AccueilAccueil  Dernières imagesDernières images  FAQFAQ  RechercherRechercher  MembresMembres  GroupesGroupes  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  
Le deal à ne pas rater :
Réassort du coffret Pokémon 151 Électhor-ex : où l’acheter ?
Voir le deal

Partagez
 

 You must do what it takes ∆ Opale

Aller en bas 
AuteurMessage
Opale Marceau
Staff ♢ Ministère ♢ Services secrets
Opale Marceau
Staff ♢ Ministère ♢ Services secrets
Messages :
248

Date d'inscription :
29/06/2021



You must do what it takes ∆ Opale Empty
MessageSujet: You must do what it takes ∆ Opale   You must do what it takes ∆ Opale EmptyMar 29 Juin - 3:37

TW : Mention de mort


Opale Marceau
One little lie or ten little lies won't keep you up at night


ft. Jessica Chastain
Sorcière
Puriste & Ministère

nom Marceau, symbole de pureté dans ton pays natal. C'est ton nom de jeune fille, que tu as repris à la mort de ton mari après quatorze années à porter son nom. prénom Opale, tes parents voulaient le nom d'une pierre précieuse, sans doute pour en rajouter une couche à propos de la pureté de votre sang. âge 28 février 1944, née dans la ville rose de France, sous le signe de Pisces. origines Française, tu as gardé l'accent de ton pays natal même si dix-huit années en Angleterre t'ont appris à prononcer leurs h. allégeance Tes enfants seront toujours ta première priorité, rien ni personne ne pouvant être plus important qu'eux à tes yeux. Ton allégeance va au Ministère pour lequel tu as même accepté d'infiltrer les Mangemorts il y a un an et demi. Officiellement tu es plutôt neutre du fait de ton emploi au Ministère, et dans l'ombre tu es une prétendue Mangemort qui rêve de voir le groupuscule s'écrouler avec son Seigneur des Ténèbres au titre ridicule. statut de sang Sang-pur, on te l'a suffisamment répété gamine pour que tu sois incapable de l'oublier. Pas que tu sois parvenue à y trouver un sens profond, cela dit. maison / métier Tu as fait tes études à Beauxbâtons, mais si tu avais étudié à Poudlard tu aurais sûrement porté le vert et l'argent. Tu es entrée au Ministère plusieurs années après l'obtention de tes ASPIC en France, où tu as commencé par être traductrice. Aujourd'hui, et depuis bientôt six ans, tu es négociatrice des accords administratifs entre les différents gouvernements magiques internationaux. Ce que ça veut dire ? Tu parles de multiples langues, fais de beaux – bons – discours et parvient à convaincre ainsi. Officieusement, tu es aussi infiltrée au sein des Mangemorts pour le compte du Ministère. coté cœur / orientation sexuelle Officiellement veuve, tu as enterré ton mari en 1977 et n'a fréquenté personne depuis. Secrètement en couple avec Tamsin Lewis depuis bientôt un an. Tu es bisexuelle, ce que découvert à trente-cinq ans – après quatorze années mariée à un homme, ça a été un choc. Patronus Une orque, créature adorable et à peine dangereuse – super-prédateur que personne ne veut avoir à affronter. Épouvantard Les corps de tes deux enfants sur le sol, les yeux clos à jamais, semblables au cadavre de ton mari que tu as découvert chez toi un soir et qui était on ne peut plus réel. Baguette Faite de bois de cerisier, ta baguette renferme en son cœur un morceau de corail, mesure 28 centimètres et est légèrement rigide. Amortentia L'odeur iodée de la mer, du shampoing que tu utilisais pour tes enfants et du jasmin. Dons & Malédictions Née avec une affinité particulière pour la magie de l'eau, aujourd'hui tu en as la totale maîtrise. Ta famille t'a voulu legilimens, puis tu es devenue occlumens pour protéger tes secrets.



Tu es mère de deux enfants : Thomas, né le 2 août 1962, et Jade, née le 8 juillet 1964. Ta plus belle réussite et ta grande fierté. Tu as été mariée pendant 14 ans, c'est littéralement la mort qui vous a séparé le 5 août 1977. Tu es la petite sœur de Raven Marceau, née le 22 janvier 1940. Tu as toujours été bien plus proche d'elle que de vos parents. Tu as grandi avec des parents qui priaient d'anciens dieux, religion polythéiste assez classique chez les familles de sangs-purs de France, mais tu as épousé un homme catholique. Toi tu ne pries plus depuis longtemps, agnostique qui laisse les autres croire ce qu'ils souhaitent tant qu'ils n'ont pas la mauvaise idée de vouloir te l'imposer. Tu parles cinq langues : le Français, l'Anglais, l'Italien, l'Espagnol et l'Allemand. Tu es fascinée par l'eau depuis que tu es toute petite, de cette force de la nature comme des créatures qui l'ont comme maison. Quant à savoir si c'est ce qui explique ta magie de l'eau ou ton amour pour cet élément a fait de toi une aquamancienne, personne ne peut le dire. Il y a toujours un livre sur ta table de chevet ou la table basse de ton salon. Particulièrement fière de ses cheveux roux, et ce depuis que tu es haute comme trois pommes. Durant ton enfance, tu as reçu des cours de danse de salon, mais tu as cessé de pratiquer il y a très longtemps. Honnêtement, tu ne te souviens que de la valse. Tu sais jouer du piano, encore un truc imposé par tes parents pour briller en société. Chez les Marceau, la tradition veut que les enfants maîtrisent la légilimencie avant leur quinzième anniversaire. Ton apprentissage a commencé lorsque tu as eu dix ans, une chance par rapport à ton sœur qui a commencé encore plus jeune. C'est ton mari qui t'a appris l'occlumancie, peu après la naissance de votre fille. Tu es liée par un serment inviolable à un haut-placé des services secrets du Ministère, condition nécessaire à travailler pour eux. Tu as infiltré les Mangemorts pour le Ministère en octobre 1977, toujours sous couverture malgré ton aversion pour ce groupuscule. Tes enfants ont quitté le Royaume-Uni en avril 1979 et depuis ils te manquent chaque jour. Vous communiquez régulièrement par lettres, mais c'est loin de valoir une étreinte.


Que pensez-vous de la situation et du climat actuel qui règne sur le Royaume-Uni ? Tu trouves intolérable que des innocents soient assassinés sous prétexte qu'ils ne sont pas aussi purs que le voudraient des extrémistes, voire qu'ils sont simplement dotés de pouvoirs magiques. Tu as accepté de t'engager auprès du Ministère pour lutter contre les fléaux que sont les groupes extrémistes – Mangemorts comme Ordre du Phénix – et les chasseurs de sorciers. Agissant en secret, tu es infiltrée chez les Mangemorts pour mieux les détruire et n'hésite pas à lever ta baguette pour mettre des dangers hors d'état de nuire tant que cela ne ruine pas ta couverture. Tu n'es pas assez naïve pour ne pas craindre pour ta vie, mais maintenant que tu as expatrié tes enfants tu te rassures en te répétant qu'au moins ils sont protégés.

Quels sont vos idéaux ? Votre vision de ce que le monde devrait être ? Tu as beau avoir grandi dans une famille de sangs-purs, élevée par deux parents puristes et ayant enchaîné les réunions de la haute société sorcière, tu ne considères par votre statut de sang comme une réelle supériorité. Selon toi, tous les sorciers sont égaux sans souci de la prétendue pureté de leur sang. Par contre, tu considères que se détourner de la loi est particulièrement répréhensible vu la situation actuelle et te fies au Ministère pour remettre sur les rails votre pays qui part à la dérive à cause des différents courants extrémistes qui grondent. Tu voudrais un monde dans lequel tes enfants puissent être en sécurité afin qu'ils puissent revenir auprès de toi.

