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 Haut les mains ! | Antonio

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Jonathan A. Taero
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MessageSujet: Haut les mains ! | Antonio   Haut les mains !  | Antonio EmptyDim 27 Aoû - 19:51


Haut les mains !
@Antonio Moretti & Jonathan A. Tareo
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L’histoire de l’art au cours de la Renaissance. Il y avait tant de choses à dire sur le sujet, et pas assez de toute en vie pour en parler. Les Italiens étaient les Maitres en la matière, et je pouvais parler des heures durant des tableaux de Leonard de Vinci ou de Rembrandt. Mais quand j’observais les élèves que j’avais dans cet immense amphithéâtre, je me disais que j’étais bien le seul à apprécier cette période. Pourtant, il fallait en passer par là. Assis sur le bureau, je parlais donc du tableau « La Naissance de Vénus » de Botticelli, fomentant dans mon esprit ma future visite au British Museum avec Nathan. L’exposition Renoir, impressionniste de renom, qui allait commencer la semaine suivante était une aubaine pour nos collectionneurs. Et encore une belle occasion de se faire – si je puis dire – des couilles en or. « Les Grandes Baigneuses » n’était pas un tableau qui me plaisait – pour tout dire je n’étais pas un grand fan de Renoir – mais les collectionneurs payaient une fortune pour l’avoir dans leur salon. Dans la même période, je préférais – et de loin – du Monet. Mais pour le coup Renoir était plus facilement copiable. Enfin selon moi. Parfois, je volais le vrai et le vendait. Mais depuis que j’étais sorti de taule, j’admets que j’étais un peu plus frileux – n’ayant pas envie d’y retourner – je faisais trois fois plus attention et j’avais plus tendance à réaliser des copies, et à les vendre, plutôt que de voler et vendre les vrais. Le dernier « vrai » vol avait été celui de la Petite Fille à la Perle qui trônait encore et toujours dans mon salon. La copie avait été replacée au musée, et pour le moment, personne ne s’était rendu-compte de la supercherie – il faut dire que je suis un excellent copiste, si ce n’est le meilleur.

La semaine passée, j’avais rencontré le père de Sydney. J’avoue que je ne faisais pas le fier, il restait auror quand même le mec. Et j’admets que je n’avais pas très envie qu’il m’embarque pour recel d’œuvre d’art. Pas que je l’avais trouvé méchant ou sympa, en vrai je n’avais pas trop d’avis sur lui. Mais, j’avoue que j’avais un peu grincé des dents quand il avait engueulé Sydney – même s’il avait carrément raison, même moi j’avais élevé la voix – je trouvais ça injuste de sa part. Il ne faisait parti de la vie de Sydney que depuis deux mois et il se permettait des choses qu’il ne devrait pas. Non, je le détestais pour avoir abandonner ses gosses aux mains d’une brute, et qu’il revienne dans leur vie ainsi, ça me hérissait le poil. Mais j’avais gardé ça pour moi. Faudrait pas qu’il ait envie de m’arrêter pour insulte à un agent de la force publique. Surtout qu’il devait avoir des contacts à Scotland Yard, et fallait pas croire même si j’avais été arrêté en France, fais ma peine en France, j’étais persuadé que mon dossier « criminel » se trouvait dans les bureaux de Scotland Yard.

Leur indiquant qu’ils devaient s’approprier le tableau « Le déjeuner des Canotiers » de Renoir pour le cours suivant, je les ai laissés partir. J’avais une heure avant mon prochain cours. Je suis resté assis sur le bureau, les observant sortir dans un brouhaha monumental. Lorsque le calme fut revenu, je me suis rendu-compte qu’il restait encore quelqu’un assis dans les gradins. Et je le trouvais bien plus âgé que mes élèves – mais après tout, il n’y avait pas d’âge pour apprendre les arts – mais pendant un instant, l’idée qu’il puisse être un flic venant m’arrêter m’a un tout petit peu angoissé. « Je peux vous aider ? » ai-je quand même demandé sans bouger de mon bureau. Cela ferait suspect si je partais sans rien dire.



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MessageSujet: Re: Haut les mains ! | Antonio   Haut les mains !  | Antonio EmptyVen 1 Sep - 22:40


