AccueilAccueil  Dernières imagesDernières images  FAQFAQ  RechercherRechercher  MembresMembres  GroupesGroupes  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  
Le Deal du moment :
AliExpress : Nouveaux codes promo (8€, 20€, ...
Voir le deal

Partagez
 

 I watch how the moon sits in the sky in the dark night | Remus

Aller en bas 
AuteurMessage
Sirius Black
Ordre du Phénix
Sirius Black
Ordre du Phénix
Messages :
486

Date d'inscription :
27/08/2022



I watch how the moon sits in the sky in the dark night | Remus Empty
MessageSujet: I watch how the moon sits in the sky in the dark night | Remus   I watch how the moon sits in the sky in the dark night | Remus EmptyLun 18 Sep - 18:45


I watch how the moon …
@Sirius Black & @Remus Lupin
… sits in the sky in the dark night

Crédits gifs : Tumblr, Pinterest & Shinrin

Ça faisait bien deux mois, qu’on s’était pas croisés. Qu’on s’était pas parlés. Que j’avais préféré mettre une distance entre nous deux, par des propos qui avaient rien d’amicaux. Ils avaient été acerbes, et j’avais mis à mal notre amitié. Celle qui durait depuis près de dix années maintenant, et que j’avais pas vraiment hésité à piétiner. Mais … j’étais trop fier. Trop orgueilleux. Trop imbu de ma personne pour prétendre m’excuser. Parce que, même si j’étais né dans la plus pure et la plus consanguine de famille qui soit, j’avais jamais été foutu de dire ce que je pouvais ressentir. Cette capacité, on me l’avait ôté depuis que j’étais tout gosse. Depuis que j’étais probablement en âge de respirer. Et celle, qui pouvait se targuer d’avoir réussi : c’était Walburga. Ma chère mère. Mon père, Orion, j’en parlais jamais parce que celui qui avait réussi à avoir l’étiquette de père, c’était celui de Circée.

Le mien, même pas en rêve, il avait ce statut. Cette famille, c’était rien. La seule qui pouvait l’être réellement, c’étaient ceux que j’avais rencontré à Poudlard. Ceux qui me comprenaient et avec qui je m’entendais le mieux. Ceux, qui me connaissaient peut-être un peu trop bien. Peut-être même plus, que je me connaissais moi-même. Alors pourquoi … pourquoi, je réussissais toujours à gâcher tout comme ça ? Pourquoi, je m’évertuais à saboter les ‘autres’, tout en me sabotant moi au passage ? Pourquoi, j’arrivais pas à passer au-delà de cette colère que j’arrivais pas à calmer, parce que Remus nous avait découverts, Circée et moi ? Pourquoi ? J’avais merdé, en lui parlant mal. Merdé en voyant ses iris couleur d’automne se parer de ressentiments envers moi. Mais, je conservais ce qui me faisait être moi. Cet être insupportable qui se fichait des règles et des convenances.

Parce que c’était toujours plus simple. Toujours plus facile, d’envoyer tout paître avant que ça me fasse mal, mais que ça fasse mal aux autres, ça … c’était pas mon problème. Pas que j’en avais rien à foutre mais je préférais largement blesser que d’être blessé. Parce que c’était un cruel instinct de survie qui était survenu dès que j’étais en âge de me tenir droit face au monde. Avec ce même sentiment de liberté, qui parfois, me faisait défaut. C’était ce même trait de caractère que ma famille avait jamais supporté. Famille que j’avais préféré quitter. Plutôt que de me faire entraîner dans leurs abysses. Alors, pour pallier à ce manque que je ressentais en ne parlant plus à Moons, -manque que je me refusais de verbaliser quand je retrouvais l’ancienne Serpentard-, je faisais des heures pas possibles au Chelsea Potter. Quitte à préférer pas dormir la nuit, plutôt que de penser. D’y penser, serait plus exact.

Mais, bien cachée au fin fond de mes défauts d’ancien Gryffondor, y’avait cette loyauté un peu trop exacerbée. Et ces questionnements : comment se portait Remus ? Est-ce qu’il allait bien ? Est-ce qu’il avait vu James ? Est-ce qu’il avait parlé à James ? Et Peter, est-ce qu’il savait ? Ça, ça me trottait dans la tête comme une ritournelle incessante. Et je pouvais pas m’en défaire. Et une fois, j’avais craqué. J’avais cédé à l’impulsion primaire de Padfoot. D’aller constater par moi-même comment allait Remus Lupin. Ça coûtait rien. Et, il me verrait même pas.

Alors, j’avais revêtu cette seconde peau. Celle de ce gros chien loup noir aux yeux mordorés, qui avait laissé à Shannon tout le loisir de diriger l’endroit qui me tenait à cœur. Sans qu’elle sache que j’étais parti côté moldu. Arpentant les différentes rues sur mes quatre pattes, à la recherche de cette librairie où ma Conscience œuvrait pour distiller de merveilleux conseils. Certains gosses observaient ce gros chien noir, qui scrutait la vitrine d’en face. Assis sur ce trottoir où bon nombre de gens devaient se décaler pour pas m’emmerder. Je restais là, à observer Moony. À contempler l’Apocalypse que j’avais moi-même créé. Grognant, je me rendais compte qu’il m’avait entraperçu, avait su discerner la silhouette à la fois de mon double humain et la mienne. Alors, fallait rapidement rebrousser chemin. S’éclipser. Fendre la foule, qui était un rempart bienvenu.

Et, le pire, c’était pas la première fois. C’était pas la première fois, que je me retrouvais assis là. Sur ce trottoir, à regarder le grand brun filiforme et dégingandé qui officiait à l’intérieur. Jusqu’à présent, il nous avait jamais repérés. Or ici, c’était trop tard. Il nous avait vus. Il savait. Et la fierté de Sirius en prendrait clairement un coup, s’il s’était fait vraiment découvrir. Alors … on courrait à perdre haleine, pour rejoindre l’établissement de boissons sans heurts. Retrouver le confort de la clientèle, sans être inquiétés pour autant. Sirius me faisait confiance et j’avais confiance en Sirius. On formait un tout. Du coup, la soirée s’était achevée sans problèmes. Et Remus Lupin, n’était pas venu.

L’ancien Maraudeur avait ménagé son suspens. Conscient de l’effet qu’il produirait sur moi, lors de sa future venue dans ce bar dédié à mon frère de cœur. Et c’était cette-fois … C’était cet instant, où j’étais seul et où je ressentais cette odeur si rassurante emplir cet espace si vide. J’étais dos à lui, mais je le savais. Je savais que c’était lui.

- Qu’est-ce que je te sers ? Je me retournais pas encore, parce que face à moi se trouverait l’une des personnes les plus importantes de mon monde et que j’avais blessée par une carapace d’égoïsme légèrement autocentrée. Et qu’inconsciemment, je voulais pas voir les dégâts que j’avais produits, y’a deux mois de ça.