Caractère Sûre d'elle Indépendante Apparaît comme insensible Ambitieuse Raisonnée Rusée Manipulatrice Menteuse Bonne actrice Maline Rationnelle Exigeante Rigoureuse Égoïste Opportuniste Réfléchit avant d'agir Patiente Courageuse Maniaque du contrôle Fière Ne montre pas ses émotions Pas douée pour les démonstrations d'affection Possessive Jalouse Méfiante Rancunière Loyale, mais à très peu de personnes

Version (très) longue :



votre pseudo EMC Votre âge C'est un secret mal gardé You must do what it takes ∆ Opale 1169605041 Comment es-tu arrivée ici ? Le harcèlement sans relâche et empli de mignonnitude de Tamsin a finalement abouti You must do what it takes ∆ Opale 3328142655 Remarques à faire sur le forum ? Je l'aime fort You must do what it takes ∆ Opale 1171115491 Présence sur le forum ? 2-3/7 jours (en gros) Autre chose à ajouter ? J'ai un gros problème d'addiction au forum, please send help You must do what it takes ∆ Opale 1857823652



Crédits :
lifeinblack31 (gif)
art'n'stick (avatar)



Dernière édition par Opale Marceau le Mer 28 Juil - 2:56, édité 6 fois
Revenir en haut Aller en bas
Opale Marceau
Staff ♢ Ministère ♢ Services secrets
Opale Marceau
Staff ♢ Ministère ♢ Services secrets
Messages :
248

Date d'inscription :
29/06/2021



You must do what it takes ∆ Opale Empty
MessageSujet: Re: You must do what it takes ∆ Opale   You must do what it takes ∆ Opale EmptyMar 29 Juin - 3:37


TW : Intimidation, menaces de mort, meurtre, terreur nocturne, deuil, drogue et addiction, hôpital, agression, séparation parent/enfants
Once upon a time
your story begins now.



Tell me you will hold me in the golden afterlife
You don't have to die alone tonight

I remember you said « Don't leave me here alone  »
But all that's dead and gone and passed tonight



Dear sister, cute baby
28 février 1944
Manoir des Marceau, Toulouse, France

Tu es née en France, dans une famille au sang aussi pur que le diamant. Deuxième née des Marceau, tu deviens immédiatement la protégée de ta grande sœur Raven, de quatre ans ton aînée. Elle t'adore dès que tu vois le jour, toi et ton sourire charmeur, tes grands yeux, tes cheveux roux qu'elle s'amuse à tresser dès qu'ils sont assez longs pour. Elle est celle qui te berce, te lit des histoires, te chante des chansons, t'embrasse sur le front lorsque tu fais des cauchemars, te garde dans ses bras jusqu'à ce que tes peurs s'apaisent. Elle te prend sous son aile dès que tu es capable de marcher, persuadée que tu seras une grande sorcière. Tu as toujours été plus proche d'elle que de vos parents, elle était ton modèle et toi tu étais son échappatoire face aux devoirs qui pesaient sur ses épaules en tant que première née.


Lost in the woods
Avril 1950
Forêt près du manoir, Toulouse

Ces arbres immenses, ce froid mordant, cette nuit pleine de nuages, rien ce soir n'est là pour te rassurer. Tu trembles, tournant en rond sans savoir où tu vas. « Raven t'es où ? » Ta voix est si faible au milieu de cet espace si grand, c'est terrifiant. Tu t'es perdue, ayant eu la mauvaise idée de lâcher la main de ta grande sœur parce que tu entendais un cours d'eau non loin. Tu voulais seulement aller voir, et tu ne l'as même pas trouvé. A présent tu es toute seule, et la nuit est tombée. Il était déjà tard lorsque tu étais avec elle, pourtant tu n'avais pas peur lorsque ta petite main était dans la sienne. Mais maintenant que tu es toute seule, la forêt a l'air si menaçante. Pins et chênes semblent te toiser et vouloir te dévorer, et du haut de tes six ans tu ne peux qu'appeler en criant ta grande sœur adorée. Tu espères qu'elle te cherche elle aussi, parce qu'à force de marcher tu es véritablement épuisée.

L'eau tu l'entends encore, toujours plus fort, comme un cri constant dans ta tête. Et finalement tu la trouves, juste là, une rivière à côté de laquelle tu t'allonges, trop fatiguée pour reprendre ta marche. « Raven reviens... s'il te plaît reviens... Raven... » Tes cris deviennent des murmures qui supplient ta sœur de te ramener à la maison. Tu veux qu'elle soit avec toi, tu ne veux plus être toute seule, tu veux rentrer avec elle. Tu as si peur quand elle n'est pas là. Puis il y a cet étrange mélodie, semblable à une voix. Un son qui se répète, encore et encore, comme s'il t'appelait. Tu tournes la tête vers l'eau, ayant l'impression que cela vient de là. « Raven c'est toi ? » Non, elle n'est toujours pas là, il n'y a que toi. Toi et l'eau, et la voix semble venir de là. Alors tu plonges ta main dans la rivière, continuant de répéter le prénom de ta sœur. Une sensation inexplicable te vient, et dans les airs s'élève quelque chose d'étrange, comme de l'eau suspendue sous tes yeux, qui doucement s'éloigne parmi les arbres. Jusqu'à ce que tu t'endormes. À ton réveil, tu es sur ton lit, le visage de ta sœur au-dessus de toi. Elle t'explique qu'elle t'a trouvée grâce à une drôle de goutte d'eau qui l'a guidée jusqu'à ton petit corps endormi au bord de la rivière. Et toi tu souris, l'esprit encore embrumé : c'était de la magie ça ?


Magic is everywhere
Décembre 1951
Manoir des Marceau, Toulouse

« Raven ! » appelles-tu à voix haute, trop fort peut-être comme c'est la voix de ta mère qui te répond la première. « Opale cesse donc de crier. » « Oui Mère, » réponds-tu d'une voix plus calme face à sa froideur. Cela ne t'empêche pas de te dépêcher de rejoindre la chambre de ta sœur, un immense sourire aux lèvres. C'est la première fois qu'elle rentre à la maison depuis qu'elle est entrée à l'école des sorciers de votre pays, alors tu as plein de questions à lui poser. « Alors, c'est comment Beauxbâtons ? » demandes-tu avec un sourire d'ange, tout en ayant pris soin d'ouvrir la porte sans toquer pour être sûre d'attirer son attention. Tu sais qu'elle déteste ça. « Opale, tu ne vois pas que je révise ? » grommelle-t-elle, levant les yeux vers toi à peine une demi-seconde. Offrant une mine boudeuse à ton aînée, tu n'as pas besoin de plus pour lui dérober son livre avant de partir en courant avec. Direction le jardin.

Ignorant l'agacement de ta mère lorsque tu passes en courant devant elle – tu sais bien qu'elle ne veut pas de cela à l'intérieur du manoir –, tu t'enfuies jusqu'au jardin où tu continues de courir pour que ta sœur ne te rattrape pas. Manque de chance pour toi, tu trébuches et t'étales par terre, le livre t'échappant des mains. C'est ta sœur qui le récupère, grommelant encore alors qu'elle s'apprête à retourner dans sa chambre. C'est vraiment pas drôle une grande sœur. « Raven, tu avais dit que tu me raconterais tout ! » rouspètes-tu en sautant à pieds joints par terre pour exprimer ton mécontentement. Jusqu'à ce que le livre fuit les mains de ta sœur pour rejoindre les tiennes, et que tu te mettes à crier de joie. Première manifestation magique de la petite Opale, une fierté immense pour ton aînée qui te prend dans ses bras et te fait tourner en riant. Le reste de la soirée, vous le passerez allongées sur le tapis de ta chambre, Raven te racontant tout ce qu'elle a découvert et appris à Beauxbâtons. Tu as si hâte d'y être à présent !


I wanna be a siren
Août 1954
Forêt près du manoir, Toulouse

Tu ne sais pas depuis combien de temps tu es ici, assise sur ces pierres étrangement confortables, là où la rivière est la moins profonde. Les mains plongées dans l'eau, tu dessines de temps à autre des cercles à la surface, autour de ceux formés par tes larmes qui y tombent depuis de longues minutes. Tu n'arrives pas à t'arrêter de pleurer, tu as si peur de perdre ta sœur que tu ne sais plus quoi faire. Il n'y a que l'eau qui t'attire, à tel point que tu finis par y plonger, sans plus te soucier du reste : tu veux juste arrêter de broyer du noir. Tu as la sensation de revivre, d'être dans un autre monde où tu n'as plus mal, où seule compte l'eau qui t'entoure et t'apaise. Tu n'es bien qu'ici, dans l'eau, ayant fui la maison car tu ne supportais plus de voir tout le monde y tourner en rond sans jamais te prêter attention. L'héritière des Marceau est clouée au lit depuis presque deux semaines, alors il n'y a que cela qui importe à leurs yeux. Mais toi aussi tu souffres, toi aussi tu es triste qu'elle ne puisse plus être avec toi. Pourtant depuis qu'elle est malade, c'est comme si tu n'existais plus. Tu as l'impression stupide qu'il n'y a que l'eau qui te comprend, alors tu es bien mieux ici. Si seulement tu pouvais y rester pour l'éternité. Tu voudrais tellement être une sirène.

