Don’t walk behind me ; I may not lead | Regulus

La Présidente du Bureau des Élèves de l'École Supérieure du Ministère était en effervescence.
Parce que les heures s'égrenaient et qu'il fallait que ses chères et tendres ouailles soient prêtes pour accueillir dans cet endroit qui formerait à coup sûr l'élite des sorciers, les futures têtes pensantes de ce nouveau siècle. Le Doyen, était quant à lui, de cet avis. Ainsi que son plus proche Assistant et collaborateur. La réunion à laquelle avait assisté la demi-Vélane pendant les mois d'été avait eu pour thématique, le lieu de cette même réunion d'accueil qui allait se produire incessamment sous peu. Étant donné que l'École Supérieure du Ministère était le siège même de toutes les entités, la logique avait été que l'évènement se passe ici.

Et, toute la cohorte du Bureau des Élèves avait été mise à profit en un seul et même élan de fusion. Animée par cette volonté d'œuvrer pour que tous les nouveaux arrivants se sentent à la fois écoutés et accueillis. Qu'il n'y ait point de tabou quant à aller rendre visite à la Présidente, qui semblait toujours froide et autoritaire. Maintenant, une distance à la fois respectée et respectueuse envers ses pairs. Meredith Hawthorne était ainsi, de toute manière. Sûre d'elle et de ses choix, ce qui l'avait immanquablement conduite à ce poste pour lequel, elle avait été élue. Et qu'elle comptait bien encore honorer durant le restant de ses années d'études d'aspirante Auror.

L'École Supérieure du Ministère, n'accueillait entre ses murs, que quelques élèves issus des futures premières années, qu'ils allaient entreprendre. Et ce, toutes sections confondues. De l'Université Magique d'Écosse, en passant par la Faculté Médicomagique de Sainte-Mangouste. Ces mêmes élèves allaient participer à une soirée où le fonctionnement des différentes écoles leur serait expliqué en amont. La véritable rentrée, serait à même d'éclaircir encore quelques points nébuleux, qui n'aurait point été soulevés lors de cette soirée.

Quelques minutes avant que toute cette populace estudiantine n'en vienne à grossir les futurs rangs des différentes écoles. Quelques minutes mises à profit par l'ancienne Serpentard pour des mots d'encouragements, propre à sa personne. Un baiser passionné octroyé au grand Gallois, en coulisses. Avant que celui-ci ne rejoigne son binôme au pôle sécurité, afin d'intervenir si une situation dangereuse l'exigeait. Un dernier sourire rouge, une œillade vert absinthe qui signifiait des promesses d'un après charnel avec celui qui partageait sa vie et la Franco-Galloise était prête. Accueillant les nouveaux arrivants, habillée de sa tenue d'aspirante Auror. Celle-ci étant réhaussée d'une broche tenant le col de son chemisier représentant un ovale où un serpent se mouvait par magie ainsi que ses escarpins à hauts talons rouges, emblèmes même de sa toilette sophistiquée.

Le regard vert absinthe quant à lui, était acéré mais le sourire lui, était immanquablement rouge et policé. La fille unique de la Comtesse de Vermandois offrait des palabres élégantes et des salutations civiles et courtoises, jusqu'à ce que son esprit reconnaisse un fantôme d'un passé commun. Le cadet des Black. Regulus. Avec qui, la relation avait été toujours des plus cordiales. Bien que l'aîné, lui, avait été toujours un problème des plus épineux. Sans plus d'attente ni de cérémonie, et d'une démarche fière et altière, l'ancienne Serpentard se dirigea vers celui qui avait partagé les mêmes valeurs qu'elle. Et ce, pendant sept années consécutives.

- Regulus Black. Un sourire rouge, avant un effleurement de ces même lèvres sur la joue de son interlocuteur afin de le saluer correctement. Si tu es en ce lieu, cela est parce que tu as pour projet d'entrer dans une institution ? As-tu conservé le souhait de siéger au Magenmagot ? Leurs discussions dans la Salle Commune de Serpentard, et ce, dans les lourds fauteuils de velours avaient toujours été empreintes d'ambition. Cette dernière inhérente aux descendants du fondateur de leur Maison.

De bien des manières, l’entrée en faculté marquait une cassure nette entre les deux facettes de la vie du jeune Black. Plus encore que ne l’avait été Poudlard. Il y avait cette promesse d’un avenir radieux. Illusoir. La lumière, là où il n’était plongé que dans les ténèbres. Un miroir, une vitrine de ce que devait être la vie de l’héritier d’une illustre famille, pour cacher ses réelles activités. Habile manœuvre, diraient certains de ses pairs, sans avoir connaissance de son réel objectif. Ce n’était même plus une double vie que le trop jeune sorcier menait depuis quelques mois, mais quelque chose de plus fragmenté, dissous, éclaté, qui mettaient tant son psyché que son physique à l’épreuve.

D’autres auraient pu voir là une parenthèse, une façon de déporter son esprit sur des éléments moins durs, moins prenants… mais les études choisies par le cadet des Black n’avaient rien d’une balade onirique. Elles aussi étaient fastidieuses, bien qu’en total adéquation avec ses compétences. Ainsi on pouvait tout bonnement affirmer, qu’à sa manière, Regulus brûlait la chandelle de sa vie par les deux bouts.

Cette soirée-ci annonçait les prémices de la rentrée, sous forme d’une réception assez formelle, qui déboucherait sans nul doute sur quelque chose de plus festif au fil des heures. Vêtu de façon aussi élégante qu'impeccable, l’ancien Serpentard portait un regard distant sur ceux qui, comme lui, entamaient leur première année d’études supérieures. Si la majorité des visages lui étaient familiers car ayant partagé sept années dans la même promotion lors des cursus précédents, s’y ajoutaient quelques traits inconnus, plus âgés, de personnes ayant fait le choix de changer drastiquement de parcours ou de vie.

Quelques mots furent échangés ça et là, certains par pure convention, d’autre par sympathie à l’égard d’anciens camarades plus estimés que leurs pairs. Il arrivait même par moment que le visage blafard ne se fende d’un léger sourire.
Ce fût notamment le cas lorsqu’une figure familière -et pourtant appartenant au passé- se présenta à lui, sous les traits d’une ravissante naïade. Ou demie-vélane, plutôt. Il est toujours difficile de résister au charme de ces créatures, plus encore lorsque ces dernières y apposent un contact physique. Et bien qu’ici, le charme ne se résume à faire preuve de sympathie et de bonnes manières.

« Meredith. »

Le jeune Black accueillit la demoiselle, qui avait acquis un joli statut au sein de la faculté selon les échos qu’il en avait eu, d’un élégant et pas moins sincère sourire. Regulus avait toujours apprécié les échanges avec son aînée de la digne maison de Serpentard. Cette dernière était brillante, ambitieuse, tout en défendant une droiture qui faisait défaut à bon nombre de Verts et Argents.
Le regard pâle du Black se fit plus intense à l’interrogation de sa comparse, plus acéré. Et son sourire n’en devint que davantage marqué.

« En effet, je n’ai aucunement revu mes ambitions à la baisse. Je me suis inscrit au département Norma, à l’UME, pour suivre le cursus de magistrature. »

Magenmagot… Il était difficile de faire plus ambitieux que ce poste qui regroupait les plus grands dignitaires de la politique magique de Grande Bretagne. Un achèvement, qui demanderait des dizaines d’années d’investissement. Un temps dont il ne disposait probablement pas. Quelle ironie. C’était comme courir après une chimère.
Dans une autre vie, peut-être… si les choses avaient été différentes… ça aurait pu marcher.

« Et toi alors ?  Tu avais entamé un parcours pour devenir auror si je ne m’abuse ?  Comment ça se passe ? »

Autant dire qu’à bien des égards, Hawthorne et son compagnon avaient parfois fait tâche avec de tels projets dans la maison qui avait accueilli le plus de sorciers ayant embrassé la cause du Lord. Par la même, Regulus avait conscience qu’il s’adressait là à un potentiel ennemi qui n’avait juste pas conscience du tatouage caché sous le tissu de sa manche. Mais il y avait certains ennemis qu’il était toujours bon d’avoir dans sa poche. Et le jeune Black préférait considérer la demie-vélane comme une alliée circonstancielle malgré elle que comme une ennemie en sursis.

Regulus Arcturus Black.
Sensiblement différent de son aîné en tous points. Cela était somme toute une véritable évidence. L’ancien Serpentard prévalait sur les qualités quelque peu houleuses de son frère, représenté par la Maison des Lions. En effet, où l’un était d’un calme inhérent aux reptiles emblèmes du fondateur qu’était Salazar Serpentard, l’autre brillait par ses coups d’éclats fomentés avec ses trois amis, qui étaient des plaies dans le tout Poudlard. Et dont la cible préférée était cette maisonnée où Meredith Hawthorne et son interlocuteur du moment, partageaient les mêmes valeurs. Au vu de son ambition grandissante et plus qu’éloquente, la demi-Vélane n’aurait pu faire partie d’une autre.

Bien que le rouge, était sa couleur prédilectionnée mais le vert avait emporté son âme. Parce qu’il était aisé de demander à la Présidente du Bureau des Élèves de l’École Supérieure du Ministère, quelle était son appartenance. Celle qui prévalait en son cœur et dans son esprit stratège. Toutefois, bien que son vis-à-vis possédât une ascendance quelque peu particulière, il n’en était point détestable. Au contraire. En témoignait les longues conversations avec ce dernier, sur des desseins partagés. Malgré que ceux-ci soient plaisamment opposés mais qui pourraient potentiellement se rejoindre, le cas échéant. Cela pouvait hypothétiquement se produire dans un jour prochain.

Ainsi donc, dans ces locaux plaisamment décorés où se tenait une fête, la Franco-Galloise avait jeté son dévolu sur l’un des représentants prometteurs des futures premières années. En ce qui la concernait, la vue du brun lui était plaisante. Et la venue du jeune homme parmi ses pairs était révélatrice. Bien que quelque peu solitaire, -tout comme elle ; durant ces sept années consécutives-, il était charmant pour le regard vert absinthe de constater que le jeune Black avait souhaité se mélanger à la foule. Celle, qu’il n’appréciait point d’ordinaire. Là encore, une certaine ressemblance entre les deux anciens Serpents, qui plaisait à la fille unique de la Comtesse de Vermandois, qui se fendit alors d’un sourire immensément rouge sur ses lèvres pleines.

- Je suis agréablement surprise de te revoir, sais-tu. À nouveau, un sourire empreint de considération envers le jeune homme, présent en face d’elle. Oh ? Tu ne rejoins point les rangs de l’École Supérieure du Ministère ? Cela est somme toute assez dommageable. Un léger rire, occulté par une main des plus élégantes. Mais le souhait de l’héritier Black était plus que louable, cependant. Je vois. Et cela perpétue tes rêves. Que tu comptes bien concrétiser, me semble-t-il. J’avoue que nos débats étaient pour le moins intéressants et tu possèdes assez de verve pour te faire une place sacrée, au sein du Magenmagot. Peut-être, en changerait-il, les lois archaïques ? Cela était à étudier prochainement.

Jusqu’à ce qu’il en vienne à s’intéresser à sa personne. À cette silhouette tout en courbes, dont bon nombre de jeunes hommes jaloux de ne point avoir l’exclusivité se mettaient à ronchonner. Parce que pour l’instant, celui qui accaparait le temps précieux de l’aspirante Auror était un ancien camarade. Ancien camarade, qui lui, n’avait point manifesté son désir de rejoindre les rangs du Ministère dans l’envie de débusquer ces Mages Noirs qui faisaient régner un sentiment d’angoisse sur le pays. Le brun avait fait partie de ceux et celles qui n’avaient point compris le fait que deux Serpentard aient à cœur de défendre ceux et celles qui ne pouvaient pas l’être.

- En effet. Et, je suis toujours dans ce parcours. Major de ma promotion. Et, je ne compte point m’arrêter là. Je compte devenir la meilleure Auror de ma génération. Un silence, avant de s’emparer de deux flûtes présentes sur un plateau d’argent. Je ne sais point, si tu préfères quelque chose d’alcoolisé. Ici, ce n’est point le cas. Un silence. Veux-tu que nous discutions plus sereinement dans mon bureau ? De toute manière, l’ancienne Serpentard pouvait bien s’absenter quelques instants, sans que cela lui soit préjudiciable. Étant donné que le restant du Bureau des Élèves, lui, n’avait point bougé. Ou du moins, n’avait point l’intention de le faire.

Il n’y a ni bien, ni mal. Seulement le pouvoir, et ceux qui sont trop faibles pour s’en emparer.
Ainsi s’était exprimé Salazar Serpentard, et c’était sur ce même principe qu’il avait créé sa maison, celle aux couleurs Émeraude et Argent, dont les valeurs étaient la ruse, l’ingéniosité, et l’ambition. Et bien qu’ayant pris des chemins qui semblaient opposés, il était évident que Meredith et Regulus en étaient tous deux de dignes représentants.
Mais pouvait-on parler de routes contraires si l’on se référait aux premiers mots du fondateur ? Le bien et le mal n’existent pas, ils ne sont que les choix d’une société changeante, et dont les mœurs d’aujourd’hui ne seront pas les mêmes que ceux de demain. Et ces valeurs, cette “morale”, c’était à l’élite dirigeante de l’instaurer et les faire pénétrer tant les coeurs que les esprits des membres du peuple. Un défi qui aurait assurément plu à Regulus, lui qui aimait tant débattre avec ses pairs et les convaincre. Un jeu dans lequel il avait excellé à Poudlard, par ailleurs.

« L’ESM n’offrait pas les débouchées que je visais ~ » rétorqua le brun d’un ton que l’on devinait amusé, si ce n’était taquin.

Hormis les cursus d’auror et de tireur d’élite dont le prestige n’était plus à démontrer, les autres filières proposées étaient trop “terre à terre” pour le sorcier qui, lui, visait directement le haut du panier. Et les propos de sa vis-à-vis, plutôt plaisants à son égard, n’auraient sans doute fait que renforcer sa conviction à ce sujet si d’autres affaires n’avaient pas occupé son esprit torturé.