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Paroles en anglais
Paroles en italien
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Il souffre de stresse post-traumatique lui ont dit les psychiatres et ils lui ont conseillés une activité douce -soit pas de sport de combat trop violent pour son état- pour apaiser ses états d’angoisses. Il n’a aucune idée vers quoi se tourner. L’écriture, il préfère éviter parce qu’il risque d’écrire les horreurs qu’il a vu et vécu au cours de sa vie et les relire sera tout sauf agréable. Lire ce n’est pas suffisant pour calmer ses angoisses, il faut autre chose encore. Il y a beaucoup réfléchi avant qu’il ne repense à une ancienne passion qu’il n’a pas pratiqué depuis dix ans : la peinture. Il avait arrêté à cause de ses études trop prenante et du fait qu’il ne progressait pas aussi vite qu’il ne le voulait. Il ne pense pas que ce sera fameux s’il reprenait aujourd’hui, mais peut-être que faire quelques cours ne lui ferait pas de mal et puis il s’est dit qu’il pourrait aussi faire des cours d’histoire de l’art au passage. C’est ainsi qu’il s’est retrouvé sur les bancs de la faculté à payer pour des cours en auditeur libre et voir si c’est toujours aussi passionnant l’art. Et ce cours lui a permis d’avoir la réponse : oui ça lui plait vraiment ou alors le professeur Taero est vraiment doué pour enseigner l’art et son histoire.
D’ailleurs à la fin de ce troisième cours en auditeur libre, il a décidé de s’attarder pour demander quelques choses de particulier à ce professeur. Lui qui ne se sent pas de reprendre un pinceau ou un crayon sans aide, il se dit que peut être l’homme pourrait lui faire quelques cours de dessin et peinture rémunéré en plus de ses cours auquel il participe depuis trois semaines, une fois par semaine. La classe s’est vidé peu à peu jusqu’à ce qu’il ne reste plus que le professeur qui doit avoir son âge et lui-même. Il s’approche de lui.

« Bonjour monsieur, j’ai bon espoir que oui. En fait, je suis vos cours en auditeur libre depuis trois semaine quand je peux au vu de mon travail. Je suis souvent au fond donc vous ne m’avez sans doute pas vu. Bref… je voulais savoir si vous pouviez, enfin si vous proposez des cours particuliers de… ah zut comment on dit … pardon… heu… dipinti e disegni… »

Voilà qu’il en perd son anglais. Il ne sait pas pourquoi, mais même avec presque un an ici, il galère encore avec cette langue. Il n’est pas nul loin de là et la plupart du temps, il s’en sort très bien. Sauf que parfois certains termes lui échappent et dans des cas si particuliers il peut perdre ses mots, oublier les termes. Il se mord la lèvre en réfléchissant pour trouver le terme exact doutant que le professeur sache parler italien. Il fini par trouver et lache rapidement les deux mots avant de les oublier encore une fois :

« Dessin et peinture… des cours particuliers de dessin et peinture. Pardon l’anglais n’est pas langue maternelle. »

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Jonathan A. Taero
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MessageSujet: Re: Haut les mains ! | Antonio   Haut les mains !  | Antonio EmptySam 2 Sep - 10:57


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Je ne me sentais pas des plus à l’aise. J’attendais le moment où il allait me poser la question qui tue, à savoir ce que j’avais fait cette nuit. Je crois que je suis un peu trop paranoïaque en ce moment. Séquelles d’avoir rencontré mon beau-père – ça m’a fait grimacer de penser à Mark Greene – j’avais l’impression qu’il allait m’envoyer ses sbires à chaque instant de la journée. A part Nath, personne ne sait que j’ai fait de la prison, mais lui il doit le savoir, c’est écrit noir sur blanc dans mon dossier qui se trouve dans les étagères de Scotland Yard. Et je ne serais pas surpris s’il avait enquêté. J’ai quand même fait le gars poli face au blond dans les gradins. Je ne l’avais jamais vu, il ne ressemblait pas à un flic. Mais l’habit ne fait pas le moine, comme on dit. Je suis resté assis sur mon bureau quand il s’est approché, respirant un peu à ses paroles. Il n’était donc, effectivement, pas un flic venu m’arrêter. Mais un élève. Je reconnais que je n’avais jamais fait attention à sa présence, mais j’avais tellement d’élèves qui passaient dans cet amphithéâtre que je ne me souvenais pas de toutes les têtes. Je lui ai fait un grand sourire avant de sauter du bureau pour le rejoindre dans l’allée. Il avait l’air aussi stressé que moi, quelques minutes plutôt. Ce n’était pas la première fois que j’avais des auditeurs libres dans les gradins, et cela me rendait toujours un peu fier, d’intéresser même les plus âgés. « Bonjour » ai-je répondu. Il avait un accent étranger que je n’arrivais pas à remettre. Il n’était pas français, ça c’était une évidence, mais l’accent était chantant et agréable à l’oreille. J’ai hoché la tête de haut en bas, écoutant sa demande. Je faisais des cours particuliers, cela m’arrivait. Mon diplôme des Beaux-Arts me permettait d’enseigner la peinture. Fleury m’avait permis de poursuivre des études d’art, j’avais eu mon diplôme des Beaux-Arts dans ma cellule de trois mètres sur trois. Même si, ce n’était guère glorieux, j’en restais assez fier. Et j’admets que les études m’avaient permis d’appréhender plus facilement mes deux ans, emprisonné dans les cellules françaises.

J’ai arqué un sourcil aux mots prononcés. Il était donc italien. Sans parler la langue, les mots sortis ressemblaient à de l’italien. J’imaginais fort bien ce qu’il pouvait me demander, étant professeur d’histoire et d’art, il ne pouvait guère me demander des cours de mathématiques. Ou alors, c’est qu’il n’avait réellement rien compris au cours que je venais de faire. Et j’en doutais fort, sinon il ne serait pas revenu trois semaines d’affilés. Je lui ai fais un grand sourire quand il a traduit en anglais, qui, j’avais bien compris n’était pas sa langue de naissance. En même temps, avec l’accent qu’il possédait je l’avais déduit sans mal. « On ne le remarque pas tant que ça » ai-je souligné, en souriant. Je trouvais qu’il parlait plutôt bien l’anglais, même avec son accent. Je suis retourné à mon bureau. « Vous avez déjà pris des cours de dessin ? Ou c’est la première fois ? » J’aimais bien connaitre un peu le niveau des étudiants à qui je donnais cours, pour adapter l’enseignement. Un première année n’aura pas la même maitrise qu’un cinquième année. J’ai attrapé un carnet de dessin et deux crayons, un noir et un jaune. Je suis retourné, auprès de lui et je me suis assis sur un des gradins. « Asseyez-vous » lui ai-je lancé en lui tendant le carnet et les deux crayons. « Dessinez-moi la première chose qui vous vient à l’esprit » lui ai-je demandé. Et le meilleur moyen de voir le niveau des étudiants, c’était de les faire dessiner. « C’est comment votre prénom ? » lui ai-je demandé. J’aime bien aussi savoir à qui je m’adresse. « Je suis Jonathan ». Je préférais de loin mon prénom tahitien mais face à un italien, qui ne maitrisait pas entièrement l’anglais, mon prénom français était bien plus évident à prononcer, même en anglais.



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MessageSujet: Re: Haut les mains ! | Antonio   Haut les mains !  | Antonio EmptyMar 17 Oct - 16:45


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Paroles en anglais
Paroles en italien
Français

Antonio a l’impression que l’anglais est de plus en plus dur depuis son agression. Il ne saurait expliquer, mais il perd plus souvent ses mots et il mélange souvent devant des gens l’italien, le français et l’anglais. Il n’aime pas ça, mais malheureusement il le fait sans trop réfléchir la plupart du temps. En fait, cela lui demande un gros effort de ne parler qu’en anglais. Et cette effort il ne va pas mentir, mais il ne le fait qu’à l’hôpital. C’est trop épuisant autrement surtout qu’en dehors les gens le laisseront se corriger à son rythme, là où les patients de l’hôpital auront besoin de comprendre du premier coup comme le reste du personnel médical donc il doit faire attention.


« Je faisais de la peinture en amateur. J’ai arrêté y a 10 ans, par manque de temps, mais j’aimerai reprendre un peu plus sérieusement. »

L’italien a hoché la tête à sa demande. Il se pose sur la chaise et attrape les deux crayons ainsi que le carnet. Il commence à dessiner la première chose qui lui vient en tête :le visage de Jérémy. Le croquis est loin d’être parfait, bien que ressemblant il y a beaucoup de défaut. Après il n’est pas un professionnel et il est venu pour demander des cours. Il le montre au professeur Taero.


« Je suis Antonio. »

Le médecin sait que ce n’est pas tout à fait correcte comme formulation, mais là tout de suite il s’en fout de comment il doit se présenter. Le plus important c’est que Jonathan sache son prénom. En espérant que la prononciation de son prénom passe pour Jonathan. Certains anglais ont du mal avec consonances italienne fortement prononcé dans son prénom. D’ailleurs, il fronce les sourcils en captant quelques choses avec ma façon dont il a prononcé Jonathan.


« Vous n’êtes pas plus anglais que moi hein ? Vous avez un accent aussi, mais je n’arrive pas à en déterminer l’origine. »

L’accent lui dit quelques choses et à raison, mais il est incapable de trouver pourquoi. Il a traversé tellement de pays qu’il ne reconnaît pas toujours les consonance d’une langue juste avec un accent. Il admire ceux qui en sont capables. Lui il y arrive qu’avec des mots qu’il peut associer à une langue ou une autre. Et encore pas toujours, car certains mots existe ou se ressemble dans plusieurs langues.


« Désolé je suis curieux. Les expatriés ça ne courent pas les rues au Royaume-Uni et j’aime faire des rencontre de tout pays. Pour ça que j’ai beaucoup voyagé en plus de vouloir en apprendre le plus possible sur les médecines du monde entier. »

Lance Antonio en souriant pour s’excuser de sa phrase précédente qui peut paraître un peu intrusive et déplacé. Il a si souvent voyagé et eut ce genre de questions que maintenant il les pose aussi, alors que ça peut vexer certaines personnes qui essaient vraiment de se faire une place dans ce pays. Ce n’est pas son cas. Il ne souhaite pas être un jour un citoyen britannique, juste faire un bout de chemin dans ce pays et voir après où ses pas le porteront avec Jérémy.



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MessageSujet: Re: Haut les mains ! | Antonio   Haut les mains !  | Antonio EmptyDim 26 Nov - 14:48


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J’aimais bien les élèves qui venaient prendre des cours particuliers. Ça gonflait un peu mon égo, j’avoue. Qu’ils m’aient choisi moi et pas un autre. Dix ans c’était long comme pause mais si bases il avait, il n’allait pas être difficile pour lui de s’y remettre. Je l’ai observé dessiner. Le visage représenté, je ne le connaissais pas. Ou peut-être que si. Il avait des traits très fins, et le tracé de l’italien était plutôt assuré, même s’il manquait de technique. Il fallait beaucoup de travail pour réussir des tracés comme les Grands Maitres Italiens. Je crois que j’aurais adoré être l’un des Apprenti de Michel-Ange ou De Vinci. Mais Antonio avait de bonnes bases. Avec de la technique et du travail, il pourrait faire un bon peintre. Cela ne faisait aucun doute. Je me demandais ce que représentait la personne qu’il dessinait, me demandant si je réussirais à dessiner parfaitement le visage de Sydney. Sûrement que oui. A vrai dire, je n’avais jamais essayé de le mettre en peinture. Parce que je n’y avais jamais réellement pensé, et parce que copier les œuvres d’art me prenait du temps. Beaucoup de temps.

Sa remarque m’a fait sourire. Effectivement, je n’étais pas anglais. Tahitien était bien plus juste – bien que ma mère soit irlandaise – je n’avais jamais mis les pieds dans ce pays. J’avais grandi à Papeete et je n’étais en Angleterre que depuis très peu de temps. « Je viens de Papeete » ai-je répondu, en croisant les bras. J’aimais mes origines et j’en étais fier. L’accent était celui des îles, et peut-être aussi un peu français. Tahiti était une île française. Ma langue natale était donc le français, et j’avais appris l’anglais au cours de mes études à Hamelin. Et cela avait été des mois et des mois de galère pour comprendre toute la subtilité de la langue anglaise, et heureusement que Nath’ avait été là pour m’aider dans l’apprentissage. Il était vrai que les expat’ ne couraient pas les rues, encore moins chez les moldus. Chez les sorciers, ils étaient – peut-être – un peu plus nombreux. Cela dit, je ne m’étais jamais réellement posé la question. J’ai attrapé le dessin d’Antonio pour l’observer de plus prêt. « Vous dessinez bien pour un médecin » lui ai-je lancé. Je supposais ce métier au vu de ses déclarations. Je n’avais sûrement pas autant voyagé que lui mais je reconnais que si je n’avais pas rencontré Syd’, je serais peut-être déjà reparti d’Angleterre. Ou peut-être pas. A vrai dire, je n’en avais aucune idée et tant que Mark-Jefferson Greene ne me collait pas les aurors, ou les flics aux fesses, je resterais en Angleterre. « Qui est-ce ? » ai-je demandé. « Moi aussi, je suis curieux. » ai-je repris en souriant. J’ai reposé le dessin devant lui. « Vous avez de bonnes bases. Essayez d’être plus souple dans la prise de votre crayon. » J’ai sauté de la table sur laquelle j’étais pour aller récupérer mon sac. J’ai sorti un crayon de calligraphie japonaise que je lui ai tendu. « Tenez, recommencez avec ceci. Cela va vous faire comprendre ce que je veux »

Les crayons de calligraphies japonaises étaient très difficiles à magner. Leurs poils étaient si souples qu’appuyer dessus était impossible. Il fallait avoir le poignet léger pour réussir à tracer un trait. « C’était en Italie que vous preniez vos cours ? »



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MessageSujet: Re: Haut les mains ! | Antonio   Haut les mains !  | Antonio EmptyLun 27 Nov - 12:35


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Paroles en anglais
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L’italien ne remet pas tout de suite le nom du lieu qu’il lui dit, avant d’avoir un sourire en se souvenant d’où il avait déjà entendu ce nom. L’homme devant lui vient d’une ile française et c’est une coïncidence qui l’amuse beaucoup. La France a été son pays le temps de ses études et avant qu’il ne parte pour la fin de sa thèse à travers le monde. Le français est une langue qui lui est d’ailleurs bien plus aisé de pratiquer que l’anglais. Il n’a jamais su pourquoi, mais il galère avec l’anglais là où il a compris les subtilités du français en très peu de temps.



« Vous êtes donc français. Cela vous dérangerez qu’on parle français plutôt ? J’ai fait mes études en France et je suis plus à l’aise avec cette langue que l’anglais. »



Antonio parle beaucoup et avec un grand sourire aux lèvres, mais il doit avouer que ça lui fait du bien de trouver quelqu’un d’autre avec qui parler d’autre horizons et potentiellement en français. Il en a presque oublié qu’il était là pour des cours de dessins et qu’il était en train de dessiner. Il sourit un peu à son compliment sur le dessin. Il le regarde et lève un sourcil.



« Vous trouvez ? Merci. Croyez-moi ça ne lui rend pas hommage. »



Antonio observe son dessin se rendant bien compte que ses traits sont assez brouillons. Il reconnait Jérémy, mais c’est sans doute un biais de son cerveau qui lui fait croire que ce portrait lui est ressemblant. Il ne demanderait pas son avis à l’intéressé, parce qu’il n’a pas envie de le décevoir avec un dessin plus que moyen à son gout. Si un jour, il doit présenter une œuvre à son amant il lui en présentera une qui soit de meilleure qualité.



« Un ami qui s’appelle Jérémy... j’ai travaillé avec lui y a quelques heures donc je me disais pourquoi pas le dessiner. »



Jamais Antonio ne prendra le risque de dire compagnon pour parler de Jérémy dans le monde moldu comme il dit. Ici ce n’est pas la tolérance qui prime et il a déjà pris assez de risque en le dessinant. Et c’est pour ça qu’il a voulu se justifier quand il a dit son prénom. Il ne voulait pas qu’il se fasse d’idée sur leur relation, même si ce serait la vérité, il ne vaut mieux pas qu’il sache.



«« “Ok je vais essayer. »



Dit il en prenant le matériel qui lui donne et tente de faire ce qu’il lui dit. Il grimace ayant un peu l’impression que ce n’est pas vraiment bon. Est-ce que c’est mieux que ce qu’il a fait avant ou pas ? Il se tourne vers le professeur de dessin cherchant ses conseils, parce qu’il ne maitrise pas vraiment le matériel. Il sourit un peu à sa question malgré tout et hoche la tête en se souvenant de ses premiers cours de dessins –si tant est que ça puisse être qualifié ainsi- avec une certaine tendresse.



« Oui et en France aussi, mais c’est aussi en France que j’ai arrêté. Je manquais de temps avec mes études de médecine. »

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MessageSujet: Re: Haut les mains ! | Antonio   Haut les mains !  | Antonio EmptySam 2 Déc - 15:24


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Anglais
Français

J’ai hoché la tête à ses propos. Anglais ou français, c’était du pareil au même. Le français était ma langue natale, mais je parlais tout aussi bien l’anglais, que j’avais dû apprendre lorsque j’étais entré à Hamelin. J’étais le seul français là-bas, tout le monde parlait anglais, je n’avais pas eu le choix que de m’adapter. Je parlais les deux langues indifféremment sans me poser de question. Mais si l’homme face à moi préférait le français, je n’allais pas le refuser. Cela me faisait du bien de parler ma langue natale. Cela faisait longtemps que je ne l’avais pas réellement pratiquée. Je ne parlais pas français avec mes amis, ni avec Sydney. « Aucun problème » ai-je répondu dans ma langue maternelle, même si au fond je trouvais ça étrange qu’il préfère le français à l’anglais. Le français était une langue si compliquée, contrairement à l’anglais.

L’italien n’était pas un maitre de peinture mais il avait de bonnes bases. Il avait le trait plutôt assuré, et même s’il trouvait que cela ne rendait pas hommage – pour reprendre ses mots – à l’homme qu’il avait dessiné, je trouvais que le portrait était plutôt bien réalisé. « Le trait est plutôt assuré. Je ne connais pas l’homme représenté, je ne peux pas vous dire si c’est ressemblant ou non, mais la technique est plutôt bien réalisée. En soi, le portrait – de tête – est très correct » ai-je repris A vrai dire, qu’il ressemble au portrait ou non m’importait peu. C’était la technique qui comptait de prime abord. La ressemblance viendrait plus tard. J’ai eu un sourire à sa réponse. Fallait pas être devin pour comprendre que ce Jérémy était plus qu’un simple ami. Même s’ils travaillaient ensemble. Si je devais dessiner le portrait de quelqu’un de proche, je prendrais Sydney – parce que c’était lui dont je connaissais les traits par cœur – pas mon collègue d’Oxford – même si je le côtoyais depuis longtemps.

Je l’observais se démerder avec le crayon de calligraphie. Honnêtement, il y avait encore beaucoup à faire. Ce genre de crayon était difficile à manier, car les poils étaient très souples. Il ne fallait pas durcir sa main et son poignet. Tout dans la légèreté. Je suis passé derrière lui, pour lui attraper le bras qui tenait le crayon. « Laissez-vous faire » lui ai-je lancé en lui faisant bouger le poignet. « Relâchez-vous… Imaginez-vous que vous tenez un fin morceau de porcelaine et que le moindre appui peut casser ce morceau… Soyez léger dans votre mouvement, et faites votre jet d’une traite… » Tout en parlant, je lui faisais dessiner un ballon de foot. Une figure relativement facile en soi qui pourtant était d’une difficulté incroyable pour obtenir le cercle parfait.

Je comprenais parfaitement qu’avec ses études, il ait stoppé le dessin. Il était difficile d’allier les deux. Les études de médecine prenaient du temps, et peu de place pour tout ce qu’il y avait autour. « Je comprends… et c’est quoi qui vous a décidé à reprendre ? J’imagine qu’en tant que médecin vous n’avez pas forcément beaucoup plus de temps ? » ai-je demandé.



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MessageSujet: Re: Haut les mains ! | Antonio   Haut les mains !  | Antonio EmptyJeu 14 Déc - 14:37


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Antonio observe l’homme qui accepte sans mal de parler français. Il se sent immédiatement plus à l’aise pour s’exprimer. Il est bien mieux à parler dans la langue de Molière que dans celle de Shakespeare, même s’il était de plus en plus à l’aise au fur et à mesure que les mois passent. Sauf que ce ne sera jamais aussi facile que pour le français et l’italien. Même s’il ne comprend pas pourquoi ou plutôt qu’il veut ignorer pourquoi, alors que son esprit n’a plus de raison d’avoir ce blocage maintenant.

« Merci, même si ça ne lui ressemble pas, c’est plaisant d’avoir ce genre de compliment expliqué. »

Antonio se dit qu’il n’aura peut être pas tant à rattraper que ça. En tout cas il est plus confiant en ses talents de dessin et en la capacité de cette activité à faire face à ses traumatismes récents. Il est patient pour cet art, il pourra donc se poser, éloigner les mauvais souvenir et sa voix horrible de vipère qui ne quitte pas sa tête. Il se retient de venir frotter sa cicatrice ne voulant pas expliquer ce qui ne vas pas à son professeur de dessin. Il ne le connait pas.
Un sursaut de peur pur quand l’homme se glisse derrière lui et attrape son bras. Les contacts sont encore difficile en dehors du travail. Il a le cœur battant, mais parvient à ne pas faire de geste brusque pour échapper à la prise de l’homme et après une grande inspiration il se laisse accompagner dans ses mouvements. Il doit faire un effort sur humaine pour ne pas résister et rendre difficile l’aide du professeur. Tant et si bien qu’il n’entend pas vraiment les explications de monsieur Taero quand il guide sa main.

« Veuillez m’excuser, mais pouvez répéter ce que vous venez de dire s’il vous plaît. J’étais concentré sur ma main et je n’ai pas écouté, j’en suis désolé. »

Antonio a pas contre parfaitement entendu sa question sur pourquoi il reprend son apprentissage du dessin. Il hésite à répondre, sauf que tendu comme il l’a été et vu ses réactions quand monsieur Taero l’a touché, il doit se douter de quelques choses. Il se mord la lèvre avant de répondre.

« J’ai vécu une agression, il y a peu et … on pense que ce serait bon que je fasses quelques choses pour m’occuper l’esprit et reprendre le pouvoir sur mon état psychique. Le dessin m’a toujours été à rester calme quand j’étais adolescent donc je me suis dis pourquoi pas reprendre. »

Cela lui évitera peut être de mettre sa frustration et ses peurs sur d’autre. Puis il espère retrouver la sérénité qu’il a perdu et dont il a cruellement besoin dans son couple tout autant que dans son travail. Il regarde la feuille devant lui se perdant de nouveau dans des pensées trop sombre. Il frotte sa cicatrice douloureuse sur le torse. La plaie sur son torse lui ferait toujours mal et jamais le sale moldu ne disparaîtrait vu qu’il avait été gravé dans sa chair avec un poignard maudit.


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MessageSujet: Re: Haut les mains ! | Antonio   Haut les mains !  | Antonio EmptyDim 7 Jan - 17:22


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L’attitude de l’homme quand je suis passé derrière lui m’a surpris. Je n’avais pas pensé que je pouvais lui faire peur ainsi. J’ignorais ce qu’il lui était arrivé mais pas que du bon, pour réagir ainsi. Sa main dans la mienne, j’essayais de le détendre, qu’il ne pense qu’à ce que j’étais entrain de lui expliquer, et non ce qui pourrait lui arriver. Le ballon de foot prenait forme, et j’ai souri en entendant ses mots. Je crois surtout que je lui avais fait suffisamment peur pour qu’il en oublie d’écouter ce que j’avais à lui dire. A vrai dire, je n’osais même pas imaginer ce qu’il avait pu vivre pour être aussi tendu qu’il ne l’était.

« Soyez délicat dans votre geste. Imaginez avoir un morceau de porcelaine entre les doigts, et qu’au moindre appui il casse. » ai-je repris, dans un léger sourire. Les feutres de calligraphie n’étaient pas simples à utiliser mais très utile pour comprendre la gestuelle de ce que je voulais. Aérien, il fallait être aérien pour dessiner. Libre de ses mouvements, pas étriqué dans ce que l’on faisait. Le crayon ne devait être que la continuité du poignet. Et les feutres de calligraphie aidaient à comprendre ce que je demandais, tant leur maintien était difficile. Les poils de la mine étaient si souples, qu’être trop ferme sur leur tenue n’amenait strictement à rien.

Ainsi donc il avait été agressé. Cela dit, cela ne me surprenait pas vu sa manière de réagir. Et c’était parfaitement compréhensible. J’ignorais si reprendre le dessin pouvait l’aider à aller mieux, mais honnêtement s’il n’essayait pas, il ne le saurait jamais. Pendant un court instant, je me suis demandé qui était le « on » dont il parlait. Le collègue qu’il venait de dessiner ? Son psy ? Ses enfants ? Mais il était clair que dessiner cela occupait l’esprit. Cela m’apaisait aussi. J’aimais dessiner, seul dans mon atelier face à ma toile blanche. J’aimais prendre mes pinceaux, dessiner pendant des heures ce qui me venait en tête – même si je préférais copier les plus grands tableaux du monde – laisser libre court à mon imagination était un travail relaxant. Surtout en ce moment, où je ne repensais plus à ce qui aurait pu arriver à Sydney, au fait qu’il soit toujours dans son lit d’hôpital, qu’il ne soit pas réellement décider à vouloir arrêter la merde qu’il ingurgitait. Il était clair que j’avais fouillé toute sa baraque, le temps qu’il fut à Sainte-Mangouste, et que j’avais tout viré. Tant pis, s’il allait devoir en racheter. Tant qu’il vivrait en m compagnie, plus une seule feuille de mandragore – ou autres substances du même style – ne passeraient la porte de sa maison. Et tant pis, si je devais lui faire les poches tous les soirs, ainsi que la maison. C’était pour son bien.

« Je suis désolé » ai-je lancé à l’intention de l’italien. J’espérais lui procurer un brin de détente lorsqu’il viendrait me voir, même si ce n’était quand même pas gagné, au vu du frottement incessant qu’il faisait sur sa poitrine. Je crois que je préférais ne pas savoir ce qu’il avait réellement subi. J’ai posé lentement ma main sur la sienne, pour ne pas l’effrayer une nouvelle fois, l’empêchant ainsi de se frotter la poitrine un peu trop intensément. « Je sais que ce n’est pas facile, mais chassez ça de votre esprit. Imaginez le lieu qui vous apaise le plus, celui que vous préférez, que vous y soyez seul ou accompagné… que ce soit une grotte ou une plage, la montagne… juste votre lit… » Oui chez certains, le lit était rassurant « … imprégnez-vous bien de cette image et essayez de la dessiner avec le feutre de calligraphie… vous voulez bien ? » ai-je lancé, d’une voix douce. Il fallait qu’il pense à autre chose. Mais j’étais conscient qu’il n’était pas simple d’oublier, et que ce n’était pas avec une heure de dessin qu’il réussirait à le faire rapidement.



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Antonio Moretti
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MessageSujet: Re: Haut les mains ! | Antonio   Haut les mains !  | Antonio EmptyMar 19 Mar - 11:21


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Antonio a observé sa main et le stylo de calligraphie. Il imagine un bout de porcelaine et trouve ça étrange. Il ne sait quoi en penser. Il a déjà vu et tenu de la porcelaine, mais il a vraiment du mal penser au stylo qu’il tient comme ça. Pourtant, il ne manque pas d’imagination en temps normal. Il faut croire que son agression et le contexte font qu’il a plus du mal à faire marcher son cerveau comme il le devrait. Il commence à se demander si ça n’impacte pas son travail aussi du coup. Il faudrait peut être qu’il envisage de faire un tour en foret pour retrouver la base de son travail : la création de soin à partir de ce que la nature apporte. Peut être que Jérémy aimerait aussi ce genre d’activité, mais a-t-il vraiment le temps de faire ça ? Il devrait pendre quelques instants pour y réfléchir.
Il faut déjà qu’il se concentre sur son activité première du jour : soit dessiner. Il voit bien le mouvement lent et délicat. Pourtant, il n’arrive pas à faire quelques choses de potables. Il appuie trop ou pas assez et ce n’est pas faute d’y mettre de la bonne volonté pour essayer de dessiner convenablement. Après le stylo de calligraphie n’a jamais été l’outil le plus simple pour dessiner, bien que ce soit le plus délicat pour se souvenir de la douceur que nécessite le fait dessiner avec précision. Il retient un soupir en regardant le résultat de son essaie en solo. Il grimace.

« Ce n’est pas fameux. »

Antonio reste un instant silencieux quand il lui dit qu’il est désolé. Il le croit sans mal, mais c’est encore si bizarre pour lui tout ça. Il a tellement de mal à réaliser tout ce qu’à provoquer dans sa vie cette agression : cette douleur qui ne partira pas, les problèmes de Jérémy qui a peur de le perdre, sa confiance bien réduite et bien d’autre chose dont il ne parle pas forcément. Il regarde Aitonui qui l’arrête dans son mouvement de grattage dont il n’avait plus vraiment conscience.

« Désolé … »

Il éloigne la main de son torse pour arrêter de se gratter. Il fait le fier souvent en disant que tout va bien, mais dans la réalité c’est loin d’être le cas. Il est mal en point faisant encore trop de cauchemar sur cet évènement de sa vie, s’inquiétant pour son amant et subissant des blessures dont il ne se débarrassera pas jamais de ce qu’il a compris.

« L’Italie, j’ai un lieu précis en Italie qui m’apaise. »

Le lieu où sa route à croisé celle de Jérémy pour ne plus être séparé de lui depuis. Il sourit en y pensant et le professeur à raison son geste ce fait bien plus doux et calme. Il repense à leur première rencontre et sourit. Il est clair que déjà à l’époque il tombait sous le charme de son cadet. Il regarde son dessin bien plus agréable à regarder.

« C’est pas mal cette fois non ? »

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Jonathan A. Taero
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MessageSujet: Re: Haut les mains ! | Antonio   Haut les mains !  | Antonio EmptyJeu 18 Avr - 10:21


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Le dessin était un art qui n’était pas facile à réaliser. Certains avaient plus de facilité et de capacité que d’autres, c’étaient indéniables. Et pour d’autres, il leur fallait tout apprendre. Mais l’essentiel, n’était-il pas de se faire plaisir lorsque l’on dessinait ? Et peu importe si le résultat désiré était là. Plus il s’entrainerait, plus il serait à l’aise, et réussirait. Et puis si l’on réussissait tout du premier coup, il n’y avait aucun challenge, n’est-ce pas ? « Tout le monde pense que l’art pictural demande une précision d’orfèvre mais la beauté n’est que subjective. Il n’y a pas de mauvais ou de bons dessins, il n’y a que la représentation que vous vous faites de l’art. » ai-je répondu à ses paroles. Même s’il est clair qu’il avait des progrès à faire pour avoir des gestes moins tremblotants, il n’en restait pas moins que son dessin faisait parti de ce que l’on appelait l’art. Et peu importait le temps mis pour réussir, l’essentiel était d’essayer. Réessayer et réussir. Et tant que l’on se faisait plaisir, le résultat importait peu. On devait y prendre gout, aimer ce que l’on était entrain de faire, pour – déjà – le faire correctement et – ensuite – ne pas se démoraliser parce que ce n’était pas la représentation que l’on avait à l’esprit qui était représentée sur le papier.

J’étais sincèrement désolé pour lui de ce qui lui était arrivé. Et à ses gestes, je voyais bien que cela le perturbait encore. En même temps, qui ne le serait pas, perturbé ? Une agression n’était jamais simple, surtout s’il en avait encore des séquelles. Même si au fond, je préférais ne rien savoir, je me demandais quel genre d’agression il avait pu subir, pour se frotter à ce point la poitrine. Je l’avais arrêté dans ses gestes, parce que cela ne faisait que raviver ce qu’il avait vécu. Que cela n’apportait rien de bon, pour lui. Que cela ne changerait rien à ce qu’il s’était passé, même en ce faisant mal à son tour, il n’allait pas oublier comme ça. Et puis, il avait besoin de penser à autre chose, s’occuper l’esprit avec quelque chose de plus agréable que ce qu’il avait pu vivre. Même si cela n’allait pas être simple.

Je lui ai fait un léger sourire. L’Italie, je n’y avais jamais mis les pieds. Je ne connaissais de ce pays que ce que j’avais lu dans les livres. Pour le reste, je ne faisais que l’imaginer. Mais j’étais sûr que c’était un très beau pays, sûrement fait un peu comme la France. Très éclectique dans ses différentes régions et coutumes. P’tête qu’un jour, j’y emmènerais Sydney. Ça lui ferait sans doute – ou pas, j’en savais rien – de voyager et de voir autre chose que le pays dans lequel nous étions. Même si la violence existait aussi en Italie – la mafia y régnait quand même énormément – les mangemorts n’étaient pas encore trop installés là-bas. « Dessinez-le, ce lieu et n’hésitez pas à y mettre votre touche personnelle » Ce qu’il aurait aimé y trouver. Une représentation de lui, ou d’une amie. Sa signature… Moi, je m’étais toujours un bleu Majorelle dans mes peintures. J’aimais ce bleu perçant et même si cela n’était qu’un point, j’étais obligé de le mettre. Juste parce que cela me représentait. Ce que j’aimais faire, c’était planquer ce bleu dans mes peintures, et cela m’amusait de voir ceux - qui savaient - qui les observaient le chercher. Parfois, il était bien visible et parfois non. Petit jeu de piste – et pour les grands connaisseurs, l’indice irréfutable que le tableau n’était pas le vrai. Et heureusement que la plupart de mes Acheteurs ignoraient cela, j’en aurais beaucoup moins vendu des Originaux.

J’ai croisé les bras, sans quitter du regard le dessin qui prenait forme. Même si son geste n’était pas encore parfait, il était déjà bien plus assuré dans sa manière d’exécuter son dessin, et la façon dont il tenait le feutre. J’ai pris le dessin dans les mains pour l’observer de plus près. J’ai acquiescé d’un signe de tête. Lorsque l’on pensait à un lieu apaisant, on était toujours bien plus opérationnel, tout simplement parce que ce lieu lui rappelait de bons souvenirs, qu’il le connaissait sans doute par cœur, et qu’au final, il n’avait pas besoin d’une représentation exacte de la réalité pour qu’il soit parfait. « C’est même plus que pas mal… » J’ai reposé le dessin devant lui. « Maintenant, vous allez reprendre votre crayon, peu importe la couleur ce n’est pas l’important… et vous allez redessiner exactement la même chose… Comme si vous teniez le feutre de calligraphie. Même geste, même amplitude, même légèreté. » Pour voir la différence entre les deux représentations, et surtout pour voir s’il avait compris ce que je lui avais demandé avec le feutre. Libre de ses mouvements était le plus important lorsque l’on dessinait.



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