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 Time heals all wounds ♦ Emres

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Emma Jenkins
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Emma Jenkins
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MessageSujet: Time heals all wounds ♦ Emres   Time heals all wounds ♦ Emres EmptyMer 3 Aoû - 4:08

@Ares D. Zabini & Emma Jenkins
Juillet 1980, hôpital Ste-Mangouste, Londres
Time heals all wounds
Tout est allé très vite tout à l'heure. Les enfants jouaient dehors, Emma les observant du coin de l'œil, installée sur l'un des bancs du parc avec son livre du moment. Pride and Prejudice, de Jane Austen évidemment. Elle aurait voulu jouer avec Liam à un jeu, ou simplement qu'ils passent du temps ensemble en profitant du beau temps de ce mois de juillet, mais il avait choisi de s'isoler dans sa chambre et elle ne voulait pas le déranger. Avec lui, il y avait des jours sans, des jours où il n'avait pas envie de voir du monde, et la blonde s'était faite à cette idée en essayant de se rappeler que ce n'était pas contre elle. Les enfants jouaient près des arbres et des buissons en fleur, le Soleil brillait, le ciel était bleu, tout allait bien. Jusqu'à ce qu'il y ait un cri aussitôt suivi d'un deuxième, et que les enfants s'agitent soudainement dans tous les sens. La blonde s'était aussitôt levée, laissant son livre sur le banc pour se précipiter à leurs côtés. Au début elle a pensé à une dispute entre deux pensionnaires, surtout lorsqu'elle a vu Luke par terre. Mais lorsqu'elle a remarqué qu'il se tenait le ventre et que son teint était un peu trop pale, elle a compris que ce n'était pas une bagarre. Alors qu'Emma s'accroupit pour redresser doucement son visage, ses traits se déforment d'une grimace inquiète. Il a de la bave au coin des lèvres, c'est pas normal, c'est vraiment pas normal. Puis tout s'enchaîne : une éducatrice arrive, rapidement rejointe par Alma et un autre éducateur. Cinq minutes plus tard, la directrice transplane avec Emma et Luke, tandis que les deux éducateurs calment les enfants qui ont assisté à la scène.

Une heure plus tard

Assise sur une chaise qu'elle a rapprochée du lit pour que le petit malade la repère dès qu'il ouvrira les yeux et ne panique pas de se retrouver seul dans une chambre trop blanche, Emma attend patiemment son réveil. Elle a posé son livre sur ses genoux mais elle n'ose plus le lire depuis cinq bonnes minutes, persuadée que les légers mouvements de cils qu'elle remarque chez Luke sont un signe qu'il ne va pas tarder à se réveiller. Son regard alterne entre le visage du jeune garçon et la fenêtre de sa chambre d'hôpital. Elle n'aime pas trop être ici, n'ayant pas de bons souvenirs entre ces murs anesthésiés qui symbolisent à ses yeux une époque et des souffrances qu'elle ne veut plus jamais vivre. Pourtant, si elle veut travailler à l'orphelinat, elle ne va pouvoir y échapper. Lorsqu'un ou une pensionnaire se blesse, ou comme aujourd'hui s'empoisonne, les soins prodigués à Syndrigasti ne sont pas forcément suffisants et il devient nécessaire de se rendre à Sainte-Mangouste. Ce ne sera sans doute pas la facette qu'elle préférera, mais ça fait partie du boulot. Alors elle se raccroche à cette idée, à cette volonté qu'elle a d'y travailler un jour, parce que c'est ce qu'elle veut faire et qu'elle le sait au plus profond de ses tripes.

Luke ouvre les yeux et aussitôt Emma attrape sa main, veillant à être douce pour ne pas lui faire peur et simplement signaler sa présence. Le gamin papillonne un peu des yeux puis pose son regard confus sur son aînée. La blonde esquisse un sourire rassurant. « Tout va bien, je suis avec toi et Alma va bientôt arriver. » La directrice du pensionnat a dû s'absenter mais lui a promis qu'elle ne tarderait pas trop, lui assurant cependant qu'elle lui faisait confiance et qu'elle n'avait pas à s'inquiéter. « Comment tu te sens ? » Il fait une légère moue, comme s'il réfléchissait et mordait sa joue, tandis qu'elle lâche sa main. « Emma, mon ventre il fait des bruits bizarres, » qu'il explique en désignant avec son index le dit ventre. La jeune Poufsouffle suppose que ça doit être une conséquence de ce qu'il a ingéré, que ce soit les plantes toxiques ou les remèdes. « Ça doit être normal, ça fait pas longtemps que tu as pris ta potion. » Elle essaie de le rassurer, refusant qu'il s'inquiète après ce qu'il a vécu et qui a déjà dû le terrifier. « Si tu veux on demandera au médicomage quand il sera là, d'accord ? » lui promet-elle en posant doucement sa main sur la sienne, toujours un sourire bienveillant aux lèvres. « Est-ce que ça te fait mal ? » Emma veut faire les choses bien, particulièrement si un médicomage arrive avant qu'Alma ne revienne. Mais avant que l'enfant ait le temps de répondre, la porte de la chambre s'ouvre et aussitôt sa bouche se ferme. Il n'ose plus parler, intimidé par la présence étrangère dans la pièce. Du haut de ses huit ans, il le regarde avec de grands yeux, mais même Emma qui est plus âgée doit reconnaître qu'il a une aura imposante et charismatique. Pourtant elle essaie de ne pas ciller lorsqu'elle lève vers lui ses yeux clairs. « Bonjour, » le salue-t-elle avec un sourire poli. « Bonjour. » Luke a parlé d'une voix toute basse, et n'ose rien dire de plus. C'est donc Emma qui prend les devants, essayant de se gorger d'une assurance qu'elle n'a pas vraiment. « Il se plaint des bruits que fait son ventre. C'est normal ? » Elle ne s'en rend pas encore compte, mais ce médicomage elle le connaît, l'ayant rencontré il y a presque une décennie à l'occasion d'une visite à l'hôpital aux côtés d'Alma. Elle n'avait alors que huit ans, raison pour laquelle les souvenirs ne remontent pas d'un claquement de doigts.
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Dernière édition par Emma Jenkins le Sam 10 Sep - 19:20, édité 3 fois
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Ares D. Zabini
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MessageSujet: Re: Time heals all wounds ♦ Emres   Time heals all wounds ♦ Emres EmptySam 6 Aoû - 19:37

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Juillet 1980, hôpital Ste-Mangouste, Londres
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Au troisième étage de l’hôpital Sainte Mangouste un diable de Tasmanie argenté débarqua à toute vitesse dans les couloirs. Un patronus envoyé par un des médicomages du service des urgences pédiatriques pour demander l’aide d’un antidotiste pour s’occuper d’un jeune garçon qui s’était intoxiqué avec des plantes vénéneuses. Ce patronus, ce n’était pas la première fois qu’Ares Zabini le voyait débarquer dans son service et il savait très bien à qu’il appartenait : Jérémy Baker. « Je m’en charge » précisa le médicomage un sourire au coin des lèvres.  Une information destinée tant au patronus, qui reparti aussi tôt vers son propriétaire, qu’à ses collègues. L’idée d’aller sauver un enfant le réjouissait tout autant que celle de passé du temps avec son beau collègue qui ne le laissait pas indifférent.   Dans un « pop », le médicomage disparût de son service pour réapparaitre au service des urgences pédiatriques. Face à lui, Jérémy qui s’amusait à métamorphoser sa tête en toute sorte d’animaux pour faire rire le jeune garçon qui se tordait de douleur en se tenant le ventre et dont une bave verdâtre coulait à flot.  Arès avait toujours admiré la façon de faire de Jérémy. Le médicomage Zabini gratifia son ancien amant d’un sourire puis se tourna vers le patient. Il observait avec attention son filet de bave. Sa couleur verdâtre ne lui laissait que peu de doutes sur la plante responsable de cet empoissonnement. Une seule plante vénéneuse faisait changer votre bave de couleur comme cela : le champifleur.  Tant que la bave était blanche, c’était rien. Cela se soignait très vite. Lorsqu’elle devenait verte, ce n’était toujours pas trop grave. Quelques goutes d’antidote suffisent. Si elle virait au jaune, il fallait vraiment s’inquiéter et agir vite. Lorsqu’elle devenait rouge, il ne restait à la victime que quelques secondes à vivre Le médicomage Zabini lança un sortilège d’attraction pour faire venir de son département un petit bézoard. Au regard de l’âge de l’enfant, il n’en fallait pas un trop gros. « Je vais aller préparer l’antidote. Docteur Baker, si jamais sa bave devient jaune, enfilez lui ce bézoard dans la gorge. ». En donnant le bézoard à son collègue, il sentit sa main effleurer la sienne et un frisson lui parcourir le corps.  Il s’avança ensuite vers le jeune patient et posa sa main sur son front. « Je vais  aller te préparer une potion. Ca va aller mon garçon ! Dès demain tu pourras jouer au quidditch, tu verras !.» Il ne savait pas si ce garçon aimait jouer au Quidditch mais c’était ce qui lui était venu pour tenter de rassurer son patient. Il n’avait jamais eu l’aisance de Jérémy avec les enfants mais il ne voulait pas disparaître comme ça, sans adresser le moindre mot au bambin.  Dans un nouveau pop, l’antidotiste disparût et réapparût dans le laboratoire du troisième étage.  

Au laboratoire le médicomage s’assit derrière un chaudron de taille moyenne.  Trois étudiants prirent place à ses côtés dont Lily Evans. «Incendio» de petites flammes violettes apparurent sous le chaudron dans lequel il versa deux litres d‘essence d’edelweiss pressées. Il plongea sa baguette dans le liquide et fit trois tours dans le sens des aiguilles d’une montre.   « Evans, tu peux-ajouter deux ailes de fées» dit-il à l’adresse de la rouquine qui était de loin la plus douée de sa promotion. Tandis que la jeune fille s’exécutait, le sorcier africain s’attelait à hacher avec à un couteau à lame d’argent des feuilles de figuier d'Abyssinie qu’il aspergea ensuite de poussière de sélénite. Il versa le tout dans sa mixture qui prît aussitôt une couleur cristalline « Evans, plonge ta baguette dedans et dessine huit fois un symbole de l’infini.». La sorcière s’exécutait avec précision. La potion devenait de plus en plus translucide ce qui était le signe de sa parfaite concoction.   « Parfait Evans ! Il ne nous reste plus qu’à ajouter une écaille de sirène et trois racines de mandragore» dit-il en jetant tour à tour les ingrédients finaux. Une petite explosion et la mixture prit une couleur verdâtre semblable à celle de la bave du jeune homme. Le sorcier pointa sa baguette sur une étagère « Accio fiole».  Après avoir rempli sa fiole, il attrapa sur une étagère une potion de sommeil et transplana à nouveau au service des urgences pédiatrique où le docteur Baker était occupé à rassurer et amuser le garçon dont la bave était toujours verte.  Il tendit la fiole à son collègue préférant laisser au spécialiste le soin d’administrer la potion au goût plus mauvais à l’enfant. Il s’approcha de l’oreille de son ancien amant. « C’est plutôt dégeulasse. Je sais pas si  tu utilises un sortilège pour changer le goût ?». Il laissa ensuite le soin au spécialiste des soins aux enfants d’administrer la potion au patient de la manière la plus appropriée.  L’effet fut immédiat. Plus le moindre filet de bave et les douleurs au ventre disparurent également immédiatement. Tout le moins, temporairement.   « Tu vas mieux ?»demanda-t-il au petit garçon qui hocha la tête de haut en bas en guise de réponse. Rassuré, le médicomage Zabini le gratifia d’un sourire. « Je te laisse avec le docteur Baker. Il va t’ausculter mais ensuite il faudra te reposer ok ?» le garçon acquiesça d’un signe de la tête. Le Dr. Zabini tourna les talons et tendit la potion de sommeil à Jérémy. « Une potion de sommeil ! Ca peut être utile. Je ne savais pas si vous en aviez encore en stock. ». Puis il s’éloigna content d’avoir pu faire le nécessaire pour sauver ce garçon. Content aussi d’avoir passé cet instant de avec Jérémy mais un peu triste aussi de se dire qu’entre eux, il n’y avait plus rien. Il espérait vraiment que Jérémy changerait d’avis sur ce point. Il emprunta l’escalier pour retourner dans son service.


Un peu plus tard dans la journée, un filament doré sortit de sa baguette indiquant la chambre UP222. Le jeune garçon pour qu’il avait concocté l’antidote c’était donc réveillé. Le temps lui paraissait court pour quelqu’un à qui on avait administré une potion de sommeil. Peut-être que Jérémy n’avait pas voulu la lui donner ? Ou peut-être qu’il s’était endormi avant. Il n’en avait aucune idée, mais il comptait bien le savoir. Il retourna aux urgences pédiatriques pour s’enquérir de l’état de santé du patient  de la chambre UP 222 dont il ne savait même pas le nom. En ouvrant la porte, il trouva une jeune femme à la chevelure blonde penchée au-dessus de lui sa main dans la sienne. Elle était dos à la porte et il se dit que cela devait sans doute être sa mère.  Lorsqu’elle se retourne, il se dit qu’elle paraît tout de même un peu jeune pour être sa mère. Peut-être sa grande sœur ? La jeune fille puis le jeune garçon le gratifièrent d’un bonjour qu’il leur rendît avant de s’adresser au jeune homme «  Tu vas mieux champion ?» demanda-t-il mais avant que le jeune homme ne puisse dire quoi que ce soit, la jeune fille s’était déjà adressé au médicomage. « Il se plaint des bruits que fait son ventre. C'est normal ? » Des bruits. Non, ce n’était pas normal. Cela voulait dire que même si l’antidote avait pu arrêter le poison, il avait toujours dans l’estomac des champiflores qui étaient en train de lancer leurs fameuses fumées capables de faire éternuer un troll. Si trop de fumée s’échappait, il allait à nouveau se mettre à baver et il faudrait lui administrer un nouvel antidote. Il allait falloir lui faire un lavement. Un traitement qu’il vaudrait mieux administrer au jeune garçon par un médicomage du service des urgences pédiatriques plutôt qu’un antidotise. Ares se demandait si Jérémy avait lui aussi reçu un filament doré au bout de sa baguette et s’il allait finir par ouvrir la porte de cette chambre. Après tout, c’était son patient aussi et même surtout. Il essaya de chasser le médicomage de son esprit et se concentra sur la jeune fille. Son visage lui était familier. Pourtant, il n’arrivait pas à la reconnaître. Avant de lui répondre, il devait savoir qui elle était. Secret médical oblige. «  Je vais regarder ça !  Docteur Zabini et vous vous êtes ?»  dit-il en lui tendant sa main pour la lui serrer.  Il ne pourrait communiquer des informations qu’à un parent ou à une personne titulaire de l’autorité parentale.

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MessageSujet: Re: Time heals all wounds ♦ Emres   Time heals all wounds ♦ Emres EmptySam 10 Sep - 20:07

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Lorsque Luke se réveille, Emma essaie de se rendre utile. Elle se demande ce qu'Alma ferait si elle était à sa place. Quelles questions poseraient-elles ? Que réclamerait-elle aux infirmiers, aux médicomages ? Que proposerait-elle au petit pensionnaire pour le rassurer et prendre soin de lui ? Dire qu'il y a à peine une heure il avait de la bave verte au coin des lèvres et se tortillait de douleur, la jeune Poufsouffle ressent une certaine pression à être seule avec lui dans sa chambre d'hôpital. Lorsqu'elle est partie, Alma lui a promis qu'elle ne serait pas longue mais lui a aussi rappelé qu'elle lui faisait confiance pour s'occuper du jeune pensionnaire. Comme toujours, Emma ne se sent pas légitime à cela, mais elle veut faire les choses bien. Elle veut rendre fière leur protectrice, évidemment, mais elle veut aussi s'occuper correctement de Luke qui a dû avoir terriblement peur tout à l'heure.

Sa main tenant doucement celle du garçon, Emma s'enquiert sur son état afin d'anticiper les questions qu'elle pourrait poser au médicomage lorsqu'il viendra. Elle ne sait pas comment ça fonctionne, à l'hôpital. Est-ce qu'ils sont avertis au réveil d'un patient ? Est-ce qu'ils font des rondes pour savoir qui est réveillé et qui dort encore ? Est-ce qu'il faut les appeler ? Elle n'en a pas la moindre idée mais elle décide de ne pas y penser : pour l'instant elle veut savoir comment va Luke. Et lorsqu'il lui parle des bruits que fait son ventre, elle est contrainte de retenir une grimace. Elle a du mal à imaginer que ça puisse être un bon signe, pourtant elle fait bonne figure devant le jeune garçon. Ça doit être ça, en tout cas c'est ce qu'elle préfère croire parce qu'elle refuse de l'inquiéter. Elle affiche même un sourire tout en lui promettant qu'ils demanderont au docteur à quoi c'est dû. Elle n'a cependant pas le temps d'obtenir une réponse au sujet de la douleur car la porte de la chambre s'ouvre. L'entrée d'un médicomage terriblement grand à côté d'Emma et Luke plonge ce dernier dans un silence intimidé qu'il ne rompt que pour le saluer à voix basse. « Tu vas mieux champion ? » Craignant que Luke n'ose pas répondre – elle a senti qu'il a peiné à articuler un simple bonjour pour être honnête –, la Poufsouffle décide de prendre les devants en posant elle-même la question au sujet des bruits de son ventre.

Le médicomage met un peu de temps à répondre et Emma se demande s'il y a un problème. Est-ce que sa question n'était pas clair ? Est-ce que c'est sa tête qui ne lui revient pas ? Il la fixe là, non ? Trop de questions – elle n'est pas rassurée, la blonde, ayant constamment peur de mal faire les choses. « Je vais regarder ça ! » Rassurée, la jeune femme esquisse un sourire. « Docteur Zabini et vous vous êtes ? » Elle tend le bras pour lui serrer la main. « Emma. Sa grande sœur, » ajoute-t-elle comme pour justifier sa présence ici – du haut de ses dix-sept ans, la demoiselle est loin de se sentir aussi légitime à être là que Dorian ou Elias l'auraient été. Elle déteste mentir, culpabilisant tout de suite face à son propre manque d'honnêteté. La vérité c'est qu'elle a peur que, sous prétexte qu'elle n'est pas de lien de sang avec Luke, elle soit virée de la pièce et qu'on ne l'écoute pas. Et puis ce n'est pas vraiment un mensonge si les pensionnaires de Syndrigasti la considèrent pour la plupart comme leur grande sœur, Luke compris, si ? Qu'importe, de toute façon elle ne peut pas revenir en arrière maintenant que c'est dit, elle aurait l'air encore plus idiote. Et puis à moins que le médicomage fouille leurs dossiers respectifs à l'hôpital, il n'a pas moyen de savoir que c'est faux, d'autant plus que si la question vient à être posée la blonde pourrait affirmer posséder le même nom de famille que Luke. Cela dit, Emma n'aime vraiment pas mentir et en plus elle ne ment pas forcément bien, alors le mieux serait que le docteur Zabini ne pousse pas les investigations plus loin et s'occupe plutôt des bruits de ventre de son patient. « Vous pensez qu'il va devoir reprendre de la potion ? » Soyons honnêtes : maintenant qu'elle a menti – et qu'elle culpabilise pour ça –, elle n'est pas super fan du silence. Alors elle préfère poser des questions. Alors elle se tourne vers Luke qui affiche toujours une grimace. Il regarde le médicomage comme s'il était un colosse de légende – physiquement, il doit en avoir l'impression. « Ça te fait mal ? » Le garçon hoche discrètement la tête. « Un peu, » ajoute-t-il d'une petite voix, comme pour préciser que ça lui fait tout de même moins mal qu'il y a une heure dans le parc de Syndrigasti. Emma tourne finalement la tête vers le docteur Zabini, attendant de voir ce qu'il va faire.
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MessageSujet: Re: Time heals all wounds ♦ Emres   Time heals all wounds ♦ Emres EmptyDim 12 Mar - 18:11

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« Tu vas mieux champion ? »  demanda le médicomage au petit garçon qui devait avoir l’âge de faire prochainement son entrée à Poudlard. Le jeune blondinet, ne prononça pas un mot et la jeune femme à la chevelure d’or qui était assise à son chevet répondit à sa place  « Il se plaint des bruits que fait son ventre. C'est normal ? ».  Tout en se disant que ce n’était pas « normal » et que cela devait être dû à un reste de champiflores, le métis adressa un sourire à la jeune femme à la peau aussi blanche que la neige et lui tendit la main pour la lui serrer. «  Je vais regarder ça !  Docteur Zabini et vous vous êtes ?». Son visage lui était familier mais elle était définitivement trop jeune pour avoir été à Poudlard en même temps que lui, elle semblait d’ailleurs être en âge d’y être encore.  Et si c’était dans cet hôpital qu’il l’avait déjà vue ? Il n’eut pas vraiment le temps d’y penser davantage puisque la jeune sorcière répondit à sa question. « Emma. Sa grande sœur, » .  Une réponse qui ne le surprenait pas tant que ça. Ils étaient tous les deux aussi blonds l’un que l’autre.  Mais le médicomage ne pouvait s’empêcher de se poser une question : où étaient leurs parents ? Pourquoi était-ce sa sœur et non sa mère qui était au chevet de ce jeune garçon ? «  Enchanté Emma. Et votre frère? Il s’appelle comment ? Ah, et je vais prendre votre nom de famille également ». dit-il en faisant apparaître un bloc note et une plume.  « Accompagnante : Emma, Sœur aîné ». «  Patient : ... » Commença-t-il a griffonné sur le morceau de parchemin.  Puis il s’approcha de l’oreille de la jeune fille pour lui demander discrètement : «  Vos parents sont-ils dans l’hôpital ? Avec le Docteur Baker peut-être ? Vont-ils bientôt arriver ? Ont-il été bien informés de l’accident? ». Arès, était antidotiste, il n’avait pas l’habitude de travailler aux urgences pédiatriques et il n’avait pas vraiment pensé à l’hypothèse selon laquelle les parents du jeune homme pouvaient être morts.

Il s’écarta ensuite, de la jeune fille pour s’approcher du jeune sorcier. Apparemment, il s’appelait Luke. C’est du moins ce qu’elle avait répondu lorsqu’il lui avait demandé le prénom de son petit frère. «  Alors Luke, tu as mal au ventre et ton ventre fait des bruits ?  Je vais regarder ça et le Dr. Baker va nous rejoindre pour prendre soin de toi. ».lui dit-il avec une voix qui se voulait la plus pertinente possible. Le médicomage posa ses mains à divers endroits sur son ventre en exerçant des petites pressions et en posant à chaque fois la même question. «  Est-ce que ça te fait mal quand j’appuie là ?».
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MessageSujet: Re: Time heals all wounds ♦ Emres   Time heals all wounds ♦ Emres EmptyLun 1 Mai - 1:41

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Peut-être qu'Emma ne devrait pas mentir sur son lien de parenté avec Luke, mais sa crainte d'être forcée à sortir de la chambre et de devoir l'abandonner seul ici prend le pas sur son habituelle honnêteté. Ce petit mensonge ne fait de mal à personne, pas vrai ? Elle est sûre qu'Alma comprendra pourquoi elle a fait ça. Mais de toute façon, il n'y a aucune chance que le médicomage s'en rende compte : Luke et elle se ressemblent, avec leurs cheveux couleur blé et leur teint de marbre. « Enchanté Emma. Et votre frère? Il s’appelle comment ? Ah, et je vais prendre votre nom de famille également. » La blonde coule un regard doux vers le plus jeune pour l'inciter à donner lui-même son prénom. Après une hésitation, il ose finalement articuler deux mots : « Luke Cooper. » Du coin de l'œil, Emma voit le médicomage écrire ses informations sur un papier. Est-ce que ça veut dire qu'elle risque d'avoir des problèmes s'il comprend qu'elle a menti ? Merlin, elle espère que non. Pourtant lorsque l'homme – qui lui semble soudainement immense – s'approche d'elle, une vague de culpabilité l'assaille et son dos se raidit un peu parce qu'elle est nerveuse. « Vos parents sont-ils dans l’hôpital ? Avec le Docteur Baker peut-être ? Vont-ils bientôt arriver ? Ont-il été bien informés de l’accident? » Même si intérieurement la blonde panique un peu, elle fait tout pour conserver un air serein. Déjà que la proximité avec un homme si grand ne la rassure pas énormément, mais alors après avoir menti... Non, elle doit garder son calme. « On-On vit dans un orphelinat, c'est la directrice qui nous a amenées ici, » explique-t-elle d'une voix égale à celle du médicomage, espérant qu'il comprenne ainsi que leurs parents n'allaient pas arriver. « Elle est avec le Docteur Baker, elle m'a dit qu'elle n'en aurait pas pour longtemps. » Elle continue de parler à voix basse mais veille à donner au médicomage un maximum d'informations. D'une certaine façon, elle est contente qu'il se soit montré délicat et discret pour ne pas raviver de souvenirs difficiles chez Luke qui a perdu sa mère récemment.

C'est d'ailleurs vers le jeune garçon que se porte de nouveau leur attention. Emma suit attentivement ce qu'il se passe, soucieuse du bien-être de son petit-frère mais aussi désireuse d'apprendre et de retenir comment les choses se passent à l'hôpital lorsqu'on accompagne un pensionnaire. Même si elle n'est pas à l'aise dans ce lieu aseptisé regorgeant de mauvais souvenirs, elle sait qu'elle ne pourra pas y échapper lorsqu'elle travaillera comme adulte à Syndrigasti : autant s'habituer à Ste-Mangouste et essayer d'apprendre un maximum de choses dès maintenant. « Alors Luke, tu as mal au ventre et ton ventre fait des bruits ?  Je vais regarder ça et le Dr. Baker va nous rejoindre pour prendre soin de toi. » Luke confirme d'un hochement de tête et le Docteur Zabini pose alors ses mains sur son ventre. « Est-ce que ça te fait mal quand j’appuie là ? » Pour la suite, Emma n'a pas grand chose à faire, esquissant malgré elle une grimace lorsque celle de Luke s'accentue. « Un peu. » Le regard de la jeune femme alterne entre l'enfant et le médicomage, et elle se surprend à penser qu'il lui dit quelque chose. Pourtant elle n'est pas sûre d'elle, se mordillant inconsciemment la lèvre en réfléchissant. « Pas trop. » Le garçon continue, ses yeux rivés sur les mains du médicomage qui travaille. Jusqu'à finalement... « Ici oui, beaucoup, » se plaint Luke en désignant du doigt la zone sur laquelle le médicomage vient d'appuyer. Emma laisse ce dernier faire son travail et attend un moment de pause pour oser s'adresser à lui sans lien direct avec Luke. « Docteur, je peux vous poser une question ? » Elle ne poursuit qu'une fois qu'il a accepté. « Vous travaillez à l'hôpital depuis longtemps ? » Elle s'interroge, la jeune Poufsouffle, car elle réfléchit encore à cette impression de le connaître qui lui trotte dans l'esprit depuis qu'elle l'a un peu plus attentivement observé. Il semble trop vieux pour qu'elle l'ait connu à Poudlard, mais ici... Peut-être, malheureusement.
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MessageSujet: Re: Time heals all wounds ♦ Emres   Time heals all wounds ♦ Emres EmptyLun 14 Aoû - 11:21

@Ares D. Zabini & Emma Jenkins
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Alors que jusqu’à présent c’était la grande sœur qui répondait à mes questions. Cette fois ce fût mon jeune patient qui me donna son nom. « Luke Cooper, ». Je lui adressais un sourire en le remerciant et en inscrivant son nom sur mon bout de parchemin. « Merci champion. » Je me souvenais, lorsque j’avais fait mon stage dans ce service, d’un médicomage qui appelait tous les gosses champions. Alors je l’imitais. Ne sachant pas trop comment m’y prendre. Si seulement Jérémy était là. Il serait bien plus à l’aise que moi. « Ne t’inquiète pas Luke. Ca va aller » lui dis-je pour tenter de le rassurer. Avec cette fois son prénom pour lui montrer que j’avais bien écouté ce qu’il avait dit, le petit champion.

Je n’étais pas habitué à venir dans ce service et je n’en avais pas les codes. La preuve quand je demandais à la jeune fille où étaient leurs parents. « Vos parents sont-ils dans l’hôpital ? Avec le Docteur Baker peut-être ? Vont-ils bientôt arriver ? Ont-il été bien informés de l’accident? » . J’avais posé toutes ces questions sans imaginer la réponse que la jeune fille allait me faire. Une réponse qui me glaçait le sang. « « On-On vit dans un orphelinat, c'est la directrice qui nous a amenées ici, elle est avec le Docteur Baker, elle m'a dit qu'elle n'en aurait pas pour longtemps. » . Orphelinat. Leurs parents étaient donc morts. Je m’en voulais d’avoir ravivé ce traumatisme chez elle. Je me consolais en me disant que j’avais eu la présence d’esprit de me rapprocher d’elle et de parler doucement. Au moins, j’avais épargné le petit champion. « Je suis désolé pour vos parents Melle Cooper. » dis-je à voix très basse tout en posant furtivement ma main sur son épaule en geste de compassion. Le fait que je l’appelle Melle Cooper montrait que je n’avais pas compris qu’il n’était pas vraiment frère et sœur. De toute façon qu’importe si je le découvrais. Jamais je ne pourrais lui demander de partir. Pauvres enfants. Lorsqu’elle évoqua une directrice d’orphelinat, je pensais à cette Black que j’avais rencontrée pendant mon stage dans ce service. Elle je ne lui faisais pas confiance. Tous les membres de sa famille que j’avais connu étaient d’affreuses personnes. Comment était- il possible que ses intentions soient bonnes. Elle cachait quelque chose. J’en étais persuadé. J’espérais que ces enfants venaient d’un autre orphelinat. Après tout son orphelinat ne devait pas être le seul du pays, si ?

Je me dirigeais ver mon jeune patient pour essayer de comprendre d’où venait son mal de ventre. J’exerçais sur son ventre, une légère pression en lui demandant si ça faisait mal. Je m’attardais sur la zone où il m’indiquait « Ici oui, beaucoup, » . Je devais vérifier si elle était toujours remplie de champiflores. « Je vais appuyer plus fort Luke d’accord. Ca risque de te faire mal champion. Tu as le droit de crier, de pleurer. Même de me pincer, me taper ou me mordre si tu veux » . Cela risquait de lui faire très mal car j’allais exercer une forte pression et je préférais le prévenir. « Je compte jusqu’à 3 et j’appuie d’accord champion ? » . Une fois qu’il acquiesça d’un signe de la tête je commençais le décompte. « 1... 2.... 3..... » . J’appuyais fortement au point de sentir les champiflores sous mes doigts qui se mirent à sauter dans son ventre et à fuir beaucoup plus haut dans son estomac. C’était exactement ce que je voulais pour que le traitement puisse les atteindre et les faire disparaître. Je me sentais mal en écoutant les cris de douleur du garçon. J’aurais préféré que Jérémy le fasse. D’un coup la douleur s’apaisa et j’adressais un sourire au jeune garçon. « Tu as été très fort. Tu as bien mérité une récompense !» D’un geste de la baguette je convoquais un chariot de friandises. Pantacitrouilles, dragées surprises de berties crochues, chocogrenouilles, il y avait pour le jeune homme le choix du roi. « Prends ce que tu veux !»

Le calme était revenu dans la chambre. Luke était occupé à choisir ses friandises et à les déguster. Sa sœur se risqua alors à me poser une question « Docteur, je peux vous poser une question ? «Vous travaillez à l'hôpital depuis longtemps ? ». Je ne voyais absolument pas où elle voulait en venir. Moi qui n’ai absolument pas confiance en moi, je fis fausse route. Je pensais qu’elle me posait cette question parce qu’elle estimait que je m’étais mal occupé de son frère. « Assez longtemps pour être sûr des soins que je procure si cela peut vous rassurer Melle Cooper» elle m’avait piqué dans mon orgueil mais je restais tout de même professionnel et courtois. Si on n’avait pas été sur mon lieu de travail, je lui aurais répondu bien plus sèchement. « Je suis antidotiste. Je ne suis pas spécialiste des enfants. On m’a appelé en renfort car votre frère a avalé des champignons extrêmement toxiques et qu’on avait besoin de mes talents en la matière. Avec les enfants, je n’ai pas ceux du Dr. Baker mais ne vous inquiétez pas, il sera bientôt là » poursuivis-je pour me justifier et lui prouver ma légitimité.

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Emma Jenkins
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MessageSujet: Re: Time heals all wounds ♦ Emres   Time heals all wounds ♦ Emres EmptyMer 10 Avr - 20:06

@Ares D. Zabini & Emma Jenkins
Juillet 1980, hôpital Ste-Mangouste, Londres
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Luke est un garçon courageux, Emma le sait très bien, mais ça ne l'empêche pas d'être terrifiée pour lui. Le voir avec de la bave verte aux coins des lèvres, plié en deux par la douleur qui le submergeait, était une affreuse image qu'elle espère derrière eux. Et même si le petit bonhomme est encore un peu pâle dans ce lit d'hôpital, il a tout de même meilleure mine qu'une heure auparavant. Et puis il accepte de parler un peu, ne serait-ce que pour donner son prénom, ce qu'Emma perçoit comme un très bon signe. « Merci champion. » Le principal concerné a de nouveau baissé les yeux sur ses mains, l'air un peu préoccupé, sans doute par les maux de ventre qui le tiraillent. « Ne t’inquiète pas Luke. Ca va aller. » À son tour, elle esquisse un sourire rassurant. Elle fait entièrement confiance au personnel de l'hôpital pour aider celui dont elle affirme être la grande sœur – c'est ainsi qu'elle se sent, d'une certaine façon. « Je suis désolé pour vos parents Melle Cooper. » Pour toute réponse, la jeune fille arbore un air désolé – qu'elle n'a pas vraiment à feindre, débordant en réalité d'empathie pour Luke comme pour tous les autres pensionnaires – et baisse les yeux, songeant qu'il vaut mieux qu'elle ne s'étende pas sur le sujet pour ne pas risquer d'être démasquée. Qui plus est, ça lui permet de dissimuler la culpabilité qu'elle ressent à s'approprier le malheur d'un autre. Elle n'aime pas mentir, elle n'a jamais aimé ça, pourtant aujourd'hui elle a l'impression de ne pas avoir le choix. Elle a bien trop peur qu'on lui demande de quitter la chambre parce qu'elle n'est pas de sa famille, ce qui la forcerait à abandonner le pauvre garçon qui n'est même pas encore à Poudlard. Elle ne veut pas avoir à faire ça. Elle ne veut pas avoir à lui expliquer qu'elle est obligée de la laisser seul parce qu'ils n'ont pas de lien de parenté, une raison qu'elle déteste et qui ne lui semble pas du tout légitime. Beaucoup de personnes ne comprennent pas qu'en réalité la famille va bien au-delà du sang : à Syndrigasti, ils forment une famille, qu'importe leurs âges, leurs couleurs de peau, leurs origines. Ils se soutiennent et prennent soin les uns des autres, c'est ça le plus important dans une famille, c'est ce qu'Alma lui a toujours dit et elle y croit dur comme fer.

Pendant que le Dr Zabini procède à l'examen de Luke, elle essaie de rester aussi neutre que possible mais elle a bien du mal à masquer ses grimaces. Le voir se tortiller de douleur lui est terriblement difficile : elle aimerait pouvoir lui épargner cette peine, le serrer dans ses bras et prendre pour elle tout ce qu'il ressent de négatif. Mais ce n'est pas possible, elle le sait bien, alors elle doit se contenter de laisser le médicomage faire son travail. « Je vais appuyer plus fort Luke d’accord. Ca risque de te faire mal champion. Tu as le droit de crier, de pleurer. Même de me pincer, me taper ou me mordre si tu veux. » Sans un mot, Emma vient proposer sa main au jeune garçon pour qu'il puisse la serrer s'il le souhaite. Et sans demander son reste, Luke s'en saisit, habitué au réconfort que lui apporte son aînée après qu'il ait fait un cauchemar. « Ça va aller, » lui promet-elle dans un murmure. « Je compte jusqu’à 3 et j’appuie d’accord champion ? » Le petit bonhomme hoche la tête et Emma peut déjà sentir ses doigts serrer plus fermement les siens. « 1... 2.... 3..... » Les hurlements de Luke sont un crève-cœur abominable : pendant quelques secondes, la blonde est incapable de respirer tant la douleur qu'il exprime l'écrase. Elle s'en veut de ne rien pouvoir faire pour l'aider mais aussi de ne pas être restée auprès des enfants qui jouaient dans le jardin de l'orphelinat. Peut-être que si elle avait été là, il n'aurait pas mangé n'importe quoi. Alma lui a assuré qu'elle n'avait pas à s'en vouloir pour cela, que c'était un accident et qu'elle n'en était absolument pas responsable, mais face à la violence des cris du petit garçon toute la culpabilité lui revient en pleine figure. Et lorsque finalement l'horreur s'arrête, elle respire à nouveau et se rend alors compte que sa main lui fait mal : Luke l'a serrée de toutes ses forces pendant qu'il s'époumonait, mais noyée dans sa culpabilité elle n'y a pas fait attention. Un constat qu'elle oublie aussitôt qu'il est fait, se penchant plutôt au-dessus du blondinet pour venir embrasser son front et le féliciter d'une voix douce. « Bravo, tu as été très courageux. » Voir les larmes sur ses joues lui fait mal mais elle se contient pour ne pas lui montrer à quel point elle a eu peur et mal elle aussi. « Tu as été très fort. Tu as bien mérité une récompense ! » Aussitôt, le médicomage fait venir jusqu'au lit un chariot regorgeant de friandises. « Prends ce que tu veux ! » La récompense fonctionne à merveilleuse, faisant naître un sourire sur le visage de Luke qui se penche sur le chariot pour y choisir ce qu'il va déguster.

Profitant que son camarade est concentré sur autre chose, Emma se tourne vers le médicomage pour oser l'interroger sur ce qui la perturbe depuis de longues minutes maintenant. Son visage lui dit quelque chose, pourtant il paraît trop vieux pour qu'ils aient pu fréquenter Poudlard la même année. Quant à Syndrigasti... Elle est presque certaine de ne pas l'avoir croisé dans les murs du pensionnat, sinon elle s'en souviendrait un peu mieux – elle n'y est que depuis deux ans, après tout. « Assez longtemps pour être sûr des soins que je procure si cela peut vous rassurer Melle Cooper. » Malgré l'attitude courtoise du Dr Zabini, Emma peut percevoir que quelque chose a changé dans son ton et réalise trop tard sa maladresse. Ses yeux s'écarquillent alors et elle bafouille précipitamment pour se rattraper, bien trop tard malheureusement. « Non c'est pas ce que je- » Elle parle trop vite pour être clair et ses paroles confuses sont de toute façon interrompues par le médicomage dont l'orgueil a vraisemblablement été piqué. « Je suis antidotiste. Je ne suis pas spécialiste des enfants. On m’a appelé en renfort car votre frère a avalé des champignons extrêmement toxiques et qu’on avait besoin de mes talents en la matière. Avec les enfants, je n’ai pas ceux du Dr. Baker mais ne vous inquiétez pas, il sera bientôt là. » Aussitôt la blonde s'en veut et sent sa cage thoracique être écrasée par la honte qu'elle ressent. Elle ne voulait pas l'insulter ni insulter son travail, elle voulait simplement savoir s'ils s'étaient déjà rencontrés pour que son visage lui semble connu. Au lieu de ça, elle s'est montrée irrespectueuse envers un professionnel de la santé, qui plus est celui qui a sans doute sauvé la vie de Luke, et elle a envie de se cacher dans un trou de botruc et de ne plus en sortir tant elle s'en veut. « Je-Je suis désolée, je ne voulais pas vous manquer de respect. Je suis sûre que vous faites très bien votre travail et que vous êtes un très bon médicomage. » Elle parle d'une voix hésitante mais qui déborde de sincérité. « C'est juste que... votre visage me dit quelque chose, et je n'arrive pas à savoir pourquoi... » Elle pensait l'avoir peut-être déjà croisé dans l'hôpital, d'où sa question sur le fait qu'il travaille ici depuis longtemps, mais à présent elle regrette même d'avoir ouvert la bouche. « Laissez tomber, ce n'est pas très important. » C'est ce qu'elle a tendance à dire de toutes ses pensées et idées, en réalité.
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Ares D. Zabini
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MessageSujet: Re: Time heals all wounds ♦ Emres   Time heals all wounds ♦ Emres EmptySam 4 Mai - 12:37

@Ares D. Zabini & Emma Jenkins
Juillet 1980, hôpital Ste-Mangouste, Londres
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Je dois bien confesser qu’aller m’occuper d’un enfant aux urgences pédiatriques, cela m’a fait plaisir mais cela m’a beaucoup stressé. Je suis cependant content du résultat. Je crois que je ne m’en suis pas si mal tiré dans l’établissement de la relation avec ce jeune garçon. Pour ce qui est de l’antidote que je lui ai administré et des manipulations pour faire remonter les champiflores dans son estomac, je n’ai aucun doute sur la réalisation des opérations. Pourtant la question de la jeune fille qui me demande depuis combien de temps je travaille ici me pousse dans mes retranchements.  Est-ce qu’elle m’a jugé incompétent ?  Parce que son frère a crié très fort ? Mais que pouvais-je faire d’autre ?  Si elle allait se plaindre à Jérémy. Je ne voulais pas passer pour un incompétent à ses yeux. Je m’empressais donc de répondre, piqué au vif. « Assez longtemps pour être sûr des soins que je procure si cela peut vous rassurer Melle Cooper. » . Le visage de la jeune fille changea du tout au tout pour se couvrir de honte. « Non c'est pas ce que je ». Je ne lui laissais pas le temps de finir se phrase, continuant à justifier mon savoir. « Je suis antidotiste. Je ne suis pas spécialiste des enfants. On m’a appelé en renfort car votre frère a avalé des champignons extrêmement toxiques et qu’on avait besoin de mes talents en la matière. Avec les enfants, je n’ai pas ceux du Dr. Baker mais ne vous inquiétez pas, il sera bientôt là. ».  J’avais envie de partir en claquant la porte mais cela ne serait pas professionnel. Et même si sa réflexion m’avait piqué, je pouvais la comprendre. Elle s’inquiétait pour son frère.

Pourtant, il semblerait que j’ai fait fausse route. La jeune femme se confond en excuse. « Je-Je suis désolée, je ne voulais pas vous manquer de respect. Je suis sûre que vous faites très bien votre travail et que vous êtes un très bon médicomage. C'est juste que... votre visage me dit quelque chose, et je n'arrive pas à savoir pourquoi... » . Je préfère ça. Je l’observe pour voir d’où je pourrais la connaître. Elle semble encore être à Poudlard. Impossible qu’on se soit connus là-bas.  Cooper. Je ne connais pas d’Emma Cooper. Ce nom ne me dit rien. Emma. Emma Cooper.  Je réfléchis, mais je ne trouve pas. Emma !?  Dans ce service, je ne peux pas m’empêcher de penser à elle.  Emma, une jeune fillette de 8 ans que j’ai soigné lors de mon passage dans ce service durant ma formation. Elle était blonde comme elle. Elle arrivait de l’orphelinat de Mrs Black. Je l’ai vue à plusieurs reprises dans cet hôpital  durant mon stage.  Au début, j’étais persuadé que Mrs Black avait quelque chose à voir dans ses blessures. Puis, j’ai pu voir l’attachement réel qu’avait la jeune fille pour la sorcière. Attachement qui semblait réciproque. Je n’arrivais pas à me souvenir de son nom de famille mais j’étais persuadé que ce n’était pas Cooper.  [color=#FA8072 « Laissez tomber, ce n'est pas très important. » [/color].   Je l’observais, tout en me remémorant le visage de cette jeune fille, essayant d’y trouver des similitudes. Il y en avait. Mais ce n’était pas possible. Elles ne portaient pas le même nom.   « Vous êtes venue souvent dans cet hôpital ? Pour vous ou pour accompagner un de vos frères ou une de vos sœurs ?  . ».  J’ignorais si elle avait d’autres frère et sœur, cela était possible. « Peut-être que nous nous sommes déjà croisé dans ces couloirs.  Je ne me souviens pas d’avoir eu une Emma Cooper comme patiente. J’ai déjà eu d’autres Emma mais pas d’Emma Cooper. Enfin, je crois..   ».  



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