Soeurs d'aigle [Tahia/Juliet]

La journée m'avait parut si longue et en même temps si intense que je n'avais pas trouvé un instant pour lire un peu. Avant qu'elle ne ferme j'avais foncé a la bibliothéque pour rendre les bouquins que j'avais déjà empruntés et en reprendre d'autre. La bibliothécaire semblais surprise que j'ai pu m'avaler ces ouvrages théoriques sur la métamorphose en une semaine a peine. Elle avait déjà compris qu'elle croiserait souvent mon visage et celui d'Amaury l'année dernière mais a chaque fois que je lui ramenais ce que j'avais pris elle semblait abasourdie.

Après le diné je regagnais la salle commune après avoir souhaité une bonne soirée a mes amis. Nous avions tous beaucoup de devoird et n'avions donc pas prévu de nous retrouver ce soir. A peine remontée j'avais sorti mon devoir a terminer en potion ( pas ma matière préférée donc mais il fallait bien s'y coller) et je l'avais fini en une bonne heure. Je me plongeais ensuite dans la révision de mon sortilège flipendo. Quand je réussi a repousser la petite balle en mousse plusieurs fois d'affilé sur la table je considérais que j'avais réussi et rangeais tout mon attirail. Il était 22h 45 lorsque je remontais sans bruit dans le dortoir pour enfiler mon pyjama, attrapr le dernier livre sur la métamorphose humaine que j'avais pu trouver et redescendit au coin du feu pour m'y plonger avec délice. James avait réussi a devenir animagus et il était hors de question que je n'en fasse pas autant. Bien sûr je me rendais bien compte que ma magie n'était pas encore assez développée mais rien ne m'empêchais de me renseigner en attendant d'être prête. Jamais mon frère et mes parents ne m'auraient laissé essayer et ils ne seraient sans doute pas ravis de voir ce que j'avais sur les genoux a cette heure. J'entendais d'ici maman " Tu ne devrais pas dormir a cette heure jeune fille" ou bien papa " Tu as le temps pour tout ça ! arrêtes de vouloir tout savoir avant d'avoir l'âge" James, lui, me dirait sûrement que je ne devais pas toujours chercher a faire comme lui. C'était l'avantage que j'avais trouvé a appartenir a la maison Serdaigle. Mon ainé ne risquait pas d'apparaitre dans la salle commune au milieu de la nuit comme il le faisait chez les Gryffondors d'après Thomas. J'aurais aimé suivre ma famille chez les rouges mais le choipeaux en avait décidé autrement. Je me demandais parfois ce qu'il se serais passé si j'avais protesté. Si j'avais clamé haut et fort que je voulais aller a Gryffondor. Le quatuor n'aurait peut-être jamais existé, après-tout il lui fallait bien un membre de la maison aux aigles.

J'avais relevé brusquement la tête en entendant la porte s'ouvrir. J'étais certaine pourtant que tout mes camarades étaient déjà tous bien au chaud dans leur lit mais il n'était peut-être pas si tard que je ne le croyais. Je relevais les yeux sur l'énorme horloge qui indiquait du bout de ses plumes aiguilles qu'il était presque une heure et demi du matin. Je ne m'étais pas rendu compte que j'avais passer tant de temps plongée dans le vieux livre sur mes genoux. Je reportais mon attention sur la porte et y vis une fille que je n'avais pas encore croisé depuis mon retour ici. Sûrement une première année. Pourtant son visage m'étais familier mais elle avait l'air mécontent. Comme si elle avait espéré ne croiser personne. Je refermais le livre que je posais délicatement sur la table a coté de moi puis parlant bas pour ne réveiller personne je demandais.

" Hey ! Salut ! Comment ça se fait que tu rentres si tard ? "

Je me trouvais un peu hypocrite de demander ça alors qu'il m'étais arrivé de rentrer moi même bien plus tard que ça.

" Est ce que tout va bien ? "

Un mois s’est écoulé depuis la rentrée et c’est un cauchemar. Quand le choixpeau a hésité entre trois maison, Tahia ne s’est pas imaginé un instant qu’en choisissant Serdaigle elle se condamnait à une année d’enfer. Elle ne se souvient plus de pourquoi ce choix. Il lui semblait judicieux sur le coup, elle n’a pas compris qu’ainsi elle suivait trop les pas de sa sœur ainée pour certains. Sa sœur qui a été dans la même maison, sa sœur qui lui ressemble trait pour trait comme leur mère, mais surtout sa sœur qui a fait exploser cette école et à amené les chasseurs ici. Une sœur que chaque personne -en tout cas c’est son ressenti- de cette école honnie profondément et qui du coup se venge sur elle. Sa vie est un cauchemar depuis qu’elle est ici, seul Enfys l’apaise dans tout cet enfer de moquerie à une profonde brutalité.
Enfys lui a dit que le quatuor pouvait l’aider et que les professeurs aussi, mais Tahia ne leur à rien dit trop effrayé et honteuse pour ça. Alors même que Thomas est plus ou moins son cousin par alliance vu qu’il est le filleul d’Aaron et le neveu de Cilian. Sauf qu’elle ne les connait pas assez pour parler et ce n’est pas aussi simple de parler avec eux que de parler à Enfys. Ce n’est plus si simple de se faire des amis et d’avoir confiance en quiconque, alors qu’on lui a déjà fait le coup de faire semblant de l’apprécier pour l’humilier derrière. Il n’y a qu’Enfys en qui elle a confiance sans la moindre hésitation, parce qu’elle a toujours été franche et douce avec elle. Elle est son accroche dans tout ça avec un peu les membres du quatuor même si elle n’arrive pas toujours à les voir comme des amis.
En tout cas pas assez pour rester dans la salle commune de serdaigle et essayer de se lier à Juliet pour avoir une alliée chez les bleu et bronze. Elle ne veut pas pourrir l’année de Juliet en plus. Elle préfère fuir, voir Enfys jusqu’à pas d’heure aux risques de se faire prendre par les aurors, tireur d’élite ou personnel de Poudlard et parler jusqu’au moment où elle se dit que les élèves de son dortoir et les autres Serdaigle dorme et qu’elle peut rentrer. Jusqu’à maintenant en rentrant entre 23H00 et 02H00, elle a réussi à ne jamais croiser d’autre élèves de sa maison donc c’est les heures qu’elle choisie toujours pour retourner discrètement dans son dortoir. Son heure exacte dépend souvent de l’état de fatigue d’Enfys. Aujourd’hui c’est un peu plus tôt qu’à l’accoutumé : 23H01. Et c’est peut-être ce qui lui a porté préjudice, parce qu’en rentrant dans la salle commune elle découvre que quelqu’un d’autre est réveillé. Elle se fige un peu tout proche de l’entrée. C’est Juliet Potter l’amie de Thomas, elle ne devrait pas avoir peur et pourtant son cœur bat à cent à l’heure et elle se met un peu sur la défensive. Elle répond peut-être un peu sèchement à ses questions :

« Salut… j’avais envie … ça va ! »

" Salut… j’avais envie ..."

Visiblement elle ne s'était pas attendu à croiser quelqu'un et encore moins à ce que je lui parle. J'avais même l'impression qu'elle revenait si tard justement dans le but de ne croiser personne. J'ai toujours beaucoup de peine pour les gens qui s'excluent eux même. Cette fille avait l'air de penser que j'allais la gronder ou me moquer d'elle plutôt. Son regard avait quelque chose entre le défi et la peur. Je penchais la tête, un peu sceptique de cette réaction à laquelle je ne m'étais pas attendu. Moi aussi il m'arrivait de revenir bien après le couvre-feu. Maïa et les garçons m'entrainaient souvent dans quelques idées idiotes , et donc forcément géniales, d'escapade nocturne. Peut-être un peu moins cette année parce que le château était bien plus étroitement surveillé depuis l'attaque... Mon souffle se suspendit un instant lorsque je compris enfin pourquoi son visage m'avait l'air familier. Elle ressemblait trait pour trait à la jeune fille qui avait été l'instigatrice de cette attaque. Sa sœur sans doute. Tout s'éclairait à présent, elle devait en voir des vertes et des pas mûres cette pauvre fille depuis son arrivée ici. Les gens ont vite tendance à vous associer aux bêtises de vos aînés. J'en savais quelque chose moi. On me rabâchait souvent que James n'avait pas toujours été gentil avec tous ses camarades, en particulier les serpentards (en particulier UN serpentard qu'il avait pris en grippe). C'était sans doute pour ça que cette pauvre première année attendait que tout le monde soit couché avant de remonter aux dortoirs.

"Ca va ! "

Ca non plus je n'en étais pas certaine. Elle n'avait clairement pas l'air d'aller "bien". Il me semblait savoir que cette fille (et feu sa sœur donc) avait un vague lien familiale avec mon Thomas préféré et celui-ci avait dû lui parler un peu de nous mais elle ne me connaissait pas et ne savait pas si j'allais me moquer d'elle ou l'emm... L'embêter pour avoir été "la sœur de ...".C'était triste et d'ailleurs même si j'avais eu vraiment peur l'année dernière quand je pensais a cette fille qui avait ouvert les portes de poudlard a d'aussi odieux personnages je ressentais plus de peine que de colère. Il faut être tellement malheureux et/ou en colère pour vouloir mettre ses camarades en danger de la sorte. Et puis elle etait décédée à quatorze ou quinze ans je ne savais pas exactement mais c'était beaucoup trop jeune, même quand on a fait d'énorme bêtises comme les siennes. Je me promis de ne pas en parler avec la plus jeune même si maintenant je comprenais un peu mieux la défensive qu'elle déployait.

Je lui souri avec chaleur puis m'approchais d'elle en callant mon énorme livre sous mon bras. Je ne voulais pas qu'elle se sente en danger avec moi. Jamais. J'aurais peut-être du simplement la laisser aller se coucher, se cacher, dans son lit.

" Moi c'est Juliet Potter, ouai ouai la sœur du prof de métha. Tu es en première année c'est ça ? Ça se passe bien ta rentrée ? J'en ai pas l'impression mais je me trompe peut-être? "

Pourquoi a-t-il fallu qu’elle rentre alors que quelqu’un était encore là ? Elle aurait dû rentrer plus tard. Peu lui importe le risque de se faire réprimander par un adulte ou la perte de point, c’est préférable aux restes. Et puis en rentrant à 23h ou à 2h c’est le même risque, alors autant ne pas s’en faire pour ça. Et elle préfère milles fois ça que de croiser quelqu’un ici. Même si ça veut dire se faire haïr un peu plus par sa maison, ce n’est pas comme si elle en avait quelques choses à faire. Après tout, ils la haissent déjà tous pour des raisons futiles au moins là ils auront quelques choses contre elle et non contre le fantome de sa sœur.

« Tout le monde le sait ça que tu es la sœur du l’apprenti du professeur Bangura… »

Et ça ne change rien dans la tête de Tahia, Juliet reste une menace potentielle. Même si James a été doux avec elle, ça ne change rien pour Juliet. C’est une élève de serdiagle en seconde année donc elle a connu l’attentat de juin 1980, donc Tahia s’en méfie. Et le fait que ce soit l’ami de son cousin ne change pas grand-chose. En un mois, elle ne s’est pas préoccupait de ce qui lui arrivait alors pourquoi maintenant ça l’intéresse ? Tahia craint de connaitre la réponse, parce que la raison sera sans doute cruelle et injuste à son égard.

« Pourquoi ça t’intéresse maintenant ? Tout le monde le sait, alors fous moi la paix. »

Tahia est un peu agressive, beaucoup peut-être, mais un mois à se faire insulter, rabaisser, frapper et sa personnalité change. Elle devrait en parler avec Cilian et Aaron, mais elle n’ose pas. Pas plus qu’elle n’approche vraiment Thomas. Il n’y a qu’Enfys, Kaliena et James qui n’ont pas à affronter la méfiance de la jeune fille. Quoi que pour les deux derniers c’est fluctuant, car parfois elle n’a pas confiance en eux aussi alors qu’ils lui ont montré un certain soutient.

« Un mois ce n’est pas long pour s’inquiéter ? Enfin si ce n’est pas un sentiment que tu feins »

Tahia la contourne et va s’asseoir dans le canapé en espérant que Juliet s’en ira pour qu’elle puisse ruminer seule. Elle ne veut pas parler de tout ça. A quoi bon ? Cela ne semble inquiéter personne. Et parfois elle a même l’impression que certains professeurs incitent les autres à continuer. En tout cas le regard qu’ils portent sur elle et celui du mépris ou de la colère. Comme si c’était elle qui avait appuyé sur le bouton l’année d’avant. N’empêche que plus le temps passe, plus elle comprend pourquoi Kaelia a pu passer à l’acte si l’accueil qu’elle a reçu était identique. Tahia a elle la chance d’avoir son cousin Aaron qui lui a proposé d’aller à beauxbatons et sans doute que c’est ce qu’elle fera. Peut-être pourra-t-elle convaincre Enfys de l’y suivre vu que la demoiselle a un père en parti français elle doit pouvoir y aller aussi.

« Tout le monde le sait ça que tu es la sœur du l’apprenti du professeur Bangura… »

Au vu du ton qu'elle employait je ne savais pas trop si je devais en être fière ou pas. Il me paraissait limpide à présent qu'elle aurait préféré ne croisé personne et je le comprenais. J'avais cru comprendre qu'elle en avait pas mal subi depuis son arrivée à Poudlard et personne ne mérite ça. Encore moins quelqu'un d'innocent. J'aurais voulu qu'elle comprenne que je ne lui voulais absolument aucun désagréments mais je m'y étais certainement mal prise. La forte propension des élèves de ma maison à l'élitisme et le fait qu'elle soit la sœur cadette de celle qui avait causé tant de dégâts et de chagrin lui avait valu des brimades que j'étais sans doute très loin d'imaginer. Les gens savent parfois se montrer cruels au-delà de ce que les mots peuvent décrire. J'en eu la flagrante confirmation en l'entendant me répondre .

« Pourquoi ça t’intéresse maintenant ? Tout le monde le sait, alors fous moi la paix.Un mois ce n’est pas long pour s’inquiéter ? Enfin si ce n’est pas un sentiment que tu feins »

Je baissais les yeux après l'avoir regardé s'éloigner. Un sentiment assez précis de honte me traversa pour s'installer bien confortablement et lourdement dans le creux de mon ventre. Je n'avais effectivement pas pris le temps, depuis notre retour ici, de m'intéresser à elle et j'arrivais en sauveuse bien après la bataille. Je comprenais qu'elle m'en veuille et je m'en voulais aussi. Moi qui prétend prouver que je suis aussi courageuse que tous les membres de ma famille, le courage passe aussi par le fait de défendre mes camarades quand ils sont harcelés, même contre d'autre camarades. En fait je n'avais pour excuse que mes amis du quatuor et mon obsession pour le quidditch et les livres. Je n'avais même pas vraiment remarqué qu'une fille de ma maison allait si mal.

" Tu as raison d'être en colère contre moi "

J'avais encore un peu baissé la tête et le son de ma voix. A moitié par volonté de me montrer repentante et surtout pour éviter qu'elle ne se fâche encore plus et que nos éclats de voix ne réveillent quelqu'un que ni elle ni moi n'avions envie de voir. J'avais conscience qu'il était physiquement impossible d'aider tout le monde mais quand le mal-être d'une gamine de mon âge ou presque devenait aussi évident je ne pouvais plus me permettre de le nier.

Bien sûr, moi aussi j'avais eu peur, et j'avais toujours peur aujourd'hui, depuis l'attentat dont sa sœur avait été l'une des instigatrices mais laissez les autres se venger sur elle n'était vraiment plus dans le domaine du possible pour moi. Je la regardais un instant, puis revins vers les fauteuils ou je m'assis face à elle. Je voulais juste lui demander pardon, lui expliquer qu'elle pouvait compter sur moi dorénavant dans la mesure de mes possibilités et puis lui foutre une paix royal pour le reste de la nuit sauf si elle avait besoin de parler.

" Tu t'appelles Tahia c'est ça ? Je te demande pardon. C'est vrai que ça fait un moment que j'aurais dû venir te voir. J'avais bien compris que certains élèves t'embetaient mais je n'avais pas compris que c'était a ce point difficile pour toi cette rentrée. Maintenant je m'en rend compte et j'aimerais beaucoup t'apporter mon aide si tu es d'accord. ... J'imagine que c'était pour ça que tu revenais toujours tard ? "

Les excuses c’est quelques choses qu’elle ne s’attendait pas à entendre de qui que ce soit dans son château, surtout pas un membre de la maison Serdaigle. Et pourtant la jeune fille proche d’elle vient de dire qu’elle était désolée et surtout qu’elle avait raison d’être en colère contre elle. Tahia l’a regardé surprise. Elle aurait aimé que seule la fureur reste dans son cœur, parce que là elle ne sait pas comment gérer la situation. Personne en plus d’un mois n’a présenté d’excuse à son égard et rare sont les personnes à avoir eu à son égard des gestes amicaux ou juste gentil. Dans sa maison, elle avait l’impression qu’il n’y en avait eu aucun, alors les excuses et le comportement de Juliet la surprenne et la déstabilise. Voilà qu’elle se retrouve incapable de parler.
Tahia reste donc assis, mal à l’aise, dans un silence lourd alors qu’elle laisse parler Juliet seule. Pour autant sans avoir l’air, elle écoute sa camarade. Entendre sa façon de penser ainsi débiter lui fait bizarre, parce que oui elle souffre, oui elle est en colère, oui elle pense que les autres auraient dû intervenir et oui elle revient tard le soir pour éviter de croiser des âmes en colère pour quelques choses qu’elle n’a pas fait. Des gens qui grondent de colère sur elle qui n’a que onze ans, alors qu’ils sont bien plus coupables qu’elle dans cet horrible attentat. Elle refuse de croire que sa sœur n’avait montré aucun signe avant-coureur de cette tragédie ici, alors qu’elle-même tout enfant qu’elle était avait vu et parlé de chose inquiétante concernant sa sœur. Evidemment sans être écouté, parce que les adultes ne donnent que rarement crédit aux paroles d’une enfant et puis s’étonne que des drames arrivent.

« Oui c’est ça. »

Répond-t-elle d’un bloque pour les deux questions posées par Juliet, sans pour autant être certaine que ce soit une bonne idée de parler avec elle. Et malgré tout en mourant d’envie de le faire, parce qu’elle se sent seule dès qu’il n’y a plus Enfys. Elle n’ose pas aller se foutre dans les pattes de son cousin en permanence pour ne pas être seule et puis elle ne peut pas changer de maison pour Gryffondor -seule maison que le choixpeau n’a pas proposé lors de sa répartition- pour se trouver dans un endroit moins agressif pour elle et surtout avec Enfys et Thomas. Alors, elle peut essayer de s’entendre avec Juliet en se disant que Thomas est ami avec elle donc c’est qu’elle ne doit pas être méchante.

« Je retrouve Enfys dehors et on mange, c’est mieux le froid d’autonme que d’être ici. »

Et puis le petit papillon qu’est son ami maitrise déjà très bien les sorts de réchauffement donc elles n’ont pas si froid que ça. Surtout que ça leur fait des moments rien qu’à elles et amusant, bien que ce soit dangereux dans les faits car elles pourraient être punies pour leur sortie nocturne. Punition qui vaut mieux que de se faire harcelée selon elle.

« Oui c’est ça. »

C'est un joli prénom Tahia, pensais-je alors qu'elle confirmait. J'avais toujours trouvé mon prénom un peu désuet et basique. Tahia c'était bien plus original et la jeune fille le portait bien. Je me souvenais de sa sœur aînée a  qui elle ressemblait beaucoup mais je n'arrivais plus à remettre un prénom sur le visage légèrement plus agé que celui qui me faisait face. Tahia avait l'air de ne pas trop savoir quoi me dire. Comme si elle hésitait entre l'envie de m'envoyer bouler et celle de me faire confiance. Elle devait se sentir très seule ici. Beaucoup d'entre nous considéraient Poudlard comme une seconde maison, pour certain qui n'avaient pas la chance d'avoir une famille aimante s'était même la première. J'avais fait partie de ceux qui adorait être ici avec ses amis et apprendre des tas de choses passionnantes ! Même si depuis l'attentat presque aucun d'entre nous n'arrivait à atténuer la peur sourde qui nous entourait tous. Pour Tahia le problème était bien plus grave. Je me demandais si elle savait tout de ce qui s'était passé ici avec le concours de sa sœur ? Si elle avait pris le parti de cette sœur ou pas ? Bien-sûr je n'allais certainement pas poser la question. J'avais du mal à concevoir que mes camarades s'en prennent à elle comme si elle était responsable ou comme si ça allait apaiser leurs craintes. Il n'y avais pas qu'à Poudlard que l'ambiance était lourde. Tout le monde avait peur en ce moment. Même mon père et mon frère qui sont pourtant des hommes adultes et très courageux sont inquiets. James avait même été blessé ! Je n'étais d'ailleurs pas sûre qu'on m'ait tout raconté là encore. Les adultes ne se rendent pas toujours compte que c'est en ne disant pas la vérité, pour nous protéger sois-disant, qu'ils créent les questionnements et l'angoisse. Même si je n'avais jamais eu besoin de qui que ce soit pour me poser des tas de questions auxquelles j'obtenais trop peu de réponse à mon goût.

« Je retrouve Enfys dehors et on mange, c’est mieux le froid d’automne que d’être ici. »

Repris Tahia, qui avait l'air de vouloir voir ce que je valais avant de prendre une décision définitive. Elle était donc amie avec Enfys Lestrange, la cousine d'Amaury, enfin la petite cousine. Enfys avait l'air d'une fille un peu mystérieuse mais elle avait l'air très gentille. Tahia connaissait aussi Thomas mais je n'avais tout à fait compris leur lien de parenté. Il parlait d'elle comme d'une cousine. Si je finissais par gagner sa confiance ça nous ferait à chacune une amie en plus et dans sa propre maison.

" Encore une fois je suis désolée et je comprend. Pour l'instant le froid est encore supportable mais pour cet hiver ça va être plus compliqué... Enfin tu sais nous on est pareil. Thomas Amaury Maïa et moi on rentre souvent bien après le couvre feu. "

J'eu un p'tit rire et mon nez se plissa dans une expression un peu chipie.

" Un de ces jours il faudra que vous nous accompagniez avec Enfys. Tu connais Thomas et elle a dû te parler d'Amaury si tu ne l'a jamais croisé et je suis sûre que Maïa dirait que plus ont est de fous plus on ris."

Je nous y voyais déjà. Tout le monde semblait déjà se connaître de plus ou moins prêt mais Enfys et Tahia étant un peu plus jeune que nous leurs cousins respectifs avait dû penser que c'était une mauvaise idée de les entraîner dans nos bêtises.

Tahia reste méfiante, tout autant qu’elle désire que cette relation ce développe, parce qu’elle n’a pas envie d’être seule quand Enfys n’est plus avec elle. Alors même si c’est en avançant comme sur des œufs, elle fait la conversation avec Juliet et observe attentivement ses réactions. Par Sara la kali faite que cette fille ne se joue pas d’elle, parce qu’elle ne pense pas pouvoir s’en relever autrement. Elle avait besoin d’allier qui soit autre que son cousin Thomas ou Cilian. Elle avait besoin de gens qui l’a voit comme Tahia en dehors de sa famille, comme Enfys peut la voir. Elle a besoin de son identité à elle, parce que si elle ressemble à sa mère autant qu’à sa sœur elle est un être humain bien différente d’elle deux.

« Enfys maîtrise les sort des réchauffement à la perfection. »

Son amie frileuse apprenez souvent ce qu’elle estimait nécessaire. Autant dire qu’elle avait vite fait en sorte de connaître tout les sorts de réchauffement pour se protéger du froid au cas où. Elle en connaissait bien d’autre des truc utile comme ça, notamment en alchimie où Enfys fait carrément flipper Tahia. Elle était curieuse son amie et c’est bien dommage qu’elle n’ait pas fini à serdaigle comme elle. Cela aurait plus facile pour Tahia, après vu le courage et l’âme aventureuse de son amie, elle comprend sa présence à Gryffondor. Du moins si Tahia a tout compris aux différentes maison, elle comprend pourquoi Enfys est à Gryffondor.

« Ce serait chouette et je pense qu’Enfys sera ravi de vivre une aventure avec Thomas. Elle me parle souvent de lui. »

Enfys adore Thomas depuis leur rencontre. De ce qu’elle a compris Enfys et Thomas se sont rencontrés peu avant que l’école rouvre et ce sans le concours d’Amaury. Il semblerait que la belle-mère d’Enfys soit ami avec Cilian et donc elle a été invitée chez le Londubat pour rencontrer Thomas. Tahia est ravi de savoir que son cousin et sa meilleure amie s’entendent autant, même si parfois elle a l’impression que y a quelques choses d’étrange entre eux.

« Il y a une serre abandonnée où j’ai cru repérer un passage secret. J’aimerai aller voir, mais jusqu’à maintenant on a pas pu l’atteindre en pleine nuit. Il y a trop d’adulte dans les couloirs c’est déjà compliqué de ne pas se faire prendre, alors on n’a pas pu faire de plan pour aller jusque là. »

Pourquoi elle lui parle de ça ? Parce qu’elle veut une amie et qu’au fond elle crève d’envie de vivre une aventure avec son cousin. La serre abandonnés et ses plantes elle peut en faire son affaire, mais ni Enfys ni elle ne savent passer les adultes pour aller dans le parc. Avec Thomas, Juliet, Amaury et Maïa, ils y arriveront peut être. Surtout qu’elle est pratiquement certaine que les rumeurs sur le passage secret est fondé et ce serait vraiment chouette de découvrir où il va. Elle espère que l’idée va plaire à Juliet autant qu’elle lui plaît.

« Enfys maîtrise les sort des réchauffement à la perfection. »

J'eu un sourire, elle avait l'air débrouillarde pour une fille de première année et je comprenais bien son appartenance à la maison Gryffondor. J'avais l'impression que parler d'elle détendait un peu ma toute nouvelle connaissance et ça me faisait plaisir. Parfois il n'y a pas besoin de longs discours pour aider quelqu'un, juste d'être sympa et à l'écoute. Je savais bien sûr que ma seule présence suffisait à effacer tous les malheurs et la peine qu'elle ressentait mais l'apaiser un peu me paraissait un bon début.

« Ce serait chouette et je pense qu’Enfys sera ravi de vivre une aventure avec Thomas. Elle me parle souvent de lui. »

"Ha ?"

M'exclamais je d'un ton curieux. Mon sourire s'élargie, Thomas aussi nous parlait régulièrement d'Enfys. Je ne savais pas bien d'où ces deux là se connaissaient et je me promis de poser la question a Thomas, tapis si encore une fois je devais passer pour la lourde du groupe qui pose bien trop de questions. J'y étais plus qu'habituée. Je me voyais déjà en connivences avec Tahia aider les deux gryffons a se croiser " par hasard ". J'ai toujours aimé les histoires d'amour même si bien sûr a nos âge on ne pouvait pas encore parler de véritable amour. Parfois je me demandais si je connaissais déjà l'homme de ma vie ? Est-ce qu'il n'y en aurait qu'un ? Des questions qui s'ajoutaient aux nombreuses qui me tournaient déjà constamment en tête.

« Il y a une serre abandonnée où j’ai cru repérer un passage secret. J’aimerai aller voir, mais jusqu’à maintenant on a pas pu l’atteindre en pleine nuit. Il y a trop d’adulte dans les couloirs c’est déjà compliqué de ne pas se faire prendre, alors on n’a pas pu faire de plan pour aller jusque là. »      

J'ouvris de grands yeux, à la fois excitée et surprise. mes mains s'agitaient nerveusement encore un flot de questionnements qui m'assaillent l'esprit. Je tentait de les contenir de peur d'effrayer, ou pire encore d'agacer, ma toute nouvelle compagne de jeu. Puis je me calmais instantanément en songeant à l'endroit, les serres. C'était là que nous nous étions réfugiés les copains et moi lors de l'attaque. Elle ne pouvait pas le savoir évidemment mais j'avoue que j'avais un peu peur à l'idée de retourner là-bas. Je ne l'aurais pas jurer mais je pensais que mes amis aussi avaient associé cet endroit au danger. J'avais eu un léger mouvement de recul mais ma nature curieuse (insupportable diraient certain) repris vite le dessus. Il ne restait effectivement qua passer la barrière des adultes qui trainaient partout dans les couloirs. Je me surpris à sourire en me disant que si leurs but était de nous dissuadé ça ne fonctionnait pas du tout. En tout cas pour moi le côté ludique de leurs passer sous le nez sans qu'ils ne se rende compte de rien passait bien avant la peur d'être mise en retenue. Je savais bien sûr qu'ils n'étaient pas là par hasard et qu'un réel danger planait sur nos têtes.

" Dans les serres tu dis ? "

Commençais-je, maîtrisant du mieux que je pu mon ton surexcité et ma trop grande avidité.

" Il faut ABSOLUMENT qu'on y aille ensemble ! J'en parlerai au reste du quatuor dès demain ! On les cherche tous depuis l'année dernière ! Et je suis sûre que Thomas aussi sera ravie de savoir qu'Enfys nous accompagne ! Mon crétin de frère  prétend qu'il les a tous trouvés avec ses potes quand ils étaient élèves ... Évidemment il ne veut pas me dire où ils sont... Il ne veut pas me dire grand chose en vérité "

J'affichais une moue boudeuse et renfrognée à cette idée et repris le chemin de ma pensée. Parler de James m'avais remémorer le fait que sa sœur a elle n'était plus de ce monde. J'avais envie de lui demander si elle en avait été proche mais compris aussitôt que ce n'était pas encore le moment pour aborder un sujet si délicat, juste a l'instant ou elle se détendait un peu en ma présence.

" J'ai trop hâte que tu nous montre ça et puis si on croise des aurors je leurs dirais que je suis la fille de leurs ancien chef et la filleul de l'un d'entre eux ! "

Je ris de bon cœur même si je savais que je serais justement celle qui aurait le plus d'ennuie dans ce cas précis.

Au ha de sa condisciple d’aigle, elle hausse les épaules. Tahia ne sait pas trop ce qui se passe entre Thomas et Enfys, mais elle ne s’immiscerait pas trop là-dedans. Enfys est une grande fille pour faire ses propres choix, même si onze ans c’est peut-être trop tôt pour les vraies histoires d’amour. A moins que ce soit l’âge idéal. Tahia ne s’en rend pas bien compte. Elle n’a que onze ans et n’est pour le moment pas dans l’état d’esprit qu’il faut pour rencontrer qui que ce soit. Elle veut déjà redevenir Tahia juste Tahia loin de l’image néfaste qu’on a de sa sœur que personne ici ne connait.

« Ouep les serres, elles ont l’air trop cool. »

Lance Tahia un peu excité à l’idée. Faire ça en groupe c’est risquer de se faire prendre plus facilement, mais c’est apporter des forces en plus pour tenter de réussir cette mission avec des plans infaillible. Surtout qu’elle sait grace aux gens qui parlent trop que le quatuor -Thomas, Juliet, Maïa et Amaury- sont réputés pour leurs sorties nocturnes réussi. Et que vraisemblablement, ils y arrivent encore malgré le nombre impressionnant d’adulte et force de l’ordre qui circule la nuit à Poudlard.

« Ton frère ? Le professeur Potter ? »

Elle la regarde. Il est vrai qu’elle ressemble à James Potter quand elle y regarde de plus près. Elle connait le nom de Juliet et James depuis presque le début de l’année, mais c’est la première fois qu’elle fait le rapprochement entre eux. James l’a aidé il y a moins d’une dizaine de jours et maintenant c’est au tours de Juliet. C’est une étrange coïncidence et pourtant elle est persuadée qu’ils n’en ont pas parlé ensemble, c’est juste leur façon d’être bon et doux jusqu’au bout des ongles. Leurs parents doivent être adorable.

« C’est pas marrant s’il donne la solution. Découvrir par soi-même ça à un côté plus … j’ai pas le mot… satisfaisant. »

Tahia fait la moue en pensant aux conversations qu’elles ont eu avec Enfys sur Poudlard et les passages secrets. L’envie de les découvrir vient de Enfys, mais elle la suivit sans trop de problème. Si cela lui permet de de fuir son lit encore plus longtemps, elle prend.

« Enfys m’a dit que d’après son père les passages secrets ont été laissé ou remis au même endroit après la reconstruction du château. Je me demande pourquoi. Enfys dit qu’elle n’a pas demandé à son père pourquoi, mais que le connaissant la réponse à cette question est sans doute évidente. »

Tahia penche la tête sur le côté quand elle parle de dire que son père est l’ancien chef des aurors pour pas avoir des ennuies, cela semble être une idée pas folle pour éviter les ennuis. Les aurors sont pas du genre souriant et blagueur et même la loyauté à leur chef ne devrait pas les empêcher d’aller chercher un professeur pour les punir.
« Mon … heu … cousin, oncle, est auror et je ne pense pas que ça marche. Il vaut mieux les éviter. Même Enfys avec son père qui est directeur de département au ministère n’arriverait pas à nous éviter la punition. La preuve, elle a déjà été puni. »

Tahia vient triturer son collier en se souvenant de l’interrogatoire sur sa sœur. Greene avait été si gentil avec elle et Cilian surprotecteur. Il se donne des airs le compagnon de son cousin, mais au final c’est un nounours protecteur qu’elle aime beaucoup.

« Monsieur Greene a été très gentil avec moi. Je l’aime bien. »

« Ouep les serres, elles ont l’air trop cool. »

Bien sûr, jamais je ne me serais permise de lui expliquer que les serres étaient devenues l'endroit qui me faisait le plus peur à Poudlard, et encore moins pourquoi. Je ne me voyais vraiment pas lui dire que pour échapper aux gens que sa soeur avait fait entrer nous nous étions cachés là bas avec les autres membres du quatuor. Bon d'accord, il ne nous était rien arrivé de trop grave mais tout de même j'avais un peu d'appréhension à l'idée d'aller crapahuter là bas en pleine nuit. J'étais juste un peu déçue de constater que Tahia n'avait pas l'air de s'intéresser à ce qu'il se passait entre Thomas et Enfys. Moi qui nous voyait déjà toutes les deux en petites fées entremetteuses c'était visiblement raté.

« Ton frère ? Le professeur Potter ? C’est pas marrant s’il donne la solution. Découvrir par soi-même ça à un côté plus … j’ai pas le mot… satisfaisant. »

Je n'avais jamais vu les choses sous cet angle là mais c'était plus que pertinent. James avait peut-être même eu cette réflexion en refusant de me donner des indications. Il grognait parfois pour la forme mais j'étais sûre qu'au fond il était un peu fier de me voir faire quelques entorses au règlement.

"Lui même..."

Répondis-je simplement alors qu'elle reprenait le fil de sa pensée à propos des passages secrets.

« Enfys m’a dit que d’après son père les passages secrets ont été laissé ou remis au même endroit après la reconstruction du château. Je me demande pourquoi. Enfys dit qu’elle n’a pas demandé à son père pourquoi, mais que le connaissant la réponse à cette question est sans doute évidente. »

Sans doute comme n'importe quels passages secrets pour aller plus vite d'un endroit à un autre du château, mais également pour permettre à de petits trublions comme nous d'avoir de quoi éveiller leur curiosité. Ce qui, après tout, est bien le but d'une école non ? Mon père n'aimait pas la famille Lestrange. Le patriarche en particulier mais le père d'Enfys était peut être moins idiot que son propre père ?

« Mon … heu … cousin, oncle, est auror et je ne pense pas que ça marche. Il vaut mieux les éviter. Même Enfys avec son père qui est directeur de département au ministère n’arriverait pas à nous éviter la punition. La preuve, elle a déjà été puni... Monsieur Greene a été très gentil avec moi. Je l’aime bien. »

La encore elle avait raison. Même si je n'avais émis cette idée que pour la blague elle n’était effectivement bonne qu'à agacer encore un peu plus les aurors qui nous auraient prient la main dans le pot a confiture. Jeff Green était un ami de mon père et celui qui avait pris sa succession à la tête du bureau des aurors. Il était sans doute plus calme et moins impulsif que papa mais tout aussi gentil. A mes yeux en tout cas. Il n'y avait que l'oncle Alastor dont je me méfiais parmi les aurors que j'avais pu rencontrer. Pourtant lui non plus n'était pas méchant mais il m'impressionnait.

" Ouiiii ! Il est gentil Jeff ! C'est un ami de papa. Mais tu as raison, il vaut mieux se faire discret. Enfin au pire on sera en retenue tous les ..."

Je me suis mise à compter rapidement et intérieurement. Thomas 1, Maïa 2, Amaury 3, Tahia 4 Enfys 5 et moi.

" Tous les six. Tu as quelqu'un de ta famille qui bosse pour les aurors alors ? Qui ça ? Je les connais presque tous."

J'affichais un p'tit sourire fier. Celui de la fille de mafieux protégée par les gros bras de son père.