ça sent le traitre ici (pv Regulus)

Dire que la nervosité de Regulus était monté d’un cran ces derniers mois était un euphémisme. Certaines découvertes qu’il avait pu faire les semaines précédentes l’avaient fortement troublées, mais plus ses recherches avançaient, plus le jeune Black était certain de tenir une piste plausible sur les agissements du Lord. En outre, il avait aussi été témoin de ses décisions concernant Rodolphus, et avait fait son possible pour s’en tenir loin. Le début de ses études l’avaient bien aidé en terme de prétexte. Attaquer Rodolphus Lestrange était, à ses yeux, la pire des idées. Outre le fait que, pour Regulus, il était celui qui lui permettait d’apprendre l’Occlumencie, il n’en était pas moins un ancien mangemort extrêmement dangereux et compétent. Alors attaquer sa demeure et sa fille…?  Il aurait mieux valu chercher à le piéger lui seul et l’abattre sans détour, car il était certain que les répercussions allaient être de taille. Ce qui rendait particulièrement pressante la mission que s’était donné le garçon qui craignait une escalade de violence qui n’aurait pour cause que d’affaiblir les familles de sang-purs.

En cette fin de journée pourtant, c’était vers chez ses parents que Regulus se rendait. Il avait préféré la marche à pied, qui lui permettait de prendre le temps de réfléchir tout en apaisant son esprit fatigué par trop de tourments. Mais assez vite, il eut la sensation d’être suivi. Cette impression, le jeune héritier des Black ne l’avait que trop souvent depuis qu’il s’était mis en tête de mettre des bâtons dans les roues du Seigneur des Ténèbres, souvent de façon injustifiée. Une vraie paranoïa, diraient certains. Et pourtant…

Suivant son instinct, comme bien souvent, le jeune homme bifurqua dans une rue qui n’était pas sur sa route initiale. S’il était réellement suivi, il ne comptait pas amener le ou les individus chez les siens. Aussi poursuivit-il un temps sa route, s’aidant des multiples vitrines des boutiques moldues pour essayer de voir s’il était réellement suivi ou non. Il finit par s’engager dans une ruelle plus tranquille, puis une autre, encore plus petite, de ce genre de venelle passant à l’arrière des bâtiments et ne servant qu’aux livraisons. C’est là qu’il s’arrêta, après avoir jugé de l’endroit et de son absence d’intrus.

« Il serait peut-être temps de se dévoiler, non ? » invita-t-il assez distinctement pour que son poursuivant l’entende.

Par méfiance, le jeune homme avait malgré tout glissé sa main sous sa veste, jusqu’à sa baguette, et se tenait prêt à la dégainer à tout instant.

Il ne fallut que quelques courtes secondes avant que l’intru ne se manifeste face à Regulus, sous des traits connus. De l’angle de la ruelle qu’il venait d’emprunter sortit Evan Rosier, un autre mangemort, que le jeune Black toisa sans rien laisser paraître. Ni surprise, ni panique.
Etonné, il ne n’était guère, puisque son impression d’être suivi s’était révélée juste, mais il était cependant loin d’être ravi. Si un des partisans du Lord était à sa suite tout en se dissimulant dans les ombres, ce n’était sans doute pas pour des raisons appréciables. Dès lors, une petite voix souffla dans l’esprit du jeune homme, des murmures dissonants, aux notes désagréables. Il sait…

Fronçant légèrement les sourcils, Regulus tâcha d’ignorer les paroles acides de ce qui s’apparentait à sa conscience, tout en observant le simulacre de sourire qui avait fendu le visage du mangemort. Ce dernier s’approchant d’un pas lent, il annonça néanmoins des brides de raisons de ses agissements.
Un sourire amer étira les lèvres de Regulus, qui ne se démonta pas particulièrement. Penchant la tête de côté, il prit le parti de répondre avec naturel, et ce ton sarcastique dont il faisait si souvent usage.

