AccueilAccueil  Dernières imagesDernières images  FAQFAQ  RechercherRechercher  MembresMembres  GroupesGroupes  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  
Le deal à ne pas rater :
Display Star Wars Unlimited Ombres de la Galaxie : où l’acheter ?
Voir le deal

Partagez
 

 L'éternité occupe ceux qui ont du temps à perdre | Sirius

Aller en bas 
AuteurMessage
Camille Evans
Vampire
Camille Evans
Vampire
Messages :
40

Date d'inscription :
04/12/2023



L'éternité occupe ceux qui ont du temps à perdre | Sirius Empty
MessageSujet: L'éternité occupe ceux qui ont du temps à perdre | Sirius   L'éternité occupe ceux qui ont du temps à perdre | Sirius EmptyMar 9 Avr - 9:55

L'éternité occupe ceux qui ont du temps à perdre
ft. @Sirius Black & Camille Evans

crédits : pinterest & boutique en ligne & seriously
vendredi 28 novembre 1980


Le mois novembre touchait à sa fin, et il commençait à faire froid dans les rues de Londres. Sans détester l’été, je préférais l’hiver. Déjà parce que le jour était moins présent, j’avais donc plus de facilité à sortir de chez moi. Le bracelet de jour que m’avait fabriqué Anne n’était fonctionnel que huit heures en été, avant d’être rechargé. En hiver, il durait douze heures, en raison du soleil moins haut dans le ciel, et donc moins fort. Et puis, lorsque la nuit tombait à quatre heures de l’après-midi, je n’en avais plus l’utilité. J’étais en dehors de chez moi bien plus longtemps, et j’ouvrais donc la boutique bien plus longtemps. J’avais déjà renvoyé mon employée chez elle. Il était presque dix-neuf heures, les sorciers commençaient à rentrer chez eux, pour se préparer peut-être à passer la soirée dans leurs canapés ou à faire la fête dans un bar. Le vendredi annonçait le week-end. Et il était marrant de voir des sorciers passer devant la vitrine, la robe de sorcière impeccablement repassée, sortant du boulot et réapparaissant quelques minutes plus tard dans une tenue totalement dévergondée pour aller s’amuser loin des regards indiscrets des patrons.

En presque quatre cents ans d’existence, j’en avais vu des sorciers et des moldus, cadres la journées, danseur de samba le soir. Les bars, je les avais tous essayés. Je les avais vus se construire et se déconstruire, avec une pointe de nostalgie dans les veines. Un observateur trouverait sans doute cela un peu flippant. Moi aussi. C’était angoissant d’être vampire. Toujours faire attention et réprimer ses pulsions. J’avais beau me nourrir des poches de sang du ministère, et avoir un calice, parfois je sentais les pulsions m’envahir, et il m’en avait fallu de l’entrainement pour ne surtout pas les écouter et attaquer le premier venu. Certains de mes congénères ne se posaient pas autant de questions, et l’on retrouvait régulièrement les corps de leur victimes abandonnées dans les bois. J’aimais pas ça, et je n’avais jamais aimé ça. Je n’étais même pas sûr d’avoir réellement accepté ma condition. Je détestais être un vampire. J’en avais trop vu, j’avais bien trop vécu, j’avais subi la perte de tous mes proches. Et je savais que j’allais en perdre encore. Le groupe de jeunes sorcières qui passa en rigolant devant ma vitrine me fit chasser ces pensées de mon esprit. Il y avait encore deux personnes dans la boutique.

Sur mes genoux était posé le livre d’Aristote, La Poétique. Je l’avais déjà lu, mais en mon vieil âge, je pouvais assurément dire que j’avais lu tous les livres qui existaient dans le monde, alors je relisais les anciens. Ceux dont je ne me souvenais pas. J’attendais avec impatience la sortie du nouveau Frank Herbert, le quatrième tome de Dune. Pour m’offrir un peu de renouveau, parce qu’au fond relire les anciens livres, cela commençait à me lasser un peu. Quelques jours plutôt, j’avais offert le Manuscrit du Petit Prince à un illustre inconnu pour faire plaisir à sa filleule. Je reconnais que le manuscrit me manquait un tout petit peu, mais je l’avais en possession depuis tellement longtemps qu’il était normal que j’y ressente un vide de ne plus l’avoir. Cependant, j’étais ravi de lui avoir offert. Un livre ce devait de voyager, et ce manuscrit ne devait pas rester entre mes mains pendant les prochaines décennies et puis s’y cela se trouve, peut-être que je retomberais sur le futur propriétaire dans dix, trente, cent ans ?

La clochette a retenti une nouvelle fois, j’ai reconnu tout de suite l’odeur du nouvel arrivant. Lui, je l’avais souvent eu dans la boutique lorsqu’il était plus jeune. Cela faisait longtemps que je ne l’avais pas vu. J’ai fini par lever les yeux vers le jeune homme qui venait d’entrer. Mon odorat ne me trompe jamais. C’est l’avantage d’être vampire. Tous mes sens étaient hyper développés. Parfois, c’était un peu énervant mais cela pouvait avoir des avantages certains. « Que me vaut l’honneur de votre visite, Monsieur Black ? » me suis-je adressé à lui, en fermant le livre et le posant sur le comptoir. A son âge, on ne venait plus acheter des attrape-nigauds – enfin j’crois. Ou peut-être venait-il pour la section sérieuse remplis de livres, de jeux de société – moldus et sorciers et de magasines ?  





Andy Gif 1

Ton empire contre mon éternité

Né pour servir

Andy Gif 2
KoalaVolant
L'éternité occupe ceux qui ont du temps à perdre | Sirius THM__2_-removebg-preview
Revenir en haut Aller en bas
Sirius Black
Ordre du Phénix
Sirius Black
Ordre du Phénix
Messages :
432

Date d'inscription :
27/08/2022



L'éternité occupe ceux qui ont du temps à perdre | Sirius Empty
MessageSujet: Re: L'éternité occupe ceux qui ont du temps à perdre | Sirius   L'éternité occupe ceux qui ont du temps à perdre | Sirius EmptyMar 9 Avr - 18:20


L'éternité occupe ceux qui ont du temps à perdre
@Sirius Black & @Camille Evans
vendredi 28 novembre 1980

Crédits gifs : pinterest, boutique en ligne & seriously

Je venais techniquement de terminer mon service. Les derniers clients étant partis. Et, tout comme Sha' ayant disparu, j'avais besoin de changer d'air. Avec un soupir, je terminais d'essuyer les verres à la manière moldue, y'avait rien de mieux pour se focaliser sur autre chose que ces idées noires, qui me grignotaient l'âme. Ces gestes liés à une forme d'automatisme, je les faisais sans aucune crainte. Ils m'étaient familiers et comme ça, j'y pensais plus vraiment. Comme le fait, d'avoir fait voler en éclats une amitié sincère de plus de dix années maintenant, au profit d'une relation que je ne parvenais même pas à qualifier.

Y'avait pas de mots à mettre dessus. Ou plutôt, la société nous imposait des étiquettes et des règles que je ne souhaitais pas suivre, de toute manière. Parce qu'entrer dans des cases, c'était pas mon fort. J'avais jamais aimé ça, et je l'aimerais probablement jamais. Car, c'était s'imposer des limites et il était hors de question de faire taire ma rébellion. Parce que c'était ainsi, que je fonctionnais. Et, c'était ainsi qu'on me connaissait. Ni plus, ni moins.
Même si, y'avait une toute petite voix, -ma Raison ou Pads parfois-, qui me soufflait qu'elle allait se marier et que de ce fait, elle allait disparaître de mon existence. Que, ce que j'avais sacrifié au profit d'une chimère, ça valait pas tout ça.

C'était cette réflexion que je venais de me faire, assis sur les quelques marches, devant le Chelsea Potter. Une cigarette fichée entre mes lèvres, que je n'avais pas encore allumée. Parce que je restais pensif. Oscillant entre le fait qu'il était préférable de me coucher ou plutôt de déambuler dans le Chemin de Traverse. Parce qu'il y avait encore des commerces ouverts et ça me serait pas impossible de trouver une âme à qui 'parler'. Bien que parler, c'était pas mon fort. Car, j'intériorisais tout. Tout, ce qui pouvait me desservir au demeurant. Mes sentiments, ils s'en trouvaient enterrés, et ce, bien profondément.
La culpabilité éprouvée envers le Lycan, en faisait partie.

Néanmoins, j'avais décidé de bouger. De pas rester à rêvasser sur mon lit, parce que de toute manière, je ne trouverais pas le sommeil. Comme certains jours, durant mon mois de naissance. Alors, j'avais opté pour faire quelques pas dans la rue commerçante sorcière, saluant les voisins. Ceux et celles qui étaient encore éveillés, malgré l'heure avancée de la soirée. Jusqu'à m'arrêter devant une enseigne que je connaissais assez bien : Pirouette et Badin, pour l'avoir écumée de fond en comble, quand j'étais gamin. Je connaissais les rayonnages par cœur, hésitant pas à acheter plein de trucs avant la fête de Yule ou aux anniversaires des Maraudeurs.
Puis, celui qui tenait l'établissement était putain de charismatique.

À croire, qu'il vieillissait pas. Ou plutôt, le temps n'avait pas d'emprise sur lui. Et, il était sensiblement pas de notre monde. Enfin, de notre époque plutôt. C'était le genre d'âme ancienne qui avait traversé des siècles et qui avait, semblait-il, tout vu et tout vécu. À l'image de Pandora Greengrass, notamment. Une vie dérobée, pour déboucher sur une non-vie et tous les inconvénients qui en résultaient.
Terminant ma clope à l'extérieur, je voulais pas lui imposer ça, je me demandais ce que je lui dirais si je foutais les pieds, dans sa boutique.

Mains dans les poches de mon cuir, mon regard sombre scrutant les étagères, je me prenais alors une claque de nostalgie en plein dans la gueule. L'agencement était identique, mais pas ce qu'il y avait sur les étagères. Ma Conscience, Pads, n'appréciait pas ce type. Je l'entendais grogner, alors qu'il était intéressant, mon futur interlocuteur. Et ... sa question était somme toute assez légitime, me concernant.

- Je venais saluer un voisin. Je conservais mes mains bien à l'endroit où elles pouvaient être. Et, c'est en m'approchant des rayons où trônaient divers ouvrages impeccablement bien rangés, que j'eus une idée. ... qu'est-ce que vous me conseilleriez pour une nana qui adore la couture ... Un silence, assorti d'une inspiration vive, et d'un froncement de nez. ... et un ami qui est un grand fanatique de la littérature anglaise. Ça peut être sorcier ou moldu, hein. J'ai pas de préférence là-dessus. Et, quand on se reparlera peut-être à nouveau, quelque chose qui serait à même de surprendre Remus Lupin. Au moins ça.




SIRIUS BLACK

Disowned Heir of the House of Black

Revenir en haut Aller en bas
Camille Evans
Vampire
Camille Evans
Vampire
Messages :
40

Date d'inscription :
04/12/2023



L'éternité occupe ceux qui ont du temps à perdre | Sirius Empty
MessageSujet: Re: L'éternité occupe ceux qui ont du temps à perdre | Sirius   L'éternité occupe ceux qui ont du temps à perdre | Sirius EmptySam 13 Avr - 13:39

L'éternité occupe ceux qui ont du temps à perdre
ft. @Sirius Black & Camille Evans

crédits : pinterest & boutique en ligne & seriously
vendredi 28 novembre 1980


Il m’a fallu deux secondes pour comprendre de quoi il parlait. Avant de me souvenir, qu’il était gérant du Chelsea Potter, le bar à deux vitrines de la mienne. Nous étions effectivement des voisins. Cela faisait longtemps que je ne l’avais pas vu, lui et son copain. Des gentils gamins, quoiqu’un peu envahissants, et un peu déjantés. Mais c’étaient des mômes, ils avaient bien le droit de vivre. Il avait bien grandi le gamin, mais il avait encore ses traits juvéniles d’adolescents. « Bonjour Voisin » ai-je répondu, en souriant. Si à une époque – pas si lointaine que ça – il se serait directement approché de l’étagère des tasses mordeuses, ou des pétards mouillés, aujourd’hui, il semblait peut-être un peu plus hésitant devant le rayonnage des livres, bien plus culturels que le reste de la boutique. Ici, tout était fait pour les enfants. C’étaient les Rois. Mais pour avoir les Rois et les Reines chez soi, il fallait en appâter les parents. D’où les rayonnages plus sérieux, au fond de la boutique.

J’ai dressé l’oreille quand il a recommencé à parler, cherchant ce que je pourrais lui trouver pour répondre à ses attentes, me demandant qui pouvait bien être la « nana » dont il parlait. Oui, je suis un peu curieux, je l’ai toujours été. Pour tout. Depuis près de quatre cents ans. J’ai fait le tour de mon comptoir pour le rejoindre. Il y avait tant à dire sur la littérature anglaise. Depuis que j’étais né, j’avais une passion pour la littérature française, quelle qu’elle soit, mais je reconnais que la littérature anglaise avait ce petit quelque chose en plus qui avait attisé ma curiosité lorsque j’étais arrivé en Angleterre pour la première fois. Et je pouvais en dire beaucoup, rester des heures à parler bouquin. Je reconnais qu’avec l’éternité devant moi, je pouvais perdre des heures à discuter de tout et, surtout de rien.

« Les contes de Canterbury de Geoffrey Chaucer. Premier chef d’œuvre écrit en Anglais. Cela date du quatorzième siècle. L’histoire de Pèlerins qui vont visiter le sanctuaire de Thomas Becket. » Tout en parlant, je passais mes doigts sur les arrêtes des livres devant moi, pour trouver celui dont je parlais. Dans ce rayonnage, j’avais de tout. Avec tout ce que j’avais vécu, et ce que j’avais appris, je ne pouvais pas me cloisonner qu’à un seul style de livres. Tout, ou quasiment tout devait apparaitre dans ma boutique. Je lui ai sorti un second livre. Beaucoup plus contemporain celui-là. « Sinon, plus proche de nous et d’un tout autre genre ». 1984 était le roman le plus connu de George Orwell. Je lui ai tendu les deux livres. « Il y a tellement d’ouvrages que je pourrais vous conseiller, et pas assez d’une vie pour le faire. S’il préfère l’ancien, celui de Chaucer. S’il est plus contemporain, prenez celui d’Orwell. » lui ai-je lancé dans un grand sourire, faisant un peu dépasser mes canines. Même si je ne voulais pas les montrer, elles restaient visibles. Toujours.

« En ce qui concerne votre couturière… » Je me suis frotté le menton. Il était plus compliqué ce sujet, ne maitrisant pas vraiment la couture. Même si je m’y étais déjà essayé. Depuis que j’étais vampire, j’avais tenté beaucoup d’expérience. La couture en faisait partie mais cela ne m’avait jamais plus plu que cela. Je crois que je n’étais pas assez patient pour ça. Et j’admets que pour le coup, la magie était bien plus pratique et surtout plus rapide pour réparer les vêtements abîmés. Mais cela n’était pas pour ça que je ne possédais rien pour cet art dans la boutique. Tout devait apparaitre. Pour plaire aux plus grands, pendant que les plus petits se perdaient dans les rayons de farces et attrapes. Et plus les parents étaient inspirés parce qu’ils voyaient, plus les enfants restaient. Je reste un commerçant avant tout – et j’étais bien plus honnête que lorsque je vendais les cirages de pompes à 15 francs quand j’étais môme. C’est le commerce me disait Jean. « Tu sais, petit, eux, s’ils sont là, c’est qu’ils ont de quoi payer. Alors fais-les payer. ». Alors, parfois, j’passais à 20 Francs. Et là, Jean il me donnait les trois quarts, parce que j’l’avais rendu fier, qu’il me disait. Jean me manquait souvent. Il avait été mon sauveur, lorsque mes parents m’avaient mis à la porte. Et le seul regret que j’avais envers lui, ne jamais avoir pu lui rendre la pareille.

« Je n’ai pas grand-chose, j’ai des magazines mais je pense qu’elle doit déjà les posséder... » Pour une couturière, elle devait avoir tous les magazines qui en parlaient. « Ah si, j’ai un nécessaire à couture – alors ne me demandez pas à quoi cela sert, mais elle saura – en bois d’ébène, et pouvant être gravé au nom du propriétaire. » ai-je annoncé. « Je ne les ai jamais testés, mais je crois que l’aiguille est magique, elle ne se trompe jamais dans ses coutures » ai-je ajouté en rigolant légèrement. J’ignorais si c’était vrai ou pas. Mais je me disais que si la couturière était douée, l’histoire devait être vraie, l’aiguille ne se trompait jamais.






Andy Gif 1

Ton empire contre mon éternité

Né pour servir

Andy Gif 2
KoalaVolant
L'éternité occupe ceux qui ont du temps à perdre | Sirius THM__2_-removebg-preview
Revenir en haut Aller en bas
Sirius Black
Ordre du Phénix
Sirius Black
Ordre du Phénix
Messages :
432

Date d'inscription :
27/08/2022



L'éternité occupe ceux qui ont du temps à perdre | Sirius Empty
MessageSujet: Re: L'éternité occupe ceux qui ont du temps à perdre | Sirius   L'éternité occupe ceux qui ont du temps à perdre | Sirius EmptyMar 16 Avr - 9:50


L'éternité occupe ceux qui ont du temps à perdre
@Sirius Black & @Camille Evans
vendredi 28 novembre 1980

Crédits gifs : pinterest, boutique en ligne & seriously

On était des voisins, tout comme je pouvais l'être avec Circée Travers. Même si, soyons un tant soit peu honnêtes, il m'arrivait bien plus souvent de rendre visite à la jeune femme qu'au reste des commerçant présents sur le Chemin de Traverse. Par  contre eux, ils se gênaient pas de venir dans mon antre, qu'était le Chelsea Potter. Et, je les accueillais avec un large sourire, conscient que c'était parfait pour mes affaires. Après, ouais, j'étais pas foncièrement assidu sur ce qui se passait non loin de mon établissement. J'avais pas pour habitude d'apprécier les ouvrages de Madame Guipure, -même en étant à Poudlard, je les avais toujours reniés-, je préférais malgré moi, la créativité contemporaine de l'ancienne Serpentard.

Alors, pourquoi, est-ce que je me retrouvais ici ? Entre la bonhomie du Vampire et les grognements de Pads ? Parce que Pads, il l'aimait pas le type avec lequel j'entamais une conversation. Il craignait que la Créature me saute au visage, et me dévore la carotide, comme une vulgaire proie. Mais ... j'étais resté des années à côté d'un Lycan et il m'était jamais rien arrivé. Remus, avait toujours eu à cœur de contenir le Loup et le Loup, il nous appréciait bien, Pads et moi. Parce que ... ç'avait été toujours avec nous, qu'il jouait. Et ça, j'avais toujours adoré.

À la mention du terme 'voisin', j'eus donc un sourire en coin. Y'avait pas besoin d'en rajouter plus, vu que je venais d'avoir des demandes spécifiques. Dont, j'étais sûr et certain qu'il serait en mesure de me renseigner. Après tout, c'était son commerce et il le connaissait sûrement par cœur, depuis le temps qu'il s'y trouvait. Pour ça, je lui tirais mon chapeau métaphorique, parce que le jour où je serais plus de ce monde, je sais pas du tout, ce qu'il adviendra de mon bar, édifié au nom de mon meilleur ami.

- Hum. Intéressant. Même si, moi, j'étais plus littérature gothique que ce qu'il venait de m'énoncer, là. En même temps, c'était pour un Lycan dont j'avais mis à mal une amitié. Donc ... ça me regardait pas tant que ça, en définitive. ... mon ... bref, la personne pour qui je prends les ouvrages aimerait sûrement les deux. Parce qu'il adore lire et se perdre dans des mondes, qu'il ne s'autorise pas à parcourir. Comme le tour du monde en quatre-vingt jours de Jules Verne, vous voyez ? J'eus un raclement bref de gorge, conscient que ce même bouquin, je l'avais lu à mon camarade de maisonnée après une Lune éprouvante.

... j'étais resté à son chevet, comme je l'avais toujours fait. Et voilà, que je me retrouvais là, comme un con, à tenter de recoller les morceaux d'une amitié brisée en cédant à la passion de mon meilleur ami, pour tenter de renouer avec lui.
C'était d'un pathétique. Mon attitude, était d'un dramatique, tant et si bien que je m'énervais moi-même.

- Je vous prends les deux, pour mon ami. Et pour moi, vous me conseilleriez quoi ? Vu que comme je vous ai dit, j'aime la littérature sombre allant de pair avec le gothique. J'adorais ça. Gosse, j'avais dévoré le Frankenstein de Mary Shelley, du Poe bien évidemment, et du Stevenson. Ce qui m'avait valu, les commentaires acerbes de Walburga, concernant ces Moldus dégénérés et inquiétants. Elle m'avait confisqué mes bouquins, mais bien évidemment, que je les avais récupérés !

Ce qui m'avait valu une punition à la hauteur de mon délit, mais ça en valait la peine.
Et, pour la magnifique blonde, qu'est-ce qu'il avait ? Haussant un sourcil plus que circonspect, je l'écoutais discourir sur un nécessaire à couture qui serait susceptible de plaire à celle à qui, j'allais l'offrir. J'avais zappé les explications sur les magasines. Parce que ouais, elle devait sûrement les avoir. Ça servait à rien que je les prenne. Mais en revanche, l'étui qu'il était en train de me montrer, c'était une merveille.

- Je vous le prends. Avec un emballage cadeau. Ainsi que pour les deux bouquins, je vous prie. Un sourire, alors que j'allais passer à la douloureuse. Mais avant : ... vous avez toujours de la clientèle, non ? Je me rappelais que quand j'étais gamin, ça désemplissait jamais. Et, c'était chouette. Un large sourire, témoignage de ma sincérité. Et si j'ai envie d'un article en particulier, je peux vous le commander ? Fallait encore que je trouve le cadeau de James, pour Yule. Et quelque chose me disait qu'ici, ça serait parfait. Puis surtout, ça appelait à la nostalgie.

Alors, c'était nickel.




SIRIUS BLACK

Disowned Heir of the House of Black

Revenir en haut Aller en bas
Camille Evans
Vampire
Camille Evans
Vampire
Messages :
40

Date d'inscription :
04/12/2023



L'éternité occupe ceux qui ont du temps à perdre | Sirius Empty
MessageSujet: Re: L'éternité occupe ceux qui ont du temps à perdre | Sirius   L'éternité occupe ceux qui ont du temps à perdre | Sirius EmptyDim 28 Avr - 18:07

L'éternité occupe ceux qui ont du temps à perdre
ft. @Sirius Black & Camille Evans

crédits : pinterest & boutique en ligne & seriously
vendredi 28 novembre 1980


J’avais toujours aimé lire, et peu importe le style. En quatre cents ans, j’avais lu à peu près tous les livres de la planète. De la littérature française aux polars américaines, en passant par les magazines de sport. Tout. Parce que j’aimais lire, et que je n’avais jamais pu me cantonner qu’à un seul style de littérature. Alors je le comprenais l’ami du gamin. J’ai acquiescé d’un signe de tête. « Totalement… d’ailleurs le tour du monde en 80 jours est un pur chef d’œuvre ». Je l’avais rencontré Jules Verne. Bon, il avait jamais su qui j’étais, j’étais juste venu écouter une des ses conférences, et je l’avais trouvé absolument fabuleux.

J’ai parcouru vite fait les rayonnages, la littérature sombre, il y en avait à la pelle. Certains plus intéressant que d’autres. « Si vous ne l’avez pas lu, mais j’en doute, Frankeinstein, c’est l’un des plus connus et l’un des meilleurs… sinon, il y a le Château d’Otrante de Walpole. Petite pépite du gothique. Je vous en dis pas plus, vous découvrirez par vous-même... » J’pouvais lui en conseiller pleins des ouvrages, même des non-gothique, parce qu’il n’y avait pas que ce genre littéraire qui existait. Dans ma longue vie, j’en avais fait des métiers, professeur de sortilèges, de métamorphoses, doyen d’université, militaire, mousquetaire, cireur de chaussures, crieur de journaux, je m’étais essayer a à peu près tout ce qui était possible de faire, mais mon métier de vendeur était celui qui me plaisait le plus – après militaire, je ne pouvais pas renier mon premier amour – je me sentais un peu plus proches des gens, même s’ils n’étaient que des instants éphémères dans ma vie. Je les verrais tous grandir, vieillir et partir, avec beaucoup de regret et de nostalgie de quelque chose que je n’aurais absolument jamais. C’était parfois, très frustrant, et beaucoup de ceux de ma communauté ne se liaient pas d’amitié, et ne recherchait pas à fonder une famille. Pendant longtemps, j’avais décidé de ne plus m’attacher, que cela faisait trop souffrir de les voir partir sans que l’on ne puisse rien y faire, mais j’y revenais sans cesse. Quatre cents ans de vie, trois épouses. Mais c’était grâce à elle que j’avais trouvé la stabilité qui me manquait, cette sensation d’être à ma place, et surtout de réussir à contrôler ce que j’étais. Parfois, il était dur d’oublier cette petite veine qui battait, imaginant le gout que pouvait avoir le sang qui coulait à l’intérieur. Et c’est parce que j’avais encore quelque chose à prouver à ma femme et mes enfants – que je n’étais pas un monstre sanguinaire, comme certains de mes comparses – que j’enfouissais cette envie au plus profond de moi.

J’ai commencé à emballer les différents cadeaux, ça m’occupait les mains et je trouvais qu’au fil des années je m’étais nettement amélioré. J’étais parti de loin, et j’étais bien plus à l’aise avec une épée dans entre les doigts, mais Charlotte m’avait assuré qu’un bel emballage donnait trois fois plus de plaisir au cadeau que l’on recevait – même s’il nous plaisait pas plus que ça… J’ai acquiescé d’un signe de tête. Sur le Chemin de Traverse on était la seule boutique qui vendait les farces et attrapes pour les gosses, la seule où les enfants ils étaient les rois. On avait du monde, et moi ça m’allait bien. Même si, pour tout dire, j’avais pas besoin de ça pour gagner ma vie, ma carrière de militaire s’occupait de nous faire vivre. Un Général de l’armée française, même à la retraite, cela gagnait très bien sa vie. Pirouette&Badin, c’était juste pour se faire plaisir. « C’est toujours le cas, on voit les nouvelles générations, c’est ça qui est chouette. Et puis, parfois on a les vieux qui viennent nous rendre visite » ai-je ajouté, en lui faisant un clin d’œil. Même s’il était encore un gamin à mes yeux – cela dit toutes les personnes qui vivaient aujourd’hui étaient des gamins pour moi – il faisait partis des vieux enfants que j’avais vu grandir. Mais j’aimais bien l’idée qu’il revienne faire un tour ici. Ça me faisait plaisir de revoir les anciens.

« Cela dépend de l’article que vous voulez mais oui, si je ne l’ai pas ici, j’peux vous le commander… » J’étais pas du genre à refuser quoique ce soit. Je vendais un peu de tout, même ce que je ne vendais pas habituellement. J’pouvais commander, et le client il était content. Charlotte, elle disait que cela fidélisait le client, et que cela m’éviterait d’user de mon pouvoir de persuasion, mais j’crois qu’elle plaisantait quand elle avait dit ça. J’crois que je n’avais jamais utilisé cette capacité, j’aimais pas que les personnes face à moi n’aient pas leur libre-arbitre. « Et vous, le bar ? Ce n’est pas trop fatiguant de gérer ce genre d’endroit ? » J’avais jamais fait serveur, tiens, ni tenancier de bar. Je crois que je préférais boire la bière plutôt que de la servir. Et pour être tout à fait honnête, si dans ma boutique j’étais capable de me maitriser, derrière le zinc d’un bar je n’en étais pas sûr. Même non alcoolisé, il y avait bien trop de passage de carotide en une seule soirée, pour que je n’ai pas une envie subite et non contrôlée. J’préférais pas tenter l’expérience.





Andy Gif 1

Ton empire contre mon éternité

Né pour servir

Andy Gif 2
KoalaVolant
L'éternité occupe ceux qui ont du temps à perdre | Sirius THM__2_-removebg-preview
Revenir en haut Aller en bas
Sirius Black
Ordre du Phénix
Sirius Black
Ordre du Phénix
Messages :
432

Date d'inscription :
27/08/2022



L'éternité occupe ceux qui ont du temps à perdre | Sirius Empty
MessageSujet: Re: L'éternité occupe ceux qui ont du temps à perdre | Sirius   L'éternité occupe ceux qui ont du temps à perdre | Sirius EmptyMar 30 Avr - 12:10


L'éternité occupe ceux qui ont du temps à perdre
@Sirius Black & @Camille Evans
vendredi 28 novembre 1980

Crédits gifs : pinterest, boutique en ligne & seriously

À la différence de mon cadet, qui s'était toujours illustré dans la lecture d'ouvrages sorciers, je m'étais retrouvé moi, à bouquiner des livres qui n'étaient rien de tout ça. M'attirant sans conteste, les foudres de Walburga. Celle-ci, me trouvant déjà divergent, avait eu sa confirmation lorsque je m'étais attardé plus que de raison sur des ouvrages moldus. Emplis de monstres et de noirceur. Un monstre certes bien différent de celui qui était né de notre imagination à Reggie et à moi, mais pourtant bien présent dans ce placard. C'était ce même monstre, qui avait empêché mon cadet de trouver le sommeil. Et ce, à de nombreuses reprises.
Parfois, je m'étais retrouvé à le bercer, profitant de ces quelques instants, où je pouvais lui lire certains passages de ces manuscrits que j'adorais.

Évidemment, il n'avait jamais été très réceptif à cet état de fait. Préférant écouter la matriarche et ses idées pour le moins obtuses, plutôt qu'une ouverture réelle sur le monde. Et pourtant ... ça lui aurait peut-être permis de faire ses classes à Gryffondor, le Regulus. Plutôt que d'arpenter les couloirs sombres et grisonnants teintés d'émeraude de la sordide Maison dans laquelle, il avait passé sept longues années consécutives, à me défier.
Parce que notre relation, aussi fraternelle soit-elle était basée sur ça. La défiance du cadet face à l'aîné.

Reggie était l'eau comme je pouvais être le feu. Et parfois, ça passait pas vraiment.
Mais, avec ceux chez qui ça passait, c'étaient mes trois meilleurs amis. James, ce frère qui n'en était pas aux yeux de la loi mais qui en était bien un au regard de mon cœur. Peter, qui méritait qu'on s'intéresse à ce dernier parce qu'il pouvait accomplir de grandes choses. Et enfin Remus, celui pour qui j'étais présent dans cette boutique. Avec une manière conventionnelle de me faire pardonner mes erreurs indigestes et passées.
Même si, au regard de ce que j'avais fait : je le méritais pas vraiment son pardon. Loin de là, même.

- Ouais. Je le lui ai lu, quand ça allait pas fort. Je passais sous silence la condition du Lycan, parce que mon interlocuteur, il avait certainement pas besoin de le savoir. Il était juste là, pour me vendre ses marchandises. Ni plus ni moins. Mais ... fallait croire qu'il savait attiser ma curiosité, parce que les romans à teneur gothique, ça me connaissait. Je lisais pratiquement que ça, moi. Pour sûr que je l'ai lu ! L'autrice avait fait en sorte de faire un tollé lors de sa sortie, à cet ouvrage. On s'attendait déjà pas à ce que ce soit une femme qui ait écrit ce chef d’œuvre horrifique.

Elle était passionnante, cette petite dame. Entrant rapidement dans les auteurs classiques de ce genre, que je prédilectionnais. Or ici encore, il faisait briller mes iris sombres d'une certaine dose d'indiscrétion. Parce que le nom de ce type qu'il venait de mentionner, je le connaissais pas.

- Je le connais pas ce gars. C'est quoi, l'histoire de ce Château sordide ? Parce que c'est sûrement sordide. Non ? Évidemment que ça l'était ! Bien que ça n'égalerait JAMAIS la demeure des Black en matière de sordide. Elle, elle éclatait tous les records. ... vu que vous m'avez l'air d'être un connaisseur dans le domaine de la littérature ... vous me conseilleriez quoi en matière de classiques ? Autre que le gothique, pour peut-être changer. Je dis bien changer. Pas l'oublier complètement. Je le pouvais pas, parce que ça faisait partie de mon essence et que j'étais ma foi, peut-être un peu connu pour ça.

Alors que mon vis-à-vis, emballait mes futurs présents à offrir à deux personnes importantes dans mon existence, mon regard noir quant à lui, balayait les étagères. Histoire de trouver un cadeau à James. M'y prenant en avance pour Yule. Parce que je savais que ce magasin, il ferait écho en lui. On le connaissait depuis qu'on était gosses et ça ... c'était chouette. Qu'est-ce qu'il lui plairait ? Qu'est-ce qui serait susceptible de rendre heureux, celui qui était une âme sœur dans bon nombre de mes univers ?
Prongs, il était à la fois un sauveur et un meilleur ami. Pourvu d'un égo détestable quand il s'y mettait mais c'était ainsi que je l'aimais. Et aucun cadeau, ne serait clairement à la hauteur de ce qu'il avait pu faire pour moi. À me sauver de cet enfer dans lequel j'étais et à me donner les meilleures années de mon existence.

Aucun présent ne démontrerait cette loyauté. J'en étais plus que conscient.

- Les vieux ? Un rire s'était glissé dans mon questionnement, parce que je voyais bien à quoi, il faisait allusion. Mais de nous deux, c'était pas moi le plus vieux. Lui, il a dû en voir des choses. Des magnifiques comme des atroces. Alors ... je vais faire appel à vos talents. Ce cadeau, il est pour ... un ami. Un meilleur ami. Un frère plutôt. Un double. Le genre de personne pour qui vous donneriez votre vie, s'il vous le demandait. Parce qu'il est comme ça. Et que même si parfois, on se prend la tête, je reviendrais toujours vers lui. Toujours. Parce qu'il possède ma dévotion. Pleine et entière. Une grimace, parce que woooow, c'était quoi tout ce sentimentalisme mièvre, là ? En gros, un cadeau exceptionnel pour un gars exceptionnel.

J'attends qu'il me fasse un miracle, mon voisin. Jusqu'à ce qu'on parle de moi, ou plutôt de cet établissement, dont j'étais extrêmement fier et qui faisait ma renommée : le Chelsea Potter. À l'image de ce meilleur pote dont j'avais fait mention quelques temps plus tôt.

- Le bar ? Je dirais que non. C'est méga fluide. L'ambiance y est bonne et je me vois pas dans un autre d'endroit. Derrière le zinc, c'est ma place. Je m'y sens bien. Ce que j'aime pas, c'est la comptabilité inhérente à ce genre d'affaires. Je préfère être le Patron, celui qui lance des conversations. Et qui sert du bon alcool à ses clients. Un silence, assorti d'un sourire. Celui qui n'était certes pas commercial, mais qui y ressemblait un peu pourtant. ... faudrait que vous veniez ? Comme ça, vous vous ferez votre propre opinion. J'ai une amie qui a un traitement un peu spécial. Du coup, ça passerait crème pour vous.

Hémoglobine, tout ça. Tout ça. Même s'il y avait toujours eu des masses de carotides palpitantes autour d'elle, -dont la mienne en l'occurrence-, Pandora Greengrass avait toujours su se tenir dans mon établissement. Et, ça, c'était plus qu'admirable.




SIRIUS BLACK

Disowned Heir of the House of Black

Revenir en haut Aller en bas
Camille Evans
Vampire
Camille Evans
Vampire
Messages :
40

Date d'inscription :
04/12/2023



L'éternité occupe ceux qui ont du temps à perdre | Sirius Empty
MessageSujet: Re: L'éternité occupe ceux qui ont du temps à perdre | Sirius   L'éternité occupe ceux qui ont du temps à perdre | Sirius EmptyDim 12 Mai - 16:35

L'éternité occupe ceux qui ont du temps à perdre
ft. @Sirius Black & Camille Evans

crédits : pinterest & boutique en ligne & seriously
vendredi 28 novembre 1980


J’ai pas cherché à en savoir plus. Cela ne me regardait pas. Mais je trouvais cela sympa de la part du gamin de faire la lecture à son copain pour qu’il aille mieux. Avait-il réussi, cela était une autre histoire, mais l’intention était des plus honorables. Et puis, il faut dire que le tour du monde en 80 jours était un chef d’œuvre qui méritait à être connus, même chez nos amis anglais. J’espérais, en revanche, qu’il ne lui ait pas fait la lecture de Frankeinstein, je n’étais pas sûr que cela soit la meilleure lecture quand cela n’allait pas. Ou peut-être que si. En réalité, je n’en avais aucune idée, mais le roman était particulièrement passionnant, même si ce style d’écrit ne faisait pas parti de mes préférés. Au fond, je crois, quand même, que j’appréciais tous les styles de littératures. Même si j’avais quelques préférences tout de même. Les thrillers pour commencer. « Il faut dire que les femmes écrivaines, dans ce genre, ne sont pas des plus courantes… mais elles sont particulièrement passionnantes lorsque l’on s’y attarde ».

J’pouvais lui citer tellement d’ouvrage, même de ceux qui n’existaient sans doute plus, tant j’en avais lu. Ma bibliothèque regorgeait de livres de tous genres, que je ne me lassais pas de relire, même si j’aimais bien aussi la nouveauté. Le nouveau King, d’ailleurs, je l’attendais avec une grande impatience. Horace Walpole n’était pas le plus connus des écrivains anglais, pour cause il avait sévi au dix-huitième siècle. « C’est un écrivain du dix-huitième. Le genre gothique est né entre ses mains, je dirais. ». L’histoire autour du livre avait un peu fait polémique lorsqu’il était sorti. C’était censé être une traduction d’un ancien manuscrit des années 1500, mais qui en réalité ne l’était pas. Walpole avait pas été très bien accueilli lorsqu’il l’avait reconnu qu’il en était l’auteur, et non le traducteur. Mais l’histoire était sympa à lire. « Sordide… peut-être, cela dépend de ce que l’on met derrière ce mot. Disons qu’il se passe des évènements surnaturels à la suite du mariage du Prince d’Ortante – qui ne l’est pas, sous le couvert d’une prophétie… et bien sûr le retour du véritable prince d’Ortante. » Il n’était pas forcément évident de résumer un livre, sans trop en dire, mais en donnant l’envie de le lire.

J’aimais bien discuter de littérature avec les gens que je croisais, il était toujours agréable d’apprendre ce qu’ils aimaient, ce qu’ils pensaient des autres genres, et de les voir évoluer. C’était toujours agréable de les voir s’intéresser à autre chose que leur genre préféré. J’aimais pas les gens trop obtus, qui restaient campés sur leurs positions, par peur d’aller voir ailleurs. Et si l’on n’était pas convaincus, quelle importance, c’est ce qui faisait la diversité de l’espèce humaine. Aimer quelque chose et en détester une autre, mais si l’on ne s’essayait pas, comment pouvions-nous affirmer que l’on n’aimait pas ? Alors, oui, j’aimais bien conseiller autre chose qui n’était pas dans les habitudes de la personne face à moi. Et puis, s’il n’aimait pas, tant pis, il aurait eu au moins le mérite de sortir de ses sentiers battus, et c’est ce qui le rendait bien plus intéressant à mes yeux. « En classique… pas gothique mais un peu ambiance pesante, vous avez les King. Sinon… on reste quand même dans le fantastique, pour ne pas trop vous changer mais beaucoup plus féérique dirons-nous, Alice aux pays des Merveilles de Lewis Carroll. Si vous avez garder votre âme d’enfant, cela peut vous plaire » Je me suis frotté le menton, en réfléchissant. « Vous avez aussi Robinson Crusoé, de Daniel Defoe… Rien de gothique mais un très bon roman d’aventures. » Les deux livres pouvaient faire rêver si l’on rentrait dedans. J’avais une préférence pour Alice aux pays des merveilles, mais j’crois que j’avais tellement pas eu d’enfance, que j’avais l’impression de la vivre à travers les pages du livre.

J’crois que Charlotte, elle serait fière de moi si elle voyait les paquets réalisés. Je m’étais nettement amélioré depuis que j’avais racheté la boutique au vieux Bartel. Un tout petit sorcier chauve, qui portait une salopette bleu et une casquette vissée sur sa tête, et qui mangeait des bonbons toute la journée. Le papy que tous les gamins adoraient, il faut dire qu’il avait une grosse barbe de Père Noël, et un énorme ventre qui prenait toute sa salopette. Il était infiniment sympathique. Je lui ai fait un sourire. Oui, il faisait parti des vieux enfants qui revenaient, mais moi ça me plaisait. J’voulais que ma boutique elle plaise aux enfants, c’était ma priorité, mais aussi aux enfants un peu trop adultes, parce qu’on veut être grand tout de suite, aux adultes encore un peu enfants, parce que bon finalement c’est bien de ne pas grandir trop vite, aux adultes, parce qu’il fallait bien accompagner les enfants, aux adultes sans enfants, parce qu’ils avaient envie de se rappeler de leur enfance. Alors oui, j’aimais bien voir des anciens gamins revenir pour des choses plus sérieuses qu’une boite surprise – qui envoyait de la craie à celui qui ouvrait. Réfléchissant à ce qui pourrait être le meilleur cadeau pour un meilleur ami. Ce n’était pas chose aisée à trouver, surtout pour montrer la valeur que la personne avait à nos yeux. « Laissez-moi deux minutes de réflexion » ai-je demandé, en levant le doigt. J’offrirais quoi, moi, à François juste pour le remercier d’être là. A Antoine, je lui avais offert son blouson d’aviateur, fait main, gravé aux armoiries de notre Infanterie. La chance que j’eusse d’être vampire, c’est que beaucoup de livres, je les possédais dans leur édition originale. Certains avaient été réédités, encore et encore, mais pour avoir vécu près de quatre cents ans, il est vrai que j’en possédais la plupart en première version, et que cela faisait de ce fait des livres rares. « J’possède la première édition du livre de métamorphose humaine, d’Emeric G. Changé. Il n’y en a que dix exemplaires, avant qu’il n’eût été réédité » ai-je fini par dire. Même sans aimer la métamorphose, cela faisait toujours son petit effet de posséder un livre d’une édition rare. « Sinon, le premier vif d’or utilisé lors d’un match de Quidditch. Et c’est réellement, le vrai » Bon, j’avoue, j’utilisais pas ma capacité de persuasion sauf pour ça. J’avais rencontré la descendance du créateur, Bowman Wright, du Vif d’or, et je reconnais que j’avais peut-être un tout petit peu abusé de sa gentillesse et de mon pouvoir de persuasion pour qu’il me lâche son vif d’or – pas trop cher. Parce que oui, je l’avais quand même payé Mr Arthur Wright. J’suis pas un voleur, même si cela s’en était un peu apparenté. Mais aujourd’hui, y’a prescription, et puis, j’ai le certificat d’authenticité. Mais depuis, je m'en servais plus de cette capacité, parce que je ne la trouvais absolument pas honnête.





Andy Gif 1

Ton empire contre mon éternité

Né pour servir

Andy Gif 2
KoalaVolant
L'éternité occupe ceux qui ont du temps à perdre | Sirius THM__2_-removebg-preview
Revenir en haut Aller en bas
Sirius Black
Ordre du Phénix
Sirius Black
Ordre du Phénix
Messages :
432

Date d'inscription :
27/08/2022



L'éternité occupe ceux qui ont du temps à perdre | Sirius Empty
MessageSujet: Re: L'éternité occupe ceux qui ont du temps à perdre | Sirius   L'éternité occupe ceux qui ont du temps à perdre | Sirius EmptyAujourd'hui à 8:55


L'éternité occupe ceux qui ont du temps à perdre
@Sirius Black & @Camille Evans
vendredi 28 novembre 1980

Crédits gifs : pinterest, boutique en ligne & seriously

J'en avais lu des ouvrages à Remus Lupin, quand les Lunes avaient été trop fatigantes et qu'il lui fallait alors se reposer et ne pas faire d'efforts. J'en avais lu des passages d'êtres qui narraient leurs propres aventures dans lesquelles, il devait sûrement les ressentir en songes. Des songes, qui, je l'espérais lui offraient un tant soit peu de répit dans cette condition qui le rendait honteux. Alors, j'apportais un peu de mon temps et de ma tendresse, dans des moments empreints d'un silence bienvenu, où seule ma voix que je pouvais moduler pour incarner certains personnages en venait à le briser, ce calme mérité.

Ça me dérangerait jamais de lui lire tout ce qu'il souhaitait. Choisissant pourtant mes lectures avec un certain soin. Parce qu'il était hors de question que j'en vienne à lui conter les aventures de la Créature de Frankenstein, bien que cette dernière faisait partie de mes personnalités préférées. Issue de l'imagination d'une femme, qui avait largement défrayé la chronique à son époque, où le patriarcat était bien trop présent pour être sensiblement acceptable.
Non, j'avais épargné le Lycan. Pour cette fois, du moins.

- Je suis totalement d'accord avec vous. J'imagine vraiment qu'à l'époque, ç'avait pas dû passer cette histoire. Enfin, je me surprenais à imaginer cet état de fait, où Mary Shelley avait généré une forte dose de surprise et d'envie aussi. De la part de ses détracteurs, du moins. Ouais, comme mon interlocuteur venait si simplement de le mentionner : les femmes étaient particulièrement passionnantes. ... pas que dans les écrits, qu'elles sont naturellement passionnantes. J'eus un petit sourire en coin, face à cette affirmation.

Parce qu'après tout, ça dépendait toujours de la demoiselle.
Écoutant mon interlocuteur échanger avec une certaine passion dans ce domaine qu'il semblait plus que connaître, j'étais littéralement suspendu à ses lèvres. Parce qu'il était un puits de savoir dans lequel j'avais bien malgré moi, envie de m'abreuver. Ce type, mon voisin donc, il était passionnant. Me subjuguant, littéralement. J'étais limite conquis, ce qui était une chose impensable, surtout venant de la part d'un gars que j'avais juste entraperçu dans sa propre boutique, lorsque j'étais tout gamin. Mais là, force était de constater, que j'avais bien grandi. Heureusement.

- Oooooh. Sifflais-je lentement entre mes dents, conscient que j'aimerais bien lire, ce qu'avait écrit ce type dont il venait de me faire mention.  ... je serais bien curieux de lire ça, pour m'en faire une idée, tiens. C'était la seule et unique vérité. Surtout, si c'est le père de ce genre littéraire que j'adore tout particulièrement. Vous êtes sacrément bon, pour me vendre du rêve. Et là, je dois dire que vous m'en vendez. J'ai grave envie d'en parcourir les pages, là.

Maintenant, ça me démangeait. Et surtout, je pensais aussi que je pourrais en profiter pour le faire lire à l'un de mes meilleurs amis. Enfin si ... Bref. L'occasion se présentera à un moment donné, n'est-ce pas ? C'était pas perdu, pour toujours hein ? Instinctivement, je fus dévié par ces pensées pour le moins parasites, des palabres pourtant exaltantes de mon vis-à-vis. Dès que ça bifurquait sur Remus, on me perdait facilement. Surtout en ce moment. Mon regard sombre quant à lui, se raccrochait momentanément aux iris du propriétaire de Pirouette et Badin, comme pour me reconnecter à cette réalité que je venais d'oublier.

Une nouvelle pause, afin de reprendre mes esprits et puis :

- J'ai toujours une âme d'enfant. Et j'aime les aventures. Un sourire en coin, parce qu'il me résumait un peu trop facilement, là. ... en gros, je veux bien les bouquins dont vous venez de me citer le nom. Un rire sec, parce que je me rendais compte qu'il allait réellement me plumer si je faisais pas gaffe, là. Je les prends. Si seulement, vous les avez.

J'allais repartir vraiment à sec, mais ça me gênerait pas le moins du monde. Parce qu'en plus des cadeaux pour Circée et Remus, y'avait celui de James en prime. Pour James, j'étais réellement curieux des trouvailles du propriétaire de cette boutique. Qu'est-ce qu'il pourrait trouver qui plaira certainement à celui qui était en plus d'être un meilleur ami, était un frère de cœur ?
J'avais hâte de savoir. Mais, il me fallut pas attendre bien longtemps pour avoir quelques propositions du gars en face de moi. Intrigué, je l'étais. Autant par le livre de métamorphose qu'il venait de mentionner que ce putain de vif d'or. Le premier. Là, j'étais comme un gamin devant un paquet de Chocogrenouilles. Wow.

- Je veux voir les deux, si vous les avez. Bien que j'étais certain pour le livre de Métamorphose, je voulais m'assurer du vif d'or. Au moins, le tenir entre mes doigts, moi qui n'avais toujours tenu que ma batte, lors des matches de Quidditch. ... franchement, vous êtes vraiment ... passionnant. Et votre boutique, on a clairement envie de s'y perdre pendant des heures. Ça aussi, c'était bel et bien une évidence absolue.




SIRIUS BLACK

Disowned Heir of the House of Black

Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé


L'éternité occupe ceux qui ont du temps à perdre | Sirius Empty
MessageSujet: Re: L'éternité occupe ceux qui ont du temps à perdre | Sirius   L'éternité occupe ceux qui ont du temps à perdre | Sirius Empty

Revenir en haut Aller en bas
 
L'éternité occupe ceux qui ont du temps à perdre | Sirius
Revenir en haut 
Page 1 sur 1
 Sujets similaires
-
» Il est temps de parler de l'odp
» Les liens du temps ~ Thyra
» A la recherche du temps perdu [Nieves/ Minerva]
» Soirée zoom pour un moment hors du temps
» Cheyton Wolff ~ Seuls les glaces et le temps sont maîtres

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
The Hunted Marauders :: Le Royaume-Uni magique :: Londres :: Le Chemin de Traverse :: Pirouette et Badin-
Sauter vers: