Matt a eut besoin de calme. Poudlard n’est pas l’endroit où il préfère être stationné et heureusement ils ont des roulements pour pouvoir faire autre chose que garder des enfants. Pas qu’il n’aime pas les enfants, mais il n’est pas fait pour surveiller des centaines de gosses qui braillent et se chamaillent pour tout et rien. Il n’est pas devenu auror pour ça et n’aime pas leur présence dans l’école c’est comme un aveu du fait que ça peut recommencer encore une fois. Et c’est horrible. D’autant plus qu’il doute que même sur place, ils parviennent à quoi que ce soit. Cela n’empêchera pas qu’il y aura des morts s’ils sont attaqué de la même façon. Aucun auror n’est vraiment formé à repérer le mal être d’un enfant de quinze ans et encore moins a repéré les prémices du mal chez des gens si jeune. Personne ne le peut vraiment, hormis un psychomage et encore. Il ne comprends donc pas ce qu’ils font là bas. Des alarmes magiques auraient mieux valut que leur présence effrayante pour ces gosses. Malheureusement, il n’a pas son mot à dire là dedans. Il doit obéir point barre. Dans tout ça, il a au moins le réconfort d’être proche de son compagnon avec qui il peut dormir chaque nuit.
Enfin c’est une bonne chose quand son beta de compagnon ne décide pas de fumée en compagnie de son amie professeur sur un toit. Morgan le maladroit fumant il ne sait quel drogue sur le toit aux risques de se faire prendre par n’importe qui, d’être viré ou le pire des scénarii de tomber et de se tordre le cou par terre. Matthew ne décolère pas vraiment depuis la veille et le pire c’est que Morgan ne se souvient de rien. Il l’a sermonné en vain puis lui a fait savoir qu’il allait partir à Londres pour sa journée de repos et qu’il ne sait pas quand il rentrerait. Il a sans doute blessé son amant avec ces paroles, mais il était si furieux qu’il ne s’en est pas excusé et est juste parti. Il a choisi de prendre le train pour rejoindre Londres perdant une bonne parti de la journée dedans. Il avait espéré que ça le calme et qu’il rentre ainsi immédiatement après son arrivé à Londres, mais ça n’a pas marché. Le soir venu le train est arrivé à Londres et lui bouillonnait toujours de la même colère. Un livre de magie douce aurait peut être mieux valut qu’un polar bien sanglant durant son trajet, cela l’aurait sans doute mieux calmé. Il soupire et décide d’aller au golden Clover, l’ambiance joyeuse du bar lui fera du bien. C’est un bar sorcier qu’il apprécie. Il boit peu et n’est sans doute pas très rentable pour l’établissement quand il y vient, mais il y fait de belles rencontres souvent et il apprécie. Puis de toute façon, il ne serait pas bon qu’il rentre maintenant alors qu’il rumine encore. Il prend le chemin du bar entre et va se poser à une table un peu à l’écart avec le cocktail du jour. Il observe la salle tranquillement et s’imprègne de l’ambiance calme du lieu.
« On te voit de moins en moins, Potter » J’ai haussé les épaules aux paroles de mon dealer préféré. « J’en ai, p'tête, marre de voir ta sale gueule, Tatcher » Je lui ai répondu dans un grand sourire. Je le connaissais depuis longtemps, depuis ma première année à l’ESM. J’avais gardé contact après m’être fait jeter comme un con par Evans. Mon fournisseur de Mandragore. Il était vrai que depuis quelques mois, je venais de moins en moins le voir. Pas que j’étais sevré de la mandragore, loin de là, mais je fumais moins. Beaucoup moins. Peut-être parce que ça allait mieux ? Ou peut-être pas. J’y avais cru, pendant un bref instant, à mon retour d’Egypte. Mais depuis l’attaque du Picses, je doutais de nouveau. Et voir les aurors arpenter les couloirs de Poudlard n’aidait en rien à ce que je ressentais envers le monde sorcier, et le monde moldu. Si pendant un long moment, j’avais réduit ma consommation de mandragore, là, je sentais que j’en avais de plus en plus besoin. D’où mon départ pour Londres, après le dernier cours de la journée. J’avais attrapé mon sac en bandoulière, avec dedans mon éternel bouquin – pour patienter – ma baguette magique, mes clopes et mon tabac, mes petits sachets de mandragore qui commençait à diminuer un peu trop vite. Et j’avais transplané directement au Chemin de Traverse.
Habillé d’un jean bleu, troué aux genoux, et d’une chemise un peu trop blanche pour être honnête, je dénotais un peu avec l’assemblée que je croisais dans les ruelles. Je n’aimais pas m’habiller avec une robe de sorcier, je préférais de loin mes habits moldus que je trouvais bien plus confortables. Certes, bien moins discret une fois dans l’Allée des Embrumes. Cela dit, ma tronche la plupart des sorciers la connaissait, je ressemblais un peu de trop à mon paternel pour que les criminels, les dealers et les autres ne fassent pas le lien entre l’ancien directeur des aurors, Dimitri Potter, et moi-même. Et puis, pour être tout à fait honnête, cela m’était totalement égal que l’on puisse me reconnaitre dans les rues de l’Allée des Embrumes. J’ai donné les quinze galions demandés pour mes doses précieuses de mandragore et j’ai pris congé de Tatcher. Si mon père me voyait, trafiquer avec lui, je crois qu’il m’enterrerait vivant. Revenu dans le quartier fréquentable du Chemin de Traverse, j’allais transplaner pour rentrer à Poudlard, pour rejoindre les collègues pour le repas du soir, mais en passant devant la vitrine du magasin de Quidditch, je n’ai eu absolument pas l’envie de retourner entre les murs du château. J’étais bien plus libre de mes mouvements ici, et étrangement, je me sentais moins oppressé ici, que là-bas. La présence des tireurs d’élite, et des aurors, n’était guère agréable, cela sonnait comme un aveu d’un éternel recommencement. Comme si les Chasseurs allaient revenir s’en prendre aux élèves de Poudlard. Le Ministère pensait que nous étions en sécurité avec tous ses sorciers de la justice, mais c’était tout l’inverse. Moi, cela ne me rassurait pas le moins du monde. Les aurors, ils avaient autre chose à faire que d’être ici.
J’aurais pu aller au Chelsea, l’antre du meilleur frère que je n’avais pas. Peter y avait pris ses fonctions trois jours plutôt. J’ignorais si travailler sous les ordres de Sirius Black allait être la meilleure des idées, mais si ça pouvait lui donner une confiance en lui, et une assurance qu’il manquait cruellement, cela ne serait pas si mal. Mais, ce soir, une furieuse envie de changer de fief, j’ai pris la direction du Golden Glover. Je le connaissais. J’y étais déjà allé une ou deux fois, mais je reconnais que le Chelsea avait conquis un avantage indéniable. Il regonflait un peu mon égo à chaque fois que j’y pénétrais. Le Golden Glover était agréable, une ambiance légère et joyeuse y faisait rage lorsque j’ai pénétré à l’intérieur du bâtiment. J’ai commandé une biéraubeurre, tout en roulant une clope – agrémentée légèrement de mandragore. La salle était grande, mon regard à fait rapidement le tour de la pièce, avant de se poser sur la seule personne dont la présence me surpris. Sans être un ermite, restant cloitré chez lui, ce n’était pas son genre non plus d’aller boire un verre comme ça, tout seul dans un bar. J’ai cherché vite fait du regard le prof d’astronomie, alors que je me rapprochais de sa table, une clope éteinte dans une main, et ma biéraubeurre dans l’autre. J’ai posé le tout sur sa table, tiré la chaise pour m’installer juste face à lui. « Tu fais ta tête des mauvais jours, parrain. » Si tant est qu’il est une tête des bons jours. Matthew Ripper n’est pas connu pour être un rigolo. C’était mon parrain. Une lubie de mon père de me coller un auror en guise de chaperon. Mais quitte à avoir un auror, je reconnais que je préférais de loin me coltiner Ripper que Maugrey - que se coltinait ma chère petite sœur. Même si Alastor Maugrey était quelqu’un de bien – membre honoraire de l’OdP – il était l’un des meilleures aurors que je connaissais, et meilleur ami de mon paternel, mais question ronchonnerie je préférais de loin Ripper qui faisait carrément moins flipper qu’Alastor. Et j'admets que même si j'aimais bien Alastor Maugrey, je me sentais quand même plus proche de Matthew Ripper.
« Tu as vendu Morgan qu’il n’est pas avec toi ? » lui ai-je demandé, en allumant ma cigarette à la mandragore, sans prêter réellement attention à l’illégalité de la chose.
La vie, c'est comme une boite de chocolat. On ne sait jamais sur quoi on va tomber.
Mais aujourd'hui, comme demain, je suis certain que je veux la vivre avec toi.
Matthew Ripper
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Sujet: Re: Pause cocktail (libre) Jeu 18 Jan - 17:59
Jeudi 16 octobre 1980
Matthew a regardé son filleul venir s’installer juste devant lui. Il a regardé sa boisson puis sa clope. Il n’est pas fan de cigarettes de base, mais là elle est roulé et donc plus suspecte surtout avec ce qu’il a vécu hier soir. Il peut se tromper, alors il ne dit rien sur le moment et lève les yeux sur son filleul. Il hausse les épaules à ses paroles.
« Bonjour … J’ai une tête des bons jours mon cher filleul ? Mon rôle est pas de faire sourire les gens, ni de leur sourire »
Il est un peu sec, mais il doit dire qu’au vu de sa nuit il n’est pas d’humeur à se prendre dans la tronche qu’il a la tête des mauvais jours. Il voit encore son amant sur le toit de Poudlard totalement drogué, en danger. Voilà ce qui le fait ruminer depuis hier. Son mec se la joue imprudent depuis l’explosion de Poudlard, mais là c’était carrément suicidaire de faire ça sur le toit. Et même sans ça, il aurait pu perdre son travail en se faisant prendre par le directeur de Poudlard ou n’importe qui d’autre de moins conciliant. Il préfère ne pas penser aux tireurs d’élite.
« Il est à Poudlard… »
Matthew n’a jamais eu un ton aussi sec en parlant de son mec, mais il est tellement furieux. Et le pire c’est que Morgan aura juste besoin de lui faire ses yeux adorable et il oubliera tout. Il est incapable de lui en vouloir bien longtemps. Il faut dire qu’il est son univers depuis presque 20 ans maintenant. Tellement que pour tout leur proche l’un ne va pas sans l’autre en dehors du travail, chose pas si vrai puisque d’habitude avec Poudlard ils ne sont pas toujours collé. Sans les évènements de l’année dernière, il ne serait pas à Poudlard et il ne l’aurait pas surpris à se droguer avec sa collègue Laelia. D’ailleurs, il l’a retient celle là. Quoi que non, il ne lui en veut même pas vraiment. Il est juste énervé et fatigué, ça passera et il n’aurait pas de rancœur pour elle.
« James Dimitri Potter, tu vas me faire le plaisir d’éteindre ça tout de suite et de me donner toute ta mandragore avant que l’envie de te foutre un aller-retour ne me démange trop. Dépêche toi ! »
Le ton est autoritaire et sec, emprunté à la seule figure paternelle qu’il a eut :Dimitri Potter. Il ne cri pas, parce qu’ils sont dans un bar. Son ton néanmoins impose l’obéissance immédiate et sans concession. Que son abruti de filleul ait maintenant plus de 20 ans ne change rien au fait qu’il n’hésitera pas à lui en décoller une si besoin. Il a bien choisi son jour pour fumer devant lui ce petit con. Et puis quel idée brillante de fumer de la mandragore -produit Illégal à consommer de la sorte- devant un auror. Même s’il n’est pas en service, Matthew ne quitte jamais vraiment l’uniforme et rien ne l’empêcherait à ramener ce délinquant devant les tireurs à la baguette si ce n’est l’amour qu’il a pour lui.
Je sentais que le faire sourire allait être difficile. Il avait l’air contrarié Cela dit, il avait toujours l’air contrarié. Faudrait qu’il apprenne à sourire, ça le rendrait un peu plus avenant. Je sais pas comment le prof d’astronomie faisait pour vivre avec une porte de prison. J’ai haussé les épaules à ses paroles. « Tu es désespérant Matt » ai-je répondu, en buvant une gorgée de ma biéraubeurre. J’ai fait tourner ma cigarette entre les doigts, mon briquet dans l’autre main, me demandant comment il était possible que Matthew Ripper, qui n’était pas le Roi de la fête, pouvait se trouver seul dans un bar, devant une bière, sans son mec. Morgan, il était festif, lui, enfin quand il ne se vautrait pas en marchant.
Le ton employé me fit sursauter et hausser un sourcil. Jamais, il n’avait parlé ainsi de son compagnon. Morgan, c’était p’tête le seul qui réussissait à le faire vraiment sourire. Je trouvais ça étrange, que mon parrain soit parti seul en laissant le professeur Delestré à Poudlard. On ne les voyait jamais l’un sans l’autre, surtout maintenant que Matt se trouvait à Poudlard. Je n’ai pas osé demander s’ils s’étaient disputés. C’était improbable, Morgan Delestré est bien trop gentil pour s’énerver. Je crois que je ne l’ai jamais entendu élever la voix, même contre Sirius et moi. Cela dit, on l’emmerdait pas de trop le prof d’astronomie.
J’ai allumé ma cigarette. L’emploi de mon nom complet m’a fait reculer ma chaise. Je n’aimais pas du tout le ton qu’il employait, j’avais l’impression d’avoir mon paternel face à moi. J’ai observé la cigarette au bout de mes doigts, me demandant s’il allait être vraiment capable de m’en retourner une. Contrairement à ma mère qui n’aurait jamais hésiter, et surtout qui n’aurait jamais prononcé le moindre mot. Elle aurait, juste, agi.
J’ai écrasé lentement ma cigarette dans le cendrier sur la table, vu son humeur, il était capable de plus qu’un aller-retour. Et étrangement, je n’avais pas envie de me prendre la tête avec lui. Surtout à la vue du regard qu’il avait en cet instant. « Tu t’es battu avec un dragon pour être de cette humeur, ou quoi ? » ai-je demandé. Je ne lui ai pourtant pas donné le petit paquet de mandragore que j’avais dans la poche de mon jean. Fallait pas déconner. Je l’aime mon parrain, hein, mais c’t’ait pas mon paternel. Ma mandragore, je la garde. Et puis, de toute façon, il est pas sensé savoir que j’en ai encore. « Tu vas continuer à m’engueuler ou on peut avoir une discussion normale ? » J’étais pas venu ici pour me faire réprimander, encore moins sur ce que je fumais, et encore moins par mon parrain. J’avais juste envie d’oublier le château, un petit instant – et tous les aurors, ou les tireurs d’élite qui hantaient les couloirs.
La vie, c'est comme une boite de chocolat. On ne sait jamais sur quoi on va tomber.
Mais aujourd'hui, comme demain, je suis certain que je veux la vivre avec toi.
Matthew Ripper
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Sujet: Re: Pause cocktail (libre) Sam 24 Aoû - 23:01
Jeudi 16 octobre 1980
Matt se fiche bien d’être désespérant. Il n’est pas d’humeur à faire dans l’humour. Et de toute façon l’humour jouant sur ce type de levier ne lui convient que peu. Il préfère l’humour noir bien déroutant et même ça, il n’a pas envie d’en faire. La pensée de Morgan en danger lui trotte encore dans la tête et ça le rend fou, d’autant plus qu’il s’est mis en danger seul. Lui qui est déjà si maladroit, il n’avait pas besoin de rajouter la mandragore à l’équation. C’était stupide de faire ça et le pire c’est qu’il ne voyait vraiment pas le mal hier et Matt doute qu’il le voit aujourd’hui. Pour ça qu’il n’est pas resté à l’école Poudlard.
« Que devrai-je dire de toi ? »
Même si au fond, James n’est pas désespérant. Il peut être agaçant quand il s’y met, mais Matt est habitué à ses manigance et autre facétie. En réalité, il s’inquiète de le voir de moins en moins pleins de vie. Il n’est pas désespérant le môme, mais le désespoir s’empare de plus en plus du jeune homme et il n’y a bien qu’une personne qui parvient un tant soit peu à éloigner cette étrange mélancolie : Alexis Davies. L’auror l’a regardé éteindre sa clope après un instant d’hésitation. Sans doute c’est il demandé s’il était capable ou non de lui mettre un aller retour. La réponse est oui. Il l’aurait fait sans sourciller si James c’était entêté dans sa bêtise. Surtout aujourd’hui où il est sur les nerfs à cause d’une histoire de mandragore. Au pire Dimitri lui aurait fait quelques remontrances et ça ce n’est pas sûr, parce qu’il est a peu prêt sur que le paternel de James ne va pas apprécier l’histoire même s’il doit sans douter. L’ex chef des aurors semble être au courant de tout en permanence, c’est perturbant, mais c’est Dimitri Potter.
« Avec Morgan. Tu vas me donner le sachet de mandragore ou tu veux que j’en parle à ton père et ta mère ? »
Dit il avec un air plus las. Il n’irait pas lui faire les poches et sincèrement il en parlerait sans doute à Dimitri, parce qu’il doit savoir au cas où. Il vient boire une gorgée de sa bière et observe le jeune homme en secouant la tête.
« Je ne suis pas de très bonne compagnie. Morgan a décidé de se la jouer funambule sur le toit avec de la mandragore dans le sang. »
Annonce Matthew en buvant une quantité de bière plus importante. Il sait que boire n’est pas la solution, mais ce n’est qu’une petite bière et surtout il vaut mieux qu’il essaie de se détendre avec sa boisson à peine alcoolisé que de retourner à Poudlard et faire la gueule pendant des heures devant Morgan. Et encore s’il se contente simplement de lui faire la gueule et pas de se disputer avec lui pendant des heures pour essayer de lui faire rentrer dans le crâne que c’était une idée de merde ce qu’il a fait
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