« Opale, pourquoi tu pleures ? » Tout ceci est dans ta tête, tu le sais bien. Ta sœur n'est pas là, elle est à la maison. Pourtant tu entends sa voix. Tu entends ta sœur qui te dit d'arrêter de pleurer. Tu n'as plus l'âge de te comporter ainsi, tu dois grandir, tu n'es plus une enfant. Tu dois être forte. Alors lorsque tu sors finalement de l'eau, tu sèches d'un geste de la main les larmes qui se remettent à rouler sur tes joues. Ce sont les dernières que tu laisseras couler, tu n'as plus le droit d'être aussi faible. L'enfant qui voulait être une sirène pour fuir ses soucis devient la jeune fille qui se promet d'apprendre un jour à maîtriser l'eau pour être plus forte.


Just close your eyes
The sun is going down
You'll be alright



Knowledge is power
Septembre 1955
Beauxbâtons, France

« Comment tu peux connaître autant de choses dès le premier cours ? » Tu souris en coin, avant d'hausser les épaules d'un air innocent. C'est plus amusant de ne rien dire, et d'avoir simplement l'air d'une brillante élève que tous les autres regardent avec de grands yeux admiratifs. Pour toi c'est naturel de savoir tant de choses, puisque dès que tu fus en âge d'apprendre tu as eu des précepteurs pour t'enseigner tout ce que, selon tes parents, tu te devais de savoir. Des cours allant de l'histoire du monde magique à la magie fondamentale, de la prononciation des sortilèges sans même avoir une baguette à l'apprentissage des noms de multiples plantes et créatures magiques. De la culture générale, tu en as donc bien plus que beaucoup d'élèves de ton âge. Sans parler des cours de bonne conduite, qui t'ont appris dès le plus jeune âge tout ce qu'une demoiselle de ton sang doit savoir. Tout ce que tu dois être, montrer, paraître. Tu as appris à bien te tenir, à être toujours gracieuse, à parler l'Anglais et l'Italien, à jouer du piano, à danser. Tu étais attentive, toujours réceptive et studieuse, alors tes parents n'ont jamais eu à se plaindre de ton comportement. Tu ne veux pas que ça change maintenant que tu es à Beauxbâtons, bien au contraire. Tout comme ta sœur avant toi, tu te dois d'être digne des Marceau, même dans l'enceinte de l'école.


No damsel in distress, don't need to save me
Avril 1956
Manoir des Garnier, Toulouse

« Opale, tiens-toi droite. » Tu hoches la tête avant de te redresser, relevant ton menton et veillant à ne plus attirer le regard agacé de ton père. C'est ta première réunion au milieu des sorciers les plus purs de France, et tu sais que tu dois bien te tenir, être parfaite même, pour ne pas décevoir tes parents. Tu sais que tu peux prendre exemple sur Raven, bien que cette situation soit bien moins amusante que vos courses poursuites dans le manoir. Tu trouverais cela plus amusant de farfouiller l'esprit d'une ou deux personnes présentes ici aujourd'hui, mais tu n'es pas encore assez douée pour cela. Tu dois encore t'améliorer, tu le sais, comme la tradition veut que tu sois une legilimens confirmée avant ton quinzième anniversaire. En tant que seconde née des Marceau, les obligations pesant sur toi ne sont pas comparables à celles que doit supporter ta sœur, tu es surtout chargée de faire bonne figure auprès des autres familles présentes ce soir et de respecter les traditions des tiens. Ce n'est pas si difficile de bien te comporter, d'être respectueuse et de toujours te tenir droite, alors tu ne te plains pas. Cela n'empêche que tu trouves cela lassant d'entendre des discours répétitifs sur votre supériorité aux créatures et aux autres statuts de sang. Toi qui as toujours été fascinée par les sirènes et les créatures de l'eau plus généralement, et qui n'as jamais trouvé vraiment nécessaire la pureté de l'hémoglobine de tes fréquentations à Beauxbâtons, tu es contrainte d'apprendre à créer un sourire sur ton visage pour ne pas être fusillée par le regard sévère de votre paternel. À croire que tu apprends vite l'art du faux, comme il ne te faut que quelques réunions pour être plus que convaincante à ce jeu des masques.


Love is stranger than fiction
Mars 1960
Beauxbâtons, France

Pliant soigneusement le parchemin de potions que tu as fini de rédiger il y a quelques minutes, tu le mets dans ton sac avant de glisser la bandoulière sur ton épaule pour sortir de la salle où tu révisais. Tu as à peine fait deux pas lorsque tu tombes sur un visage que tu n'as pas de mal à reconnaître à se demander s'il ne t'attendait pas. Il faut dire que tes tendances à utiliser une des salles vides de Beauxbâtons pour toi toute seule lorsque tu souhaites travailler dans le calme n'est un secret pour personne. Privatiser serait un terme plus exact, comme tes regards noirs et ton nom dissuadent ceux qui en ouvrent la porte de s'éterniser. Tu aimes réviser dans le silence, sans personne pour perturber ta concentration. Le savoir c'est le pouvoir, tu le sais. Ainsi tu t'efforces de tout savoir sur tout, tout le monde, tout le temps afin de ne jamais être prise au dépourvu. « Tu veux déjeuner avec moi ? » Son sourire barre son visage d'une oreille à l'autre, t'arrachant un rictus. Tu n'as jamais vu plus têtu, ne sachant trop comment interpréter les battements de ton cœur qui s'emballent lorsqu'il s'approche de toi. Pourtant tu te contentes d'un haussement d'épaules avant de reprendre ta marche. Il ne met pas plus d'une seconde à emboîter ton pas, son regard ne se détachant pas de toi. « Tu vas rester avec moi jusqu'à ce que j'accepte ? » demandes-tu, plus curieuse qu'agacée. Tu mentirais en disant que tu ne le trouves pas charmant, mais mentir est de toute façon devenue ta spécialité. « Peut-être bien... » Tu souffles du nez, réajustant ton sac sur ton épaule. Tes parents ont beau affirmé que les nés-moldus vous sont inférieurs, celui-ci ne manque ni d'audace, ni de courage, ni de tout un tas de choses que tu ne saurais décrire... Tout comme tu ne saurais expliquer l'effet qu'il a sur toi. « Alors c'est oui ? » Finalement, ce sera oui pour le déjeuner. Oui pour ton cœur aussi, même si tu t'en rendras compte plus tard. Peut-être un peu trop tard.


Blindness of the feelings
Décembre 1960
Maison de Raven Marceau, Glasgow, Royaume-Uni

Assise sur le canapé du salon de la nouvelle demeure de ta sœur fraîchement installée, tu attrapes ta tasse de thé encore fumante pour souffler dessus, ton regard faisant un rapide tour du propriétaire. Passage éclair en Angleterre au milieu de ta sixième année d'étude, là où elle a décidé de vivre sa vie d'adulte. Ton nez se fronce en voyant un tableau que tu trouves particulièrement inesthétique, te demandant comment ta sœur a pu choisir d'afficher pareille chose chez elle, puis tu relèves les yeux vers elle. « Pourquoi n'as-tu pas épousé un sang-pur ? » Pas que la cérémonie ne fut pas magnifique, bien au contraire le bonheur que tu lisais dans les yeux de ta sœur suffisait à rendre cette journée sublime, mais tu sais à quel point tes parents tenaient à l'idée de préserver la pureté du sang qui coule dans vos veines à toutes les deux. Pourtant le mari de Raven est un sang-mêlé, bien que partageant les idéaux de la famille Marceau. « Parce que j'aime mon mari. » Aimer. Le mot tourne quelques longs instants dans ton esprit, avant qu'un sourire naisse au coin de tes lèvres et que tu ne boives une gorgée de thé. « Et toi, tu n'as jamais été amoureuse, petite sœur ? » Sourire, encore, et tu souffles du nez avant de prendre une nouvelle gorgée. Toi, tu as fait encore pire que tomber amoureuse d'un sang-mêlé. Sang-de-bourbe, c’est comme ça que les extrémistes les appellent. Né de deux parents moldus, alors forcément il n'est même pas du bon côté de ces idéaux auxquels croient tant tes parents, ceux-là même auxquels tu n’as jamais été capable d’adhérer. Ils ne s'en remettront jamais.


