Les désidératas de Fenella de Vermandois n'étaient généralement point à refuser.
Ni à remettre en question. Sous peine d'avoir des mots de la Comtesse qui n'étaient généralement point appréciés par ceux ou celles qui les entendaient. Et, sa propre fille faisaient partie de ces âmes, que la noble Française n'hésitait point à torturer. Sous prétexte, d'une envie. Ou de faire ce quelque chose pour lequel, ils étaient mandatés. Ce jour, n'y faisant apparemment point exception, si la demi-Vélane s'accordait à jeter une œillade vert absinthe sur le calendrier que sa Mère venait de faire glisser entre elles.
Cette date, avait été sublimée d'une encre bleu ciel, la couleur prédilectionnée par l'ancienne de Beauxbâtons, afin qu'elle ne soit pas omise. La fortune de la famille de Vermandois, née parmi les plumes et les parchemins onéreux et fabriqués avec une belle manufacture, -la France y faisait beaucoup pour les lettres de noblesse-, était généralement distribuée à bon escient. Envers des entreprises dont les femmes étaient propriétaires. Les hommes et leur patriarcat, n'ayant aucun intérêt pour la Vélane. Cependant, cette dernière ne pourrait point honorer ses engagements à cet instant.
- Ma très chère fille, j'ai déjà envoyé une missive pour expliquer mon absence de ce jour à Miss Travers ... mais je te saurais grée de le faire encore de vive voix. Cela est une forme indéniable de savoir-vivre et de politesse. Ces palabres assorties d'un ton, qui ne laissait que bien peu de place à la négociation.
- Ne croyez-vous point que j'ai à faire, moi aussi ?- Si tu en viens à me parler de ton ... Gallois, il peut bien attendre un peu. N'est-il pas ? Un geste de la main, empreint d'une désinvolture manifeste à l'évocation masquée de Gauwain Robards, qui de toute manière était manifestement assez bien 'dressé' pour attendre celle qui partageait sa vie.
Avec un long soupir, l'ancienne Serpentard s'empara de cette enveloppe marquée aux initiales bleutées de sa Mère et renfermant cette donation mensuelle allouée au pensionnat Syndrigasti. L'Orphelinat, était propice à recueillir les âmes de tous ces enfants perdus et à leur octroyer tout cet Amour, dont ils en avaient été dépourvus jadis. Le dessein, était somme toute louable, car celle qui en possédait les rênes était dotée d'un cœur et d'une âme intenses pour aimer tous ces esprits brisés par cette chance dont ils n'avaient jamais vu la couleur ...
Se parant d'une veste qui venait terminer un
ensemble rouge, dont les escarpins de la même couleur traduisaient cette préférence irraisonnée pour cette fragrance qui n'était pourtant point la sienne et qui ne l'avait point accueillie durant sept années consécutives, Meredith Hawthorne transplana pour cette singulière destination où ses sentiments étaient pour le moins partagés. Les jeunes hommes, s'approchaient d'elle, sans nulle vergogne. N'hésitant point à lui demander de porter ses affaires, geste qui la ramenait quelques années en arrière, lors de ses études à Poudlard.
Études, qui avaient dès lors été ponctuées par des larmes et des sourires ... ceux-ci inhérents à une seule et unique personne, avec qui, elle se trouvait aujourd'hui. Un mince sourire rouge évoluait sur ses lèvres pleines, alors que les prunelles à la couleur verte peu commune, reconnaissaient un visage appartenant au passé. Et qui ... avait fait partie de ceux qui n'avaient jamais hésité à s'emparer de ses ouvrages pour les lui porter. Ayant été affecté par son don toutefois, mais à moindre mesure, cependant.
- Alex Davenport ? Est-ce toi ? Et de s'approcher du Poufsouffle en question, -la Franco-Galloise n'ayant établi des amitiés qu'avec Callum Pritchard provenant de cette même Maison ; parce que ce dernier était le meilleur ami de l'ancien Serpentard-, ne s'arrêtant généralement point aux Jaunes et Noirs, qui s'étaient retrouvés sur son chemin de vie. Mais, ce futur interlocuteur avait une place particulière.
Comment te portes-tu ? Et de remettre prestement dans son sac à main, cette lettre qui était pourtant l'objet premier de sa venue.
Mais, cela pouvait bien attendre quelques minutes. N'est-ce pas ?