Angels playing disguised with devil's faces | Gauwain

Cette journée pouvait pas être la pire, ou si ? Quelque chose, -ma petite voix sûrement-, me soufflait que ce serait tout l'inverse et que c'était pas prêt de s'arrêter. Que peu à peu, je m'étais mis à sombrer dans mes propres Enfers, sans le dire. Sans pour autant le verbaliser. Juste laisser couler, sans m'en soucier. Et ça, cette petite stratégie, elle me réussissait drôlement, je pouvais pas trop le nier. Mais, si on s'amusait à creuser ... rien n'était plus pareil. Et ma psyché, s'effondrerait tel un magnifique château de cartes à jouer, que moi-même j'avais mis tant de temps à construire.

Ce mois de novembre, c'était ma pénitence. Chaque jour, je me posais la question légitime de quelle merde, j'allais affronter. Sous couvert d'un Destin totalement tordu. Bien que j'y croyais pas et que c'était rien qu'un truc abstrait qui régentait certaines vies, je commençais tout doucement à me dire, qu'Il prenait un peu trop ses aises. Un peu trop d'ampleur, au demeurant. Et, en janvier ... j'attendrais le point de non-retour.
Parce que ça sonnera le glas de quelque chose. La clôture d'une histoire qui n'avait jamais pourtant réellement commencé et qui s'achèverait ainsi : aussi abruptement qu'elle s'était entamée.

Au fur et à mesure, des journées passées, je m'enterrais dans le boulot. Seulement celui derrière le comptoir, secondé par Shannon et Peter. Aux deux, j'y donnais le change. Par des sourires et des encouragements, alors que bien qu'ils avaient toujours été formulés avec une sincérité propre à mon caractère, ici, ils sonnaient pas pareils. Ils sonnaient faux. Et ça, c'était pas moi. C'était pas leur Patron, bienveillant qui les payait chaque fin de mois. C'en était un autre, encore bien plus sombre, moins souriant et toujours tiraillé entre la colère ou l'envie croissante d'immoler tout ce qui pouvait se trouver à portée de ce Don, que j'avais aucune intention de maîtriser.
Pour l'instant, du moins.

J'avais donné son après-midi à Sha', et Peter avait bientôt terminé son service. Et, j'allais me retrouver seul, prêt à me taper ce putain de ménage pour plus penser. Les derniers clients partis, ayant déboursé quelques Gallions dans mon établissement, je me retrouvais à les nettoyer, leurs putains de verres. Évidemment, que je prêterais aucune attention à la pile de formulaires inhérents à la compta' qui menaçait de s'effondrer à chaque coup de vent dans mon bureau. Hors. De. Question. Comme un con, je tentais de me convaincre que c'était pas mon boulot. C'était le sien. À lui.

Et ... fallait croire que Remus Lupin et ma fierté mal placée de plus lui adresser la parole comme j'étais en train de le faire -comme un con ; mais passons-, allaient pas tarder à se manifester. Dans une entité de mon passé, pour qui j'avais aucune attache. Aucune envie de la voir. Si ce ne fut, la magnifique blonde pendue à son bras. Superbe blonde, qui avait dû avoir un moment de faiblesse pour sortir avec ... Robards. Parce que c'était lui, qui se tenait devant moi, alors que j'essuyais mon dernier verre de la soirée et qu'il allait être fondamentalement ... mon tout dernier client.

L'ancien Serpentard, qui avait une tête préoccupée. Ou du moins, ce que j'en déduisais. J'étais pas le mieux placé pour lire dans l'âme de tous ces connards de Serpentard.

- Ah bah si, je t'attendais à te voir débarquer chez moi. Je remettais les point sur les i, en lui signifiant que ouais, c'était bien chez moi, qu'il venait de traîner ses guêtres, cet imbécile. T'es sûr que t'es pas soumis à un Sortilège de Confusion, Robards ? Parce que dans ce monde de faux-semblants, on était jamais trop prudents : j'en dégainais ma baguette, la pointant sous son nez. Prêt à lui foutre un Diffindo en plein dans la gueule, mais ... parce qu'il était innocent jusqu'à preuve du contraire : Septième année, dortoir des Serpentard. Qu'est-ce que Servilus a obtenu pour son odieux anniversaire ?