D’un signe de tête, il remercia l’ex Verte et Argent de la coupe qu’elle lui tendait tout en portant une oreille attentive à son récit. Son regard appuyé laissait entrevoir l’importance qu’il pouvait accorder à cet échange. Si Regulus n’avait plus grand chose à apprendre dans l’art du faux-semblant, il aimait néanmoins faire comprendre quand un sujet lui tenait à coeur. Et c’était généralement à l’éclat de ses prunelles qu’on pouvait le déceler, tout autant qu’au regard attentif qu’il portait sur son interlocuteur. C’était également une question de savoir-vivre à ses yeux.

« Compte tenu de ta ténacité et de ton engagement, je ne doute pas du fait qu’un jour les journaux fassent ton éloge. Et ce sera assurément mérité. »

Le regard clair se porta sur le contenu des flûtes. Si d’apparence, le liquide pouvait s’apparenter à du champagne, Meredith venait d’affirmer que ce n’était guère plus qu’une boisson sans alcool. Un sourire amusé étira les fines lèvres du Black, qui haussa une épaule.

« Je ne suis pas particulièrement pour m’embrumer l’esprit à une heure si précoce, la soirée ne fait que commencer après tout. »

Car c’était bien ça, l’alcool. Doucement mais sûrement, cette drogue si admise en société annihilait les barrières qu’étaient la tempérance, la morale, avant de peu à peu ralentir toutes les fonctions cognitives lorsque l’on en abusait. Si elle favorisait souvent l’amusement, c’était au détriment de certaines limites que le Black n’avait pas spécialement envie de franchir. Aussi avait-il toujours eu une consommation raisonnée et modérée, loin de tout ce qui pouvait rendre malade ou faire perdre le contrôle de son esprit. Autrement dit, il n’avait jamais fini ivre.

« Mais si tu souhaites boire autre chose, ou tout simplement bénéficier d’un lieu plus calme ou confortable pour toute sorte de discussion ou débats comme autrefois, je te suis. Tout le monde ne peut pas se targuer d’avoir un bureau dans l’administration dans cette illustre structure ~ »

Un tour de force de la part de l’ancienne Serpentard, qui pouvait une fois de plus qu’elle était en capacité d’aller très loin. Aussi lui emboiterait-il le pas si elle décidait de l’emmener dans un lieu plus isolé, tout en faisant fi des regards et des murmures. Contrairement à bien des étudiants, il était au dessus de ça avec la demie-vélane, et la respectait bien plus pour son esprit que pour son aura et son charme.

Il était plaisant à la demi-Vélane de converser avec ce genre de personne.
Le cadet de l’illustre famille de Sang-Pur, appartenait à ce mince groupuscule d’élite trié sur le volet que Meredith Hawthorne prédilectionnait. Le jeune homme avait ces caractéristiques inhérentes qui faisaient en sorte qu’il était un digne représentant de la Maison des Verts et Argent. Celle-ci, ayant pourtant des âmes bien plus noires, qu’à l’accoutumée, bien plus sombres que celles présentes dans les autres maisonnées. Des esprits torturés, qui étaient dès lors considérés par la belle blonde, comme étant des ennemis à abattre. Certains, avaient cette propension manifeste de faire valoir leurs idéaux et leur volonté, d’épurer la société sorcière. En y laissant que des initiés.

Or, bien que le cadet des Black avait certaines positions idéalement tranchées, la demi-Vélane demeurait tout de même fanatique de leurs échanges. Hormis ce qu’il était présentement, Regulus Black était intéressant. À la hauteur non moins égale de celle qui se destinait à être l’Auror la plus prometteuse et la plus talentueuse de sa génération. L’amorce se trouvant déjà dans le fait pur et simple, que l’ancienne Serpentard était major de sa promotion. Encensée autant que jalousée pour ses résultats parfaits, son soutien du Doyen et de son Adjoint. Ainsi que son poste de Présidente du Bureau des Élèves de l’École Supérieure du Ministère. Poste, qu’elle n’abandonnerait jamais. Et ce, même sous la contrainte.

- De bien belles ambitions Monsieur Black. Bien meilleures que celles de ton aîné. Bien que l’établissement tenu par Sirius Black était en train de se faire une réputation pour le moins intéressante au sein des élèves de l’ESM, la Franco-Galloise lui portait tout de même quelques griefs. Notamment, en ce qui concernait certaines envies de ce dernier envers elle. Envies, qu’elle n’avait jamais assouvi, ceci étant dit. Gauwain, est persuadé de ce même avenir en ce qui me concerne. Même si je l’espère, je suis certaine qu’il sera amené à faire de grandes choses. Parce que lui, n’est pas une Hybride, une Créature répudiée par la société sorcière. Ce furent ces mots, qui ne franchirent point la barrière des lèvres charnues et rouges, mais le regard vert absinthe lui, les affirmait sans ciller.

Avec un rire entendu derrière une main des plus élégantes, l’élégante fille unique de la Comtesse de Vermandois partageait ce même constat concernant les breuvages alcoolisés. Ceux-ci avaient coutume d’avilir l’esprit et d’obtenir une dépendance chez celui ou celle qui s’adonnait à ce vice. Et surtout … l’esprit n’avait plus rien de stratège. Car endormi, par l’éthanol et ce qu’il procure à l’âme. Non, la belle blonde n’était point coutumière de cet état de fait. Optant pour une hygiène de vie et de santé irréprochables. Parce que si son Don, ne lui était plus contrôlable ? Qu’adviendrait-il d’elle et de ses pairs ?

- Nous sommes exactement sur la même longueur d’ondes, Regulus. Un sourire rouge avenant, alors qu’il semblait n’être point réfractaire à cette précédente proposition. Celle de se retrouver seuls, afin de procéder à un échange plus informel. Non sans se rendre compte des œillades lancées sur leur passage, alors que l’aspirante Auror entraînait son compagnon de cette soirée, dans son bureau. Suis-moi. Et l’entraîner alors, ses hauts talons rouges marquant une mélodie rythmée sur le sol pavé de l’École Supérieure du Ministère.

Pour s’arrêter au bout du couloir principal, son patronyme représenté en lettres dorées et calligraphiées, et de déverrouiller la porte du bureau par un sortilège Informulé. Afin d’entrer en première, Meredith Hawthorne se dirigea vers le lourd bureau en acajou qui trônait dans cette pièce impeccablement rangée et décorée. S’asseyant, jambes croisées sur l’item de bois, tout en observant son interlocuteur de ses prunelles vertes à la couleur peu commune.

- Je peux faire venir des petits fours, il serait plus que judicieux de débattre le ventre plein, plutôt que le ventre vide. N’est-il pas ? Et de lui faire signe de prendre place, en face d’elle. Sur le siège approprié. Celui où son Gallois s’était de nombreuses fois trouvées, pour quelques retrouvailles enfiévrées. Or cela, son vis-à-vis, n’avait point besoin de le savoir. Alors … comment te portes-tu ? Te sens-tu prêt pour cette rentrée et asseoir ta vision sur le monde sorcier ? Ses fins doigts manucurés de rouge jouaient d’un staccato sur le bois ciré. Cela me fait plaisir de te voir. Vraiment. De quoi aimerais-tu parler ?

En cet instant, aux yeux du monde, Regulus Black n’était qu’un jeune étudiant s’engageant sur l’une des voies les plus prometteuses du monde sorcier. Un enfant d’une vieille lignée, héritier de son nom, éduqué selon des préceptes que certaines jugeraient archaïques, alors que d’autres les encenseraient car ils permettaient de maintenir l’élite du monde sorcier au-dessus de leurs pairs. Un garçon qui faisait honneur à son sang, à ce qu’il devait être, et qui accomplirait de grandes choses. Voila ce qu’on pouvait penser en regardant l’héritier des Black.
Oh que ce dernier aurait aimé que les choses soient si simples… car ce ne pouvait être le cas. Mais à quel moment les choses avaient-elles à ce point dévié de cette voie toute tracée ? S’agissait-il du moment où il s’était engagé à la suite du Lord Noir ? Ou bien celui où il avait compris qui se cachait réellement derrière ce nom ? Aura-il seulement pu en être autrement ? Une famille de leur acabit aurait-elle pu jouer au fantôme et esquiver les desseins du Seigneur des Ténèbres ? Lorsque Regulus s’aventurait à ces réflexions, la réponse se faisait évidente à chaque fois : d’une façon ou d’une autre, le Lord aurait fini par les piéger sous sa coupe.

Puisqu’aucune autre voie ne semblait dès lors possible du fait de la présence du Démon, il ne restait plus qu’à faire semblant. A l’instar de toute cette société qui fermait si aisément les yeux afin de préserver une once de bonheur et d’espoir alors que tout basculait peu à peu dans le chaos.
Et il était peu dire que le jeune Black était doué dans le jeu du paraître.

Ainsi discutait-il simplement avec l’une des élèves les plus en vues et influentes de l’ESM, major de sa promotion et présidente du bureau des élèves. Une ancienne Serpentard qui prouvait à quel point le Choixpeau ne s’était pas trompé lors du premier jour au sein de l’école de sorcellerie dont ils avaient partagé les bancs.

C’est un rictus qui étira ses lèvres à l’évocation du parcours de Sirius, ce frère qu’il n’avait pas revu depuis deux années à présent, et dont il savait bien peu de choses de la situation actuelle. De ce qu’on en disait, il tenait un établissement au Chemin de Traverse.

