AccueilAccueil  Dernières imagesDernières images  FAQFAQ  RechercherRechercher  MembresMembres  GroupesGroupes  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  
Le deal à ne pas rater :
Funko POP! Jumbo One Piece Kaido Dragon Form : où l’acheter ?
Voir le deal

Partagez
 

 Let's dance at the edge of all we can't deny | Remus

Aller en bas 
AuteurMessage
Sirius Black
Ordre du Phénix
Sirius Black
Ordre du Phénix
Messages :
435

Date d'inscription :
27/08/2022



Let's dance at the edge of all we can't deny | Remus Empty
MessageSujet: Let's dance at the edge of all we can't deny | Remus   Let's dance at the edge of all we can't deny | Remus EmptyDim 24 Mar - 10:05

Emito


Tumblr

Let's dance at the edge of all we can't deny
@Sirius Black & @Remus Lupin
3 décembre 1980

Tout ça, c'était de la faute à la Greengrass. Et, probablement, un peu de la mienne aussi. Parce que j'avais aimé passer cet instant hors du temps avec elle, à me rendre la voix rauque et à chanter sur des tubes moldus de notre époque. En ce qui me concernait, mon répertoire ne s'attardait que sur un seul et unique genre musical, qui faisait sûrement frémir mes ancêtres. Le Rock. Le reste, ç'avait pas masse de valeur à mes yeux. Après, j'étais pas contre les découvertes, hein. Mais ... loin de moi, le Disco, ses paillettes et ses pattes d'eph'. C'était pas mon style et ça le serait jamais.

Or, je m'étais surpris à apprécier ce que la Vampire m'avait montré lors d'une soirée. N'y allant pas seul, cependant. Parce que d'un, j'en avais pas envie. Et de deux, fallait peut-être que je m'y rende avec d'autres personnes encore plus proches, pour en savourer le moment ? Puis, ça serait que ma deuxième fois, et peut-être que finalement, j'allais détester en fin de compte ? C'était comme si le karaoké avait eu sa putain de chance du débutant et qu'il l'avait saisie au vol, le bougre. Je m'étais laissé attendrir, c'était pas bon ça. Vraiment pas bon.

Néanmoins, et ce assez récemment, j'avais 'retrouvé' Remus Lupin. En amitié. Après des semaines entières, à ne plus se parler. C'était à lui, que tout naturellement j'avais proposé une excursion mystère, pile un mois après mon anniversaire. Même si, c'était en pleine semaine, j'avais négocié avec la libraire pour qu'elle lui donne au moins sa matinée. Et ça nous changeait aussi quelque peu des visites à Sainte-Mangouste. Où Hawthorne était encore alitée. Mais dont le réveil, d'après le Directeur de Sainte-Mangouste était en bonne voie. Au moins, ça rassurait Robards et le Lycan. Au moins ça.

Moi, j'avais confiance en la belle blonde. L'ancienne Serpentard laisserait certainement pas tomber son petit ami et encore moins, celui que j'allais chercher à la fin de son service, sur son lieu de travail. Je savais, ce qui les unissait. C'était pas aussi puissant que les Maraudeurs, -enfin, je pouvais plus trop en être légitime de cette amitié ; vu que j'avais magnifiquement merdé-, mais ça y ressemblait peut-être. Note, qu'en arrivant au coin de la rue où se situait la librairie moldue où mon ancien camarade Rouge et Or officiait, j'hésitais. M'allumant une dernière cigarette, alors que mon regard sombre lui, l'observait en train de travailler.

J'avais fait une promesse. Ça faisait pas longtemps qu'on se côtoyait à nouveau, mais ... je me sentais fautif et coupable. Submergé par une vague violente d'illégitimité quant à cette envie de l'emmener quelque part. Inspirant lourdement, je recrachais encore la fumée blanchâtre dans la nuit fraîche de Londres, conscient que je pourrais rebrousser chemin à tout moment et revenir sur mes paroles.
C'était pas de la peur. C'était de l'autopunition.

Ce fut au bout d'une bonne dizaine de minutes, que je comprenais, que je bloquais le chemin. Occupé à voir les derniers clients de la librairie et Remus Lupin, qui se préparait à la fermer pour la retrouver le lendemain. Expirant cette fois-ci, j'écrasais ma clope sous l'une des semelles de mes Docs, avant de le retrouver. Un masque jovial, plaqué sur mes traits, alors que je poussais la porte de la boutique, faisant tinter le carillon. Tout en me cachant avec un léger rire, derrière une étagère, remplie d'ouvrages de référence en matière de poésie britannique.

- Dites, vous avez le bouquin que je cherche ? À la recherche du temps perdu, de Marcel Proust ? C'était un peu le résumé de ce qui s'était passé entre nous, pendant de longues secondes interminables. De minutes invivables. Et, d'heures insoutenables. Il comprendrait sûrement l'allusion, alors que mes iris noirs le fixaient encore et que je décidais d'apparaître dans son champ de vision. Salut, Monsieur Moony. T'es prêt à te faire kidnapper ? Il avait encore aucune idée de l'endroit où je pouvais l'embarquer. Et ça, c'était le plus drôle en soi.




SIRIUS BLACK

Disowned Heir of the House of Black

Revenir en haut Aller en bas
Remus Lupin
Lycan ♢ Ordre du Phénix
Remus Lupin
Lycan ♢ Ordre du Phénix
Messages :
105

Date d'inscription :
10/11/2022



Let's dance at the edge of all we can't deny | Remus Empty
MessageSujet: Re: Let's dance at the edge of all we can't deny | Remus   Let's dance at the edge of all we can't deny | Remus EmptyVen 29 Mar - 17:10

Emito


Tumblr

Let's dance at the edge of all we can't deny
@Sirius Black & @Remus Lupin
3 décembre 1980

En apparence, les choses sont revenues à la normale. Il y a à nouveau, dans son monde, une silhouette en forme de Sirius, le parfum du tabac froid, du cuir et de l'huile de moteur. Il aperçoit à nouveau ce sourire tentant en diable, et croiser un chien au pelage sombre ne lui crucifie plus le cœur.

Cependant, à un niveau que Sirius ignore, rien n'est pareil. Plus que jamais, des mots sont étouffés, enfermés, remisés aux ombres. La peur est devenue terreur, au plus profond de son âme. Il se raccroche au silence et au secret, sans savoir encore le prix qu'il lui faudra payer, finalement.

Le plus simple aurait été de se tenir loin, de demeurer distant. Il y aurait eu de la sécurité dans le fait de maintenir une cassure, un silence. Il s'y serait caché de la sagesse. Est-ce en cela que Remus Lupin se révèle Gryffondor ? Dans son inconséquence, dans ses choix incohérents quant aux liens qu'il maintient ou qu'il distend, guidé par la rancune ou le manque ?

Il sourit lorsque le carillon tinte et que l'odeur de Padfoot devance de quelques instants la voix de Sirius. Le Lycan ferme les yeux, une demi-seconde, avant de se retourner, et d'offrir une bienveillance toute commerciale, bien qu'il ait pris toute la mesure de l'excuse désolée qui se cache dans la question de ce nouveau « client ».

« Laissez-moi réfléchir… nous avons une édition spéciale de cet incontournable, cependant, je pourrais également vous proposer un essai philosophique par Vladimir Jankélévitch sur la notion de pardon… C'est un texte précieux. »

À mesure qu'il parle, son sourire se fait plus doux et plus émotionnel aussi, et derrière les mots, se cache une main tendue à nouveau, vers celui à qui il n'a jamais rien su refuser. Cela tient à toute une complexe alchimie, à une faiblesse coupable, et à des yeux noirs comme l'onyx. ...ou à ce sourire.

Tout cela explique également, additionné de culpabilité, que Remus ait accepté une proposition floue, un plan à la Maraudeur, comportant une certaine dose d'improvisation.