Avec James, on avait été vachement inventifs pour le coup. Histoire que Servilus cheveux gras, raconte nos exploits à sa descendance. Descendance, qu'il n'aura certainement pas.

Franchement, il s’était proposé d’interroger Black parce qu’il sentait que l’autre lourdingue allait en profiter, si c’était Meredith qui venait le voir, à propos de leur pote. Mais ça n’était clairement pas de gaieté de coeur qu’il avait débarqué dans ce pub, tenu par son ancienne nemesis.

Le monde sorcier était VRAIMENT trop petit. Même si vous n’en aviez pas envie, vous finissiez toujours par retomber sur les mêmes têtes de gland que vous auriez aimé noyer dans le lac de Poudlard, ado. Quoi qu’on fasse, on recroisait toujours les mêmes têtes. Pire : Black savait très bien l’animosité qu’il lui portait : il comprendrait rapidement qu’il était en position de force, et ça commençait dès la première remarque, avec sa petite réflexion ironique. ….à moins qu’il ne soit en train de l’avertir qu’il était sur le territoire de son ennemi ? Sans blague, Black croyait vraiment qu’il serait entré dans un pub, à cette heure, sans raison ?

Passons. Sinon, la discussion allait dégénérer plus vite qu’un chaudron sur le feu. C’était en bonne voie, avec la pique sous forme de plaisanterie, qui suivit. Cependant, à la grande surprise du Gallois, il n’y avait pas là qu’une provocation. Black avait REELLEMENT une forme de procédure de sécurité en contrôlant l’identité d’un nouveau venu.

Bon, il n’était peut-être pas si crétin que ça.

Il le toisa, et le regard brun traduisit malgré tout le mépris qu’il ressentait pour l’ancien Gryffondor, d’autant plus qu’il avait choisi une certaine approche, plutôt chargée symboliquement, pour vérifier l’identité de Gauwain. Il aurait pu croiser les bras sur son torse, en position neutre mais implicitement défensive, mais… Black le visait. Lui-même dégaina sa baguette, regard sombre. On était revenus des années en arrière, dans cette ruelle où ils s’étaient affrontés comme des coqs, pour l’honneur de la plus belle des Serpentards, portés qu’ils étaient par une jalousie mutuelle ; à l’époque, le duel avait été équilibré, malgré l’année qui les séparait ; et il lui fallait reconnaître que Black leur avait évité des ennuis graves.

A voir leur situation aujourd’hui, la façon dont ils se mettaient mutuellement en joue, on eut dit que cet épisode n’avait jamais eu lieu.

« T’as du culot, quand même. Ca t’éclate, que je vous narre vos exploits en termes de harcèlement ? »

Sa mâchoire se crispe. Mais il répond, le regard dur.

« Vous vous êtes assuré que tout le boulot qu’il avait pu faire en Défense Contre les Forces du Mal soit réduit à néant, avec votre petite blague à base d’explosion de potion lissenplis. Bien joué, les champions. »

Franchement, c’était véritablement un test de patience.

Dans l’espoir de lui faire prendre conscience des conséquences de ses actes, il ajouta :

« Pour info, y a eu de la potion dans tout le dortoir. On a été très nombreux à vous haïr ce jour là. Mais ça aussi, probablement, t’en as rien à faire, hein ? »

Qu’est-ce qu’il fichait là ? A enquêter pour arranger la mise d’un de ces idiots de Gryffondor, qui les avaient suffisamment fait suer ? ….Meredith. Il faisait ça pour Meredith. Il soupira, exhalant la tension qui l’habitait soudain. Autant aller droit au but, ne pas perdre plus de temps que nécessaire dans cette interaction.

« Bon, ton pote, là, Lupin, tu l’as vu quand, pour la dernière fois ? Tu lui as parlé, aujourd’hui ? »

Voilà. Les pieds dans le plat. Il n’y avait que ça qui fonctionnait, de toute façon, avec les lions en rouge et jaune.