« Soit. Et bien par où commencer ? Mes études à l’UME se passent plutôt bien, mais le niveau est plus exigeant que ce que j’imaginais de prime abord. Enfin ça permet de séparer le bon grain de l’ivraie, n’est ce pas ? Il y a tellement d'impurs dans le tas... Mais au bout du compte ça me prend bien plus de temps d’étude qu’escompté. »

Noyer le poisson, donner trop d’informations pour juger des réactions de son vis à vis, c’était une méthode qu’il avait étudié à la faculté pour d’autres fins, mais qui pourraient s’avérer utiles dans ce genre de cas. Il ne laissa par ailleurs guère le temps à Evan de l’interrompre, surenchérissant :

« Néanmoins… je dois admettre que j’ai parfois du mal à me plonger dans les révisions. Tu as sans doute entendu parler de l’état de santé de mon père ? Ou peut-être pas d’ailleurs, mes parents évitent d’en faire l’étalage. Enfin… il est malade depuis un moment, et ça ne va pas en s’arrangeant. C’était justement chez eux que je me rendais, pour aider un peu ma pauvre mère. Elle a de plus en plus d’accès de… »

D’un geste de main, il éluda le sujet, comme pour dissimuler quelques propos fâcheux qui avaient manqué de lui échapper.

« Enfin bref. J’espère qu’il se remettra rapidement d’aplomb. Je ne suis pas certain d’avoir envie d’affronter les conséquences d’un… départ soudain… dans les semaines qui viennent. Ni même les années. Tu as déjà perdu un parent toi ? »

Plusieurs questions s’imposaient à l’esprit du jeune Black, mais toutes tournaient autour d’un seul et unique point : qu’est ce qui avait amené Rosier à se questionner à son sujet ?
Malgré tous les efforts mis en oeuvre pour masquer ses préoccupations, Regulus savait qu’il avait changé quelque peu d’attitude. Il était davantage sur les nerfs, à cran. Et ces affres psychologiques avaient fatalement eu des répercussions physiques au cours des derniers mois. Perte d’appétit, mauvais sommeil, qui lui avaient peu à peu donné cette mine blafarde et émaciée qui avait tant inquiétée son aîné lors de leur rencontre quelques semaines plus tôt. A moins qu’il ne s’agisse de ce sujet-ci ? Sirius, et le guet-apens dont il était miraculeusement sorti grâce à l’intervention de quelqu’un grimé en mangemort. Cette affaire avait causé pas mal de remous dans leurs rangs.

Le ton particulièrement sarcastique employé par Evan arracha un sourire plutôt ironique au jeune sorcier, qui observa l’approche plutôt menaçante de son vis à vis sans broncher. Il ne fit aucun pas en arrière, et si sa mâchoire se crispa légèrement alors que ses sourcils se fronçaient, ce n’était pas de la crainte qu’on pouvait lire dans son regard, mais plutôt une pointe de colère ou d’agacement face à l’attitude du mangemort. Le jeune homme releva le menton, toisant le Rosier avec toute l’arrogance et la fierté dont pouvait faire preuve un Black.

« Oserais-tu prétendre que je m’acoquinerai avec des impurs ? » siffla l’ancien Serpentard. « Ne me compare pas à ce renégat, Rosier. Lui et moi n’avons en commun qu’un nom dont il n’est plus digne. »

Il n’en restait pas moins son frère, avec tout ce que ça pouvait impliquer. Mais il était clair aux yeux du plus jeune des Black qu’ils avaient pris, Sirius et lui, des voies opposées. Et si l’un d’eux devait prendre conscience de son erreur, ça ne serait pas lui.

C’est d’un pas vif que Regulus s’approcha alors à son tour, rompant la distance que le Rosier avait laissé.

« Quant à tes colporteurs, tu peux me les amener… » lâcha-t-il tout en avançant, et remontant la manche de son bras gauche. « Je parie que la moitié d’entre eux la dissimule magiquement par crainte. Alors vois : je crois en la cause qu’on défend, et je n’ai aucune crainte de l’afficher. »

Sur la peau diaphane, l’encre sibylline dessinait nettement les lignes serpentines et le crâne dont elles étaient issues, sans qu’aucun sort n’eut été nécessaire à les faire apparaître. Le jeune homme toisa alors son vis à vis, une lueur vive mêlant tant hargne que défi dans le regard.

« Je ne sais pas quels démons tu pourchasses, Evan, mais tu te trompes de cible. » conclua-t-il d’un ton tranchant.

Le danger était palpable, et Regulus en avait conscience. Quelques soient les accusations, le jeune Black était presque certain que le sorcier face à lui n’avait pas de preuves concrètes pour appuyer ses dires. Rien que des soupçons. Sauf que l’heure était aux investigations, aux accusations. Les traîtres à la Cause se faisaient de plus en plus nombreux, et parsemaient les rangs, instaurant un climat de méfiance parmi les partisans du Lord. En qui pouvait-on avoir encore confiance ?

Personne. A part soi-même.
Tout le monde était à même de planter un couteau dans le dos, même le plus proche des amis.

C’était cette conviction qui avait forgé l’esprit du Black ces derniers mois, le faisant se renfermer un peu plus sur lui-même. Et étrangement, le seul en qui Regulus avait encore réellement confiance, c’était Kreattur, l’elfe de sa famille. Celui-là même qu’il avait envoyé aider le Lord, sans se douter de ce qui se tramait. Lui seul pouvait comprendre les motivations de l’héritier à se mettre en travers de la route de celui qui se servait de ses pairs pour atteindre des objectifs d’une noirceur inégalée.

Si les convictions de Regulus restaient inchangées, son but, lui, avait pris un cap tout autre. Et ne souffrirait d’aucune entrave. Certainement pas celle d’un mangemort suspicieux.

Evan finit par énoncer clairement l’origine de ses doutes. Cette fameuse affaire au manoir Selwyn. Quelque chose qui allait fatalement lui attirer des ennuis, et ça l’ancien Serpentard l’avait senti dès lors qu’il avait choisi d’agir. Une sacrée tuile, pour lui qui aurait préféré rester discret pour poursuivre son œuvre.

Un léger soupir désabusé quitta les lèvres du jeune homme, qui chercha à se faire plus calme et médiateur.

« J’entends tes doutes, ils sont légitimes. Je ne sais pas comment j’aurais réagi si j’avais été au courant de cette affaire en amont. Sauf que… cette histoire je ne l’ai apprise qu’à son dénouement, Evan. On m’en avait tenu éloigné. »

Le regard de Regulus se déporta sur la venelle dans laquelle ils se trouvaient, comme trahissant un instant de réflexion. Ce faisant, il observait surtout l’endroit d’où était venu le mangemort. Etait-il réellement seul ?

« Par contre, permets-moi de remettre un peu de relief dans tes propos. Qui aurait eu intérêt à intervenir ? Ses amis ? L’Ordre du Phénix ? Ils sont nombreux, et peut-être que mon frère n’a pas été aussi stupide et a prévenu d’autres comparses qui sont intervenus après coup ? Plusieurs d’entre nous se sont déjà fait avoir ou arrêter, ce qui veut dire que l’ordre dispose de leurs équipements pour nous duper. Capes, masques… Alors oui, ils auraient eu intérêt à intervenir, d’autant plus pour semer le trouble dans nos rangs. Ce qui semble marcher à la perfection compte tenu de ton attitude. »

Le garçon secoua la tête, la mine trahissant un léger agacement alors que son regard était revenu au mangemort.

« On se bat pour les mêmes objectifs, Rosier. Tes ennemis c’est eux, pas moi. Ne les laisse pas gagner cet avantage sur nous ! »

Remettant sa manche en place afin de masquer peu à peu la sybiline marque ornant sa peau, Regulus gardait les sourcils finement froncés aux propos de son vis à vis. Personne n’aime que sa parole soit remise en doute, ou inspirer la méfiance auprès de ceux qui devraient être des alliés fiables. Evan avait une idée en tête, sortie d’il ne savait où, et il était clair que le sorcier ne comptait pas en démordre, malgré tous les arguments que pouvaient déployer la jeune cible de ses soupçons.

L’héritier des Black secoua la tête, ne cherchant pas à cacher un certain agacement face à l’attitude obstinée du mangemort.

« Tu donnes toi-même les réponses sans faire les liens entre elles, Evan…» lâcha-t-il d’un ton désabusé. « Oui, je suis distant. Et pour cause, le passage des ASPICS puis les cours de magistrature demandent bien plus de temps et d’investissement qu’un simple travail ou des études classiques. Évidemment pour vous qui aviez déjà terminé celles-ci lorsque vous avez rejoint les rangs la question ne se posait pas vraiment, hm ? Et tu te doutes qu’avoir ensuite quelqu’un de plus de placé dans ce genre de registre qu’est la magistrature ne peut être qu’un avantage par la suite pour le Lord. »

Autrement dit, n’étant pas le plus taillé pour la bataille aux yeux de la plupart de ses pairs, là était sa place, et il n’avait pas le droit de se louper là dessus. Fait qu’il ne prit cependant pas la peine de rappeler.

« Donc oui je suis moins présent. De ce fait y’a d’autant plus d’informations que je n’ai pas, surtout lorsqu’on évite de me les transmettre. Et j’ai clairement d’autres fléreurs à fouetter que d’aller mettre mon nez dans ce genre d’ennuis. Sans parler que je n’ai strictement rien à y gagner. »

Levant les yeux au ciel, qu’on apercevait, parsemé de nuages ternes, entre les hauts bâtiments de la venelle dans laquelle ils se trouvaient, Regulus attaqua enfin le dernier contre-argument qu’avait tenté de lui opposer son adversaire du jour.

« Quant à ces fameux masques, tu sais très bien qu’ils en ont déjà. Plusieurs se sont déjà fait avoir par ces pourris de l’Ordre, autant que de notre côté on a pu éclaircir leurs rangs. »

Un fait avéré, mais ne justifiant pas le fait qu’un des leurs avait égaré son masque pile le jour de l’affaire Selwyn. Or, Regulus n’avait pas connaissance du fait que cette information avait fuité entre quelques bouches et oreilles.

« Maintenant, si tu veux bien m’excuser, je suis attendu. Nous en reparlerons ultérieurement. »

Le ton employé était assez froid, attestant de l’agacement du Black face à l’entêtement “injustifié” du mangemort. C’était aussi une façon de chercher à couper court à cette conversation qui ne pourrait sans doute pas déboucher sur une entente, fait que le plus jeune cherchait à éviter.

Il était évident que, peu importe la rationalité des arguments employés, Rosier ne démordrait pas de son idée. Cette certitude, Regulus l’avait eu assez rapidement alors que le mangemort lui renvoyait à un à ses raisonnements sans apporter de preuve ou justifications logiques. Un fait qui avait tendance à agacer le Black, car si ce dernier aimait particulièrement débattre, cet exercice s’avérait être une purge lorsque l’autre n’était pas ouvert à la discussion et restait campé sur ses positions sans faire montre d’ouverture d’esprit. Et qu’en dire lorsque la situation était aussi épineuse que celle dans laquelle se trouvait le jeune héritier ? Car qui aurait envie de se retrouver seul dans une ruelle, face à quelqu’un remettant en doute sa fidélité envers le Lord ?

Or, tous savaient ce que valait la trahison, car dès lors que l’on avait signé il n’y avait plus de retour en arrière possible. C’était pactiser avec la Bête, qui apposait alors sa Marque dans la chair de ses serviteurs.

Un soupir agacé avait franchi les lèvres du cadet des Black face à l’incessante et stérile répartie de son assaillant. Dans une situation autre il aurait suffit d’y couper court, mais là la donne était drastiquement différente et l’ex Serpentard marchait sur des oeufs. Tout pouvait être interprété. Mal interprété. Et retourné contre lui.

« Grand bien te fasse, Evan, mais je doute qu’on puisse mettre les études d’oubliator et de magistrature dans le même panier. Et je salue tout autant le fait que tu ais réussi à concilier les deux que ton étroitesse d’esprit à imaginer que tous peuvent faire comme toi. »

Les mots se faisaient plus incisifs, avec un naturel qui n'avait rien de surprenant pour peu que l’on connaisse le cadet des Black. Si ce dernier savait manier le pouvoir des mots, c’était tout autant pour convaincre que flageller. Et nul doute que la langue des Black était réputée pour aisément être venimeuse.

Les yeux du jeune homme se levèrent une ultime fois au ciel alors que Rosier réitérait ses doutes quant au fait que l’Ordre n’aurait pu être au courant. Doutes que Regulus ne partageait pas : si Sirius et son camarade étaient au courant, ils avaient tout autant pu faire passer le message à d’autres. D’un geste de main, il coupa court, annonçant qu’il était attendu. Autrement dit, il n’avait pas de temps à perdre outre mesure en débat stéril. Une façon comme une autre d’essayer de faire lâcher la grappe à Rosier, tout en laissant entendre qu’une absence ou un retard de sa part seraient suspects. Il n’eut en réponse qu’un regard trop insistant, trop appuyé, avant qu’un sourire de bien sombre augure ne se dessine aux lèvres de son vis à vis.

Aussitôt, ce fut un frisson le long de son échine, une sensation lourde, et ses pensées qui lui échappent. Ressenti que le jeune occlumens reconnut très vite pour l’avoir souvent expérimentée en entraînement. Et c’est un mélange d’angoisse et d’adrénaline qui s’empara de lui, alors que la surprise avait laissé une faille dans ses barrières. Nulle possibilité de repousser la vipère dans son esprit, il ne put que la rediriger vers des souvenirs futiles le temps d’être en mesure de l’expulser. Un cours de divination, durant lequel il discutait à mi-voix avec un camarade de sa maison, se moquant de façon tout juste subtile de la professeur dont l’origine faisait honte à l’école dans laquelle elle enseignait. Il ne fallut que peu de temps avant que le legilimens n’abandonne, sans doute déçu de ses trouvailles. La colère était perceptible dans ses prunelles, mais fut sans doute égale à celle que lui renvoya le jeune Black. Un courroux glacial mais vivace habitait les iris aux reflets verts.

« Ne refais plus jamais ça. » lâcha-t-il d’un ton tranchant. « Je veux bien me montrer patient et coopérant, Rosier. Mais mon indulgence a des limites. »

Sortir sa baguette le démangeait, mais Regulus avait conscience du fait que son vis à vis n’attendait que ça. Un motif valable pour frapper de plein fouet. Et il ne devait en aucun cas lui donner raison. A la place de quoi, le garçon renforça son esprit : il ne se ferait pas avoir deux fois par une attaque surprise. Et si le mangemort avait l’audace de réitérer malgré ça, ça serait toujours l’occasion de profiter de la concentration que ce dernier mettrait à franchir ses barrières pour attaquer ou transplaner.

« Je t’invite une dernière fois à ce qu’on en reste là pour cette fois. Et comme tu viens de me prouver que je ne pouvais nullement avoir confiance en toi, ne t’attends pas à ce que je te tourne le dos : c’est toi qui partira en premier. »

Là encore, le ton employé était aussi froid qu’assuré. Tout “enfant” qu’il pouvait être aux yeux de ses pairs, Regulus avait reçu une éducation dans laquelle la faiblesse n’avait pas sa place. Et il n’était ni un combattant ni un stratège à prendre à la légère.
Si la main du jeune homme s’était rapprochée de sa baguette, de façon à pouvoir s’en saisir en une fraction de seconde, ses doigts ne s’étaient cependant pas encore refermés dessus. Ainsi paraissait-il hostile et sur la défensive plutôt qu’une menace directe à écarter.