No one can hurt you now
Come morning light
You and I'll be safe and sound



You got to love me harder
Décembre 1961
Beauxbâtons, France

Posant une main sur ton ventre, tu lèves les yeux vers le miroir qui te fait face, ayant du mal à réaliser que tu n'es pas en train de rêver – ou alors c'est un cauchemar. Pour une fois dans ta vie, tu aurais aimé te tromper. Et que ce test se trompe aussi, parce que la nouvelle qu'il t'annonce te fait l'effet d'une violente décharge électrique. Pas que tu n'aies jamais souhaité être mère, mais là ce n'est pas le bon moment. « Opale, dépêche-toi on va être en retard aux cours de Dubois. » Définitivement, ce n'est pas le bon moment. Alors tu baisses ton tee-shirt pour couvrir ton ventre qui est encore parfaitement plat, réajustes ta jupe qui ne présente aucun pli, vérifies que ton maquillage est parfaitement en place, puis ouvres finalement la porte à ta colocataire pour cette dernière année à Beauxbâtons. « Fais pas cette tête, tu adores les cours d'Astronomie. » Tu souffles du nez avant de la suivre. À quoi ça sert déjà, d'observer les étoiles pendant une heure ? Ah oui, à faire une sieste, c'est vrai.


England to save ourselves
Juin 1962
Manoir des Marceau, Toulouse, France

« Je suis désolé grande sœur, » souffles-tu tristement, sentant ton cœur se serrer alors que tu attrapes la peluche qu'elle t'a offerte lorsque tu avais huit ans pour la mettre dans ta valise. Tu y ajoutes ton diplôme obtenu quelques jours plus tôt, avant de refermer ta valise et de quitter ta chambre. Puis tu rejoins l'extérieur du manoir, là où t'attend le seul homme qui a su atteindre ton cœur malgré son statut de sang, et tu attrapes sa main. Tu l'aimes, pourtant ce n'est pas suffisant. Rien ne le sera, tu le sais pertinemment, tout comme tu connais l'unique solution à ton problème : fuir. Si la nouvelle de ta grossesse s'apprenait parmi les tiens, ce serait votre fin à tous les deux. À tous les trois. Tu as eu la chance de voir ton ventre peu gonfler lorsque tu étais à Beauxbâtons ce qui t'a permis de ne pas avoir l'air suspecte auprès de tes parents et de ta sœur avant ton dix-huitième anniversaire. Puis tu as fait en sorte de les éviter et de communiquer seulement par lettres, sachant ton ventre trop gros pour continuer à cacher la vérité. Malgré tous tes efforts, plus les semaines passent et plus les risques augmentent, si bien que vous avez pris ensemble la décision de vous en aller. L'Angleterre vous est apparu comme un bon compromis pour élever votre enfant, alors vous avez simplement attendus d'avoir obtenu vos ASPIC pour rejoindre le refuge de votre petite famille. « Prête ? » Il serre doucement ta main. « Ensemble. » Tu as pris la bonne décision, tu en es certaine. Tes parents ne se douteront jamais que c'est là que tu te trouves, puisque c'est aussi là qu'a choisi de vivre Raven. Mais tu ne peux reprendre contact avec ta sœur à présent, tu le sais bien. Sinon ils sauront. Et ils ne doivent pas savoir.


The prince is born
2 août 1962
Hôpital Sainte-Mangouste, Londres, Royaume-Uni

Lorsque ton regard se pose sur son visage, tu te figes, sentant ton cœur battre plus fort qu'il n'a jamais battu. Ses yeux ont croisé les tiens, et tu n'as pas eu besoin de plus pour tomber amoureuse. Tu ne peux pas l'expliquer, mais tu l'aimes immédiatement plus que tout au monde, comme si rien d'autre n'avait d'importance dans ce monde. Contre ton buste est blotti l'être auquel tu tiens le plus au monde à présent. C'est ton fils, ton bébé, ton tout premier enfant. Tu n'as jamais ressenti de sentiments plus forts que ceux qui te submergent actuellement, à sentir son petit cœur battre tout contre toi, tes bras entourant son petit corps que tu te promets de toujours protéger. Tu es incapable de le voir comme une erreur de jeunesse, comme un sang-mêlé, comme une honte pour ton statut. Il est ton fils et tu en es fière. Tu l'aimes déjà de toute ton âme. C'est ton petit prince.


Teach me how to love
Septembre 1963
Maison d'Opale et son mari, Londres

Assise sur le canapé, tu n'arrives pas à détacher ton regard du visage de ton fils. Il s'est endormi sur le canapé, sa tête sur tes genoux, refusant d'aller se coucher tant que son père n'est pas rentré. Ton compagnon vient d'entamer une formation d'auror, alors il rentre plus tard qu'avant, non sans te raconter en détail sa journée une fois que votre enfant est au lit. Il a l'air si heureux quand il t'en parle, et puis tu sais qu'il sera bon pour cela, après tout il a toujours eu un goût pour la justice et un courage admirables. Toi, tu n'as pas repris tes études après avoir traversé la Manche, ayant choisi d'apprendre à être une maman d'abord. Malgré tout l'amour que tu ressens pour ton fils, tu ne trouves pas cela si aisé.

Glissant ta main dans les cheveux de l'enfant assoupi, tu songes à son père qui semble n'avoir aucune difficulté à cela. Comme si c'était naturel pour lui de prendre votre fils dans ses bras, de jouer avec lui, d'embrasser sa joue et de lui voler son nez. Pour toi ça ne l'est pas autant, sûrement parce que tes parents à toi n'ont jamais daigné s'abaisser à cela. Raven et toi avez été élevées différemment, entourées de précepteurs, sans autre preuve d'affection qu'un hochement de tête approbateur lorsque vous obteniez de bons résultats. Jamais d'étreinte ni de jeu, mais cela ne t'interpellait pas. C'était ainsi que cela fonctionnait, dans le monde où tu vivais, alors ce n'est pas instinctif pour toi de montrer ton affection. Pourtant tu apprends. Tu essaies de te souvenir de ce que faisait ta grande sœur lorsque tu faisais un cauchemar, comment elle te rassurait. Tu observes aussi, beaucoup, essayant de reproduire ce que fait ton compagnon jusqu'à ce que cela semble naturel. Tu apprends à aimer, simplement.


Don't you dare look out your window, darling
Everything's on fire
The war outside our door keeps raging on



I'm on the next level
Novembre 1963
Maison d'Opale et son mari, Londres

Enfermée dans la salle de bain, tu as les yeux rivés sur ce test de grossesse qui crie positif depuis trois longues minutes. Ton fils dort, ton compagnon ne devrait pas tarder à rentrer, et ce soir tu devras leur annoncer que vous serez bientôt quatre. Malgré tes débuts difficiles en tant que mère, ton premier enfant te comble tant de joie que l'idée d'en avoir un autre ne t'effraie pas tellement.

Vous vous êtes mariés, aussi. C'était un joli mariage paraît-il, simple mais joyeux. Pas le plus fastueux, mais à tes yeux il ne pouvait être plus beau puisque tu as épousé l'homme que tu aimes. Raven n'était pas là, mais au fond de toi tu sais qu'elle aurait été heureuse pour toi. Tu as suivi ton cœur, et tu veux croire que c'est ce qu'elle aurait voulu pour sa petite sœur. Elle te manque toujours un peu, mais la vie que tu as choisi te plaît, d'autant plus lorsque tu penses à toutes les contraintes auxquelles tu échappes. Des réunions de sangs-purs aux idéaux étriqués et stupides, tu n'aurais pas pu supporter tout cela.