« J'ai mis à jour mes vaccins contre la rage au cas où. Je suis prêt. »

À dire vrai, il a effectivement fait la caisse. Pris de l'avance sur les retours ainsi que sur la mise en rayon. Il ne lui reste plus qu'à réellement fermer boutique, abaisser le volet métallique qui préservera une nuit entière la collection d'ouvrages, contre les attaques de voleurs bibliophiles. Il ramasse son écharpe, passe son blouson.

« Je vote pour que la cible du kidnapping dispose d'un indice qu'il pourrait transmettre à la police afin d'aider à sa localisation. »

En réalité, il fait pleinement confiance à Sirius, et se laisserait entraîner n'importe où sans plus d'indices. Ce n'est que la curiosité qui parle, dans la question du Lycan, tandis qu'il éteint les lumières et déroule le rideau de métal, sortant le jeu de clés pour verrouiller le mécanisme.

Une main tendue vers l'Animagus, bien réelle et non métaphorique, pour qu'il l'aide à se redresser, à remettre d'aplomb sa longiligne carcasse, encore partiellement endolorie après la dernière cauchemardesque lune (est-ce le résultat de ce qui s'est passé alors ? La conséquence de nuits sans sommeil ? Est-ce psychosomatique ? Il lui semble que les douleurs s'attardent et peinent à passer).
Revenir en haut Aller en bas
Sirius Black
Ordre du Phénix
Sirius Black
Ordre du Phénix
Messages :
435

Date d'inscription :
27/08/2022



Let's dance at the edge of all we can't deny | Remus Empty
MessageSujet: Re: Let's dance at the edge of all we can't deny | Remus   Let's dance at the edge of all we can't deny | Remus EmptyVen 29 Mar - 17:50

Emito


Tumblr

Let's dance at the edge of all we can't deny
@Sirius Black & @Remus Lupin
3 décembre 1980

J'avais retrouvé une partie de mon cœur. À la fois métaphorique et bien tangible, cependant. Cette partie-là, elle était dévolue au Lycan. À sa manière d'être. Au fait que d'avoir joué les absents, avait été une torture sans précédent. Et, une cruelle existence. Remus Lupin, c'était bien plus qu'une Conscience. C'était un être à part entière, qui m'avait cruellement manqué. À la fois dans ses rires, et ses regards clairs. Sa passion un peu trop acharnée pour le thé et ce qu'il représentait. Au chocolat, aussi. La façon, dont il acceptait peut-être un peu trop de ma personne et qui pouvait lui porter préjudice.
Parfois. Sûrement.

Parce que ... tout était de ma faute. Que tout devait me retomber sur les épaules, à un moment donné. Car, c'était de mon fait, qu'on s'était plus parlés. Qu'on s'était éloignés. Que je m'étais brouillé avec mes amis et que ça me faisait suffoquer. Mais là encore, j'étais trop fier. Trop imbu de ma personne et bouffi d'égo, pour seulement le conscientiser. Alors, quoi de mieux que de faire souffrir ? Pour que tout s'égalise. Et que je sois pas le seul à prétendre ressentir une telle douleur.
L'affliction, elle était encore dans ce 'pardon' jugé tacite. Mais, pourtant occulté par un ouvrage que le libraire ne connaissait que trop bien.

Ce simple sourire, il avait hanté ces nuits de déficience et le retrouver, ça me faisait me sentir singulier. Pas légitime. Comme si ... j'étais pas en mesure de le mériter. Parce que j'avais trop merdé. Que ma punition, ce serait ça : de plus voir ce témoignage d'affection qui m'était offert, jusqu'à ma finitude. Que c'était le prix à payer dans cette vie, pour avoir à l'endurer dans la suivante.

- Je note, monsieur le spécialiste. Cette fois, un sourire sincère pour masquer le trouble. Alors, que j'inspirais vivement. Me sentant de moins en moins autorisé à passer du temps à ses côtés. Mais, comme je tenais à me le répéter, j'étais homme de parole et revenir en arrière, sur cet état de fait, ça irait pas. Ça passerait pas. Et ... mon ami Maraudeur, je le perdrais sûrement à tout jamais ...

... et, c'était pas le but initial de la chose !
Allez. Je vais lentement me reprendre, alors que je me surprenais à partir dans un éclat de rire qui lui, n'était pas feint. Parce que ouais, l'humour de mon interlocuteur, il m'avait vraiment manqué. Et ... je l'adorais. Plus que tout.

- Vaccins contre la rage, okaaaay. Collier anti-puces ? Laisse, pour pas te perdre ? Je dois avoir ça, dans les poches de mon cuir. Au cas où ... Un autre sourire, qui dévoilait mes canines, avant d'attendre celui qui serait mon compagnon pour la soirée. Qui, de mon point de vue, était peut-être un peu trop curieux. On prend le métro et ... je peux pas en dire plus. Sinon, ça va tout gâcher. Alors que je m'apprêtais à m'en griller une, je vis cette main tendue dans mon champ de vision. Main, que j'hésitais pas à venir prendre, l'enroulant avec la mienne. Fixant mes doigts aux siens, afin de le relever avec plus de force que je n'aurais initialement pensé.

Et ... d'être à quelques millimètres de ses lèvres, ce qui eut pour effet certain de me faire arquer un sourcil.

- Allez. En route, mauvaise troupe ! Cette fois, je m'allumais ma clope, jusqu'à marcher vers la bouche de métro la plus proche. Ça a été ta journée ? Pas de clients, trop chiants ? Genre la petite vieille de la dernière fois qui te faisait un gringue de fou, parce que t'as su lui conseiller le livre parfait pour la titiller ... Ça, cette histoire, elle s'était passée avant qu'on ... se brouille. Et, je la mentionnais comme s'il s'était rien passé. Comme si, on s'était jamais autant éloignés. Au fait ... tu me fais toujours confiance ? Ces mots-là, je les crachais du bout de mes lèvres, en même temps que la fumée blanchâtre qui s'échappait dans le ciel de Londres.




SIRIUS BLACK

Disowned Heir of the House of Black

Revenir en haut Aller en bas
Remus Lupin
Lycan ♢ Ordre du Phénix
Remus Lupin
Lycan ♢ Ordre du Phénix
Messages :
105

Date d'inscription :
10/11/2022



Let's dance at the edge of all we can't deny | Remus Empty
MessageSujet: Re: Let's dance at the edge of all we can't deny | Remus   Let's dance at the edge of all we can't deny | Remus EmptyVen 29 Mar - 20:23

Emito


Tumblr

Let's dance at the edge of all we can't deny
@Sirius Black & @Remus Lupin
3 décembre 1980

C’est, d’une certaine manière, le miracle qu’est Sirius. D’un rire franc, il efface tout : les semaines de silence, la terreur d’être découvert, le malaise. En un instant, ils se remettent à l’unisson, une plaisanterie en entraînant une autre. Ce n’est pas un affrontement, c’est une partition jouée à deux, ou plutôt une improvisation de jazz qui dit la complicité naturelle, aisée, et l’humour complémentaire.

Tout en rassemblant ses affaires, il s’empêche vainement de rire, tandis que Sirius poursuit la blague, sans perdre un instant, sans un moment de flottement ou de malaise. Son sourire est de ceux qui accompagnent les plus spectaculaires coups d’éclat ; il s’y cache une fierté et une provocation. La tentation est trop grande pour ne pas le suivre.

« Je vois que tu es toujours prêt, je n’en attendais pas moins de toi. Je dois quand même signaler que les tailles standards de collier et de laisse me sont rarement adaptées. Seule la qualité britannique a quelques chances de convenir. »

Les images qu’ils conjurent pourraient très probablement être mal interprétées par des oreilles extérieures, mais c’est probablement ce qui rend le dialogue encore plus mémorable, encore plus piquant, encore plus irrésistible.

Malgré toute cette belle harmonie, le voilà privé d’indices. Il se contente de cacher dans le regard qu’il glisse vers Sirius une nouvelle question silencieuse, qui ne donnera pas plus de résultat. L’Animagus semble décidé à jouer les Gardiens du Secret. Il va falloir se résoudre à la patience, une qualité dont, fort heureusement, Remus J. Lupin ne manque pas.

Ce qui lui fait défaut, en revanche, est en partie sa coordination physique. Un sens de l’équilibre qui lui éviterait ce qui se produit ensuite.

Cette proximité soudaine, cette intimité qui arrête le temps, qui fige son cœur autant que son corps, pour des millions de raisons qu’il lui sera impossible de verbaliser. Les yeux de Sirius sont tels une galaxie ; il s’y cache, au milieu des Ténèbres, un univers de nuances subtiles, qui accrochent la lumière différemment, qui laissent voir qu’il s’y cache une richesse exceptionnelle là où d’autres prétendraient n’avoir vu que le néant.

….il n’en dit mot, l’instant se brise. Sirius a haussé un sourcil, et Remus recule, maladroitement, en s’excusant.

« Désolé, je- Je ne suis pas encore remis de la dernière Lune. »

Il joue avec le feu. Sa bouche lui semble emplie de papier de verre. Sirius, lui, ne semble pas en faire de cas. Il s’entoure d’un nuage de fumée, s’éloigne, battant le pavé, la démarche souple, alors qu’il déguste lentement sa cigarette.

Après sa fausse note, Remus tente de reprendre la partition convenue, l’air familier, suivant l’invite de son camarade.

« Peu de monde aujourd’hui. Quelques habitués, mais non, Mrs Mason n’est pas passée. Je lui dirai que tu l’embrasses, ça lui fera extrêmement plaisir. Elle me demandera certainement ton adresse. Pour de nouvelles formes de titillage. »

Que Sirius se rappelle de la vieille dame est une ode à sa mémoire, à son attention aux détails et aux façons dont chaque destin est exceptionnel. Voilà bien une autre des qualités de Sirius Black.

La foule se presse aux abords de l’entrée du métro, il lui faut céder le passage, mais il ne perd pas Sirius pour autant. Et de fait, il ne rate nullement la question qui lui est posée, dépourvue d’humour, cette fois, brutale et honnête à la fois.

En retour, sa voix est plus calme, plus posée. Plus basse.

« …je te confierais ma vie. Je l’ai toujours fait. Et je le ferais toujours. »

Ce n’est que sur le quai du métro, alors que le monstre de métal déboule en hurlant, qu’il peut à nouveau se tenir face à Sirius. Il ne l’interroge pas une seconde fois, sur leur destination. Le regard brun ne dévie pas, ne fuit pas.

« …je te ferai toujours confiance. »

Revenir en haut Aller en bas
Sirius Black
Ordre du Phénix
Sirius Black
Ordre du Phénix
Messages :
435

Date d'inscription :
27/08/2022



Let's dance at the edge of all we can't deny | Remus Empty
MessageSujet: Re: Let's dance at the edge of all we can't deny | Remus   Let's dance at the edge of all we can't deny | Remus EmptyVen 29 Mar - 21:05

Emito


Tumblr

Let's dance at the edge of all we can't deny
@Sirius Black & @Remus Lupin
3 décembre 1980

C'était comme si, il ne s'était rien passé. Comme si, le temps n'avait pas suivi son cours immuable pendant qu'on se croisait plus au détour d'une rue ou d'une tasse de thé. C'est comme si ... rien de ce que j'avais pu faire, ne s'était produit. Alors, qu'irrémédiablement je m'en voulais et que ça ne s'effacera probablement pas de sitôt. Comme s'il m'était impossible d'en rayer la surface et d'en faire disparaître l'essence. L'essence même de ce poison que j'avais distillé dans ce qui faisait notre force : notre amitié. Je m'en voulais, d'avoir failli à mon devoir de meilleur ami. Que j'avais oublié, il fut un temps, que tout ce qu'on avait pu faire nous les Maraudeurs, c'était simplement pour notre Moony.

Et ça, c'était le plus important. C'était ce qui ressortait de cette relation que j'avais brisé par des mots horribles, inhérents à ce qu'était ma famille et ce que j'avais fui à mes seize ans. Mais là, lors de cette journée qui avait marqué l'entame de notre discorde, j'avais été l'exemple même de ce que j'avais haï depuis tant d'années. J'avais été un Black. Dans tout ce qui avait été détestable, des années durant.
La ressemblance, elle avait transparu par ce fiel atroce, qui était sorti d'entre mes lèvres. Et, je m'en voulais pour ça. Pour avoir fait souffrir Remus, alors qu'il ne le devait pas. Pas lui. Et, sûrement pas à cause de moi ...

Mais, je m'étais pas privé d'un rire tendre, attendant que mon acolyte me suive sans sourciller. Et ouais, c'était comme je l'avais pensé quelques instants plus tôt, quand je me faisais pas ronger par les ombres, que rien n'avait changé. Que tout s'était figé avant l'Incident de Sainte-Mangouste. Avec notre amitié et sa mise en pause.
Et par Godric, que cette vision m'avait sensiblement manquée ! Son sourire. Qui parvenait un tant soit peu, à grignoter mon trop plein de culpabilité.

- Toujours, mon cher Remus. Il faut être prévoyant. Oh mais ... y'aura toujours moyen de trouver. C'est qu'une question de temps. Un clin d’œil mutin, assorti d'un sourire qui lui, l'était tout autant. Avant d'aider mon meilleur ami à se relever après son labeur. Nos corps se frôlant presque, alors que mes lèvres sont à quelques millimètres des siennes. Et que ...

... et que j'aurais pu l'embrasser. Comme il y a quelques années de ça. Alors que je devais pas paraître naze devant les filles et notamment devant celle, qui était ma fiancée. Et, inconsciemment ou consciemment peut-être, j'avais choisi la bouche du Lycan comme sujet d'études. Là, je préférais mettre ce souvenir de côté, conscient qu'avec tout ce qui se tramait dans ma vie actuellement, c'était juste un bordel sans nom que je pouvais prétendument lui offrir.
Mais, j'étais pas stupide. J'avais bien senti un truc. Un trouble dans les iris couleur d'automne de mon vis-à-vis. Or, comme il venait de l'attester lui-même : c'était la faute de la Lune.

- Fallait me le dire, si t'étais crevé. On aurait reporté mon caprice à plus tard. Parce que c'était bien de ça, dont il était question non ? J'agissais toujours sans me soucier des conséquences. Tant que ça m'allait à moi, ça me convenait. Et peu m'importait les 'autres'. Fallait voir où ça m'avait mené hein. Promis, je te ramène pas tard chez toi.

Des promesses, je devrais arrêter d'en faire. Surtout, si c'était pour pas les tenir sur la durée. C'était cette pensée qui me percutait l'âme, alors que je tirais sur ma clope, écoutant l'ancien Gryffondor répondre à ma curiosité qui n'était pas feinte, concernant la petite dame qui avait clairement Remus, dans sa ligne de mire. Manquait plus qu'elle attaque.

- Imagine seulement ... qu'on vienne la titiller à deux, la coquine. Cette fois, mon rire résonnait fortement dans les escaliers qui nous emmenaient jusqu'à la bête faite d'acier et de bruit. Jusqu'à ce que la foule nous entoure et se presse. Mais que moi, je ne vois que lui sur le quai. Lui, à qui je venais de poser une question avec toute la sincérité du monde et toute la crainte dont je pouvais faire preuve, s'il m'affirmait le contraire.

J'eus une inspiration vive. Oubliant momentanément le monde. Suspendu à cette Loyauté qui était une de mes valeurs fortes, mais dont j'en avais été exempt avec ma connerie.
Et ... s'il m'avouait qu'il n'avait plus confiance en moi ? En nous ? En ce qu'avait été une partie des Maraudeurs ?
Je crois qu'à cet instant, mon regard sombre en venait à se parer de larmes traîtresses. Celles, que je ne montrais jamais. Celles qui étaient un signe de faiblesse.

- ... je ... j'en suis pas digne ... de ta confiance.





SIRIUS BLACK

Disowned Heir of the House of Black

Revenir en haut Aller en bas
Remus Lupin
Lycan ♢ Ordre du Phénix
Remus Lupin
Lycan ♢ Ordre du Phénix
Messages :
105

Date d'inscription :
10/11/2022



Let's dance at the edge of all we can't deny | Remus Empty
MessageSujet: Re: Let's dance at the edge of all we can't deny | Remus   Let's dance at the edge of all we can't deny | Remus EmptySam 30 Mar - 11:13

Emito


Tumblr

Let's dance at the edge of all we can't deny
@Sirius Black & @Remus Lupin
3 décembre 1980

Le clin d'œil de Sirius est confiant, un de ceux qui précèdent des plans glorieusement stupides. Un nouveau rire lui échappe, marbré cette fois de perplexité : Sirius prévoie-t-il de tester tous les équipements de cuir de la région, jusqu'à trouver celui qui restreindra Moony ? L'idée commence à sérieusement l'entraîner vers des rayonnages interdits de la bibliothèque, des arrivages sortis de Finlande que Remus n'a pas osé placer sur les bons de commande.

L'instant d'après, les ouvrages chargés d'illustration sont oubliés, face au réel. Face au concret, à ce qui ne peut, définitivement pas être oublié. Et qui pourtant doit l'être, dans l'urgence, pour se protéger. Pour protéger ce qu'il a de plus précieux : une amitié qu'il a failli perdre, dont il a ressenti chaque journée le manque, malgré ses stratégies poussées pour cadenasser ses sentiments. À présent qu'il a retrouvé le sourire facile, l'impression d'être accepté, de marcher aux côtés d'un souverain en ce monde… son âme survivrait-elle à une nouvelle perte ? À un monde redevenu pastel ?

Une excuse facile (il y a au moins un avantage à cette malédiction qui l'afflige), et il s'écarte. Mais le regard sombre reste sur lui, et Remus peut presque entendre le doute, les réflexions que se fait Sirius. Les questions qui résonnent en silence. Pourtant, son ami ne les traduit pas en mots. Les phrases offertes sont posées, fatalistes. Inquiètes, peut-être, coupables, certainement.

Remus a un soupir, se sentant soudainement la pire des compagnies. Il ment, et fait peser sur celui qui ne l'a nullement mérité, le poids d'une action qu'il n'a pas commise.

« Non. Non, Padfoot… Ça me fait plaisir, crois-moi. Si je ne me sens vraiment plus en état, je promets de te le dire. »

Il sait quelle sera la réaction de Sirius. Il le sait par tous ces lendemains de Lune, où son camarade a été le seul soutien lui permettant d'avancer, le seul refuge auprès de qui s'effondrer, alors que ses forces lui manquaient. Il le sait, aussi, pour la promesse faite, de le ramener, faisant revenir sur ses lèvres un sourire. S'est-il trompé de livre ?

« Je commence à me demander si tu ne vas pas me faire enfiler une robe de Cendrillon – je te préviens que j'aurai l'air ridicule – et transformer disons… un chien en cheval ? »

Le fait que Remus soit capable de visualiser la scène dit tout des Maraudeurs, sans doute. ...et le fait qu'il ne peut laisser Sirius se persuader d'une version de la réalité dit probablement autre chose, de leur relation à tous les deux.

« Sirius… ? Ce n'est pas un caprice de ta part, c'était une bonne idée. Du moins… si nous ne sommes pas en route pour une ferme spécialisée dans la culture de citrouilles. »

Et encore. Il y aurait probablement des plaisanteries fort spirituelles à faire une fois sur place, et des tartes parfumées à déguster après la découverte des champs à la lanterne. ...oui, il prendrait même la Ferme aux Citrouilles, aux côtés de Padfoot.

L'Animagus a le don de tout rendre léger, provoquant et drôle. Même une petite vieille dame peut-être par trop tactile. Remus secoue la tête, avec un rire franc.

« Je ne suis pas sûr de vouloir imaginer. ...ou de vouloir qu'elle l'imagine. Son cœur n'y survivrait pas, et sa prochaine commande arrive dans deux semaines. Tu te rappelleras que nous ne faisons pas payer d'avance. »

Faut-il s'étonner que Sirius s'invite dans certaines rêveries, alors qu'il suggère toujours de ces images réprouvées par la décence ? Alors qu'il a ce charme facile, qui irradie, et qu'il ne répugne pas à murmurer ce genre d'invite à un Lycan malade, balafré, trop différent ?

Finalement, la véritable surprise tient au fait que Sirius soit revenu. Qu'il puisse s'inquiéter de la confiance, du regard que Remus porte sur lui. Qu'il soit en train de le regarder, comme s'ils étaient seuls sur le quai, au milieu de cette foule de Londoniens pressés de rentrer ou de s'installer sur les bancs d'un pub.

Qu'il y ait dans le regard sombre un poids, une culpabilité, une émotion, qui en retour heurte Remus de plein fouet, fait écho à son propre remords, ses propres dilemmes.

Il n'entend plus le vacarme des rouages métalliques, des caoutchoucs accompagnant l'ouverture des portes, il n'y a plus le battement de centaines de cœurs, plus de claquements de pas, plus de froissement de tissus, plus de mélange nauséeux de milliers d'odeurs.

Il n'y a plus qu'eux, et leurs désespoirs et leurs regrets.

Remus J. Lupin est mal à l'aise avec le contact physique. Il l'a toujours été. Il n'a pas grandi dans un contexte qui lui permette de l'accepter aisément. Et il y a certains gestes…. Qu'il ne s'autorise pas, qu'il ne s'autorisera jamais, qu'il a peur de commettre.

Cependant, en cet instant, il vient entourer son ami de ses bras, dans une étreinte d'acceptation fraternelle, tremblante et solennelle.

« ...tu l'es… Sirius… Il n'y a personne d'autre que je souhaiterais à mes côtés, si je dois marcher vers l'Enfer… Il n'y a personne à qui je fasse plus confiance que toi. Ça n'a jamais changé... »

Un métro est venu, s'en est allé. Qu'importe. Sirius ne dévoile jamais ses propres ombres. Si sa détresse a grandi au point qu'il la laisse voir, Remus ne fera pas un pas de plus sans avoir tenté de la chasser. C'est tout ce qui importe en cet instant.

Revenir en haut Aller en bas
Sirius Black
Ordre du Phénix
Sirius Black
Ordre du Phénix
Messages :
435

Date d'inscription :
27/08/2022



Let's dance at the edge of all we can't deny | Remus Empty
MessageSujet: Re: Let's dance at the edge of all we can't deny | Remus   Let's dance at the edge of all we can't deny | Remus EmptySam 30 Mar - 15:15

Emito


Tumblr

Let's dance at the edge of all we can't deny
@Sirius Black & @Remus Lupin
3 décembre 1980

Je faisais toujours en sorte d'avoir des plans diaboliques sous la main. Avec des envies de faire chier mon monde. Ou du moins, ceux et celles qui parfois avaient l'odieuse idée de penser, qu'ils ou elles en faisaient partie. En tant que Maraudeur, j'avais toujours sous le coude un plan, basé à la fois sur la recherche et l'expérimentation. Ou l'un et l'autre. Ça dépendait de l'humeur de celui qui était en mesure de le provoquer. Si là, j'étais doué. Dans ce domaine du mois. Je l'étais bien moins de l'autre côté. Celui du versant des 'sentiments'. Ces parasites que je ne supportais pas et qui étaient pour le moins suffocants.

Parce que je savais pas les contrôler. Qu'il m'était parfois impossible de les faire taire ou même de les écouter. Or, quand il s'agissait des amis les plus proches, c'était délicat. Là, en l'occurrence, c'était Remus Lupin. Je l'avais blessé et je m'en voulais. J'avais montré par quelques mots insidieux, que je demeurais bien un Black, malgré toute mon envie de m'en défaire.
J'avais été odieux. Au point tel qu'il m'en veuille. Et, comme l'avait dit si intelligemment James : il en fallait énormément pour énerver un type comme notre Moony. Et pourtant, j'avais brillamment réussi. Mais cet exploit, que Godric m'en soit témoin : je m'en serais bien passé.

L'avoir retrouvé, ça bousculait mes paradigmes et mes idéaux. Ça modifiait peut-être ma manière de penser à son encontre. Ça m'avait détruit que de le savoir, si loin. Ça m'avait bousculé dans les ombres, sans que je ne le conscientise réellement mais je l'avais tout de même ressenti. Ouais, ça m'avait salement bousillé. Cet éloignement. Cette 'disparition' momentanée de celui qui était mon meilleur ami et dont je m'étais fait la promesse d'être toujours à ses côtés.
Après les terribles lendemains de Lune. Après les épreuves. Même quand, c'était moi ... qui en étais le terrible instigateur.

Instigateur de ce rapprochement plus que voulu, j'aurais pu l'être. Mes lèvres sur les siennes, mes mains dans sa nuque et mon corps collé contre le sien. Comme une réponse primale à ce qu'il était advenu de nous, il y a un moment donné de notre existence commune. Où on s'était séparés. Que je l'avais mal vécu et que cette initiative de le ressentir à nouveau, c'était l'unique lueur d'espoir face à tous ces tourments qui me bouffaient encore l'âme et le cœur.
Mais comment ? Parce que j'étais et resterais un délicieux connard, qui faisait pas grand cas des autres et de leurs ressentis. Choses, que je reléguais toujours au second plan. Parce que c'était plus facile.

Et ... que c'était mieux comme ça.

-  Tu me promets hein ? C'était une crainte des lendemains de Lune, après la souffrance, qu'elle avait engendré sur le Lycan. Et, par principe, j'étais toujours resté à ses côtés. À Poudlard et même ailleurs. Parce que c'était comme ça, que je l'avais décidé. Comme ça, que je l'avais toujours souhaité. Arrête. Je suis sûr et certain que même dans une robe à la Cendrillon, ça retirerait pas ton charme. Crois moi. Je savais que mon interlocuteur, il avait une tendance forte à se déprécier. À amoindrir sa valeur. À prendre en compte que ses cicatrices étaient juste là pour l'enlaidir. Alors que non, elles étaient belles. Elles font partie de cet être que j'ai failli perdre et que je chéris peut-être, plus que tout.

Même si je suis capricieux, -je le penserais toujours ça-, à pas prendre en considération les envies de mes vis-à-vis. Et si ... Moon's l'avait pas voulue cette sortie ? Et si, je le kidnappais contre son gré, alors qu'il était sensiblement las et qu'il n'ambitionnait qu'à une seule et unique chose : une solitude bien méritée ? Qui étais-je seulement pour lui imposer ma compagnie ?

- Citrouilles ? T'aimerais pas plutôt une ferme de confection de chocolat ? Avec des fontaines dégoulinantes de cacao sirupeux aux arômes tout aussi délicieux les uns que les autres ? J'ai un amour inconditionnel pour le chocolat fourré au Bailey's. Je te ferais goûter, promis. Comment j'avais trouvé ce prodige ? Une fois par hasard. Alors que j'avais décidé de me rendre dans le Londres Moldu, pas loin de la Librairie où travaillait Remus et de le lui proposer le moment venu. Mais ... j'avais pas pu. Parce que quand c'était arrivé, on se parlait déjà plus.

Du coup, j'en profitais. Là, c'était bel et bien le bon moment, non ? Mais, je pouvais pas m'empêcher de rebondir sur la petite vieille qui avait pour Remus Lupin, des envies quelques lubriques le concernant. Elle appréciait de discourir de divers sujets avec son libraire préféré, -c'était comme ça qu'elle le surnommait visiblement ; parce que ouais, je l'avais entendu-, et les petites œillades appuyées, elles, elles manquaient pas. Fallait être aveugle pour pas s'en rendre compte. Mais, elle était attachante. Sincèrement. Et, ça me ferait peut-être un truc, si un jour, je la voyais plus sur le lieu de travail de mon ami.

- La pauvre. Un petit arrêt cardiaque, comme ça, sans pression. Mais ... je crois que c'est pas une légende de mourir pendant l'acte. Un rire, que je camouflais pas, alors que certaines oreilles pouvaient nous entendre mais dont je m'en fichais cordialement. En revanche, ce que je voulais que Remus entende, c'était cette peur qui me liquéfiait à la fois l'âme et le cœur : qu'il ne me fasse plus confiance parce que j'avais fauté comme un imbécile. Comme un pauvre con.

... sa réponse, je l'attendais. Debout sur ce quai dont me parvenaient les bruits étouffés auxquels, je ne prêtais aucune attention. Tout ce qui m'importait en cet instant, c'était le Lycan, et sa manière de me répondre. De voir les choses. J'étais à la limite du supportable, alors que je sentais mon regard sombre se troubler et mon corps se disloquer. Et si ... ? Et si ... on s'était momentanément retrouvés pour se reperdre ensuite ? Je crois que j'y survivrais pas. Pas une nouvelle fois.
Mais ... ce que je sentis, ce ne furent pas ces mots que je craignais. C'était son corps contre le mien, dans une étreinte tendre et salvatrice. Étreinte dans laquelle, je me perdais consciemment. Ressentant cette odeur rassurante qui n'appartenait qu'à lui. Et qui me prouvait déjà à elle seule, qu'il était bien présent. Bien là. Et ... qu'il ne partirait pas ?

Inspirant et expirant, je me raccrochais à son corps. M'enivrant de cette fragrance si caractéristique. Unique et singulière. Et, même si j'étais pas habitué à une forme d'affection de ce genre octroyé par les membres d'une famille sensiblement aimante, j'étais pas contre celle de Moony.
Avec lenteur, j'y mettais fin. Venant poser mes mains sur ses joues, doucement. Caressant du bout du pouce sa peau avant de lui avouer la même pensée qui m'avait traversé lorsqu'il m'avait fait part de la sienne :

- Il n'y a personne d'autre de plus qualifié que toi, pour être à mes côtés et sombrer dans les flammes de l'Enfer. J'irais te chercher. Même dans les ombres les plus denses et les plus terrifiantes de nos existences. Je t'en fais la promesse. Fermant mes prunelles noires, l'espace d'un instant, je venais déposer un baiser sur son front. Tout pour Moony. Pour toujours et à jamais. Je le murmurais d'un ton solennel, avant de reprendre ma place sur le quai du métro, une nouvelle cigarette en main. T'en veux une ?

Ne pas s'appesantir plus que de raison, sur ce qui se tramait dans ce que j'avais enterré bien profondément depuis tant d'années.

- On a été cons ? Et ... on est quittes maintenant ? Même si ... je l'ai été plus que toi. Bien plus que toi. Un sourire en coin, dans sa direction. Alors que là, véritablement, on était pour l'instant, deux seules silhouettes sur le quai et ça, ça m'allait plus que bien.




SIRIUS BLACK

Disowned Heir of the House of Black

Revenir en haut Aller en bas
Remus Lupin
Lycan ♢ Ordre du Phénix
Remus Lupin
Lycan ♢ Ordre du Phénix
Messages :
105

Date d'inscription :
10/11/2022



Let's dance at the edge of all we can't deny | Remus Empty
MessageSujet: Re: Let's dance at the edge of all we can't deny | Remus   Let's dance at the edge of all we can't deny | Remus EmptySam 30 Mar - 18:40

Emito


Tumblr

Let's dance at the edge of all we can't deny
@Sirius Black & @Remus Lupin
3 décembre 1980

Il y a, dans la relance de Sirius, dans sa question, une inquiétude indéniable. D'avoir l'impression de contraindre Remus, il est passé à l'impression d'outrepasser des limites physiques et mentales, et... d'une certaine manière, ces quatre mots brisent le cœur du Lycan. Quels dégâts ont fait ces semaines de silence ? En sera-t-il jamais pleinement conscient ? ...Quel dégât ferait la vérité, sur ce qui s'est passé, il y a quelques nuits ?

Il laisse derrière lui les questions, et n'offre qu'un sourire rassurant.

« Je te le promets. Tu n'auras pas à me porter à demi-évanoui. Je t'avertirai bien avant, s'il se passe quoi que ce soit. »

La probabilité que Sirius lui ait réservé des chaussures de vair et un carrosse monte en flèche à la réponse qui lui est faite. Contre toute attente, cela ne génère chez le lycan qu'un nouvel éclat de rire.

« Et tu me suggères d'en profiter pour quelques photos d'identité ? En mettant en valeur mon décolleté inexistant ? Mr Padfoot, votre plan pour me piéger commence à se dessiner nettement, je suis obligé de vous le signaler. »

Bien sûr, il se doute qu'il n'y a pas là de piège. Pas alors que Sirius a cet éclat dans les yeux, cet enthousiasme, cette envie de partage. Pas alors qu'il substitue aux cucurbitacées des visions des plus délicieuses fèves et de dégustations particulièrement alléchantes. La combinaison du chocolat et du Bailey's a des airs de paradis.

« Attention, je suis en train d'espérer… ! S'il n'y a pas de fontaine de chocolat là où nous nous rendons, je ne pourrai être tenu responsable de ce que je finirai par dévorer. Tu devras le signaler au ministère. »

La plaisanterie lui est venue le plus naturellement du monde, parce qu'il se trouve avec Sirius, parce qu'ils ont toujours tourné la Maladie en dérision. Mais soudain, cette simple blague fait ressurgir l'odeur d'un sang étranger, fait renaître un souvenir récent, que Remus a enfermé avec empressement. Il se sent pâlir, repousse toute cette idée, toute cette notion.

Il ne doit qu'à la chance qu'ils parviennent à la station de métro, alors que la conversation est redevenue plus légère, le laissant libre de se détendre à nouveau, loin des échos d'un passé trop vif, que rien ne devrait libérer. Il secoue la tête, avec un rire amusé.

« Note que je parlais de la simple mention de cette idée, et que tu es en train de réellement parler de passer aux actes. Eh bien, Padfoot, je finis par me dire que Mrs Mason a peut-être trouvé un jeune homme désireux de lui faire goûter à nouveau à la passion de la jeunesse… ! »

Ils naviguent sur une mer étrange et difficile. En apparence, les choses sont revenues à la normale, mais sous la surface, des ombres s'agitent, viennent troubler les eaux familières. Un instant, des rires, des sourires partagés ; dans le moment qui suit, le maelstrom se rappelle à eux, éclipse le soleil, vient raviver leurs ténèbres.

Mais ils tiennent bon la barre. Dans ces entrailles terrestres, au milieu de la cohue, l'étreinte échangée les stabilise, leur rend force. Il le sent. À la manière dont le corps puissant de Sirius semble retrouver sa stabilité, contre le sien. À la façon dont ils retrouvent une proximité étrangement naturelle, étrangement familière.

Le métro emporte les voyageurs et le bruit. La mer redevient calme. Son cœur lentement ralentit et finit par se suspendre, quand les doigts de Sirius caressent sa peau avec une tendresse précautionneuse, le genre de gestes réservés aux lendemains de Lune, le genre de témoignage d'affection à moitié rêvés, à demi imaginés.

Il inspire, vivement, quand Padfoot vient presser sa bouche sur son front, une bénédiction platonique, une promesse mise en geste. Sa voix s'étrangle, rauque, lorsqu'il essaie de répondre à ces vœux, à ces mots.

« ...Je t'en fais la promesse, Sirius. Quelles que soient les Ténèbres... »

Son cœur s'est affolé. Mais Sirius s'est écarté, il ne pourra le sentir, ne pourra percevoir ce trouble, et c'est probablement ce qui le sauve. Ce qui les sauve.

Ils sont seuls sur le quai. Cela leur évite, sans doute, une remarque insultante. Si de nouveaux passagers prennent place sur le quai, ils ne seront pas plus menacés : Sirius a repris à ses côtés une posture bien plus acceptable, conforme aux bonnes mœurs moldus. La conversation redevient plus neutre ; il est implicite, mais évident, que cet instant de vulnérabilité est passé. Que Sirius s'est repris. Ils monteront dans la prochaine rame.

D'un geste, il refuse la cigarette.

« Je te volerai seulement quelques bouffées de la tienne. »

Pas besoin de sacrifier une cigarette entière. Du moins, si Sirius est aussi partageur qu'à son habitude ?

Il sourit, à la question qui suit. Mais il s'agit d'un sourire mêlé de tristesse.

« Nous sommes quittes. Tu n’as pas à… ne te torture pas. Et je ne pense pas que tu remportes la palme des abrutis dans cette affaire. Tu as été celui qui a fait le premier pas. Moi, en revanche... »

Le prochain métro finit par débouler, délivrant sur le quai sa flopée de voyageurs. Avant que les portes ne se referment, il saute à l'intérieur, trouvant une place sur les côtés du wagon. L'habitacle est bas ; il lui faut, comme d'habitude, se courber légèrement.

« Toujours pas d'indice sur notre destination ? »

Revenir en haut Aller en bas
Sirius Black
Ordre du Phénix
Sirius Black
Ordre du Phénix
Messages :
435

Date d'inscription :
27/08/2022



Let's dance at the edge of all we can't deny | Remus Empty
MessageSujet: Re: Let's dance at the edge of all we can't deny | Remus   Let's dance at the edge of all we can't deny | Remus EmptySam 30 Mar - 19:55

Emito


Tumblr

Let's dance at the edge of all we can't deny
@Sirius Black & @Remus Lupin
3 décembre 1980

Ç'avait tout l'avantage d'être une partition qui se jouait à deux. Avec des évidences, sur les bancs que nous offrait Poudlard et son terrain de jeu, à nous, les Maraudeurs. Des sourires et des rires complices, bercés par une insouciance folle de se penser immortels et toujours bien supérieurs aux autres. À ceux qui nous côtoyaient. À ceux qui pensaient nous approcher. Et au milieu de ça, y'avait eu la Lune. Qui aurait pu nous éloigner de Remus, alors que James, Peter et moi, on s'en est rapprochés. Du coup, Elle aurait pu être celle qui met fin à une amitié. Alors que non, c'est celle qui l'a consolidée.
Et alors ... pourquoi ... moi ... j'avais tout gâché ?

C'était là que la musique avait quelques anicroches. Quelques impairs. Parce que, ce n'était plus vraiment mélodieux et que c'en était angoissant. En surface, ça le demeurait mais à l'intérieur, j'étais rongé par cette culpabilité dont je ne parvenais pas à me défaire. L'angoisse, de l'avoir pris avec moi, alors que Moony ne l'aurait peut-être pas voulu initialement. Le fait de seulement le contraindre à passer du temps avec moi. Tout ça, ça faisait parti des fausses notes qui composaient nos retrouvailles.
Alors que, j'en avais tant rêvé. Et ce, depuis des semaines.

-  Noté. Et, bien sûr que je te porterais. Comment seulement prétendre à ne pas le faire ? J'avais été absent lors des Lunes, et ... comment il s'était débrouillé alors ? Qui était venu le récupérer ? Qui avait pu prétendre prendre soin de lui, comme moi, j'étais habilité à le faire ? Ces interrogations, elles me brûlaient la gorge, parce parce que j'avais peur de les poser mais plutôt parce que j'avais peur de sa réponse.

Est-ce qu'il m'avait remplacé ? Pads me soufflait que non. Bien sûr que non. Qu'on éteindrait jamais une étoile aussi brillante que moi. Que j'étais pas fait pour. Car moi, j'étais né pour briller. Peu importait les zones d'ombre et les sacrifices. Selon Pads, il était extrêmement difficile de m'omettre. Comme ça, juste en claquant des doigts.
Qu'est-ce qu'il en savait après tout ? Rien. On m'avait bien appris au sein de la famille Black, que je finirais seul, que ce serait immuable et que dès lors, je n'y pouvais rien.

- Tout à fait. Vous portez à merveille le décolleté inexistant Monsieur Moony, je vous félicite ! Je pouvais pas m'empêcher de sourire, cependant. Avec cette complicité qui se faisait une place de choix parmi ma propre pénombre. Et ... comme je le pensais, le plus addict au chocolat de nous quatre n'avait pas rangé ma proposition sur le côté. Pire, ça l'intéressait. T'oserais me dévorer ? S'il n'y a pas de fontaine de chocolat coulant à portée ? Une interrogation rieuse, avant un ton sérieux, sur le registre de la confidence : ... c'est pas pour tout de suite mais t'y goûteras. C'est pas là où je t'emmène, qu'il y aura ce genre de distraction cacaotée.

... et ... est-ce qu'il l'aimerait cette distraction qui n'était pas cacaotée ? J'en savais encore rien, alors que le sujet de Madame Mason était ô combien intéressant et me faisait éclater de rire. Imaginant alors la pauvre vieille femme qui ne se remettrait sûrement pas de quelques nudités affriolantes. Les nôtres, notamment. Valait mieux lui épargner tout ça.

- Je serais le jeune homme fringuant qui raviverait la flamme dans ses prunelles ? Peut-être que ta cliente préférée cache bien son jeu et qu'elle m'épuiserait moi ? Je n'osais visualiser ça mais au moins, ç'avait clairement le mérite de me faire rire. Sincèrement. Sans artifices. Mais ... jusqu'à ce que ma faute me rattrape. Encore plus vivace que jamais. Encore plus insidieuse et incisive.

Gâchant chaque instant de retrouvé avec Remus Lupin. Chaque moment qui n'aurait été que liesse fraternelle. À la place, cette auto-punition cruelle, que je m'infligeais. Sachant pertinemment que j'avais pas droit au bonheur et de ce que celui-ci engendrait. À la place, rien que des tourments. Alimentés par le fait pur et simple que j'étais bien plus à l'aise dans la destruction que dans la reconstruction.
Or, j'octroyais un geste de tendresse pure à mon interlocuteur. À défaut de baiser ses lèvres, je venais embrasser son front. Là, où se terrait son âme. C'était un acte de rédemption, comme je m'évertuais à le croire. Assorti d'une promesse.

- Quelles que soient les Ténèbres. C'était un serment. C'était tout ce que je pouvais ressentir pour lui, en quelques mots. Que même dans le plus terrible des Tartares, j'irais le chercher. Que je payerais de ma vie, Charon, s'il le fallait. Pour que lui y survive et que moi, j'y reste. C'était le Sacrifice, dans son abnégation la plus pure qui soit.

Parce que c'était comme ça.
À onze ans, dans ce train coloré de rouge et de noir, je savais à cet instant précis que je donnerais ma vie aux trois âmes qui m'accompagnaient.

- Okay. Vendu. Je tirais une bouffée de ma cigarette, ne l'éteignant aucunement alors qu'on montait cette fois-ci dans la rame, qui nous conduirait jusqu'à notre destination finale. Néanmoins, j'avais tiqué à la formulation de mon vis-à-vis, que j'avais très bien entendue. ... c'est moi le coupable Remus. Moi, qui aie eu des mots atroces envers toi. Et même si j'ai fait le premier pas comme tu dis, j'ai été un gros enfoiré. Un silence, alors que je lui tendais ma cigarette. ... je suis désolé. Appuyé contre la barre de métal, j'observais de mon regard sombre mon compagnon de la soirée, avec un léger sourire. Conscient qu'il voulait savoir à quelle sauce, il serait probablement mangé.

... et j'étais sympa. J'allais donner de gros indices, là :

- Si je te dis Fly Me to the Moon et micro, tu penses à quoi ? Un haussement d'épaules, alors que je reprenais une bouffée de ma clope, laissant le poison délicieusement s'infiltrer dans mes poumons. J'espère que t'aimeras. Même si pour l'instant, y'a pas encore de fontaines destinées au chocolat. Un sourire, alors que je laissais mes iris noirs contempler les passagers de la rame pendant quelques secondes, revenant instantanément sur l'ancien Rouge et Or.




SIRIUS BLACK

Disowned Heir of the House of Black

Revenir en haut Aller en bas
Remus Lupin
Lycan ♢ Ordre du Phénix
Remus Lupin
Lycan ♢ Ordre du Phénix
Messages :
105

Date d'inscription :
10/11/2022



Let's dance at the edge of all we can't deny | Remus Empty
MessageSujet: Re: Let's dance at the edge of all we can't deny | Remus   Let's dance at the edge of all we can't deny | Remus EmptyJeu 11 Avr - 19:20

Emito


Tumblr

Let's dance at the edge of all we can't deny
@Sirius Black & @Remus Lupin
3 décembre 1980

Remus n’a pas réellement besoin que Sirius le lui jure. Alors même qu’il vient d’assurer qu’il avertira, qu’il ne sera pas nécessaire d’en arriver là… ….il le sait. S’il devait chuter, Sirius sera là. Malgré les semaines passées, malgré ce silence dont ils ne parlent plus, et peut-être parce que Sirius ne sait pas tout…. S’il est incapable de se tenir sur ses jambes, Sirius le portera.

L’idée réveille tous les souvenirs des lendemains de Lune, tous ces instants qui ont apaisé les souffrances de son corps et ont donné du miel à un coeur lardé de cicatrices.

Il sourit, à cette idée, un sourire empli de tendresse, de reconnaissance, et de tout ce qu’un million de mots ne suffiraient pas à exprimer.

Petit à petit, tout se répare. La cassure est encore là, sa présence fantômatique se laisse deviner, de même que le poids des non-dits et des omissions. Mais leurs sourires se font naturels, leurs plaisanteries viennent sans avoir à les forcer ; il y a quelque chose d’impossible à effacer, dans ce qui les lie, dans l’humour et la tendresse et les blessures partagées. Remus a un rire, secouant la tête :

« J’accepte vos compliments en toute fraternité dubitative, mais je vous remercie de m’encourager sur la voie du travestissement. Si je fais fortune sur les planches de cabarets interlopes, je veillerai à vous rendre tout le crédit qui vous est dû. »

Après tout, Sirius n’a manifestement pas perdu son talent pour les idées fascinantes et tentatrices. Quoi que ses plans comportent régulièrement quelques failles.

En temps normal, Remus aurait rebondi à la question amusée de son camarade, quant au sot qui lui sera réservé en cas de rupture de chocolat. Dévoré ou non… ? Mais le rire s’étrangle dans sa gorge. Un goût métallique envahit son palais, l’écho d’une sensation passée horrifiante. Il force un sourire pour que Sirius ne s’interpelle pas, et se force à se concentrer sur le reste, sur la promesse, sur l’avenir qui viendra, sans aucun doute, même si personne ne peut le garantir :

« J’ai hâte de découvrir ça. »

Son rire est un souffle, presque imperceptible. Mais il parvient parfaitement à se reprendre alors que Sirius l’entraîne vers un terrain bien plus indécent, à même de faire s’étrangler professeurs et pasteurs de tous les comtés sorciers et moldus. Cette fois, le rire de Remus est naturel, chaleureux.

« Mr Padfoot, j’attends avec impatience le récit de vos nuits de passion débauchée, avec ou sans gaine et bigoudis. »

Le métro emporte la légèreté de leurs plaisanteries tout comme il vole les gens et les bruits, pour ne laisser que ces deux âmes errantes, complémentaires, perdues.

La sensation des lèvres de Sirius s’imprime sur sa peau, y laisse une chaleur brûlante bien après que sa bouche s’en soit allée, bien après qu’un Serment ait été prononcé.

Cette chaleur, cette vie, ce qui s’agite dans ses entrailles, ce coeur qui bat, follement… pourraient-ils être suffisants pour surmonter ce qui couve, au-dessus de leurs têtes, l’épée fatidique forgée par des vérités ? En cet instant, il veut le croire, il veut se raccrocher à cet espoir. Désespérément.

Croire que jamais rien ne changerait, qu’il vivrait encore une infinité de trajets en métro, plongé dans l’odeur de cigarette et les yeux noirs de Sirius, liés l’un à l’autre, par une culpabilité similaire et par ce qui ne pouvait être dit.

Il accepte la cigarette tendue, la place entre ses lèvres et laisse la fumée emplir ses poumons, comme si son essence interne se transformait, un instant, se mêlait à ces volutes, à la voix lactée, à
l’univers. Il la laisse échapper, doucement, lentement, avant une question qui voudrait vainement remonter le temps :

« Pardonnés ? Mutuellement ? »

Le sourire de Sirius est léger, discret, et pourtant c’est celui qu’arborent les plus beaux portraits.

Les plus fascinants, aussi, qui, à la manière de Mona Lisa, refusent de dévoiler pleinement leurs secrets :

« ...un concert de jazz ? »

La réponse est donnée sans grande conviction, en raison de la certitude qu’a le sieur Lupin qu’il serait au fait d’une telle programmation dans le centre de Londres, si celle-ci avait lieu. Qu’a inventé Sirius, qui joue les maîtres de cérémonie mystérieux avec, semble-t-il, une certaine délectation ?

Revenir en haut Aller en bas
Sirius Black
Ordre du Phénix
Sirius Black
Ordre du Phénix
Messages :
435

Date d'inscription :
27/08/2022



Let's dance at the edge of all we can't deny | Remus Empty
MessageSujet: Re: Let's dance at the edge of all we can't deny | Remus   Let's dance at the edge of all we can't deny | Remus EmptyVen 12 Avr - 8:50

Emito


Tumblr

Let's dance at the edge of all we can't deny
@Sirius Black & @Remus Lupin
3 décembre 1980

Y'avait un geste que je m'intimerais à faire toujours. Même si, dans la bataille ou dans la guerre, j'aurais perdu mes jambes ou plus. Ce geste, c'était celui d'accompagner Remus. À chaque Lune, l'aider à surmonter sa peur et surtout, faire en sorte que son réveil soit un peu moins douloureux. Au contraire de ce qu'avait été la veille pour lui. J'étais celui, qui s'était autoproclamé à la fois sauveur et soignant. Et qui, avait adoré endosser ce rôle dans les dédales labyrinthiques de Poudlard en tant qu'adolescent mais avec plus d'inquiétude lorsqu'on en était sortis, de cette adolescence. Même si, on en avait jamais eu à proprement parler.
Surtout le Lycan, dont l'enfance lui avait été fauchée avant l'aube de ses six ans.

Alors, comment je me voyais moi, avec tout ça ? Comme un lamentable meilleur ami. Qui, avait pour habitude de formuler des promesses mais qui ne les tenait pas. Parce que mon égo avait parlé pour moi, et je n'avais pas été foutu d'être là, pour ces autres Lunes ... j'avais été absent. J'avais préféré me terrer dans un mutisme absurde et conséquent. Au lieu de faire un pas en avant, vers lui, et d'avouer que ça m'avait flingué cette histoire. Bien plus que je ne l'aurais pensé. Car, à l'instar de James et de Peter, Remus ... il était ma plus grande des faiblesses.

Et, j'avais merdé. Et ce, dans les grandes largeurs. Comme un con. Comme si, une amitié faite de dix années d'existence, n'avait jamais été prise en compte. Comme si notre relation, elle ne valait rien. Pour ça, je m'en voulais. Même si les sourires étaient revenus. Même si, l'atmosphère était bien moins pesante et que l'humour avait pris le pas sur les ombres. Parce que, je l'aimais sa compagnie. J'aimais ce qu'il pouvait être. Malgré, ce que lui, il pouvait penser de sa personne. Je le trouvais certainement beau et magnifique, même constellé de cicatrices et de ténèbres.
Parce qu'elles, elles étaient toujours présentes ... n'est-ce pas ?

- J'en connais un qui en fera tourner des têtes ! Que je m'exclamais dans un éclat de rire bref et tendre. Malgré, ce qu'il peut en penser lui. Ces simples mots, je savais qu'ils allaient mettre le Lycan mal à l'aise mais, en ce qui me concernait, ils étaient plus que sincères. Car oui, pour moi, il était splendide. Et, il avait son succès au sein du Château séculaire. ... ça devrait pas tarder.

Parce que certaines demoiselles, elles aimaient les jeunes hommes avec une tête bien faite. Et, cette description, elle était parfaite pour mon ancien camarade Gryffondor. Remus, c'était comme qui dirait notre Conscience à James et à moi. Et cette fois, malgré toute la bonne volonté du monde, je l'avais pas écoutée. Préférant me pourrir l'âme et me la flageller. Parce que j'étais le seul et unique responsable. Et que ça me pesait aussi sur le cœur. Mais là encore, j'étais bien trop fier pour en faire mention.

- Les gaines, elles ont un pouvoir sexuel assez impressionnant. Mais ... je suis un peu moins convaincu par les bigoudis. Là encore, j'émets un rire fugace mais néanmoins sincère. Jusqu'à ce qu'on se retrouve seuls, sur le quai. Ou plutôt, que je ne vois que lui, parmi la foule inintéressante qui était en mesure de nous englober. Et, je réaffirmais des promesses, mes lèvres sur son front.

Comme un acte régi par une sorte de trêve, je lui tendais ma cigarette, qu'il avait dès lors, acceptée. Faisant en sorte de faire pénétrer le poison dans ses propres poumons. Mon corps, toujours non loin de la barre en métal présente dans le métro, je l'étirais. Non sans me priver d'observer mon interlocuteur avec un sourire en coin. Inspirant et expirant quant à ces deux simples mots, lâchés dans l'air ambiant et qui étaient ma foi, tellement lourds de sens et de vérités :

- Pardonnés. Mutuellement. Avant que mon regard sombre ne pétille encore et que je m'approche, pour venir me saisir de ma cigarette et la fumer encore un peu. Ça pourrait mais non. Mais promis, je t'y emmènerais. Que j'arrête avec ça ! Avec ces engagements, que je ne tenais pas ... ou plus. ... un karaoké. Où tu pourras me montrer tes talents de chanteur.

J'avais lâché la bombe, tandis que le métro lui, nous proposait un timing des plus parfaits !

- ... c'est cet arrêt ! Viens ! Sans m'en rendre compte, j'avais saisi sa main pour ne pas qu'on soit bloqués par les portes du géant de fer. À l'extérieur de ce dernier, je la relâchais. C'est dans une rue. Pas loin. On devrait pas le louper, normalement. Enseignes lumineuses, gros néons tape-à-l’œil. Tout ça, quoi. Dans l'escalier nous menant vers la surface, j'observais à la dérobée mon acolyte de la soirée. Ne sachant pas encore s'il allait aimer la découverte. Ou non.





SIRIUS BLACK

Disowned Heir of the House of Black

Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé


Let's dance at the edge of all we can't deny | Remus Empty
MessageSujet: Re: Let's dance at the edge of all we can't deny | Remus   Let's dance at the edge of all we can't deny | Remus Empty

Revenir en haut Aller en bas
 
Let's dance at the edge of all we can't deny | Remus
Revenir en haut 
Page 1 sur 1
 Sujets similaires
-
»  « Pandora » swimming on the edge of a cliff
» Remus Lupin
» L'Éducation sentimentale | Remus
» Fables of Faubus - Remus Lupin & Damian Wilson
» ...and the strength of the wolf is the pack. - Remus J. Lupin

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
The Hunted Marauders :: Le Royaume-Uni moldu :: Londres-
Sauter vers: