TW : mort en couche - abandon paternel - [uc]
1874 - Chapter one : the birth
Des cris de nouveau-nés résonnent entre les murs du manoir Greengrass, se mêlant aux bruits du vent claquant sur les fenêtres givrées dans une cacophonie grandissante. L'hiver est rude et la situation est alarmante.
L'accouchement fut sanglant, beaucoup trop sanglant, et les draps continuent de s'imbiber du liquide écarlate à une vitesse qui n'augure rien de bon. La jeune femme, devenue mère il y a quelques minutes seulement, se contente de caresser le crâne blond et poisseux de ce petit être neuf, n'ayant plus l'énergie de crier sa douleur. Son corps est frêle, fragilisé par les efforts qu'elle vient de fournir et son visage vide de toute couleur.
Les elfes de maison courent dans tous les sens pour apporter à la sage-femme ce qu'elle demande et un jeune Cyrus Greengrass, inquiet, ne peut s'empêcher de serrer la main de son épouse.
L'homme, trop inquiet, n'a pas encore daigné offrir ne serait-ce qu'un regard à celle qu'ils ont déjà nommée Pandora. Alors qu'il prie et canalise ses émotions virevoltantes par de la colère, il est incapable d'imaginer un avenir sans son Eurydice.
« On avait un plan, un avenir tout tracé... Je t'interdis de me laisser... »Sa voix se fait pressante, mais il est incapable de dissimuler les craquements faisant écho à son cœur qui se brise.
Alors que les tendres caresses de la jeune femme s'arrêtent, son regard toujours rivé sur Pandora vient à s'éteindre.
Comme pour mettre une emphase sur la douleur du jeune Greengrass, le claquement du vent et les pleurs de nouveau-né semblent avoir cessé leur mélodie au même instant.
Seul le silence remplit la chambre, personne n'osant briser celui-ci.
Une minute, qui paraissait en avoir duré mille, et la sage-femme vient délicatement poser une main sur l'épaule de Cyrus.
« Je suis désolée monsieur... On a fait tout ce qu'on a pu... »Incapable d'accepter la situation, il suffit d'un coup de baguette pour envoyer valser la pauvre innocente à l'autre bout de la pièce, sans une seule once de respect.
Pour la première et dernière fois, l'homme pose son regard dans les yeux trop bleus de sa fille, les mêmes que ceux d'Eurydice qu'il ne pourra plus jamais admirer.
« Donnez-la à Demetra, je n'en veux pas. »Son ton était redevenu calme et froid alors qu'il embrassa le crâne sans vie de celle qu'il aimait tant, lui disant au revoir en autorisant une simple larme à rouler le long de sa joue. Il tourne ensuite les talons, décidé à laisser sa sœur s'occuper de ce bébé.
1885 - Chapter 2 : the end of the childhood
Bienheureux sont les ignorants, parait-il. Et pourtant, la jeune Pandora a grandi en connaissant son histoire et n'en semble pas plus traumatisée que cela.
Sa tante Demetra, n'ayant pas daigné céder à la pression sociale de la famille pour se marier avant d'être prête, lui a offert tout l'amour maternel dont elle avait besoin, sans jamais manquer une occasion de vanter la beauté et la douceur de feu Eurydice, s'assurant que sa nièce en sache le plus possible sur la femme qui lui a donné la vie.
Les paroles de la jeune femme au sujet de son frère sont cependant beaucoup moins glorieuses et une certaine amertume s'est involontairement transmise à la jeune enfant.
Pandora sait, depuis toujours, que son propre père n'a jamais voulu d'elle. De son petit cœur d'enfant innocente, elle a extrapolé, en venant à se convaincre que même avant la triste fin de sa mère, son géniteur n'était pas en quête de succession, qu'il n'avait cédé que pour faire plaisir à sa dulcinée et que, celle-ci n'étant plus là, il n'avait plus aucune envie de s'encombrer d'un enfant.
Elle s'en fiche la Pandora. On ne peut pas vraiment se languir de la perte de quelque chose qu'on n'a jamais eu. Du haut de ses 11 ans, elle est convaincue d'avoir eu une enfance aussi normale et heureuse que possible. Il faut dire que grandir dans une famille riche, ça aide.
Qui a besoin d'un père quand tu as un poney au fond de ton jardin et des elfes de maison répondant à tes moindres besoins ?
Et pourtant, malgré les sourires qu'elle affiche et le discours qu'elle tient à tout qui essaye de plaindre sa situation, chaque fois qu'elle aperçoit monsieur Cyrus Greengrass lors de réunion de famille, une ombre passe sur son doux visage, reflétant le pincement qu'elle ressent au fond de son cœur. Un jour peut-être, il daignera la regarder. Un jour peut-être...
Alors qu'elle ouvre sa lettre d'acceptation à l'école de sorcellerie de Poudlard, elle ne peut s'empêcher d'avoir comme première pensée : est-ce qu'il serait fier de moi ?
1892 - Chapter 3 : highschool rollercoaster
Elle ignore si ses souvenirs sont juste devenus flous au fil des années ou si ses années d'études n'ont simplement pas été très remarquables, mais elle n'a jamais rien de très palpitant qui lui vient en tête lorsqu'elle pense à Poudlard.
Elle s'est fait des amis, comme tout le monde, mais avec sa situation, elle n'a pas forcément gardé beaucoup de contacts, la plupart sont morts ou pensent qu'elle, elle l'est. C'était plus facile de disparaitre que d'expliquer pourquoi elle avait encore son visage de 18 ans en se pointant à la réunion d'anciens élèves 50 ans plus tard...
Bien qu'elle était assez curieuse pour rejoindre certains clubs, elle n'a jamais vraiment excellé dans aucune matière scolaire. Elle se donnait du mal au début, espérant naïvement que si elle arrivait à faire des prouesses, elle attirerait peut-être l'intérêt de son père, mais elle s'est vite rendu compte que, première de classe ou cancre établie, elle n'était pas digne de son attention.
Elle a donc navigué l'école avec pour seul intérêt de passer un bon moment et d'apprendre à se découvrir. Elle était toujours la première à danser lors de soirées improvisées et la première à sauter dans le lac aux premiers rayons de soleil. Elle était aussi la première à apprendre l'art de la séduction et s'entrainer en secret avec... qui voudrait d'elle au final. Bien que l'attention et le sexe lui plaisait, elle n'a jamais été capable de développer un quelconque attachement pour les élèves qu'elle a fréquentés. C'était une information assez publique dans son entourage que Pandora Greengrass était toujours partante pour une nuit d'amusement, mais qu'il ne fallait pas s'attacher. Ses résultats passant juste le minimum requis pour passer d'une année à l'autre. Une fois passé la puberté et plus que libérée sexuellement parlant (beaucoup trop pour son époque d'ailleurs, elle s'en rend bien compte en y repensant aujourd'hui, elle prenait même parfois un malin plaisir à rater ses potions de façon... explosive, pour se faire convoquer dans le bureau du beaucoup-trop-vieux-pour-elle, mais beaucoup-trop-séduisant-pour-son-rôle professeur Selwyn. Le tourmenter en lui faisant des avances incroyablement déplacées était le jeu favori de l'adolescente.
En y repensant, déjà à l'époque, elle avait un faible malsain pour les figures d'autorités. Spoiler alert : cela ne fait qu'empirer au cours des années.
1893 - Chapter 4 : May the rest of life begin
C'est une fois sortie de Poudlard que sa vie a pris un tournant pour le moins inattendu.
Alors que Pandora, tout juste 18 ans, traversait l'Europe avec quelques amis, elle a alors mis les pieds dans une histoire beaucoup plus grande qu'elle-même.
Ne connaissant absolument rien du business de son géniteur, celui-ci n'ayant jamais pris la peine de ne serait-ce que lui adresser la parole, elle ignorait entièrement que certaines de ses affaires n'étaient pas toujours très... légales.
Elle n'a pas vraiment eu la chance d'en apprendre plus sur le sujet, mais elle a simplement retenu que Cyrus Greengrass s'était mis à dos certaines personnes, y compris un vieux vampire à la morale douteuse.
Mikhail Novikov, Misha comme elle l'appelle affectueusement désormais... Sa propre histoire reste un mystère pour la jeune Pandora. Bien qu'il ait pris une place de personnage principal dans son histoire a elle, elle n'a été qu'un maigre chapitre dans la vie du Russe.
Panda ne s'était éloignée de ses amis que quelques heures. Elle avait ce besoin pressant de traverser la forêt roumaine au nord de leur gîte pour aller voir les étoiles se refléter sur un petit étang. Elle avait entendu deux locaux parler de cette vue merveilleuse la veille et la pauvre jeune femme avait échoué dans sa mission de convaincre ses amis de l'accompagner. C'est donc seule, sans une once de bon sens, sa baguette en poche "au cas où", qu'elle s'est lancée dans la dernière randonnée de sa vie de mortelle.
Si seulement ils avaient pu se douter que ses plaidoiries seraient les derniers mots qu'ils n'entendraient jamais venir d'elle...
Quelques branches mortes crissent ses pieds alors qu'elle n'est plus qu'à quelques mètres du sommet. Ses yeux brillent déjà d'impatience en imaginant la scène qu'elle pense trouver là-haut. Elle s'imagine déjà narguer ses amis en leur décrivant les couleurs et la magie qu'ils ont loupés sous prétexte de vouloir dormir...
Mais alors qu'elle pousse les quelques branches la séparant de la clairière tant convoitée, c'est nez à nez avec cinq hommes aux airs peu commodes qu'elle se retrouve. Son estomac se serre instantanément alors que ses rêves d'étang étoiles s'envolent en un instant.
Ses yeux parcourent les environs alors que son cerveau tourne à toute allure, tentant de trouver le meilleur moyen de s'enfuir. Comme une idiote, elle a rangé sa baguette au fond de son sac à dos, impossible de l'attraper avant de se faire choper.
Les hommes se mettent en mouvement pour l'encercler et elle s'imagine déjà le pire. Telle une biche prise entre deux feux, elle s'immobilise, la peur ayant pris le contrôle de ses muscles.
L'un des hommes semble se démarquer du groupe, il avance vers elle, lentement, un sourire carnassier sur le visage. Elle aurait trouvé cet air bestial et sa posture imposante séduisants si la situation n'avait pas été aussi critique. Non, cette pensée ne fait que l'effleurer et seule la terreur remue actuellement son intérieur.
« Pas très maligne, la demoiselle Greengrass... Se jeter seule dans la gueule du loup sous les simples échos d'inconnus dans la rue... »Un très léger accent russe colore la voix grave du prédateur. Mais Pandora n'y prête qu'à moitié attention. Son regard passe d'un homme à l'autre et elle reconnait, effectivement, les deux "touristes" de la veille qu'elle a entendus vanter la beauté de cet endroit.
Elle a bel et bien marché droit dans un piège, comme une idiote... Il lui faut quelques minutes pour réaliser que l'inconnu semblait connaitre son nom.
D'un air surpris et d'une voix tremblante, elle ose ouvrir la bouche.
« Qu'est-ce que... qu'est-ce que vous voulez ? Comment vous connaissez ma famille ? »L'homme éclate d'un rire gras qui résonne dans le silence de la nuit. Comme pour mettre en emphase sa question visiblement si amusante, il se tourne vers ses amis... collègues ?
« Si on connait les Greengrass ? Ha ! Ma chère petite, c'est à cause d'eux que tu es ici ce soir... On a des comptes à régler et, dommage pour toi, tu payeras le prix pour lui...»Le Russe, se tenant désormais à quelques centimètres seulement de l'Anglaise, repose toute son attention sur sa proie, levant une main assurée pour caresser, du dos de son index, la joue rosie par les émotions de sa future victime.
La pauvre blonde a les yeux qui s'embuent, des larmes de peur perlant aux coins de ses paupières. Elle continue de réfléchir à vive allure, elle ne comprend rien. Quel business ? Quel "lui" ? Elle ne peut imaginer aucun de ses proches tremper dans des affaires avec des hommes douteux comme eux ? Il doit y avoir erreur ?
Mais plus elle réfléchit, et plus elle se rend compte qu'elle ignore tout du business Greengrass, elle n'a jamais daigné en savoir plus sur l'origine de leur fortune, c'était pas son problème. Et si... il avait raison ? Si sa famille n'était pas aussi clean qu'elle le croyait ?
Tout doucement, elle en vient à réaliser qu'elle n'a aucun argument pour se sortir de cette situation, aucun plan... Aucun espoir. Elle aurait aimé être plus tenace, plus combative. Elle s'en mord la lèvre d'accepter son sort aussi simplement, mais elle ignore ce qu'elle pourrait faire.
Ne pouvant plus arrêter ses larmes et ne trouvant toujours pas le courage de dire quoi que ce soit, seul un cri tremblant parvient à lui échapper alors que l'homme agrippe sa chevelure d'or et tire dessus pour l'attirer contre lui.
De sa main libre, il brandit un poignard en argent, semblant être orné de véritables rubis. Surprenant pour un bandit de la sorte, mais Pandora n'a pas le temps de s'attarder sur le sujet.
Elle ferme les yeux, attendant le coup fatal, attendant de se faire couper un doigt, une main, qu'importe ce qu'ils comptaient envoyer à sa famille en guise de pression, mais, alors qu'elle entend bel et bien la lame glisser contre de la chaire, la douleur ne suit pas.
Tremblante, elle entrouve un œil pour tenter de comprendre pourquoi elle n'a pas encore été touchée. Mais à peine a-t-elle le temps de voir une main ensanglantée s'écraser sur sa bouche, que tout se passe ensuite beaucoup trop vite pour qu'elle réalise exactement ce qui lui arrivait.
Un liquide chaud et métallique lui coule dans la gorge, lui donnant envie de vomir. Incapable de bouger, sa bouche couverte de la main puissante de son attaquant, elle ne peut que lâcher un cri étouffé lorsque des dents pointues viennent à lui percer la peau du coup.
Elle comprend alors, un peu tard, que ces hommes sont des vampires et qu'elle ne va pas simplement mourir ce soir. Elle va devenir un monstre.
Alors qu'elle sent doucement la vie lui échapper, son regard azure se plante dans l'océan, tout aussi bleu, de son meurtrier.
Elle avait toujours cru que les vampires avaient les yeux rouges, elle sait maintenant qu'elle avait tort.
Les jours suivants sont flous. Elle sait qu'elle a dû mourir dans cette clairière, mais elle ignore les détails de sa résurrection. Tout ce qu'elle réalisait, c'était qu'elle avait faim, constamment, et qu'elle avait la rage, qu'elle se sentait forte et faible à la fois.
Elle a passé des jours, voire des semaines, enfermée dans ce qui semblait être une chambre d'hôtel, à tourner en rond au milieu d'une multitude de verres, vases, carafes, tous semblant avoir contenu un liquide rouge et poisseux à un moment donné.
Sa tête veut exploser, elle entend son propre cœur palpiter dans ses tempes. Personne n'a daigné lui parler depuis qu'elle est là. Elle a facilement déduit sa nouvelle condition, mais les hommes allant et venant pour la nourrir ne daignent pas répondre à ses questions lancées avec colère. Au bord de la folie, affalée sur le lit et la tête dans un oreiller, elle laisse éclater un nouveau cri de rage.
Quelqu'un finira bien par l'entendre...
À sa grande surprise,
il est venu. Le pas lourd et son sourire carnassier effacé, il est venu se laisser tomber au bout du lit d'un air... déçu ?
Il semblait être une personne complètement différente que celle que la jeune femme avait croisé dans les bois et cela n'a pas manqué de piquer sa curiosité. En penchant la tête, elle l'a silencieusement interrogé du regard et il n'en a pas fallu plus pour que Misha se présente et dévoile l'entièreté de son plan et la raison de cette transformation brutale.
L'histoire revenait inévitablement sur Monsieur Cyrus Greengrass, celui dont les affaires peu scrupuleuses ont fini par couter la vie à 15 vampires du clan qu'elle venait de rejoindre contre son gré. En guise de vengeance, ils avaient prévu de kidnapper la fille du responsable, la transformer en monstre et la renvoyer auprès de lui l'air de rien pour ensuite la laisser attaquer l'homme d'affaires. Il leur avait semblé amusant d'imaginer l'homme mourir des mains de quelqu'un qui l'aimait.
Mais les vampires n'avait visiblement pas fait leurs devoirs correctement, car ils sont tombé des nues lorsque leur annonce d'enlèvement est revenue avec une simple note : Gardez-la.
Bien qu'elle ne s'attendait pas une réponse différente, elle a tout de même senti son cœur se pincer face à son triste destin. Sa vie venait d'être ruiner pour rien.
1975 - Chapter 5 : it's time to go
Elle a passé un peu plus de 80 ans aux côtés de Misha et des vampires slaves. Cela semble peu aux yeux de ceux qui ont déjà vécu plusieurs siècles, mais pour Pandora, c'était devenu toute sa vie, sa famille, son asile. Elle y a grandi, y a ri, y a pleuré.
Elle ne l'admettra probablement jamais, mais telle la belle et la bête, elle est rapidement tombée sous le charme de Misha. La patience qu'il a montré pour lui apprendre à contrôler sa nouvelle nature, la douceur dont il a fait preuve face à ses erreurs et la chaleur qu'il lui a offerte lors de ses nuits de solitude étaient tout ce qu'elle avait toujours désiré. Elle aurait fait n'importe quoi pour lui. Elle l'a fait d'ailleurs, elle était faible face à l'océan de son regard. Entre figure paternelle, chef de clan, amant et créateur, Pandora était incapable de penser pour elle-même et n'a jamais pu dire non aux demandes de Mikhail.
Cela a fini par lui faire peur. Créant un besoin de plus, un désir de trouver sa voix, unique et bien à elle.
Une lettre laissée derrière elle, disant au revoir, espérant que leurs vies se croisent à nouveau, implorant sa compréhension et expliquant son envie de découvrir qui elle est. Pandora s'est ensuite envolée dans la nuit, retournant dans son pays natal qui, l'air de rien, lui avait un peu manqué.
L'air frais de la nuit londonienne lui donne le sourire. Le nœud dans son estomac est, pour une fois, uniquement dû à l'excitation d'un avenir qui n'appartient qu'à elle et à personne d'autre. Quelle genre de personne avait-elle envie d'être ? Qu'allait-elle faire de ses journées ?
Tant de question qui flottait dans l'air. Elle n'avait, à ce moment-là, aucune idée d'à quel point le monde magique avait changé depuis qu'elle l'avait quitté.
1975 - Chapter 6 : Present time
Voilà dix ans qu'elle s'est installée a la capitale et qu'elle a fini par y prendre ses marques.
Dix années à naviguer entre les chasseurs, sur qui elle garde un œil de loin, par précaution.
Dix années à entendre parler de Lord Voldemort et ses mangemorts, prôner des idées... intéressantes. Un peu extrémiste a son gout, elle n'aime pas trop se salir les mains et faire le sale boulot des autres, mais l'idée d'un monde magique libre du joug moldu n'est pas pour déplaire à la vampire.
Dix années à faire la sourde oreille lorsqu'on lui parle d'attentat et de mauvaises nouvelles.
Elle est revenue au pays pour se concentrer sur elle, passer un bon moment et profiter de sa liberté, pas pour se retrouver mêlée à des histoires politiques qui, jusqu'ici, ne se sont pas montrées dignes de son intérêt.
Non, elle trouve bien plus d'intérêt à naviguer de bar en bar pour danser sur les tables, séduire des étrangers et gouter le sang de pauvres innocents. Elle n'a que très rarement perdu le contrôle au point de prendre la vie a quelqu'un. Au fil du temps, elle devient de plus en plus douée pour obtenir une forme de consentement (la définition est certainement vague à ses yeux) et forcer ses proies a ne se souvenir que d'une soirée trop arrosée, oubliant toute perte de sang. Vous seriez surpris de savoir à quel point c'est simple de faire passer une anémie pour une gueule de bois.
Pandora n'est peut-être pas la plus habile quand il s'agit de vrai pouvoir vampirique, mais elle compense aisément avec son atout charme et ses amis Gin & Tonic.
Son quotidien se résume désormais à s'amuser, (im)purement et simplement. Bien qu'une petite voix ait l'accent russe au fond de sa tête continue de lui souffler qu'elle pourrait trouver sa place dans quelque chose d'important si elle y mettait simplement un peu du sien.
Un jour peut-être, finira-t-elle par se trouver une véritable vocation, qui sait...