Of fire, wind and wisdom | Alys

Accoudé à l'une des rambardes en métal, présente dans un parc sur les hauteurs de Londres, je tirais sur ma clope, pour en extirper la fumée qui allait tout droit dans mes poumons. Ça me faisait un bien fou, surtout lorsque j'étais tout seul et qu'il y avait personne autour. Que c'était mon monde et que personne avait le droit d'y pénétrer sans mon accord. Mais ... en ce moment, y'avait bien trop de personnes qui pouvaient se targuer d'y rester et c'était cet état de fait, qui trottait dans ma tête. Empoisonnant mon âme. D'ordinaire, j'en avais strictement rien à foutre. D'ordinaire, je faisais tout pour n'en avoir rien à carrer, m'arrêtant à mes trois amis, les plus proches.

Or ici, la donne avait changé. En bien ou en mal, j'en savais trop rien. Je veillais toujours sur les sommeils quelquefois agités de Circée, avec ce que cela impliquait. Parce que ses songes à elle, bientôt j'en serais plus réellement tributaire. Et ... avec Remus, c'était le calme plat. Rien à signaler. J'étais toujours aussi con, à ce niveau-là. Marlène, j'en avais strictement aucune idée et mon Don, j'étais dans la totale incapacité et incompréhension, surtout, de le faire fonctionner correctement. Note que, après quelques essais, j'avais réussi à l'allumer cette clope. En me concentrant et en faisant potentiellement le vide dans mes satanées pensées.

Me redressant, je venais écraser ma cigarette sous le talon de ma botte, m'adossant cette fois-ci à la rambarde de métal. Levant mon regard sombre vers le ciel qui ne tarderait pas à se noircir comme de l'encre. J'avais laissé Sha' avec les rênes du Chelsea Potter, parce que j'avais confiance en elle et qu'elle était hyper douée. Formée par le meilleur. Moi, j'en manquais cruellement de formation, si j'observais ce poing serré que j'ouvrais et fermais par intermittences. À l'intérieur, s'y terrait un pouvoir colossal et phénoménal mais ... sans perspective de le dompter.

J'avais pas de mentor, moi. C'était pas comme le processus d'Animagus où on avait été trois pour s'épauler. Là, j'étais seul de chez seul. Même si la sagesse du Lycan m'aurait aidé en soi. Cependant, ça servait à rien d'y penser. Parce qu'il était pas présent. Il était pas là. Il pourra pas m'aider. Je devais trouver quelqu'un d'autre, mais qui ?
J'eus pas longtemps à me poser la question, -parce que l'Univers dans sa grande mansuétude pouvait être franchement coopératif parfois-, avisant une tignasse rosée qui ne passait pas vraiment inaperçue dans la populace londonienne. Y'en avait pas énormément des comme elle. Et surtout, je la connaissais.

Même si on avait pas porté les mêmes couleurs, je savais qui elle pouvait être. Parce qu'elle aurait pu clairement faire partie des Gryffondor, au vu de son tempérament enflammé, -autant au sens propre qu'au figuré-. Elle, c'était Alys MacFusty. Avec un caractère aussi versatile que les Créatures que sa famille protégeait depuis des décennies. Bon. J'avais pas trop le choix et c'était probablement ma seule chance d'y comprendre quelque chose à cette capacité qui était pourtant sortie de nulle part, chez moi.

Si je faisais pas gaffe, elle allait rapidement me semer et ma chance, c'était l'effet de surprise. Arrivant à sa hauteur, j'avais repéré une ruelle, dans laquelle je nous faisais nous engouffrer avant de transplaner dans un terrain vague. Où, j'étais sûr et certain que je crâmerais pas la moitié de la population appartenant à la Reine d'Angleterre.

- MacFusty. Alys. Je te veux pas de mal. C'est que ... Parler, elle le faisait pas des masses, alors je devais pas perdre mon temps. Fermant les yeux, je me concentrais de nouveau, pour créer des flammes vacillantes qui restèrent un long moment avant de disparaitre. Mais ... il m'avait fallu un effort considérable pour prétendre les produire. Je sais pas contrôler cette capacité. Je sais pas. Soit, c'est à la limite d'immoler une bonne partie de l'Angleterre ... soit, je sais même pas m'allumer une clope.

Je demandais de l'aide à une ancienne Serpentard, sûrement Chapeauflou Gryffondor, par ailleurs. Le Choixpeau pouvait être un sacré comique, parfois.
Et au cas où, elle me remette pas :

- Sirius Black. Salut. Fallait au moins commencer quelque part. Même si c'était totalement à l'envers.

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Alys vient de voler un autre mercenaire lui récupérant une salamandre de feu qui a bien peu de chance de survivre. Il faut dire qu’au-delà de voler des animaux pour les revendre marché noir, ils ne s’en occupent pas bien du tout. Ils s’en fichent bien de leur vie. En même temps la plupart de ces créatures sont revendus pour des parties de leur corps donc elle peut comprendre la logique de mal s’en occuper. Ce qui la rend folle de rage c’est que la plupart de ces ingrédients peuvent être récupérer sans tuer l’animal ou en faisant appel à de bon élevage. Ça donne des choses plus intéressantes à utiliser en potions ou autre, mais il faut croire que les contrebandier n’ont que de la semoule dans le cerveau. En tout cas, il est facile de les dépouiller, plus que les riches et déjà Alys considère que ce sont des proie facile. Le seul truc compliqué c’est quand ces abrutis s’en rendent compte, parce qu’ils sont bien plus dangereux qu’un simple snobe de la haute société, mais ça aussi elle gère. Après tout elle est une pyromancienne, voleuse et gardienne de dragon donc ils ne font pas le poids surtout en termes d’intelligence. Elle les sème en un rien de temps et peut même se permettre de réchauffer avec un feu dans caché par ses manche de Dragonniere le petit être.

Concentré sur lui et ses signaux de vie faible, elle ne remarque pas la personne qui l’a bouscule avant qu’il ne soit trop tard. Elle se retrouve dans une ruelle puis emporté elle ne sait où par elle ne sait qui. La fureur imprègne son cœur quand enfin ils retrouvent le sol et un endroit inconnu. Elle vérifie la salamandre en premier toujours en vie par miracle et la fout dans sa poche qu’elle ensorcele d’un feu qui ne brûle pas les vêtements avant de se tourner vers le malotru qui l’a fait transplaner de force. Elle le foudroie du regard

« Sirius je vais te faire cra… mer … »

Dit elle perdant ses mots devant ses flammes vacillante et incontrôlable. Un pyromancie, Sirius est pyromancien comme elle. Un sourire revient sur ses lèvres oubliant ce qu’il vient de faire, parce qu’il vient de lui montrer quelques choses qui l’intéresse plus. Les pyromanciens de naissance sont rare et ceux dont le don ce mets en dormance encore plus rare. Il y a des théories comme quoi ils meurent quand leur pouvoir se déclare, car ils ne peuvent pas faire face. Alys pense plutôt qu’ils font des erreurs malheureuse par méconnaissance.

« Je sais qui tu es, je parlais parfois à Peter. Tu es pyromanciens ? Tu es plus intéressant que je ne le pensais. Depuis combien de temps ? Comment ? Tu as faillit mourir quand c’est apparu ? »

Alys lui tourne autours pour le regarder sous toute les coutures. Un autre pyromancien c’est génial. Même s’il semble perdu et un peu nul pour le moment, il est déjà puissant. Pas autant qu’elle, mais elle a fait parti d’une famille si particulière en contacte avec des dragons qu’elle a pu développer sa magie avec aisance. Elle se replace devant lui.

« Tu veux apprendre ? Comprendre ? »

Revoir MacFusty, dans un contexte autre que pouvait l'être Poudlard, c'était franchement bizarre. Non pas que je n'en avais pas envie mais c'était plutôt que j'en avais pas vraiment le choix. J'avais obtenu un 'don' que je ne comprenais pas et qui était en dormance. Le genre de trucs, que je souhaitais même pas à mon pire ennemi, ceci étant dit. Et ... si je voulais le maîtriser un jour, il fallait bien que je me plie à certaines règles. Comme trouver, une personne qui serait susceptible de m'apprendre comment gérer une bonne partie de cette colère qui ne pouvait s'exprimer par des flammes dévastatrices. Et, c'était pas ce que je voulais pour Londres.

Alors, j'avais rien trouvé de mieux que de kidnapper l'ancienne Serpentard aux cheveux roses et au tempérament de feu. Qui, si je l'écoutais, avait bien failli me crâmer. Mais, -étant donné que j'avais fait quelques recherches ; même si c'était chiant hein-, j'avais pu lire que j'étais immunisé contre le feu. Au moins ça de gagné mais pour le reste ... putain, je savais pas gérer ces flammes qui ne demandaient qu'à sortir, pour tout réduire en cendres. Je devais me calmer. Je devais inspirer un grand coup. Et me concentrer à nouveau sur mon interlocutrice. Qui, fallait l'avouer, posait les bonnes questions.

- Okay okay. Elle me remettait et c'était déjà pas mal, étant donné que ouais, dans mes souvenirs un peu brumeux, je me rappelais qu'elle causait avec Peter. Or, pas avec nous autres. Bien que j'avais toujours pensé que le Choixpeau avait pas fait un boulot de dingue en l'envoyant chez les Verts et Argent, mais bon. Alors visiblement ouais. Sans grande expérience dans le domaine pour la peine.

Je ricanais, soufflais par le nez, avant de poursuivre sur ma lancée :

- Merci. Et, c'est arrivé à un moment où j'arrivais plus à contrôler quoique ce soit. Le jour de mon anniversaire quand j'ai appris que mon daron était mort alors que j'en avais strictement rien à foutre, pour être totalement honnête. Un silence, avant de continuer. C'est tout récent, je crois. J'ai eu l'impression d'être à l'intérieur d'un volcan en fusion quand ça s'est déclaré. Mais, j'ai pas eu l'impression que j'allais crever. C'était comme si ... je supportais ce qui était en train de m'arriver. Une question, qui me semblait plus que légitime à son propos à elle : ... toi ? T'as failli y rester quand ... ça ... enfin tu vois ?

Honnêtement, j'avais aucune idée d'où ça pouvait provenir tout ça. J'avais aucune idée de si c'était héréditaire ou pas. Si Regulus avait lui aussi, cette compétence. Si je l'héritais de mes chers et tendres parents ... Note que j'aurais plus vu Walburga manipuler la glace que le feu, mais soit. Quant à mon père, j'en avais foutrement aucune idée et j'avais pas envie de creuser plus loin. Ce dont j'étais certain en revanche, c'était que c'était apparu, que je savais pas comment m'en tirer avec ça et que je me devais d'apprendre pour me servir de cette capacité à bon escient.

Si ça pouvait être utile dans l'Ordre hein.
Personne n'allait s'en plaindre. Ou si ?

- Je veux apprendre et comprendre. Pouvoir m'en servir pour défendre ce qui doit être défendu. Et, je crois que j'ai besoin de toi pour ça. Ton prix sera le mien et j'ose espérer que t'es pas contre un paiement en gracieux verres de shot. Assortis d'un des meilleurs Whisky Pur-Feu du tout Londres sorcier. Au moins, c'était relativement clair. Manquait plus que sceller ce deal par une poignée de main, et c'était bon. Non ?