« Sans vouloir me montrer désagréable envers lui, Gauwain n’ira jamais aussi loin que toi, Meredith. Il a beau être un Serpentard et ne pas manquer de courage -chose essentielle dans votre future carrière- il n’a pas ton ambition. Je ne doute pas qu’il puisse obtenir des postes à responsabilité, mais ça sera parce qu’on le poussera en cette direction après avoir fait montre de ses compétences et si la place est vacante. »

A bien des égards, aux yeux du Black, Robards aurait davantage eu sa place chez les rouges et ors, ou même les Poufsouffles, pour les qualités qu’il avait avant tout vues chez lui. En outre, peut-être ces dernières se seraient exprimées très différemment s’il n’était pas en binôme constant avec la brillante Hawthorne.

Coupe à la main, il suivit la présidente du BDE en direction de son bureau, non sans attirer les regards et quelques murmures. Si Regulus se doutait de la cause de ces derniers, il n’y accorda pas la moindre attention. Il n’avait pas la réputation d’être un coureur de jupons -contrairement à son aîné-, et ça ne serait pas demain la veille que ça changerait.

S’installant dans le fauteuil que la demoiselle lui présenta, l’ex Serpentard laissa ses iris prendre possession des lieux d’un regard avant de revenir à la jeune femme trônant sur le bois du lourd bureau au centre de la pièce.

« Effectivement. Il serait dommage que tu en viennes à manquer d’arguments à cause d’un estomac criant famine. » lâcha-t-il non sans un infime sourire quelque peu impertinent. Car volontairement, il ne s’était pas compté dans ses propos.

Prenant davantage ses aises, à l’instar des soirées passées dans leur ancienne salle commune, le Black appuya son dos dans le fond du fauteuil avant de poser une de ses chevilles sur son genou opposé. Il porta son verre à ses lèvres avant de légèrement hocher la tête aux propos de son amie.

« Plus prêt que jamais. » assura-t-il. « Je suis bien content d’en avoir enfin terminé avec Poudlard et ses gamins turbulents. »

Sciemment, il éclipsa tout ce qui pouvait tourner autour des événements du mois de juin, portant son discours sur ce qui les intéressaient en cet instant : l’avenir. Un avenir théorique, du moins. Car comment aurait-il pu évoquer ses réels projets ? Au lieu d’être porté vers la lumière et de briller, comme il aurait dû le faire avec ses études, Regulus s’était engagé sur la voie de l’ombre, dans laquelle il n’aurait aucun allié fiable. A part Kreattur.

Et c’est un sourire malicieux qui se dessina aux lèvres du brun lorsqu’elle le questionna sur un sujet à évoquer. Autrement dit, un potentiel échange d’idées, un débat… car leurs discussions se terminaient souvent ainsi.

« Plaisir partagé, naturellement. Et que dirais-tu d’échanger à propos des dernières décisions du Ministère concernant ce qui a fait notre jeunesse… Poudlard, évidemment. »

Actuellement un référendum était en cours afin de savoir si Dumbledore était encore apte à diriger l’école de sorcellerie alors que la rentrée était repoussée, et des bruits couraient sur la potentielle présence d’aurors et de tireurs d’élite au sein de Poudlard afin d’augmenter la sécurité des lieux. Autant dire que Regulus était curieux de connaître la position de Meredith à ce sujet, et l’éclat de ses prunelles en disait long sur l’attention qu’il y portait.

Regulus Black, à l'instar de Sirius Black, -son aîné-, faisait partie de ces quelques personnes que Meredith Hawthorne appréciait.
Même si, au regard de son ascendance et des idées archaïques qui en était un corrollaire, l'ancien Serpentard avait été un camarade au discours plus que plaisant. Les conversations étaient quelque peu animées au sein de la Salle Commune des Verts et Argent, et la demi-Vélane avait adoré cette ambiance qui y régnait. Les plaidoyers et les réquisitoires s'étaient toujours portés sur des thématiques en vogue au sein du Château séculaire, ambiance qui manquait cruellement à la Présidente du Bureau des Élèves de l'École Supérieure du Ministère. Même si cette dernière pratiquait avec goût et expertise, l'art de l'éloquence au sein même de sa fonction.

Or, revoir le jeune homme qui se destinait à une carrière de magistrature sorcière enchantait celle, qui ne pouvait dès lors que sourire, face à cette volonté. Tout comme elle, le cadet des Black, -devenu l'Héritier suprême-, se destinait à de grandes choses. D'imposants actes, qui le dépasseraient sûrement et aisément, en cela la Franco-Galloise en était certaine. Et, peut-être, serait-il à même de devoir succomber à quelques sacrifices ? C'était l'apanage de celles et ceux, qui se destinaient aux hautes sphères du monde et à la réussite. Et, le brun lui aussi, n'y faisait cruellement point exception. Cela était cette même volonté, qui les avait rapprochés des années en arrière et qui les faisaient se recroiser à nouveau aujourd'hui.

Néanmoins, son homologue et ancien camarade de maisonnée eut tôt fait de faire froncer les jolis sourcils de la fille unique de la Comtesse de Vermandois, quant à son discours. Mentionner Gauwain Robards, demeurait toujours un sujet plus que sensible pour celle qui l'aimait au-delà de ce qui semblait être quantifiable. Le Gallois, était un Tout. Et, entendre de la bouche d'une âme estimée, que le grand brun ne revêtait pas les couleurs adéquates propres à leur Maison, avait le mérite de faire se tendre plus que de raison, l'aspirante Auror.

Le Choixpeau n'avait pas hésité une seule seconde et ne s'était point fourvoyé, en les envoyant tous les trois, dans les rangs où se côtoyaient à la fois la ruse, l'ambition et l'ingéniosité. Parce que pour la belle blonde, son petit ami n'avait sa place qu'avec elle. Gryffonfor, Poufsouffle et Serdaigle n'étant point l'une des facettes du caractère tant aimé de son fiancé. Mais ... son vis-à-vis, lui, avait tout l'air d'en penser l'inverse. N'est-ce pas ?

- Gauwain, a cette fâcheuse tendance d'endormir sa propre ambition pour faire valoir la mienne. Qu'il me porte aux nues et vers le haut, pour que je puisse être la meilleure Auror de ma génération. Un silence, assorti d'un pincement des lèvres charnues couleur grenat. Mais ... au vu de ma particularité, je crains de n'avoir jamais cette place tant estimée. Le Ministère de la Magie, n'apprécie pas de devoir concéder quelques postes gradés à des ... citoyens peu conventionnels. Un autre silence. Mais, tu me connais. Je ne compte point m'arrêter là. Je compte infiltrer cette Institution de l'intérieur, pour en modifier quelques paradigmes. Et, j'y arriverais. Une œillade vert absinthe, plus que déterminée. Et ... j'ai bien peur que tu situes plus Gauwain, chez nos contraires. Mais, je puis t'assurer qu'il demeure un fervent disciple de Salazar. Jamais ô grand jamais, il n'aurait été en mesure de rester dans une pièce aux côtés de ton turbulent aîné.

Regulus Arcturus Black, en était le premier concerné, n'est-il pas ? Que l'ancien Héritier de la noble et pure Maison des Black était un parfait Rouge et Or, à la fois dans ses paroles mais surtout dans ses actes. Ayant fait vivre un véritable Enfer aux Serpentard. Sans s'en émouvoir, pour autant, par ailleurs. Heureusement, son interlocuteur était sensiblement différent et singulier, ce qui était une bénédiction en soi. Faisant montre, qu'il était le candidat idéal pour rejoindre le bureau de la jeune et belle blonde, sous couvert de quelques messes basses et de regards en coin, bien peu discrets.
Or, la demi-Vélane, n'en avait que faire à cet instant.

- J'en serais plus que navrée, si je devais m'interrompre alors que nous étions en train de discourir sur un sujet passionnant. À cause d'une envie primaire. Un froncement de son joli nez, à la fois tendre et taquin. Prends des forces, cher ami. Parce que ces retrouvailles que nous avons là ... elles perdureront dans le temps, sais-tu. Même si à un moment donné, ma fonction de Présidente reprendra le dessus et qu'il me faudra rassurer Gauwain. Car, tu te doutes bien qu'on lui aura rapporté notre petite escapade dans mon bureau, en très petit comité. Un rire flûté alors qu'il semblait, selon ses dires, plus que prêt à comencer.

Et cela, était vraiment adéquat.

- L'uniforme Vert et Argent, ne te manque point ? Cela est plus que dommageable, Regulus ! Une exclamation rieuse, parce qu'elle savait pertinemment quelle voie, avait désiré emprunter son camarade de soirée. En cela, ils se ressemblaient quelque peu, ne se mélangeant aucunement aux autres. Ou à ceux et celles, dotés d'un esprit affûté avec lequel, il était aisé de disserter. Poudlard, a ton intérêt, visiblement. Une moue intéressée, alors que la belle blonde mesurait ses palabres, tapotant de ses ongles manucurés sur son menton. Je crois que de récents et tragiques évènements, ont faire en sorte de pousser Dumbledore vers la sortie. Alors, qu'en ce qui me concerne, je le considère toujours apte à diriger Poudlard. Même si la sécurité s'en trouvera renforcée au sein même du Château, je ne sais pas si nommer un nouveau Directeur, sera une plus-value pour notre ancienne école.

Un silence, puis :

- Et toi ? Monsieur le futur membre du Magenmagot, quel est ton positionnement là-dessus ? Un haussement d'épaules, tout en buvant une gorgée de son breuvage, qui n'avait rien d'alcoolisé mais qui était tout aussi excellent.

Pour Regulus, c’en était presque amusant de voir à quel point la demi-vélane pouvait se tendre lorsque le sujet de son comparse était évoqué en des termes qu’elle jugeait inadéquats. Alors volait-elle à son secours pour rétablir une vérité. Sa vérité. Et en celà les deux aspirants aurors se ressemblaient plus que de raison, à toujours se couvrir l’un et l’autre. Une qualité manifeste, mais qui pouvait aussi mener à un certain aveuglement.
Aussi Meredith confirma-t-elle ce que pensait l’ancien Serpentard au sujet de son camarade, en évoquant cette propension à se mettre en retrait afin que les louanges retombent sur la charmante Hawthorne. Et en cela elle marqua un point notable, lorsqu’elle appuya sur le problème inhérent à sa nature. Si le Black ne put qu’acquiescer à ce qu’elle évoquait, il ne s’aventura cependant pas sur cette pente-ci.

« Ne te méprends pas, Meredith. En aucun cas je ne dis que Robards n’avait pas sa place dans notre maison. Tu n’as d’ailleurs fait que confirmer ce que je pensais à son sujet. En outre -et heureusement- de toi à moi… tous les Gryffondors ne sont pas aussi invivables et irrévérencieux que ne l’était mon frère. »

Cependant, quoi que puisse en penser sa charmante interlocutrice, le Gallois n’était pas un sujet tenant particulièrement à coeur le jeune étudiant. Car, si ce dernier avait fait montre de plusieurs qualités, force était de constater qu’il n’y avait jamais réellement eu d’accointance entre les deux Serpentards. Une entente cordiale, évidemment, mais guère plus à ce jour.
Aussi, le sujet dévia, tout comme la route de la présidente du BDE et du nouvel élève, pour arriver au bureau d’Hawthorne.

Là, s’installant à son aise, le jeune héritier ne put s’empêcher quelques petites provocations, alors que, distraitement, ses doigts venaient jouer avec la chevalière d’argent ornant son majeur. Sur cette dernière, l’on pouvait deviner les armoiries de sa famille, ainsi que ses initiales couvrant les fines lignes creusées dans le métal précieux. Un objet unique, qui lui avait été offert par les siens lors de ses 16 ans, et qui, tôt ou tard, ferait office de sceau.
Cependant, c’est un sourire quelque peu narquois qui se dessina aux lèvres du Black, lorsque sa vis à vis évoqua à demi-mot les rumeurs et la potentielle jalousie de son compagnon.

« Qu’est ce que ton compagnon craint le plus ?  Le charme des Black ou la vitesse à laquelle enflent les rumeurs ? »

Qu’il se rassure, Regulus ne comptait en aucun cas succomber aux charmes de son amie. Enchantement que la belle provoquait souvent bien malgré elle, du fait de son lignage.
Puis, peu à peu, la discussion dévia sur d’autres sujets, jusqu’à lentement s’enfoncer vers ces fameux débats qui pouvaient leur tenir à cœur.

Le regard affuté et laissant percevoir son intérêt pour les propos de sa camarade, Regulus la laissa discourir sans l’interrompre, curieux de connaître son avis. Ce dernier restait mesuré, comme souvent, là où, à l’inverse, le Black avait l’habitude de briller par des idées tranchées afin d’enflammer les débats. Idées qu’il parvenait cependant à défendre de façon pour le moins clairvoyante. Ainsi, lorsque Meredith lui demanda son avis non sans souligner la place d’exception qu’il convoitait -ou devrait convoiter-, le jeune homme ne put s’empêcher d’esquisser un sourire pour le moins roublard et assuré.

« Je partage partiellement ton avis, quant au fait que pousser dehors l’ancien directeur n’apportera rien. »

Là encore, bien que reprenant l’idée énoncé par sa camarade, le propos que l’ancien Serpentard avançait était sans détour. Il ne supposait pas, mais affirmait. Aussi, après un coup d’oeil appuyé laissant clairement comprendre qu’il était loin d’avoir tout dit, et une gorgée de sa boisson, le jeune homme reprit.

« Tout ce que cherche à faire le Ministère par ce référendum, c’est contenter la foule. Trouver un coupable, pour détourner la colère dont ils sont la cible, et donner l’illusion d’agir. Alors que ce n’est que du vent. »

Parole, qu’il accompagna d’un geste de main, balayant l’air.

« Là où ils font une grossière erreur, c’est en plaçant en faction des aurors et des tireurs à Poudlard. La probabilité que les chasseurs y frappent à nouveau est minime, infime… inexistante. Ils n’ont aucun intérêt à le faire, pour ainsi dire. Dans ce cas… on peut légitimement se demander pourquoi le Ministère tient tant à atrophier ses troupes -déjà insuffisantes- dans les rues de Londres et sur le terrain, n’est ce pas ? »

Un fin sourire étirait la commissure des lèvres du Black alors que son regard, perçant, était rivé dans les prunelles de son interlocutrice. Il était aisé de comprendre en cet instant que le jeune homme avait déjà une réponse à cette interrogation, mais l’ouverture qu’il laissait à sa camarade était aussi claire : Regulus était curieux d’entendre l’avis de cette dernière, d’autant plus avec son point de vue de future auror.