We are, we are family
Février 1964
Maison d'Opale et son mari, Londres

Ouvrant l'armoire où ton compagnon range ses vêtements, tu t'accroupis, ton regard se posant sur ton petit prince qui s'est caché entre deux vestes, bien que tu fasses comme si tu ne l'avais pas vu. Tu te relèves, faisant même volte-face, et quand tu l'entends rire tout bas tu te retournes et l'attrapes sous les aisselles, le soulevant avec un grand sourire. « Je t'ai trouvé. » Il éclate de rire, et toi tu le serres contre toi en passant ta main dans sa tignasse. « Allez viens, on va te coiffer avant que Papa rentre. » Le posant par terre, tu attrapes sa main et ensemble vous allez jusqu'à la salle de bain pour parfaire sa jolie chevelure.

« Papa ! » La porte à peine ouverte, ton fils s'échappe de la salle de bain pour courir jusqu'à l'entrée. Rangeant la brosse dans le tiroir, tu souris en coin, te revoyant à l'époque où tu courais pour rejoindre ta sœur lorsqu'elle revenait de Beauxbâtons. Raven te manque lorsque tu y penses trop, mais tu n'en restes pas moins sûre d'avoir fait le bon choix. Tu aimes ton compagnon comme au premier jour et ton fils est ce que tu as de plus important au monde. Tu ne peux imaginer ta vie sans eux, même pour elle.

TW : Intimidation, menaces de mort

Truth is too dangerous
Mai 1964
Maison d'Opale et son mari, Londres

Ça a commencé par une simple lettre sans expéditeur. Tu l'as ouverte, découvrant l'écriture de ton père qui affirmait savoir où tu te trouvais, et avec qui. Tu l'as lue, puis tu y a mis le feu, trop fière pour accepter que cela puisse être réel. Pas un mot touché à ton mari, après tout à quoi bon ? Cela l'inquiéterait pour rien. Surtout que les jours suivants, vous n'avez rien reçu. L'espoir que ce ne soit qu'une menace en l'air, bien qu'il fut vite tué par tes parents.

Un mois après, tu reçois une deuxième lettre. Tu portes ton deuxième enfant de sang-mêlé alors que les mots de tes géniteurs t'affirment traîtresse et honte à ton sang pour le premier que tu as mis au monde. Mais tu ne t'en es pas souciée, ou plutôt tu as choisi de l’ignorer. Un coup de baguette et tout n'était plus que cendres – donc rien. Cette fois il ne fallut que deux semaines pour qu'une autre missive te soit adressée par tes parents. Une troisième, les reproches sous-jacents se faisant de plus en plus nombreux. Brûlée. Comme la suivante, et celle d'après. Sans jamais en parler à ton mari, parce que tu ne veux pas l'inquiéter. Tu veux protéger les tiens, et tu crains qu'il soit assez fou pour tenter de s'en prendre directement à la puissante famille dans laquelle tu es née. Votre deuxième enfant va bientôt naître alors tu ne veux pas que ton mari prenne de risques inconsidérés, sachant pertinemment tu n’auras plus aucun contrôle sur lui s’il vient à apprendre ce qu’il se passe. Et puis la Manche vous sépare de tes parents, alors vous n'avez rien à craindre au fond, n'est-ce pas ?


Your family is the one you choose
8 juillet 1964
Hôpital Sainte-Mangouste, Londres, Royaume-Uni

Tes yeux verts plongés dans ceux à peine ouverts de ta fille, tu te trouves submergée par une vague d'émotions si fortes que tu sens presque les larmes te monter aux yeux. Mais tu n'es pas une femme qui pleure, malgré le sourire qui orne tes lèvres lorsque ton mari s'approche pour t'embrasser puis poser un baiser sur le front du petit être s'agitant dans des bras. Elle est magnifique ta fille, bien que tu sois sans doute la personne la moins objective pour l'affirmer. Et puis il y a son grand frère qui la fixe avec de grands yeux, fascinée par la créature rose qui fait de la bave avec sa bouche. Ça le fait rire, il a même l'air ravi. Vous êtes quatre à présent, et la vie reste belle. Comment tout pourrait dérailler ?


Protect my mind
Janvier 1965
Maison d'Opale et son mari, Londres

Ton compagnon rentre plus tôt du Ministère aujourd'hui, tu le sais parce que vos deux enfants font encore la sieste lorsque tu entends la voiture à l'extérieur. Tu ne sais pas pourquoi il insiste tant pour utiliser son véhicule moldu, mais tu as fini par lâcher l'affaire à ce sujet. Tu reposes ton livre après y avoir placé ton marque-page et rejoins la cuisine où tu vous prépares deux cafés en quelques coups de baguette, incapable de vivre comme les moldus aussi bien que le fait ton mari. Il a grandi ainsi, pas toi – toi tu baignais dans la magie dès que tes yeux se sont ouverts sur le monde. « C'est pour moi ? » Levant les yeux vers lui, tu vois qu'il désigne du menton la deuxième tasse et tu hoches la tête, un léger sourire aux lèvres, avant de t'approcher de lui pour lui voler un baiser. « Tu as réfléchi ? » Tu hoches à nouveau la tête puis bois une gorgée de café. « Apprends-moi. » Tu veux apprendre. Tu veux être occlumens, sachant qu'il n'y a qu'ainsi que tu pourras protéger tes enfants et ton mari de la légilimancie des Marceau. Tu es legilimens comme chacun des membres de ta famille, c'est une sorte de tradition parmi les tiens, alors tu sais à quel point cela peut être dangereux de voir son esprit être fouillé par quelqu'un d'autre. Alors tu veux qu'il t'apprenne l'art de l'occlumancie, même si cela doit prendre plusieurs mois. Ce sera long et difficile, mais finalement tu deviendras une occlumens confirmée, créant ainsi une nouvelle protection entre la famille que tu t'es créée et celle qui te traque – cette même famille dans laquelle tu es née.


Hold on to this lullaby
Even when the music's gone
Gone



Home of love
Septembre 1967
Maison d'Opale et son mari, Londres

Plongeant une nouvelle fois ta plume dans l'encrier à côté de toi, tu es concentrée sur le parchemin que tu dois rédiger pour le lendemain lorsque des bruits de pas te font lever les yeux. La vision de tes deux enfants jouant te fait sourire, te distrayant un instant du parchemin que tu dois terminer dans la soirée, avant que tu ne t'y remettes malgré le bruit. Il faut croire que le goût du travail bien fait ne t'a pas quittée depuis que tu es adolescente.

La vie de femme inactive ne t'a pas convenu plus de cinq ans, il fallait que tu fasses quelque chose. Alors tu as choisi de commencer une formation au Ministère afin d'y obtenir un poste. Et puis cela te permet de te changer les idées, de ne pas penser aux menaces qui continuent de t'être adressées de temps à autre, et que tu embrases sans jamais les montrer à ton époux. La pression commence à se faire sentir sur tes épaules à l'idée d'être la mère de deux enfants que tu veux protéger et la femme d'un homme qui risquerait de vouloir jouer au héro si tu lui disais la vérité. Il vaut mieux qu'il ne soit pas au courant de l'existence de ces lettres, c'est mieux pour vous quatre. Pour ta famille.


Some legends untold, some turn to dust or to gold
Octobre 1974
Ministère de la Magie anglais, Londres

Le regard baissé sur le dossier ouvert sur ton bureau, tu en lis attentivement les lignes en essayant de retenir un maximum d'informations. Tu l'as déjà lu hier, pourtant, mais ça ne te semblait pas suffisant. Aujourd'hui c'est ta première réunion en tant que négociatrice des accords administratifs, tu refuses catégoriquement de faire la moindre erreur en n'étant pas assez préparée. Après cinq années passées au Ministère à traduire les discours de politiciens divers venant de tous les pays, voilà que tu en es devenue une pour le Royaume-Uni. Un nom de poste interminable – négociatrice des accords administratifs entre les différents gouvernements magiques internationaux –, qui fait pédant mais qui a le mérite de rimer avec un meilleur salaire et des déplacements un peu moins anarchiques. Alors lorsqu'on t'a suggéré de candidater après le départ à la retraite de l'ancien négociateur, tu n'as pas hésité bien longtemps à mettre à jour ton CV pour le faire passer aux personnes en question. Les premières semaines avec cette nouvelle fonction sont rythmées par les changements et la nécessité de s'adapter, mais l'idée d'avoir un plus grand rôle à jouer te plaît.

Ce sont des coups donnés à la porte qui te font relever la tête et froncer les sourcils. Tu invites la personne responsable à entrer, pourtant certaine que tu n'attends personne ce matin. Tu souris en reconnaissant la collègue qui t'a conduite à ton nouveau bureau le premier jour. « Je vais me prendre un café, ça te dit ? » Secouant la tête pour décliner sa proposition, tu sors de ton sac le thermos que t'ont offert tes enfants pour la dernière fête des mères. « Non merci, j'ai encore des trucs à faire. » Comme relire encore une fois ce dossier avant d'en retenir absolument tous les petits détails – tu es peut-être un peu trop exigeante, sur le coup. La mine un peu déçue de la jeune femme ne t'échappe pas, si bien que tu pinces les lèvres avant de lui offrir un nouveau sourire. « J'ai réunion jusqu'à midi et demi, si tu veux on peut déjeuner ensemble ensuite ? » proposes-tu, ravie de voir ses traits s'égayer lorsqu'elle accepte. Tu la salues d'un geste de la main lorsqu'elle retourne vers la sortie. « À tout à l'heure, » lancé avant qu'elle s'éclipse. La porte à peine fermée, tu ouvres ton thermos pour prendre une gorgée de café puis le ranges et te replonges dans ton travail. Ta réunion commence dans deux heures, tu n'as pas de temps à perdre.


Trying to save you
Juillet 1976
Maison d'Opale et son mari, Londres

Troisième fois que ton esprit parcourt celui caché sous la chevelure rousse de ta fille, revoyant de vieux souvenirs de parties de cache-cache avec son frère, une chute dans les escaliers et sa première manifestation de magie. Elle a bien grandi depuis, bien que son air renfrogné actuel te fasse beaucoup penser à celui qu'elle faisait lorsqu'elle boudait du haut de ses six ans. « N'abandonne pas si vite. » Petit coup d’œil vers ton mari dont le regard te suggère d'employer une méthode un peu plus douce. « Ton frère y est arrivé après sept essais, je suis sûre que tu peux le faire aussi. » Tu tentes de ne pas être trop dure dans tes paroles et de l'encourager, mais en réalité il n'y a pas mille façons d'apprendre l'occlumancie à une adolescente de douze ans. Certains diraient que c'est un peu tôt, mais la réception de lettres de menaces, même lorsqu'un mois s'écoule entre chacune d'elle, te rend un brin paranoïaque. Tu ne fais pas confiance à tous ceux qui se trouvent à Poudlard, que ce soit le personnel ou les élèves, alors tu préfères jouer la prudence. Tu avais fait pareil avec ton fils il y a deux ans : après sa première année à Poudlard, vous avez commencé à lui apprendre l'occlumancie. Méfiance excessive ou sécurité nécessaire, tu as cessé de te poser la question.


Family destroys family
Mars 1977
Maison d'Opale et son mari, Londres

« Depuis quand tu as repris contact avec eux ? » Tu le regardes dans les yeux sans répondre, masquant ton angoisse derrière un masque de froideur que tu voudrais impénétrable. Il brandit cette lettre comme si c'était la découverte la plus importante de sa carrière d'auror, une colère folle dans son regard alors qu'il te rappelle que ce n'est pas pour rien si vous avez fui la France. Comme si tu ne le savais pas. Pourtant tu ne réagis pas, restant impassible face aux grands gestes que fait ton mari, scandalisé parce que tu as reçu une lettre de tes parents. « Opale, si un seul Marceau passe cette porte, je l'enverrai à Azkaban. » Tu ne réponds pas, mais dans ta tête c'est tout autre chose. Tu sais que s'il touche à un seul cheveu de ta sœur, tu lui feras regretter. Mais il vaut mieux ne rien dire, et s'excuser comme si cela avait un sens. Ce que tu fais, et qu'importe qu'il y croit ou non puisque tu as déjà disparu de votre chambre.

La vérité c'est qu'il n'a trouvé qu'une seule de toutes les lettres que tu as reçues venant de ta famille, parce que les autres tu les as brûlées avant qu'il puisse mettre la main dessus. Toutes. Mais il a fallu qu'il trouve celle-ci. Ton mari, toujours à vouloir être un héro. À le voir ainsi, tu pourrais retomber amoureuse de son courage si autre chose ne te préoccupait pas. Tu as peur qu'il se brise les ailes en se croyant plus fort que les Marceau, parce que tu as bien conscience qu'il ne l'est pas. Mais lui il ne s'en rend pas compte, voulant encore te sauver. Il t'aime autant que tu l'aimes, mais tu as toujours eu plus de mal que lui pour le montrer. Tu l'aimes pourtant, tu l'aimes vraiment. Tu voudrais seulement qu'il cesse de jouer au héro, par peur qu'il se brûle les ailes comme tu as brûlé toutes ces menaces pour l'épargner.


Just close your eyes
The sun is going down
You'll be alright


TW : Meurtre, terreur nocturne

Love drove me mad
Juin 1977
Maison d'Opale et son mari, Londres

Seule dans la maison, tu deviens presque folle en attendant le retour de ton mari après sa journée au Ministère. Tu es rentrée bien plus tôt que lui aujourd'hui, ayant laissé ta fille dormir chez une amie pour que vous ne soyez que tous les deux. A peine a-t-il franchi la porte que ta voix s'élève, ton regard s'enflammant de colère en le voyant. « Comment as-tu osé fouiller dans mes affaires ?! » Tu le vois stupéfait, et cela t'agace encore plus. Tu as l'impression d'avoir épousé un inconscient, ou un idiot, et ça te rend folle. « Tu pensais que je ne remarquerais pas qu'elles avaient disparu ? » Il aurait été plus intelligent de les remettre en place, mais ça il n'y a pas pensé, sûrement trop pressé de se coller une cible immense dans le dos. « Par tous les dieux, qu'est-ce qui t'est passé par la tête ? Pourquoi as-tu ouvert cette stupide enquête ? » « Je n'ai fait que mon travail Opale ! » Il crie lui aussi, évidemment. A quoi tu t'attendais en l'agressant ainsi ? À un dialogue constructif ? « Tu te rends compte que tu es devenu une menace à leurs yeux ? » Dans tes yeux se mêlent une colère immense et une angoisse irrépressible, parce que tu l'aimes, ton mari. Tu l'aimes, mais il vient de se condamner. « C'était quoi ton objectif exactement ? Te faire tuer ? » La peur imprègne même ta voix à présent, tes émotions ne t'avaient pas semblé aussi incontrôlables depuis tes dix ans. « Opale, arrête de raconter n'importe quoi, » s'agace-t-il avant de te tourner le dos pour rejoindre votre chambre. Et toi, telle un pantin, tu lèves ta baguette. Un éclair vert en sort lorsque deux mots que tu n'aurais jamais imaginé prononcer un jour s'échappent de tes lèvres. Tu vois son corps qui s'effondre, et sens ton cœur se briser en deux. Mort.

Tu te réveilles en sursaut, les yeux écarquillés et le visage trempé de sueur. A côté de toi, ton époux s'est redressé, posant sur toi un regard affolé. Il semble plus qu'inquiet, sûrement parce que tu t'es agitée comme un diable cette nuit. T'asseyant dans le lit, le corps encore tremblant, tu vois ton mari se lever puis revenir avec un verre d'eau qu'il te tend. Tu souris pour le remercier et t'en saisis, en buvant directement la moitié. « Je suis désolée, je ne voulais pas te réveiller, » affirmes-tu d'une voix fatiguée qui ne laisse plus transparaître aucune émotion. Tu termines le verre d'eau et le poses par terre à côté de votre lit. Tu revois la scène, tu revois l'éclair vert jaillissant de ta baguette, tu revois son corps qui s'effondre. « C'était juste un cauchemar. » Tu le rassures autant que tu te rassures toi-même, tandis qu'il t'embrasse et te prend dans ses bras malgré toutes ces tensions qu'il y a entre vous depuis qu'il a découvert pour la première fois que tes parents t'envoyaient des lettres. Il est vivant, tu te le répètes en sentant ses bras autour de toi. Pourtant tu sais que certains éléments étaient réels dans tout ça. Tu sais qu'en plus d'avoir gardé la lettre qu'il a réceptionné à ta place, il a ouvert une enquête il y a quelques jours, l'ayant appris par une collègue auror. Tu sais qu'il a dessiné dans son dos une cible que ne manqueront pas les Marceau. Tu sais à quel point il est en danger, et tu n'as pas besoin de le voir mort pour sentir ton cœur se fendre en deux. Tu ne voulais pas ça. Mais il fallait qu'il soit un héro. Pourquoi faut-il toujours qu'il joue au héro ?

