Serment d'hypocrite [Marjanne]

De battre mon cœur s'est arrêté

Mes petites expériences sociales ne se sont pas toujours bien terminées pourtant. Oui, malgré ma roublardise et mon aspect fragile et gracile, il arrivait que mes camarades et mes professeurs me démasquent et m’en veulent. Comme cette fille de serdaigle qui avait compris que la rumeur comme quoi elle entretenait une relation avec un professeur était partie de moi et qui m’avait giflée au beau milieu de la grande salle. Un peu humiliant mais ça valait le coup. Mais, l'épisode le plus marquant, de mon point de vue en tout cas, restera celui que j’ai eu avec un certain Héphaïstos Hopkins. Un garçon de Gryffondor également qui était  en quatrième année au moment des faits. Heph avait deux ans de moi que moi et il s'était déjà taillé une solide réputation de justicier défendant la veuve et le moldu dans toute l'école. J’avais trouvé ça hilarant, au moment où j’ai eu cette idée, de lui faire croire avec un regard un peu larmoyant que son ami le plus proche avait insulté ma mère moldue et donc moi par la même occasion. Voir ces deux-là s'engueuler m’avait beaucoup fait rire jusqu'à ce qu’ils communiquent et qu’Hephaïstos ne me tombe brusquement sur le poil. Visiblement il n’avait pas goûté la plaisanterie. Plaquée contre un mur par ce garçon de deux ans plus jeune mais déjà bien plus grand que moi j’avais très vite perdu le sourire. Il me hurlait dessus mais je ne comprenais pas la moitié de ce qu’il disait. J’avais comme une enclume sur la poitrine. J'avais déjà eu cette sensation lors de sentiment de stress mais jamais à ce point. La tête me tournait, je ne voyais ni n’entendais plus rien et j’eu juste le temps de quelques mots implorant avant de perdre connaissance, la main crispée sur la poitrine.

“Arrête … j’t’en supplie … je ….”

Et ce fût le trou noir complet de plusieurs heures, ou de quelques seconde je n’en ai aucune idée. Quand j’ai repris conscience j'étais dans une chambre de st Mangouste avec des électrodes collées sur ma poitrine nue et ma mère à côté de moi pleurait à chaudes larmes. Elle avait hurlé en me voyant ouvrir les yeux et reprendre doucement conscience. Je garderais ce cri éternellement en tête. Je croisais les bras sur mon corps frêle. La gêne et la douleur se mélangeaient et j'aurais voulu qu’il n’y ait plus personne avec moi dans cette chambre. A part ma mère peut être. Dans la demi-heure qui suivit j’appris donc que j’avais fait un arrêt cardiaque, que mon coeur était fragile et que j’avais de la chance que ça ne se soit pas produit avant et que je devais la vie à une camarade de promo Pristina Sahatçiu. Apparemment elle avait eu le réflexe de stopper Hopkins et de me faire un massage cardiaque. Ma mère avait tenu à ce que je la remercie et que je l’invite à dîner à la maison. La salvatrice Pristina, je l’ai cherché du regard dès mon retour à Poudlard. Je n'avais pas dit un mot et l’avais juste serré dans mes bras, les larmes aux yeux.

“ Merci … merci beaucoup… je … sais pas comment te remercier. Putain tu m’as sauvé la vie ! Ma mère tient à ce qu’un de ces soirs tu viennes dîner chez nous. “

J’avais souri, un peu gênée avant d’ajouter.

“ Tu sais… je pensais faire du journalisme après Poudlard mais finalement grâce à toi et aux médicomages j’ai décidé que je consacrerais ma vie à la médecine. “

Et j'étais on ne peut plus sincère et déclarant ça.