Circée Hécate Travers ~ Come little children...

Que pensez-vous de la situation et du climat actuel qui règne sur le Royaume-Uni ? Pour Circée, une guerre est nécessaire entre les sorciers et l’engeance moldue afin de leur rappeler quelle est leur place. Aussi insupportable que soit la chose, ils représentent un danger considérable et l’attaque sur Poudlard en est la preuve. Néanmoins, elle n’a pas eu besoin de ça pour s’engager auprès de la personne qui lui semblait la plus apte pour mener cette guerre : Voldemort. Un part d’elle déplore cependant que les sorciers s'entre-déchirent au moment où ils devraient faire front commun.

Quels sont vos idéaux ? Votre vision de ce que le monde devrait être ? La puissance magique réside dans la pureté du sang. Partant de ce postulat, il est logique que les postes les plus importants du monde magique soient prioritairement attribués à des sang-purs. Elle s’est engagée dans la lutte pour permettre aux familles de sang noble de sortir de l’embargo dans lequel elles sont refoulées. Quant aux moldus… il serait avisé de réduire la menace qu’ils représentent. Il est impensable que les sorciers et des créatures telles que les trolls ou les dragons aient à rester cachés alors que leur puissance est bien supérieure à celle de ces misérables sans pouvoir. La peur doit changer de camp.

Caractère Une peste, diront certains. Une promesse d'avenir, diraient d'autres. Mais une personnalité ne se résume guère en si peu de mots. Il ne fait aucun doute que la jeune femme est quelqu'un de très arrogant et sûr de ses capacités, elle ne manque en aucun cas d'ambition et c'est cette dernière qui l'a menée à apprendre toujours plus et auprès de personnes très variées. Fière de son sang, elle a été élevée par une famille très traditionaliste dont elle défend les valeurs farouchement. Elle se montre très dénigrante et blessante envers ceux qui n’ont pas les mêmes valeurs qu'elle, ou qui ne la valorisent pas. Et elle abhorre tout particulièrement les Sang-de-bourbe.

Etant la seule héritière de sa famille, elle a eu une éducation stricte et noble, apprenant manières, connaissances, la musique, la danse, l'équitation, l'escrime... elle est assidue et attentive, réfléchie. Contrairement aux apparences, elle sait aisément déchiffrer les sentiments d'autrui mais s'en sert à son propre avantage. Manipulatrice et rancunière, il est dangereux de s'en prendre à elle car elle trouvera toujours un moyen de vous le faire amèrement regretter.

Pour peu que l'on partage son avis et qu'on ne s'oppose pas à elle, elle peut se montrer agréable voire même de bonne compagnie. Rares sont les personnes qui peuvent se vanter de connaître la fille souriante, curieuse, plus naturelle derrière ce masque froid et arrogant et son coeur qu’on dit de pierre. Ce sont les seuls sur lesquels elle se permet de s'appuyer et auxquels elle fait confiance.

~Hiver 1979~
À travers le fin voile noir, mes iris scrutaient ton corps de bois sans vie crucifié un mètre au-dessus de l’autel devant lequel j’étais agenouillée. Dans deux jours, tous les moldus chrétiens célébreraient ta naissance. Après toutes ces années, je ne comprenais toujours pas comment un être dont l’histoire prônait la miséricorde et l’amour pouvait être à l’origine de tant de haine. Mes pupilles détaillaient tes traits tirés par la douleur avant de s’attarder sur tes yeux qui semblaient implorer le ciel. Savais-tu seulement qu’en ton nom des massacres avaient été commis ? Des familles et peuples massacrés pour des opinions différentes. Des femmes traquées et brûlées vives pour avoir un petit quelque chose de plus que ces moutons qui te servent de fidèles. Il n’y avait que les cafards pour ainsi placer la responsabilité de leurs actes sous le couvert d’un soi-disant Dieu invisible.
L’espace d’un instant, mon regard fût happé par la lumière vacillante des cierges dont les flammèches dansaient sous l’effet d’une brise infime. Perdue dans ma contemplation, je laissais mon esprit divaguer dans de lointains souvenirs.

Le premier fut le brasier dans l’antre de la cheminée de la demeure dans laquelle j’avais grandi. Je me trouvais assise sur un somptueux tapis à jouer avec de petits animaux de bois en compagnie de mon meilleur ami, Sirius, tout en écoutant attentivement les récits de mon père. Je n’avais pas plus de quatre ou cinq ans, et il nous contait l’Histoire de la Magie, des plus grands sorciers à travers les siècles, de Salazar Serpentard qui se trouvait être un lointain ancêtre du côté de ma mère… Contes que nous nous appliquions à reproduire à l’aide de mes petits personnages de bois. L’une de mes histoires préférées à l’époque était celle d’Herpo l’Infâme, ce sorcier grec qui créa le tout premier basilic. Tout comme moi, il sifflait le chant des serpents. Un infime sourire se dessina sur mes lèvres en me rappelant que régulièrement lorsque l’automne arrivait je recueillais plusieurs vipères et couleuvres souffrant du froid pour les abriter au chaud dans ma chambre, ce qui avait plus d’une fois fait sursauter les elfes de la maison. Il arrivait régulièrement que je me promène avec l’un d’eux autour d’un bras sous mes vêtements à l’époque.

Les années s’étaient ainsi évadées, colorant mon enfance de fables et connaissances, mais aussi de leçons de vie, d’éducation plus stricte. L’on m’inculqua l’art de la parole, le jeu des mots et la poésie pour séduire les esprits, mais aussi la danse et la musique pour faire chavirer les âmes. Il arrivait encore que je dessine, joue du violon ou du piano lorsque j’éprouvais le besoin de me détendre et de ne plus penser à rien. S’ajoutèrent l’équitation ainsi que l’escrime. Mon père pensait que cette dernière discipline nécessitait vivacité et dextérité, deux pré requis pour exceller dans les duels de magie. Magie que je ne pouvais pas encore pratiquer librement. Et pourtant j’avais certaines prédispositions.
Lentement mes yeux se fermèrent, et lorsque j’ouvris les paupières, la flamme du cierge que je fixais auparavant s’était éteinte. Ne restait plus que la fumée dont les volutes s’élevaient vers la voûte de l’église.

Bien que fille unique, ma famille ne s’arrêtait pas à mes deux parents, aussi présents puissent-ils être. Lorsque je ne me trouvais pas chez les Black dont j’étais devenue la future belle-fille, fiancée à leur aîné, je passais une partie de mes vacances chez mon oncle (le frère aîné de mon père) et ma tante. Mes parents étaient certains que ça m’apporterait beaucoup, et d’une certaine façon ce fut bel et bien le cas. Là-bas j’avais deux cousins de dix ans mes aînés, et autant dire que nous ne partagions pas grand-chose à part un nom. Nous n’avions pas les mêmes activités du fait de nos âges, mais j’aimais les suivre et apprendre d’eux, que ça leur plaise ou non. Et malgré leur grande ressemblance physique, ils étaient un peu comme le soleil et la lune. Adonis était calme et sociable là où Arès se trouvait être plus agité et extraverti. Pourtant c’est envers ce dernier que j’avais jeté mon dévolu de fillette, pour la simple et bonne raison qu’il représentait parfaitement les idéaux inculqués par mes parents et les défendait également. Qu’il devait me trouver collante… pourtant je buvais ses paroles lorsqu’il se trouvait avec ses amis de Poudlard, Rodolphus Lestrange et Ziggy Prewett. Aux yeux d’Arès je n’étais qu’une gamine. À mes yeux, il était un modèle, et même s’il m’envoyait parfois sur les roses nous étions assez proches. Cependant Rodolphus avait eu la clairvoyance dont manquait mon cousin : voir au-delà de mon jeune âge, mais moi-même à l’époque je ne l’avais pas compris.
Puis l’accident était arrivé, l’année de mon entrée à Poudlard. Une explosion qui avait coûté la vie d’Arès. Du moins… c’est ce que j’avais cru durant quatre années.

L’écho de pas sur la pierre m’extirpèrent de mes songeries, et un vieil homme tout de noir vêtu vint s’agenouiller à mes côtés. Un petit frisson de dégoût parcouru mon échine mais je n’en fis rien voir sous mon voile. L’homme joignit ses mains avant de s’adresser à moi d’une voix paisible.

« Que pleurez-vous mon enfant ? »

Un infime sourire se dessina sur mes lèvres et quelques mots s’en échappèrent à mi-voix.

« La mort de mon cousin. »

Car à mes yeux, il était définitivement mort.
Je me souviens encore nettement du déchirement ressenti lorsque j’avais appris la nouvelle. Mes parents étaient eux-mêmes venus à l’école afin de me l’annoncer et mon cœur s’était fendu en deux. Je ne comprenais pas à l’époque comment il avait pu avoir la sottise d’abandonner la vie qui lui ouvrait grand les bras, et de laisser derrière lui son double, son jumeau… Adonis qui errait comme un fantôme à la recherche de son corps. Ce fut assurément une tragédie familiale qui engendra de grands changements. À la suite de cet événement, ma première année fut compliquée. Non pas sur le plan scolaire, car je me donnais corps et âme dans l’apprentissage qui s’offrait enfin à moi, mais j’avais perdu l’une de mes étoiles bergère et j’avais la sensation d’être livrée à moi-même. Durant cette période, les cauchemars s’enchaînaient, teintant mes nuits de terreur dont « Elle » semblait se délecter. Sans le soutien quotidien de Sirius, mon ami de toujours, qui sait ce que je serais devenue ? Parallèlement, me retrouver ainsi sans les miens au milieu de centaines d’élèves grouillants avait été un choc. Bien que je me retrouvasse en présence de quelques personnes de mon rang et partageant mes idées, je devais aussi côtoyer des Sang de Bourbe et ça je n’y avais pas été préparée. Rapidement je me suis alors forgé une réputation de fille détestable et prétentieuse auprès de ces sorciers de bas étage.
C’est aussi durant cette même année que j’ai eu à passer le « rituel » de la famille, à savoir être seule et nue en plein hiver dans une forêt, toute la nuit. C’est sans doute lors de cette nuit que mes prédispositions à la magie du feu se sont révélées afin de m’empêcher de mourir frigorifiée et d’éloigner les créatures. Il faisait particulièrement froid cette nuit-là, un peu comme aujourd’hui, et le souvenir du vent glacial me fit frissonner. Le prêtre moldu dû penser qu’il s’agissait du douloureux souvenir de mon « pauvre » cousin car il apposa une main compatissante sur mon épaule, qui ne manqua pas de me crisper, avant de disparaître dans la nef.

Je détestais les moldus, et les sangs-de-bourbe me faisaient tout autant horreur. Mes opinions à ce sujet ne faisaient que s’épanouir au fil des années malgré la disparition d’Arès. Je revoyais encore Rodolphus de temps en temps, lorsqu’il se rendait chez mon oncle et ma tante pour prendre des nouvelles. Il passait alors toujours un peu de temps avec moi, et m’apprenait même des sorts. C’est ainsi que l’été de mes 12 ans j’appris le sortilège interdit Endoloris et en toute connaissance de cause. J’avais beau être jeune, je savais que les choses étaient en train de changer. On en parlait à demi-mot par-ci par-là. Et quoiqu’il arrive, je ne tenais pas à être prise au dépourvu, je voulais que plus tard je puisse me rendre utile.
Si j’avais eu la chance d’être entourée de personnes utiles à notre cause à cette époque, ce ne fut pas le cas de Sirius, qui dévia de plus en plus des principes fondateurs de la magie sous l’influence de progressistes. Jusqu’au point de rupture où sa mère le radia de la famille Black. J’avais eu un cruel sentiment d’impuissance lorsque Walburga, que je connaissais pourtant bien, fût sourde à mes supplications pour qu’elle revienne sur sa décision. Ce jour-ci, l’avenir qui m’était tout tracé vola en éclats, et une fissure qui n’aurait de cesse de s’élargir venait de se creuser entre Sirius et moi. Je compris alors qu’il ne fallait que je ne compte que sur moi-même pour tracer ma propre voie.
C’est deux ans plus tard que j’ai décidé de franchir un nouveau cap, me tournant de nouveau vers celui qui me semblait le plus apte à remplir ce rôle : Rodolphus Lestrange. Il me prit officiellement sous son aile, m’apprenant tout ce que j’avais à savoir, m’entraînant toujours plus et lorsque ce n’était pas lui c’était sa terrible compagne : Bellatrix Black. Cette femme était on ne peut plus compétente mais me faisait froid dans le dos sans que je ne sois réellement capable de dire pourquoi. Les mois s’écoulaient et je me rapprochais de plus en plus des mangemorts, mon mentor m’amenant à des réunions suite auxquelles il reprenait mon apprentissage. A ses côtés je devenais plus puissante que je ne l’aurais jamais été, j’en ai l’intime conviction.

A présent seule, mon regard songeur remonta vers ton visage, à toi qui étais crucifié. Tout comme toi, mon cousin disparu est revenu d’entre les morts. J’avais appris la nouvelle de façon assez singulière par Rodolphus lui-même. Rodolphus qui était au courant depuis le début mais n’avait jamais rien dit. La colère m’avait tordu les tripes, l’incompréhension également. Les questions et accusations avaient fusé, toutes calmées rapidement par mon mentor et malgré tout la rage bouillonnait furieusement en moi en apprenant que mon oncle et ma tante étaient dans la confidence. Ceux-là même qui avaient annoncé le décès d’Arès en sortant de l’hôpital de Ste Mangouste. Je ne comprenais pas pourquoi ils avaient gardé secret son coma et l’avaient annoncé mort. Mort ! Leur fils ! Comme s’ils avaient voulu effacer une vérité, une charge trop lourde à supporter pour leur nom, celui d’un fils qui aurait pu rester toute sa vie dans cet état végétatif… A ce jour encore cette pensée me révulse et depuis cette annonce je ne me rends chez eux que lorsque je n’ai pas d’autre choix du fait de mes parents. Si Rodolphus ne m’avait pas tempérée à ce sujet je serais sans nulle doute allée leur arracher la vérité et probablement pas de façon diplomate. Par ailleurs, je les tiens toujours responsables de la suite des événements concernant leur fils. Je sentais toujours cette hargne au fond de mon cœur.
Revoir Arès après tout ce temps fut un choc, tant pour l’un que pour l’autre. De petite fille j’étais passée à une adolescente alors que lui avait assez peu changé. Pourtant, j’avais le souvenir d’un homme grand et fort et je l’avais trouvé ce jour presque tassé et émacié. Et tout s’était bousculé dans ma tête. Son regard était si différent…

Les mois avaient défilé, et mon allégeance envers le Lord noir n’en était que renforcée… mais plus le temps passait plus mon bien-aimé cousin se montrait distant à la cause. Jusqu’à ce que la cassure se fasse, nette. Arès était passé de mangemort à traitre à son sang. A cette simple pensée, ma mâchoire se contracta légèrement. Je ne lui pardonnais pas cette trahison, à lui qui avait été mon modèle. A présent son nom sur mes lèvres avait un goût âpre comme la cendre, et de la famille Travers j’étais encore la seule descendante à suivre la voie dictée par notre Sang. Alors peut-être pour compenser l’erreur de mes pairs, je m’étais plongée corps et âme dans la Cause. Quelques semaines plus tard, on retrouva les jumeaux morts dans l’appartement qu’ils partageaient, la Marque flottant dans le ciel au-dessus du bâtiment. Mes confrères, mon sang. Je fus partagée entre peine et colère envers les miens, que j’estimais responsables de leur sort.

Ce que je n’avais pas vu venir cependant, c’était l’abandon du dernier pilier qu’il restait dans ma vie. Après le délaissement de Sirius, la traîtrise d’Arès, ce fut au tour de Rodolphus de me laisser derrière. Lui qui avait tant endossé le rôle de frère que de père à mes yeux. Mon mentor. Du jour au lendemain, sans crier gare, il avait tourné le dos à la Cause, déserté les rangs de celui dont il était le bras droit et auprès duquel il m’avait introduite. Un aveu de faiblesse, qui éveillait en moi une profonde colère alors que, plus que jamais, j’étais engagée auprès des Mangemorts dont je ne portais pas encore la Marque. Je sentais en moins ce brasier, nourri de tout le ressentiment que j’avais envers ceux qui m’avaient abandonnée après que j’ai eu la faiblesse de leur ouvrir mon cœur. Ils paieront, tôt ou tard.

Délicatement, je posai la rose blanche sur l’autel se trouvant juste sous la croix avant de me relever en silence. Seul l’écho de mes pas résonnait dans la maison divine lorsque la fleur du diable s’embrasa, et je refermais la lourde porte de l’église sur le brasier naissant.
En cette nuit du 23 Décembre 1979, c’est ta mort nouvelle que les Moldus pleureront alors que l’effroi teintera leurs cœurs. Ils y verront l’œuvre du Démon à l’aube de cette nouvelle ère.

Ah la la cette Circée, elle fait toujours froid dans le dos Et puis avec cette musique d'ambiance pour lire la partie Histoire, c'est top

En vrai la pauvre, tout le monde l'abandonne et/ou meurt dans son entourage, ça en devient un chat noir la pauvre Enfin bon, peut-être que ça veut dire qu'il faut changer d'idéaux

Maintenant que tu as réussi à passer cette épreuve, tu peux aller créer ta fiche de lien, ainsi que partager ton carnet de voyage, rédiger ton ton journal intime ou mettre ton hibou/ta chouette dans la volière.

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