SIRIUS BLACK

Disowned Heir of the House of Black

Revenir en haut Aller en bas
Remus Lupin
Lycan ♢ Ordre du Phénix
Remus Lupin
Lycan ♢ Ordre du Phénix
Messages :
123

Date d'inscription :
10/11/2022



I watch how the moon sits in the sky in the dark night | Remus Empty
MessageSujet: Re: I watch how the moon sits in the sky in the dark night | Remus   I watch how the moon sits in the sky in the dark night | Remus EmptyDim 4 Fév - 17:42


I watch how the moon …
@Sirius Black & @Remus Lupin
… sits in the sky in the dark night

Crédits gifs : Tumblr, Pinterest & Shinrin

Il a toujours trouvé du réconfort dans les livres. Au fil des pages et les caractères méticuleusement tracés à l’encre, à chaque effluve de vieille sagesse et chaque écho d’histoire, les ouvrages révèlent les secrets de l’univers.

Au vu de tout ce que Remus J. Lupin a pu lire au cours de sa vie, on s’attendrait à ce qu’il possède des réponses plus fournies sur les comportements à adopter en cas de crise, particulièrement lorsque les dites crises concernent une amitié abîmée. Cependant, il se trouve tout aussi démuni que le Britannique allergique aux bibliothèques, tout aussi blessé, lorsque le souvenir de cet échange lui revient. Ce n’est même pas le fait d’avoir surpris Sirius avec une nouvelle petite amie (?), dans la mesure où il est établi qu’un seul des Maraudeurs avait un pouvoir presque magnétique sur la gente féminine.

Non. C’est ce sentiment de trahison quand, après des jours d’inquiétude, après avoir espéré un réveil, après avoir géré tout ce qu’il avait pu gérer… les premiers mots de Padfoot avaient été destinés à lui sommer de se taire. Comme si tout ce que Sirius avait vu en lui était une menace, une insulte potentielle, un ennemi.

Ou peut-être, comme si Sirius avait fait un choix, entre deux allégeances, et que l’amitié, quel que soit le poids que Remus aurait espéré lui voir attribué, n’avait pas gagné.

…sans doute la situation n’aurait-elle pas généré une douleur si cuisante, si ce rejet était venu de James ou de Peter. Cependant, c’était bien le Maraudeur aux yeux de nuit, qui l’avait repoussé ainsi, et cet instant restait gravé quelque part, fiché comme une épine dans son cœur, présent à chaque battement.

Pour se prémunir d’une douleur constante, Remus a choisi la stratégie qui lui réussit si bien : mettre son cœur sous cloche, sous des verrous, et opter pour la sainte Rationalité. La même Rationalité, qui fait de lui un membre inoffensif de la société, un élément sur lequel le Ministère reste manifestement dubitatif.

Mais comme il place en rayonnages un nouvel arrivage d’ouvrages, il se félicite de ce choix, qui lui permet d’accomplir sa tâche correctement. Cela lui permet de savourer une tasse d’Assam, sans réfléchir au fait que Sirius aurait levé les yeux au ciel tout en souriant. Cela le rend également capable de profiter de l’écoute d’un standard de jazz sans comptabiliser le nombre de jours pendant lesquels ils n’ont pas échangé un mot. La Rationalité est une stratégie d’avenir.

Parce qu’il est rationnel, il a également optimisé son temps. S’il passait au QG de l’Ordre sur les horaires d’affluence des pubs londoniens, c’était parce que cela a plus de sens en termes de déplacement. S’il retrouvait son contrôleur à une lecture d’œuvres choisies de Whitman, c’était afin de mettre à profit les heures durant lesquelles il ne lui incombait pas de se charger de la comptabilité du Chelsea Potter.

Cette stratégie optimale est devenu plus difficile à tenir lorsque le monde s’est amusé à le torturer. Par exemple, lorsque passait à la librairie un client dont le blouson de cuir a une odeur par trop familière. Ou quand il longeait un pub bondé, d’où lui parvenaient les échos de musiques rock qu’un certain sorcier au sang-pur ne se cache pas d’apprécier.

….ou, comme aujourd’hui, quand un chien au pelage noir, reconnaissable entre mille, vient s'asseoir face à la devanture.

Il se fige, alors que leurs yeux se croisent.

Il pourrait, bien sûr, rester dans sa Rationalité. Mais... ces dernières semaines, le monde ne l'a pas juste tourmenté gentiment.

Le monde s'est transformé en une sorte d'Enfer. Comme il ne pensait jamais en connaître.

Il ne veut plus être rationnel. Il ne peut plus. Il n'en a plus la Force, alors même qu'un couperet plane au-dessus de lui, plus tangible que jamais.

Dans les heures les plus sombres de la nuit, alors que les passants sont semblables les uns aux autres, il passe la porte d'un pub familier. Il sait de quoi il a l'air. Pitoyable, plus que jamais, sans doute. Mais il sourit, en donnant sa réponse, d'une voix qu'on a connu plus assurée.

« Si tu n’as pas le réflexe de faire chauffer un peu d’eau, c’est que tout ça a duré bien trop longtemps, Padfoot. »

Revenir en haut Aller en bas
Sirius Black
Ordre du Phénix
Sirius Black
Ordre du Phénix
Messages :
486

Date d'inscription :
27/08/2022



I watch how the moon sits in the sky in the dark night | Remus Empty
MessageSujet: Re: I watch how the moon sits in the sky in the dark night | Remus   I watch how the moon sits in the sky in the dark night | Remus EmptyDim 4 Fév - 18:35


I watch how the moon …
@Sirius Black & @Remus Lupin
… sits in the sky in the dark night

Crédits gifs : Tumblr, Pinterest & Shinrin

C'était plus facile de se voiler la face. Plus facile de refermer la porte de mon bureau, sur un tas de formulaires que j'avais jamais rangé et dont je n'avais pas fait la comptabilité. Plus aisé de museler et de cadenasser ce que je pouvais ressentir au regard d'une amitié que j'avais moi-même brisée. Comme ça. En un claquement de doigts du Destin. Sans préambule. Sans rien. Offrant à l'un des Maraudeurs que j'affectionnais particulièrement, une descente dans ses propres Enfers, similaire à la mienne. Parce qu'avec le recul : j'avais peut-être compris, ce qu'il avait pu ressentir.

Il s'était inquiété. Je l'avais rembarré. Ne pensant qu'à ma gueule et la réputation de Circée Travers. Réputation sûrement déjà un peu compromise, vu que je fréquentais l'ancienne Serpentard, avant ses noces. Et, tout ce dont je me rappelais de la débâcle des Selwyn, c'était que j'avais été grièvement blessé, Remus pas franchement en état et que je m'étais retrouvé alité à Sainte-Mangouste, ne sachant pas trop comment. Ça aussi, j'aurais pu le lui demander, comment j'avais atterri là-bas ... mais ça aussi, ç'avait pas franchi la barrière de mes lèvres. Parce qu'elle s'était seulement entrouverte, pour siffler des mots horribles au Lycan.

Lycan, qui me manquait atrocement. Et pas seulement, parce qu'il faisait la comptabilité du Chelsea Potter. Il me manquait, quand un des clients restait sage et demandait du thé. Souhaitant que l'expert en eau aromatisée, daigne le conseiller. Il me manquait, quand Shannon voulait me faire écouter un nouveau morceau de jazz et que lui était seul maître de ce genre musical. Alors que moi, c'était le rock. Il me manquait, dans les instants où son humour me faisait éclater de rire et faisait briller mes prunelles sombres de malice.
Parce qu'on se comprenait.

Parce qu'il était l'une des rares personnes à détenir la combinaison que pouvait être le casse-tête, Sirius Orion Black. Y'avait James pour sûr. Mais ... y'avait Remus Lupin, aussi. Celui que je soignais depuis qu'on était à Poudlard, après les Lunes. Celui, que j'allais chercher au Ministère après son incarcération dans les geôles souterraines. D'ailleurs ... qui était allé le chercher, durant ce laps de temps où on se parlait plus ? Qui avait pris soin de lui ?
Je m'en voulais, putain. Je me sentais coupable. Ça passait bien au-dessus des retenues de McGo' ou bien des petites blagues qu'on faisait aux Serpentard, ça. J'avais été un bien piètre ami, pendant deux mois. Un sombre connard. Est-ce que c'était moi ou bien ... tout ce que je pouvais toucher, partait en fumée ?

Padfoot avait pris les rênes de ma Conscience à un moment donné. Faisant en sorte que j'aille voir comment se porte mon ancien camarade de maisonnée. Sous la forme canine, évidemment. Pas l'humanoïde. Parce que là encore, j'étais bien trop con pour pouvoir lui parler en face et lui dire que ... quoi ? Que ... j'avais vécu un véritable Enfer, sans lui ? Que la compta', c'était la catastrophe ? Tout ça, sous un trait d'humour alors que bien enterrées en-dessous de toute cette fierté bien mal placée, se terraient des habitudes.

Comme celle de cette fragrance si particulière, qui venait d'embaumer mon espace. Cette odeur, c'était celle de mon ami. Qui était enfin là. Qui n'était plus un satané mirage qui se logeait à la lisière de mon Âme. J'eus un petit sourire en coin à l'adresse de cet esprit de dérision, qui avait été inexistant de mon univers durant bien trop longtemps. Or, je le perdis rapidement ce sourire. Au moment même, où j'en venais à me retourner pour lui faire face. Je l'avais pensé non ? Que j'en avais pas envie ... et j'avais peut-être raison.

Face à moi : Remus. Dans un état tel, que c'était en train de me broyer le cœur. Des traces de fatigue, mais pas que ça. Y'avait d'autres trucs que je percevais. C'était 'ça', c'était cette vision que m'avait coûté mon absence auprès du Lycan ? Bordel.

- ... de l'eau. Ouais, ouais, de l'eau. J'étais plus en contrôle. C'était tout l'inverse. Dans mon esprit, c'était l'entropie. Dans mon cœur, c'était un affolement sans précédent. Alors que mon corps, lui, avait pris les commandes. S'approchant de mon vis-à-vis, afin de le détailler. D'observer chaque parcelle d'être qui faisait de Remus, ce qu'il pouvait être.

Mon regard noir avait perdu de sa superbe, à l'instant même où il était entré. À l'image de ce même sourire, que j'avais gardé sur mes lèvres, l'espace de quelques secondes. Cependant, ma tendresse était égale à elle-même. Ç'avait jamais changé ça. Peut-être que pour lui, si ? Depuis ce jour cruel, où j'avais piétiné sans vergogne dix années d'une amitié sans ombres ...

- Je ... je ... Alors quoi ? J'étais même pas fichu de m'excuser, c'est ça ? Je sentais mon sang pulser à l'intérieur de mes veines, alors que je le prenais dans mes bras, quitte à lui broyer les côtes. Dans une étreinte désespérée. Dans une tentative de rédemption où se réfugiait une interrogation implicite : qu'est-ce qui a bien pu t'arriver ? Au lieu de ça : ... désolé ... Je suis tellement désolé Remus ! Je suis tellement désolé ... de t'avoir parlé comme ça ... pas toi ... S'il me repoussait comme je l'avais fait deux mois plus tôt, je le comprendrais.

Parce que ... je pourrais certainement pas lui en tenir rigueur. Pas à lui.
Pas après ce que je lui avais fait.




SIRIUS BLACK

Disowned Heir of the House of Black

Revenir en haut Aller en bas
Remus Lupin
Lycan ♢ Ordre du Phénix
Remus Lupin
Lycan ♢ Ordre du Phénix
Messages :
123

Date d'inscription :
10/11/2022



I watch how the moon sits in the sky in the dark night | Remus Empty
MessageSujet: Re: I watch how the moon sits in the sky in the dark night | Remus   I watch how the moon sits in the sky in the dark night | Remus EmptyDim 10 Mar - 19:52


I watch how the moon …
@Sirius Black & @Remus Lupin
… sits in the sky in the dark night

Crédits gifs : Tumblr, Pinterest & Shinrin

L'entièreté de leur univers a changé, et pourtant, tout ici est familier. Il suffit d'écarter les échos des jours et des semaines passées, et tout pourrait rentrer dans l’ordre, comme si rien n’était arrivé.

Le décor est identique. Ce sont les mêmes boiseries, les mêmes beautés de chrome, les mêmes stickers et autres emblèmes fièrement affichés. C'est la même odeur rassurante, celle des draps, aux lendemains des Lunes, augmentée de notes plus matures : l'après-rasage, l'huile de moteur, le cuir, l'odeur de la peau de Sirius. C'est également la même musique, celle des pas sur le parquet, le tintement des verres, mais il s'y adjoint la réalité de la présence de Sirius, sa voix, la vibration subtile de sa respiration.

Tout est familier, et pourtant, les acteurs ont subtilement changé. Les échos sombres ne sont pas si loin, ils reviennent les harceler de leurs battements funestes.

Avec une forme d’affection mêlée de dépit, Remus voit l’émotion qui passe dans les yeux de Sirius, lorsqu'il découvre l’état du lycan. Lui qui l’a vu au pire de ses moments, reconnaît les signes trahissant que tout cela est pire, et il ne parvient pas à cacher cette compréhension, pas plus que Remus n’a cherché à prétendre qu’il était en forme. Il a vu le reflet que renvoyait le miroir ; il voit la façon dont Sirius l’a regardé. Ce n'est plus le regard canin ; il se lit dans les prunelles sombres toute la douleur et la compassion d'un camarade, d'un Autre qui seul peut le comprendre, et à qui, pourtant, il ne pourra parler. Pas réellement parler.

Cependant, sans qu'il ait à parler ou à se justifier, sans qu’il ait à mentir, Sirius s'approche. Il pourrait y avoir de la colère, du ressentiment. Rien de tout cela.

Soudain, son monde se trouve submergé par la chaleur réconfortante du corps de Sirius, par une étreinte d'une intensité à nulle autre pareille, qui fait ralentir le temps et s'accélérer ses battements de cœur. Il se raccroche à lui, malgré tout ce que lui crie sa raison, malgré tous les motifs plus que valables de s'éloigner. Il ne s'écarte pas, parce que tout cela lui a trop manqué, et aussi, peut-être, par lâcheté, par la pleine conscience que lorsque Sirius finira par tout découvrir, sans doute n’y aura-t-il plus jamais le réconfort de cette étreinte, le cadeau de ces bras solides qui accueillent sans jugement, sans peur.

Il n'y a pas plus de colère dans les mots de Padfoot, mais une émotion rauque, un désespoir et une culpabilité au moins égaux à ceux que Remus ressentait en cet instant.

« Sirius... je... je comprends... c'est oublié. »

Ce n'est pas oublié, mais il ne peut, ne veut repenser à ce qui a causé leur éloignement, à celle qui a causé... non. Il écarte son souvenir, sa présence silencieuse, la menace qui plane. Il n'y a plus que deux Maraudeurs, qui se retrouvent après ce qui n'aurait jamais dû arriver.

Lentement, il le relâche, mais ne s’écarte pas totalement, et sa voix lui manque, un instant. Il lui faut lutter, s’éclaircir la gorge, pour réussir à retrouver un peu de sa voix.

« … je vais finir par me laisser aller à te demander un whisky, Padfoot. »

Son rire est empreint de joie et de tristesse à la fois. Avant un aveu :

« J'ai été entêté, n'est-ce pas ? »


Cette fois, la tristesse l'emporte, haut la main.

« … tu m'as manqué, Padfoot. Mais je suis impressionné, le Chelsea est impeccable. Et tu…  »

Il sait parfaitement, que Sirius ne répondra pas, s’il lui demande s’il va bien. Ou plutôt, il répondra par l’affirmative, quelle que soit réellement la vérité, parce qu’il s’astreint à tout supporter, à ne se tenir droit, quoi qu’il arrive. Alors, parce qu’il connaît l’âme de Padfoot, il offre un sourire tendre et une plaisanterie de Maraudeur :

« Moi qui m’attendais à te trouver enfoui sous des piles de factures et courrier en retard… as-tu vaincu le monstre de papier ? »


Ou a-t-il demandé de l’aide à quelqu’un d’autre ? Recruté, peut-être ? Il met soigneusement de côté le sentiment qu’éveille ces hypothèses.

Revenir en haut Aller en bas
Sirius Black
Ordre du Phénix
Sirius Black
Ordre du Phénix
Messages :
486

Date d'inscription :
27/08/2022



I watch how the moon sits in the sky in the dark night | Remus Empty
MessageSujet: Re: I watch how the moon sits in the sky in the dark night | Remus   I watch how the moon sits in the sky in the dark night | Remus EmptyLun 11 Mar - 10:10


I watch how the moon …
@Sirius Black & @Remus Lupin
… sits in the sky in the dark night

Crédits gifs : Tumblr, Pinterest & Shinrin

Y'avait cette odeur particulièrement familière qui m'était revenue et que je pouvais reconnaître entre mille, si on me le demandait. Un subtil mélange entre l'encre déposée sur le papier que le Lycan manipulait au sein de la librairie où il travaillait et où il se sentait bien. Et, la fragrance du thé et du chocolat noir, mets qu'il adorait plus que de raison. Au milieu de cette intimité purement olfactive se terrait quelque chose que je n'appréciais pas. Une odeur quelque peu ferrugineuse, que j'avais porté sur moi, quelques semaines plus tôt. Et dont il m'avait été si difficile de me défaire. Cet effluve, c'est celui du sang, dans sa pureté la plus absolue et la plus primale.

Pour l'avoir soigné à de nombreuses reprises après ses Lunes, à Poudlard, je la connaissais l'odeur d'hémoglobine de mon ami. Et là, au milieu de tout cet imbroglio se superposait autre chose. Quelque chose, qu'il me disait pas. Et, malgré moi et ce que j'avais fait, j'aimais pas être tenu à l'écart et pas être mis au courant. Mais, qui étais-je pour seulement oser demander ça ? Je crois pas que j'étais légitime, pour quelque chose à ce jour. Même cette étreinte qui explicitait tout ce qui m'avait traversé l'âme durant ces semaines d'absence à ne plus se parler.
Dans mon for intérieur, j'espérais peut-être qu'il en vienne à me repousser. Or, il n'en fit rien.

Ça me soulageait dans un sens, mais ça ne diminuait en rien, cette sensation de culpabilité qui me bouffait les entrailles. Parce que tout était de ma faute. Tout. Parce que j'avais été décidément trop con, pour lui parler comme je l'ai fait. Trop obtus pour faire un pas vers lui, malgré la souffrance que le silence avait engendré. C'était rien, comparé à la solitude de chacun de mes anniversaires avant ma onzième année, au sein de la noble et illustre maison des Black. Là, ça m'avait détruit.
Tout comme je restais persuadé, que je finirais seul. Immanquablement seul. Car, c'était ainsi. Malgré les belles années au sein de Poudlard et celles qui venaient de s'entamer en-dehors, c'était la solitude que j'embrasserais jusqu'à la Fin.

Pourquoi ? Parce que je brisais tout ce que je pouvais toucher. Parce que ... ce qui était beau d'ordinaire, en venait à s'enlaidir à mon contact. Que ce qui faisait tourner le monde, me donnait envie de vomir, tant c'était mièvre à souhait et tant je ne l'avais jamais connu. Parce que j'étais né dans une famille qui, n'avait pas été la meilleure qui soit. Parce que j'avais été en-dehors des convictions étriquées. Et ça, je crois que je l'avais bien payé.
Ça m'amenait à ce que j'étais aujourd'hui : un jeune homme rempli de fêlures qui ne cicatrisaient pas comme elles le devaient. Pire, ça s'amplifiait avec le temps, maintenant.

- Hum. C'était pas vraiment oublié et ça le serait probablement jamais. Tout comme le fait que, j'arriverais jamais à lui dire que si on l'ôtait encore à moi, j'en deviendrais probablement fou à lier. Parce que j'étais flingué correctement pour aimer et probablement un brin trop jaloux pour supporter d'être relégué à la deuxième place, comme un imbécile. C'était ce qui se passait avec Circée, et ça me foutait hors de moi, ça. J'ai un nouveau Whisky qui vient d'arriver. Si tu veux te laisser tenter.

J'essayais un sourire, mais le cœur n'y était pas. Surtout quand la tristesse de Remus était un douloureux écho de la mienne. Parce qu'il était resté à côté et qu'il ne s'était pas éloigné plus que ça, lorsque l'étreinte avait été terminée, j'approchais l'une de mes mains de son visage. Ou plutôt de ses mèches brunes, que j'avais toujours trouvé soyeuses, même après les Lunes. Avec un soupir perceptible, alors que mon regard sombre était rivé au sien à la couleur d'un matin d'automne, je suspendais mon geste.
J'étais pas légitime de faire ça. Pas après avoir agi comme un con. Mais, c'était ma Raison, ça. Alors que mon Cœur lui, me murmurait à l'oreille de le faire.

- C'est moi, qui suis désolé. Tout est de ma faute. Tout. Cette fois, je succombais à cette envie de passer l'une de mes mains dans ses cheveux bruns, afin de les ébouriffer, avec un sourire plus rayonnant, cette fois-ci. Cette marque, aussi subtile soit-elle, c'était une marque d'affection. C'était un témoignage de ce que je pouvais ressentir et que je n'offrais pas à tout le monde. Tu m'as tellement manqué, Moony. Et ... Un long silence, alors que ma main restait posée sur le haut de sa tête. ... rien n'a été comparable comme affliction à ce que cette absence a provoqué chez moi. Ça m'a bousillé. Je pouvais pas faire comme si ç'avait pas été le cas. Je pouvais pas le nier.

Même si aux 'autres', je certifiais que tout allait bien, là, c'était la première fois que je me confessais.
Un rire, cette fois-ci, à l'évocation de l'énorme Créature faite de parchemins et qui attendait tapie dans sa grotte (mon bureau) de me sauter dessus, pile au moment où j'y entrerais.

- Alors ... herm. Comment dire ? C'est ... j'ai pas rangé. Y'a rien qui a été fait depuis que ... depuis qu'on se parlait plus. C'était ça, qu'il pouvait lire dans mes prunelles noires et en tirer la conclusion que c'était l'exacte vérité.




SIRIUS BLACK

Disowned Heir of the House of Black

Revenir en haut Aller en bas
Remus Lupin
Lycan ♢ Ordre du Phénix
Remus Lupin
Lycan ♢ Ordre du Phénix
Messages :
123

Date d'inscription :
10/11/2022



I watch how the moon sits in the sky in the dark night | Remus Empty
MessageSujet: Re: I watch how the moon sits in the sky in the dark night | Remus   I watch how the moon sits in the sky in the dark night | Remus EmptyJeu 11 Avr - 19:31


I watch how the moon …
@Sirius Black & @Remus Lupin
… sits in the sky in the dark night

Crédits gifs : Tumblr, Pinterest & Shinrin

Sirius, bien sûr, n’est pas dupe de ce joli mensonge. Il ne commente pas, mais ce bruit de gorge neutre dit le doute, un certain défaitisme. Il y a dans ce son tout un message, de la même manière qu’un jappement vous raconte toute une histoire d’émotions et d’intentions.

Mais Remus fait mine de ne le pas comprendre. Par lâcheté ou par soulagement, il ne relance pas, il place avec précaution le couvercle au dessus de ce qui est enfermé dans la jarre. Ce sera l’affaire du future, des moments à venir. Pour l’heure, il est bien plus urgent de ranimer ce qui a été endommagé. Il est bien plus important de goûter à nouveau à cette proximité pareille à nulle autre, d’éprouver cette proximité unique, cette impression de pouvoir être presque lui-même, d’une façon qu’il ne s’autorise jamais. Avec Sirius… et malgré ce qui doit rester dans l’ombre… il lui semble pouvoir déposer une partie du masque. Et que cela fait un bien fou !

La preuve en est, s’il était réellement besoin de le prouver : Sirius rebondit sur sa semi-plaisanterie concernant l’alcool. Il y a dans ses yeux noirs, dans l’ombre de sourire, un écho à la propre tristesse de Remus. A ce qu’ils ont laissé passer, et qu’ils tentent, enfin, de rattraper. Peut-être parce que ce moment est différent et grave, il a un sourire doux, et hoche la tête :

« Allez. Ce n’est pas tous les jours que l’on peut fêter… ce genre de moments. »

Il a failli dire retrouvailles mais au dernier moment, le terme lui a paru inadapté. C’est plus à la fois, mais d’une certaine manière, il semble à une partie de son âme qu’ils n’ont pas été réellement séparés, malgré l’absence, comme si quelque chose de fondamental avait été préservé ? Fait-il sens ? Essaie-t-il de se rassurer ?

Non, ce n’est pas qu’une vue de son esprit. Il y a eu une hésitation, mais ce geste qui s’est un instant suspendu n’est le fruit que d’une culpabilité, voilà ce que livrent ces mots. Finalement, lorsque les doigts de l’Animagus viennent jouer entre les mèches courtes, tout se révèle. La tendresse de Sirius est la même qu’avant, la main qui passe dans ses cheveux offre la même réassurance, il n’y a là qu’affection, aucune peur ou dégoût. Un simple geste de proximité unique et familier, que personne d’autre ne lui a jamais témoigné, et qui l’empêche un instant de prononcer un mot.

Il se force, néanmoins, de sa voix rendue rauque. Parce que des vérités se doivent d’être rétablies.

« Tu n’es pas seul responsable. Et… tu m’as manqué. Tellement, Padfoot… Je... »

Il n’a pas voulu s’avouer à quel point, il a enfermé sa souffrance, son manque, si profondément en lui. Ne pouvant la faire disparaître, il a contrôlé ce qu’il s’autorisait à ressentir. Sirius n’a pas ce mécanisme de défense, Remus le sait. Pour le meilleur et parfois pour le pire, le Maraudeur vit conformément à sa nature animale : dans l’instant présent. ….il n’a pas pu enfermer loin ce qui le blessait.

Le mot, ‘bousillé’ est fort, violent. Remus ne doute absolument pas qu’il soit pourtant réaliste.

« Je ne voulais pas que tu souffres. A aucun moment. »

Cela, au moins, est la vérité.

Ils trouvent une forme de normalité dans un sujet que, sans doute, ils n’auraient jamais envisagé comme une forme de solution. La comptabilité. La paperasserie. Il a une grimace et un rire mêlés, en découvrant le tas de factures. Effectivement, il y a un retard accumulé.

...mais rien d’insurmontable. Il veut faire cela. Comme une forme d’excuse, comme pour effacer ces semaines, comme si le tas de feuilles était la personnification de leur éloignement. Il doit le faire. Il en porte une part de responsabilité conséquence.

« J’espère que tu as de quoi faire du chocolat chaud. ….tu as de la chance que je ne travaille pas demain. »

Il y passera la nuit, mais il mettra à jour la comptabilité du Chelsea Potter. Il s’en fait la promesse.
Revenir en haut Aller en bas
Sirius Black
Ordre du Phénix
Sirius Black
Ordre du Phénix
Messages :
486

Date d'inscription :
27/08/2022



I watch how the moon sits in the sky in the dark night | Remus Empty
MessageSujet: Re: I watch how the moon sits in the sky in the dark night | Remus   I watch how the moon sits in the sky in the dark night | Remus EmptyVen 12 Avr - 9:35


I watch how the moon …
@Sirius Black & @Remus Lupin
… sits in the sky in the dark night

Crédits gifs : Tumblr, Pinterest & Shinrin

Il m'avait manqué le Lycan. Sa présence, ou plutôt son manque, s'était révélé par son absence. Parce que ne plus sentir cette odeur familière avait été une plaie ouverte et conséquente dans ce que je prétendais être mon cœur. D'ordinaire, personne ne réussissait à l'atteindre. Parce qu'il était cadenassé, enfermé dans une forteresse imprenable et insurmontable. Agrémentée de pièges, à ses alentours. Par principe, je ne le découvrais jamais. Étant dans le contrôle de ces sentiments, qu'on me forçait à ressentir. Mais moi, je les enfouissais toujours bien profondément.
Toujours plus loin. Toujours plus dans les abysses.

... jusqu'à ce que parfois, je me fasse avoir par mes propres règles. Car, souvent, ils me revenaient généralement en plein dans la gueule. Avec plus de mordant et prêts à en découdre. Là encore, je les laissais pas m'atteindre. M'en dissociant totalement. Jusqu'au point de non retour. Jusqu'à l'impensable. Jusqu'à l'instant où je ne puisse plus rien maîtriser et que tout parte en couilles. La preuve en était : ces aptitudes nouvelles. Celles de la pyromancie. Honnêtement, je savais pas d'où elles venaient. Est-ce que c'était une manifestation concrète de ce que je m'évertuais à enterrer ?
Probablement.

Or, mes flammes ... elles n'étaient pas rougeoyantes. Elles étaient encore plus vivaces et destructrices, car d'un bleu hypnotisant, dont je ne pouvais résolument me défaire. Ça, cette nouveauté, il faudra que je la montre au Lycan. Parce qu'après tout ... c'était pas dans 'ce genre de moments', comme il venait si justement de le dire, que je pouvais lui montrer ce que je savais nouvellement faire ? Même si, je pouvais pas me résoudre à prononcer le terme retrouvailles, parce que c'était indiquer qu'on s'était vraiment perdus et que ma foi, c'était pas le cas. Pas ça.

- Allez. Avec un sourire tendre, je nous servais alors deux verres de ce précieux nectar alcoolisé. Non sans avoir opté pour un geste d'affection sincère : lui ébouriffer ses mèches brunes. Ça, je le faisais pas à beaucoup de monde, parce que c'était leur montrer une partie de mon cœur. Qu'ils s'y trouvaient et qu'ils ne s'effaceraient jamais. Parce que, j'y étais attaché.

... les quelques mots de mon interlocuteur, ils me tirèrent un sourire triste. Une œillade sombre de la même teneur. Visiblement, on s'était fait trop de mal. Pas pour si peu, non. Mais ... j'avais agi vraiment comme un con. Malgré les réassurances de Remus à mon encontre, me certifiant que j'étais pas le seul en tort. Pour moi, si. C'était moi, qui avais eu des mots acerbes, ressemblant horriblement à ceux qu'auraient pu employer des membres de la famille Black. Famille, dont je m'étais détourné. Et qui, ce jour-là, m'avait rattrapé.

- C'est moi le seul responsable. C'est moi, qui ... t'as souffert par ma faute. Et, c'est compliqué pour moi, de voir ton implication dans le processus. Un silence. Une inspiration vive. ... tu m'as manqué tellement mais tellement Moons. Tellement.

Et, un aveu de sa part, qui me déchira littéralement le cœur.

- Non. C'était le prix à payer. C'est tout. T'en fais pas. D'accord ? À défaut de garder mes doigts dans sa chevelure brune, je venais les poser sur son épaule, avec une extrême délicatesse. Surtout, quand il sera amené à constater l'ampleur des dégâts, se présentant dans mon bureau. C'était ... affreux. ... attends ?! Tu crois sérieusement que l'on se revoit pour que tu fasses ma paperasse ? Non, mais non. Elle peut attendre encore, hein. Un peu plus, un peu moins. Un silence. Et au cas où, tu me manquais pas uniquement pour la comptabilité du Chelsea, ne crois pas ça.

Y'avait autre chose, mais ça aussi, ça se calfeutrait dans les fissures de mon inconscient.




SIRIUS BLACK

Disowned Heir of the House of Black

Revenir en haut Aller en bas
Remus Lupin
Lycan ♢ Ordre du Phénix
Remus Lupin
Lycan ♢ Ordre du Phénix
Messages :
123

Date d'inscription :
10/11/2022



I watch how the moon sits in the sky in the dark night | Remus Empty
MessageSujet: Re: I watch how the moon sits in the sky in the dark night | Remus   I watch how the moon sits in the sky in the dark night | Remus EmptyMer 31 Juil - 20:47


I watch how the moon …
@Sirius Black & @Remus Lupin
… sits in the sky in the dark night

Crédits gifs : Tumblr, Pinterest & Shinrin

L’odeur du whisky vient lui effleurer les sens sans même qu’ils aient commencé à boire. Un parfum ambré, qui ne fait que rappeler tout ce qui est Sirius, tout ce qu’il y a de complexe et d’accueillant, dans sa simple présence, dans cet univers qu’il lui offre.

A l’image de cette main, qui ne cherche pas à blesser, qui n’offre que la caresse familière, cette drogue dont il s’était volontairement purgé, et qu’il retrouve avec le soulagement de l’alcoolique qui a ouvert une nouvelle bouteille. Le sentiment vous balaie et vous emporte, mais il a quelque chose de bien plus puissant, de bien plus noble et complexe, et le désespoir de s’être éloignés n’a d’égal que le soulagement de se retrouver.

Même si les fêlures demeuraient. N’était-il pas le mieux placé pour savoir que l’on porte toujours ses cicatrices, sans pouvoir les effacer, parce qu’il serait illusoire de prétendre qu’une souffrance ne s’est pas produite, et peut-être aussi, destructeur, car la présence de cette marque, dans votre chair autant que dans votre âme dit tout bonnement que vous avez su la surmonter, que vous avez su survivre.

Survivre à la douleur, survivre à l’absence.

….survivra-t-il à la culpabilité, de voir à quel point Sirius s’est torturé ?

La tristesse du sourire de Sirius n’a d’égale que celle de Remus. Cependant, parce qu’il se doit d’être la Raison, il force le contrôle, force sa voix à ne pas le trahir, force son regard à ne pas céder à la brûlure qui menace de rendre le monde intangible.

« …d’autres auraient profité des vacances que mon absence leur procurait. Pour faire un petit tour au soleil ou à Las Vegas. Tu aimerais probablement Vegas, Padfoot. »

La plaisanterie sonne creux, parce que son âme reste lourde. Cependant, il lui semble qu’il s’agit d’un pas vers la normalité. Si Sirius souhaite emprunter cette route à ses côtés. Sans doute, n’est-ce pas ? Puisqu’un instant plus tard, ils évoquent ensemble une autre forme de retour à cet état perdu, tant apprécié pourtant : la comptabilité.

La main de Sirius n’est pas écrasante, elle offre un soutien, une chaleur, un appui. Presque inconsciemment, il se laisse aller contre ce contact, plutôt que de l’éviter. Et les protestations de son ami… malgré lui, il eut un rire doux.

« Je ne pourrai pas dormir en imaginant les piles de factures et de relance… …et… non, j’espère bien que je t’ai manqué pour mon goût inégalé en matière de musique. ….d’ailleurs, toujours pas de soirée poésie et jazz, dans ton respectable établissement… ? »

Il garde les yeux sur Sirius, tout du long, et peut-être une part de lui souhaite-t-elle rattraper tous ces instants perdus, ou peut-être un morceau de son âme craint-il que tout cela s’avère être un rêve fiévreux, qui disparaîtra le matin venu. Si c’est le cas, si tout cela doit disparaître, au moins aura-t-il gravé dans sa mémoire chaque instant de ce qui fait Sirius Black.

Quelle que soit la réalité du moment, il demeure la question, celle qui lui ronge l’esprit, à laquelle Sirius ne répondra pas : comment va-t-il ? Quelles sont les ombres, qu’il a affrontées seul ?

Pour contourner la difficulté, une approche détournée :

« ...qu’ai-je raté, ces dernières semaines ? »
Revenir en haut Aller en bas
Sirius Black
Ordre du Phénix
Sirius Black
Ordre du Phénix
Messages :
486

Date d'inscription :
27/08/2022



I watch how the moon sits in the sky in the dark night | Remus Empty
MessageSujet: Re: I watch how the moon sits in the sky in the dark night | Remus   I watch how the moon sits in the sky in the dark night | Remus EmptyJeu 29 Aoû - 16:35


I watch how the moon …
@Sirius Black & @Remus Lupin
… sits in the sky in the dark night

Crédits gifs : Tumblr, Pinterest & Shinrin

J'osais croire qu'il s'était rien passé alors que malheureusement, c'était bien tout le contraire qui s'était produit. J'avais largement merdé, et ce, dans les grandes largeurs. En rejetant une amitié forte pour m'accrocher à une nostalgie telle, qu'elle me bouffait de l'intérieur. Circée, c'était pas mon poison, non. C'était autre chose. Quelque chose que je m'expliquais pas vraiment, mais qui demeurait comme une forme de réminiscence à chaque fois que, j'y serais confronté.
La blonde, c'était ça. Cette forme qu'avait mon inconscient de se lier à elle, sans vouloir la faire disparaître.

... parce que la voir disparaître, ça me minait. Ça me rendait con et affreux. Pas le type de meilleur ami, dont on aimerait s'entourer. Car, j'étais celui qui écoutait pas. J'étais celui qui encaissait, jusqu'à ce que tout explose et que je puisse plus gérer.
Et, le mariage de l'ancienne Serpentard, c'était un peu ce qui se profilait à l'horizon de mon âme. Même si, c'était encore loin. Même si, les instants passés avec elle, étaient ceux qui valaient bien tout l'or de Gringott's.
Or pour ça, pour ces moments fugaces, j'avais sacrifié le Lycan.

J'avais fait en sorte d'oublier. D'être un véritable connard, à la manière des Black. Et, tout ce que je leur avais reproché étant plus jeune, je l'avais suivi à la lettre, là.
Et, je m'en voulais. Parce que Remus, c'était pas ça qu'il était en droit de mériter.
... j'étais pas un bon ami. J'étais encore bien loin d'être un aîné.
À la note d'humour de mon interlocuteur, j'esquissais une forme de sourire entendu, mes iris noirs se rivant aux siens, d'une teinte apaisante d'automne.

... mais j'y pouvais décemment rien.
Je m'en voudrais toujours.

- T'es con Moons. Là, aussi, une forme de prouesse humoristique pour cette atmosphère déjà bien trop pesante. ... t'aurais aimé que je dilapide mes gains au Chelsea Potter, dans des machines à sous ? Mon regard noir retrouvait petit à petit, sa lueur de malice.

Malgré la comptabilité. Malgré le fait pur et simple que mon vis-à-vis comprendra que je l'avais délaissée, cette partie. Parce qu'elle lui incombait manifestement. Et que je voulais pas mettre mon nez dedans, tant qu'on était ... en froid.
Tant qu'on se parlait plus. Parce qu'y replonger, c'était me reprendre en pleine figure combien j'avais été un enfoiré. Et ça putain, ça piquait.

- ... alors non, toujours pas cette combinaison hallucinante dans mon si respectable établissement ! Je m'exclamais dans un rire sec et bref, qui ressemblait à un aboiement de chien. Avant de me stopper net. Car son interrogation, ainsi formulée, j'en étais pas friand. C'était pire que tout.

Qu'avait-il raté, ces dernières semaines ?
Spontanément, je dirais 'rien'. 'Rien' qui vaille le coup d'être mentionné ici.
Et puis, si j'avouais ... c'était pas un peu, me mettre en difficulté ? Devoir assumer que moi, Sirius Black, j'avais perdu le contrôle ? Notamment, en obtenant une capacité latente qui s'était exprimée le jour même, de la mort d'Orion Black ?

... quel merdier.

- ... techniquement, j'ai obtenu un petit truc en plus. Avec un soupir, j'en venais à me concentrer, histoire de pas cramer le Chelsea Potter, pour lui montrer ces flammes bleutées que je pouvais faire sortir quelques secondes de l'une de mes paumes. Me demande pas de faire plus, sinon ... je te crame et le Chelsea Potter, avec. Moi, étrangement, je suis immunisé.

Allez savoir pourquoi, hein.




SIRIUS BLACK

Disowned Heir of the House of Black

Revenir en haut Aller en bas
Remus Lupin
Lycan ♢ Ordre du Phénix
Remus Lupin
Lycan ♢ Ordre du Phénix
Messages :
123

Date d'inscription :
10/11/2022



I watch how the moon sits in the sky in the dark night | Remus Empty
MessageSujet: Re: I watch how the moon sits in the sky in the dark night | Remus   I watch how the moon sits in the sky in the dark night | Remus EmptyDim 8 Sep - 17:44


I watch how the moon …
@Sirius Black & @Remus Lupin
… sits in the sky in the dark night

Crédits gifs : Tumblr, Pinterest & Shinrin

Il ne peut s’empêcher de sourire à la répartie de Sirius. A la fois rebelle et tendre, lorsqu’il réplique, provoquant mais pas hostile, juste cet humour qui lui va si bien, et qui a tant manqué au Lycan.

« Qui dit que tu n’aurais pas gagné ? Doublé, triplé les gains du pub… ? Pas de défaitisme, Mr Padfoot. Dame Chance vous aime bien. «

Il aime l’éclat dans les yeux noirs. Aime les voir se rallumer, pour cette discussion qui retrouve la chaleur habituelle, le goût de la familiarité et de la normalité. Sont-ils deux, à souhaiter effacer ces dernières semaines ? C’est ce qu’il semble en tout cas.

Ce qu’affirme l’éclat de rire de l’Animagus, alors qu’il rejette encore une fois les suggestions pourtant particulièrement judicieuses du Lycan en termes de programmation ; Remus secoue la tête, fataliste, avec amusement, parce que, semble-t-il, certaines choses demeurent des invariants, que même la fin du monde ne saurait ébranler.

Il s’est, en partie, attendu à ce qu’une tension surgisse, dans le sillage de sa question ; il sait qu’il navigue dans des territoires sensibles et que, sans doute, il a perdu le droit d’interroger Sirius sur son état, au travers de ses activités. La logique est que Sirius mente, en retour, qu’il dissimule la réalité, s’il n’a plus confiance en Remus…

….mais la confiance n’est pas érodée, du moins pas totalement.

Et Remus n’obtient pas ce à quoi il s’est attendu.

Tandis que les minuscules flammes bleues dansent dans la paume de la main de son ami, le silence se répand dans la pièce. Elles dansent, comme de minuscules petits démons, éclairant joyeusement sa peau d'une lumière froide, disparaissant quelques secondes pour mieux reparaître. Quelque chose dans la formulation de Sirius indique que ça n’est pas temporaire, que ça n’est pas le résultat d’un sort ou d’un artefact.

Il referme la bouche, retrouve un peu de contrôle. Et tend la main pour effleurer la base de ces flammes, tout contre la peau de l’Animagus, pour en éprouver la chaleur, la réalité.

« De la pyromancie ? »

Puis, fronçant les sourcils :

« Padfoot… tu… tu t’es entraîné à développer cette capacité ? »

Il est conscient, bien sûr, d’avoir raté de nombreuses choses ces derniers temps, mais cela… cela au moins, il l’aurait remarqué, non ? Sirius aurait probablement mis des mois à développer une telle capacité, il aurait laissé traîner des livres, aurait lâché un commentaire, une intention, un désir… Un soupir, et un rire mêlé : en même temps, Padfoot avait toujours été brillant, excellent, de façon presque instinctive, sans efforts. Il n’y aurait aucune forme de surprise à ce qu’il ait décidé d’apprendre ça un dimanche matin, avec une gueule de bois. Pourtant, une forme d’instinct lui dit que les circonstances entourant cette soudaine évolution ne sont, probablement, pas anodine. Avec une prudente douceur, il demande :

« Depuis combien de temps joues-tu les briquets humains ? »

Puis, avec un rire empreint de tendresse, comme pour désamorcer les ombres que sa question risque de faire naître :

« Ce n’était pas ta stratégie pour venir à bout de la paperasse, n’est-ce pas ? »

Un frisson d’horreur parcourt la pile de factures accumulées juste à côté d’eux.
Revenir en haut Aller en bas
Sirius Black
Ordre du Phénix
Sirius Black
Ordre du Phénix
Messages :
486

Date d'inscription :
27/08/2022



I watch how the moon sits in the sky in the dark night | Remus Empty
MessageSujet: Re: I watch how the moon sits in the sky in the dark night | Remus   I watch how the moon sits in the sky in the dark night | Remus EmptyLun 23 Sep - 18:50


I watch how the moon …
@Sirius Black & @Remus Lupin
… sits in the sky in the dark night

Crédits gifs : Tumblr, Pinterest & Shinrin

- Auriez-vous des dons de voyance cachés, Monsieur Lupin ? Pour prédire que j'aurais une chance obscène aux jeux ? Moi, de ça, j'en suis clairement pas certain. Je me voyais pourtant, par pure et simple curiosité mal placée propre aux Maraudeurs, tenter le Diable. Littéralement. Essayer de vaincre ces satanés machines à sous, sous prétexte que j'avais une Chance des plus insolentes. C'était peut-être ça, finalement ?

Dame Chance, elle, elle m'avait toujours suivi. Surtout durant le temps de Poudlard et peut-être même au-dehors. M'accordant pourtant, une forme de clémence, dont je n'étais certainement pas friand. Mais, fallait croire qu'elle m'avait à la bonne ... parce que, suivant le Chaos que je pouvais distiller sur mon passage, y'avait toujours moyen que je m'en acclimate.
Et, que Godric en soit témoin : je l'aimais la Discorde. J'y étais presque abonné. Attendant mon petit boost bienvenu. Même si celui-ci, incluait que j'étais un meilleur ami à chier, parce que j'avais trahi.
Parce que j'avais délaissé, ce qui était important. Parce que chien fou, je courrais après une Chimère. Après des souvenirs, dont je serais bientôt privé.

... c'était peut-être humain, après tout ? C'était peut-être causer la souffrance, pour en être sublimé ensuite ?
J'en savais trop rien. Mais tout ce que je savais, moi, c'était que j'avais merdé. Et, que même si je faisais tout pour l'endiguer, ç'allait pas s'arrêter. Parce que s'arrêter, c'était pas dans mon intérêt. Et puis, je ne me sentais que mieux, au milieu du désordre que je causais.

C'était une invariance. La mienne.
Qui avait produit, à force de colère et de sentiments enfouis et refoulés, un Don que je n'avais pas anticipé. Pas prévu. Ou plutôt, qui s'était développé dans des ressentiments suite à la mort d'un paternel plus qu'haï et abhorré. C'était une putain de claque de la Fatalité, qui s'était manifestée ... comme ça. Avec des flammes bleutées qui dansaient sur ma peau. Peau que le Lycan n'hésitait pas à effleurer, ce qui eut pour effet, de me faire quelque peu grimacer.

Pas de déplaisir, non. C'en était même tout l'inverse.

- Ouais. De la pyromancie. J'eus un ricanement bref, accentué de ce fait par son interrogation. Moi, m'entraîner ?! Que nenni, hein. ... m'entraîner, je dirais pas ça comme ça. Je dirais plutôt que c'est apparu et que je mets tout en œuvre pour pas brûler Londres et ses habitants dans un éternuement ou en étant énervé, tu vois. Mais ... jamais, j'ai cherché à l'apprendre. C'est venu, comme ça. J'appuyais mes propos en claquant des doigts. Même si bon, y'avait une composante à cela. Une résultante plutôt.

Depuis combien de temps, j'étais comme ça ? À devoir jouer les feux follets ?

- C'est arrivé le jour où Orion Black est mort. Mon regard noir se rivait dans les prunelles brunes du Lycan. ... c'est peut-être un message pas des plus subtils, certes, pour me faire comprendre que je devrais expliciter mes émotions, plutôt que de les enfouir ?

Cette épiphanie, j'y croyais qu'à moitié. Parce que je m'y tiendrais pas de toute façon.
Et puis :

- J'aurais aimé toutes les crâmer dans un autodafé, mais je me suis dit que tu serais à même de pouvoir gérer. Comme ça, les factures et formulaires, ne s'en porteraient que mieux. Oupsie.




SIRIUS BLACK

Disowned Heir of the House of Black

Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé


I watch how the moon sits in the sky in the dark night | Remus Empty
MessageSujet: Re: I watch how the moon sits in the sky in the dark night | Remus   I watch how the moon sits in the sky in the dark night | Remus Empty

Revenir en haut Aller en bas
 
I watch how the moon sits in the sky in the dark night | Remus
Revenir en haut 
Page 1 sur 1
 Sujets similaires
-
» Here comes the night - Ezekiel
» Dancing in the dark
» Night of the hunter (pv Alana)
» Saturday night fever [Ellie/Marjanne]
» Here in the forest, dark and deep, I ofter you, eternal sleep

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
The Hunted Marauders :: Le Royaume-Uni magique :: Londres :: Le Chemin de Traverse :: Le Chelsea Potter-
Sauter vers: