La journée est particulièrement belle pour une journée d’automne. Et du coup Logan a décidé qu’il ferait bien un marché pour acheter quelques légumes de saisons et faire un plat en particulier à son frère et Aaron. Il espère que ça lui plaira. En tout cas, il va tout faire pour. Il va adapter des plats des pays qu’il a visité aux légumes et épices Ecossaise et surtout il va travailler façon moldu pour rendre un peu fier son frère. Il veut lui prouver que la façon dont il l’a éduqué l’a marqué et qu’il n’a pas renié cette éducation. Malgré ce qu’il a fait, cette marque affreuse, il ne renie pas l’éducation progressiste qu’il a eu et la fierté qu’il a de ne pas utilisé sa baguette pour tout et rien. Un sourire à la vendeuse qui lui présente une citrouille, des topinambour et du cerfeuil d’excellente qualité. Il se dit que ça sera déjà un bon point de départ pour ses idées de plats. Et puis ça lui servira quoi qu’il arrive. Ce sont des légumes qui se garde quelques jours et qui servent dans de nombreux plats possibles. Il sort donc son argent moldu pour le coup et paie la vendeuse avant de repartir avec ses légumes qui pèsent dans son panier et de repartir vagabonder entre les différentes allées du marché tout en réfléchissant encore au plat qu’il pourrait faire. Perdu dans ses pensées, il trébuche soudain sur quelques choses et fait tomber ses légumes sur le sol avant d’entendre un couinement. Ne prêtant pas attention a ses légumes sur le sol, il cherche plutôt l’animal qui a couiné des yeux. Son regard fini par tomber sur un petit chien apeuré qui se met en danger à courir dans ce lieu si bondé, car il est trop petit. Déjà là, il semble être un peu assommé entre le coup de pied involontaire qu’il a reçu et sans doute les légumes qui lui sont tombé dessus. Il remet dans son panier les légumes qu’il a acheté et les caches dans un buisson proche juste au cas où. Il part ensuite retrouver le petit chiot, le retrouvant rapidement puisqu’il semble un petit peu ailleurs à cause de ce qu’il vient de vivre. Logan a mal au cœur à l’idée de l’avoir blessé. Il n’aime tellement pas faire de mal aux autres, mais c’est encore pire avec les créatures qui ne peuvent rien faire pour se protéger.
« Hey petit, viens ici. C’est dangereux »
Le chiot se cache dans un buisson derrière un stand sous le regard éberlué de l’un des deux commerçante qui tient le stand, poil hérissé il grogne un peu. Logan n’est pas effrayé. Le chien est trop petit pour avoir l’inquiéter. Au contraire Logan est de plus en plus inquiet pour lui et veut vraiment l’aider. Surtout qu’en le voyant de plus près il voit bien l’état de détresse dans lequel il est : le poil rêches, sale et le corps trop maigre attestant du fait qu’il doit manquer de nourriture. Le plus étrange étant que vu son jeune âge, Logan est presque certain qu’il devrait être encore avec sa mère, mais ce ne serait pas surprenant qu’il ait été abandonné sans état d’âme alors qu’il n’était sevré.
Cette semaine de cours a été particulièrement intense, si bien que ce week-end tu as eu besoin d'un peu d'air frais. Si hier tu as tout de même tenu à réviser tes cours, t'étant mis en tête de terminer tes fiches sur la lymphe et le plasma, aujourd'hui tu t'accordes une pause. Ou plutôt, tu te l'es accordée après que Lysea t'ait assuré que tu la méritais et que tu travaillais déjà beaucoup toute la semaine. Colocataire attentive, elle ne manque pas de remarquer que tu ne refermes pas tes cours définitivement lorsque tes heures à la Faculté de Médicomagie sont terminées. Tu t'y replonges tous les soirs une fois que vous avez mangé, un rythme assez intense mais que tu t'efforces de tenir pour ne pas prendre de retard dès les premiers mois de cours. C'est sûrement parce qu'elle s'inquiète un peu pour toi qu'elle a tant insisté pour que tu sortes aujourd'hui. Et pour être sûre de réussir à te convaincre, elle t'a même proposé de passer la journée dans ce village d'Écosse dont tu lui as parlé la dernière fois, celui dont t'a dit tant de bien Megan – une camarade de promo née-moldue avec qui tu t'entends bien et parles souvent – car elle y a grandi.
Vous avez prévu de n'y passer qu'une seule journée et de ne pas rentrer tard, raison pour laquelle vous souhaitez seulement goûter ici et non dîner. Alors vous vous êtes partagés les missions : elle est partie repérer des coins sympas pour vous poser un peu plus loin, et toi tu t'es rendue dans un petit marché pour y trouver des fruits et peut-être d'autres merveilles. Ton sac est d'ailleurs plein et tu t'apprêtes à rentrer lorsqu'une minuscule silhouette, pas plus haute que ton genou, passe sous tes yeux et se planque dans un buisson. Tu t'approches du dit buisson et distingues que c'est un petit chiot qui s'y est réfugié, tout aussi adorable qu'il est maigrichon. Tu remarques alors qu'un homme un peu plus âgé que toi semble aussi s'intéresser à l'animal. Tu allais lui adresser la parole lorsque l'une des commerçantes du stand derrière lequel est caché le chiot s'agace et met un coup de pied dans le buisson comme pour le faire partir. « Arrêtez ! » Tu oses élever la voix, rendue téméraire par l'inquiétude que tu ressens pour ce pauvre bébé qui a l'air minuscule dans ce grand marché. « C'est un chiot, il ne vous a rien fait de mal. » La dame t'a entendu mais à la façon dont elle agite nerveusement sa chevelure blonde en grommelant tu te doutes qu'elle n'est pas de ton avis. Alors tu te tournes plutôt vers l'homme que tu as repéré plus tôt. « Monsieur, vous voulez bien m'aider à l'amener ailleurs qu'ici ? » T'as encore ton sac plein de fruits au bout du bras mais tu n'envisages pas de partir sans t'être assurée que le chiot est à l'abri. Surtout en ayant constaté de tes propres yeux l'agressivité de cette commerçante qui est bien trop proche de ce petit bout de chou pour qu'il soit en sécurité.
19 octobre 1980
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L'endroit le plus sombre est juste sous la bougie
Dernière édition par Naomi Ozawa le Mar 12 Sep - 1:44, édité 1 fois
Logan ne s’est pas attendu à ce qu’une des commerçantes frappe le chiot. Il en est resté muet tant ça l’a choqué. Toute façon ce n’est pas un courageux au point de s’insurger contre la dame, par contre il en a assez pour commencer un mouvement discret qui le place entre la femme et le chiot. Il préfère prendre les coups que de voir le pauvre animal en reprendre un. Il a regardé surpris la demoiselle qui elle a protesté verbalement contre l’acte de la femme quand elle c’est adressé à lui. Il a hoché la tête enlevé sa veste remerciant merlin que son frère lui ait appris à dissimuler sa marque pour attraper le chiot. L’animal a couiné de peur à cause de la rapidité de l’acte, mais Logan sait que c’est mieux pour lui. La veille commerçante semblant prête à lui faire de nouveau du mal et bien plus qu’un simple coup. Il ne peut pas prendre de risque. Il recule avec l’animal en bras et observe la commerçante qui lui lance un regard noir. IL ne sait pas ce qu’elle a contre les chiens, mais vraisemblablement l’idée qu’on éloigne l’animal ne lui plait pas. Hors de question que ce chiot reste dans les parages. Il regarde la jeune femme asiatique -sans doute japonaise au vu de ses traits- et lui fait signe de le suivre, alors qu’il s’éloigne de ce commerce. Alors là il regarde la boule de poils enroulé dans sa veste froissé – il voyait déjà Cilian grogné devant tant de laisser aller- qui tremble un peu, mais ne grogne plus contre lui.
« Tu es si petit, trop maigre. Il faut qu’on te trouve de quoi de faire une bouillie à manger. »
Il aurait bien dit de la viande solide, mais vu sa toute petite taille et son état de faiblesse, il doute que le chiot soit capable de manger plus que ça. Il aura besoin de quelqu’un pour s’occuper de lui en permanence. Pas sûr que Cilian apprécie qu’il ramène un chien chez eux, mais en même temps il ne va pas le laisser seul.
« Merci d’avoir protesté pour qu’elle ne lui fasse pas de mal. Je … je m’appelle Logan et vous ? »
Les relations sociales c’est pas toujours son truc. Quand il s’agit de parler animaux, d’aller dans des réserves ou d’être dans un cabinet à donner des conseils ça va, mais faire une nouvelle rencontre ça le met mal à l’aise vraiment.
En te rendant à ce marché afin d'y faire quelques courses pour le goûter, tu ne t'attendais pas à tomber sur un spectacle si horripilant. Tu te voyais acheter des fruits et du chocolat, peut-être même un gâteau, mais sûrement pas à devoir protester contre une commerçante frappant un chiot. Elle a l'air agressive et ça ne te rassure pas beaucoup – avec ta petite carrure, tu ne fais pas le poids contre grand monde et tu le sais –, mais tu n'aurais pas pu te regarder en face pendant longtemps si tu étais partie en laissant ce minuscule animal en danger. Heureusement, l'homme qui s'en approchait s'est interposé entre le chien et la commerçante et hoche la tête lorsque tu lui demandes de l'aide. Vous ne vous connaissez pas mais vous avez la même idée en tête : éloigner l'adorable animal de cette méchante personne qui n'a pas hésité à s'en prendre à lui malgré un rapport de forces affreusement inégal. Tu vois l'inconnu retirer sa veste et l'enrouler autour le chiot pour ensuite l'installer plus confortablement dans ses bras. Il s'éloigne alors et toi tu ne bouges pas parce que tu veux être sûre que la commerçante ne le suive pas. D'habitude tu n'es pas une personne méfiante, mais elle a un regard presque effrayant lorsqu'elle regarde l'inconnu ou le chiot et ça t'effraie un peu.
Ce n'est qu'une fois que l'inconnu et le petit animal sont suffisamment éloigné du stand de la commerçante que tu les rejoins à grandes foulées, ton sac de courses toujours au bout du bras. Le petit est dans ses bras et tremble, mais il est sain et sauf et ça t'arrache un léger sourire soulagé. L'inconnu te remercie d'être intervenue et tu secoues la tête de gauche à droite comme pour dire que ce n'est rien. « Je pouvais pas le laisser comme ça. » Lui non plus visiblement, et ça te rassure un peu quant à la bonté des humains vis-à-vis des animaux. Ta mère étant vétérimage, tu as grandi avec tout un tas d'histoires prouvant que tout le monde n'a pas cette bonne âme. « Merci à vous de l'avoir récupéré, » ajoutes-tu avec un sourire en relevant les yeux vers lui. Il se présente comme Logan et tu renchéris lorsqu'il te demande ton prénom. « Naomi. » Naturellement, on regard descend à nouveau pour observer avec attention l'animal que vous avez secouru. Il est vraiment très maigre, en plus de ne pas être bien grand. « Vous allez pouvoir vous occuper de lui ? Vous vous y connaissez en chiens ? » Tu ne lui laisses pas le temps de répondre que tu poursuis, ayant une idée en tête. « Ma mère est vétérimage alors on pourrait l'amener à son cabinet, si vous voulez. » Ça te semble même être le plus judicieux à faire dans cette situation, considérant qu'elle s'en occupera forcément mieux puisque c'est son métier de prendre soin des animaux.
Logan observe la jeune femme aux cheveux presque noir qui les a rejoins. Il lui offre un petit sourire. Puis il retourne à l’observation du chiot en le palpant il a l’impression qu’hormis la faim et le coup cette mégère, il ne semble rien avoir. Il lui laisse un petit moment pour se remettre de ses émotions et en cherchant quoi acheter pour le nourrir avant d’envisager de l’ausculter mieux et avec sa baguette. Il caresse sa tête doucement.
« Je ne comprends pas pourquoi elle a fait ça. Il avait juste faim, il ne voulait rien faire de mal. Pourquoi tant de cruauté envers un si petit être ? »
Il doute que la jeune femme ait la réponse à sa question. Il y a des trucs moches qui se produisent sans que personne n’y puissent rien et sans la moindre explication. Ils doivent faire avec et c’est tout. Logan tente de s’accrocher au fait qu’il y ait des gens comme la demoiselle qui se dressent contre ça, même en ayant pas le gabarit qu’il faut pour combattre.
« Je n’allais pas le laisser là, il a besoin de quelqu’un pour veiller sur lui. Je suis enchanté de vous rencontrer mademoiselle Naomi. »
Logan caresse la tête du chiot en se disant que s’il trouve un peu de viande haché avec un peu de lait de chèvre ou brebis il l’aidera à reprendre des forces. Il doit y en avoir dans ce marché, mais il aimerait autant éviter l’autre vieille aigrie ce qui leur fera faire un grand détours pour revenir sur la zone intéressante pour eux. Il se fait si pensif sur ce sujet qu’il manque de ne pas entendre ce que lui dit Naomi. Il lève la tête surpris vers elle qui parle si vite en lui posant une question sans lui laisser le temps de répondre.
« Je suis vetomage et vétérinaire, je pense que je suis apte à m’en occuper. Pour le moment, il faut surtout qu’on lui trouve à manger un peu de viande haché et du lait pour qu’il récupère un peu. Après je pourrai l’auculster en utilisant la magie, mais il me semble qu’hormis la faim et le coup de la vieille pie ça va pour lui. »
Son frère va le tuer quand il va rentrer avec cette boule de poil adorable, mais il s’en fiche. Jasper a besoin d’une famille et de soin, il compte bien devenir son protecteur envers et contre tout. Puis la maison de Cilian est théoriquement aussi la sienne. Ils en ont hérité tous les trois, même si Cilian est le seul à y vivre toujours. Logan et Amaël n’ont pas tenu à garder ou réclamer leur part d’héritage. Logan a vécu trop de mauvais souvenir en ces lieux et il aurait préféré ne jamais y revenir. De base, il ne comptait pas vraiment vivre à plus ou moins long termes en Ecosse ou au royaume uni. Il avait eu pour rêve de vivre autours du monde et d’y découvrir plein de chose loin du ciel gris de ces royaumes unis. Malheureusement, a cause d’une mauvaise rencontre et union, il a perdu cette chance de vivre son rêve.
Observant l'inconnu qui s'occupe du jeune chiot que vous avez secouru, tu n'es pas capable de rester silencieuse bien longtemps : tu es curieuse et tu aimes bavarder. Lorsqu'il te remercie d'avoir protesté pour protéger l'adorable bestiole, tu ne te trouves pas vraiment de mérite : tu as simplement fait ce qui te semblait juste, ne pouvant laisser un autre être vivant se faire maltraité de la sorte. « Je ne sais pas, » murmures-tu d'une voix triste. Toi non plus, tu ne comprends pas pourquoi cette dame a agi de la sorte. Tu es d'accord avec lui : elle a été cruelle et ça te fait mal au cœur. Mais tu es contente que cet inconnu, même s'il n'a toujours pas de nom, t'ait aidé et s'occupe à présent du chiot. Il se présente comme Logan, et tu te présentes à ton tour.
Puis toute ton attention se reporte sur votre jeune ami canin que vous ne pouvez pas laisser seul pour l'instant. Il est terriblement maigre, une preuve évidente qu'il n'a pas assez mangé ces derniers jours voire semaines, et surtout il a été frappé. Il a peut-être besoin de soins, raison pour laquelle tu mentionnes le cabinet de vétérimagie de ta mère où vous pourriez l'amener. Tu ne sais pas si c'est la plus brillante idée qui soit, mais au moins vous seriez sûrs qu'il sera entre de bonnes mains. Après tout, c'est le plus important à présent que la menace que représentait cette dame agressive est écartée. Néanmoins, l'air surpris de Logan te fait te demander si tu n'as pas dit une bêtise. Heureusement, il écarte rapidement tes doutes, t'expliquant qu'il est lui aussi vétomage. Tu t'apprêtes à lui demander s'il a peut-être un cabinet dans le coin, mais il continue de parler et tu te rends compte que ce n'est pas la priorité le plus important, c'est de trouver à manger pour la pauvre bête. Alors tu te redresses, ramenant tes cheveux à l'arrière de ta tête pour qu'ils n'encombrent pas ta vue. « C'est mieux si vous restez avec lui, je m'occupe de lui trouver à manger, » assures-tu avec un sourire. Puis tu t'empresses d'aller voir quelques étalages qui pourraient présenter ce que tu cherches, évitant intentionnellement celui de la vieille femme qui a frappé le chiot et qui ne t'aurait sans doute pas très bien accueillie.
Tu fais au plus vite pour récupérer ce que Logan a suggéré, revenant ensuite à ses côtés avec un nouveau sourire plus rayonnant – dans lequel il y a sans doute un peu de fierté, c'est vrai. Tu as trouvé de la viande haché et du lait, comme il le voulait ! « J'ai trouvé ça. » Tu t'apprêtais à lui tendre tes trouvailles avant qu'une idée te frappe : le nourrir ici, au milieu d'un marché dans lequel circule encore du monde, n'est pas la configuration la plus pratique qui soit. « On devrait peut-être... hm... s'écarter du marché. Vous pouvez le porter ? » Et lorsque finalement vous êtes dans un coin un peu plus tranquille, tu lui tends ce que tu as trouvé. L'urgence ayant été gérée, il n'en faut pas plus à ta curiosité pour ressurgir et à tes questions pour revenir à tes lèvres. « Si vous êtes vétérimage... Vous avez un cabinet alors ? » demandes-tu, rassurée par l'idée que le chiot sera en sécurité avec lui, bien plus en tout cas qu'il l'est pour l'instant au milieu de ce marché ou n'importe qui pourrait le bousculer. Avec son allure plus proche du squelette que de l'animal dodu, tu crains qu'un coup de plus – même accidentel – pourrait l'empêcher de se relever.
