A la belle étoile (PV Morgan)

Matt ne sait toujours pas quoi penser de son affectation à Poudlard. Déjà, il ne va pas mentir cela l’ennui de juste devoir arpenter les couloirs de Poudlard juste parce qu’il risque d’y avoir une nouvelle attaque, ce qui est peu probable. Ensuite, le terrain lui manque fortement sachant qu’il a dû laisser plusieurs de leur enquête à d’autre auror et que ça ne le rassure pas. Puis, les enfants ce n’est pas son truc bien qu’il sache s’en occuper entendre une centaine d’enfant brailler tout les jours lui fout un mal de crâne pas possible. Et dans tout ça y a Morgan qu’il voit plus souvent avec plaisir -surtout qu’il a eut l’autorisation de dormir dans ses appartements à Poudlard- mais qui se trouve parfois agaçant à vouloir faire tout et n’importe quoi. Il l’aime pourtant son professeur maladroit et têtu. Il veut lui montrer en arrêtant de grogner et en lui proposant quelques choses qu’il adore : une nuit à la belle étoile avec plusieurs mets d’exception préparé par les elfes avec soin. Deux truc que Morgan adore et dont il n’est que peu friand, mais il adore une chose : voir les étoile dans les yeux de son amant et ça vaut bien tout ça.
Après son service ce soir là -qui pour une fois fut hors de Poudlard -et quand la nuit fut bien avancé, il prépare tout dans un endroit de pré au lard très calme, met un sort de protection et dissimulation avant d’aller chercher son amant. Il est sur son toit comme toujours. Il espère qu’il n’a pas oublier qu’ils ont rendez vous, parce que oui Matt l’a invité à un rendez-vous comme lorsqu’ils étaient de très jeune homme.

« Mon amour, tu n’as pas oublié qu’aujourd’hui je te capture pour te conduire à une surprise ? »

L’auror s’approche de son amant et prend sa main pour y déposer un baiser tendre. Il caresse son visage. Ils ont eu de nombreux moment tendu entre eux dont un sur ce toit lié à ce que Morgan y a fait dessus. Matt a encore du mal à l’idée de son compagnon prenant de la drogue, mais il évite d’évoquer ce genre de souvenir. Cela ne ferait qu’attiser leur colère et ce serait vain surtout aujourd’hui qui est une nuit qui se veut romantique. Il dépose un baiser sur ses lèvres en souriant.

« Je te promet que ça te plaira. »

Le brun prend la main de son compagnon et le conduit hors du château. Jeune il avait toujours une crainte que ce qu’il faisait pour Morgan ne plaise pas et toujours son compagnon lui avait montré qu’il se trompait. Il connaissait Morgan suffisamment pour lui faire plaisir. Il était son meilleur ami, son univers, ses étoiles et Matt est si heureux de partager sa vie depuis autant d’année. Malgré ses erreurs, Morgan est toujours avec lui. Ils arrivent devant le lieu du rendez et il ôte les charmes d’illusion pour dévoiler une nappe bleu et argent -serdaigle jusqu’au bout des ongles – des assiettes et deux verre encore vide, un panier de pique nique contenant un repas chargé et du bon vin français. Des pierres brûlante flotte au dessus de nappe pour apporter de la chaleur et ne pas être mordu par le froid de saisons. Au dessus d’eux le ciel est parfaitement dégagé une vu sublime sur le paysage en contre bas et sur le ciel étoilé de ce mois de décembre.

J’étais assis en tailleur sur le toit de ma tour d’astronomie, la lunette du télescope collée sur l’œil gauche. Saturne, je la trouvais de plus en plus belle. Aujourd’hui, ses anneaux brillaient. Un fin halo l’entourait. La main dans le paquet de gâteux, je restais là sans bouger. Je pouvais y rester ainsi pendant des heures sans me préoccuper de ce qu’il se passait autour. Et je reconnais que depuis que Poudlard avait réouvert, voir les aurors dans les couloirs me stressait et je préférais m’isoler encore plus sur le toit de la tour. La présence de Matt, même si cela me faisait plaisir de m’endormir à ses côtés, m’angoissait. Déjà parce que j’avais l’impression qu’il observait tous mes faits et gestes, que je me sentais moins libre de mes mouvements au sein du château, que j’avais l’impression qu’à tout moment, Poudlard allait exploser à nouveau. Et puis, Poudlard c’était mon coin à moi, pas celui de mon mec, qui était bien plus utile à chasser du mage noir qu’à grogner dans les couloirs. Je le connais mon homme, les gosses c’pas son truc, il préfère partir en vadrouille dehors, sur des terrains escarpés, que surveiller des enfants qui crient. Même s’il n’a jamais été désagréable avec eux, je sais que ce n’est pas la place qu’il préfère. La lettre était ouverte juste à côté de moi, et depuis que je l’avais reçu trois heures plutôt, je me sentais libéré. Cela faisait un mois que j’avais l’estomac noué, un mois que j’allais la voir sans aucun changement. Dire que j’étais angoissé à l’idée qu’elle ne se réveille pas était un euphémisme. J’en crevais de trouille. Et je n’osais même pas parler de sa mère. A vrai dire, je ne savais pas quoi faire, ni quoi dire pour apaiser son cœur, à ma meilleure amie. La fine et douce écriture qui ornait la lettre m’annonçait enfin la meilleure des nouvelles. La prendre dans mes bras, elle et sa mère, cela me démangeait, et je savais que le lendemain j’irais la voir. J’avais besoin d’en être sûr.

Le plaid sur mes épaules, je n’avais pas quitté Saturne des yeux, lorsque j’ai entendu quelqu’un monter sur mon toit. Matt m’avait donné rendez-vous, comme un collégien. J’avoue que j’avais trouvé ça tellement mignon, même si c’était surprenant venant de lui. En recevant ce petit mot pendant le repas du midi, je m’étais senti comme un ado de quinze ans. Mais, je devais admettre que si la lettre de ma française préférée n’était pas arrivée au même moment, j’aurais sûrement refusé ce rendez-vous. Comment, je pouvais m’amuser alors que ma filleule était entre la vie et la mort sur un lit d’hôpital ?! Ou peut-être que Matt aurait réussi à me convaincre. Lui seul, le pouvait et je n’aurais suivi que lui pour me faire penser à autre chose. Le plomb qui se trouvait dans mon estomac depuis un mois était parti à l’instant même où j’avais lu ses mots. C’était serein que j’ai accueilli mon bel auror sur le toit de ma tour d’astronomie. Sans quitter Saturne des yeux, j’ai hoché la tête de gauche à droite. Comment oublier ce genre de rendez-vous. J’ai fini par décoller mon œil du télescope quand il m’a pris la main. Je me demandais s’il m’en voulait encore pour notre petite soirée excentrique avec Laelia. Je sais qu’il l’avait mal pris. J’admets que je ne me souvenais plus de grand-chose de cette soirée, sauf du mal de crane du lendemain. Peut-être avais-je un peu abusé sur la prise de joint, mais ce dont je me souvenais de la soirée, je l’avais plus qu’aimer. Je lui ai fait un tendre sourire, en me mettant sur les deux pieds. « Je sais » ai-je répondu. Passer un moment en tête à tête avec le mec qui partageait ma vie depuis quinze ans ne pouvait que me plaire – surtout avec le mois que je venais de passer - et même s’il voulait me noyer dans la piscine – bon, ça j’en doutais fortement. Sauf peut-être après ma prise de drogue. « Attends deux secondes » ai-je murmuré avant de l’embrasser sur le coin des lèvres. J’ai attrapé le paquet de gâteaux qui trainait à côté du télescope et je l’ai suivi dans les couloirs du château. Matt, je le connaissais depuis quinze ans. Rencontre sur le zing d’une auberge à Louxor. A l’époque, j’avais trouvé ça excitant qu’un mec, plus vieux que moi, en plein dans ses études d’auror, trouve un intérêt à un ado de quinze ans. A vrai dire, j’avais jamais compris ce qui l’avait attiré chez moi, mais les faits étaient là. On était toujours collé l’un à l’autre quinze ans plus tard. Mon double, mon meilleur ami. Ma vie. Lui, il m’avait permis de garder les pieds sur terre durant toutes ses années. Et même si sa protection un peu excessive avait parfois tendance à m’agacer – j’étais plus un gamin – je n’en voudrais aucun autre. Et étrangement, même si je n’aimais pas spécialement la présence des aurors au sein de Poudlard, avec l’état de Meredith, cela me faisait du bien de le savoir près de moi. Lui seul savait me faire oublier ce que je pouvais vivre. Je l’ai suivi jusqu’à Pré-au-Lard, me demandant ce qui avait bien pu germer dans sa tête à cette heure de la nuit. Il n’était pas si tard, et je commençais à avoir faim. Tout ce que Matt pouvait me faire, me faisait plaisir de toute manière, et je n’avais aucune appréhension mais je m’interrogeais, quand même. Mon sourire s’est élargi jusqu’aux oreilles lorsque le charme d’illusion est tombé. Matt était, est et resterait toujours surprenant. Je l’ai embrassé délicatement sur la joue. « Tu sais que je t’aime, toi ? »

Cela fait près d’un mois que son amant est marqué par l’angoisse de perdre sa filleule. Et si les sentiments de Matthew pour la comtesse de Vermandois sont plus que mitigé, il apprécie grandement l’enfant à qui elle a donné la vie. Il a de la peine de la savoir dans cet état critique, mais il parvient à ne pas le montrer et à soutenir son amant. Il ne sait pas toujours s’il fait bien, mais il fait de son mieux pour réussir. Cette soirée est une autre forme de soutient dans les ténèbres de son désespoir, il veut lui apporter un moment de paix hors du temps et de l’espace. Juste eux, couple indestructible, indivisible, malgré tout ce qu’ils ont vécu. Ils sont les deux faces d’une même pièce et le resteront jusqu’à la fin.
Il n’aurait pu espérer mieux que le sourire de son amant en récompense à ses efforts, en remerciant à ce cadeau si particulier. Il ne l’a pas vu sourire ainsi depuis des jours voir semaines. Oh évidemment, il a sourit plusieurs fois, mais pas comme ça. Matt en a le sourire aux lèvres en retour et le cœur chaud d’un amour puissant qui ne s’est éveillé que pour Morgan il y a vingt ans. Il a laissé Morgan embrassé sa joue caressant légèrement sa hanche aux passage.

« Si je le pouvais je décrocherais chacune des étoiles du ciel pour toi mon amour et tu le sais. A défaut, je t’offre une nuit étoilée. »

Matthew l’invite à s’installer sur la nappe de pique nique. Il se pose à ses côtés. Il sort du panier les premier victuailles et lui offre sans réfléchir. Il n’a guère faim – il a rarement envie de manger d’ailleurs – et il a préparé tour ça pour Morgan. Il va quand même manger pour le côté essentiel de la chose, mais il n’aura pour plaisir que le fait de voir son amant avoir plaisir à manger.

« J’ai ramené tes plats préférés, des pâtisseries française et des bonbons évidemment. Je me suis dit que ça te fairait plaisir et que ça allait bien avec une nuit à observer les étoiles. »

L’auror lui montre le panier et ce qui s’y trouve sans pour autant tout sortir, car il y avait un sort de conservation sur l’objet qui permettrait aux aliments de tenir jusqu’au bout de la nuit si besoin. Il passe sa main autours de Morgan et lève les yeux aux ciels. Son amant est fasciné par ces boules de feux dans le ciel et il a encore du mal à le comprendre. Pourtant il aimé l’entendre parler de ces astres ou plutôt il aime le son de sa voix qui s’enflamme d’une passion sans voix pour ce ciel infinie.

« Parle moi de tes étoiles Morgan. »

Il veut que Morgan se concentre sur la beauté de ce monde en oubliant les tracas qui pourrait noyer son cœur de chagrin. Il n’est pas bon de s’attarder sur ce qui est mauvais, on en devient fou à force et ça ne résout rien.

J’avais le cœur plus léger ce soir, même si j’avais besoin d’aller à Sainte-Mangouste dès le lendemain pour m’assurer que ce n’était pas une blague, qu’elle était bel et bien réveillée. Je crois que j’ai cru mourir le jour où j’ai appris son agression. Cette soirée, je l’accueillais avec plaisir. Il était clair qu’elle me changerait les idées. Et pour tout dire, il n’y avait qu’avec Matthew Ripper que j’étais bien. Le seul, qui réussissait à me faire « oublier » quelques instants ce qui avait pu se passer. Ce diner au clair de lune, je reconnais que je ne m’y étais pas attendu, surtout venant de mon Matthew. Mais il m’étonnera toujours. Et je ne doutais clairement pas de ses propos. Il irait me décrocher la lune s’il le pouvait. L’inverse était tout aussi vrai. Je ferais tout pour lui. Nous, ça durait depuis vingt ans. Vingt ans à se côtoyer, à s’apprivoiser. On se connaissait par cœur. Je pouvais dessiner toutes les courbes de son corps, les yeux fermés. Citer tous les grains de beauté qu’il pouvait avoir sur le corps. Ce qu’il mettait en premier le matin quand il s’habillait. Et s’il me le demandait, je lui décrocherais la lune. « C’est la plus belle nuit étoilée que j’ai vécu » ai-je murmuré en m’asseyant sur la couverture.

Cela faisait longtemps que je ne dévorais pas tout ce qui me passait sous les mains. L’état de Meredith me nouait l’estomac, mon paquet de fizwizbiz m’avait duré une éternité. Ce qui n’était jamais le cas. Mais ce soir, avec les nouvelles de ma filleule, je sentais un creux au fond de mon estomac, signe que j’avais faim. Il était clair que savoir ma filleule enfin réveillée m’avait détendu. « C’est absolument parfait ». Ce mec était incroyablement parfait. Je le savais depuis longtemps, mais il me le prouvait tous les jours. Ma Meredith avait enfin ouvert les yeux, et je passais une merveilleuse soirée avec l’homme de ma vie. J’ignorais ce qui l’avait attiré chez moi lorsqu’il m’avait rencontré. On était les stricts opposés. Il était aussi maniaque que j’étais bordélique. J’étais aussi maladroit qu’il était d’une dextérité hors pair. Il avait les pieds sur terre – même un peu de trop – tandis que j’étais tête en l’air, que je me déconcentrais rapidement lorsque je partais dans mes pensées. J’étais qu’un vulgaire adolescent quand il m’avait rencontré, alors que lui, il était déjà étudiant-auror. Moi, il m’avait fasciné. Et qu’il puisse s’intéresser à moi m’avait un tantinet excité, et rendu un peu fier.

Les yeux rivés sur le ciel, j’ai souri à sa demande. Il était rare les personnes qui voulaient que je parle de l’univers. Je les aimais, moi, les étoiles, et tout ce qui les entourait. Je savais que je le perdais souvent quand je partais dans mes explications. Quand je partais dans ce qui me passionnait, je pouvais partir loin. Très loin. Et mon premier interlocuteur s’avérait être celui qui s’y connaissait le moins. Obligé de m’écouter, parce qu’il vivait avec moi, il s’était toujours montré d’une patience d’ange. Même s’il n’y comprenait rien. Cela me faisait plaisir, qu’il mette lui-même le sujet sur le tapis. J’ai embrassé la main qui était autour de moi avant de me lever, pour m’installer entre ses jambes. Endroit bien plus confortable. En ce moment, j’avais besoin de son contact rapproché. Même si elle était réveillée, je restais quand même angoissé et je le resterais jusqu’à ce que je la voie. Et seul Matthew savait me calmer, même sans le vouloir. Son odeur, les battements de son cœur, sa chaleur, tout en lui m’apaisait. Je me suis calé le dos contre son torse, et j’ai passé ses bras autour de moi – mes mains enlaçant les siennes. « Tu vois l’étoile à droite, la plus brillante ? » Plus communément appelée Etoile du Berger. Celle que l’on voyait toute la nuit. La première à apparaitre, la dernière à disparaitre. Celle qui correspondait à la planète Venus. « Pile face à elle, de l’autre côté du ciel, il y a Altaïr. L’étoile la plus brillante de la constellation de l’Aigle. C’est ma préférée. » Altaïr, je l’avais toujours aimé. Je la trouvais singulièrement puissante et brillante. Forte dans cet espace immense. Comme mon auror. « C’est toi, cette étoile ». Ma vie, mon double. « Elle m’a toujours fascinée. Depuis que je suis gamin. Je t'avais déjà en tête à l'époque... » Je la trouvais magnifique. Bien plus que l’étoile du berger, ou l’étoile polaire. Elle était moins connue que les autres, et pourtant elle était bien plus fascinante que le reste.

« Si tu vois Altaïr tu sais que tu as trouvé l’Est. En face, tu as donc l’Ouest. Pour trouver le Nord, si tu ne trouves ni Altaïr ni l’étoile du berger, tu cherches l’Etoile Polaire… » Située dans la Grande Ourse. Les étoiles donnaient beaucoup d’informations. La direction en était la plus importante. Elles racontaient toutes une histoire. « Tu ne trouves pas ça apaisant d’observer les étoiles ? » Quand j’étais petit, j’étais hyperactif, j’aimais pas l’école – trop intello pour les autres – je n’aimais pas ne rien faire, j’avais toujours cette soif d’apprendre. J’avais appris à lire et écrire plus rapidement que tout le monde. Je me perdais rapidement dans les pensées que je pouvais avoir, incapable de rester en place – l’équitation et le judo m’avaient un peu calmé mais c’était lorsque j’observais les étoiles que j’étais le plus tranquille. Le seul moment où mon cerveau n’était pas en ébullition. Les étoiles et l’espace m’apaisaient. J’ai croqué dans une des pâtisseries apportées par Matt. J’ai attrapé sa nuque de ma main libre pour rapprocher ses lèvres des miennes. « Je me suis toujours demandé ce qui t’avait intéressé chez moi ? »

Matthew ne peut s’empêcher de regarder son amant qui a les yeux qui brillent. Il est tellement heureux que cette surprise lui plaise, même s’il n’en doutait pas vraiment. Voilà plus de 20 ans qu’ils se connaissent et ils savent exactement comment se faire plaisir l’un à l’autre, vu qu’ils savent écouter. C’est la force de leur couple. Malgré leur différence, ils font toujours des efforts et ne cessent jamais de s’écouter et de tout faire pour comprendre les besoins de l’autre et y répondre comme l’a montré le cours de parachute que Morgan lui a offert en début septembre.

« Je suis content que cette soirée te plaise déjà. »

Et l’auror se promet que ce ne sera que le début de la nuit. Il veut lui faire oublier jusqu’à son prénom pour que tout ses problèmes s’éloignent un peu. Avec le moi que vient de vivre Morgan, il a besoin de ce moment de paix. Entre Poudlard où il a été en première ligne, il y a quelques mois et aujourd’hui sa filleule qui a faillit y passer son pauvre amour en a vu des vertes et des pas mûres. Il le soutien au mieux, mais ça ne l’épargne pas de la douleur. Et c’est pour ça qu’il a voulu cette soirée juste à eux hors du temps et presque de l’espace.
Enfin ça c’est si on oublie que Morgan adore regarder vers le ciel et qu’il vient de lancer sur une discussion d’étoile. Une discussion que l’auror écoute avec attention en souriant. Il a une telle flamme dans le regard quand il parle de ses constellation qu’il a l’impression de retomber amoureux à chaque fois qu’il l’écoute. Sa main glisse sur lui alors qu’il observe le dernier astre que lui a montrer Morgan en se disant que cette étoile brille aussi fort que son amant dans son cœur.

« Très quand tu es avec moi et que tu en parles avec tant de passion. »

Quand la main de son amant glisse sur sa nuque et que ses lèvres douces viennent capturer les siennes, il répond à son baiser avec ferveur en frissonnant de plaisir. La nuit ne fait que commencer, mais elle promet d’être particulièrement chaude. Sa main glisse le long de ses hanches jusqu’à son fessier qu’il presse sans la moindre gêne avec un sourire qui en dit long sur comment cette soirée va se terminer.

« Hm toi en général, tu étais l’homme de ma vie. L’étoile la plus brillante de mon univers. C’était écris, je crois. Et toi qu’est-ce qui t’as attiré chez moi ? »

Même s’il connaît sans doute déjà la réponse, il aimerait l’entendre -ou plutôt l’entendre à nouveau- de cette bouche qu’il aime tant embrasser. Il a aimé Morgan depuis leur première rencontre et pourtant tout dans leur vie semblait les séparer à commencer par leur pays séparé par une mer. Aujourd’hui ça va faire 19 ans environ qu’ils filent le parfait amour et même là distance ne les a jamais séparé.

Matthew et moi, on était les deux stricts opposés. En tout. Et pourtant, on était liés depuis vingt ans. On en avait eu des épreuves lui et moi, mais on avait résisté. Et on résisterait encore. J’étais bien dans ses bras. Il avait apaisé la douleur que je pouvais ressentir depuis un mois. Je n’avais qu’une envie, me rendre à Sainte-Mangouste, la voir, et être sûr qu’elle allait bien. Même si elle était réveillée, j’avais besoin de la serrer dans mes bras. Juste pour m’en convaincre. Je n’osais même pas imaginer si c’était la présence d’Antoine ou Matt sur ce lit d’hôpital. Je crois que je préférais ne pas y penser, j’en avais déjà le cœur battant et des frissons, rien que de penser à mon fils. J’ai eu l’envie irrémédiable de l’appeler. Juste pour savoir s’il allait bien. J’ai resserré un peu plus les bras de Matt autour de moi. Lui et regarder les étoiles me détendaient. Un peu. J’ai soufflé lentement. Meredith était réveillée, c’était la seule chose qui importait. Antoine allait bien, il devait sans doute passer la soirée avec ses copains d’université. Et Matt, il était là. Il n’y avait aucune raison de m’imaginer le pire en ce qui les concernait tous les trois.

La soirée me plaisait déjà, à la belle étoile, en tête-à-tête avec l’homme de ma vie, rien ne pouvait être mieux que cela. « Ma vraie passion c’est toi, tu sais » lui ai-je murmuré à l’oreille. Ou presque. Je reconnais que tout ce qui concernait l’Univers me passionnait, je n’étais pas astrophysicien pour rien. Mais mon auror, c’était ma plus belle passion. Celui qui me faisait rêver. Ses mains sur mes hanches me firent frissonner comme à chaque fois. En vingt ans, il savait parfaitement où glisser ses doigts pour m’atteindre. C’en était toujours autant grisant. Ce qui l’avait attiré chez moi, je l’ignorais, et cela m’avait toujours intrigué. Sa réponse m’a fait sourire. Je l’ai embrassé sur l’arrête de sa joue. Je me suis calé contre son torse, les yeux rivés vers le ciel. Il restait beau en toute circonstances. Il faisait beau pour un mois de décembre, froid mais le ciel était dégagé. Pas un seul nuage à l’horizon et les étoiles brillaient parfaitement dans le ciel. J’aimais le ciel écossais pour observer les étoiles. Il était différent de Londres, et bien plus souvent dégagé que la capitale Anglaise. Je préférais, largement la clairière écossaise en plein milieu du territoire lycan, mais depuis que Matt n’aimait pas que j’y retourne. Trop dangereux parait-il. Je crois que je n’allais pas lui dire que j’avais bu un café avec l’une des membres de la meute. Savage, je l’appréciais beaucoup, même si son côté lycan pouvait faire un peu peur. Matt ne comprendrait pas ce que j’appréciais Savage, et je reconnais que je n’avais pas envie de lui expliquer les choses.

Ce qui m’avait plu chez Matt, c’était sûrement l’excitation de l’âge. J’étais ado quand je l’avais rencontré. Ado, pas forcément bien dans sa peau – parce que j’étais toujours l’intello du groupe, que je n’aimais être qu’avec des bouquins, que j’étais déjà papa d’un gamin – et pour tout dire je n’étais pas sûr d’être la figure paternelle la meilleure au monde, que ma meilleure amie c’était la Vélane que la plupart des mecs de Beauxbâtons détestaient – vu comme elle les traitaient. Et lui. Il représentait tout ce que j’aimais et que je n'étais pas. Ses airs de bad boy me plaisaient. Un « vieux » qui s’intéressait à un gamin. Parce que oui, il était déjà étudiant-auror – tu sentais le sérieux qu’il avait rien que dans sa façon de parler – son expérience infinie – la Némésis des bijouteries de Londres – son assurance lorsque l’on s’était retrouvé dans la chambre numéro trois de l’auberge sorcière, alors que moi je n'étais pas des plus à l'aise. Moi, il m’avait juste fasciné. J’ai mêlé mes doigts aux siens, la tête penchée en arrière contre son torse. « Ton sourire, évidemment » ai-je lancé, un peu ironique. Pour qualifier l’auror, ce n’était pas le mot « souriant » qui venait à l’esprit en priorité. Je me suis retourné brusquement face à lui, pour le faire tomber sur le dos. Je me suis allongé de tout mon long sur lui, les deux mains croisées sur sa poitrine, ma tête posée dessus. « J’étais fasciné par l’idée qu’un mec comme toi, rebelle, futur auror, indépendant, carrément plus vieux puisse s’intéresser à l’ado boutonneux que je pouvais être. A Beauxbâtons, les mecs comme toi, ils s’intéressaient aux filles populaires, pas aux intellos à lunettes ».

Matthew observe son amant qui lui dit qu’il est sa passion première avec une voix et des gestes qui l’auraient fait craquer en un rien de temps s’il n’avait pas appris à se maîtriser depuis longtemps. Il prend une inspiration et ne bouge que peu résistant à son envie de le faire sien, bien décidée à faire en sorte qui lui demande une soirée plus enflammé. Sa main continue de caresser ses courbes délicates et sensible qu’il aime tant. Il a un sourire en coin en l’observant indiquant clairement qu’il se joue de lui et qu’il n’a aucune honte, aucune pitié.

Il lève les yeux au ciel quand son amant parle de son sourire comme la première chose qu’il l’a attiré. Certes il est plus souriant que Cilian Londubat -chose guère difficile à faire- mais il est clairement un des aurors souriant le moins. Il est avec son collègue l’a définition de l’auror pas sourire et c’était déjà le cas durant sa deuxième année d’étude donc son amant ne l’a connu que comme ça. Il le taquine d’ailleurs souvent à ce sujet et Matt lui rappel que c’est lui qui a le rire trop facile, ce n’est pas de sa faute.

« On a quatre ans d’écart, je ne suis pas vieux comparé à toi. Non mais je rêve. »

Relève Matt se faisant une moue faussement boudeuse. Conscient qu’à l’époque de leur rencontre la différence entre ses vingt un an et les dix sept ans de Morgan comptait. Cela l’a presque fait hésiter à charmer ce jeune homme timide et pourtant magnifique qui a conquis son cœur en un battement de cil. Il vient capturer ses lèvres avant de s’écarter de lui pour l’observer droit dans les yeux.

« Tu déprécie celui que tu étais adolescent, mais pour moi tu étais un joyaux et aucun autre de tes camarades ne te valaient. Aucune autre personne ne t’arrivait à la cheville et quand tu parlais du ciel, tu éclipsais même le ciel et ses astres. »

Matthew se souvient de leur rencontre comme si c’était hier. Il avait été attiré par son compagnon comme un aimant attire le métal. Et dix neufs ans après, il est toujours autant amoureux de lui, fasciné par ce corps si délicat et ses lèvres roses. Il passe une main dans les cheveux en batailles de son homme et descend dans son dos en souriant.

« Je t’aime tellement mon bel homme, mon professeur maladroit. »

Matt est a deux doigts d’oublier ce qu’il voulait que Morgan fasse pour obtenir plus de lui ce soir. Son odeur si particulière embaume l’air et lui donne envie. Il se sent à l’étroit dans son pantalon, mais il ne serait pas un bon auror s’il ne savait pas tenir. Alors malgré son cœur qui bat la chamade et son corps qui réclame son professeur, il tient bon se contentant de tenir Morgan tout contre lui en l’embrassant sur les lèvres et dans le cou. Ses mains se perdent sur son corps.

Serait-il un peu vexé le bel auror ? Si aujourd’hui, la différence d’âge ne se voyait plus, à l’époque, c’était totalement différent. Lui, il était déjà dans l’âge adulte alors que j’étais toujours sur les bancs de l’époque. Et puis, je reconnais que j’aimais bien jouer de notre différence. Quoiqu’il fasse, il restera toujours plus vieux que moi. Et cela me plaisait. Je lui ai caressé lentement le nez. « Tu es quand même plus vieux que moi ». Je lui ai caressé le menton. « Mais, tu sais bien que je préfère les vieux ». J’ai éclaté de rire, avant de répondre à son baiser. Je crois que je ne me lasserais jamais de ses lèvres.

J’ai hoché la tête de droite à gauche. Je ne disais que la stricte vérité. Et il pouvait bien dire ce qu’il voulait, c’était pas moi le mec populaire de Beauxbâtons. Cela dit, cela ne m’avait jamais vraiment dérangé. Je préférais étudier, mes livres et mes cours. Cela avait toujours été ainsi. J’avais sauté des classes à cause de ça, j’avais détesté l’école moldue – les autres pouvaient parfois être très cons avec les gens comme moi. Mais, à Beauxbâtons, même si j’étais toujours l’intello de service, au moins on ne m’emmerdait pas. « Toi, tu n’es clairement pas objectif » Mais j’aimais ses paroles. Il avait toujours eu ce don de gonfler l’égo que je n’avais pas. Ça m’avait rendu fier qu’il s’intéresse à moi. Et vingt ans plus tard, j’étais toujours aussi fier de l’avoir à mes côtés.

Toujours autant amoureux, ses mains me faisaient toujours le même effet, quelque soit l’endroit où il les posait. J’ai remis mes mains croisées sur sa poitrine, reposant ma tête dessus. La maladresse était ce qui me qualifiait le plus. En réalité, je n’étais pas maladroit, j’étais juste tête-en-l’air, et très peu concentré sur l’environnement qui m’entourait. Mon cerveau, je crois, n’avait pas assez de place pour étudier l’environnement dans lequel j’évoluais. Le nez toujours en l’air, mon esprit rempli de formules physiques et mathématiques, de constellations et de trous noirs. Il n’y avait pas la place pour observer ce qui m’entourait. Alors oui, j’étais maladroit. Je trébuchais sur à peu près tout ce que mes pieds croisaient, je loupais souvent les marches d’escalier, les couteaux finissaient plus souvent dans un de mes doigts que dans le morceau de pain ou de viande que je coupais. Les baisers de Matt me procurèrent de légers frissons sur le corps. Ce désir montant contre ma cuisse m’a fait sourire. Pourtant, je le sentais qu’il résistait. Me faire languir était sa plus grosse spécialité. Mais, même si je n’étais pas concentré la plupart du temps, maladroit et souvent dans la lune, j’avais plus d’un tour dans mon sac pour le faire craquer. Depuis vingt ans, je le connaissais par cœur l’auror rebelle. Je me suis redressé légèrement.

Ma main gauche a glissé lentement le long de son torse, atteignant les boutons de son jean que j’ai fait sauter entre mon index et mon pouce. J’ai approché mes lèvres de sa joue. Ma langue a glissé sur son lobe d’oreille. Je n’avais qu’une envie, qu’il me débarrasse de mon jean pour libérer l’anguille qui s’y trouvait. Je me suis mis à califourchon sur lui, avant de lui attraper les bras pour les mettre au-dessus de sa tête. Je l’ai embrasé sur l’arrête de son nez, en mêlant mes doigts aux siens. J’ai penché ma tête jusqu’à son oreille. « Faites-moi l’amour Monsieur Ripper. » lui ai-je susurré au creux de son oreille, avant de lui lécher discrètement son lobe. « Maintenant ». Je lui ai mordu le lobe.

Matt regarde son amant qui lui fait remarquer qu’il reste quand même plus vieux que lui. Matt montre les dents plus pour la forme qu’autre chose à son amant. Même si ce fait est une réalité. Il est plus vieux que son amant et si aujourd’hui la différence d’âge n’a aucun impact entre eux, à l’époque ça a pu le faire douter. Ils n’étaient pas au même stade de vie et Morgan était si innocent que parfois il se demandait si c’était bien d’aimer quelqu’un de si pur. Il a persisté et aujourd’hui il ne regrette rien au contraire, il est le plus heureux des hommes avec son compagnon. Même si ce dernier l’agace parfois, il l’aime profondément. Et il reconnaît aujourd’hui qu’il a été envoûté par lui dès le premier jour au point de se demander s’il n’était pas un homme velane.  Il l’observe avec des yeux emplie d’amour pour cet homme qui est le sien depuis plus de dix neuf ans. Sa main se perd encore sur ses hanches, alors qu’il sourit à ses paroles et embrasse son épaules avant de plonger son regard dans ses yeux.



« Je suis objectif c’est toi qui ne voit pas la beauté qui te possède, vil charmeur. »

Il lui faut une force sans pareil pour résister au frottement de leur vêtement inconfortable sur leur partie intime. Il ne veut pas être le premier à céder. Il aime trop l’entendre réclamer pour ne pas se faire patient. Il respire donc profondément pour tenir. Une erreur en soit parce qu’il respire par la même l’odeur de son amant et ça l’enivre. Il a bien envie de céder maintenant à cette pulsion, mais par chance c’est Morgan qui parle en premier et réclame. Un sourire victorieux aux lèvres, avant de gémir alors que son amant lèche son oreille et le mordille.

« Exigeants, vous êtes exigeant monsieur Delestre. »


Matt le fait basculer sur le dos et passe au dessus de lui. Il vient embrasser ses lèvres avec passion. Sa main elle vient enlever le haut de Morgan pour lui laisser une vue sans pareil sur ce torse si blanc. Il vient embrasser ses pectoraux et mordiller les tétons de son amant. Ses mains glissent ensuite vers ce pantalons qu’il baisse. Il se redresse pour enlever totalement le bas de son amant et ses sous vêtements qui ne lui serviront à rien pour la suite de ce moment hors du temps.

« A moi… »

Il dit dans un murmure possessif alors que sa main caresse le sexe de Morgan puis se dirige vers ce torse qu’il couvre de nouveau de baiser. Il embrasse ses lèvres avec passion avant d’oter ses propres vêtements afin d’être au même niveau que lui. Il a un sourire tendre sur les lèvres de ceux qui n’existent qu’au contact de son amant. Rare son ceux qui le voit sourire Morgan lui a la chance de le connaître plus souriant que quiconque sur cette terre.

« Je t’aime mon amour. »

Il vient commencer à le préparer
.

Il n’y avait bien que lui pour me qualifier de charmeur. J’étais loin de l’être. Tout ce que je connaissais, c’était lui qui me l’avait appris. Et je le connaissais suffisamment aujourd’hui pour savoir comment le faire flancher. J’étais vil, oui. J’ai eu un petit sourire un peu fier, frottant ma cuisse contre son entrejambe. J’ai capturé ses lèvres, introduisant ma langue pour à la recherche de la sienne. J’étais clairement moins résistant que lui. Beaucoup plus impatient. Si dans l’observation du ciel, je pouvais rester des heures entières à attendre la comète, le satellite, ou l’étoile filante, en ce qui concernait le plaisir charnel, j’étais totalement impatient, et je ne m’en cachais pas. J’aimais son corps entre mes doigts, j’aimais ses doigts sur le mien, sa langue qui se faisait trop entreprenante, ses mots qu’il pouvait me murmurer à l’oreille. Cela me faisait inexorablement monter de désir. Assis sur lui, je commençais à me sentir gêné par mon jean. J’ai hoché la tête dans la positive. J’ai toujours été quelqu’un d’exigeant. En tout. Et surtout avec moi-même. Depuis que j’étais gosse.

J’aimais bien le voir sourire, ce n’était pas rare lorsque l’on était ensemble, et même si c’était clairement sa tête d’homme-grognon qui m’avait attiré chez lui la première fois que je l’avais rencontré, je le trouvais encore plus beau, avec ce petit sourire aux lèvres, même s’il savourait sa victoire. J’ai fermé les yeux, le laissant libre de ses mouvements. Sa langue contre la mienne me parcouru d’un léger frisson tout au long de ma colonne. Le vent de décembre sur ma peau me fit légèrement frissonner alors que ma température corporelle augmentait soudainement, ses lèvres sur mon torse, en étant les principales responsables. Mes mains ont glissé lentement dans sa chevelure noire, emmêlant mes doigts dans ses mèches de cheveux. Sa main sur mon bas-ventre me fit lâcher un gémissement, resserrant mes doigts dans ses cheveux. J’ai répondu à son baiser avec autant de vigueur que lui, mes doigts froids dérivant sur les courbes de ses hanches.

Je l’aimais comme au premier jour, et l’admirais tout autant. J’aimais lorsqu’il ne voyait que moi et qu’il me possédait. J’étais à lui, simplement à lui. Et je détestais qu’il me fasse languir ainsi. Impatient, je sentais mon bassin bouger sous lui, pour le motiver un peu plus. J’ai passé mes mains sur sa nuque pour attirer son visage près du mien. J’en pouvais plus, ses doigts en moi me faisaient gémir, mon sexe aussi droit qu’un i en demandait encore plus. Je lui ai léché l’oreille, avec une vigueur non dissimulée, lui mordant, une nouvelle fois, le lobe – peut-être un peu plus fort que je n’aurais voulu – au passage. Le gout ferrique au fond de ma gorge me fit comprendre que je l’avais un peu fait saigner. N’avait-il pas besoin de me faire languir ainsi. Et j’étais sûr que ça l’excitait de me faire attendre. Mes ongles lui ont griffé le dos avec virulence. « Baise-moi Ripper » Ma vulgarité m’a choqué moi-même.

Les mains délicates de son amant sur sa peau et dans ses cheveux le font frissonner d’un plaisir si grand qu’il a bien du mal à s’en tenir à son souhait premier de prendre son temps. Il lui inspirer et expirer plusieurs fois pour ne pas céder. Il gémit de plaisir et lui offre un petit sourire en coins alors qu’il continue à prendre son temps et qu’il sent Morgan se faire de plus en plus impatient sous lui. Il veut sentir son corps s’impatienter de plaisir, brûler d’une flamme qu’il n’a connu qu’auprès de lui et qui brille toujours après autant d’année passé ensemble.
Matthew l’a laissé faire quand il a attiré son visage proche du sien dans ce geste si délicat emprunt toujours de cette impatience. Il joue en caressant ses courbes, son sexe et s’attardant juste à l’entrée. Cruel dans sa façon de faire languir son amant qui est sous lui. Il pousse un grondement de douleur et de plaisir, alors que Morgan vient de lui mordre un peu fort le lobe de l’oreille. Il tourne les regard vers lui et lui lance un regard faussement sévère avant de lui voler un baiser.

« Vil impatient. »

Et il se fait plus lent pour le coup. Il descend sur son torse pour mordiller ses tétons refusant d’accéder à sa supplique trop vite. Et pourtant son désir de fait incoercible. Il ne tiendra plus très longtemps avant de céder à la demande de son amant que les flammes les consument tous les deux dans une extases sans nom. Dans un baiser fiévreux, il vient le faire sien en un coup de hanche dans un gémissement de plaisir. Ses mains parcourant chaque parcelle de son corps comme s’il découvrait ou redécouvrait les lignes si parfaites de cet homme qui est son compagnon.

« Mon amour … »

Murmure-t-il en français la voix emplie du feu de son désir pour lui. Il sent une vague de plaisir le traverser alors qu’il se répand en lui. Il continue à le faire siens jusqu’à ce qu’un plaisir similaire empreigne le corps de son amant et qu’il sente le fruit de son plaisir sur sa peau brûlante. Il lui vole un baiser et se dégage pour venir se placer à ses côtés. Il l’enlace dans ses bras et se félicite d’avoir lancer plusieurs sorts de chaleurs pour qu’ils n’aient pas froid. Vu leur tenu d’Adam, ils auraient eu bien froid. Il sourit heureux et se tourne vers le visage de son amant. Même là, il le trouve magnifique avec ses cheveux qui se sont emmêlé dans l’acte signe qu’inconsciemment il a dû passer sa main plusieurs fois dans la touffe de Morgan. Il sourit parce que sans un bon sort pour se coiffer personne ne pourra douter de ce qu’ils ont fait ce soir alors qu’ils allaient soit disant faire un pique nique à la belle étoile. Il préfère milles fois les calins charnelles à un repas qu’il n’apprécie pas plus que ça, la nourriture n’étant pas un plaisir pour lui.

Paroles en anglais
Paroles en français

Va te faire foutre furent les seuls mots qui me traversèrent l’esprit mais qui n’en sortirent pas. Je détestais qu’il me fasse languir ainsi. Oui, j’étais impatient. Impatient de son corps contre moi, de son sexe en moi. Je le voulais maintenant, pour moi tout seul. Je grognais de mécontentement, en me cambrant sous la chaleur de ses doigts. Il était fort le bougre pour me faire patienter. J’étais totalement à sa merci, sans aucune volonté. Mes mains lui caressaient les cheveux, les emmêlant entre mes doigts, lui riant aussi un peu. Ses dents sur mes tétons me firent gémir d’envie. La tête en arrière, je sentais ma respiration s’accélérer. Mon rythme cardiaque avait augmenté rapidement. Des gouttes de sueur commençaient à perler de son corps. J’ai répondu à son baiser avec rage, alors qu’il entrait en moi, me faisant échapper un gémissement de plaisir. Je lui ai mordu la lèvre. Mon corps bougeait au rythme de ses coups de rein.

Les yeux clos, je profitais de sa peau sur la mienne. Mes doigts glissant sur ce corps musclés et trempé de sueur. J’ai attrapé à nouveau ses lèvres, cherchant sa langue pour un ballet endiablé. J’avais l’impression de le redécouvrir pour la première fois. Je l’aimais tant cet auror grognon. J’ai enfoncé mes ongles dans son dos brûlant, en gémissant. Mon dos s’est cambré encore. Mes doigts se sont écartés et mes bras sont tombés au sol, sous l’orgasme qu’il me procurait. Les yeux clos, essoufflé, je l’ai senti s’allonger à mes côtés. J’ai rouvert les yeux, en me redressant vers lui. J’avais la poitrine qui se soulevait fortement, et le cœur qui commençait doucement à ralentir. Je lui ai embrassé le bout du nez, lui murmurant un « Je t’aime » dans ma langue natale. Je crois que je ne lui avais jamais dit ces mots-là en anglais, je les préférais tellement en français.

Je me suis blotti contre lui. Mon index lui caressait lentement le torse, la tête contre son épaule. Ma respiration suivait le rythme de la sienne. J’étais toujours en sueur. « Tu m’en veux encore ? » ai-je osé lui demander. Même si ce n’était pas une franche colère, il ruminait quand même depuis cette soirée. Mais, avec l’hospitalisation de Meredith, il n’avait pas abordé le sujet. De toute façon, cela faisait un mois que je n’étais réceptif à rien. Demain, j’irais à Sainte-Mangouste, j’avais besoin de la voir, même trois minutes. Juste la voir éveillée. C’était tout ce qui m’importait. Et que Matt arrête de m’en vouloir pour avoir fumé sur les toits de l’école. Parce que j’aimais pas quand il était en rogne contre moi.