Voir Robards dans mon établissement, c'était à la fois risible et ma foi assez, déconcertant. C'était pas comme si on avait été des potes soudés durant notre scolarité à Poudlard. Si déjà, on respirait le même air ambiant, c'était trop. Alors, que de le voir se pointer ici, dans mon antre, à une heure aussi tardive ... ç'avait un peu l'art et la manière de me décontenancer. Léger, hein. J'étais pas non plus perturbé, fallait pas exagérer. Mais ... est-ce que ç'allait pas avec sa nana pour qu'il en vienne à noyer son pauvre chagrin de gars largué, dans l'alcool ? Parce que c'était ça, sûrement. Non ? Hawthorne avait dû (enfin) se rendre compte qu'il était la définition même d'un pauvre type. Ou d'un boulet, accroché à l'une de ses jolies jambes galbées.

Note, qu'on se retrouvait avec l'ancien Serpentard, quelques années en arrière. Sauf que c'était pas le même lieu et surtout que j'étais pas prêt à lui sauver encore la mise. Même pas un remerciement venant de sa part, à cette enflure. Grâce à moi, il avait pas été inquiété par le Ministère, ç'avait pas entaché un dossier impeccable, vu ce qu'il voulait être. J'aurais pu très bien être Auror, mais dans un sens, c'était pas fait pour moi. Même si, avouons-le, ça m'aurait clairement pas dérangé d'être dans la même promotion que la Franco-Galloise.

Or, j'étais dans mon propre bar, le Chelsea Potter, à questionner mon imbécile d'interlocuteur sur son identité. C'était un protocole que j'avais mis en place dès l'ouverture de mon Pub, conscient qu'avec l'Ordre et ses penchants de justice, j'étais clairement pas à l'abri que l'un de mes adversaires pouvait se trouver parmi mes clients. Jusqu'à présent, rien de fâcheux, ne s'était produit.
Même si je devais avouer que voir la gueule crispée de mon vis-à-vis, ça me faisait ricaner. Faisant aussi gonfler cette fierté que je pouvais avoir, lorsqu'il s'agissait d'entendre mes exploits et ceux de mes comparses envers ces satanés et détestables Verts et Argent.
Ouais, c'était tout à fait plaisant.

- Ouais. Et, dépêche. J'étais à deux doigts, de lui foutre un Diffindo, s'il se hâtait pas un peu, ce connard. Jusqu'à ce que là, ça m'enchante clairement et que ça me fasse rire avec plus d'aplomb. On avait géré ce jour-là. Servilus, il s'en était souvenu de son anniversaire. Et, apparemment, c'était pas le seul. Merci. Heureux que toi aussi, ainsi que ton sale nid de Serpents où t'as vécu pendant sept années, vous vous en souveniez encore ce jour. Un large sourire, où je dévoilais mes canines blanches, satisfait qu'il m'ait rappelé ce délicieux souvenir. Mes iris sombres, ne pouvant s'empêcher de pétiller de malice. Strictement rien à foutre. Mais ... c'était vachement sympa de ta part, de m'avoir remémoré ce moment.

Bon. Sérieusement.
Qu'est-ce qu'il pouvait bien foutre ici ? Fronçant mes sourcils, j'abaissais toutefois ma baguette, mais le gardant en joue, malgré tout. C'était quoi son intention, à Robards ? C'était quoi sa volonté d'être venu jusqu'ici ? Note que j'étais pas contre qu'il m'évoque encore quelques réminiscences de notre vie commune au sein du Château séculaire. Or, mon intuition, -Pads-, me soufflait à l'oreille que c'était pas pour me dérouler mon curriculum vitae de Maraudeur, qu'il s'était pointé ici. Et ... les mots qui suivirent attestèrent de cette idée.

... Remus ...

- Quoi ? Attends ... quoi ?! On s'était brouillés, on se parlait plus et il avait disparu ? C'était bien ça, que ça voulait dire ?! Il est où, bordel ? Il est où ? Qu'est-ce que tu sais, Robards ? Je perdais mon calme, -qui n'était pas légendaire ; mais soit-, secouant comme un prunier, cette enflure d'ancien Serpentard. Ça fait un bail, qu'on s'est pas parlés. Je ... sais pas ... J'avais mis un putain de temps, à les sortir ces paroles. Tu sais quoi, putain ? Cette interrogation, c'était juste un murmure. Parce que ... s'il était arrivé quelque chose de grave au Lycan ... je crois que je me le pardonnerais jamais. Jamais.

Black avait l’art et la manière de se faire haïr.

Il n’eut même pas la classe de paraître un peu coupable, un peu gêné, du récit d’une de leurs stupides plaisanteries digne d’un troll. Pire, son ricanement mauvais, ses mots et son sourire étaient chargés d’une telle morgue qu’il était EVIDENT qu’il n’en éprouvait que de la fierté. Gauwain grommela une insulte entre ses dents.

« Dommage que vous ayez pas eu le courage de faire les choses normalement, en Duel, au lieu de vos petits coups de gamins. Cela dit, c’est intéressant de voir que t’as pas évolué et que tu continues de t’exciter sur ces débilités dignes de mômes. »

Qu’importe la complexité de leurs plans, difficiles à déjouer même en étant prévenus qu’ils allaient recommencer. Complexes ou pas, ça restait des actions d’abrutis immatures, et pas d’adultes. Il avait VRAIMENT bien fait de venir ici à la place de Meredith : Black n’avait rien appris, il se serait comporté comme à l’époque. Bon, elle lui aurait cramé les fesses, mais elle avait pas à s’abaisser à la hauteur de ce cancrelat.

Parce qu’il avait eu cette confirmation, Gauwain éprouva une forme de perplexité en voyant une nouvelle émotion s’inscrire sur le visage de l’ancien Gryffondor. Plus de moquerie méprisante ; il avait l’air… ...inquiet ? L’aspirant Auror haussa un sourcil. Hm. Est-ce qu’il s’était fait frapper par un sort de Confusion sans s’en rendre compte ou bien… ? Il se pinça.

Non, ça avait l’air réel. Black était réellement inquiet pour quelqu’un, pas seulement inquiet mais ébranlé, au point de venir au contact, et de le secouer, comme si cette approche avait une quelconque chance de lui obtenir plus de réponses. Le Gallois se dégagea, comptant sur sa force plutôt que sa Magie, pour une fois, et laissa voir son agacement.

« Eh, je suis venu poser des questions, pas transmettre des messages. T’as pas vu ton pote, ça va pas nous aider, merci au revoir. »

Il fit un pas en arrière, lui lançant un regard brun sombre.

« Si tu le croises, tu lui feras remarquer que ne pas se pointer à une convocation du Ministère, c’est vraiment être abruti. Et qu’il a intérêt à donner signe de vie avant qu’on lui mette la main dessus, parce que sinon ça va mal se finir. »

Pourquoi avait-il ajouté ces derniers mots ? Après tout, ça n’était pas son problème, si Lupin se faisait botter les fesses ou pire. Il avait été dans leur petit club de harceleurs, pire, il avait été Préfet, et il avait fait honte au badge, en n’arrêtant rien. Il ne méritait pas cette information qui pouvait lui éviter des conséquences définitives. Gauwain n’en aurait pas été responsable, c’était Lupin, qui était aller traîner dans un cimetière et était aller chercher des ennuis à un gars moins patient qu’un élève de Poudlard. S’il était resté chez lui, sans doute qu’il n’aurait pas eu de soucis, qu’il aurait été là où il devait être et que… quoi qui lui soit arrivé, ne lui serait pas arrivé.

….mais peut-être était-ce là une façon de rembourser une dette contractée il y a quelques années. Pour n’avoir pas vu son dossier entaché de façon irrévocable, pour sa carrière future, il venait de révéler à Black, à la fois de quoi il retournait, et comment éviter des conséquences plus graves.

Du moins, si l’ancien Gryffondor écoutait.

Il se détourna, décidé à partir.

