Ici, la femme n'appartient qu'à la femme | Fenella de Vermandois

Que pensez-vous de la situation et du climat actuel qui règne sur le Royaume-Uni ? Le climat actuel et la situation qui en résulte, sont pour le moins catastrophiques. Si certains ou certaines s’acclimatent d’une telle chose, pour Fenella de Vermandois, il n’en est rien. La Comtesse, n’apprécie pas l’atmosphère anxiogène qui règne sur la Grande-Bretagne. Or, pour sa France natale, il semblerait que cela soit identique. Sa Mère, Fiona de Vermandois lui narre certains exploits, avec une peur au ventre. Celle à la fois, de perdre sa fille unique et sa petite-fille, qui se destine à un emploi d’Auror. Œuvrant à son échelle, la noble fait de son mieux pour apaiser les tensions. Chasser les ombres. Même si elle ne se bat pas ouvertement, elle tente de soutenir sa seule et unique descendance. Qui elle, sera en première ligne pour faire disparaitre le tumulte.

Quels sont vos idéaux ? Votre vision de ce que le monde devrait être ? La Comtesse de Vermandois apprécie l’ordre. Ayant été habituée à vivre dans celui-ci. N’appréciant nullement les dilettantes, ceux (souvent) qui obtiennent leur place parce qu’ils ont eu des faveurs au préalable. (Ce qui est ironique, au vu des origines de la noble Française, mais elle n’y prête aucune attention). De par leur statut de sang, et l’oisiveté qui peut en résulter. Dans un monde prétendument parfait sans une seule ombre au tableau, la Française n’aurait pas eu besoin de s’enregistrer dans un certain Département du Ministère de la Magie britannique. De montrer, qu’elle est somme toute différente de ses pairs. Même si elle en est indubitablement fière, le fait d’avoir à se faire catégoriser comme un vulgaire animal, ne lui plait guère. Et pour cela, elle le fait savoir.

Caractère Fenella de Vermandois est aussi belle que cruelle. Un savant mélange entre une déesse nordique des anciennes croyances (au vu de son regard bleuté qui est d’une glaciosité à rendre jaloux et faire pâlir le plus froid des continents) et une misandrie sans bornes concernant les hommes. Entités, qu’elle ne voit pas souvent d’un très bon œil au vu de leur existence sur Terre. Ces derniers, se croyant éhontément supérieurs et n’occultant pas cette pensée par ailleurs. La noble Française, n’a grandi qu’avec sa Mère, Fiona de Vermandois, ce qui a peut-être forgé inconsciemment son ressenti au vu de la gente masculine. De son Père, Aristide de Vermandois, elle n’en a entendu que les échos du Passé et de l’Amour de sa génitrice. Ce qui a conforté la Comtesse dans l’idée que les ‘hommes’, devraient être identiques à son propre géniteur. Des modèles de vertu et d’implication masculine, au lieu d’être des animaux n’écoutant que leurs désirs les plus bruts.

Animaux, qu’elle se plait d’ailleurs à tenter. A user et abuser de son Don à outrance, pour démontrer qu’ils ne sont rien d’autre que des instincts primaires visant à assouvir un seul but. Enfant, au vu de son éducation parfaite et de sa tenue en société irréprochable, la grande blonde a toujours été seule. Sa fille reproduira ce même schéma plus tardivement, mais pour des raisons totalement différentes. Si l’une n’est pas à l’aise avec ce que sa lignée a pu lui transmettre, l’autre l’est totalement. Ne comprenant pas, pourquoi elle n’en fait pas usage. Pour la Comtesse de Vermandois, voir sa fille se ridiculiser de la sorte pour un jeune homme et n’aimer que lui, la met hors d’elle. Comment sa seule et unique descendance peut-elle gâcher autant de potentiel ? Considérée comme une femme peu empathe et dépourvue d’émotions, la noble Française est souvent décrite comme ayant un cœur de glace impénétrable. Que, même sa progéniture n’a pu effriter. Malgré, l’amour maternel qu’elle peut décemment lui porter.

Implacable, rigoureuse et d’une fierté qui égale les Serpentard, l’ancienne de Beauxbâtons est d’une exigence telle, qu’elle se l’inflige en premier lieu à elle-même pour ensuite la partager aux autres. Sa fille unique en est la première victime. Parce que Fenella de Vermandois la pousse à l’excellence. Voit en elle de grandes choses qu’elle pourra accomplir. Même si cela doit passer par des études et un emploi futur, qui inquiètent une Mère peu démonstratrice dans ses sentiments. Ce qu’elle ne dit pas, c’est qu’elle est comme sa descendance : une femme qui, doit trouver une âme sœur pour exister. Ou du moins, pour effacer cette lueur glacée présente à la fois dans son cœur et dans son âme. Elle a pensé être aimée, alors qu’il n’en fut rien. Répudiée par l’homme qui est le père légitime de sa fille, lui offrant une somme conséquente pour acheter son silence. Octroyant à la Comtesse de Vermandois, une amertume qui s’est agrandie au fil des années. Jusqu’à devenir ce cœur de glace, que tout le monde connait.

Telle mère telle fille ?

C’était une lubie de sa progéniture. Encore. Comme lorsque celle-ci avait tout fait pour garder ‘Hawthorne’ comme nom de famille et choisi Poudlard plutôt que Beauxbâtons. Habituée aux caprices de sa fille unique, Fenella de Vermandois avait -encore- obtempéré. Accompagnant cette dernière à Sainte-Mangouste afin que l’un des Médicomages assermentés puisse canaliser son pouvoir. Leur pouvoir. Y voyant une insulte à leur lignée, la Comtesse de Vermandois avait tout même tenté le tout pour le tout. Raisonnant sa Meredith avec cet Amour de matriarche, qu’elle ne lui montrait décemment jamais. La jeune femme, tout récemment diplômée n’en avait eu cure. Gardant en tête, son idée. Ses valeurs. Et par Lilith, ce qu’elle pouvait être têtue quand elle s’y mettait !

Inconsciemment et malgré l’énervement qui consumait la Comtesse de Vermandois face à cette idiotie manifeste, la grande blonde était fière. Parce que Meredith Hawthorne lui ressemblait, dans un sens. N’ayant pas pris tout son caractère de son géniteur … Rien que l’amorce de cette idée, était atroce. Bien que ce fut Serpentard qui lui tendit les bras et non les autres Maisons. Fenella de Vermandois, avait toujours pensé que l’école de Beauxbâtons aurait été parfaite pour sa descendance. Qu’elle aurait été épargnée de cet Amour. Parce que, c’était bien à cause de Lui, qu’elle était présente dans cette salle d’attente, n’est-ce pas ? Il n’y avait bien que l’Amour qui était le spécialiste pour réaliser des stupidités sans pareille !

La grande blonde lui avait posé la question. Savoir si sa fille était sûre et certaine de son choix. Visiblement, tel était le cas. Celle-ci ne reculant devant rien ni quiconque (pas même sa Mère apparemment) pour aller au bout de son cheminement. Fulminant à la fois d’incompréhension et d’une Ire sourde et glacée, Fenella de Vermandois était tout de même restée. Inquiète. Malgré le tableau peu reluisant, qu’elle pouvait offrir à ses détracteurs. Ces derniers et dernières, y voyaient une femme impatiente, plantant ses talons avec fermeté sur les carrelages glacés de Sainte-Mangouste. Et fusillant du regard, quiconque s’évertuerait à faire une remarque devant cette saynète à laquelle ils ou elles pouvaient assister. Fronçant les sourcils, la matriarche se faisait allègrement et verbalement remettre en place par sa fille unique. Cette dernière lui stipulant expressément qu’elle pouvait très bien ne pas l’avoir accompagnée. Fenella de Vermandois s’étant bien gardée de partager ses appréhensions quant à cet artefact, censé réguler un flux magique qu’elles avaient toutes deux dans leur sang depuis des décennies. Voir des siècles.

Lorsque sa pupille fut enfin appelée à entrer dans le bureau d’un Médicomage, qui la Comtesse l’espérait au fond d’elle-même était compétent, la grande blonde se laissa choir sur une chaise à proximité. Elle, qui était restée debout jusqu’à présent. Essayant vainement de contenir un déluge de sentiments contradictoires. Une Peur latente. Une Colère envers cette enfant, qui rejetait sans cesse ses décisions mais qu’elle aimait particulièrement. Cette même enfant, qui l’avait sortie d’une Mélancolie appelée l’Hiver pour celles de sa condition. Mélancolie, qu’elle ne voudrait jamais voir apparaitre dans les prunelles vertes de sa fille. C’était peut-être déjà trop tard, avec ce garçon. Pour qui, Meredith Hawthorne avait déjà fait un sacrifice. Le plus dur qui soit en ce monde.

Gardant un visage neutre et impassible, la Comtesse de Vermandois revit sa fille apparaitre dans son champ de vision, son sourire rouge grenat évoluant sur ses traits. Une main posée sur l’épaule de la jeune femme blonde qui était la prunelle de ses yeux, afin de quitter ces lieux. Prestement. Sans se retourner outre mesure.

- Rentrons Meredith, tu dois preparer ton examen d’entrée avec le Doyen. Tu me l’as déjà assez répété. Même si la Mère était contre, elle ne pouvait rien faire face aux désirs les plus purs de sa fille.

Et, cela lui rappelait un peu son propre Père.

Enfin la voilà notre divine comtesse sa fierté la bouffera un jour

Maintenant que tu as réussi à passer cette épreuve, tu peux aller créer ta fiche de lien, ainsi que partager ton carnet de voyage, rédiger ton ton journal intime ou mettre ton hibou/ta chouette dans la volière.

Sois le bienvenu dans la communauté THM