Janitor of tyranny, testify my vanity || Black family

Installé au bout de la longue tablée au 12 square Grimmaurd, la main ornée d’une chevalière d’argent pianotant sur le bois sombre, Regulus toisait en silence les convives qui s’installaient peu à peu. A une semaine du décès d’Orion Black, la plupart des visages étaient fermés, à l’instar de celui qui s’était retrouvé à la tête de la lignée, à un âge que certains disaient bien trop jeune. Après tout, le garçon sortait tout juste de Poudlard, avait-il seulement assez de maturité pour prendre des décisions qui impacteraient les siens ?  Avait-il les épaules pour supporter cette charge, ainsi que les regards des charognards qui attendraient le moindre faux pas pour n’en faire qu’une bouchée ?  Plusieurs en doutaient sûrement. Et le jeune sorcier lui-même se posait la question, lors de ces nuits durant lesquelles il était incapable de fermer l’oeil.

Or, dernier mâle entre ces murs austères, Regulus n’avait guère le choix que d’assumer pleinement cette charge qui lui revenait. Celle d’assurer l’avenir d’une famille déchirée, et bien plus gangrénée qu’ils ne voulaient l’admettre. C’était comme appliquer un linceul immaculé sur un corps pour masquer les affres de la putréfaction, sans être capable d’en amoindrir les relents. Comme brûler des visages sur un mur, pour cacher la réalité d’une lignée dysfonctionnelle.

Une inspiration sèche fut accompagnée d’un rictus, alors que le garçon constatait la venue ou l’absence, de certains membres de sa famille. Autour de cette table, dans un silence lourd, bien des sorciers avaient le poignet orné de lignes sibyllines, masquées par de riches atours. Et bien que Regulus gardait un visage solennellement fermé, il ne pouvait nier la peur qui enserrait son ventre en leur présence. Depuis de longs mois maintenant, il se trouvait sur le bord de la brèche, et à présent qu’il était sur le point de sauter, il ne lui restait plus que quelques détails à achever, afin de parer à toute éventualité. Oh… il n’était pas certain des probabilités qu’il puisse rester en vie, après le tour qu’il s’apprêtait à jouer à celui qui faisait trembler la Grande Bretagne. Mais au moins ferait-il en sorte d’épargner sa famille.

Ainsi, à sa droite, en digne régente qu’elle se voulait être, se tenait Walburga Black. Affublée d’une tenue sombre, comme elle l’avait toujours fait, elle portait néanmoins un voile attestant de son deuil pour celui qui avait partagé sa vie des années durant. Voile qui donnait une aura toute particulière à ses iris sombres et ne masquait en rien ses palabres susurrées.

Au centre de la table fut déposé un plateau d’argent, sur lequel se trouvait un service à thé. En silence, le nouveau chef de famille attendit que l’elfe de maison serve chaque invité, avant de finalement briser le silence qui régnait entre ces murs.

« Merci de vous être déplacés. »

Ses iris clairs s’attardèrent sur chacun des membres de cette famille, des cousines pour la plupart, afin d’appuyer la sincérité de son propos. Pourtant, dans le regard du garçon, s’était installé une certaine dureté. Regulus avait toujours été du genre à se montrer mesuré, prudent et distant dans son rapport à autrui, et faisant montre de beaucoup de tact. Habile des mots et des tournures, pour faire passer des messages et nouer des liens plus politiques qu’amicaux. Aussi, cette fois, le rempart qu’il avait pu ériger était perceptible. C’était comme un mur de glace, le coupant de toute émotion qui aurait pu être extériorisée. Une attitude qu’il avait depuis que son père avait été mis en terre, quelques jours plus tôt.

« Je ne compte pas user de beaucoup de votre temps, et me montrerai bref. » commença-t-il. « Il est évident que notre famille doit rester tournée vers son avenir qui, pour l’heure, est bien incertain. Or, je ne peux pas me permettre de la laisser sans promesse d’un lendemain solide si un malheur devait arriver. »

En ces temps de guerre, l’allusion était évidente. Et si plusieurs des Black pouvaient de prime abord songer à leur place auprès du Seigneur des Ténèbres, l’impact des chasseurs ne devait pas non plus être écarté. Après tout, Regulus lui-même avait été scolarisé à l’époque de l’attaque sur Poudlard. S’il s’agissait bien de ces perspectives que le jeune homme tenait à mettre en avant, sa pensée profonde restait cependant toute autre, secrète, et connue seule de l’être qui se tenait en retrait, à attendre qu’on lui donne quelques basses taches à réaliser.

« Temps que je n’aurais pas d’enfant pour endosser ce rôle, ce sera mon frère, Sirius Black, qui sera mon héritier. Par cette décision, je révoque son exil. »

Les mots avaient été tranchants comme des lames de rasoir, attestant d’une volonté ferme… car le Black savait que cette sentence déchaînerait les passions. Il ne pouvait, en aucun cas, faire montre d’hésitation.
Et la réaction ne se fit guère attendre sur sa droite, dans un chuintement grinçant sous le voile sombre couvrant les traits de Walburga.

« Sirius ?!  Comment oses-tu ?  Je t’interdis de-... »

D’un geste sec, sa main retombant sur la table et le passant de la chevalière provoquant un claquement brusque sur le bois, le fils coupa l’invective de sa mère.

« Mère, j’admire la manière dont vous avez su prendre l’ascendant sur Père en ce qui concernait les initiatives qui devaient lui revenir. »

Les iris clairs de Regulus se déportèrent sur les traits qu’il pouvait deviner se déformer sous le linceul, alors que son regard se faisait plus perçant.

« Je ne suis pas Orion. » articula-t-il avec une lenteur particulière. « Et je ne requiers en aucun cas votre avis. Vous n’êtes là que pour prendre note de cette décision. »

Car, plus que de l’aval de cette famille, le cadet des Black avait besoin de leur présence en guise de témoignage de ses mots. Conscient du fait qu’il resserrait lui-même l’étau contre sa gorge en tenant de tels propos en présence de mangemorts, Regulus comptait cependant sur les membres les plus mesurés, et le sens de la famille de tous, pour comprendre l’importance de cette mesure, et la faire appliquer le cas échéant.
Aussi, ses iris de déportèrent sur l’ensemble des convives, alors que Walburga implosait d’une fureur silencieuse face à l’arrogance dont faisait montre son propre fils. Et, d’un regard, le nouveau chef de famille embrassa l'assemblée, les mettant presque au défi de s’opposer à lui, et à cette décision qui remettait en perspective tout ce qu’ils étaient.

J'avais trouvé mon épouse dans un profond désarroi en revenant ce huit novembre du travail. Son cousin Regulus (le nouveau Lord Black depuis le décès de son père) semblait réunir la famille au grand complet. Autant dire plus grand monde quand on écartait les traîtres et les cadavres. Narcissa accordait une grande importance à sa famille même si les relations n'étaient pas toujours simples. Comme dans n'importe quelle famille. J'avais lu une fois dans un roman moldu une phrase qui me tournait en tête depuis. Toutes les familles heureuses se ressemblent, mais les familles malheureuses le sont chacune à leur façon. . Visiblement certains crédo moldus prenaient sens dans notre monde parfois. Narcissa avait donc répondu, avec la même sobriété dont le cousin avait fait preuve dans sa lettre, qu'elle serait présente à la condition que je puisse l'accompagner.

Lorsque nous étions arrivés, pile à l'heure comme l'exige l'étiquette, le jeune (trop jeune peut-être) Regulus assis en bout de table nous observa en silence ainsi que les autres convives ? Convoqués ? Je sentais la tension palpable de ma femme et je mis discrètement ma main sur son genoux en guise de soutien.

"Tout va bien se passer ma chérie. S'il y a le moindre problèmes nous partons tout de suite"

Lui sussurais-je à l'oreille. Elle hocha la tête pour acquiescer mais son superbe sourire était toujours très rigide. Le lord Black, Assis en bout de table finit par prendre la parole et clairement ses mots suscitèrent beaucoup de réaction. Notamment de la part de sa mère qui se vit rabrouer sans ménagement. Regulus avait visiblement l'intention de poser les règles et son autorité. Il réhabilitait donc son frère aîné renier pour avoir trahi son sang. Narcissa s'était immédiatement tourner vers moi les yeux grands ouverts. J'avais déjà une idée assez précise de ce qu'elle avait en tête mais en la voyant chercher à fuir le regard de sa soeur aînée je me vis confirmer mon hypothèse. Narcissa avait dans l'idée de revoir sa sœur Andromeda revenir au sein de la famille. La soudaine clémence de Regulus envers les traîtres de sa famille lui redonnait espoir.


" Tu es sûre de ce que tu veux faire la ? Je ne suis pas certain que ce soit le ...."

" C'est ma soeur !!"

Me coupa elle, péremptoire. Elle se leva alors et fût la première à prendre tout haut la parole.

" Regulus ! Je suis contente que cette idée te soit venue. Bien-sûr si nous comprenons ton amour pour ton frère tu dois comprendre celui que j'ai pour ma soeur n'est ce pas ?"

J'observais les réactions et le sourire a la fois suppliant et convaincu de ma femme. Elle avait l'air de savoir ce qu'elle voulait et visiblement elle pensait qu'on ne pourrait pas lui refuser sa requête.

Réunion de famille…

La missive de Regulus avait provoqué une onde d'incertitude dans tous les foyers où résidait un Black. Que leur voulait-il au point de convoquer l'ensemble des héritiers de la dynastie. Héritières en réalité car depuis la disparition de ses frères, Regulus demeurait le dernier descendant mâle de la famille. Le reste de la génération était composé de deux trio de sœurs, dont l'équilibre était plus que discutable, et de leurs époux n'ayant aucun droit de succession. Si Narcissa avait jugé bon d'être accompagnée de son cher époux, ce n'était pas le cas d'Alma ce jour-là. Sa relation avec Charles était particulièrement tendue en ce moment et l'un comme l'autre était parjure aux vœux qu'ils avaient prononcés bien des années auparavant devant l'autel. Elle lui avait fait part de cette réunion de famille, bien sûr mais tout en restant évasive. De toute manière, la lettre de son cousin n'était guère équivoque et la jeune femme redoutait les élans imprévisibles de ce clan ô combien bancal.
A son arrivée, l'ancienne Serdaigle commença par saluer sa tante Walburga dont le visage était voilé de noir pour porter le deuil de son regretté Orion. Alma embrassa ses mains d'un air contrit, répétant mécaniquement les mots compatissants qu'elle lui avait adressés le jour où on leur annonça la disparition de son fils. Puis c'est tout naturellement qu'elle rejoignit Mordred. A la fois son double le plus parfait et son exact opposé. Répondant à l'étreinte de sa jumelle, Alma profita du baiser déposé sur sa joue pour lui répondre dans un murmure. "Ça va... Qu'est-ce qui se passe, tu es au courant ?" Les convives prenant place autour de l'immense table du salon, Alma s'octroya une place de choix aux côtés de sa sœur, bien plus rassurée de vivre dans son ombre lors de ce genre d'évènements. Mordred a toujours été la plus charismatique des deux, la plus forte et la plus imposante. Les deux femmes ont beau se ressembler comme deux gouttes d'eau, leurs comportements permettent de les dissocier sans peine dès le premier coup d'œil. Il manquait cependant leur cadette, Victoria, qui boudait le reste de la famille depuis un moment déjà. Comme un miroir, parmi leurs trois cousines, Bellatrix et Narcissa se présentaient sans Andromeda. Pour des raisons plus obscures cette fois. Et à l'inverse, Regulus se tenait désormais devant elles, orphelin de ses frères.
Le jeune homme réclamant le silence, les murmures s'estompèrent autour de la table. Alma n'ayant pas desserré la mâchoire depuis qu'elle avait embrassé sa sœur, ne bougea pas d'un iota. Le jeune homme déclama donc un discours se voulant d'autorité, annonçant Sirius comme l'héritier réhabilité de la famille. La nouvelle jeta un froid parmi l'assistance, bien sûr. Le même effet qu'un bloc de glace leur tombant dans l'estomac. Le premier instinct d'Alma fut de saisir le poignet de Mordred. Comme pour se raccrocher à la réalité. Quelle mouche avait bien pu le piquer pour prendre une telle décision ? L'ancienne Serdaigle avait beau aimer Sirius de tout son cœur, le nommer héritier était une fausse bonne idée. Cela revenait à mettre le feu aux poudres au sein de leur famille et raviver les querelles et mettre Sirius en danger. Encore plus qu'il ne l'était actuellement... Alma attendit donc que Mordred ce soit exprimée, grimaçant légèrement en l'entendant traiter son cousin et sa cousine de traîtres à leur sang. A sa manière, la directrice de Syndrigasti en était une, elle aussi, même si elle ne s'était pas officiellement déclarée comme telle. "Il vaudrait peut-être mieux laisser Sirius en-dehors de ça, Regulus. Dans l'intérêt de tous..." L'exclusion de Sirius avait certainement sauvé la vie au Gryffondor car la noble famille des Black n'aurait hésité devant aucun obstacle pour le faire disparaître de la circulation. Le faire revenir sur le devant de la scène, c'était l'exposer à nouveau au courroux de la dynastie.

Une ambiance particulièrement pesante, si ce n’était malsaine, régnait dans la demeure de feu Orion Black. Une aura qui avait toujours habité le 12 Square Grimmaurd, d’aussi loin que Regulus s’en souvienne, mais qui s’était passablement alourdie au fil des années, jusqu’à atteindre son paroxysme. Les couleurs sombres des meubles et des tapisseries ne faisaient qu’ôter un peu plus de chaleur au foyer, malgré le feu crépitant dans l’âtre de pierre, à quelques mètres de là.
Ici, il n’y avait nulle place pour la joie et les rires, seuls comptaient la puissance et le paraître. Et c’est bien ce dont il était question autour de cette tablée à cet instant.

Le discours du nouveau et jeune Lord avait été passablement mal accueilli, ce qui n’avait rien de surprenant. Au contraire, Regulus savait que ses déclarations allaient avoir l’effet d’une bombe et déchaîner les passions, aussi… modérées fussent-elles, finalement.
En silence, ses iris se déplaçaient d’un intervenant à l’autre, sans laisser paraître autre chose qu’attention et réflexion. Ignorer les propos des siens n’était guère dans sa nature, malgré le fait qu’il ai laissé comprendre que sa décision était prise et non discutable.
Relevant un peu plus la mâchoire, le jeune homme prit une profonde inspiration et vint poser ses coudes sur le bois sombres, entremêlant ses doigts. La demande fortement sous-entendue de Narcissa concernant sa propre soeur, en aucun cas il ne l’avait envisagée. Un point particulièrement épineux alors qu’il ne pouvait en aucun cas se permettre de s’enliser en cet instant.

Laissant les uns et les autres s’exprimer sans les interrompre, il toisa un peu plus longuement Alma, avant de lentement hocher de la tête.

« J’entends vos inquiétudes, ou désaccords. Gardez à l’esprit que cette mesure n’est que temporaire. Et si je concède qu’il n’est dans l’intérêt de personne que je fasse ce choix, je tiens à ce que vous compreniez que ce n’est ni par pitié, ni par amour, que je prends cette décision, mais bien pour l’avenir de notre nom. »

Son majeur, orné de la chevalière, se mit à pianoter sur le dessus de son autre main alors que son regard passait de nouveau d’une cousine à l’autre, tandis qu’il énonça les mots suivants :

« Bellatrix. Mordred. Sauf erreur de ma part, vous ne comptez en aucun cas avoir d’enfant. Narcissa, tu as offert il y a peu un héritier aux Malefoy. Alma… »

Captant un court instant le regard de sa cousine, le jeune homme laissa sa phrase en suspend.

« N’y voyez nulle critique, mais bien un fait : le nom Black ne perdurera pas dans votre sillage. Et il serait prétentieux et stupide de ma part de m’en remettre à ma seule personne alors que je ne suis pas même fiancé. Nous sommes en temps de guerre, je pense que vous en avez toutes pleinement conscience, et je ne peux pas prendre ce fait à la légère. »

Car sa mort, si elle devait survenir, et sans héritier mâle désigné pour prendre sa relève, signifierait inexorablement la fin proche de la maison Black, une fois tous ses actuels membres enterrés.

« Concernant le cas de Sirius, je m’engage à moi-même à le bannir de façon définitive s’il commet du tort à notre nom, à partir de ce jour. Et je m’engage également devant vous à rapidement songer à des fiançailles, afin de concevoir un héritier qui correspondra à nos valeurs. »

Ces simples mots, bien qu’énoncés d’un ton particulièrement calme, coûtaient plus qu’on ne pouvait l’imaginer au cadet des Black. Trouver une compagne n’était pas du tout à l’ordre du jour dans ses priorités, et bien que cette étape soit nécessaire afin d’assurer leur lignée, Regulus était loin d’être prêt à y consentir. A quoi est-ce que ça rimait, de se lancer -si jeune- dans ce genre de quête, alors qu’il s’apprêtait à s’engager dans une voie qui risquait d’être sans retour ?  Choisir Sirius, plutôt que de faire preuve de modération, de patience, ou d’insouciance, attestait du fait que dans l’esprit du garçon, les choses étaient de bien plus mauvaise augure que dans ceux des membres de sa famille.

Finalement, ses iris se déportèrent sur sa cousine à la chevelure de blé.

« Quant à Andromeda… Cissy, je comprends ton amour pour ta soeur, néanmoins temps qu’elle restera au bras d’un… moldu, je ne pourrais accéder à ta requête. Si, d’aventure, elle faisait un pas vers nous en se débarrassant de cette engeance, je considérerai la question. »

Je me demandais un instant si le maître de cérémonie s'était attendu à d'autres réactions que celles qu'il avait reçues. Quasi unanimement les cousines étaient contre. Que ce soit Mordred ou Bellatrix mais , plus surprenant Alma aussi. Quoi de plus normal après tout Sirius était bien reconnu comme un traître à son sang. Ce fut à cet instant, en observant les jumelles si semblables et si différentes, que je pris conscience de l'absence de Victoria. La remarque de mon épouse aussi sembla surprendre l'assemblée, moi même j'ignorais si elle pensait sérieusement à réhabiliter Andromeda ou bien si a travers cet énorme sous entendu elle se rangeait à l'avis général et souhaitait faire prendre conscience à son cousin de l'ineptie de ce qu'il proposait. J'avais déjà grand hâte de m’extraire de ce nid de vipère. Bellatrix s'adressa directement a la femme sur un ton qui ne me plaisait pas du tout mais Cissy avait répondu avant que ne puisse même songer a intervenir. Ce que je m'étais jurer de ne pas faire aujourd'hui.

" Merci pour tes remarques ... constructives Trixie. Mais c'est à Regulus que je m'adresse !"

Elle lui jeta un regard froid puis tourna celui ci vers le jeune Regulus. Sa mère semblait bouillonner derrière son voile se deuil quand il reprit la parole. La semi attaque sur l'absence d'enfants dans les jupons de certaines des cousines, Narcissa dont l'héritier ne portait pas le nom de Black (un sourire fier apparut sur mes lèvres). Il promettait même de surveiller lui-même son aîné et de se mettre a la recherche d'une épouse. Je ne le connaissais pas assez pour savoir si c'était vrai ou pas mais il me semblait assez soucieux de la réputation des siens pour tenir ces promesses, et je comprenais ces arguments. Il vallait mieux laisser le nom des Black a Sirius (beaucoup moins attaché aux valeurs familiales et puristes) qu'à personne. Puis il s'adressa à Narcissa et clairement la réponse ne lui plut pas du tout. Je la vis tiquer particulièrement sur le mot engeance. Ses doigts s'étaient resserrés sur le rebord de la table et ses ongles ciselés allaient certainement marquer le bois noirci. J'aurais voulu lui prendre la main en signe de soutien mais sur le fond j'étais plutôt en accord avec Regulus même si Merlin me préserve de ne jamais le dire a ma femme.

" Je vois "

Murmura elle d'une voix glaciale. Dans un bruit agressif à l'oreille, elle recula lentement sa chaise, le regard fixé sur ses mains.

" Vous parlez de famille et d'amour mais personne ne s'aime ici !

Puis elle prit la direction de la porte en hurlant

" ALLEZ TOUS VOUS FAIRE FOUTRE ! LUCIUS C'EST QUAND TU VEUX !

Je me levais a mon tour, saluais vaguement l'assemblée d'un hochement de tête puis rejoignis ma femme a l'extérieur. Elle avait réussi à attendre d'être dehors avant de fondre en larmes. Je la pris dans mes bras en caressant tendrement ses cheveux.

" Je sais qu'elle te manque, je suis désolée "