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 Je te promets | Arès

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Jérémy Baker
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MessageSujet: Je te promets | Arès   Je te promets | Arès EmptyDim 18 Sep - 11:53

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ares & jérémy | (c) clyde pour epicode

22 juillet 1980, 6H du matin.

Il m’avait fallu un effort surhumain pour quitter le chevet d’Antonio. Il dormait. Un peu. La potion de sommeil a des effets miraculeux, même chez les moldus. Amaël m’en avait proposé aussi, je l’avais refusé. Hors de question que je m’endorme. J’avais les sens aux abois, la rage qui sommeillait en moi depuis quelques jours menaçait de sortir encore une fois. Et je ne voulais pas le quitter, lui. Pas tant qu’il ne serait pas rétabli. Je n’avais pas fermé l’œil depuis qu’il était arrivé ici. Et je crois que je n’avais pas cessé de pleurer comme un gamin dès lors. J’avais envie de retrouver celui qui lui avait ça, pour lui éclater la gueule. Je les méprisais de tout mon être, juste parce qu’il ne faisait pas parti de la communauté sorcière, on lui infligeait ce genre de torture. Je comprenais de moins en moins le monde dans lequel je vivais. Bien loin de mes idéaux, je savais que jamais les hommes pourraient vivre en harmonie mais à ce point, ce n’était même pas envisageable et pourtant, les blessures sur le torse d’Anton parlaient pour elle-même. Le message m’était adressé, et je n’arrêtais pas de me le ressasser en boucle depuis que je l’avais lu. C’était ma faute s’il avait vécu ça. Rien d’autre. Et cela m’angoissait que cela puisse recommencer. Il était six heures du matin quand je m’étais enfin décider à sortir de sa chambre. J’avais besoin d’air. Mes idées se bousculaient, et je n’arrivais plus à réfléchir. J’étais angoissé à l’idée qu’il puisse subir ça à nouveau. Angoissé à l’idée de ne plus jamais le revoir. Angoissé qu’il haïsse tellement mon monde qu’il ne veuille plus jamais me revoir. Et cela me mettait plus qu’en panique d’imaginer ça. Mais je ne pourrais pas lui en vouloir, moi-même j’avais détesté être sorcier lorsque je l’avais appris. Cela avait signé plus de violence de la part de mon paternel et j’aurais tout donné pour être né, normal, juste normal, sans pouvoir magique. Et vu ce que lui venait de subir, je comprendrais qu’il ne veuille plus que l’on se fréquente, même si cela m’arracherait le cœur. J’ai croisé des collègues qui m’ont salué, auxquels je n’ai même pas pris la peine de répondre, pour leur dire quoi, que tout allait bien ? Foutaises. J’avais juste envie de hurler, frapper quelqu’un, voire - même - m’ouvrir les veines. Je crois que je n’avais jamais été aussi en rage qu’actuellement.

Je suis sorti dans la cour de Sainte-Mangouste, juste avec ma tenue verte anis de médicomage - avec encore du sang de la veille, celui d'Anton - que je n'avais pas pris le temps de changer. Il faisait froid, mais étrangement je crevais de chaud. Un médicomage des accidents magiques était assis sur le banc, la clope au bec. J’aurais tout donné pour être aussi détendu que lui en cet instant, de n’avoir pour préoccupations que ce que j’allais bouffer à midi. J’avais l’impression que ma tête, et le reste d’ailleurs, allait exploser. Le champ de brique dans mon estomac s’agitait, me donnant une envie de vomir, et je devais avoir les yeux rouges et les pupilles dilatées. Ma respiration était haletante, et ce sont les poings si serrés que je me suis enfoncé les ongles dans la paume que je me suis dirigé vers l’énorme saule au milieu de la cour. Le poing droit est parti avec violence sur le tronc de l’arbre, alors que je hurlais pour évacuer la rage que j’avais en moi. Le tronc a eu raison de mes doigts, mais la douleur ne m’a pourtant pas arrêté. Les sacs de sable de la salle de box sont bien moins dangereux pour les articulations, mais j’ai continué à frapper le tronc de l’arbre. La douleur était si forte – les os brisés ça fait mal – qu’elle a fini par s’annihiler, grâce à l’adrénaline sécrétée.

@Ares D. Zabini




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MessageSujet: Re: Je te promets | Arès   Je te promets | Arès EmptyDim 18 Sep - 19:12

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22 juillet 1980, 6H du matin.

6 heures du matin : N’embauchant qu’au service de 7H30, à cette heure-là, normalement, j’aurais du encore être chez moi. Pourtant – sans comprendre pourquoi— je m’étais réveillé un peu après 5H00 du matin avec une sensation bizarre. J’avais un pressentiment étrange. Je sentais que quelque chose n’allait pas, mais je ne savais pas quoi. J’avais l’impression qu’il s’était passé quelque chose de grave et qu’il fallait que je me rende à l’hôpital tout de suite. Il fallait dire qu’avec l’attaque du chemin de traverse et celle de Poudlard, je m’attendais toujours au pire maintenant. C’était sans doute pour cela que j’avais un tel pressentiment. J’essayais de me rassurer en me disant n’y avait surement rien de grave. Malgré tout, je ne pouvais m’empêcher de penser qu’il serait tout de même plus prudent d’y aller, juste pour en avoir le cœur net, et pour ne pas avoir de remords. En Afrique, on est très sensibles aux pressentiments, on croit en l’art de la divination. En bon sorcier ghanéen, je n’échappe à la règle. Ce genre de pressentiment,  j’y crois et j’écoute mon corps, mes sensations. Du coup, ce matin là, j’ai pris mon petit déj et me suis habillé en vitesse puis j’ai immédiatement filé à Sainte Mangouste.

Il est 6 heures du matin et j’arrive dans la cour de l’hôpital, l’air frais caressant mon visage. Au loin je le vois, lui. Jérémy.  Je reste immobile à le fixer sans rien dire. En espérant qu’il ne me remarque pas. Je sens les battements de mon cœur s’accélérer. Depuis quelques jours je l’évite. Je l’évite parce que cela me fait trop de mal de le voir. Au début, lorsqu’il m’a dit qu’il avait quelqu’un dans sa vie et qu’entre nous : « c’était fini », qu’on ne « serait plus que des collègues »,  « des amis ». Je me suis dit que je m’enfichais. Je me suis dit que je m’enfichais parce que de toute façon, ce qu’on faisait c’était mal et que ça me dégoutait. Je me suis dit que c’était mieux que ça s’arrête. Mais la vérité c’est que je me mentais à moi même. Je ne m’enfichais pas du tout. Alors au bout de quelques jours, j’ai cherché tous les prétextes pour le croiser. A défaut, de coucher avec lui, j’avais besoin de le voir. J’avais besoin de voir son visage d’ange. Son sourire charmeur. Ses yeux pétillants. Tout ce qui chez lui m’envoutait. J’espérais qu’il change d’avis, qu’il s’adonne à nouveau à moi, comme il l’avait fait tellement de fois. Je me disais que c’était impossible qu’il ne revienne pas dans mes bras, dans mes draps. Et pourtant c’était le cas. Depuis, je l’évitais. Je l’évitais parce que le voir me faisait trop mal. Je ne supportais pas qu’il ne me désire plus comme moi je le désirais. Au fond je me disais qu’il était bien plus qu’une simple liaison. Ce n’était pas possible qu’il ne soit qu’une liaison. Ce n’était pas une liaison qui laissait tant de lésions. Je me disais que peut être, au fond, je l’aimais. Mais putain de merde, je ne voulais pas l’aimer. Je ne voulais pas l’aimer pour ne pas souffrir. Et pourtant c’était trop tard. Je souffrais. Je l’aimais. Et le pire dans tout ça, c’était que l’histoire se répétait. S’était exactement comme avec Isaac. C’était parce que je l’aimais que je le perdais. Du coup, quand je le voyais, j’avais doublement mal. J’avais mal pour lui et pour Isaac. J’avais mal à cause de lui et à cause d’Isaac. J’avais envie de pleurer. J’avais envie d’hurler. Je ne pouvais plus bouger.  Je le détestais autant que je l’aimais.

J’étais là à le fixer sans rien dire en espérant une seule chose, qu’il trace son chemin et qu’il ne me remarque pas pour que je puisse rentrer dans l’hôpital sans devoir faire semblant de lui sourire. Sans devoir faire semblant d’être content de le voir. Je le regardais s’avancer vers l’arbre et frapper dedans. Je le regardais plusieurs fois le faire sans vraiment comprendre ce qu’il faisait, trop focalisé sur ma propre douleur pour comprendre la sienne. Puis lorsque je compris, je me dis que je devais agir. J’avais beau lui en vouloir, je ne pouvais pas le laisser se punir comme un elfe de maison. Je devais aller l’empêcher de se faire du mal. Je devais essayer de comprendre ce qu’il avait et de l’aider. Le voir comme ça me faisait plus mal encore.  Sans réfléchir plus, je transplannais entre lui et l’arbre recevant le coup qu’il avait destiné à l’arbre en pleine mâchoire avant d’arrêter son deuxième poing avec ma main gauche et de la refermer sur  son poing. Je restais là sans rien dire, en espérant qu’il se calme, parce que je ne savais pas quoi dire. J’avais envie de le serrer dans mes bras pour le calmer, le consoler car il avait l’air dévasté mais je n’osais pas. Je me demandais comment il allait réagir à mon intrusion dans sa sphère mais je m’enfichais. Il pouvait me frapper à nouveau s’il voulait. Autant de fois qu’il voudrait. Je devais l’empêcher de se faire du mal.  



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MessageSujet: Re: Je te promets | Arès   Je te promets | Arès EmptyDim 18 Sep - 22:53

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22 juillet 1980, 6H du matin.

Je ne sais pas si ça me détendait de frapper ce saule, qui n’avait rien demandé à personne, à part avoir les phalanges en sang, et les os brisés. La douleur, je ne la sentais même plus tellement elle était forte. Je ne pouvais pas supporter qu’on ait torturé Anton à cause de moi. Cela me faisait tellement mal que l’idée m’était venue en tapant ce pauvre arbre. Partir loin de lui. Au moins, il ne risquerait plus rien. Je ne supporterais pas de le perdre, pas comme ça. Je ne supporterais pas non plus de ne plus le voir mais je le préférais loin de moi mais en vie, qu’avec moi et mort. J’enrageais tellement. La frustration et la colère que j’avais engendré depuis des années sortaient fortement, que j’avais du mal à l’arrêter. Mon cerveau n’écoutait plus rien et ma raison avait fini par abandonné le navire. Il fallait que ça sorte. D’une manière ou d’une autre. Et cette façon de faire était bien plus acceptable pour moi que d’aller éclater la gueule de celui qui m’avait rendu ainsi. Celui qui m’avait empêché de vivre ma vie d’enfant et d’ado, et qui hantait mes nuits depuis. Son arrivée en Angleterre avait tout déclenché et c’était sa faute à lui si Anton s’était fait torturer. Jamais, on aurait dû finir ensemble lui et moi, jamais. Il était bien plus en sécurité lorsque nous n’étions que des collègues, et il fallait que cela le redevienne.

Les larmes coulaient sans que je ne puisse les arrêter. J’ai hurlé une nouvelle fois, pour évacuer la colère. Et mon poing gauche atterrit sur quelque chose de beaucoup moins dur que le saule. Ce fut le contact de mon poing droit contre une main qui me fit lever la tête vers celui qui se tenait devant moi. Sans réfléchir, parce que je ne voulais voir personne, et encore moins lui, mon poing libre s’est abattu contre son nez déjà en sang, terminant de lui en briser les os. J’ai dégagé brutalement mon autre main de la sienne avant de reculer. Je respirais vite, mon cœur battait fort, et les pupilles toujours autant dilatées, je devais plus avoir l’air d’un dingue qu’un médicomage. En perdition le médicomage par tout ce qu’il venait de vivre en trois semaines. « Qu’est-ce que tu me veux ? » ai-je aboyé, avant de regretter ma façon d’être. Ce n’est pas moi, je ne frappe pas les gens d’habitude. Depuis que mon géniteur avait mis les pieds à Londres, je n’étais plus le même. Incontrôlable et violent, je ressemblais à Cameron Baker et ça me terrorisait autant que ça débectait.

Les larmes se sont remises à couler, malgré moi. Je crois que depuis qu’Anton était arrivé à Sainte-Mangouste, je n’avais pas arrêté de chialer comme un gamin. J’espérais que les aurors retrouvent celui ou celle qui lui avait fait ça, et qu’ils l’enferment. Parce que si je le retrouvais avant eux, je l’écraserais comme un sale petit cancrelat. Et tant pis si je finissais à Azkaban. On ne touche pas à mon Antonio. Comment je pouvais penser le quitter ? J’en crèverais si je le faisais, mais j’en crèverais encore plus si on me l’enlevait. Mais rester avec lui, je le perdais tout autant. J’ai shooté rageusement dans un caillou qui vola à quelques mètres. Je ne voulais pas le voir, lui. Depuis que ma relation avec mon bel italien avait pris un autre tournant, j’avais mis fin à celle que j’entretenais avec lui. Comme avec tous les autres que je me tapais une fois de temps en temps. Lui, Zacchariah, et les autres. Parce qu’il n’avait jamais été question de plus avec eux. Parce qu’Anton, il méritait bien plus que ça. Et parce que je ne voulais que mon Anton et personne d’autre. Et même si j’appréciais Arès, là, présentement, je n’avais pas du tout envie de le voir. Pour lui dire quoi ? Que mon mec venait de se faire agresser par des mangemorts, juste parce qu’il était non-maj et que j’étais un sorcier ? j’ai ressenti un picotement au niveau de mes phalanges. Elles étaient en sang, déformées par les os cassés. La douleur était intense, et les bouger m’arrachaient un gémissement de douleur.

Je me suis mis à trembler de froid. Ma polaire devait trainer sur un des tabourets aux urgences là où je l’avais laissé lorsque Zeitmann était venu me chercher lors de l’admission d’Antonio. J’ai tourné la tête vers Arès qui n’avait toujours pas bougé. « Pardon pour ton nez » lui ai-je simplement dit, sans pour autant le lui soigner. Qu’est-ce que je pouvais dire d’autre de toute manière. Je venais de lui péter le nez. En même temps, qu’est-ce qui lui avait pris de se mettre entre moi et l’arbre ?! « Faut que j’y retourne » ai-je repris avant de prendre la direction des urgences. Cela faisait trop longtemps que je l’avais laissé tout seul, et ça m’angoissait de nouveau. Et puis, je n’avais pas envie de tenir le crachoir avec Arès. Pas aujourd’hui, en tout cas.  

@Ares D. Zabini




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MessageSujet: Re: Je te promets | Arès   Je te promets | Arès EmptyJeu 27 Oct - 23:28

Jérémy Baker a écrit:
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22 juillet 1980, 6H du matin.

J’esquissais une grimace quand son poing frappa de plein fouet ma mâchoire et ma narine. Je grimaçais, mais je souffrais en silence. Je m’enfichais.  Moi qui étais toujours le premier à me battre, des coups, j’en avais pris d’autres. Des plus forts. Même si je devais reconnaître qu’il avait plus de force que ce que j’aurais imaginé. Je ne prêtais même pas attention au sang qui coulait de ma narine et de mes lèvres. Ancien batteur, j’avais la carrure d’une armoire à glace. Mon corps, j’aimais le sculpter parce que j’aimais plaire. Je n’avais pas besoin de trop de résistance pour bloquer son autre main et éviter un second coup du moins l’espace de quelques secondes car déjà le poing qui m’avait frappé une première fois, lorsqu'il cherchait à frapper l'arbre, retourna une nouvelle fois directement dans mon nez. Je sentis mes os se briser et cette fois, je laissais s’échapper un cri de douleur même si cette n'était rien à côté de celle d’un cognard en pleine figure. J'en avais pris plusieurs en entrainements ou en match à Poudlard. Et surtout ce n’était rien à côté de ses mots. « Qu’est-ce que tu me veux ? » Ses mots étaient comme un sortilège jeté en plein cœur. Je venais pour l’aider parce que je tenais à lui et lui il me parlait comme si j’étais quelqu’un qu’il n’aimait pas. Je ne savais pas ce qu’il avait mais sa déférence envers moi me faisait mal. J’oubliais ma douleur et ma rancœur à l’instant où je le vis fondre en larmes. Je n’avais qu’une envie le prendre dans mes bras pour le consoler mais je ne le faisais pas. Je ne le faisais pas car la situation entre nous était trop compliquée. Son état était trop instable et sa réaction serait trop imprévisible. Je l’observais envoyer valser le caillou. Heureusement, cette fois, il n’avait pas visé ma tête.  

Je n’étais pas décidé à bouger. Je restais planté là devant cet arbre pour qu’il arrête de le frapper et de se faire mal. Il pourrait me frapper autant qu’il voudrait. Je ne bougerai pas. J’encaisserai en silence tous les coups. Jusqu’à ce qu’il s’épuise. Je n’en eu pas besoin. Il semblait déjà retrouver un peu ses esprits et s’excusait de m’avoir brisé le nez. Je laissais échapper un petit rire. «Comment je vais faire des tours de magie avec mon nez ? » en référence à cette série télévisée moldue sur une sorcière dont il m’avait parlé. Ma sorcière bien aimée, je crois.  Je le regardais trembler de froid.  Je retirais ma verste pour la lui donner tandis qu’il cherchait à fuir. A me fuir ? « Faut que j’y retourne ». Cette fois, alors qu’il s’écartait, je me montrais plus entreprenant. D’un geste ferme, j’agrippais son bras pour le retenir. Il était hors de question que je le laisse aller où que ce soit. Il n’était pas en état de retourner travailler. «Jérémy. Qu’est-ce qui se passe ? Parle moi, s’il te plaît. ». Je le regardais avec une tendresse sincère. Une bienveillance dénouée d’arrière-pensée sexuelle.  Tandis que je passais ma veste sur ses épaules. «Je suis ton ami et je serai toujours là pour toi. ». Ma voix était calme, posée. J’espérais vraiment qu’elle suffirait à l’apaiser ou tout le moins à se livrer à moi. Je voulais l'aider parce que je ne supportais pas de le voir dans cet état. Parce qu'il ne méritait pas d'être dans cet état. Parce que tout ce que je voulais, c'était son bonheur.


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MessageSujet: Re: Je te promets | Arès   Je te promets | Arès EmptySam 29 Oct - 22:01

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22 juillet 1980, 6H du matin.

Je voulais juste qu’on me foute la paix. Je ne voulais voir personne et parler à personne. Surtout pas à lui. Pas comme ça. J’enrageais comme jamais cela m’était arrivé. J’en avais même honte de mettre mis dans cet état, mais c’était plus fort que moi. Trop de choses se bousculaient dans ma tête, et je ne gérais plus rien. Le voir inconscient m’avait totalement anéanti, et si je l’avais perdu, j’en serais mort aussi. Ma tenue était de la même couleur que ma rage. Rouge. Du sang d’Anton. Et qui en disait long sur ce qui avait pu se passer aux urgences de Sainte-Mangouste. Je m’en voulais de lui avoir parler ainsi, parce que je l’aimais bien Arès, mais sa présence n’était pas la bienvenue. Je voulais juste être seul. Je préférais taper sur un arbre, me péter les dix phalanges plutôt que je m’en prendre à quelqu’un. Ce n’était pas moi. Cette déferlante de violence me dégoutait, et j’avais l’impression de devenir comme mon paternel et ça m’effrayait de plus en plus. Ses paroles, un trait d’humour auquel j’aurais sûrement réagi en temps normal, ne me firent ni chaud ni froid. Oui, je n’en avais rien à faire de lui avoir cassé le nez, qu’il me ressorte la référence de la série. Rien de tout ça ne m’atteignait en ce jour, on avait torturé mon bel italien, et c’était la seule chose qui comptait. Lui. Uniquement lui. Et ce fut l’excuse donnée pour partir, et abandonner Arès près de l’arbre. Parce que non, je ne voulais pas entamer de discussion. Et que je n’en avais rien à faire qu’il le prenne mal. S’il savait comme je me fichais des états d’âmes des autres.

Sauf qu’il m’a retenu par le bras, me laissant échapper un « Lâche-moi » peu aimable. Je lui ai lancé un regard noir, dégageant mon bras de son emprise. Même si je l’ai regretté dans la seconde suivante, c’était trop tard. Me détestant d’être ainsi, parce qu’il ne le méritait pas. Lui qui se voulait gentil. Mais, je n’étais plus trop en état de réfléchir à ce qui pouvait être bien ou pas. « Pardon » ai-je simplement murmuré. J’ai fini par m’asseoir conte l’arbre, de toute façon j’avais l’impression qu’il n’allait pas me lâcher comme ça. C’est qu’il pouvait être têtu, Arès, dans son genre. Et Antonio, il se reposait. Et que je ne pouvais plus rien faire pour lui, à part retourner toute la Grande-Bretagne et cramer tous les bleds que je croisais pour retrouver celle qui lui avait fait ça. Je n’étais pas un duelliste hors pair, je n’avais jamais appris à me battre, parce que j’étais contre ça, mais en tant que médecin je savais tuer quelqu’un sans laisser de trace. Et si je retrouvais cette connasse – c’est ce qu’Anton avait dit aux aurors que c’était une femme – je lui faisais la peau. Sans aucun regret. Parce qu’à cause d’elle, mon Anton avait souffert, j’avais failli le perdre et j’étais à deux doigts de penser qu’il serait plus en sécurité loin de moi. « Antonio s’est fait torturer par une mangemort » ai-je fini par avouer à Arès. Il n’y avait rien à dire de plus, à part cette vérité cuisante qui me faisait tout aussi mal que lorsqu’il était arrivé inconscient, perdant beaucoup de sang aux urgences.

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MessageSujet: Re: Je te promets | Arès   Je te promets | Arès EmptyLun 26 Déc - 12:01

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22 juillet 1980, 6H du matin.

Le retenir.  Tant de fois j'aurais aimé le retenir. J'aurais aimé le retenir mais pas comme ça. Pas comme aujourd'hui. J'aurais aimé le retenir chaque fois que nous couchions ensemble dans cet hôpital ou ailleurs. Pour qu'il reste près de moi, pour que nous remettions le couvert. Et puis, parce que j'étais bien avec lui même si je n'osais pas l'avouer. J'aurais aimé le retenir le jour où il m'a dit que c'était fini. Nos coucheries. Le jour où il m'a parlé de son mec. Antonio. Un italien moldu. Médecin. J'aurais aimé le retenir en lui disant qu'il devait être avec un sorcier mais je n'avais rien dit car j'étais incapable d'admettre mes sentiments pour lui, même s'ils étaient transparents. Je n'avais rien dit car je voulais son bonheur. Et même si ce bonheur était auprès d'un autre, j'étais heureux. Le voir heureux me rendait tout aussi heureux que le laisser filer me faisait mal. Bref, tout ça pour dire que tant de fois j'aurais aimé le retenir. Mais jamais comme ça. Comme à cet instant où il était dans cet état de colère et de tristesse. A cet instant où j'avais attrapé son bras pour le retenir et où il m'avait  cruellement congédié avec un « Lâche-moi » . C'était mal me connaître. Oui, j'étais têtu et je ne comptais pas le lâcher. Là n'était pas la question. Je ne comptais pas l'abandonner. Pas comme Isaac m'avait abandonné. L'abandon, ma plus grande angoisse. Alors oui, j'étais toujours là présent pour ceux que j'aimais. Jérémy, il en était.  Je ne répondis rien à son lâche moi pour ne pas l'énerver. Je me contentais de le retenir encore jusqu'à ce qu'il se détache de mon emprise et me demande « Pardon » . Je me contentai de lui sourire pour lui dire qu'il était tout pardonné avant de le supplier de me parler. Ce qu'il finit par se décider à faire en allant s'assoir contre un arbre. Je m'asseyais à mon tour en face de lui à plusieurs mètres de distance.  Je voulais lui laisser tout son espace. Je ne voulais pas trop l'envahir même si je n'avais qu'une envie: le prendre dans mes bras pour les consoler.

«Je t'écoute Jérémy.  Parle moi. Ca te fera du bien de libérer tout ça ». Ma voix était tendre, amicale.  J'avais envie d'attraper sa main
pour le rassurer, l'encourager à se livrer mais je me retenais de peur qu'il interprète mal mon geste. Si notre relation n'était pas si compliquée ma réaction aurait été bien différente. Je n'aurais eu aucune retenue. Je m'étonnais d'ailleurs de cette retenue. Sûrement parce que je ne voulais pas le perdre à tout jamais. Comme j'avais perdu Isaac.

Je lui laissais le temps qu'il fallait. Je le laissais aller à son rythme puis il finit par cracher le morceau. une vérité qui me glaçait le sang. «Antonio s’est fait torturer par une mangemort» . Je regardais sa robe pleine de sang et je comprenais. Il était ici à présent. Il avait été à son chevet et ce sang sur sa robe c'était le sien. D'un bon je me levais. Je comprenais sa colère. A mon tour, j'étais en colère. Non pas que je me souciais de cet Antonio mais s'en prendre à lui c'était s'en prendre à Jérémy et ça je ne le supporterai pas. «Pourriture! Je vais t'aider Jérém ! Je vais te venger ». Mon côté sanguin reprenait le dessus. Je voulais partir à la chasse à l'homme ou plutôt à la femme. Retrouver celle qui avait ça à Jérémy. Je voulais lui faire mal comme elle lui avait fait mal. Devant le mal être de Jérémy, je reprenais mes esprits. Je m'avançais pour m'asseoir juste à côté de lui. Je me risquais à passer ma main derrière son dos pour lui offrir une caresse réconfortante et dénouer de toute ambiguïté. Simplement un geste de réconfort que j'unissais de mes paroles. «Il va s'en sortir Jérémy ! Je te le promets ! On a les meilleurs médicomages ici ! Il est entre de bonnes mains  ». Je n'en doutais pas et il devait ne pas en douter non plus. Ce n'était pas pour rien qu'on exerçait ici.

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MessageSujet: Re: Je te promets | Arès   Je te promets | Arès EmptyMer 28 Déc - 18:59

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22 juillet 1980, 6H du matin.

En cet instant précis, j’avais envie de retourner toute l’Angleterre pour aller éclater la gueule de cette mangemorte qui s’en était pris à mon Antonio. Il ne méritait pas ça. Lui, le mec le plus droit dans ses baskets, le plus gentil aussi, toujours à s’occuper des autres avant lui-même. Altruiste et protecteur, comment elle avait pu s’en prendre à lui ? Juste parce qu’il sortait avec moi. Je l’avais toujours su que ce n’était pas une bonne idée que l’on se mette ensemble. D’abord parce que j’étais un sorcier, et que je n’aurais pas supporté qu’il me déteste pour ça, et parce qu’il était un non-maj, et qu’avec les temps qui courraient les moldus étaient en danger permanent. Et si je n’en avais pas été convaincu, aujourd’hui, avec son agression je l’étais. Anton était en danger à être avec moi. Et j’aurais tout donné pour qu’il soit du même monde que moi, sans se poser la question. Appuyé contre l’arbre, j’observais sans voir la cour devant moi, où les médicomages et autres personnels de Sainte-Mangouste venaient prendre leurs pauses. Eux qui oubliaient sans doute ce qu’ils vivaient pendant leurs services. Chose que je n’avais jamais réussi à faire, mes gamins, leurs soucis, ils me hantaient toujours, et c’était pire quand je ne réussissais pas à les guérir. Et étrangement, alors qu’un grand brun tirait sur sa cigarette, je n’y pensais plus à mes gosses du troisième étage, à ce petit-frère entre la vie et la mort au Royal Hospital, à ceux qui étaient en couveuse, aux enfants battus par leurs parents, je n'avais que Moretti en tête. Et cette inscription sur son torse. Inscription qui m’avait glacé le sang quand je l’avais vu. J’ai laissé, à nouveau, les larmes couler. De toute façon, je n’avais pas envie de les arrêter, elles exprimaient l’état dans lequel j’étais.

J’ai sursauté quand il s’est levé. Mon regard dans le vague a roulé vers lui, un rire étrange dans la gorge. Ce n’était pas moi qu’il fallait venger. Mais Antonio. C’était lui la victime dans l’histoire, lui qui méritait qu’on s’occupe de lui. Je suis resté silencieux, mes ongles frottant vivement du sang sur le dos de ma main droite. Comme si l’enlever allait effacer ce qu’il venait de vivre. Et je ne pouvais rien faire contre ça, à part lui jeter le sortilège d’Oubliettes, pour que lui oublie cette épreuve et qu’il m’oublie moi. La main dans mon dos m’a crispé mais je ne l’ai pas repoussé. Je ne suis pas adepte des approches par surprise, je ne l’ai jamais été. Mais trop occupé à tenter d’enlever le sang séché sur mes mains, j’ai laissé faire. Parce qu’il n’avait rien fait pour mériter ma colère, qu’il était là, même si honnêtement, j’aurais voulu quelqu’un d’autre que lui, mais la seule personne que je voulais avoir contre moi était dans un lit d’hôpital et avait failli mourir. J’ai fini par mettre ma tête dans mes mains. J’étais lessivé de la nuit, j’avais vidé toute l’adrénaline possible avec l’arrivée d’Anton, et la présence des aurors avaient fini de me mettre à terre. Entendre ce qu’il avait vécu m’avait tordu les boyaux, et je crois que j’aurais préféré ne jamais l’avoir entendu. « Je sais, c’est Amaël qui s’occupe de lui » ai-je murmuré. Zeitman avait refusé que je m’occupe de lui, à juste raison, j’en avais été incapable et j’aurais sans doute fait plus de mal que de bien. Et pour le coup, même si je ne portais pas Zeitman dans mon cœur, il m’avait surpris en faisant appel à Amaël, la seule médicomage que je pouvais accepter pour s’occuper d’Antonio, je le savais, j’aurais refusé n’importe quel autre de mes collègues, même s’ils étaient tous compétent, il n’y avait que Amaël pour s’approcher de lui.

« C’est à cause de moi s’il est dans cet état. » ai-je ajouté sans défaire ma tête de mes mains. J’ai reniflé un peu bruyamment. La vérité était bien trop douloureuse pour que j’arrive à l’exprimer mais les faits étaient là, si je voulais qu’il soit en sécurité, il ne fallait plus qu’on se voit. Et ça, ça me faisait mal.


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MessageSujet: Re: Je te promets | Arès   Je te promets | Arès EmptyDim 5 Fév - 11:46

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22 juillet 1980, 6H du matin.

Le voir dans cet état m’était juste insupportable. Il ne méritait pas ça. Non, il ne méritait pas de souffrir. Jérémy était quelqu’un d’exceptionnel. Sans doute, le mec le plus sympa que je connaisse. Le voir dans cet état me faisait mal autant que cela me mettait hors de moi. Comme lui, j’étais médicomage, mon métier s’était de soigner les autres. Je voulais le soigner lui. Je n’avais qu’une envie pouvoir lui prendre sa douleur et qu’ensemble on puisse lui dire adieu.  Non ce n’était pas vrai. J’avais une autre envie. L’envie d’aller briser les os de celle qui était responsable de son malheur.  C’était tout moi ça. Un vrai tourbillon de sentiments. Un homme qui se laissait guider par ses émotions jusqu’à en perdre la raison. Un homme qui est prêt a tout pour ceux qu’il aime et laisse son cœur le guider plutôt que son esprit. Je n’étais pas un assassin. Loin de là. Et pourtant, je savais très bien que pour Jérémy je pourrais la frapper jusqu’à ce qu’elle soit totalement inconsciente cette mangemorte. Jusqu’à ce qu’elle crache son dernier souffle. «Je vais lui faire payer ce qu’elle t’a fait Jérémy. Je te le promets » répétais-je une fois de plus.


Ce n’était pas Anton que je voulais venger. C’était lui et lui seul.  Ce qui me rendait fou moi, c’était de le voir, lui, dans cet état. Son Anton, je ne le connaissais pas. Et d’une certaine façon, je devais avouer que je ne l’aimais pas. Je ne l’aimais pas car il m’avait privé de l’un de mes plus grands bonheur : Dr. Jérémy Baker.  Alors dans toute cette histoire, tout ce dont je me souciais c’était de Jérémy.  Evidemment, je voulais qu’Anton aille mieux car je savais très bien que Jérémy n’irait pas mieux si Anton devait mourir. Bien au contraire.  C’était sûrement la seule raison qui faisait que j’espérais qu’il puisse aller mieux. Pour que Jérémy aille mieux.  C’était tout ce qui m’importait.  J’avais passé ma main dans son dos pour tenter de le réconforter. J’essayais aussi de le rassurer en lui disant qu’Anton allait s’en sortir parce qu’on avait les meilleurs médecins dans cet hôpital. Je savais qu’il le savait comme je le savais. Mais il avait besoin de l’entendre, de se le rappeler dans cette épreuve. « Je sais, c’est Amaël qui s’occupe de lui » avait-il murmuré. Amaël, était une excellente médicomage. La meilleure pour s’occuper de ce genre de cas. Elle avait été ma « marraine » lors de mon entrée à la faculté de médicomagie. J’avais beaucoup appris grâce à elle.  J’étais certain qu’Amaël allait le guérir.   «Je mettrais ma propre vie entre ses mains » dis-je simplement.  Je n’étais peut-être pas le plus doué pour trouver les mots réconfortants.  Le pire, c’est que je savais qu’il avait envie d’être seul et que je devais respecter cette décision mais j’en étais incapable. Je ne pouvais pas le regarder souffrir en silence et à distance. Je voulais être là pour lui. Je voulais être là pour lui parce que même si je ne l’avouerais jamais, je l’aimais.  Pas autant que j’aimais Isaac bien sûr mais suffisamment pour avoir eu le cœur brisé lorsqu’il avait mis fin à nos moments torrides. Suffisamment pour souffrir avec lui à cet instant précis. Suffisamment pour avoir peur qu’après Anton, se soit à lui que la mangemorte s’en prenne. Suffisamment pour penser qu’il devrait quitter son non-maj pour se protéger tous les deux. Suffisamment pour ne pas le lui dire. En tout cas pas maintenant. Pas dans ce moment où il était si mal.

« C’est à cause de moi s’il est dans cet état » lança-il, la tête dans ses mains. Non. Ca, je ne voulais pas l’entendre. Ca je ne pouvais pas l’entendre.  Je ne voulais pas qu’il culpabilise. Il n’était coupable de rien. Si ce n’est d’aimer — la mauvaise personne certes—  mais ce n’était pas SA faute. «Non Jérémy ! Non ! Je t’interdis de dire ça ! Rien est de ta faute !» non c’était la faute de cette guerre. De cette obsession de la pureté du sang. J’avais grandi avec cette conviction mais la situation actuelle me faisait me questionner sur mes opinions en la matière.  Elle m’ouvrait petit à petit les yeux. «C’est de la faute de tous ses intolérants! C’est de la faute à cette harpie de mangemorte !». Malgré mes paroles, au fond je partageais sa conviction.  Rien de tout ça ne serait arrivé, s’il n’était pas en couple avec un non-maj. Mais ça je n’en disais rien car il ne devait pas se sentir coupable. Il n’en était pas responsable. Même si je pensais que quitter son non-maj était la meilleure chose à faire. Pour le non-maj, mais lui je m’en moquais, et pour lui, Jérémy. S’il lui arrivait quelque chose à lui, je ne le supporterais pas.  Egoïstement, je ne pu m’empêcher de penser que rien de tout ça ne serait arrivé, s’il avait été en couple avec moi plutôt qu’avec lui.



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Dernière édition par Ares D. Zabini le Sam 13 Mai - 10:30, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: Je te promets | Arès   Je te promets | Arès EmptyDim 16 Avr - 20:40

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22 juillet 1980, 6H du matin.

J’en avais eu des épreuves. J’avais commencé gamin avec mon géniteur, j’avais continué pendant mes études, et l’humanitaire. Cela avait été l’une des périodes les plus heureuses de ma vie, mais l’une des plus dures aussi. J’exerçais ma médecine, comme je l’entendais, au milieu de guerres qui n’étaient pas les miennes. Mais je pouvais tout affronter. Sa présence à mes côtés me permettait d’y retourner tous les jours, faire ce que j’aimais et ce pour quoi j’étais doué, et que tout s’arrête, ça je ne pouvais l’entendre. C’était mon mentor, mon âme sœur, le meilleur d’entre nous. Il m’avait tout appris, la médecine du rien, celle que l’on n’apprend pas dans les livres mais qui nous rend fiers. Je l’aimais comme un dingue, et le voir sur ce lit d’hôpital, jamais je ne l’avais imaginé. Même lorsque nous étions sur les champs de bataille au Zaïre. On avait risqué nos vies pour soigner celles des autres, et nous nous en étions toujours relevés. Jusqu’à aujourd’hui. L’épreuve était trop dure à endurer, et je sentais en moi, un vide sidéral qui me faisait froid dans le dos. Arès partait en guerre. Pour me venger, mais ce n’était pas moi la victime dans l’histoire. La seule personne digne d’être vengée, c’était mon Antonio. Mon bel Italien que j’avais manqué perdre deux heures plus tôt. « J’ai pas besoin d’être vengé, c’pas moi la victime » ai-je fini par rétorqué, sans quitter des yeux le médicomage qui fumait sa cigarette trois arbres plus loin.

La présence d’Arès ne me faisait même pas du bien. Rien, ni personne ne me faisait du bien. Je voulais juste être seul. Pleurer en silence, ruminer une vengeance envers celle qui s’en était pris à Antonio et si je devais retourner toute la Grande-Bretagne, je le ferais. Ne serait-ce que pour avoir le plaisir de lui casser la gueule. Rien de tout ça ne serait arrivé, si nous n’avions pas été ensemble. Si mon connard de géniteur avait tenu sa langue, sur mon ascendance, jamais je n’aurais sauté le pas, la peur du rejet y aidant énormément. J’ai hoché la tête sans lever les yeux vers lui. Il ne comprenait vraiment rien. C’était parce que j’étais en couple avec un non-maj que les mangemorts s’en étaient pris à lui. Parce que j’étais un sorcier. Un putain de sorcier. J’aurais préféré ne jamais avoir cette capacité, continuer ma petite vie de non-maj. J’aurais été bien plus vivant. Antonio ne serait pas sur un lit d’hôpital. On serait peut-être encore en humanitaire, à sauver tous les gamins du monde entier. Parce qu’il n’y avait qu’eux qui comptaient. Les mangemorts, je n’en aurais jamais entendu parler. Ils n’auraient jamais été mon problème. Et Merlin comme j’aurais aimé ça. La mangemort ne se serait jamais intéressée à moi si j’avais été un moldu, elle n'aurait jamais su que j’existais. Si elle s’en était prise à Antonio, c’est parce qu’elle avait sans doute remarqué sa présence dans des lieux sorciers, il m’avait accompagné quelque fois au Chemin de Traverse. Et c’était forcément là-bas qu’elle l’avait remarqué. J’étais le seul coupable de son agression. Et aucun mot ne me ferait dire le contraire.

J’ai arraché un brin d’herbe à mes pieds, les yeux rivés au sol. Il faisait froid, ma blouse était vermillon et le sang commençait à sécher lentement. J’ai fini par lever les yeux vers Arès. On avait toujours passé des moments sympas lui et moi, sans lendemain et sans avenir parce que c’est ainsi que je fonctionnais. Avant. J’y avais mis fin, parce qu’Anton était arrivé dans ma vie, autrement que comme mon supérieur. Et que j’avais bien trop de respect et d’amour envers l’Italien pour fricoter à droite et à gauche, même si nos parties moins de dix-huit entre Arès et moi étaient absolument parfaites. Avec Antonio, je ne voulais que de la limpidité et de l’exclusivité. « On ne sait même pas qui c’est » La harpie de mangemorte n’avait pas donné son nom, et la retrouver s’avèrerait difficile. J’espérais juste que ces satanés aurors – peu aimables – allaient effectuer correctement leur travail et la retrouver pour l’envoyer à Azkaban, seul endroit où elle méritait de finir ses jours. Enfermée. A double tour. Et surtout qu’on l’oublie là-bas. « Rien de tout ça ne serait arrivé si je n’avais pas été un putain de sorcier » ai-je fini par lâcher. Mon géniteur avait raison, c’est le mal d’être sorcier.

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MessageSujet: Re: Je te promets | Arès   Je te promets | Arès EmptySam 13 Mai - 11:27

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22 juillet 1980, 6H du matin.

Jérémy. A dire vrai, je ne me souviens pas trop comment il est entré dans ma vie. Tout ce dont je me souviens c’est qu’à l’instant où il est entré, je n’ai plus pu m’en passer. Je suis devenu complètement accro lui. Accro à son sourire ravageur. Accro à sa peau sucrée et à son odeur suave. Accro à ses fesses divines dans lesquelles j’aimais me perdre. Je voulais le voir encore et toujours alors qu’il représentait tout ce que vomissait. Mon attirance pour les hommes, celles que j’essayais de rejeter tant bien que mal.  Avec lui, j’étais incapable d’y résister. Parce qu’il suffisait que nos regards se croisent pour que je veuille unir mes lèvres aux siennes avant d’unir nos corps dans un va et viens endiablé.  Puis, du jour au lendemain, il avait mis fin à notre « relation ». Ce jour là, comme Isaac avant lui, il avait arraché une partie de mon cœur. Il avait piétiné un morceau de mon âme. Tout ça pour un putain de moldu.  Ce jour-là, plus que jamais j’avais détesté les moldus. J’avais pensé aux idéaux de mon grand-père Giacomo Zabini, fidèle partisan de Gellert Grindelwald. Ce jour-là, j’aurais voulu que l’histoire fut différente, que le « plus grand bien » triomphe. Que les moldus ne soient plus un problème pour nous.  Ce jour-là, j’étais tellement mal, tellement énervé que si un mangemort avait croisé mon chemin et m’avait proposé de rejoindre les rangs du seigneur des ténèbres, je l’aurais fait sans hésiter.

Et aujourd’hui, j’étais-là, à  côté d’un Jérémy dont l’âme avait été piétiné par une mangemorte qui s’en était pris à son moldu.  Je me rendais compte que si j’avais fait ça, je l’aurais perdu à tout jamais.  J’étais là, à côté de lui à lui promettre vengeance. Une vengeance dont il ne voulait pas. « J’ai pas besoin d’être vengé, c’pas moi la victime » dit-il sans même daigner me regarder. Je n’étais pas d’accord. Il n’était peut être pas la victime directe mais il était la victime également. Il n’y avait qu’à voir dans quel état il était.   « Vous êtes tous les deux victimes. D’une façon différente mais victime quand même. »


Je ne supportais pas de le voir dans un tel état. Je n’avais qu’une envie, le prendre dans mes bras pour le réconforter. Comme on réconfortait un enfant. C’était assez ironique car d’habitude, c’était lui, le médecin des urgences pédiatriques, qui réconfortait les enfants. Je ne le faisais pas car je sentais bien qu’il ne voulait pas qu’on le touche. Il voulait que personne ne le touche et probablement encore moins moi. Et d’une certaine façon, c’était peut être mieux car sentir sa peau contre la mienne risquerait de réactiver en moins beaucoup trop de choses. Je sentais qu’il n’avait pas envie que je sois là assis à côté de lui.  Il ne me regardait même pas. Et pourtant, je me refusais à bouger. Je ne pouvais pas le laisser seul dans un tel état. Je voulais essayer, tant bien que mal, d’être là pour lui et l’aider à aller mieux. Même si j’étais peut être la dernière personne qu’il avait envie de voir. De toute façon, j’étais aussi têtu qu’impulsif et il était bien placé pour le savoir. Il devait donc savoir que je ne bougerais pas d’ici et que je resterai à ses côtés.  Alors que j’étais en train de lui dire que rien n’était de sa faute, que tout était de la faute des intolérants et de cette harpie de mangemort, Jérémy finit par relever le visage et poser son regard sur le mien.

A ce moment où nos regards se croisèrent, je sentis un frisson me parcourir l’intégralité du corps. Je n’avais plus qu’une seule envie : poser mes lèvres sur les siennes.  Ces lèvres qui s’ouvrirent pour me dire « On ne sait même pas qui c’est ». Je me pinçais les lèvres pour chasser mes pulsions déplacées.   On saura. Les aurors sauront Jérémy. Ils trouveront. J’en suis certain » lui dis-je avec tendresse et conviction. Et s’ils ne le font pas, je le ferai.  Je le ferai pour toi. Je te le promets...» j’étais on ne peut plus sérieux. Pour lui, je serai prêt à tout. « Pour vous.» ajoutais-je même si ce dernier mot m’écorchait les lèvres. Je devais bien l’admettre. Cet Anton le rendait heureux. A en juger par l’état dans lequel il était aujourd’hui. Si malheureux de son attaque.

« Rien de tout ça ne serait arrivé si je n’avais pas été un putain de sorcier » c’était vrai d’une certaine façon. S’il n’avait pas été un sorcier, s’il avait été un moldu comme son Anton, cette mangemorte ne l’aurait pas attaqué, ce moldu.  Mais cette vérité ne me plaisait pas. Elle ne me plaisait pas car s’il n’avait pas été un sorcier, je ne l’aurais pas rencontré. Je n’aurais jamais vécu avec lui des moments inoubliables. Il ne ferait pas partie de ma vie.  Comme Isaac qui n’était plus rien pour moi ou plutôt pour qui je n’étais plus rien car pour moi, il était toujours tout.  Non, cette vérité je ne l’aimais pas. C’était plutôt parce qu’Anton n’était pas un sorcier. « Ou si Anton n’était pas moldu.  Mais là n’est pas la question.  Rien de tout ça ne serait arrivé si ce monde était plus tolérant. Ce n’est pas de ta faute Jérémy. Ce n’est pas de la faute d’Anton.   Et il va aller mieux. Je te le promets. »




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MessageSujet: Re: Je te promets | Arès   Je te promets | Arès EmptyDim 14 Mai - 20:48

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22 juillet 1980, 6H du matin.

Je n’ai même pas pris la peine de répondre. La seule victime c’était Antonio. Personne d’autre. C’était mon bel italien qui s’était fait torturer, pas moi. Mais là, je n’avais pas envie de discuter avec Arès. Je l’aimais bien Arès, mais j’avais juste envie d’être seul. Seul à pleurer la peine que j’avais, la peur que j’avais ressenti en le voyant sur son lit d’hôpital, ensanglanté, avait besoin de s’évacuer, et les larmes ne s’arrêtaient pas. Je l’avais vu mort mon italien, pendant une fraction de seconde j’y avais cru au fait que je ne le reverrais plus sourire. Et ça, cela m’était impossible. Je préférais encore me retrouver coincé dans une pièce avec mon géniteur, plutôt que de le perdre, Lui. Il était tout ce que je n’étais pas, mon mentor, mon double et mon âme-sœur. J’avais réussi à surmonter mon enfance – ou presque – à ses côtés. Il apaisait mes angoisses par sa simple présence, j’avais l’impression que rien ne pouvait m’atteindre lorsque j’étais avec lui. Je ne pouvais pas vivre sans lui, ça m’était totalement impossible. Et il ne méritait pas ça. Lui, le mec parfait. Je ne connaissais pas plus gentil, plus altruiste que lui. Il se donnait corps et âme pour les autres, sans jamais rien demander en échange. Et voilà qu’on s’en prenait à lui, juste parce qu’il était un non-maj et que j’avais eu le malheur de croiser sa route.

La vie, pour lui, aurait été bien plus facile s’il ne m’avait pas rencontré ou si j’avais simplement été un moldu. Comme lui. La mienne aussi, d’ailleurs, aurait été plus facile. Ou peut-être pas. Mon géniteur n’avait pas de raison pour s’en prendre à moi, sauf le fait d’exister. Moi, je n’avais rien demandé et si je pouvais remonter dans le passé et les empêcher de procréer, je le ferais. Juste pour ne pas avoir à subir les coups incessants du paternel – si je pouvais l’appeler ainsi. Combien de fois lorsque j’étais môme, j’avais eu envie de mourir, juste pour être enfin en paix. Et celui qui m’en avait un peu apporté venait de passer à un sort de la mort. Je sentais de la colère monter en moi, colère qui ne m’avait jamais réellement quitté mais qui aujourd’hui, je sentais qui voulait vraiment s’exprimer. J’avais envie d’aller éclater la tronche de celle qui avait osé s’en prendre à l’italien. Lu faire frôler la mort, la soigner, pour recommencer encore et encore. Jusqu’à ce qu’elle comprenne que non, on ne s’en prenait pas aux gens, juste parce qu’ils n’étaient pas comme les autres. Et ensuite, la voir crever. Et là, justice serait faite. Je ne me reconnaissais même pas dans ces pensées abjectes. J’avais donné mon âme à la médecine, soigner les autres sans relâche, sans me préoccuper de qui ils étaient, telle était ma destinée, et là je balayais ce Serment, pour lequel j’avais donné ma vie, d’un revers de main. Et cela m’effrayait d’occulter Hippocrate pour une vengeance.

J’aurais tout donné pour être auror en cet instant, être le premier sur cette enquête pour la retrouver et l’enfermer à Azkaban. Lui éclater tous les os de son corps, qu’elle ne ressemble plus qu’à une poupée de chiffon que l’on jette sans vergogne dans une cellule froide. Et je n’en étais même pas désolé. Je ressemblais à mon géniteur, c’en était effrayant. J’ai haussé les épaules. Je voulais y croire qu’ils allaient la retrouver et lui faire cracher la vérité, mais au fond, j’en doutais fortement. Antonio n’avait rien pu donner qui permettait de l’identifier. A part que c’était une femme, mais les femmes vivant en Grande-Bretagne, il y en avait pléthore. Et même si les aurors retournaient tout le pays, je doutais qu’ils la retrouvent. Je n’arrivais pas à comprendre le combat qu’il menait. Il n’avait rien à voir avec moi, et encore moins avec Antonio. Et même si je trouvais l’intention plutôt sympa, il n’allait certainement pas entrer dans une guerre qui n’était pas la sienne. J’ai hoché la tête dans la négative. « Non. C’pas la peine. » ai-je grogné. Ce n’était pas son combat, et puis honnêtement, il était comme moi, un médicomage, loin d’être un bagarreur, il n’avait pas à se mettre en danger. Surtout pas pour une connasse de mangemort. Et puis, si quelqu’un devait la retrouver, c’était moi et moi seul. Personne d’autre. Mais je ne pouvais pas m’empêcher de penser que si je n’avais pas été un sorcier, rien de tout ça ne serait arrivé. Certes, je ne connaitrais pas Arès, ni Sainte-Mangouste, ni ce monde mais Antonio serait bien plus en sécurité. Je n’aimais pas le monde sorcier tel qu’il l’était, et j’aurais tout donné pour ne plus avoir cette génétique. Ne plus être un sorcier, mais un simple moldu. Sans pouvoir, juste celui de soigner les autres.

J’ai haussé les épaules. J’étais le seul et unique fautif, le message sur le torse d’Antonio en était la preuve. Et lui, il allait devoir vivre avec ça. Graver dans sa chair. Un caillou coincé entre les brins d’herbe est tombé entre mes doigts. Il a volé à trente mètres de là lorsque je l’ai lancé dans la cour. Bien sûr que ce n’était pas la faute d’Antonio. Et j’éclatais la tête de celui ou celle qui prétendrait le contraire. Être sorcier c’était le mal incarné, mon géniteur avait raison sur ce point. Je maudissais mon paternel pour ce qu’il était, pour ce qu’il m’avait fait, mais au moins, lui, il était un moldu. Un vrai. C’était peut-être la seule chose que je regrettais et que je lui enviais. Qu’il ne m’ait pas fait à son image, moldu jusqu’au bout des ongles. Je ne serais pas là à essayer de recoller mon cœur qui s’était émietté en pensant LE voir, mort. Je crois que je n’avais jamais eu aussi peur de toute ma vie, même lorsque j’entendais mon géniteur rentrer le soir sa ceinture à la main. J’ai essuyé mes larmes d’un revers de main, sans succès. « J’aurais préféré ne jamais le rencontrer, il ne serait pas en danger… » me suis-je contenté de lancer. Je n’ai plus la force, pour rien. Je me sens vidé de toute mon énergie, et la seule chose dont j’avais envie c’était d’être seul. Mais je crois que c’était utopique d’espérer l’être.

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MessageSujet: Re: Je te promets | Arès   Je te promets | Arès EmptyDim 16 Juil - 15:24

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22 juillet 1980, 6H du matin.

A cet instant, j’aurais tout donné pour pouvoir redonner à Jérémy le sourire, pour pouvoir le rendre heureux à nouveau. Le voir dans cet état me brisait le cœur. Sous mon apparence d’armoire à glace, j’étais quelqu’un de très sensible et très émotif. Si les gens que j’aimais souffraient, je souffrais avec eux. Si Jérémy souffrait, je souffrais. Que je veuille l’admettre ou non. Je l’aimais, lui qui aimait quelqu’un d’autre. Lui que je ne devrais pas aimer. A cet instant, j’avais oublié qu’en arrivant et en le voyant, j’avais cherché à fuir. J’avais oublié que je cherchais à le fuir parce que le voir me faisait mal. Parce que je ne supportais pas de le savoir en couple avec quelqu’un d’autre. Tout ce qui comptait à présent était sa douleur à lui. Celle que je voulais pouvoir lui retirer et ma culpabilité de ne pas être capable de le consoler, de le faire ne serait-ce que sourire un peu. Je me sentais nul. Bon à rien. Normal qu’il ne m’ait pas choisi moi et qu’il l’ait choisi lui.
Je voulais l’aider. Je voulais l’aider à retrouver celle qui avait fait ça à son mec. Je voulais l’aider à se venger aussi. J’avais toujours été très bagarreur. Beaucoup moins depuis que j’étais devenu médecin et il fallait avouer que l’idée d’aller castagner ma plaisait bien. Le problème c’est que lui, il ne voulait pas de mon aide. « Non. C’pas la peine » avait-il lâché dans un grognement. Je levais les yeux aux ciels. Qu’importe qu’il le veuille ou non. Je le ferai. Je lui devais bien ça. « Comme tu voudras. » mentis-je. Il n’était pas question que je reste là les bras croisés alors que Jérémy était dans cet état.
Qu’est-ce qu’il était beau Jérémy. Même dans cet état. En larmes, la blouse pleine de sang, il était beau. Je me pinçais les lèvres pour retenir les pulsions bestiales qui envahissaient mon corps. Par Merlin ce que j’aimerais unir mes lèvres aux siennes. Ce que j’aimerais à nouveau caresser son corps d’éphèbe. Sa voix me tira de mes pensées obscènes. Il maudissait sa condition. Il disait que rien de tout ça ne serait arrivé s’il n’était pas un sorcier. Une vérité que je ne voulais pas entendre tant elle l’aurait éloigné de moi. J’essayais de le rassurer. J’essayais de lui faire comprendre que ce n’était pas le fait qu’il soit un sorcier le problème. C’était plutôt le fait que son mec soit un moldu et la tolérance de la société. Ce n’était pas leur faute à eux. « J’aurais préféré ne jamais le rencontrer, il ne serait pas en danger… ». Il n’avait pas totalement tort mais je ne pouvais pas le lui dire. J’étais là pour essayer de le réconforter par pour le blesser davantage « Tu ne peux pas changer le passé Jérémy… » lui dis-je d’une voix tendre. « sauf avec un retourneur de temps… mais tu risquerais de faire beaucoup de dégâts… je ne te le conseille pas » continuais-je en laissant échapper un petit rire. J’étais persuadé qu’il connaissait comme moi le risque que l’on courrait à vouloir changer le passé. « Qu’est-ce que tu veux faire Jérémy ? L’oubliété pour qu’il ne se souvienne plus ni de notre monde ni de toi ? » je disais ça comme une plaisanterie mais au fond cette idée me plaisait. Son moldu sortirait de sa vie et je pourrais peut-être retourner dans la sienne. Moi, je ne risquerai rien à être avec lui car j’étais un sorcier comme lui. J’étais sûr que je pourrais le rendre heureux. Je pourrais lui en faire la promesse.





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MessageSujet: Re: Je te promets | Arès   Je te promets | Arès EmptyMar 22 Aoû - 11:23

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22 juillet 1980, 6H du matin.

Depuis que j’étais né, la « sorcellerie » était un problème. Je passais pour le bizarre à l’école. Mon géniteur me détestait pour ce que je pouvais faire d’étrange – bon, il me détestait pour un tas d’autres choses, et il n’avait pas attendu de savoir que j’étais un sorcier pour me le faire comprendre. Il y avait toujours eu cette barrière entre Antonio et moi, barrière infranchissable, que j’avais toujours voulu garder pour moi, parce qu’il était bien mieux sans savoir. La preuve, cela faisait à peine un mois qu’il connaissait l’existence de mon autre monde, un mois que nous vivions une vraie histoire – sans détour et sans secret – et il venait de se faire agresser de la pire des manières qu’il soit. Et qu’on le ne me parle pas de coïncidence. Cela n’en était pas une. Cela faisait deux ans que l’on se connaissait, et nous avions tout vécu ensemble. La guerre des peuples, la famine, les épidémies, la pauvreté, mais jamais ça. Et je ne savais même pas si nous allions nous en sortir.

Je haïssais mon géniteur pour avoir balancer ce que j’étais, je le maudissais tellement. S’il avait gardé sa langue, m’ignorant comme il l’avait toujours fait, Antonio ne serait pas sur ce lit d’hôpital. La présence d’Arès ne m’apaisait en rien. J’aurais préféré qu’il reste loin, qu’il ne vienne pas et surtout pas qu’il propose son aide. Je n’en voulais pas, ce n’était pas son combat. Et puis, je détestais que l’on joue les bons samaritains avec moi. Et pour tout dire, ce n’était pas lui que je voulais avoir face à moi. Je voulais le serrer dans mes bras, sentir son odeur, entendre les battements de son cœur. Mon bel italien. Qui allait sans doute me détester pour tout ça. Sans moi, il aurait été bien plus en sécurité. Je n’essayais même plus de retenir les larmes qui coulaient encore le long de mes joues. Ma blouse était dans un état lamentable, je commençais à avoir mal à la tête, par le manque de sommeil et les pleurs incessants. Je me sentais totalement vidé de toute mon énergie, et pourtant j’étais incapable de rentrer chez moi. Tant qu’il ne serait pas hors de danger, je resterais là. Pourtant, il serait bien mieux sans moi. Loin de lui, même si cela serait douloureux, parce que vivre sans lui s’avèrerait bien trop difficile à supporter mais s’il fallait ça pour qu’il soit en sécurité, j’étais prêt à tout. Je le préférais en vie mais loin de moi, que mort et trop prêt de moi. Cela me serait insupportable. Cela l’était déjà.

J’ai haussé les épaules à ses paroles, que je n’aimais pas. Bien sûr, il avait parfaitement raison. Ce qui était fait, était fait et rien ni personne ne pouvait nous ramener en arrière. J’aurais juste voulu avoir une vie bien plus tranquille. J’étais parti de mon pays natal pour fuir mes géniteurs, mettre beaucoup de kilomètre entre eux et apaiser un peu mon esprit, et j’avais presque réussi à me lever les matins, serein. Et je m’étais même surpris à penser que j’avais été bien idiot d’avoir caché ma génétique à Antonio jusqu’à aujourd’hui, tout aurait été bien plus simple si je n’avais pas été sorcier. Si j’avais correspondu aux critères que se faisait mon géniteur. Tu seras viril, mon kid. Et au lieu de ça, plus j’avançais dans me vie, plus je me disais que je regrettais d’être sorcier. J’observais le mur de l’enceinte, le vent se levait légèrement et des frissons glacés se sont emparés de moi. Ma polaire restée dans le service des urgences. J’ai recroquevillé mes genoux contre moi, pour me donner un peu de chaleur. Les paroles d’Arès m’ont fait brusquement tourner la tête vers lui. Si l’idée du Retourneur de temps avait pu s’immiscer dans la tête quelques heures plutôt, celle du sortilège d’Oubliettes, en revanche ne m’avait même pas traversé l’esprit. Et je me suis détesté de l’avoir trouvée excellente pendant les dix secondes de blanc entre nous.

Même si la vie de l’italien aurait été bien moins dangereuse en ma compagnie, quel droit avais-je de lui en faire oublier le quart ? Certes, il serait plus apaisé, et il serait en sécurité s’il ne se souvenait plus de moi, mais qui étais-je pour lui effacer ainsi ses souvenirs. Même si cela serait bien plus facile pour que l’on se quitte sans souci. De son côté, surtout. Il aurait bien moins de peine à refaire sa vie s’il ne se souvenait pas de moi, s’il ne connaissait rien au monde sorcier. Il reprendrait sa vie en humanitaire et moi, je serais bien plus tranquillisé de le savoir loin de moi. Mais je me suis tellement détesté de penser cela. D’être convaincu que l’idée était la meilleure. Même si cela me faisait mal, je ne pouvais pas lui enlever ses souvenirs ainsi. Déjà parce que le sortilège d’Oubliettes, je ne le maitrisais absolument pas. Je n’en avais jamais eu besoin, j’en connaissais la théorie pour l’avoir appris à Hamelin mais de là à le pratiquer… je ne faisais guère un métier qui en nécessitait l’utilité. Et cela serait tant indigne de ce en quoi je croyais. Ce n’était pas ainsi que l’on aidait les gens. L’Oubliette n’était pas « le » moyen imparable, et connaissant la persévérance d’Antonio, le sortilège serait capable de glisser sur lui, comme une goutte d’huile sur la banquise. « C’est si peu digne de nous, cette méthode » ai-je répondu, détournant une nouvelle fois le regard. Depuis que je sortais avec Antonio, je n’aimais pas le croiser. On avait vécu beaucoup de choses – et pas toujours très chaste – et je m’en voulais de l’avoir lâché comme je l’avais fait mais je tenais trop à Antonio pour me perdre dans les bras de quelqu’un d’autre. « De toute façon avec ce qu’il vient de vivre, je doute qu’il veuille encore me voir » ai-je repris en arrachant un énorme brin d’herbe. Et il aurait bien raison. Même moi, je serais parti en courant.

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MessageSujet: Re: Je te promets | Arès   Je te promets | Arès EmptyDim 10 Déc - 18:29

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22 juillet 1980, 6H17 du matin.

Je ne supportais pas de le voir dans cet état. Surtout, je ne me supportais pas de me voir si impuissant. J’avais l’impression que rien de ce que je pourrais dire ou faire ne pourrait l’aider à aller mieux. Un comble pour un médecin, non ? Notre métier c’est de guérir les gens, de les sauver et là j’étais totalement impuissant. Incapable de le guérir de sa peine, de sa haine. Le pire c’est que je sentais qu’il ne voulait pas de ma présence. Je devrais le laisser mais je ne pouvais pas. J’avais trop peur. J’avais peur qu’il fasse une connerie. Non ! Je ne pouvais pas le laisser. Pas tant que je n’étais pas certain qu’il ne ferait pas de connerie ou que quelqu’un de confiance serait là pour veiller sur lui. Si seulement j’avais une potion pour lui retirer son chagrin, pour qu’il ne ressente plus rien, à porter de mains, je la lui donnerai sur le champ. Jérémy était sans doute l’homme le plus gentil que je connaissais. Il ne méritait pas de souffrir comme ça. Je tentais tout ce que je pouvais pour essayer de lui apporter un peu de réconfort. En vain.

J’essayais de lui faire comprendre qu’il n’y était pour rien et que son amant ni était pour rien non plus. Je lui offrais de l’aider même s’il ne voulait pas de mon aide. Je le regardais commencer à avoir froid. Je retirais ma veste que je lui tendais. « Enfile ça, ou rentres, tu vas finir par choper une pneumonie sinon.» j’espérais qu’au moins ça il l’accepterait. Je n’en étais cependant pas certain.

Je cherchais comment l’aider à avancer. L’idée qui me passa par la tête était celle d’oublieter son amant. Pour qu’il oublie notre monde, pour qu’il oublie Jérémy. Au fond, est-ce que je proposais vraiment ça pour protéger son moldu italien ou pour mettre fin à leur relation, dans mon propre intérêt. Je n’en avais aucune idée. J’étais simplement persuadé d’une chose. Si cette mangemorte s’en était pris à ce moldu, elle s’en prendrait ensuite à Jérémy. Ces gens là détestent souvent bien plus les « traites à leur sang » que les « sans de bourbes » ou les moldus. Il était hors de question qu’il arrive quelque chose à Jérémy. Je devais trouver le moyen de le protéger. Mettre fin à leur relation, me semblait être le meilleur moyen de les protéger tous les deux. Jérémy ne pourrait cependant pas l’entendre et certainement pas de ma bouche. Je me contentais de le regarder, sans rien dire. Attendant de voir ce qu’il allait dire à ma proposition. Proposition qu’il rejeta une fois de plus. « C’est si peu digne de nous, cette méthode ». De nous qui ? Nous les sorciers ? Si tel était le cas, je ne vois pas pourquoi. Ou bien ce nous désigne-t-il leur histoire, leur relation, leur amour. Cela me semble plus probable. Jérémy détournait son regard de moi. Etait-ce par crainte de me blesser ? Par crainte de succomber à nouveau à mes charmes ? Ou était-ce par respect pour son moldu d’amant. Je n’en avais aucune idée. Une chose était certaine, je devais avouer qu’il l’aimait vraiment son Antonio. Je devais me faire à l’idée qu’il n’y aurait jamais plus rien entre nous. Jamais. Ou pas. « De toute façon avec ce qu’il vient de vivre, je doute qu’il veuille encore me voir » . J’avais peut être une chance. Si cet Anton ne voulait plus le revoir. Pourtant, je peinais à le croire. Quel homme censé ne voudrait plus revoir Jérémy. Il était parfait. Beau, drôle, intelligent, intentionné, sexy. Que demander de mieux. Moi je serai prêt à prendre un éclair vert en pleine poitrine pour le sauver. Alors qu’importe si on me torturait parce que c’était mon mec, je ne le quitterais pas pour si peu. Je continuerais à l’aimer. Je l’aimerais même encore plus. Pour leur prouver à tous, qu’ils avaient tort ! « Et moi je suis sûr que si ! » le contredis-je. « Ou alors c’est un idiot ! Et cela ne peut pas être un idiot, sinon tu l’aimerais pas comme ça » je lui adressais un nouveau sourire avec mes fossettes au coin des lèvres. Oui, il était impossible que son amant fuie à cause de ça. « Je suis sûr qu’il t’aime infiniment et que rien n’y personne ne pourra l’empêcher de t’aimer. » en parlant de lui, je parlais un peu de moi aussi. Je laissais parler mon cœur. Car j’étais sûr que son italien et moi, on ressentait la même chose pour le bel australien. La différence c’était que le moldu avait la chance que ce soit réciproque. « Comment ne pas t’aimer, Jérémy. Comment, te laisser tomber ? » dis-je d’une voix un peu plus basse. Avait-il entendu ?


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MessageSujet: Re: Je te promets | Arès   Je te promets | Arès EmptySam 6 Jan - 14:21

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22 juillet 1980, 6H du matin.

Pendant l’espace d’une demie seconde, j’ai eu envie de partir et le laisser là, lui, sa veste, ses belles paroles, son aide que je ne voulais pas. Je voulais être seul. Les larmes n’arrêtaient pas de couler, et j’ignorais si je réussirais à surmonter ça. Je n’ai jamais aimé la violence. Parce que je l’avais trop subi. Parce qu’elle avait hanté toute mon enfance et mon adolescence. EN fuyant mon pays natal, j’avais mis de la distance entre elle et moi, et jamais je n’aurais cru revivre ça. Pourquoi avait-il fallu qu’Antoni sache ce que j’étais ? Pourquoi j’étais né sorcier, et pas moldu comme tout le monde. La veste m’a à peine réchauffé. Je pleurais de trop pour qu’elle soit totalement efficace.

Je sais qu’il n’était là que pour m’aider à passer cette épreuve, et pourtant, je lui en voulais d’être là. Ce n’était pas son combat, et je n’avais envie que d’une chose être avec Antonio. Juste avec lui. J’aimais pas sa proposition. L’Oubliette n’était pas la solution à tout. Bien au contraire. Antonio m’en voudrait si je lui faisais oublier des souvenirs. C’était indigne de moi que d’avoir pu imaginer que c’était une bonne idée. Je m’en voulais pour ça. Antonio méritait bien mieux que ça. Bien mieux que moi. Et j’étais bien décidé à mettre fin à cette relation qui venait à peine de commencer. Je le détestais mon géniteur. Tout ça, c’était sa faute. S’il n’avait pas réapparu dans ma vie. S’il n’avait pas mis une gamine enceinte. S’il n’avait pas balancé à Anton ce que j’étais. Antonio ne serait pas sur ce putain de lit d’hôpital à lutter pour rester en vie. Merlin que je lui en voulais. Tout allait – presque – si bien avant qu’il n’y mette son grain de sable. Pendant une fraction de secondes, j’ai eu envie de le tuer. Lui serrer la gorger pour qu’il arrête de respirer. Il m’avait pourri toute mon enfance et toute mon adolescence et voilà qu’il pourrissait ma vie d’adulte. Ne pouvait-il pas retourner en Australie, vivre sa vie de connard et surtout, ne plus jamais s’occuper de mes affaires. Il m’avait toujours haï, qu’il continue.

J’ai essuyé d’un revers de main mon œil gauche, puis le droit. En d’autres circonstances, je l’aurais trouvé mignon et je lui aurais donné raison. Mais aujourd’hui, je n’en savais plus rien si Anton était capable de surpasser ce qu’il venait de vivre. Et je ne pourrais pas le blâmer s’il préférait s’éloigner de moi. Même si cela me ferait souffrir, je ne pourrais pas le retenir. Mais pour tout dire, je préférais le savoir loin de moi et en vie, qu’avec moi et mort. De cela j’en étais intimement persuadé. Je ne supporterais pas de le perdre. Pas comme ça. J’ai haussé les épaules, émettant un bâillement que je ne pus étouffer. Je n’avais pas beaucoup dormi, la nuit avait été particulièrement longue. Et je n’étais pas près d’aller me coucher. Déjà parce que la nuit m’angoissait, les cauchemars me stressaient et je préférais, et de loin, travailler pour éviter de sombrer dans le monde des rêves. Et tant qu’Antonio serait à Sainte-Mangouste, j’y resterais. Il était hors de question que je l’abandonne ici. Pendant un instant, je me suis demandé s’il parlait encore de l’italien. J’aimais bien nos moments à tous les deux, et je sais aussi que je lui avais du mal en les stoppant du jour au lendemain. Les larmes coulaient de nouveau. Je crois que je n’avais jamais autant pleuré de ma vie. Même mon géniteur n’avait pas réussi cet exploit. Avec lui, j’avais appris à cacher mes émotions de peur que la rouste que j’allais prendre soit encore plus violente s’il entendait mes pleurs. Et je crois que la rouste d’aujourd’hui serait pire que tout s’il me voyait dans cet état. Un homme cela ne pleurait pas. J’ai baillé à nouveau. « Il sera bien mieux sans moi » Et moi, je serais bien plus sécurisé s’il était loin de moi.  

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MessageSujet: Re: Je te promets | Arès   Je te promets | Arès EmptySam 4 Mai - 11:41

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22 juillet 1980, 6H20 du matin.

«Il sera bien mieux sans moi » Impossible.  Je le savais parce que même si lui et moi on n’avait jamais vraiment été ensemble, ma vie était bien plus triste depuis qu’il en était sorti.  J’étais sûr que ce serait pareil pour son moldu italien. J’avais beau espérer que ces deux là ne soient plus ensemble, je ne voulais pas que leur relation s’arrête comme ça. Pas pour cette raison. Ce serait leur donner raison à ces connards de suprématiste. « Ca c’est à lui de te le dire ! Tu ne peux pas penser à sa place Jérém » Cela me crevait le cœur de le dire. Parce que putain ce que j’aimerais que leur relation prenne fin. Ce que j’aimerais qu’il oublie son italien et qu’il se mette avec moi. Je n’avais jamais voulu être officiellement en couple avec un homme avant. Cela avait changé le jour où Jérémy m’avait dit qu’on arrêtait nos parties de jambes en l’air. Ce jour là, j’ai compris que je voulais bien plus avec lui. Ce jour là, j’ai pleuré comme il pleure aujourd’hui.   « Est-ce que c’est vraiment ce que tu veux ?  On ne quitte pas quelqu’un qu’on aime Jérémy.  Et puis, ce serait leur donner raison à ces connards.  Les laisser gagner.  » Je savais de quoi je parlais. Dans mon enfance et mon adolescence, j’avais souffert de ma différence. Mon sang avait beau être pur, j’avais été rejeté des autres serpents parce que ma peau était différente. Je ne m’étais jamais laissé faire, n’hésitant pas à cogner quiconque m’insultait mais j’avais souffert. J’avais tout fait pour essayer de m’intégrer à cette société de sang pur. J’avais même pensé à un moment à rejoindre les rangs du Seigneur des Ténèbres, juste pour « être comme haut ». Quand je vois ce que ces connards ont fait, je ne regrette pas de n’avoir pas franchi le cap. Leurs idées sont arriérées.  La solution, ce n’est pas de chercher à s’intégrer auprès d’eux. La solution c’est de les combattre.  Il est fini le temps de la neutralité pour moi. Tout le monde doit choisir un camp. Ce matin, je l’ai choisi. Je me battrai. Je me battrai pour l’égalité des droits.  La pureté du sang, c’est de belle connerie. Nous sommes tous des humains. Nous avons tous le droit de vivre et de s’aimer. On a le droit d’aimer une femme ou un homme. Un.e sorcier.e de « sang pur, » de sang-mélé, né.e de parents moldus et même un.e moldu.e !   « La meilleure chose à faire c’est leur prouver qu’ils ont tort.  Leur prouver que votre amour est plus fort que leur haine.  ».  Je voulais le convaincre lui. Je voulais me convaincre moi également. Il était temps pour moi d’assumer qui j’étais. De le dire à mes parents. De leurs dires que j’aimais les hommes et que jamais je n’aimerais les femmes. Oserais-je franchir le cap ? Je pourrais peut être déjà en parler à ma sœur.  Là n’était pas le sujet. Je reportais toute mon attention sur Jérémy. «Allons à l’intérieur » ce n’était pas une question mais un ordre. Un ordre prononcé d’un ton très empathique et amical. «Une bonne boisson chaude te fera du bien. »


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MessageSujet: Re: Je te promets | Arès   Je te promets | Arès EmptySam 11 Mai - 14:26

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22 juillet 1980, 6H du matin.

J’en voulais à la terre entière. Et j’voulais partir retourner toute la Grande-Bretagne pour retrouver celle qui avait fait subir ça à mon Antonio. Ma condition de sorcier n’allait pas avec celle moldu de l’italien. J’avais vécu dans un stress intense toute mon enfance et toute mon adolescence. Et je ne pensais pas qu’en mettant vingt-milles kilomètres entre lui et moi, je sois de nouveau dans cet état de peur. Depuis qu’il était revenu, je regardais à nouveau derrière moi, pour être sûr qu’il ne surgisse pas de nulle part. Et si maintenant, je devais rajouter à ça, la trouille de perdre Antonio, j’pouvais pas le tolérer. Fallait qu’on se sépare, qu’il vive sa vie de son côté, et moi la mienne. Et que l’on ne se croise plus jamais. J’voulais plus revivre ça. « Je ne lui laisserais pas le choix Arès ! » ai-je réagi un peu vivement. Qu’il soit d’accord ou non, on ne pouvait plus se voir. C’était comme ça.

Peut-être qu’il avait raison. Je l’aimais, et c’était bien pour ça que je devais le quitter. Pour qu’il puisse vivre. Je ne pouvais me dire qu’il pouvait risquer sa vie, en restant avec moi. J’ai haussé les épaules, me recroquevillant un peu plus contre mes jambes. Il faisait toujours froid en Angleterre. Rien que pour le climat, mon Australie natale me manquait. « J’m’en fous qu’ils gagnent Arès… » J’pleurais encore, j’crois que je n’arriverais jamais à m’arrêter. « … Je le préfère en vie loin de moi, que mort avec moi. » Peut-être que c’était difficile à comprendre mais je préférais supporter l’éloignement que l’absence – surtout si j’en étais le principal fautif. Parce qu’il était là le problème. Si j’avais été moldu, comme tout le monde, Antonio, il n’aurait jamais été admis à Sainte-Mangouste. Mon paternel aurait frappé moins fort.

J’avais posé ma tête sur mes genoux, regardant dans le vague. Je ne voulais rien prouver, je voulais juste que mon italien il reste en vie. Et rien de ce qu’il pourrait me dire ne me ferait changer d’avis. Antonio, c’était grâce à lui que j’avais commencé à me détendre, à oublier ce que j’avais laissé en Australie. Il avait été le premier « étranger » à savoir ce que j’avais vécu. A part mon meilleur ami, personne d’autre ne savait. J’voulais surtout pas voir la pitié dans leurs regards, mais Antonio, c’était différent. Il n’avait jamais posé un regard comme ça sur moi. Il m’avait juste aidé. Cela n’empêchait pas les cauchemars et les insomnies, mais je ne me retournais plus tous les deux mètres pour chercher mon géniteur. Et s’il n’était plus là, je faisais quoi ? Y’avait que lui qui me rassurait, même quand on était sous les balles au Mali, qu’on soignant les gosses, il avait toujours des gestes et des mots rassurants. Les balles sifflaient à nos oreilles, et lui, il disait que tout irait bien. Qu’on allait s’en sortir, et que les gamins aussi. J’pouvais pas le perdre, ni prendre le risque de le perdre. J’étais resté silencieux. J’voulais rien leur prouver. J’voulais juste qu’ils laissent Antonio tranquille, et s’il fallait se séparer pour ça, alors je le ferais. Je serais moins malheureux si je ne fréquentais plus Antonio que si je le retrouvais mort. Ça j’pouvais pas.

J’m’en voulais d’être si peu enclin à la gentillesse avec lui, alors qu’il en était empli. J’aurais juste voulu être seul, pleurer tranquille. J’avais ni faim, ni soif. Ni rien. J’voulais juste rester là. Même retourner dans sa chambre me faisait mal, ça me rappelait trop que c’était à cause de moi qu’il en était arrivé là. J’ai hoché la tête dans la négative. « J’veux rien ». J’voulais juste qu’on me laisse tranquille.

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