Crétin de Robards. Toujours aussi con et toujours aussi Serpentard. D'ailleurs, je crois que je me demanderais TOUJOURS, ce qu'Hawthorne pouvait lui trouver d'intéressant, à cet imbécile. Le fait d'avoir partagé cette Maison -naze- avec mon propre frère me confortait dans l'idée qu'ils les avaient méritées nos petites farces. Farces, qui d'ailleurs, étaient un plaisant rappel à notre gloire passée, à nous les Maraudeurs. Servilus avait été un nemesis parfait et bien que se rebiffant peu au début, avait été un adversaire quelque peu déroutant parfois. Ce qui nous amenait, James, Remus et moi, à nous transcender en matière de calembours.
Presque tous les représentants de la maisonnée au Serpent, étaient passés sous notre petite vendetta. Déclarant alors pour de longues années à venir : la guerre Gryffondor versus Serpentard.

Guerre, que je prolongeais avec vigueur et ferveur, lorsque je me retrouvais sur le terrain de Quidditch à atomiser Reggie l'Attrapeur, avec mes Cognards de Batteur. Ça, je pouvais dire à n'importe qui, -même à mon connard d'interlocuteur-, que ça me manquait ce temps révolu.

- Je vois que ça t'emmerde toujours nos petits coups de maître, Robards. Et, au vu de tes propos, je vois qui de nous deux a le plus évolué. Et, c'est clairement pas toi. J'eus un petit sourire en coin, satisfait. Heureux, d'avoir pu échanger quelques souvenirs de ce genre, avec l'un de ces Verts et Argent, qu'on se plaisait à mettre plus bas que terre. Parce qu'ils le méritaient après tout.

Parce qu'en fin de compte, c'était leur Destin.
Même si je détestais ce mot, c'était bien ce qu'il leur était réservé à eux. Aux autres Maisons, on ne faisait pas la guerre. Conscients, qu'elles n'en avaient pas besoin. Mais, les disciples de Salazar eux, méritaient toute notre hargne. Et surtout, ça mettait en exergue cette césure que j'avais vécue avec Regulus. Quand il avait osé suivre cette voie inhérente aux Black, alors que je m'en étais détourné.

Mais ... c'était pas de cette nostalgie qu'on était en train de parler avec le Gallois. C'était de ce quelque chose d'autre, qui lentement, s'était insinué en moi, pour en venir à me glacer le sang. Il avait mentionné Remus. Ou plutôt cette absence suspecte. Absence, qu'en tant que meilleur ami, je n'avais pas fait grand cas, m'obstinant à être un connard fini.
Alors qu'on se parlait plus ... qu'est-ce qui lui était arrivé ? Qu'est-ce qui avait bien pu se passer ?! Mes iris noirs traduisaient cette inquiétude, tandis que je secouais vivement mon vis-à-vis, qui s'était prestement dégagé de mon étreinte.

L'empoignant quelques secondes par le col, j'avais envie de lui en coller une, à cette arrogance de Serpentard, là. Mais, ça servirait probablement à rien. Parce que ça ferait certainement pas revenir le Lycan.
Lycan, que je n'avais pas vu. Lycan, qui avait disparu. Et surtout, Lycan qui avait pas été présent lors de l'un de ses contrôles au Ministère. C'était quoi ce bordel ?

- Je l'ai pas vu. Ça fait un bail que je l'ai pas vu. En disant ces mots, je me sentais terriblement impuissant. Conscient de cette immense culpabilité qui était en train de me grignoter l'âme et le cœur. Où il était passé, bordel de merde ?! Où ? ... attends ... il est pas venu au Ministère ? Comment tu le sais ça ? Qui te l'a dit ? QUI ?! Je perdais mon sang-froid, -je l'avais certes perdu rapidement après la mention de mon ancien camarade de Maison-, fusillant ce fils de pute de mes prunelles noires. ... c'est pas le genre de Remus de rater ses rendez-vous. C'est pas son genre. Même s'il n'aimait pas cette condition qui faisait de lui ce qu'il pouvait être, jamais il se serait mis en tête d'oublier ce genre de choses.

... il lui était arrivé un truc. Grave.

- Si toi t'es venu poser des questions ... qui s'inquiète de sa disparition ? Qui ? Pas moi, sur l'instant. Mais maintenant si. Et putain, je crois que jamais, je me suis senti aussi mal. Jamais, de toute ma vie. Partagé entre l'horreur d'une funeste nouvelle et le déshonneur d'avoir été un sacré crétin fini.