Ce duel était juste un moyen idéal de se battre l’un contre l’autre sans risque et d’évacuer la frustration lié au merdier de Poudlard. Là c’est différent, Nollan semble sincèrement apprécier l’idée d’un duel et c’est étrange pour le Lestrange, mais il apprécie.

« C’est toujours mieux face à un adversaire vivant. Ce pauvre pantin en bois aura comme ça la chance de survivre plus longtemps. »

Rodolphus refuse les cigarettes. Il n’est pas fan de ça. Il préfère plutôt un bon whisky après une dur semaine. La cigarette ça pique la gorge et ça fait tousser. Encore un truc inventé par les moldus forcément c’est aussi tordu qu’eux. Mais ça Nollan n’a pas besoin de l’entendre et il fait bien ce qu’il veut le bougre. C’est son problème.

« Vrai que le ministère demande facilement des comptes. Et je peux comprendre votre besoin de ne pas vous entraîner avec vos collègues. »

Rodolphus lui rend sa poignée de main, sans développer plus que ça ce qu’il pense des aurors. Selon lui seul Ivy n’est pas une insupportable fouineuse. Quoi que le jeune homme face à lui va sans doute rejoindre cette catégorie de personne. En tout cas il est en meilleur voies que son parrain pour le coup. En même temps MJ lui donne souvent envie de l’étrangler, mais c’est de bonne guerre entre eux finalement. Ils sont tous les deux insupportable l’un pour l’autre et c’est comme ça. Rodolphus sourit en coin.

« Ça me va, même si je ne suis pas sûr de gagner. Vous restez un auror monsieur Emerson. Par contre, ne vous retenez pas je suis du genre à aimer le challenge. Monsieur Greene pourra vous le confirmer. »

Enfin quoi que ce n’est pas nécessaire leur deux services sont au courant du fameux duel entre Lestrange et Greene. Ils en ont fait parler des gens les deux hommes. Et le fait que Greene vient le voir trop souvent fait tout autant jazzer. On se demande si les deux ne sont pas devenu ami, chose qui donne de l’urticaire à Rodolphus. Lui ami avec Greene même pas en rêve.

« dos à dos trois pas en avant et on commence ? »


Rodolphus enlève sa veste. Il hésite à faire de même pour la chemise vu ce qui s’est passé la dernière fois avec Greene puis se dit qu’il verra plus tard. Il attend l’approbation de l’auror devant lui, mais il a déjà sa baguette en main. Il a hâte. Certes c’est dangereux d’affronter un auror en duel quand on a des compétences qu’on ne devrait pas avoir, mais ça lui fait aussi un bien fout. Il a besoin de vrai adversaire en face de lui. Et les aurors restent les meilleurs.

Je voyais bien à la tête de Lestrange, qu’il avait l’air surpris que j’accepte sa proposition. Il me dérangeait pas Rodolphus. Je le trouvais bien plus supportable que Londubat, c’était pour dire. Parce que Londubat, j’avais toujours du mal à accepter un duel avec lui, malgré ses louanges en ma faveur. L’Auror, coéquipier de Ripper était d’un chiant mais d’un chiant. Et surtout, il avait été le mentor de ma binôme. De Zeera. Envers qui, je parlais plus trop depuis que j’avais merdé. On était toujours à bosser ensemble, mais on avait fait la politique de l’autruche, concernant ce qu’il s’était passé entre nos deux corps. J’avais initié le silence, elle avait suivi le mouvement. Ni plus ni moins. Je me voyais mal discuter à cœur ouvert, de ‘ça’.

On était bourrés, voilà tout.
Y’avait ‘ça’ aussi qui voulait sortir de ma tête et le défouloir d’avec Lestrange était arrivé à point nommé. Je le savais balèze. Et, je ne sous-estimais en rien ses compétences. Il était doué. C’était tout ce que je pouvais savoir. Même si, on s’était jamais affronté en duel, ni sur le terrain. Et, je savais tout autant l’inimitié de mon Parrain à son envers. Mais, je l’ai dit : il me gênait pas Rodolphus. Tant qu’il me mettait pas à mort dans notre futur duel, ça m’allait. Que j’allais pas être réduit en cure-dents, comme ce vulgaire pantin de bois. J’étais tout même plus résistant, non ? Assurément.

- Ah, y’a plus de challenge face à un adversaire qui bouge et qui respire. Comme vous dites, ce pauvre pantin a quelques instants de survie en plus. Un rire, parce que malgré moi, j’appréciais ce moment. Ça me sortait un peu de mes pensées autres et ça me faisait étrangement du bien. Mais, jamais j’aurais pensé que je partagerais cet instant avec un Lestrange. Jamais. J’avais la même au MACUSA, vous savez. Des rapports à écrire, parce que j’avais eu l’outrecuidance de m’entrainer avec un collègue. Et, tout comme aujourd’hui, j’ai jamais aimé les rapports. Je suis homme de terrain moi, pas homme de paperasse.

Parce que putain, c’était grave chiant la paperasse. Blondie savait mon aversion pour les procédures et les formulaires et j’étais tout de même fier et heureux, que elle, ça la gêne pas. Qu’elle pouvait se targuer d’être précautionneuse. À la limite d’apprendre par cœur et de savoir quel formulaire allait avec quoi. Parfois, je me demandais comment elle faisait pour parvenir à tout engranger. Mais, tant qu’elle aimait ce qu’elle faisait, hein. J’étais son superviseur moi, j’étais pas là pour la blâmer.

- Même si je suis un Auror, Monsieur Lestrange, je ne sais en rien l’issue de notre combat. Ça ne laisse en aucun cas l’impunité contre les Sortilèges. Un sourire en coin. De toute façon, quelle que soit l’issue de notre affrontement, j’ai envie d’un putain de Whiskey. Que je gagne ou que je perde. Je prenais ma baguette pour la forme, parce que foncièrement, je n’en avais pas vraiment besoin pour canaliser ma Magie. Soyez certain que je ne vais pas me retenir. Si telle est votre demande. Un rire clair et net. J’ai entendu dans les couloirs, les quelques bribes d’histoires de votre duel d’avec mon Parrain. Un instant ‘mémorable’.

En souriant, j’acquiesçais d’un hochement silencieux de ma tête auburn, tout en me mettant en place.
Les choses sérieuses pouvaient commencer.

Rodolphus est assez d’accord avec le fait qu’il y a plus de challenge face à quelqu’un de vivant. Enfin vu que c’est lui qui vient de proposer un duel entre eux, l’inverse aurait été étrange. Et puis bon un mannequin ne peut pas répondre ce qui ne permettra aucune évolution dans le style et l’habilité, ça permet tout au plus l’entretien de capacité et encore. Pour ça qu’il n’est pas fan des mannequins pour s’entrainer, bien qu’on puisse se défouler dessus.

«Je connais Bones a souhaité un rapport de notre part pour justifier le duel que nous avons eu votre chef et moi. »

Il l’avait accueilli comme il se doit le chef du département de la justice magique. Et il n’avait pas aimé le Bones, lui avait adoré. Il est aussi un directeur de maison et il a tout à fait le droit d’utiliser les salles de duel du ministère, l’autre directeur avait plutôt intérêt à rester à sa place. En particulier vu son utilité, il devrait se taire et se concentrer sur des choses plus importantes comme l’attaque de Poudlard.

« Si je perds, je promets de vous faire gouter un whisky d’exception mon cher auror Emmerson.» v

Lance Rodolphus qui serait plus que ravi de partager un bon verre avec un appréciateur de Whisky, même s’il n’a pas l’intention de perdre. Il ne peut pas être certains de gagner face à un auror, même s’il a su tenir longtemps face à leur chef. Un duel qui a fait le tour des ministères et fait jazzer, à croire que les gens n’ont rien de plus intéressant à se mettre sous la dent.

« J’admets ne pas avoir pris en compte le fait qu’un duel avec votre chef ferait tant de bruit, sinon je me serai sans doute abstenu. Bien que ce fut instructif comme duel. »

Rodolphus sourit et prend place. Il salue le jeune homme comme il convient puis dos à dos il avance de trois pas et se tourne. Le plus rapide commencera le bal pour le coup et en bon serpentard, il prépare son coup bien avant de se tourner. Et quand il se tourne, il est déjà prêt à lancer son sort informulé : Everte Statum.  Un sort parfaitement exécuter qui fait trébucher son adversaire. Rodolphus a un petit sourire qu'il risque de regretter par la suite.

Dés chanceux soyez gentils:

Je pensais pas un jour me retrouver face à Lestrange, en duel. Mais, fallait croire que ce jour était tout de même arrivé. Je connaissais l’inimitié de mon Parrain face à Rodolphus, mais moi, j’appréciais le gars. Surtout, quand il me proposait à moi, de venir l’affronter. L’Auror Américain, qui avait eu du mal à se faire des potes en débarquant au Ministère de la Magie. Les Britanniques étaient pas fanatiques de mes méthodes mais Blondie avait cru en moi. Alors, qu’elle aurait pu très bien prendre quelqu’un d’autre.

Mais, c’était moi qu’elle avait choisi. Et, j’avais été flatté. Tout comme je le suis en ce moment à parler avec le (jeune) Directeur d’un Département. Y’avait cette raison aussi pourquoi Mark-Jefferson Greene, l’appréciait pas : cette propension manifeste à avoir gravi les échelons sans trop vraiment de difficultés. Or, il était sûrement doué. Peut-être même très doué et j’allais rapidement le savoir. Non ?

- Je vais me faire sûrement tirer les oreilles, si Bones m’entend mais … c’est un vieux croulant à qui, il faut rendre des comptes. Constamment. Un silence. Si vous vouliez vous entraîner avec mon Directeur, je vois pas vraiment ce qui pouvait clocher … Les Ténèbres attendent pas avant de nous attaquer, à ce que je sache. C’était vrai ça. Les Mangemorts attendaient pas un putain de papier (décidément je détestais ça) pour buter des gens. Ou une simple autorisation.

Ils semaient la mort. C’était tout. Sans sommation.
En revanche, mon interlocuteur m’intéressait grandement en me parlant de Whiskey, là. Ça faisait tilt dans ma tête aux mèches auburn. Et ça promettait de faire une issue encore plus intéressante, s’il perdait. Me faire offrir ma boisson préférée, putain que ça me plaisait. Et si en plus en face de moi, l’autre avait perdu pour que je l’obtienne : ça avait encore plus de saveur. Mais encore, fallait-il que je gagne. C’était un cruel adversaire le Lestrange. Pas un Womatou de trois semaines.

- Alors … je vais mettre tout en œuvre pour vous faire perdre Lestrange. Si Whiskey, il y avait. J’aurais voulu assister à ce duel personnellement. Comme ça, j’aurais pu évaluer de vos capacités. Voir comment vous vous battez. Et, j’aurais agi en conséquence. Là, c’est la découverte. Je souriais, parce que je pouvais pas dire que j’aimais pas ça. Au contraire. Mais si j’avais pu voir, comment la bataille s’était déroulée avec mon Parrain … j’aurais pas été contre.

Mais bon. Alea jacta est, comme on dit.
Tout comme j’aurais dû prévoir sa propension à penser à son Sort, lorsqu’il s’était retourné face à moi. Son Sort, je me le prends directement dans les jambes et ça me fait trébucher. Note que ça me fait rire, parce que mon vis-à-vis, il a sur son visage, ce rictus bien trop satisfait que je dois lui retirer. Fissa fissa. Un petit Maléfice de Jambencoton, histoire de commencer. Pour pas finir trop vite et pour faire durer le plaisir. Sinon, c’était pas drôle. N’est-ce pas ?

Bon bah. C'était réussi, quoi.
À mon tour d'avoir le petit sourire qui allait de pair avec la petite victoire.

Vu la chance aux Dés *tousse*:

Rodolphus a un sourire qui se dessine sur ses lèvres quand le jeune homme grogne un peu contre Bones et les paperasse. Il ne fait aucun commentaire, n’ayant pas vraiment la légitimité à parler de leur directeur avec lui. Même s’il ne pensait aucun bien de Bones, il n’avait pas à partager ça avec un subordonné de ce dernier. Et cela qu’il partage ou non ses avis aux jeune homme, c’était une question de respect et un peu son rôle en tant que directeur d’un département du ministère.

« Je pense que les ténèbres sont tout à fait capables d’attendre longtemps. »

Répond-t-il finalement simplement à tout ce que vient de lui dire Nollan. Comme une mise en garde de ce que peuvent faire les mangemort, parce qu’il sait très bien. Il a formé beaucoup de mangemort, a appris des pans de stratégies à bons nombres d’entre eux dont le fait d’attendre pour attaquer aux moments idéals. Il enrageait à cette idée, parce qu’il sait que cela va finir par se retourner contre lui quand ils décideront de s’en prendre à lui pour lui faire payer sa désertion. Il garde un visage neutre à ses pensées, mais au fond il bouillonne.

« Je vous en prie ce ne sera pas pour me déplaire en duel on apprend autant en gagnant qu’en perdant. Peut-être même plus en perdant vu que cela nécessite de tout analyser pour comprendre ses erreurs. »

Les duels ont toujours plu à Rodolphus et contrairement au gamin qu’il était, aujourd’hui il apprécie chaque duel à sa juste valeur dont les défaites. Il sait qu’il peut apprendre avec, même si parfois il rage pendant le combat, une fois le match fini il peut y réfléchir en toute tranquillité et apprendre de ses erreurs. Comme celle de s’être fait avoir avec le sort jambencoton après avoir lancé son sort. Il se sent un peu mou à cause du sort, ce qui est normal.
Rodolphus se reprend vite, par chance le sort ayant pas été trop violent. Nollan sans doute trop gentil avec lui, car il savait l’ancien membre du Macusa très bon duelliste. Ou alors c’est une technique pour le piéger un peu plus tard. Il verra bien pour le coup, mais pour le moment il lui lance un autre sort informulé choisissant le sort Obscuro pour aveugler son adversaire espérant que ça le rende plus lent voir peut-être inefficace. Rare sont les gens qui savent réellement se battre avec les yeux couvert, mais peut-être que les aurors le savent ou au moins certains d’entre eux.

Dés chanceux soyez gentils:

Je l'aimais bien Rodolphus Lestrange. Même si certains de nos compatriotes au sein du Ministère de la Magie, le considéraient comme étant bien trop jeune pour diriger un Département, je faisais étrangement pas partie de ce courant de pensée. Bien qu'honnêtement, lors de mon arrivée sur le sol anglais, je l'avais pensé ça aussi. Mais, force était de constater, que la première impression bien que fondée, n'était vraisemblablement pas la bonne.
Parce qu'il me paraissait stratège et très intelligent, à l'image de cette Maison où Blondie y avait fait ses classes et me retrouver à l'affronter lui, me confirmait le bien fondé de mon esprit.

Il était doué et j'adorais me mesurer à des âmes qui l'étaient. Peu, parvenaient toutefois à me faire valoir un certain intérêt mais ... mon compatriote de combat et interlocuteur en faisait immanquablement partie. Puis, fallait croire qu'il était assez doué pour cela, le bougre. Ses sortilèges, ils faisaient mouche. Et ce, presque à chaque fois. Tant et si bien, qu'il me devenait redoutable. Or, je n'étais pas en reste, apparemment.

- Tant qu'on peut repousser les ténèbres et les tenir à distance, ça me convient. Un sourire, alors que j'appréciais sa manière de voir et de me dire les choses, concernant l'apprentissage lié aux erreurs que l'on pouvait commettre et qui nous faisaient grandir. Enfin, ça dépendait pas mal, du caractère en face notamment. Moi, ça m'allait grandement. Même si, gagner contre ce genre de duelliste, c'était largement un plus dans mon égo d'Auror. Je suis de votre avis. Puis, je serais certain d'apprendre à vos côtés sans contrainte.

Perdre, ça me foutrait sûrement un peu les nerfs, mais j'étais clairement pas comme Hawthorne. Elle, ce n'était pas dans son vocabulaire mais elle apprenait à mon contact. Et ça, je ne pouvais le nier. Mais, ce n'était pas elle, qui se trouvait face à un belligérant talentueux. Et son sort, je n'hésitais aucunement à le parer, faisant en sorte de vouloir le faire léviter, comme réponse à sa volonté de me rendre incapable de voir ce qui se tramait.

On prie les Dés *tousse*: