The fall of the weeping willow [Jeremy Baker]

Tahia a juste voulu échapper un peu à tous les regards méprisants, prendre de la hauteur. Jamais elle n’a pensé à se mettre en danger. Elle a juste eu besoin de liberté, de tranquillité. Voilà plus d’un mois et demi que les cours ont commencé et elle ne va pas bien du tout. Le pire ce ne sont pas les élèves qui l’insultent ou la menacent, mais les adultes qui l’a regardent avec haine ou pire voit sans rien faire. Ils devraient la protéger et ils choisissent la loi du silence. Au nom de quoi ? Une vengeance d’un acte qu’elle n’a pas commis et dont ils sont sans doute plus responsables qu’elle ne l’est. Alors elle a voulu fuir. Elle qui aime tant la nature a choisi un arbre, le plus beau et l’un des plus haut de Poudlard. Juste pour voir le monde de plus haut, admirer des beautés si frêles et lui rappeler que le monde n’est pas que ténèbres. Même s’il y a aussi Enfys, son cousin ou d’autre comme Juliet pour lui rappeler, des fois il y a besoin de quelques choses de plus phénoménale, plus magique pour ne pas oublier et ne pas sombrer.

Elle a grimpé aussi haut que possible pour se poser sur une branche lui semblant solide tourné vers la forêt interdite et le lac noir. Devant elle, un paysage légèrement brumeux découpe les couleurs orangés de la saison rendant les lieux peints d’un mystère propre à l’Écosse. Sur les arbres quelques arbres tentent de conserver leur feuille verte à l’instar des arbres perpétuellement vert, mais bientôt ils seront forcés de les faire prendre une teinte jaune, orange ou rouge avant qu’elles ne rejoignent le sol pour nourrir la terre. L’automne est l’exemple flagrant de la fin nourrissant le début d’autrui. C’est l’automne pluvieux et venteux qui prépare le printemps et l’été avec l’aide de son ami l’hiver. Vu comme des saisons morte et triste, elles sont en réalité la continuité d’un cycle permettant à celui de revenir chaque année suivante. L’hiver et l’automne font partis de la vie et c’est pour ça que Tahia les aime tant. Sans parler de la magie des deux fêtes principales de cette période : Halloween et Noël, même si pour l’heure elles ont un goût amer pour la demoiselle qui ne sait pas encore si elle va revoir sa maman ou pas pour Noël et Halloween c’était à Poudlard donc pas vraiment bien cette année.

Voilà qu’elle repense au mauvais. Elle gigote nerveusement et crac. La branche vient de lâcher plus fragile qu’elle n’en avait l’air. Elle fait une chute de plusieurs mètres de haut avec une faible chance de survivre. Un cri sorti du tréfonds de son être sort de sa bouche et résonne dans la cour. Elle se cogne à une autre branche s’assommant sans avoir pu voir un auror la sauver avec un sort. Quand elle rouvre les yeux des heures plus tard, elle est à sainte mangouste aveuglé par une lumière et elle gémit de douleur à cause d’un mal de crâne carabiné.

Plus les jours passaient, et plus je m’enfonçais dans le boulot. Avec Anton, c’était bien, agréable – et pour tout dire, j’avais mis dans un coin de ma tête bien fermé à clé, l’idée qu’il puisse subir une nouvelle attaque. J’avais mis de côté aussi la présence de mon géniteur sur le sol anglais. Je ne l’avais pas recroisé au Royal Hospital. Ou peut-être que je faisais en sorte de ne pas le voir ? Ou est-ce qu’il ne venait vraiment plus voir sa progéniture. Christie, la mère, restait là jour et nuit, en espérant une amélioration pour son fils. Et pour tout dire, je doutais fortement qu’il s’en sorte. Cela faisait bien trop longtemps qu’il était ainsi. Cela dit, il serait bien mieux là-haut qu’en présence de mon géniteur. C’était étrange, j’avais toujours été fils unique pendant plus de vingt-huit ans et voici qu’en moins de six mois, je me retrouvais être l’ainé d’une fratrie de trois. Si Mickaël, je pouvais le voir tous les jours, en revanche, en ce qui concernait Jayden… je n’avais plus aucune nouvelle de lui. D’un côté, cela m’arrangeait, on était si différents lui et moi, en parfait opposé l’un de l’autre et pourtant, cela m’inquiétait. Je crois qu’au fond, même si je ne lui avais pas fait le meilleur des accueils, j’aurais voulu le connaitre bien plus. Peu m’importait qu’il soit Chasseur, ou je ne sais quoi, il restait mon petit frère. Et rien que pour ça, il avait une place dans ma vie. Mais, à part son nom – et sa présumée fonction de Chasseur – je n’avais pas beaucoup d’indice sur où il habitait, pour le retrouver cela s’avérerait un peu compliqué.

Assis sur un tabouret aux urgences pédiatriques de Sainte-Mangouste, j’ai fermé le tiroir concernant Jayden, pour me concentrer sur les milles dossiers que j’avais devant moi. A croire que les mômes c’étaient tous donnés le mot, aujourd’hui. J’avais envoyé mon apprentie sur Ashton, atteint de la Dragoncelle. Elle était bien la petite Marlène, même si elle n’avait que très peu confiance en elle. J’avais l’impression de me voir lorsque j’étais moi-même apprenti à Sydney. Le dossier d’Hamphrey, vomissements après avoir ingéré des crevettes, était des plus simple et ouvert sur mes genoux. Le « boum » à côté de moi m’a fait sursauter. « Encore une ! Chute d’un arbre à Poudlard ! » J’ai levé les yeux vers celle qui venait de parler. Infirmière un peu pète-sec. Elle était accompagnée par un grand brun qui n’avait pas l’air commode. J’aimais pas les aurors. Surtout sur mon lieu de travail. Je l’ai senti tout de suite le stress qui est monté d’un seul coup. Je l’ai senti ce regard faire toute la salle des urgences, cherchant la seule personne que je ne voulais pas voir. C’était si stupide pourtant. Anton était au Royal Hospital. Bien en sécurité. Et lui, là il était là pour – j’ai lu rapidement le nom de la gamine – Tahia Davies. J’avais même pas fini de lire le nom que la brunette est arrivée – comme par magie – devant mon nez. « Tu l’as déjà vu ? » J’ai hoché la tête. « Par pitié, appelle qui tu veux mais pas ton frère » lui ai-je simplement répondu. Le nom de famille, je le connaissais. Elle m’en avait suffisamment parler pour que je ne fasse pas le lien avec sa présence. Si Amaël était l’une de mes très proches amies, son frère en revanche, si je pouvais éviter de voir sa tronche, depuis l’agression d’Anton, j’admets que sa gueule me rappelait bien de trop mauvais sourire.

J’ai salué l’auror. « Vous savez comment elle est tombée ? » lui ai-je demandé, en me dirigeant vers le brancard dans lequel la gamine avait été installée. « Une branche a cassé, elle a eu de la chance, j’ai ralenti sa chute ». Je mentirais si je n’avais pas eu un mouvement de recul en voyant le visage de la gamine, bien trop connu dans le monde sorcier. Mais cela ne pouvait pas être, elle. C’était impossible, la gamine avait péri dans l’explosion. Mais la ressemblance était si… étonnante. En plus, elle n’avait pas le même nom. La surprise passée, et quant bien même il s’agissait de la même gamine, je ne l’aurais pas laissée là, sans la soigner. Je l’ai examiné rapidement. Elle avait eu de la chance, que l’auror soit passée par là. La blessure à la tête n’était pas grave, même si elle saignait encore. C’est à la manière moldue que je l’ai soignée. J’aime bien, je trouve cette méthode bien plus douce que la magie. « On va l’installer dans le box 4. Vous, attendez ici » ai-je lancé à l’auror. La gamine semblait dormir. Je suis resté assis sur le tabouret à côté du brancard, lançant un léger sort de réchauffement. J’ai servi un verre de potion anti-douleur, ajouté quelques gouttes de sirop de fraise dedans, et je l’ai posé sur la table. J’en ai profité pour l’examiner plus en profondeur. Même si elle n’avait aucun os de cassé – heureusement pour elle – elle avait des contusions, un peu partout sur le reste du corps, dûes à sa chute de l’arbre. Déjà monter dans un arbre, c’est un peu une idiotie, mais le faire un plein hiver c’est une véritable connerie. Evidement que la branche allait casser, même si la gamine n’était pas lourde. La petite a ouvert les yeux. Je lui ai fais un grand sourire. « Bonjour Tahia » ai-je lancé, en diminuant la lumière de la pièce. Je lui ai tendu le verre de la potion anti-douleur. « Tiens, bois ça… ça va faire passer la douleur. » Même si j’ignorais où elle avait exactement mal, son gémissement était évident. « Je m’appelle Jérémy, c’est moi qui vais m’occuper de toi. Reste allongée, et dis-moi où tu as mal ». J’ai approché le tabouret du brancard. « Tu peux me dire ce que tu faisais dans un arbre ? » lui ai-je demandé. Surtout à cette période de l’année.

Tahia referme les yeux pour échapper à la lumière aveuglante de l’hôpital. Même fermé, elle a l’impression d’être aveuglé par la lumière. Et sa tête pulse comme un enceinte qu’on aurait poussé trop fort. Elle a si mal au crâne et la gorge sèche d’un sommeil trop lourd. Pourquoi a-t-elle rouvert les yeux dans cet état ? Le souvenir vague d’un arbre, de hauteur et d’une chute lui revienne, la laissant le cœur battant la chamade alors qu’elle se demande ce qui s’est passé exactement. Le souvenir proche reviendra vite, même s’il est drapé du voile de la douleur pour le moment.

Une voix se fait entendre tout près d’elle et la fait sursauter. Elle ne s’y attendait pas et pourtant elle a déjà compris qu’elle était à l’hôpital. Il y a toujours du monde à l’hôpital, du personnel pour s’occuper des patients. Et même si elle porte un visage honni de tant d’homme et de femme sorcier, il y a forcément des gens qui sont contraint de s’occuper d’elle à cause d’un quelconque serment d’Hippocrate ou un truc dans ce genre là. Elle rouvre les yeux et se tourne doucement la tête vers l’homme en question. Il a quelques choses de doux dans le regard. Ses yeux ne sont pas remplis de haine et ça a quelques choses de rassurant.

Elle tend la main et récupère la potion avant de la boire en toute confiance. La douleur reflux doucement, mais assez pour se souvenir de ce qu’elle faisait dans un arbre quand le medicomage lui pose la question. Elle ne répond pas immédiatement pour autant regardant autours d’eux pour constater que la lumière est moins forte. Quand est ce qu’elle a diminué ? Qui l’a baissé ? Elle a jeté un regard vers le medicomage prenant conscient que cela vient de lui.


« Bonjour… merci … »

Elle continue de l’observer de ses yeux vert sans avoir encore répondu à sa question. Elle laisse son esprit prendre le temps de rassembler ses souvenirs et d’analyser la situation. Sa blessure a dû être grave pour atterrir ici et non à l’infirmerie. A moins que l’infirmière n’est pas voulu la soigner, mais cela n’aurait pas de sens vu qu’elle l’a déjà soigné à de trop nombreuses reprises. Et c’est plutôt logique vu la hauteur de sa chute. Comment s’en est elle sortie ? Elle ne veut pas vraiment connaître la réponse à cette question, pas plus que savoir quelles sont ses blessures exactes.

« Je prenais de la hauteur pour m’évader un instant. »

Finit elle par lancer à Jérémy honnête comme elle n’a pas souvent eu l’occasion de l’être depuis que Poudlard a commencé. Sa mère, son père, Aaron, Amaël, Cilian et même son cousin Thomas ne savent rien de ce qu’elle vit vraiment à Poudlard. Les professeurs pour la plupart font semblant de ne rien voir et même quand ils s’y intéressent elle ne dit pas l’entière vérité. Personne n’intervient vraiment et elle ne veut pas inquiéter sa famille pour quelques choses qu’ils ne peuvent arranger. Seul les adultes de Poudlard pourrait, mais ils font l’autruch
e.

La ressemblance avec l’autre gamine était plus que frappante. Et je me disais que cela ne devait pas être facile, pour elle, d’être à Poudlard. Je lui ai laissé le temps d’imprimer l’endroit où elle pouvait se trouver, s’habituer aux lieux. Une chute d’arbre n’était pas anodine. Je me demandais, juste, pourquoi elle avait grimper là-haut. En plein hiver, sans filet pour se retenir. Les enfants faisaient parfois des choses étranges, j’avais été le premier à le faire quand j’étais gosse. Même si derrière, je me faisais directement reprendre par mon géniteur, qui détestait avoir du bruit chez lui – même quand il n’était pas là. Pendant longtemps, j’avais cru qu’il était sorcier comme moi, et que c’était pour cette raison qu’il savait ce que je pouvais faire quand il n’était pas là. Plus tard, j’avais compris qu’il frappait juste – qu’il y ait ou non une raison. Il frappait plus fort quand il avait un coup dans le nez. J’ai bougé les épaules et la tête pour me détendre.

« N’y a-t-il pas un autre moyen de s’évader ? » lui ai-je demandé, gentiment. Elle avait quelque chose de fragile, la gamine. Quelque chose qui lui tournait dans la tête, qui lui faisait faire des choses dangereuses. Pendant, un moment je me suis demandé si cela se passait réellement bien à Poudlard. Après tout, elle ressemblait trait pour trait à celle qui avait trahi l’école. Et même si moi, je trouvais ça triste qu’une gamine en arrive là – que personne n’avait pas voir qu’elle allait si mal – la plupart des sorciers n'étaient pas de cet avis. Je les entendais à Sainte-Mangouste. Leur véhémence était virulente. Je n’aime pas que l’on s’en prenne aux enfants. Eux, ils ne sont responsables de rien, juste du monde que les adultes leur donnent. Et si la gamine en était arrivée là, c’est qu’elle allait sacrément mal. « Tu peux t’asseoir, Tahia, s’il te plait ? ». J’ai attrapé un morceau de parchemin que j’ai transformé en Grue. L’origami me détendait, et ça faisait souvent plaisir aux enfants. Parce qu’avec la grue, il y avait toujours de belles histoires qui accompagnait son envol. J’étais incollable sur tous les sortilèges de guérison, mais pour le reste, je n’étais pas le plus doué des sorciers, mais faire voler une grue en origami, je maitrisais parfaitement. Un petit coup de baguette sur la grue et elle s’est mise à faire le tour de la pièce en volant. J’ai posé mes mains sur les épaules de la gamine face à moi. « Tu connais Ursula ? » Je supposais que non. J’ai tâté les épaules et les bras de Tahia, pour m’assurer qu’il n’y avait pas quelque chose de cassé. « Son sport favori s’est d’aider les enfants à s’évader. Et elle réussit à chaque fois ». Je lui ai attrapé les deux mains. « Serre-moi les mains, s’il te plait. Le plus fort possible. ». La grue continuait de tournoyer dans le box. Les histoires permettaient, parfois, d’oublier le reste. Certains enfants étaient très réceptifs à ça, d’autres beaucoup moins. Je ne sais pas si Tahia faisait partie de ceux-là mais il fallait tenter. « Tu penses qu’elle a vécu quoi pour arriver ici et aider les autres ? » Peut-être qu’elle avait eu des enfants ? Peut-être qu’elle n’en avait pas eu, et que pour combler ce manque, elle aidait ceux des autres ? Peut-être avait-elle un amoureux qui faisait la même chose ? On pouvait tout inventer, et c’était bien moins dangereux que de monter à un arbre.

J’ai posé mes mains sur ses cuisses. « Tu as mal où exactement ? » Au cœur, peut-être. Bien sûr, je doutais être la personne à qui elle allait se confier. On ne se connaissait pas. Et pour tout dire, je n’étais pas sûr de pouvoir réellement l’aider. Moi, je ne soignais pas les peines de cœur. Les maux que je soignais étaient bien plus visibles. « Tu as eu de la chance, tu sais ? » Sans pour autant l’accuser de quoique ce soit, j’énonçais un fait. Elle aurait pu se tuer, la gamine en montant aux arbres. « Je te donne Ursula si tu me promets de ne plus monter dans les arbres. » ai-je ajouté, en souriant. J’ai attrapé une fiole et un verre vide. J’ai versé le contenu de la fiole dans le verre, et j’y ai ajouté du sirop de fraise. C’est le seul sirop qui ne change pas la fonction des potions. « Bois ça. Cela soignera les contusions que tu as sur le corps. Tu peux te mettre debout ? ». Elle avait une blessure à la tête. Pas grave, mais je voulais quand même m’en assurer. Que l’on soit moldu ou sorcier, les blessures à la tête ne sont pas à prendre à la légère. « Tu as mal à la tête ? »

Tahia observe le medicomage et elle soupèse la question avant d’y répondre. C’est une réponse qui devrait être simple, mais vu sa situation c’est compliqué. Quand elle est avec Enfys, elle est en sécurité, libre de s’évader autrement. Sauf que là, il n’y avait pas sa meilleure amie et les arbres étaient sans doute ses meilleurs alliés. Aussi obstiné soit ses détracteurs, la plupart ne regarde pas en l’air pour la chercher et donc elle était en sécurité dans cet arbre dont elle sentait la vie battre au rythme de son propre souffle. Même si elle s’est mise en danger en grimpant, elle y était plus en sécurité. Et elle n’aurait pas du manquer ce bout mort de l’arbre, normalement elle sent tout de suite ces choses avec son don. Raté et ça a faillit lui coûter la vie. Chose qui aurait mis fin à ses problèmes, mais qui aurait été un acte égoïste et douloureux pour ses proches. Elle en a assez souffert pour ne pas souhaiter que les Davies vivent ça à leur tour.

« Les arbres et la nature sont havre de paix pour moi comme Enfys l’est, mais Enfys était pas là donc j’ai choisi l’arbre. J’aurai dû me rendre compte que cette branche était morte. »

Tahia se redresse quand il lui demande. Elle est un peu étourdie dans cette position, mais grâce à la potion elle n’a pas mal. Et elle est assez vive pour observe la grue qu’est en train de faire. Elle a sourit quand la crue c’est mise à voler dans la pièce grâce à un sort. Elle n’a pas répondu à sa question sur Ursula et l’a écouté d’une oreilles distraite. Elle a regardé ses mains dans celle du médecin et les a serré. Elle a bien senti qu’elle n’avait pas la force qu’il fallait dans les mains mais ce dit que c’est sans doute normal vu son état et le mal de crâne qu’elle avait y a pas longtemps. Elle hausse les épaules à sa question ne sachant pas quoi répondre sur ce qu’a pu vivre Ursula.

« La tête surtout et je me sens toute molle. »

Après est ce que sa sensation de mou vient peut être de tout ce qu’elle vit depuis le début de l’année. Elle ne sait pas trop. Elle ne parierai pas entièrement sur son accident vu qu’il ya des douleurs physiques et psychiques dont elle ne parle.

« Je sais… comment je suis arrivé ici ? »

Demande enfin la jeune fille qui se pose la question depuis son réveil presque. Elle n’a aucun souvenir après un boum sonore, elle devait donc être évanoui quand ça c’est produit. Elle ne peut que le supporter malheureusement et elle aimerait savoir qui l’a sauvé, pourquoi aussi.

« Je promettrai pas ça, mais je peux promettre de faire attention. »


Lance Tahia qui sait qu’elle continuera de monter aux arbres, c’est une seconde nature pour elle. Elle observe le docteur avant d’obéir. Elle est prise de vertige qui l’a font s’appuyer contre le lit avant de pouvoir se redresser correctement. Elle dit oui

J’ai tiqué au prénom de sa copine. Ce n’était pas le prénom le plus courant du monde et je l’avais déjà entendu. Cela serait un peu étrange que la gamine dont me parlait Tahia ne soit pas celle que j’avais rencontré quelques mois plutôt dans le service de psychomagie. Mais que son amie soit ou non la fille Lestrange, j’étais en accord avec ses paroles. La nature était reposante, elle l’avait toujours été pour moi. Même si elle n’en disait pas grand-chose, j’avais la conviction qu’elles étaient très proches les deux gamines, comme Heiko l’était de moi. J’ai attrapé une autre feuille. Je m’étais perfectionné dans l’art de l’origami. J’ai fait un second animal. La mangouste. Beaucoup plus belle que les deux premières que j’avais faite. Je me demandais si elle les avait encore, la gamine. J’ai tendu la mangouste à Tahia. « Tu diras à Enfys que j’ai agrandi la famille ». Elle m’avait bien plu la fille Lestrange. Le père aussi d’ailleurs. Cela dit je ne l’avais vu que trois minutes, je ne pouvais pas me faire une réelle idée du personnage – et j’en entendais beaucoup sur lui, à Sainte-Mangouste – mais moi, je l’avis trouvé sympa, et je n’avais pas l’intention de changer de point de vue. Pas tant que je ne le reverrais pas.

Je me suis reconcentré sur la jeune Tahia. Même si elle ne serrait pas fort – après sa chute cela paraissait logique – elle serrait de manière identique, et c’était le principal. « C’est normal de te sentir molle, tu as fait une grosse chute… tes muscles ils ont besoin de repos. Et la potion t’aidera à ne plus avoir mal à la tête ». J’ai levé mon doigt vers elle. « Suis mon doigt, s’il te plait ». J’ai décrit un mouvement un peu circulaire avec mon doigt, pour observer le mouvement de ses yeux. « Grâce à un beau brun du nom de Matthew Ripper » ai-je répondu à la jeune fille. « Tu sais, il y a d'autres moyens pour attirer l'attention d'un garçon » ai-je lancé, en riant légèrement. J'ai retrouvé mon sérieux la minute d’après. Je ne doutais pas une seconde qu’elle allait recommencer à monter aux arbres. Elle l’avait fait une fois, elle le ferait sûrement de nouveau. Je lui ai fait un sourire tendre. « Je sais que tu as envie de me revoir, mais il y a d’autre moyen que de tomber des arbres. » ai-je lancé, en souriant. « Et puis, ta copine Enfys, elle va être triste si tu te fais mal… » D’un mouvement de bras, j’ai attrapé la gamine, pour la rasseoir sur le lit. J’ai posé mes deux mains sur son visage pour lui écarter les paupières et observer son regard. Avant de me rasseoir. Elle s’était juste relevée trop vite. J’ai pris une autre potion dont j’ai versé quelques gouttes dans un verre. Je lui ai tendu. « Pour le mal de tête. Et doucement quand tu te relèves. »

Elle avait quand même fait une chute d’un arbre. « On va te garder cette nuit, pour être sûr que tout va bien… et demain tu pourras rentrer à Poudlard, ça te convient ? » Il n’y avait aucune raison de la garder plus longtemps. Elle avait seulement des contusions dues à sa chute. Elle avait juste besoin de repos, passer la nuit ici, lui ferait du bien, plutôt qu’à l’infirmerie de Poudlard.