TW : Mort

Devils don't fly
5 août 1977
Maison d'Opale et son mari, Londres

Rangeant ton dernier dossier en date dans l'une des armoires de ton bureau, tu jettes un regard vers l'horloge qui te suffit à constater que tu devrais déjà être rentrée chez toi depuis un moment. Cette journée t'a semblé interminable, mais tu n'as pas encore conscience que tu es loin d'avoir affronté le pire. Pourtant, dès l'instant où tu transplanes dans ta rue, tu sens une impression d'urgence envahir chaque cellule de ton épiderme. Tu accélères le pas, tes talons claquant le sol jusqu'à ce que tu atteignes la porte que tu ouvres pour faire face à la pire image que tu aies eu à affronter en trente-trois années d'existence. Le corps de ton mari est étendu là, à tes pieds, et ton cœur cesse immédiatement de battre. Tu as beau vérifié le mouvement de son buste et l'air au-dessus de sa bouche, la conclusion est sans appel : c'est terminé. Le souffle coupé et la gorge nouée, tu observes son visage, prenant conscience qu'il n'ouvrira plus jamais les yeux. L'homme que tu as épousé, qui a partagé ta vie pendant vingt ans et avec qui tu as eu deux enfants n'est plus de ce monde. Mort.

Figée devant cette image sortie tout droit de tes cauchemars, il te faut de longues secondes, minutes peut-être, pour reprendre tes esprits et contacter la police magique. La culpabilité t'assaille aussitôt, parce que tu sais que c'est de ta faute. Tu n'as pas réussi à le convaincre de quitter le pays, parce qu'il voulait être un héro et ne pas se laisser faire par des puristes sans cervelle. Si tu étais rentrée plus tôt ce soir, tu aurais pu le protéger, tu aurais pu le sauver... Vous n'êtes plus que trois à présent.

TW : Deuil

No one is safe here, who can you trust ?
Août 1977
Maison de Raven Marceau, Londres

Après avoir frappé trois coups à la porte, tu inspires un grand coup, finalement certaine que tu as bien fait de venir sans tes enfants aujourd'hui. La porte s'ouvre sur un visage vieilli de quinze ans par rapport à tes souvenirs, mais que tu trouves toujours aussi beau. « Je suis désolée petite sœur. » Elle s'approche de toi et te prend dans ses bras, renvoyant ton esprit presque deux décennies en arrière. Cela fait quinze ans que tu ne l'as pas vue. Vingt ans sans une lettre, sans un regard, sans une étreinte. Tu sais qu'elle n'a pas participé aux menaces qui t'ont été adressées durant toutes ces années, bien qu'elle t'en ait sans doute voulu d'avoir disparu sans un mot après l'obtention de ton diplôme. Pourtant, lorsque tu la regardes aujourd'hui, tu ne lis aucune rancune, seulement une tristesse infinie que tu n'aurais jamais pensé voir dans ses yeux. Raven a toujours été forte, ce qu'elle t'a appris à être lorsque vous étiez enfants, et maintenant c'est comme si te revoir la détruisait. Toi tu es étonnée de la voir ainsi, sans enfant, seule avec son mari qui semble bien plus agressif qu'autrefois. Tu sais qu'elle a déménagé récemment, essaie d'expliquer sa fatigue ainsi. Tu es pourtant loin de tout savoir, et surtout à mille lieux d'imaginer à quel point elle peut comprendre l'angoisse que tu ressentais pour tes enfants à chaque nouveau courrier hostile qu'un hibou te faisait parvenir.

TW : Deuil

Alone in my own hell
Septembre 1977
Cimetière, Londres

Déposant une rose blanche sur la tombe marquée du prénom de ta grande sœur, tu sens ta cage thoracique comme écrasée par un poids de plus en plus difficile à supporter. Pourtant tu ne pleures pas, lui ayant promis que tu ne serais plus jamais quelqu'un de faible. Debout devant cette pierre tombale qui symbolise tout ce qu'il reste de Raven, tu te sens plus seule que jamais, ayant l'impression que la seule personne qui t'aimait encore sincèrement sur cette planète – outre tes enfants – n'est plus. Tu as l'impression qu'un trou béant a été creusé à la place de ton cœur qui à présent n'est plus que poussière tant il a souffert. Ta sœur tu l'as enterrée aujourd'hui, ton mari il y a moins d'un mois, et tes enfants tu crains chaque jour qu'ils te haïssent parce que tu n'as pas su protéger votre famille. Parce que tu es responsable. Sans doute ne peuvent-ils pas comprendre ce que cela implique d'être mère, de vouloir tout faire pour protéger ses enfants, d'être prête à tous les sacrifices pour cela – et qu'il suffit de rentrer un peu trop tard un soir pour que tout s'effondre. Tes parents font planer au-dessus de ta tête une épée de Damoclès depuis que tu es veuve, ta sœur a été assassinée alors que tu venais à peine de la retrouver, et tes enfants c'est comme s'ils n'étaient en sécurité nulle part à présent. Ta vie entière se résume à un chaos sans nom, et maintenant tu n'as plus personne pour t'aider à le supporter. Pour rien au monde tu ne ferais subir à tes enfants l'enfer qu'est ton esprit chaque jour. Alors tu continues d'encaisser. Qu'importe, après tout. Une partie de ton cœur t'a quittée avec ton mari, et une autre s'en est allée avec ta grande sœur. Ce qu'il reste de ton cœur, ce tas de poussière informe qui te fait croire que tu es encore humaine, il bat pour tes enfants. Il essaie, tout du moins.


No one can hurt you now
Come morning light
You and I'll be safe and sound



There's no going back
Octobre 1977
Ministère de la Magie anglais, Londres

Tête droite, regard neutre rivé sur ton interlocuteur alors qu'un troisième sorcier tisse un lien magique entre vos bras accolés. « Je m'y engage » répété pour chaque requête de l'ensorceleur, d'une voix qui ne pourrait souffrir du moindre tremblement. Ça en vaut la peine, tu en es certaine. Pour lutter contre les Mangemorts qui assassinent à tour de bras, contre les Phénix qui envoient combattre contre des mages noirs des gamins à peine – voire même pas – sortis de l'école. Tu sais que les deux organisations – toutes deux criminelles – recrutent à Poudlard, influençant des adolescents qui ne sont parfois même pas encore apte à prendre une véritable décision en pleine connaissance de cause. Et parmi eux il pourrait y avoir tes propres enfants. Aucune chance que tu laisses cela arriver. Tu ne peux pas rester impassible face à cela, alors lorsqu'un homme à l'air des plus sérieux t'a contactée en affirmant vouloir te proposer une promotion, tu l'as écouté. Et tu as accepté. Les tests de tes capacités d'occlumens, le silence au sujet du groupe que tu intègres, le Serment Inviolable tout juste finalisé – acceptés. Et finalement...

« Félicitations pour votre promotion, madame Marceau. » Poignée de mains des plus formelles, sourire entendu, et une satisfaction lisible dans tes yeux. Tu veux protéger tes enfants, et tu es certaine que le Ministère est le plus apte à mettre fin à cette guerre qui gronde de plus en plus fort. Les groupuscules qui se croit tout puissants et sème la terreur dans la capitale et ses alentours, ça doit s'arrêter. Tu veux venger ton mari, venger ta sœur. Leurs meurtres – à cause desquels tu as justement été contactée – ne resteront pas impunis. Tu veux que justice soit rendue pour les gens que tu aimais. Pourtant, aux yeux de tes parents, tu as finalement rejoint les rangs. Ton impur de mari mort il y a deux mois, te voilà de retour dans le droit chemin : tu intègres les Mangemorts, sans marque au bras pour l'instant mais le sang assez pur pour qu'ils t'acceptent dans les rangs. Il y a quelques regards suspects, évidemment, mais tes géniteurs sont ravis de te voir enfin raisonnée et raisonnable. Ils sont loin de se douter que tu les enverras tous embrasser les Détraqueurs à la moindre occasion. Ils ne méritent que cela. Pour ton défunt mari, pour tes enfants qui n'ont plus de père.

TW : Drogue, addiction

You can't fix this
Novembre 1978
Maison d'Opale, Londres

L'air concentrée, tu pousses la porte de la salle de bain puis sors de ta poche arrière un sachet contenant de la poudre blanche. Tu l'ouvres soigneusement puis le renverses dans les toilettes, veillant à ne pas en mettre à côté. Tu refuses que tes enfants tombent sur ça lorsqu'ils reviendront de Poudlard, alors tu préfères vider le sachet avant de le jeter. Tes yeux observent cette sorte de neige empoisonnée tomber, emplis de ce même mépris que tu lui as porté ces deux derniers jours. Tu n'arrives toujours pas à comprendre comment on peut s'accrocher à quelque chose d'aussi dangereux, même si une petite blonde a essayé de te l'expliquer en long, en large et en travers. Une petite blonde qui est partie il y a quelques minutes, dans un bien meilleur état que lorsque tu l'as trouvée.

Tu te demandes si elle va vraiment t'envoyer une lettre dans quelques temps pour te donner des nouvelles, ou si elle va te fuir comme la peste pour te cacher qu'elle a replongé. Tu espères sincèrement qu'elle échappe au deuxième cas, tu trouverais ça vraiment navrant que ces trois jours d'efforts n'aient servi à rien. Ce n'est pas de ton ressort, cela dit. Toi, tu oses seulement croire qu'elle tiendra parole – pas à propos du contact à garder avec toi, mais du fait de rester clean. Tu lui as répété qu'elle était assez forte pour se tenir loin de ces drogues qu'elle semblait avoir comme dieux, mais ça ne veut pas dire qu'elle va t'écouter. T'es personne pour elle, dans le fond, juste une femme trop sévère qui a voulu aider la sale gosse paumée dans l'âge adulte qu'elle est. Tu es pour l'instant loin de te douter de l'importance que Tamsin va prendre dans ta vie, mois après mois.

TW : Hôpital, agression

Kill them all
3 mars 1979
Hôpital Sainte-Mangouste, Londres

La tête appuyée sur le bord du lit d'hôpital, ta main dans celle de ta fille encore assoupie, tu attends depuis ce qui te semble une éternité qu'elle se réveille. Les médicomages t'ont dit que ça ne devrait pas tarder, mais quand il s'agit de ton bébé – qui a bien grandi, c'est vrai –, l'attente te semble trop longue. Tu glisses ta main dans ses cheveux pour les lui remettre en place, ce qui te sert plus à toi qu'à elle en réalité. Tout le monde s'en moque de la façon dont elle est coiffée pendant sa convalescence, mais toi ça te détend un peu. Ça calme la colère qui bouillonne dans tes tripes et te donnerait envie de mettre le feu – pour une aquamancienne, c'est assez ironique – à tout le pays pour retrouver les responsables du séjour de ta fille à l'hôpital. Pré-au-Lard a été attaqué. Des Poudlardiens étaient tranquillement occupés à acheter des bonbons chez Honeydukes ou essayer de frauder pour une bièraubeurre à la Tête de Sanglier, et ils ont été attaqués par une vingtaine de lâches cachés derrière leurs masques d'argent. Des sorciers et sorcières qui n'ont même pas eu le courage d'attaque à face découverte et qui s'en sont pris à des enfants. Ta fille aurait pu être tuée par ces Mangemorts, simplement parce qu'elle a participé à une sortie scolaire. Elle aurait pu mourir parce qu'elle est allée chez Zonko avec deux amies. Cette idée te rend folle, tu voudrais avoir ces ordures sous la main et leur faire payer toi-même.

Les yeux de Jade finissent par papillonner, tu serres doucement sa main pour lui signaler que tu es là. Tu attends qu'elle reprenne ses esprits, déjà rassurée de pouvoir croiser son regard. « Comment tu te sens ? » murmures-tu après avoir déposé un baiser sur son crâne, ta douceur maternelle retrouvée. L'inquiétude pour ta fille primera toujours sur ta colère. Tu as eu tellement peur de la perdre.

TW : Séparation parent/enfants

My love will never die
Avril 1979
Londres

Le cœur brisé malgré le sourire feint qui orne tes lèvres tandis que tu serres ton fils et ta fille une dernière fois dans tes bras pour leur dire au revoir, tu te répètes que ce départ est la meilleure chose à faire. Tu préfères réduire ton palpitant à néant plutôt que les laisser risquer leur vie ici plus longtemps. L'attentat de Pré-au-Lard a été la goût d'eau faisant déborder le vase, les nombreuses attaques ayant lieu un peu partout dans le pays t'inquiétant de plus en plus quant à la sécurité de tes deux enfants. Il n'en a pas fallu plus pour que ta confiance en l'école de magie du Royaume-Uni chute jusqu'aux valeurs négatives : hors de question que tes enfant y retournent, qu'importe qu'ils ne soient pas loin d'obtenir leurs diplômes respectifs. L'année n'est pas finie, mais tu es certaine qu'ils s'adapteront bien et sauront finir leur scolarité ailleurs aussi bien qu'ils la réussissaient à Poudlard. Quitte à ce qu'ils redoublent, tu préfères cela plutôt qu'ils restent dans ce pays et cet établissement qui n'a pas su protéger ses élèves.

Évidemment que tu voudrais qu'ils restent près de toi, mais tu crains trop qu'après une nouvelle attaque leurs noms apparaissent dans la liste des victimes. Ils te manquent, mais tu ne peux pas être égoïste quand il s'agit de leur sécurité. Alors ils partent. Loin du Royaume-Uni, puisque ce pays n'est assurément plus assez sûr pour vos enfants. Loin des dangers qui les menaçaient sur cette île maudite. Loin de toi. Ils commencent à te manquer dès l'instant où vous avez cessé de vous enlacer. Mais pour toi, le combat continue aux côtés du Ministère. Toujours infiltrée chez les Mangemorts même si les risques sont gros, tu ne cesseras pas de te battre tant que ces tueurs d'enfants et d'innocents continueront de faire des ravages.


Just close your eyes
You'll be alright
Come morning light,
You and I'll be safe and sound...


Safe and Sound by Taylor Swift ft. The Civil Wars


Crédits :

Revenir en haut Aller en bas
Tamsin S. Lewis
Staff ♢ Sportif ♢ Progressiste
Tamsin S. Lewis
Staff ♢ Sportif ♢ Progressiste
Messages :
337

Date d'inscription :
14/02/2021



You must do what it takes ∆ Opale Empty
MessageSujet: Re: You must do what it takes ∆ Opale   You must do what it takes ∆ Opale EmptyMar 29 Juin - 8:57

Félicitation, tu es validée





La rousse de mon coeur est arrivée You must do what it takes ∆ Opale 3328142655 Re-bienvenue chez toi, cette nouvelle fiche est parfaite You must do what it takes ∆ Opale 1808665257

Maintenant que tu as réussi à passer cette épreuve, tu peux aller créer ta page de lien, ainsi que partager ton carnet de voyage ou mettre ton hibou/ta chouette dans la volière.

Sois la bienvenue dans la communauté THM.


Caroline...
She's so crazy, she's so lazy. Keeps on coming, keeps you running. Caroline, Caroline... Time recedes with a fatal drop, dusty fury on the mountain top. Cut the cord if you can… She's so cagey, she's so stagey. So attractive, so reactive. Caroline, Caroline... Time recedes with a fatal drop, dusty fury on the mountain top. Cut the cord if you can…
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé


You must do what it takes ∆ Opale Empty
MessageSujet: Re: You must do what it takes ∆ Opale   You must do what it takes ∆ Opale Empty

Revenir en haut Aller en bas
 
You must do what it takes ∆ Opale
Revenir en haut 
Page 1 sur 1
 Sujets similaires
-
» Headshot (Opale)
» I will find you in a burning sky ∆ Opale
» Hold my breath til' your return ∆ Opale
» Convenances et faux-semblants - Opale
» Smoke on the water, fire in the sky | Opale

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
The Hunted Marauders :: Vos papiers s'il vous plaît :: Les papiers du Ministère :: Papiers en règle-
Sauter vers: