Tw Maltraitance, Haine, Violence, Harcèlement
« Je pourrais vous apprendre à mettre la gloire en bouteille, à distiller la grandeur , et même à enfermer la mort dans un flacon. »
The Guns for HireIl n'y à rien à dire sur le début de ma vie sur cette boule de terre. Rien qui soit glorieux ou qui soit dans la richesse. Je suis né lors d'une froide nuit d'hiver. Un neuf janvier pour être précis de l'année 1960. Une année de plus, une année de moins, cela aurait put tout changer pour moi. Mais non, le destin a décidé de s'acharner sur moi. Mes parents habitaient à Carbone les Mines, exactement dans l'Impasse du Tisseur. Un rue droite, des maisons pauvres et ouvrières, tombant en lambeaux devant une cheminée industrielle, dressée dans le fond du paysage, rappel implacable et flagrant du pourquoi cette minable ville existe. Depuis que je suis petit, j'ai bien compris que ma mère était une sorcière. Elle ne se cachait pas réellement de mon père. Jusqu'au premier excès de violence de sa part.
De ces excès, il y en eu d'autres. Pendant toute mon enfance. Les seuls moments de bonheur furent quand mon père allait au travail, laissant ma mère et moi derrière. J'avais vite compris qu'il fallait que je m'éloigne de la maison quand mon père s'y trouvait. Et le parc, non loin de là, était un véritable refuge. C'est là que je fis la connaissance d'une jeune fille. Elle habitait dans la même rue que moi. Elle allait devenir ma meilleure amie. Lily Evans. Elle m'avait expliqué qu'elle ne se sentait pas normale. Que des choses autour d'elle se passaient. J'ai réalisé qu'elle était elle aussi une sorcière, comme moi. Je lui expliquais qu'elle était normale, qu'elle avait juste quelque chose en plus. Sa sœur, Petunia en fut extrêmement jalouse, nous traitant de monstre. Je n'avais pas besoin d'elle pour que l'on me le rappelle.
Mon paternel s'en chargeait déjà. Je reçus ma lettre à mes onze ans, m'envoyant à Poudlard. Lily la reçut aussi. En la voyant courir vers moi, un immense sourire aux lèvres, ses cheveux roux volant derrière elle, je crois que je suis tombé amoureux ce jour là. On avait été cherché nos affaires sur le chemin de traverse avec l'aide de ma mère. Et le premier septembre arriva si vite. La château était impressionnant. Immense, des dédales et des recoins, un plafond magique. J'étais enfin chez moi.
Qu'est ce que je m'étais trompé...Lily fut répartie à Gryffondor. Et moi à Serpentard. Elle avait fait la connaissance de James Potter et Sirius Black. J'appris à mes dépends que je devais largement me méfier d'eux. Mais Lily ne se laissait pas faire et été restée mon ami. Puis les premiers cours arrivèrent. Et je me trouvais un don en potion. Comme à l'instar de Lily et d'une poufsouffle avec qui je me liais d'amitié également. Elle allait être une personne importante dans ma vie. Si ce n'est une des plus importante. Mary O'Neill. Elle était aussi incroyablement intelligente. Il n'y avait pas besoin de parler pour se comprendre. Et j'avais compris qu'elle a su pour mon amour pour Lily. Mais elle n'avait rien dit, respectant mon silence. Et je n'avais jamais parlé de ce qui s'était passé avec James et Sirius. De leurs insultes, de leurs brimades.
Le harcèlement de leur part dura toute l'année. Et je détestais rentrer dans cette foutue impasse du tisseur. Heureusement, je n'étais pas seul. Lily était là, avec moi. Et l'année suivante le harcèlement continua également. Le surnom que le duo infernal m'avait attribué avait fait le tour du château, comme si soudainement, le prononcer allait faire d'eux les amis de Saint Potter et le traitre Black ? Mais heureusement, Lily et Mary restaient elles mêmes et m'offraient un soutien moral inespéré. Bien que se soit douloureux de cacher mon amour à la belle rousse, le fait que se soit simple et sans ambiguïté avec Mary m'aidait énormément. Elle était là, simplement, dans le respect le plus total.
La troisième année, les choses se corsèrent. Maintenant que Potter et Black avait pris sous leurs ailes Lupin et Pettigrew, ce quatuor infernal était toujours aux aguets pour faire de nouvelles farces. Apparemment j'étais leurs cobayes préférés, comme aimait me le rappeler si souvent Black. Malheureusement, comme tout bon harceleur, ils s'arrangeait pour ne pas le faire devant Lily et Mary. Ni même aucun corps professoral.
Mais tout le monde le savait. Et personne ne faisait rien.Je n'étais pas quelqu'un de nature à demander de l'aide. J'avais vite compris que la politique du "rase les murs et ne dis rien, fonds toi comme une ombre dans le décor et tout ira bien" était bien plus sécurisante que celle de "je m'en fous ou rétorque". Solitaire et méfiant, je devenais de plus en plus froid à chaque année qui passait. La colère et la frustration n'était pas un bon mélange, laissant un gout amer en bouche. Et plus je détestais mon père, et plus je détestais tout ces moldus, nous traitant de monstre. Leur Dieu disait de tendre l'autre joue. Mon Merlin disait de ne pas se laisser faire. Pourquoi revivre ça et se laisser insulter ? Ce serait si facile d'ôter la vie à ces humains... Comment ma mère pouvait aimer un être si cruel que mon géniteur ? Je n'arrivais pas à me l'expliquer.
Mais heureusement, il y avait de bonnes choses qui se produisait. Mary était tombé amoureuse de James Kirte. Avec Lily on a réussi à la convaincre de lui dire la vérité et depuis, les deux s'aiment au grand jour. Cela me donne de l'espoir avec Lily. Mais j'étais trop lâche pour lui dire. Je préférais souffrir de la voir en aimer un autre que de perdre son amitié pour toujours.
C'est en cinquième année que tout tourna de travers. Le clan Potter accéléraient les bêtises. Cherchant à comprendre ce qu'il trafiquait, je m'étais mis à les suivre partout où ils allaient. Je pensais être discret. Apparemment non. Au mois de janvier, Black avait lancé qu'il suffisait d'appuyer sur un certain nœuds du Saule Cogneur et passer le souterrain pour découvrir le secret des maraudeurs. Je n'avais pas attendu plusieurs jours pour aller voir. Le soir même, je m'étais faufilé hors des dortoirs et avait traversé le parc pour me diriger vers le Saule. De là, j'appuyais sur le nœuds et l'arbre cessa immédiatement de bouger et je passais dans le souterrain. Je fus rattrapé par un Potter fou furieux. Il avait insisté pour que je fasse demi tour, soit disant que je ne savais pas dans quoi je m'engageais. Mais je n'avais pas fait demi tour. On s'était battu. Moldu ou sortilège, je ne m'en souvenais plus. Par contre, je me souviens très clairement des crocs et des poils de la créature qui venait d'entrer dans la pièce.
James m'avait poussé et je suis tombé, assommé.
Ce jour là, James Potter venait de me sauver la vie. Dumbledore m'as fait promettre de ne rien dire de l'état de Remus Lupin. Je ne vous direz pas comment il s'y est pris. Mais il a su se montrer très convaincant. Je n'ai jamais parlé de cet incident à Mary. Je ne voulais pas l'embrouiller encore plus. Depuis ce jour, j'ai cessé de suivre partout les maraudeurs et les tentions passèrent de froides à complètement gelées. Même Lily avait remarqué le changement brutal de comportement. Honnêtement, tant que j'avais la paix ne serait ce que quelques mois, cela m'allait.
« Whatever I feel for you, you only seem to care about you. Is there any chance you could see me too? »
SalvatoreA la fin de l'année, les BUSES, premier brevet passés à Poudlard, arrivèrent à grand pas. J'étais dans le parc en train de réviser un devoir de sortilège pour la prochaine épreuve quand soudainement, quatre têtes sont apparus dans mon champ de vision. Visiblement, la trêve tacite venait d'être rompue...
Je finis la tête en bas, humilié une fois de plus, alors que tous riait, la colère avait fait refait surface. Violente, brutale, et surtout, amer. Jusqu'à ce que Lily, qui a tout vu de loin ne vienne à mon secours. C'était la goutte de trop. Elle n'avait pas besoin de voir cela. Et encore moins de me défendre. Pas devant les autres Serpentard. Foutue fierté mal placée... J'eus les seuls mots blessants envers ma meilleure amie, mon amour, ce jour là. Elle est née moldue et je venais de l'insulter de
sang-de-bourbe. La pire qui soit pour ces gens. La déception que je lus ce jour là dans son regard acheva mon cœur qui venait de se briser définitivement en mille morceaux. C'est aussi la première fois que je voyais Potter aussi en colère. C'était répandu que James adorait se pavaner avec son vif d'or autour de Lily depuis la rentrée. Mais là, c'était trop pour moi. Le pacte était rompu maintenant que Lily m'avait tourné le dos...
Le soir même je suis allé m'excuser auprès de la rousse. Elle n'as rien voulu savoir. Ce soir là, elle m'as demandé pourquoi j'avias un traitement de faveur envers elle puisque je traitais tout les nés moldus de sang-de-bourbe. Ce soir là, j'ai voulu lui dire que je brûlais pour elle. Que je l'aimais. Profondément et ce, depuis longtemps. Mais j'en fus incapable. Lily avait tourné les talons et n'était jamais revenu vers moi. Mary fut la seule qui osa encore m'adresser la parole et rester à mes côtés. Elle était la seule à m'avoir accepté comme je suis.
En sixième année, j'excellais en potion. Au point que je trouvais aberrant certaines recettes de potions et n'hésita pas à les raturer et à corriger ce qui n'allait pas. C'est dans cette même année que je trouvais deux sorts très utiles. J'en avais fait part à Mary. Foutue Mary... Elle avait réussi à me convaincre de ne pas utiliser ces sorts sur les maraudeurs. Dommage, James le balafré, ça sonnait bien à mes oreilles pourtant... Il aurait suffit que d'une fois pour qu'il se vide de son sang, là, maintenant...
J'avais signé le livre du Prince de Sang-Mêlé quand j'appris la mort de ma mère au printemps 1977. Mon père m'avait envoyé un hibou, seul moyen de communication, seul et unique fois qu'il fit une approche vers moi. Honnêtement, je ne savais pas si je devais en pleurer ou si je devais en rire. Pourquoi a t-elle décidé de partir si tôt ? Regardant le nom écrit à l'encre fraiche, sur le cahier, je laissais éclater ma colère et fit valdinguer le bureau et tout ce qu'il y avait dessus. Ma mère, celle que j'estimais, venait de mourir. Et mon abruti de père était toujours vivant.
« Oh, Lazarus, how did your debts get paid? »
Fights like GodsJ'aurais pu en rester là, revenir sur le droit chemin, suivre Mary sur la voix lumineuse. Mais je ne pouvais pas. Potter m'avait prit Lily. Mary avait l'amour de sa vie, et moi, j'étais le misérable en mal d'amour. En mal d'affection. Celui qui n'avait jamais vécu ça et qui ne le vivra jamais. La haine que j'éprouvais devant leurs bonheur parfait me fit tomber au fond du puits pour de bon. Je trouvais des livres parlant de l'occlumencie et de la légilimencie. Je m'entraînais toute la dernière année à cela, fermant mon esprit à jamais en moi. Personne ne devait savoir ce que j'éprouvais. Personne ne devait connaître mes secrets. Et si je devais devenir agressif et employer la légilimencie, qu'il en soit ainsi.
Je venais d'obtenir mes ASPICS et je m'étais tourné vers les Serpentards que je savais être des partisans du Lord Noir. Certains se vantaient même déjà de posséder la marque. Je les avais suivit, m'éloignant à jamais de Lily et Mary. Creusant le fossé qui nous séparaient. Mais Mary avait résisté. Elle a refusé de me laisser partir. Elle m'as assurée que chez elle, se serait mon refuge. Celle que je considérais comme une sœur, m'offrait une porte de sortie. Quand elle me l'avait annoncé, se fut un des rares maigres sourire que je lui donnais. Je n'étais pas un démonstratif. Je ne l'ai jamais été. Jusqu'à ce que j'ai cette foutue marque sur le bras, offrant mon allégeance et ma loyauté à un sorcier puissant. Enfin, j'avais quelque chose, une arme contre Potter. Et une bonne raison de le haïr pour de bon.
Heureusement pour moi, ma maitrise des potions et ma facilité en sortilège informulé et en légilimencie suffirent au Lord Noir pour apposer son sceau sur mon bras gauche. A peine étais je sorti de Poudlard que déjà, j'avais rejoins un clan. La première journée fut terrible. Mais la marque était efficace. Il suffisait d'un appel pour que tous nous ressentions la brûlure du tatouage magique sur le bras et qu'on rapplique là où le demandait.
Le Lord Noir avait ainsi programmé l'attaque de Pré au Lard. Je ne pris pas part aux festivités pour l'instant. Le Lord Noir non plus qui abandonna ses disciples, purement et simplement. Premier ébranlement de mes convictions. Etait il aussi lâche qu'on le disait ? Aucun idée. Mais je lui laissais le bénéfice du doute... Beaucoup de Mangemorts se rebellèrent contre lui. Je n'en fis pas parti, préférant rester fidèle au mage noir. Mais le monde va de plus en plus mal.
En ce début d'année 1980, l'ancien Ministre démissionne, conséquence du trouble qui commençait à régner. Mary m'avait annoncé sa grossesse et l'envie que je devienne le parrain de son futur enfant à naître. En vérité, je ne comprenais pas pourquoi elle s'accrochait à moi comme cela, après que je lui ai relevé que j'étais devenu un Mangemort, elle n'avait pas sourcillé, restant droite dans son caractère et son comportement. Elle n'approuvait pas mes choix, mais pour elle, je restais son ami. Et là, elle voulait que je devienne le parrain. C'était comme si, elle mettait un point d'honneur à ce que rien ne change. J'avais accepté après beaucoup de réflexion de ma part. Je ne pourrais pas être un parrain présent aussi souvent que je l'espérais. Et peut être qu'elle l'espérait aussi. Mais je ferais de mon mieux, comme à chaque fois.
Mary mit au monde son enfant au mois de mai. Une petite fille qu'elle avait nommé Kathleen. La petite Katie. J'essayais de passer autant de fois que je le pouvais. Mais je devais faire attention à ce que je ne sois pas suivi. Après tout, elle restait du côté de l'ordre du phénix. Mais sa maison c'était comme un terrain neutre où les différences étaient laissés sur le paillasson. Pendant quelques heures, je pouvais être de nouveau Severus Snape, le simple et timide Severus Snape et ne plus avoir cette étiquette de Servilus le mangemort.
J'ai failli renoncer, pour Katie, à mon allégeance. Jusqu'à ce que, encore une fois, la piqure de rappel ne se fasse, douloureuse et implacable. Poudlard venait d'être attaqué par des moldus. Comment avait il fait ? Aucune idée et je m'en fichais. Pour l'instant, il se devait juste de mourir pour avoir attaqué un symbole si fort qu'est Poudlard. Voldemort avait raison. Ils étaient une menace pour les sorciers et il était hors de question que je ne subisse une chasse aux sorcière. L'escalade de la violence monta encore d'un cran quand un bar moldu mélangeant sorcier et ceux sans pouvoirs est attaqué lors d'une soirée anniversaire. Cette fois ci c'était un groupe venant des Etats Unis.
L'école avait ré-ouvert ses portes avec un nouveau directeur. Tout un symbole et un pied de nez pour les moldus qui devait comprendre par là que nous, les sorciers, on ne renoncerait pas.