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 Les courageux, les hardis et les plus forts vont à... Gryffondor ! | Kaliéna

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David Lagardère
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David Lagardère
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MessageSujet: Les courageux, les hardis et les plus forts vont à... Gryffondor ! | Kaliéna   Les courageux, les hardis et les plus forts vont à... Gryffondor ! | Kaliéna EmptyMer 6 Sep - 21:33


Les courageux, les hardis et les plus forts vont à... Gryffondor !
@Kaliena Kirkidai & David Lagardère
dimanche 19 octobre 1980

Crédits gifs : sport equipment, sm0ak-queen & tenor

J’avais été missionné par le Directeur de la maison Gryffondor pour former leur nouvelle équipe de Quidditch. Renouvellement complet à la suite des départs des anciens joueurs. Je n’étais pas sélectionneur mais je savais trouver les joueurs qui savaient tenir sur un balai. Mais le défi se relevait. Et puis soyons honnêtes, on ne parlait pas de l’équipe nationale. Même si les joueurs de Poudlard étaient loin d’être mauvais, cela restait des mômes qui n’étaient pas tous destinés à faire du Quidditch, leur vie professionnelle. La sélection avait lieu le dimanche 19 octobre, jouant le week-end précédent à Lyon, je n’étais pas présent sur le site de Poudlard. Même si cela me plaisait de jouer au professeur, je préférais de loin être sur un terrain, à titiller nos adversaires, les Mandragores de Toulouse en l’occurrence. J’avoue, j’avais bien fanfaronné devant notre cher prof d’astronomie, toulousain de son état. J’attendais donc les élèves de Gryffondor assis sur les tribunes du stade de Quidditch de Poudlard. J’avais commencé le Quidditch dans le stade de Beauxbâtons, que j’avais déjà trouvé splendide à l’époque mais j’admets que celui de Poudlard claquait bien. Il n’avait rien à envier au stade français. Soyons clairs, je suis chauvin et je le resterais. Tous les stades français sont bien plus beaux que tous les autres stades du monde réunis. C’est un fait. Il n’y a point de débat à avoir.

Le blondinet fut le premier à arriver. Grand pour son âge, et l’air jovial. Il s’est assis à côté de moi, dans la même position. J’avoue, ça m’a fait rire. « ‘Chuis Thomas monsieur. Ma meilleure amie, elle est ultra fan de vous… vous croyez que je peux vous demander de me signer ça ? » qu’il me balance, en me tendant un parchemin avec un énorme Souaffle dessiné dessus, et le blason des Serdaigle - si je l'avais bien reconnu. « Et comment elle s’appelle ta meilleure amie ? » « Juliet, m’sieur. Mais vous lui dites rien, c’est une surprise. Hein ? » J’ai pris le parchemin qu’il me tendait ainsi que la plume, et j’ai hoché la tête. « Motus et bouche cousue, je ne lui dirais rien » J’ai signé le parchemin et je lui ai rendu. « Merci M’sieur. Parait que c’est vous qui faites la sélection ? Moi j’veux être poursuiveur, mais maman elle veut pas que je fasse du quidditch, et mon oncle il dit que c’est trop dangereux mais mon parrain il m’a offert un balai, trop trop beau… vous le connaissez mon parrain ? » Alors, j’avais un meilleur ami qui parlait beaucoup mais lui, je crois que c’était le champion du monde. « Euh… je… c’est qui ton parrain ? » « Bah Aaron Davies ! » qu’il m’a lâché comme si c’était une évidence. Bah oui, chuis con. Il me fait rire, j’avoue. J’ai hoché la tête. « Oui, je le connais un peu. On a déjà joué ensemble » « C’est le meilleur Batteur du monde » Je fus tenté de lui dire non, que c’étaient mes coéquipiers les meilleurs, mais je me suis ravisé, le gamin il semblait si fier de son parrain que je ne pouvais pas lui dire autre chose que « Oui, tu as raison » Davies, il était sympa. Je l’avais déjà rencontré sur un terrain et autour du même terrain. Je l’aimais bien et j’admets que c’était un super joueur. Franchement, on lui demanderait bien de venir jouer dans l’équipe de France.

« Oh c’est Kaliena ! » s’est écrié Thomas à mon oreille, en me montrant de la main une grande brune qui s’approchait. S’il me hurlait comme ça dans les oreilles toute l’après-midi, la journée allait être longue. Très longue. Je l’ai vu ranger soigneusement son parchemin dédicacé dans la poche de sa cape. « Le dite pas à mon oncle que je suis là, hein ? Sinon il va venir et il va tout gâcher » J’observais la jeune fille arriver vers nous. « Encore faudrait-il que je sache qui est ton oncle » « L’auror pas sourire. » J’admets que je n’ai pas su quoi répondre. Y’avait aucun auror que je trouvais souriant. Cela dit, je ne discutais que très peu avec eux. Et le seul que je connaissais vraiment c’était Matt, le mec de Morgan, mais à part lui… « Ok. Je ne lui dirais rien » ai-je finis par répondre, avant d’adresser un grand sourire à Kaliena qui venait de stopper devant nous « Bonjour Miss, prends place on va attendre les autres avant de commencer. ». Thomas lui a fait un grand sourire. « Tu viens pour quel poste ? » ai-je demandé à la jeune fille.  


Avec ou sans toi

J'ai pas choisi de naître ici. Entre l'ignorance et la violence et l'ennui. J'm'en sortirai, j'me le promets. Et s'il le faut, j'emploierai des moyens légaux. J'finirais pas comme ça

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MessageSujet: Re: Les courageux, les hardis et les plus forts vont à... Gryffondor ! | Kaliéna   Les courageux, les hardis et les plus forts vont à... Gryffondor ! | Kaliéna EmptyMer 6 Sep - 23:10

Quand on se sent embourbé dans les problèmes au ras du sol, rien ne vaut une virée dans l’éther. C’est en bonne partie pour me changer les idées que j’ai décidé de postuler pour entrer dans l’équipe de Quidditch de Gryffondor. Bien que l’automne soit largement entamé, il fait beau en ce début d’après-midi. Il y a un vent assez continu cependant, et je crains qu’il ne finisse par apporter des nuages et de la pluie. Qu’à cela ne tienne, ça n’en rendra le vol que plus défoulant. Avec un sourire féroce, je m’imagine déjà défier Aíolos, me jouant de ses bourrasques et chevauchant son souffle. Ah ! Que ça fera du bien !

Mais je ne devrais pas fonder trop d’espoir, de peur qu’ils ne soient déçus. Les Britanniques, à l’inverse des Grecs, sont particulièrement portés sur le Quidditch. J’imagine donc aisément que la concurrence sera rude pour n’importe quel poste, avec des personnes qui pratiquent. J’ai un peu d’expérience, bien sûr ! L’Afrique est loin d’être en reste sur ce sport, aussi j’ai eu l’occasion de le pratiquer quand j’étais à Uagadou. Mais ça commence à dater. Je ne me fais aucun souci sur mes capacités en vol, mais pour ce qui est de ma lecture du jeu, en revanche… Je crains d’avoir du retard à rattraper. Si j’ai l’occasion de le rattraper. Aaaah, déjà que je me pointe sans balai ! Est-ce que c’est éliminatoire ? En me mordillant nerveusement la lèvre inférieure, je plonge la main dans la poche de mon manteau pour y serrer le papier qui s’y trouve. Ça, c’est ma clef. Enfin non, ça ne va pas remplacer un test, mais… Je fronce les sourcils et m’arrête, soudainement prise d’un gros doute. Est-ce que c’était vraiment pertinent de me coucher après minuit pour rédiger une lettre de motivation ? Après une seconde d’immobilité, je dégaine la missive et la parcours rapidement.

« Madame, Monsieur,
Nouvelle à Poudlard, j’aimerais rejoindre l’équipe de Quidditch de la Maison. J’ai une expérience de deux ans comme frappeuse de ma Maison à Uagadou. Je n’ai pas eu l’opportunité de faire l’exercice depuis mon départ d’Afrique mais je vole régulièrement. Je suis tranquille dans les airs donc je serai dans mon élément au-dessus du terrain. »


Il y a encore plusieurs paragraphes mais j’arrête là ma relecture, consternée. C’est plein de fautes ! Qu’est-ce qui m’a prise de me lancer dans la rédaction d’une lettre à minuit ? Ces formulations surannées qui ne font que souligner que je ne maîtrise pas l’anglais soutenu, quelle horreur ! Regardant rapidement autour de moi, je vérifie que personne ne m’a vue et chiffonne la lettre pour la refourrer dans ma poche. Elle n’en sortira que pour finir dans la cheminée ! Heureusement, je ne suis pas encore arrivée au terrain. C’est d’un pas vif que je reprends ma route vers celui-ci. Je me démarquerai bien mieux sur un balai qu’une plume à la main.
Je franchis d’un pas vif l’entrée du stade et scrute l’endroit d’un œil attentif. Personne au sol. Je fronce les sourcils. Est-ce que je me suis trompée d’heure ? Lever les yeux m’apprend que non : deux personnes sont dans les gradins. Je m’y dirige, avalant les marches deux par deux au trot. Alors que je le fais, j’entends brailler mon nom et reconnais Thomas Longdubat. A la bonne heure… Déjà que le gamin est régulièrement dans mes pattes, voilà qu’il postule lui aussi ! Depuis la fameuse histoire de la chasse à la joliechose, il vient me voir régulièrement. Je ne sais jamais trop comment réagir. Avec un haussement d’épaules, je me dis qu’au moins, on aura un sujet de discussion autre que cette désagréable première soirée à l’école.

Arrivée devant le sélectionneur, j’incline poliment la tête avant d’adresser un sourire à Thomas. Puis je reviens à l’entraîneur. Enfin, je ne sais pas si c’est l’entraîneur, mais passons. Et là, ça commence mal. Parce que dès la première question, je me retrouve à cligner des yeux en ouvrant la bouche pour lâcher un « eh » aussi surpris que perplexe. Pourquoi cette soudaine perplexité paralysante ? Parce que l’homme a un sacré accent, et pas n’importe lequel : un accent français. Une foule de pensées se bouscule alors dans ma tête. Est-ce qu’il va me prendre de haut et se moquer de moi parce que je viens sans balai ? Est-ce que comme c’est un Français et que les Français sont des gratte-papiers frénétiques il faut que je lui donne ma lettre de motivation ? Mais elle est toute chiffonnée, est-ce que ça ne serait pas pire de lui donner une lettre froissée que de ne pas lui en donner du tout ? Je ne me rends même pas compte que je joue nerveusement avec la boule de papier dans ma poche.

« Ego… », lâché-je avec hésitation.

Avec un soudain sursaut, je reviens à la réalité. Les lèvres pincées, sûrement devenue pivoine tellement j’ai chaud, je sors le pli de ma poche et le défroisse à la hâte. Bon sang, le contenu ne ressemblait déjà pas à grand-chose, maintenant même le contenant est foiré…

« J’a… j’a tout mis sur le courrier… », bafouillé-je.

Il ne va jamais me prendre. C’est mort et enterré, je ne ferai jamais parti de l’équipe de Quidditch.
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David Lagardère
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MessageSujet: Re: Les courageux, les hardis et les plus forts vont à... Gryffondor ! | Kaliéna   Les courageux, les hardis et les plus forts vont à... Gryffondor ! | Kaliéna EmptyJeu 7 Sep - 18:00


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La jeune qui venait de se joindre à nous semblait si stressée. Comme si elle allait jouer sa vie. Bon, parfois, c’était le cas. Moi, sur un terrain à Beauxbâtons, je la jouais, ma vie.  Mon regard est descendu vers le parchemin qu’elle m’a tendu, sans comprendre pourquoi j’en héritais. Je l’ai lu en diagonale, avant de le plier soigneusement. Je trouvais ça tellement mignon cette lettre, bien que cela ne servait à rien. L’important c’était leur façon de jouer, même si leurs motivations étaient là. Au loin, il y avait d’autres élèves de Gryffondor qui arrivaient. « Batteuse, donc » ai-je annoncé, en mettant la lettre dans une de mes poches. « Parrain, il dit que c’est le meilleur poste » Il ne se taisait donc jamais ce môme ? Il avait la jambe qui s’agitait rapidement. « Rien de bien étrange à cela, mon cher Thomas. » Je me suis levé d’un bond faisant sursauter le gamin à côté. « Tu t’appelles Kaliena, c’est ça ? » lui ai-je demandé. Je ne doutais pas que Thomas ait pu se tromper mais sait-on jamais. J’avais plusieurs balais à côté de moi, tout le monde n’avait pas la chance d’en avoir un chez soi. Et pour une sélection, les balais de l’école suffisaient amplement. J’en ai attrapé un pour le tendre à la Gryffondor devant moi. « Tiens, celui-là devrait te convenir ». « Vous allez nous faire jouer un match ? » a demandé Thomas en se levant à son tour, excité comme une puce. Il me fatigue ce môme. Vraiment. « Pas tout de suite, prends ton balai » Le gamin a haussé les épaules et a attrapé le balai « Etoile de Bronze », posé à côté de lui. C’était un bon balai pour commencer à jouer au Quidditch. Maniable, rapide mais pas de trop. Pour les gamins, c’était l’idéal. Cela évitait qu’ils aillent trop vites, et trop haut. Et sa maniabilité permettait de virer de direction très rapidement, évitant parfois les accidents bêtes.

J’ai fait signe aux autres élèves de prendre chacun un balai et de descendre sur le terrain. J’ai attrapé Kaliena par le bras pour qu’elle descende avec moi. Je ne sais pas ce qui l’angoissait autant. Et pour tout dire, des gamins angoissés sur un balai cela ne donnait rien de bon. Je savais de quoi je parlais. La plupart de mes accidents que j’avais eu en entrainements ou en match, c’était dû à l’angoisse que j’avais en moi. « Arrête de t’angoisser comme ça, je ne vais pas te manger… » ai-je lancé à la jeune fille. « Qu’est-ce qu’il te plait dans le Quidditch ? » lui ai-je demandé, pour lui faire oublier son stress. Et en plus, elle me le refilait. Thomas sautillait devant nous. Le gamin, il était hyperactif, et ça allait être dur de le contenir pendant la sélection. A moins de l’attacher à un poteau. Mais là, je n’étais pas sûr que son parrain soit d’accord avec ça. Et j’entretenais d’assez bonnes relations avec Davies, pour les mettre en péril. « Quand est-ce que tu es partie d’Afrique ? » ai-je repris. Pas que je doutais de ses capacités sur un balai, mais je voulais juste savoir depuis quand elle n’avait pas pratiqué, réellement. Et puis, si discuter l’apaisait un peu, c’était déjà ça de pris.  



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MessageSujet: Re: Les courageux, les hardis et les plus forts vont à... Gryffondor ! | Kaliéna   Les courageux, les hardis et les plus forts vont à... Gryffondor ! | Kaliéna EmptyJeu 7 Sep - 21:42

Mon papier est jugé, et moi à travers lui. Le sélectionneur regarde ma lettre tendue avec un haussement de sourcil hautain. Elle est toute froissée, donc forcément ça ne lui plait pas. Aaaaah misère ! Pourquoi est-ce que je l’ai chiffonnée ? Il la parcourt rapidement, et…

« Allá ! », m’exclamé-je alors qu’il me destine au poste de batteuse.

J’étais batteuse à Uagadou, oui, mais j’explique dans ma lettre que je voudrais essayer le poste d’attrapeuse ! Est-ce que c’est pour me rabaisser qu’il fait ça ? Ou mon courrier est tellement mal écrit qu’il a fait semblant de le lire ?

« Nion, je voudrais être attrapeuse ! », dis-je timidement, mais le Français discute avec Thomas et je ne suis pas certaine qu’il m’ait entendue.

Puis il se lève d’un coup, et comme je suis juste devant lui je recule pour éviter qu’il ne me bouscule. Ce faisant, je butte dans le banc derrière et manque de tomber tête bêche par-dessus. Il me demande confirmation de mon prénom mais se tourne alors même que j’opine, récupérant un balai qu’il me colle dans le torse.
A ce moment, je me sens défaite et impuissante. J’ai l’impression qu’il fait à peine attention à moi ! Est-ce que j’ai fait quelque-chose de mal qui l’a énervé ? Il m’a jugée dès que je lui ai tendu ma lettre… C’est parce qu’elle était froissée. Je n’aurais jamais dû la froisser ! Il a dû prendre ça pour un manque de respect. Comment interpréter ça autrement, en même temps ? L’attention qu’on porte à une lettre est le reflet de l’importance qu’on donne à son sujet et à son destinataire. Comme ma lettre était froissée, je l’ai froissé lui. Je ne peux m’en prendre qu’à moi-même.

Les autres candidats arrivent et nous nous apprêtons à descendre sur le terrain. J’essaie de faire bonne mesure, mais j’ai les épaules basses et perdu tout tonus. Je vais me faire dézinguer quoi que je fasse. Je vais faire de mon mieux, bien sûr, mais je suis certaine que le sélectionneur a déjà décidé que ça ne serait pas suffisant.
Le fait de le voir venir vers moi limite la surprise quand il me tire par le bras, mais je ne m’en raidis pas moins, certaine qu’il va me faire comprendre en privé que je perds mon temps. Je suis prête à laisser tomber le balai, ayant d’autres choses plus importantes pour lesquels me battre qu’une place dans l’équipe de Quidditch. Un devoir noté de potion, par exemple. C’est bien plus pénible et contrairement au Quidditch je n’ai pas envie de le faire, mais il est noté et comptera dans la moyenne, lui. Aussi, partant de cet esprit, quelle n’est pas ma surprise quand le Français essaie de me rassurer et de me mettre à l’aise ! J’en reste coite une seconde, à le regarder en clignant des yeux. J’en viens même à sourire !

« Voler ! », réponds-je. « J’adore voler. Et j’aime beaucoup le sport, aussi. Mais je voudrais être attrapeuse, pas frap-… batteuse. »

C’est visiblement batteuse le bon terme, mais il ne me revient pas. Pour moi, c’est celui qui joue de la batterie dans les groupes de musique moderne. Non ?

« J’étais batteuse car il y avait déjà un attrapeur dans l’équipe », expliqué-je, « mais je voudrais être attrapeur-.. peuse. Attrapeuse. »

Je me mordille légèrement la lèvre inférieure. J’ai peur que le sélectionneur ne croit que je suis vantarde, mais il faut bien que j’explique pourquoi je pense que je pourrais être bonne attrapeuse alors que je n’ai jamais fait ça !

« Je… Je ai un très bon œil. A… à cause, enfin grâce à mon animagus. Enfin je ne sais pas si ça joue mais je vois bien. Et ça va faire deux ans que je n’ai pas joué, l’école des Kykládes était trop petite pour que nous ayons des équipes. Et puis nous ne jouons pas beaucoup au Quidditch en Hellas. »

Ça me dessert un peu, comme discours, ça… Ne pas avoir pu pratiquer depuis deux ans. Le constatant, j’ai un bref plissement de nez, tout de suite suivi par un redressement général du corps, une espèce de sursaut alors que j’argumente.

«  Allá j’ai beaucoup volé quand même dans le temps ! Je suis très alaze dans le ciel, je sais bien garder la connaissance de où est le bas du haut, je ne ai pas de difficulté à faire des œuvres… Je peux montrer ! »

Il serait tôt pour parler de hargne, mais avec l’espoir renaissant d’être prise dans l’équipe (du moins de ne pas être éjectée d’office) revient l’enthousiasme et la volonté de faire mes preuves. Je n’ai jamais été attrapeuse, mais je sais que je peux le faire et que c’est là que je tirerai le maximum de mes capacités. Il faut juste que j’arrive à l’expliquer puis le montrer.
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David Lagardère
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MessageSujet: Re: Les courageux, les hardis et les plus forts vont à... Gryffondor ! | Kaliéna   Les courageux, les hardis et les plus forts vont à... Gryffondor ! | Kaliéna EmptyMar 19 Sep - 14:59


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Les gens stressés, cela me stressait aussi. Un peu. Et puis, nous n’étions pas dans quelque chose de sérieux. Enfin si, le Quidditch c’est du sérieux, mais il devait toujours se faire dans une bonne ambiance, sans stresse. C’était important pour le jeu, et pour éviter les accidents. J’ignorais si la faire parler, allait permette qu’elle se détende un peu mais je n’avais que ça à l’esprit. Aimer voler était commun à tous les joueurs de Quidditch. Il fallait aimer monter sur un balai, aimer la sensation du vent sur nous. J’avais l’impression d’être un oiseau lorsque j’étais sur mon balai. Au-delà de l’exploit sportif que l’on faisait, oui, j’aimais prendre mon balai et m’élever dans les airs. Voir le monde autrement. Voler en compagnie des oiseaux, j’avais l’impression de les comprendre même si cela n’était pas le cas. Ainsi elle voulait dont être Attrapeuse, j’admets que j’avais lu en diagonale la lettre qu’elle m’avait tendu. L’idée était mignonne, d’ailleurs, même si au fond, cela ne servait pas à grand-chose.

Sur sa justification, je n’ai retenu que le mot animagus. J’admets que cela me laissait un peu sans voix. La gamine, elle avait quoi, seize ans, c’était bien jeune pour l’être. A Beauxbâtons, nous avions eu un cours sur les différentes écoles de sorcellerie à travers le monde. Poudlard, évidemment avait été cité, mais son école à elle, aussi. Et j’avais retenu qu’ils étaient forts en astronomie – j’avais même lancé à Morgan qu’il n’était pas dans la bonne école pour se perfectionner dans cette matière – mais aussi parce qu’ils apprenaient à devenir animagi. J’admets que cela m’avait toujours impressionné, même si j’avais du mal y croire. « Tu es animagus ? Bravo, ce n’est pas facile cette métamorphose » ai-je lancé, vraiment impressionné. « Notre professeur de métamorphose aussi il l’est ! J’crois même que c’est un cerf ! » a lancé Thomas, avant de courir sur le terrain. Il ne s’arrête donc jamais, ce môme. « C’est un aigle ton animal, c’est ça ? » ai-je fini par demander. « Ce n’est pas grave, le quidditch, c’est comme le vélo, ça ne s’oublie pas » lui ai-je lancé, pour essayer de la rassurer.

On était arrivé sur le terrain. J’avais l’impression d’avoir tous les élèves de Gryffondor, tant ils y étaient nombreux. Et j’allais devoir en retenir que sept. « Bonjour à tous ! Pour ceux qui ne me connaissent pas, je suis David Lagardère, avant les essais, je vous laisse vous échauffer quelques minutes » leur ai-je lancé, avant de me tourner à nouveau vers Kaliena. « Alors… tu veux me montrer comment tu voles ? » lui ai-je demandé, un œil sur les autres élèves de Gryffondor. Une véritable cacophonie s’élevait dans les airs de Poudlard. Rien qu’à leur façon de voler, et de respecter les autres dans le ciel, je savais pertinemment lesquels d’entre eux allaient faire parti des sept élus. Et au fond, j’espérais que la jeune face à moi en ferait parti. Sa façon de justifier sa présence ici – alors qu’il n’y en avait clairement pas besoin d’autant – me faisait sourire. Je trouvais ça touchant. Et par rapport aux autres qui semblaient avoir un ego aussi développé que le mien – alors qu’il n’y avait clairement pas de quoi - j’admets que cela faisait du bien.



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MessageSujet: Re: Les courageux, les hardis et les plus forts vont à... Gryffondor ! | Kaliéna   Les courageux, les hardis et les plus forts vont à... Gryffondor ! | Kaliéna EmptyDim 1 Oct - 19:23

Nous descendons des gradins sur le terrain. Alors que je converse avec le sélectionneur, Thomas gravite autour de nous comme un satellite fou autour de sa planète. Je fais attention parce qu’à ce rythme, je vais finir par le bousculer sans le vouloir. C’est qu’il va de plus en plus vite et passe très près de nous ! Quand enfin nous arrivons sur la pelouse, il file comme un cognard. Je n’ai pas prêté tellement attention à ce qu’il disait.
J’hausse des sourcils surpris quand le Français devine mon animagus. Mais au fond, c’est logique : je parle d’être à l’aise dans le ciel, d’une bonne vue… L’aigle est la première chose qui vient à l’esprit. De la même façon que si j’avais parlé d’être efficace pour creuser mais que j’avais des lunettes, il aurait pensé à une taupe. Je souris et m’apprête à répondre mais il me prend de vitesse en me disant que ça n’est pas grave et que le Quidditch ne s’oublie pas. Mon sourire laisse alors place à une bouche entrouverte de perplexité surmontée par deux yeux qui clignent.

« Mais… C’est grave d’être un aigle ? », lâché-je à mi-voix alors que le sélectionneur me laisse plantée là pour se rendre au centre du vague cercle formé par les candidats.

Et c’est parti pour l’échauffement. Un échauffement pour les autres, peut-être, mais pas pour moi. Moi, je grille cette étape. Monsieur Lagardère, puisqu’il s’appelle comme ça, veut que je lui montre comment je vole ? Je vais lui montrer. Lui répondant d’un simple regard déterminé assorti d’un sourire féroce, je monte en flèche d’un coup de pied énergique sur le sol. La majorité des autres élèves sont déjà en l’air, si bien que je slalome pour éviter ceux qui sont sur le chemin de mon ascension. L’un, je l’esquive d’un soudain décalage à gauche, l’autre, en répétant la manœuvre d’un coup brusque sur la droite. Mon balai n’a pas l’air d’avoir grand-chose dans les brindilles, mais sur l’instant, je m’en moque éperdument. Je serais efficace pour deux, c’est tout. J’ai toujours dû composer avec des appareils insuffisamment nerveux à mon goût. N’ayant pas pu faire bien longtemps du Quidditch, Papa et Maman ne m’ont jamais acheté de balai de compétition. D’ailleurs, si j’en croyais Papa, j’aurais dû faire du Quidditch en carpette volante ! Et après, comme je n’ai plus eu d’équipe, Maman ne voyait pas l’intérêt de me prendre quelque-chose de performant. De ce fait, devoir me contenter d’une mule au lieu d’un pur-sang, c’est quelque-chose dont j’ai l’habitude.
Je prends un court instant pour faire un tour d’horizon à bonne altitude, pour repérer le terrain et me faire au vent. Ça souffle. Et ça n’est pas plus mal, j’ai l’habitude de la côte et des vents incessants ! D’un œil vif, je vérifie que le sélectionneur me regarde. Comme c’est le cas sur le moment, je me lance dans une première manœuvre. Il veut des figures, il va en avoir ! Je pique soudainement, plongeant vers le sol aussi vite que le permet mon balai. Au dernier moment, alors qu’il ne reste qu’une fraction de seconde avant que le manche ne se plante dans le sable, je redresse ! Et une feinte de Wronski ! C’est quand même moins une, je suis obligée de me pencher jusqu’à presque me coucher sur le flanc pour éviter que mes pieds ne buttent sur le sol tant j’ai attendu le dernier moment. Grisée par ma propre audace, je me mets à rire alors que je file vers les poteaux en rase-motte, écartant les bras et criant d’euphorie. Ah, ça faisait si longtemps ! J’ai bien plus l’habitude de voler de mes propres ailes que sur un balai, mais Monsieur Lagardère a raison : ça ne s’oublie pas ! Et si la symbiose avec l’air est proche de zéro comparé à celle que j’ai sous forme d’aigle, elle est remplacée par une impression d’être sur le fil, de frôler la catastrophe à chaque instant que j’aime tellement ! Car l’humain n’est pas fait pour voler, ça n’est absolument pas sa place, et il le fait quand même.

Arrivant aux abords des poteaux, je reprends le manche du balai et entreprend de monter le long du but central, tournant autour comme un serpent le long d’un tronc avant de repasser par l’anneau. C’est là que je remarque un garçon d’environ mon âge qui a l’air de m’attendre, devant l’anneau de droite. Un peu plus haut que moi, il me toise, me met au défi : il se pense meilleur. C’est ce qu’on va voir. Les sourcils froncés, le regard assuré et un mince rictus carnassier, je lui réponds d’un léger signe de tête. Je vais lui mettre la volée de sa vie.
Bien que je me sois assurée de bien signaler que je relève le défi avant de faire quoi que ce soit et d’attendre d’être sûre qu’il a bien compris, je coiffe mon concurrent au poteau. Hé, c’est moi qui chevauche une mule, pas lui ! Lui, il a l’air d’avoir un balai personnel qui sans être dernier cri semble bien plus performant que celui que le sélectionneur m’a prêté ! Et c’est bien pour ça qu’il rattrape assez rapidement son retard. Comme si sa rapidité ne suffisait pas, étant un mec, il en vient à jouer des coudes. Littéralement ! Il vient me bourrer le bras d’un coup d’épaule. Alors je rends le coup, et très vite nous nous retrouvons à pousser l’un sur l’autre. Je retiens un sourire avide, parce que je sais exactement ce que je vais faire pour m’en débarrasser. Alors que l’on est peut-être à la moitié du terrain, appuyés l’un sur l’autre, je m’efface soudainement. Et une roulade du paresseux, une ! Le fou dérive brusquement sur la gauche alors qu’on mon tonneau me permet de passer sous lui et de le devancer. Alors que mon adversaire manque d’aller s’affaler dans les gradins, je passe dans l’anneau de l’autre bout du terrain, ligne d’arrivée tacite de notre course.

« Wouhouuu ! », m’écrié-je les bras en l’air alors que j’exécute mon demi-tour.

Ça lui apprendra, à jouer des muscles plutôt que de la tête ! Confiante, à vrai dire carrément gonflée à bloc, je reviens vers les autres quand Monsieur Lagardère nous rappelle. Je suis tellement satisfaite d’avoir battu l’autre à son propre jeu, alors qu’il avait clairement un meilleur balai, que je ne peux me retenir de le taquiner gentiment. Rien de mauvais, j’ai le triomphe modeste et nous faisons partie de la même maison, après tout !

« Alors ? Tu frottes les bancs du public ? », lui lancé-je en me penchant légèrement sur le côté vers lui, le visage ouvert et le regard franc

Bien que je lui dise ça sans méchanceté, il a visiblement la défaite mauvaise car il m’adresse un sale regard. Ha ! Sur l’instant, faire enrager une espèce de crétin mauvais joueur ne fait que m’enchanter davantage.
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MessageSujet: Re: Les courageux, les hardis et les plus forts vont à... Gryffondor ! | Kaliéna   Les courageux, les hardis et les plus forts vont à... Gryffondor ! | Kaliéna EmptySam 25 Nov - 16:35


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Je la sentais stressée la jeune, mais je n’aurais su dire pourquoi. La sélection, ma présence, celle de tous les autres. Elle m’intriguait. C’était une certitude. J’ai arqué un sourcil à sa remarque. Je doutais fort que cela soit grave. C’était plutôt cool d’être animagus. Mais j’avais l’impression de ne pas être sur la même longueur d’onde avec elle, que mes paroles n’étaient pas prises comme je les disais. C’était étrange. « Pas du tout, c’est cool » ai-je répondu, avant de donner les instructions au reste des élèves. J’ignorais si j’étais le meilleur juge pour former une équipe, et que cela n’allait pas pénaliser les autres équipes de Poudlard. Je les observais cinq secondes avant de reporter mon attention sur la jeune Kaliena. Je voulais savoir ce qu’elle valait plus que tous les autres. Elle m’intriguait et me touchait. Et au fond, je voulais pouvoir affirmer sa sélection dans l’équipe de Gryffondor. Certains sortaient du lot, en bien ou en mal. Tous n’étaient pas fait pour faire du quidditch, c’était une chose évidente.

J’ai observé Kaliena grimper dans les airs. Le balai de l’école ne donnait pas de grande chose, il était vieux, et peu maniable mais elle ne s’en sortait pas si mal. L’expérience, elle se sentait dans ses gestes, contrairement aux plus jeunes qui évoluaient en même temps qu’elle. La feinte de Wronski m’a fait sursauter, me faisant lâcher un sifflement. Certes, cela ne justifierait pas une sélection mais je reconnais que c’était bien parti. Ce n’est pas parce que l’on tenait parfaitement sur un balai que l’on était bon au quidditch. L’inverse n’était pas vrai, en revanche. J’aimais bien sa façon de voler. Je la trouvais fluide, et elle semblait bien plus à l’aise dans les airs que sur le sol. Là, elle s’exprimait vraiment. J’ignorais si elle ressentait la même chose que moi, la concernant mais il était évident qu’elle aimait ça. J’avoue que la voir battre un des élèves m’a fait sourire. Elle aimait la compétition, ce qui n'était pas pour me déplaire. Même s’il y avait tout un tas de raison pour laquelle je faisais du quidditch, l’amour de la compétition faisait parti de moi. Et surtout, j’aimais gagner.

Mais avant que l’échauffement ne devienne un pugilat pour montrer celui qui avait la plus grosse, je les ai rappelés. Les sélections restaient quelque chose de sérieux, et ce n’était pas sur un échauffement que je pouvais voir leur capacité, bien qu’au fond je savais déjà qui avait retenu mon attention. « Bien… » Ils étaient tous excités et agités, et j’en étais déjà fatigué d’avance. Au moins, ils étaient tous contents d’être là, à part – peut-être – le jeune qui venait de se faire battre. Je ne sais pas si c’était le fait de se faire battre par une fille, ou parce qu’il se sentait invincible qui l’a le plus vexé. Affaire à creuser. Cela dit, je doutais qu’il puisse faire parti de l’équipe. Je n’aimais pas spécialement les mauvais joueurs. Le Quidditch, était au-delà de la compétition et de la gagne, un jeu. Et il se devait être fait avec respect et modestie. Ou presque. J’admets que je préférais gagner, plutôt que perdre mais – déjà on avait bien plus d’enjeu que les petits Gryffondor de Poudlard – je n’avais jamais été mauvais joueur.

« Jolie démonstration Miss Kirkidaï » ai-je lancé. Vous allez me faire quatre colonnes. Attrapeur, Poursuiveur, Gardien et Batteur. » Le petit blondinet sautait partout. Il volait bien. Je ne pouvais pas le nier, même s’il avait encore beaucoup de progrès à faire. On sentait quand même qu’il avait beaucoup observé son parrain, ou tout simplement que son parrain l’avait déjà fait voler sur un balai. « Tiens, toi, tu vas m’aider » lui ai-je lancé, en l’attrapant par le bras. Et si ça pouvait le calmer, ça serait bien. Il voulait être Poursuiveur, si j’avais tout compris. « Miss Kirkidaï, viens aussi. Et toi ! » J’ai désigné le mauvais joueur. J’ai collé le Souaffle dans les bras de Thomas, qui semblait fier d’être là. « C’est comment ton prénom ? » « Justin, m’sieur » a-t-il répondu. « Souris la vie est belle ! » ai-je lancé en lui collant une batte dans les mains. « Vous deux contre Elle » ai-je annoncé, en sortant le Vif d’or de son étui. Il vibrait dans mes mains, une envie débordante de s’échapper. « Toi, tu t’appelles comment ? » ai-je demandé à un brun aux yeux bleu azur qui se trouvait dans la colonne des Gardiens. « Luka » « Dans les buts, Luka ». Les mettre en action était la façon la plus simple de savoir qui était apte à faire partie de l’équipe ou non. « L’exercice : Thomas, tu empêches Kaliena d’attraper le Vif d’Or, par tous les moyens possibles et autoriser sur un terrain de quidditch. Justin, tu essaies de marquer un but avec ta batte, interdiction d’attraper le Souaffle avec les mains. Toi, Luka, tu empêches le Souaffle de passer dans tes buts. Et toi, Kaliena, tu essaies d’attraper cette petite chose en moins de quinze minutes. » ai-je lancé, en ouvrant à peine les doigts, pour laisser seulement sortir les ailes de la paume de ma main. « Je n’attends pas de vous que vous réussissiez votre mission. J’attends de vous de voir comment vous gérez les difficultés qui vous sont imposées ainsi que votre travail d’équipe. Luka, tu as le droit de quitter tes buts pour aider ton équipe. Tu as de la chance, tu as le droit de choisir lequel d’entre eux tu aides, les garçons ou Kaliena. »

J’ai lâché le Vif d’or alors qu’ils étaient encore tous au sol. Je sais, c’est pas fairplay, mais sur un terrain, personne ne leur fera de cadeaux. Et je crois que les élèves sont encore pires que les joueurs professionnels, sur ce plan.


PS : comme je dis, pas obligé de réussir à attraper le vif d’or. Tu peux t’aider des dés pour te donner des difficultés, et voir si Kaliena réussi ses pirouettes. Sans jouer Thomas, tu peux décider de ce qu’il fait pour t’empêcher d’attraper le vif d’or (et oui il est capable de sauter sur ton balai pour le faire…)




Avec ou sans toi

J'ai pas choisi de naître ici. Entre l'ignorance et la violence et l'ennui. J'm'en sortirai, j'me le promets. Et s'il le faut, j'emploierai des moyens légaux. J'finirais pas comme ça

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MessageSujet: Re: Les courageux, les hardis et les plus forts vont à... Gryffondor ! | Kaliéna   Les courageux, les hardis et les plus forts vont à... Gryffondor ! | Kaliéna EmptyVen 12 Jan - 14:21

Ça faisait tellement longtemps que je n’avais pas volé, a fortiori sur un balai, que ces quelques minutes m’ont fait un bien fou. Me voici gonflée à bloc ! Pleine de confiance et d’énergie à revendre, surtout quand le sélectionneur me félicite. Je souris, satisfaite de ma prestation. Mais ça n’était qu’un échauffement et rien n’est encore gagné. Je dois rester concentrée.
Monsieur Lagardère nous fait nous ranger par postes désirés. C’est là que je prends conscience de l’effarant nombre de postulants que nous sommes. Il doit bien y avoir une vingtaine d’élèves au bas mot ! Et à la fin, il ne doit en rester que sept. Soit environ un sur trois, voire un sur quatre. Quant aux postulants pour être attrapeur, en plus de moi il y en a cinq. Je suis estomaquée qu’on soit si nombreux à vouloir ce poste. C’est presque un quart des personnes qui sont ici ! Et pourquoi est-ce qu’ils veulent tous être attrapeurs, c’est avec le gardien le seul poste en solo ! Mais bon, je suis confiante. A défaut d’avoir du bon matériel, je sais que je vole mieux que presque tout le monde ici. Parce que moi, je sais vraiment voler.

Enfin, l’exercice nous est présenté. J’espère que Monsieur Lagardère va faire d’autres tests pour les autres, parce que s’il doit attendre quinze minutes à chaque fois pour faire passer une équipe, il n’a pas fini ! Je jette un coup d’œil à Thomas. Il me rend un sourire carnassier pour bien me montrer qu’il va me mener la vie dure. Je plisse légèrement le nez. Vu l’animal, il est fichu d’être effectivement très pénible. Mais très vite, je reporte mon attention sur le Vif d’Or. Papa disait toujours qu’un combat commence avant que les coups ne soient donnés, alors autant que je me prépare à celui-ci en me focalisant sur mon objectif. Je le perdrai bien assez vite de vue, alors j’essaie d’étudier les reflets que fait le soleil sur cette petite boule afin de la retrouver moins difficilement par la suite. Luka, qui n’a pas l’air d’être du genre à laisser une fille se débrouiller seule, annonce qu’il sera avec moi. Et là, sans crier gare, tout s’enchaîne.
Monsieur Lagardère lâche sans prévenir le Vif d’Or. Avec un cri de surprise, je me prépare à enfourcher mon balai, tout en essayant de ne pas perdre la boule dorée de vue. Mais à peine suis-je prête à décoller que j’entends un « YAH ! » et me prends une masse en plein dans le flanc qui me désarçonne. Ce sale gosse de Thomas fait en sorte que je décolle bien en retard.

« Maláka ! », m’exclamé-je après avoir recraché le sable dans ma bouche.

Ils sont tous en haut. Justin bombarde Luka, et Thomas tourne comme un vautour avide au-dessus de moi, en attendant que je prenne mon envol. Ce que je fais rapidement, pour le voir fondre sur moi. Enfin, fondre… s’il avait vraiment plongé et pu planter son manche à balai dans le sol, ç’aurait été plus facile. Le bougre fait tout pour me gêner et m’empêcher de prendre de la hauteur. N’arrivant pas à le dépasser par en haut, je me résous à une course au sol. Filant en rase-motte, je parviens, en jouant avec les poteaux et les gradins, à enfin me défaire de ce pot de colle et à prendre de l’altitude. Mais j’ai perdu deux bonnes minutes. Mince, un poursuiveur c’est censé poursuivre le Souaffle, pas l’attrapeur ! Thomas est pire qu’un cognard. Je suis obligée d’adopter les trajectoires les plus improbables pour le déjouer. Je fonce, je ralentis, je pile, je bifurque, monte, descends… Il ne me laisse que peu de temps pour me consacrer à ma mission, le bougre ! Je ne peux lancer un regard à la ronde que très rapidement, après qu’une manœuvre m’ait donné suffisamment d’air pour le faire sans me faire bouler. Mais paradoxalement, avec tout le fil à retordre qu’il me donne, c’est Thomas qui me met sur la voie. Car, en exécutant une roulade du paresseux pour le laisser filer au-dessus de moi, que vois-je, la tête en bas ? Mon objectif, qui se balade gaiement sous mon balai. J’essaie de l’attraper d’une main, percute le métal des doigts, mais referme ma paume sur du vent. Et je manque de tomber, aussi, mon coup de patte dans le vide me désaxant de ma course. D’un bon coup de bassin, je me remets en selle et poursuit le Vif.
Thomas n’a pas l’air de comprendre tout de suite ce qui se passe. Il faut dire que la trajectoire que m’impose le Vif d’Or n’est pas beaucoup plus construite que celle que j’avais précédemment. Justin, en revanche, doit mieux saisir l’urgence de la situation, car j’entends soudain Luka crier « Attention ! », juste avant que je ne me prenne un Souaffle dans l’épaule. Heureusement, cette balle-ci n’est pas faite pour avoir une grosse force de frappe, il en faut largement plus pour me faire tomber de mon balai ! Mais suite à cette intervention, Thomas comprend que l’enjeu monte d’un cran. Parce qu’il doit craindre de ne pas avoir le temps de marquer assez de but et parce que fondamentalement il n’a pas digéré sa défaite  l’échauffement, Justin envoie plus d’un Souaffle sur moi, m’obligeant à de multiples pirouettes. Comme si Thomas n’était pas suffisant ! Qu’à cela ne tienne, je me sers du Souaffle pour l’éloigner lui aussi. En me mettant bien dans l’axe entre lui et Justin, fatalement il se prend l’un des projectiles m’étant destiné à un moment. J’entends le gamin râler indistinctement, ce qui a le mérite de recentrer son coéquipier sur sa véritable mission, et me permet de faire de même. Car toujours, j’ai ce petit scintillement dans mon champ de vision, cet éclair doré qui vole et que j’ai réussi à tenir suivre bon an mal an grâce au reflet du soleil sur sa surface.
Les longues minutes qui suivent sont un enchaînement de frustrations. Ce maudit balai n’a rien dans les brindilles ! Je n’ai pas moyen de me rapprocher tout en évitant les assauts de Thomas. S’il n’était pas à constamment me gêner, je suis certaine que j’aurais réussi. Mais dès que je me rapproche, c’est au détriment de ma vigilance. Un coup dans l’arrière de mon balai qui me désaxe, des coups d’épaule quand il arrive à se mettre à mon niveau, voire même des cris quand il est trop loin… Je dois reconnaître qu’il est tenace et inventif. Mais envers et contre tout, je me rapproche de ma cible, j’en suis à un ou deux mètres… quand j’entends un « Banzaï ! » et me sent soudainement et irrémédiablement entraînée vers le bas. Je crie de surprise alors que ma main tendue vers le Vif se cramponne au manche de mon balai, et alors que je suis en chute libre, je regarde derrière (ou plutôt en bas) pour voir que Thomas est agrippé à l’autre extrémité de l’appareil. Nous devons être entre six et dix mètres de hauteur, du moins nous y étions quand il a sauté sur mon balai, et à cette vitesse il va se casser les jambes s’il reste suspendu comme ça ! Sans le moindre contrôle sur mon balai, j’essaie de hisser Thomas tout en ralentissant la chute. Celle-ci est rude, mais l’un comme l’autre devrions nous en tirer avec guère plus que des hématomes.
Aussitôt, je me relève et jette un regard à mon jeune camarade pour voir s’il va bien. Il rit comme une baleine.

« Ispèce de-… ‘ant majnun ! », m’écrié-je en lui jetant un regard furibond. « C’est quoi tu aurais fait si tu avais sauté trop court ? »

Je me rends vaguement compte que je tremble. Pas de colère, mais de peur. Oui, j’ai raté le Vif d’Or. Mais ce que je vois surtout, tout de suite, c’est que cet imbécile aurait pu gravement se blesser. Et il se marre ! J’ai presque envie de lui balancer le balai à la figure. Il a perdu pas mal de branchettes, soit-dit en passant. Rien d’irréparable, mais il faudra le remplumer avant un nouveau décollage. Pendant ce temps, Thomas me dit de me détendre et que ma tête vaut le détour. Est-ce que je suis la seule de nous deux à penser à ce qui aurait pu se passer ?

« Me enochleís ! », m’exclamé-je.

Il faut que je me calme. Je me mets à tourner en rond en renversant la tête en arrière, les yeux fermés. Rah mais quel cinglé, ce gosse ! Ça devrait être interdit de monter sur un balai sans passer un examen, comme les Moldus avec leurs autochars !
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MessageSujet: Re: Les courageux, les hardis et les plus forts vont à... Gryffondor ! | Kaliéna   Les courageux, les hardis et les plus forts vont à... Gryffondor ! | Kaliéna EmptySam 2 Mar - 20:34


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La sélection promet d’être assez difficile, les élèves ils se défendent bien. Ils jouent relativement bien et leurs mouvements sont assez fluides. La jeune Kaliéna, elle me fascine par ses actions. Cela se voit qu’elle joue depuis un moment, et étrangement, elle donne l’impression d’être bien plus à l’aise dans les airs que sur terre. Serait-ce une qualité due à son animagus ? Peut-être. Il est commun que les sorciers animagi reproduisent souvent les capacités de leurs animaux. C’est le plus jeune qui m’inquiète, je le sens un peu trop casse-cou pour être sur un balai, mais il a des mouvements pas si désagréables que ça. J’ai hurlé un « Thomas » quand il a sauté sur le balai de la jeune Gryffondor, tout en sortant ma baguette pour envoyer un sort de ralentissement. S’ils pouvaient éviter de se tordre le cou, je reconnais que cela m’arrangerait. Oui le quidditch était un sport dangereux mais non, je ne voulais pas de blessés pendant l’un de mes cours.

Le gamin s’est relevé avec rapidité et vu sa tête, je me demande s’il a bien compris qu’il venait de faire quelque chose de dangereux. Je me suis rapproché d’eux, en demandant aux autres joueurs de se poser au sol. « Ca va tous les deux ? » J’ai attrapé le gamin par le bras. « C’est dangereux ce que tu viens de faire Thomas ! Tu aurais pu te tuer, et tuer Kaliéna ! » J’ai haussé la voix. « Fallait que je l’arrête, m’sieur ! » « Il y a d’autres façons de le faire ! Va t’asseoir dans les tribunes ! ». Le gamin a baissé la tête, et est parti s’asseoir. Le pire, c’est que si je n’avais pas été joueur moi-même, j’aurais sûrement éclaté de rire en le voyant sauter ainsi. Je me suis placé juste devant Kaliéna pour la stopper dans ses pas. « Respire, y’aura toujours des joueurs fous sur un terrain de quidditch. » ai-je lancé, pas certain que cela l’apaise. Mais la réalité était là. Il y avait des joueurs un peu fous qui tentaient des choses, pas toujours secures. J’espérais juste que le gamin, il allait se calmer parce que cela finirait sûrement mal pour lui s’il continuait sur cette voie.  « Tu n’es pas blessée ? ».

Elle était douée la môme, et honnêtement, j’en avais suffisamment vu pour savoir qu’elle avait sa place au sein de l’équipe de Gryffondor. J’avais récupéré le Vif d’or que je lui ai tendu. « Bienvenue dans l’équipe, jeune fille » ai-je lancé. Si pour les autres, j’avais besoin de réfléchir encore, pour elle, cela ne faisait aucun doute. Je me suis adressé aux autres rapidement. « Faites deux équipes, on va faire un petit match ». Et cela me permettrait de discuter un peu avec la nouvelle attrapeuse de l’équipe. Et j'crois qu'elle avait besoin de redescendre un peu en tension. « Viens avec moi, on va les observer de la tribune. » Thomas était assis sur le premier rang, et je le voyais qui s’agitait sur son siège. Je crois qu’il commençait un peu à comprendre qu’il avait fait une connerie. On s’est assis à côté de lui. « Va rejoindre une équipe Thomas, joue mais fais le bien… je ne veux plus te voir faire des acrobaties dangereuses, pour toi ou pour les autres. C’est la dernière fois que je te le dis, je te laisse une seule chance. Saisie-là si tu veux avoir l’espoir de faire parti de l’équipe. C’est clair ? » Le gamin, il a hoché très rapidement la tête avant de courir rejoindre les autres en hurlant un « Pardon Kalié ! »

J’ai observé les joueurs évoluer dans le ciel, pendant quelques secondes avant de me concentrer sur l’attrapeuse. « Tu joues depuis combien de temps au Quidditch ? ».


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MessageSujet: Re: Les courageux, les hardis et les plus forts vont à... Gryffondor ! | Kaliéna   Les courageux, les hardis et les plus forts vont à... Gryffondor ! | Kaliéna EmptyLun 4 Mar - 23:36

Un jour, quand j’étais petite, j’avais demandé à Papa pourquoi il partait toujours tout seul dans ses aventures et si ça n’était pas dangereux de chercher la gloire en solitaire. Il avait ri, Papa riait souvent, à l’époque, d’un grand rire fort que j’aimais beaucoup, et répondu que mieux valait être seul que mal accompagné. Puis il était ensuite devenu sérieux et m’avait dit qu’ainsi il n’avait à veiller que sur lui, et pas à s’inquiéter pour quelqu’un d’autre au moment de vérité. Et que comme il se connaissait et connaissait ses capacités et limites, il avait toutes les cartes en main pour déterminer sa stratégie. S’il était accompagné, ce n’était plus le cas : il n’était pas maître des actions de l’autre, et ne savait pas toujours ce qu’il était en droit d’exiger. Et par-dessus tout, il ne pouvait pas se concentrer pleinement sur lui-même. Il devait garder un œil sur son compagnon pour le protéger au besoin, et cela pouvait faire rater un élément crucial qui mettrait tout le monde en danger de mort. Aujourd’hui, je ne peux que mesurer la véracité de ces mots. Jamais je ne pourrais faire équipe avec Thomas dans quelque discipline que ce soit sans craindre qu’il ne fasse une dangereuse bêtise. Jamais je ne pourrais me concentrer totalement sur ma tâche en sachant les risques inconsidérés qu’il est prêt à prendre pour remplir la sienne.

Je suis vaguement consciente que Monsieur Lagardère nous rejoint au pas de course, et j’entends les commentaires inquiets des élèves qui se posent. Rien à secouer. Je continue de faire mes mille et un pas en rond, soufflant comme la locomotive qui nous a conduits de Londres à l’école. Respirer. Respirer profondément, c’est la clef. Et calmement, aussi, mais ça, ça m’est pour l’heure hors d’atteinte. Quand Thomas lance son excuse, fallait qu’il m’arrête !, je rouvre les yeux pour lui asséner un regard brillant de colère. Estomaquée, je lui aurais crié que si je lui ordonne de sauter du haut d’une tour c’est par pour autant qu’il faut le faire, mais les mots se bousculent dans ma gorge pour finalement n’en sortir que sous la forme d’une expiration sidérée. Et le sélectionneur lui répondant dans la seconde, ma réplique n’a plus lieu d’être. D’un œil encore assombri par la peur de l’accident, je suis Thomas du regard. Direction le banc. Ou le ban ? En sport, les deux peuvent être étrangement synonymes. Puis, comme Monsieur Lagardère se plante devant moi, je cesse de rôder sur le sable comme un fauve en cage. Je ne le regarde pas, mes yeux sont obstinément baissés sur le sol. Je me moque qu’il y ait des joueurs fous sur le terrain tant qu’ils ne font pas de fol-… c’est la définition d’un fou, bien sûr. Pourquoi est-ce qu’on autorise des dangers pareils ?

« Je suis okay », marmonné-je d’un ton bourru en réponse à la question sur mon état de santé.

C’est avec cette dernière que je me rends compte que si je suis en colère, ça n’est absolument pas parce que Thomas aurait pu me blesser. En fait, je ne prends conscience de cette possibilité seulement maintenant qu’on me la présente. Ce qui m’énerve à ce point, c’est qu’il aurait pu, lui, se blesser. Voire plus vraisemblablement se tuer, vue la hauteur à laquelle nous étions. Fallait que je l’arrête, m’sieur ! Il faut surtout arrêter d’être idiot ! Les yeux rivés sur le sol, je m’imagine le gamin tomber et se briser les jambes sur le sol. J’imagine son regard alors qu’il comprend. Et je tressaille. Vivre infirme. Je crois que c’est le sort le plus horrible qui soit. Être laissé brisé et devoir vivre avec. Même si c’est excessivement rare dans le monde magique, l’idée n’en est pas moins marquante. Je déglutis en clignant des yeux pour essayer de chasser cette vision.
Puis, entre deux battements de paupières, je me retrouve avec le Vif d‘Or sous le nez.

« Je-… », bafouillé-je, trop surprise pour dire quoi que ce soit.

Quand les mots font défaut, les yeux toujours se font fidèles traducteurs des émotions. Ils sont le reflet de l’âme, disait Papa, et Maman dit qu’on me comprend bien plus facilement en lisant mes émotions sur mon visage qui est un livre ouvert qu’en m’écoutant parler. Alors je relève la tête, les yeux pleins d’étonnement et de gratitude. Timidement, je prends le Vif d’Or, l’enfermant délicatement dans mes mains comme un précieux bijou. Je suis prise dans l’équipe. Je suis la première sélectionnée, et au poste que je souhaitais.
Monsieur Lagardère renvoie les autres postulants former des équipes et m’invite à aller m’installer dans les gradins. Et alors que nous marchons, le doute me reprend. Pourquoi est-ce que les autres doivent continuer à prouver leur valeur et pas moi ? N’ai-je pas été sélectionnée par pitié suite au presque accident ? Je ne l’ai même pas attrapée, cette boule dorée, j’étais incapable de concrétiser ! Alors que le sélectionneur morigène Thomas, je me mordille nerveusement la lèvre inférieure et marmonne une vague réponse à mon cadet déjà trop loin pour l’entendre.
Nous nous asseyons.

« J’ai joué deux ans comme fratteuse quand j’étais à Uagadou », expliqué-je au Français. « Puis j’ai quitté l’école il y a deux ans et je n’ai pas rejoué depuis. Il n’y a pas beaucoup de Quidditch chez moi. »

Je marque une brève pause. Il faut que je développe, j’imagine. Alors avec une fine moue pincée des lèvres, je m’y attèle.

« Les autres disaient que je lisais bien le jeu et protégeais bien l’équipe, mais que je n’étais pas assez agressive », poursuis-je avant de rougir, un brin gênée par la suite. « J’avais… peur de faire mal aux autres si j’envoyais trop bien le Cognard… Mais je ne faisais pas rien, je renvoyais devant ou à côté pour gêner. Comme un stop. »

Etrangement, maintenant que c’est dit, je me sens mieux. Oui, j’avais peur de blesser mes adversaires, parce que c’étaient des camarades avant tout. N’empêche que mes tirs de barrage étaient efficaces, et que je protégeais bien mon équipe. Je n’ai pas à en avoir honte. J’aurais certainement plus de hargne et moins de retenue maintenant, d’autant qu’ayant plus de muscles j’aurais aussi plus de facilité à viser juste sans mettre en danger un autre joueur, mais je sais que je serai plus utile à chasser le Vif d’Or. Enfin je crois.
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David Lagardère
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MessageSujet: Re: Les courageux, les hardis et les plus forts vont à... Gryffondor ! | Kaliéna   Les courageux, les hardis et les plus forts vont à... Gryffondor ! | Kaliéna EmptyVen 15 Mar - 9:21


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Le gamin, j’avais envie de l’étrangler. Et j’espérais qu’il prendrait sa seconde chance bien plus au sérieux. Il avait du potentiel, comme tous ceux que j’observais évoluer dans les airs, mais lui il avait un petit truc en plus. Quant à Kaliena, je n’avais aucun doute sur sa valeur. Elle volait avec une perfection et une précision qui m’avait surpris et un peu fasciné. Je la sentais bien plus à l’aise dans les airs que sur la terre, comme moi lorsque j’étais sur un balai. Sans être quelqu’un de maladroit, j’étais bien plus allant dans les airs.

Il ne m’en fallait pas plus que ce qu’elle venait de me montrer pour savoir qu’elle ferait une parfaite attrapeuse pour l’équipe des Gryffondor. La sélection n’allait pas être simple, je le savais, les gamins ils avaient tous une rage de gagner, et passer devant les autres, et je les voyais dans le ciel, faire des acrobaties de toutes sortes. Et étrangement, il n’y avait que Thomas qui n’en faisait pas. L’avais-je un peu refroidi avec mes paroles, ou simplement trouvait-il que jouer au quidditch n’était pas que faire des acrobaties ?

J’imaginais qu’elle était batteuse. Le mot employé me fit sourire. Je trouvais ça mignon les défauts de langue qu’elle pouvait avoir, même si elle parlait très bien l’anglais. Pour le coup, même si je la trouvais particulièrement douée en quidditch, et qu’elle aurait sûrement fait une très bonne poursuiveuse, je ne l’imaginais pas de trop batteuse. Mais sans avoir joué depuis deux ans, elle n’avait pas perdu la main. AU contraire. Je trouvais qu’elle avait vite repris ses marques sur un balai. L’animal qui sommeillait en elle, y était peut-être pour quelque chose. Vu sa silhouette élancée, et son joli sourire, elle devait être un aigle magnifique. « On ne dirait pas que tu n’as pas pratiqué durant deux ans » ai-je lancé, sans quitter des yeux les autres élèves qui évoluaient dans le ciel. L’un d’eux venait de marquer un but.

J’ai hoché la tête de haut en bas, pensif. Je comprenais les paroles des autres joueurs. Et dans sa posture, et ses paroles, je comprenais totalement son ressenti. Elle n’était pas faite pour faire du mal aux autres. « Il est vrai que pour être Batteur, il faut vouloir frapper l’autre… mais crois-moi Kaliéna, tu es bien plus à ta place en tant qu’Attrapeuse… » Et je ne disais pas ça pour lui faire plaisir. Les autres avaient marqué un second but. Ils se débrouillaient bien, mais je savais déjà qui j’allais sélectionner. J’avais l’œil aguerri pour ça et je n’avais pas besoin de passer plus de temps, mais ça me plaisait de discuter avec la Gryffondor, alors je les ai laissés continuer. « Je me suis aussi essayé au poste de Batteur. Notre entraineur aime bien nous mettre aux postes des autres… J’ai éclaté le poursuiveur de mon équipe. Il a pas pu jouer pendant quinze jours » C’est le Remplaçant qui a pris sa place au cours des deux matchs officiels que nous avions eu pendant cette période. Et même si je m’étais excusé un milliard de fois et qu’aujourd’hui on en rigolait, je me sentais toujours coupable. Batteur, c’était pas fait pour tout le monde.



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MessageSujet: Re: Les courageux, les hardis et les plus forts vont à... Gryffondor ! | Kaliéna   Les courageux, les hardis et les plus forts vont à... Gryffondor ! | Kaliéna EmptyMar 2 Avr - 22:59

Alors que le match commence et que les autres postulants se mettent à voleter de part et d’autres, je me rends compte que j’ai encore le Vif d’Or dans les mains. Bouche entrouverte et hésitante, je cligne des yeux. Mince… Est-ce que je suis censée le lâcher ? Logiquement, il ne peut pas y avoir de match sans Vif d’Or. Mais en même temps c’est un match de sélection, et la sélection de l’attrapeur vient d’être achevée, alors il ne sert à rien ! A rien à part marquer la fin du temps de jeu. Certes Monsieur Lagardère la donnera tout seul, cette fin du temps de jeu, mais les batteurs, ils doivent aussi apprendre à gêner l’attrapeur ! Est-ce que ça ne fausse pas tout que je garde cette petite boule dorée dans les mains ? Confuse, je jette un regard en coin au sélectionneur. Il a l’air de n’en avoir rien à secouer. Visiblement, ça se passe comme prévu. Je profite donc du spectacle.

Ça virevolte dans tous les sens. Et allons-y que je fais un looping, et regardez je donne un coup de pied dans le Souaffle plutôt que de le lancer à la main… Si certaines acrobaties sont efficaces et appropriées, la majorité d’entre elles sont superflues et purement démonstratives. Je fronce un peu les sourcils. J’ai l’habitude d’un vol épuré et naturel, donc voir cet étalage de pirouettes grandiloquentes m’agace un peu. Ça peut paraître hypocrite compte tenu de ma propre démonstration durant l’échauffement, mais j’avais quand même l’impression d’en faire moins que certains tout de suite. Et surtout, mes mouvements à moi servaient un but autre qu’en mettre plein la vue. Enfin non, c’était l’objectif, mais… mais c’était des figures exécutées sans fioritures, qui se suffisaient à elle-même et restaient avant tout pratiques et utiles ! Quel est l’intérêt de donner un coup de pied dans le Souaffle ? On a plus de puissance qu’avec le bras peut-être, mais on dirige moins bien le tir. La preuve, celui qui vient de le faire a raté, ce qui mène à une contre-attaque victorieuse de l’équipe adverse.
Thomas, dans tout ça, adopte un vol bien plus sérieux. Oui, il réalise quelques actions visuellement impressionnantes, mais sans en faire trop. C’est simple, efficace. Il a une bonne lecture de jeu. Est-ce que ça durera, ça reste à voir. Peut-être est-ce simplement la douche froide de la réprimande qui le pousse à se montrer raisonnable sur l’instant.

Je souris timidement au compliment de Monsieur Lagardère, tout en baissant les yeux sur ma droite. Pouvoir voler quand je veux, ça aide à garder une certaine habitude, jeu ou non… Je ne sais pas si je suis si méritante que ça. Et puis l’attrapeur n’a qu’une seule tâche à accomplir, ça n’est pas comme s’il avait besoin d’une grande lecture de jeu. Savoir voler et avoir une bonne vue sont les principales qualités requises, et il n’y a pas besoin de pratique du sport en lui-même pour ça.
Je tourne la tête, bouche bée et les yeux ronds fixés sur l’homme à côté de moi quand il m’évoque ses tentatives en tant que batteur. Quinze jours sans jouer ! Mais avec les méthodes de soins des sorciers, ça veut dire qu’il lui a complètement explosé la cage thoracique, au moins !

« Mais ! », m’exclamé-je enfin. « Mais comment -… »

Je m’interromps, pinçant mes lèvres avec un petit plissement de nez. Ce n’est pas très poli de demander à quelqu’un comment il a pu à ce point handicaper son coéquipier. Alors j’exécute une feinte de Wronski verbale. Enfin, pour que ce soit une feinte il aurait fallu que ma bourde soit intentionnelle. Si seulement…

« Vous êtes joueur professionnel ? », demandé-je donc avec une touche d’intérêt dans la voix et dans le regard qui me surprend moi-même.

Je n’ai jamais vraiment réfléchi à mon avenir professionnel. Au début de ma scolarité j’étais trop jeune pour m’en soucier, et depuis le départ de Papa je lutte à ce point pour des notes catastrophiques que je n’ai pas le temps d’y penser. Ni l’envie, au fond. C’est tout bonnement déprimant de voir toutes les portes se fermer du fait de mon bulletin scolaire. Même si j’adorerais, je ne me vois pas travailler avec Maman, par exemple. Je ne suis pas assez talentueuse donc ce serait du pistonnage si jamais je travaillais dans son domaine. Donc ce serait du vol. Mais le vol, celui avec des ailes… est-ce que ça ne serait pas une possibilité ? J’y suis suffisamment douée pour me faire sélectionner en amont de toute une équipe, une équipe scolaire certes, mais quand même ! Est-ce que le sport ne pourrait pas être une porte de sortie ?
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MessageSujet: Re: Les courageux, les hardis et les plus forts vont à... Gryffondor ! | Kaliéna   Les courageux, les hardis et les plus forts vont à... Gryffondor ! | Kaliéna EmptyLun 8 Avr - 20:13


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Je me souvenais de ma première sélection au Quidditch dans l’équipe de ma maison à Beauxbâtons. Même si j’étais sûr de moi, j’avais eu une trouille d’enfer. Et si on ne me sélectionnait pas ? Le capitaine – un vieux de septième année, comme j’aimais l’appeler – avait trouvé que je serais bien en Attrapeur. J’avais usé de tous les arguments possibles et inimaginables – même celui où j’allais me rendre aveugle – juste pour ne pas être à ce poste. Moi, je voulais juste être Poursuiveur. Rien d’autre. Et quand je voyais ma carrière, j’avais eu raison d’insister. J’aimais attraper le Souaffle et marquer des buts, il n’y avait que ça qui m’intéressait. Attrapeur, je m’ennuyais bien trop vite. Batteur, je m’étais au tapis tous les joueurs de l’équipe adverse mais ceux de mon équipe aussi, tant je visais mal. Et gardien… absolument pas assez équilibriste sur un balai pour y arriver. Sa réaction me fit sourire. Cela faisait cet effet-là à beaucoup de monde. Ivan s’en souvenait encore de cette aventure. Il faut dire que je lui avais bien éclaté la tête, à ce pauvre Ivan qui n’avait rien demandé. Trop de force, et pas assez de précision. Voilà ce qu’avait dit l’entraineur. J’étais surtout pas fait pour avoir une batte dans les mains. Je sais pas doser ma force. « Je lui ai envoyé le cognard en pleine tête alors que je visais le balai du joueur à côté de lui » ai-je précisé, en souriant. Heureusement, que l’on s’entendait bien Ivan et moi, et que l’on se connaissait suffisamment pour savoir que cela n’avait pas été fait intentionnellement, mais je m’en voulais toujours. Quinze jours d’arrêt, j’avais pas fait dans la dentelle. Depuis, l’entraineur arrêtait de nous faire jouer à des postes différents.

Dans les airs, les Gryffondors continuaient de jouer, j’avais déjà repéré le Gardien qui rejoindrait Kaliena sur le banc, ainsi qu’un Batteur – bien plus agile que moi. J’avais une petite idée sur les Poursuiveurs mais il me fallait encore les voir un peu jouer. J’ai détourné le regard, un peu surpris par la question, avant de me souvenir qu’elle n’était ni Anglaise, ni Française, et qu’il était évident lorsque l’on avait fait ses armes dans l’école africaine ou l’école grecque, qu’elle ne pouvait pas me connaitre autrement qu’en tant que professeur de vol à Poudlard. J’ai acquiescé d’un signe de tête. « Et oui, ma douce. Je joue en France, dans l’équipe de Lyon » ai-je précisé. Je doutais fortement qu’elle connaisse la ville de Lyon, mais sait-on jamais. « Je suis dans l’équipe de France, également. » ai-je repris, avec une once de fierté dans la voix. Je reconnais que j’avais bossé dur pour me faire sélectionner dans l’équipe de France. J’en avais rêvé au moment même où j’avais mis les fesses sur un balai. C’était comme une certitude de mon avenir. Douze ans, premier balai volant, première sélection à Beauxbâtons, et je me voyais déjà en haut de l’affiche, à l’équipe de France. Cela avait été une évidence. Et je n’étais jamais sorti de la route tracée, et lorsque j’avais été recruté à Beauxbâtons, dans l’équipe des Traboules, j’avais fait la fête toute la nuit. Le lendemain avait été un peu rude, je l’admets. Les pieds redescendus sur terre, j’avais douté, me disant que je l’avais rêvé. Et aujourd’hui, j’étais là, à la place des sélectionneurs. Certes, je ne recrutais pas pour les Traboules de Lyon, mais je trouvais que j’en avais fait beaucoup du chemin, pour en arriver là.

La miss, elle avait les yeux qui pétillaient. Cela me faisait sourire. « Tu as déjà vu des matchs de pro ? » lui ai-je demandé. La plupart des sorciers en avaient déjà vus. Mais peut-être faisait-elle partie de la minorité qui ignorait tout sur le Quidditch en entrant dans le monde magique. Moi, par exemple, avant d’entrer à Beauxbâtons je n’avais jamais entendu parler de ce jeu, et lorsque j’avais envisagé la sélection dans l’équipe de Musicum, c’était uniquement par hommage envers mon meilleur ami avec qui j’avais fait les plus grandes courses de balais brosses dans les couloirs de sa baraque lorsque l’on était gosse. « T’as déjà envisagé ton avenir sur un balai ? » Les carrières ça se jouait ici, pas une fois sortie de Poudlard. Cela s’était une évidence. Un autre but avait été mis dans le match qui faisait rage sur le terrain. J’avais deux Poursuiveurs sélectionnés. Plus qu’un. Et j’hésitais encore pour le second Batteur.


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MessageSujet: Re: Les courageux, les hardis et les plus forts vont à... Gryffondor ! | Kaliéna   Les courageux, les hardis et les plus forts vont à... Gryffondor ! | Kaliéna EmptyDim 14 Avr - 22:48

S’il y a bien une chose que des fois j’aimerais changer chez moi, c’est le fait que toutes mes émotions défilent sur mon visage. Là, aussi impoli que ce soit, je ne peux m’empêcher de grimacer à la mention de l’accident de batteur de Monsieur Lagardère. J’imagine la collision entre le crâne, sûrement peu voire pas protégé, et la boule en fer qui fait à peu près la même taille que sa cible. Se prendre un Cognard en pleine poire, ça doit revenir à se faire exploser la tête comme un fruit mûr. C’est exactement pour ça que j’étais mal à l’aise à ce poste, et l’anecdote ne me donne absolument pas envie de retenter l’expérience !
Monsieur Lagardère marque une pause et ne répond pas tout de suite à ma question. Il regarde le match. En même temps c’est logique. En tant que sélectionneur il est là pour sélectionner, et sélectionner demande d’analyser ce qui se passe. En fronçant un peu les sourcils, je me prête à l’exercice et essaie de deviner qui sera avec moi dans l’équipe. Par facilité, je commence par me concentrer sur les gardiens. Je pense que Luka a ses chances. Il prend quelques buts, mais il essaie de coordonner sa défense et les contre-attaque avec les poursuiveurs. Concernant ceux-ci, il y a une jeune de troisième ou quatrième année qui a un vol plutôt habile, hélas ! elle joue sacrément solo. Dans un sport collectif, c’est gênant. Mais si elle apprenait à construire pour l’équipe, elle pourrait faire une bonne joueuse, je crois. Dans l’autre camp, il y a une autre poursuiveuse, qui doit avoir à peu près mon âge, et qui à l’exact inverse joue trop collectif vu les coéquipiers qu’elle a. Entre celui qui croit faire du football sur balai et une autre qui a deux mains gauches, elle est servie. Dans ce cas de figure, je crois que j’aurais tendance à monopoliser le Souaffle plutôt que de risquer de le perdre au profit des adversaires. Mais on joue la sélection, donc c’est sûrement mieux de faire montre d’esprit d’équipe même si ça n’est pas adapté, j’imagine.

Quand Monsieur Lagardère me répond, je redresse la tête avec des yeux ronds comme des billes, qui clignent deux fois. Je n’ai pas rêvé, il m’a appelée « ma douce » ? Mais ! On n’appelle pas ses élèves comme ça, enfin ! Enfin je crois. En tout cas chez moi ça ne se fait pas, ni en Afrique… Je sais – je crois savoir, plutôt– que les Français sont très charmeurs, mais quand même ! A moitié gênée, je me passe la main droite dans les cheveux tout en répondant à la première question par la négative. Je n’ai jamais eu l’occasion de voir un match professionnel. Papa ayant cette absurde préférence pour les tapis volants, il a toujours eu tendance à dénigrer les balais. Du coup, aller voir un sport qui met en avant ce moyen de transport aurait été comme une trahison de ses principes, et il n’a jamais voulu m’emmener voir la Coupe d’Afrique les quelques fois où ça n’était pas trop loin de chez nous. Quant à Maman, elle était toujours trop occupée pour me consacrer ce temps.
Parce que Maman dirait que je suis trop innocente, je tourne complètement la page du « ma douce » quand le sélectionneur, que dis-je, le joueur professionnelle de l’équipe de France me demande si j’ai déjà envisagé mon avenir sur un balai. L’œil à nouveau vif, je souris sans trop savoir pourquoi.

« Oui ! », réponds-je avec entrain. « Enfin non ! Je veux dire, je n’ai mis en visage cette idée que il y a deux minutes ! Mais j’aimerais bien ! Je crois ! »

A mesure que je parle, je sens une gêne croître dans ma gorge. Elle ne m’empêche pas de sourire, mais je sens une boule qui grossit, qui grossit… Est-ce que je suis en train de jouer mon avenir, là, tout de suite, sur ce banc ? Et si oui, est-ce que je suis vraiment en train de le faire sans Maman ? Qu’est-ce qu’elle dirait ? Elle ne m’a jamais fait part d’un quelconque souhait pour mon avenir professionnel, mais comme elle tient vaille que vaille à ce que j’ai mes ASPIC avec de bonnes notes, je ne pense pas que sportive fasse partie des plans qu’elle ait.
La boule devient très grosse, au point que mon sourire se crispe un peu en grimace. J’ai peur de la décevoir. Mais en même temps, est-ce qu’il ne vaut pas mieux devenir sportive professionnelle que serveuse à la plage faute de diplôme ?

« Vous… », coassé-je en me massant légèrement la gorge de mon index et majeur gauches, « vous pensez que c’est possible ? Joueuse professionnelle ? »

Le regard désormais aussi plein d’appréhension que ma gorge, j’attends la réponse. Et je n’ai pas la moindre idée de celle que je souhaite entendre. S’il me dit oui, ça veut dire que j’encours l’énorme risque de décevoir Maman en prenant cette voie. S’il me dit non, alors je retombe dans l’incertitude la plus complète quant à mon avenir, avec en plus la connaissance que même dans un domaine que je maîtrise, je n’ai pas le niveau.
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MessageSujet: Re: Les courageux, les hardis et les plus forts vont à... Gryffondor ! | Kaliéna   Les courageux, les hardis et les plus forts vont à... Gryffondor ! | Kaliéna EmptyDim 28 Avr - 13:05


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Sélectionner les futurs joueurs de l’équipe de Gryffondor était plaisant. Il ne fallait juste pas se planter dans les sélectionnés. Ne pas en vexer certains, faire comprendre aux autres qu’ils n’étaient pas fait pour ça, et parfois même se dire que certains devraient continuer après l’école, parce qu’ils avaient quelque chose de plus que les autres n’avaient pas. C’est ce que mon entraineur m’avait dit lorsqu’il m’avait repéré à seize ans, lors d’un match à Beauxbâtons. J’y avais pas cru au départ. J’étais pas le meilleur joueur de l’équipe, et je faisais encore beaucoup d’erreur, mais lui, c’était moi qu’il voulait, parce que j’avais ce quelque chose que les autres n’avaient pas. L’envie de réussir. Celle qui me faisait avancer. Et j’avais travailler encore plus dur pour être à la hauteur des grands aux Traboules. Ceux qui m’avaient toujours fait rêvé dès que je les avais vus en match, et jamais je n’aurais cru arriver à devenir l’un de leur coéquipier. C’était hyper grisant.

Et elle, la jeune Gryffondor, elle avait cette même hargne et cette même envie quand elle volait. Même si elle ne s’en était pas encore rendu compte. J’aimais sa façon de jouer, et il ne faisait aucun doute qu’avec du travail, elle pouvait parfaitement entrer dans le domaine du Quidditch et y faire carrière en tant que joueuse. Elle en avait sacrément le potentiel. Sa réponse m’a fait sourire. Une carrière pouvait se faire sur deux minutes de réflexion. « Il vaut mieux tard que jamais » ai-je répondu en souriant. Ce n’était pas parce qu’elle ne l’avait jamais envisagé qu’elle n’en était pas capable, et qu’elle ne pouvait pas devenir joueuse professionnelle. Tous les joueurs pros qui évoluaient en national, n’avaient pas tous été repérés dans le fin fond de leur école. Au contraire. Bien sûr, il y en avait qui sortaient du lot, mais tous les entraineurs n’allaient pas tous les ans dans les écoles du pays pour rencontrer les futurs joueurs. Parfois, il fallait y aller au feeling, ouvrir la porte du local de l’équipe que l’on voulait. Mais tous avaient un point commun, ils jouaient tous dans l’équipe de leur école, et avait tous l’envie de passer pro. Et ils avaient la rage de réussir.

J’avais pas lâché les autres qui évoluaient dans les airs. Le second Batteur, j’avais mis un nom de dessus. Me restait encore un Poursuiveur. J’ai détourné le regard du terrain pour le poser sur Kaliena, dans un léger sourire. « Effectivement, je le pense. » ai-je répondu. Je la sentais un peu tendu la Gryffondor. « J’en ai vu des joueurs, et je peux t’assurer que tu ne démérites pas. Ton jeu il est digne des pros, et avec du travail, oui, tu peux parfaitement intégrer une équipe professionnelle après tes études » ai-je continué. Peut-être qu’elle ne suivrait pas cette voie, mais ça je ne pouvais pas décider pour elle. Son avenir n’appartenait qu’à elle. Bien sûr, cela pouvait faire peur, parce qu’à seize ans, tout le monde n’avait pas une idée précise de ce qu’il voulait faire. C’était compliqué, gamin, de choisir l’avenir que l’on voulait, en étant certain de ne pas se tromper. Mais elle, je savais qu’elle aurait parfaitement sa place au sein d’une équipe de Quidditch, c’était indéniable. « Va voir le prochain match des Harpies, et tu demanderas à la fin à rencontrer leur Attrapeuse… Tu lui diras que tu viens de ma part… j’en pense qu’elle peut bien te conseiller… ». Leïla, elle était la meilleure attrapeuse – bon j’étais peut-être pas très objectif – mais elle pourrait parler avec Kaliena de son métier, et la gamine, elle ferait son choix après.



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MessageSujet: Re: Les courageux, les hardis et les plus forts vont à... Gryffondor ! | Kaliéna   Les courageux, les hardis et les plus forts vont à... Gryffondor ! | Kaliéna EmptyMer 1 Mai - 16:11

« Effectivement, je le pense. »
Ces quatre mots résonnent dans ma tête. Ils résonnent tellement que c’est comme si je n’entendais pas la suite, ou alors de très loin. La suite n’est pas un conseil : c’est une quête. Comme dans ce film moldu que je suis allée voir cet été au cinéma en plein air d’Argostóli, où le vieux fantôme dit au héros d’aller chercher le petit bonhomme vert dans les marais pour qu’il l’entraîne. Kaliena ! Tu iras voir les Harpies, là tu apprendras de leur Attrapeuse, celle qui m’a formé (et mieux qu’au poste de batteur). Des étoiles plein les yeux et le souffle court d’appréhension, j’opine. Après tout, juste aller voir un match et parler à une joueuse, ça n’engage à rien, n’est-ce pas ? Sur l’instant, je ne pense absolument pas à toute la logistique derrière. Si je l’avais fait, couplé à la crainte de décevoir Maman, cela m’aurait totalement découragée. Heureusement, pour l’heure, toute mon attention est focalisée sur le fait que j’ai peut-être un avenir. Et qui me plairait, en plus ! Enfin je crois. Et un avenir dont je n’ai pas tout à fait besoin de parler à Maman tout de suite. Après avoir discuté avec l’Attrapeuse des Harpies, pas avant. Elle pourrait peut-être m’aider à trouver les mots pour convaincre ?
Respire ! Ça va bien se passer. Un pas après l’autre. Commence par trouver l’Attrapeuse des Harpies et ensuite convainc ta mère. Résolue, je prends une bonne inspiration et, le regard déterminé, je souffle.

Devant moi, les autres élèves continuent de voler à droite à gauche.

C’est où et quand, le prochain match, au juste ? Jetant un coup d’œil en coin à Monsieur Lagardère, j’hésite à poser la question. S’il voulait que je le sache, il me l’aurait dit, non ? C’est donc que je dois trouver par moi-même. Avec une petite moue, j’envisage mes options. La première et plus simple serait de demander à mes camarades. Mais j’ai peur que ça soulève des questions et qu’en expliquant pourquoi je veux y aller ça ne déclenche des jalousies. Je ne suis pas assez intégrée pour tenter ça. Je devrais pouvoir trouver l’information dans le journal, sans doute ? Certainement.

Un but est marqué et un des postulants manque de s’écraser en se cognant contre un poteau alors qu’il esquive un cognard.

Et qu’est-ce que je fais si ça tombe en semaine ? Ou trop loin pour que je puisse m’y rendre et revenir ? Si jamais c’est loin, est-ce qu’il y a moyen d’emprunter le réseau des cheminées ? Ça me permettrait de partir et revenir rapidement. Cependant, je doute que celles de l’école le permettent. Ou seulement une ou deux, chez des directeurs. Si je veux pouvoir les utiliser, il faut donc que je gagne le village non loin, et discrètement. Je ne pourrais donc pas passer par les portes, d’autant qu’il y a plein de veilleurs dans les couloirs. Je fronce les sourcils tout en mordillant ma lèvre inférieure.
C’est alors que je martyrise ma lèvre en fixant les bancs deux rangées plus bas que je repense à Madame Longdubat. Il y a plein de passages secrets dans le château et alentours, disait-elle. Sûrement y en a-t-il qui permettent de quitter les lieux sans être vu ? Mika et Gwynn doivent en connaître un ou deux, et après le coup de main que je leur donne pour leur fête d’Halloween, ils me devront bien une petite info. Si ça ne nous fait pas virer avant…

Un des poursuiveurs crie vers nous qu’il y a faute. Je n’ai pas vu l’action.

Et si c’est trop cher ? Je n’ai pas énormément de sous de côté. En fait, on peut même dire que je suis à peu près à sec. Je n’ai jamais eu plus que de l’argent de poche, et après ma brève Odyssée d’il y a deux ans, Maman m’a quasiment coupé les fonds. Pour éviter que je n’aie de quoi subsister en cas de fugue. Ça n’a pas vraiment changé avec ma venue en Grande-Bretagne, malheureusement. J’ai trois piécettes qui se battent dans ma bourse, et si j’ai besoin de plus je dois demander par courrier en expliquant pourquoi j’ai besoin d’argent. Et ça m’étonnerait beaucoup que Maman me paie de place de Quidditch. Elle me dirait de me concentrer sur mes études.
Il faudrait donc que je gagne de l’argent par moi-même. Je ne peux pas aller travailler dans le village à côté de l’école, mais peut-être puis-je faire des choses à l’école ? Comme aider à ranger la bibliothèque ou… Aaaaah ça ne marchera jamais ! A aucun moment un adulte ne me laissera utiliser du temps d’étude à autre chose. Donc il faut que ce soit fait sans passer par la direction, et de préférence sans quitter l’école. Je n’ai d’autre choix que de passer par d’autres élèves pour me faire de l’argent. Du peu de temps que j’ai passé à Poudlard, j’ai l’impression qu’il y a une forte concurrence entre les Maisons. Je peux peut-être jouer sur ces rivalités pour qu’on me paie pour des tâches simples ? Avec une grimace un peu gênée, je me rends compte que Papa serait sûrement très amusé et très fier si je me lançais dans cette sorte de mercenariat. J’espère quand même ne pas avoir besoin d’en venir à ça, après la retenue de la première nuit, j’ai plutôt intérêt à me tenir à carreau.
Ou alors je demande tout simplement à Maman en disant que c’est dans l’idée de devenir joueuse professionnelle ? Mais j’ai besoin d’arguments pour la convaincre, et c’est justement en rencontrant l’Attrapeuse que j’en aurais ! Perdue et dépassée par mon plan de fugue et de finances, je plaque mes mains sur ma nuque, coudes vers l’avant, et renverse la tête en arrière. Du calme. Le fait est que pour le moment, je ne sais pas combien ça pourrait bien me coûter ni où et quand aura lieu ce match. Alors inutile de faire des plans sur la comète.

Difficilement, je reviens à la sélection. Je crois que ça se termine. Je ne sais pas. On ne va pas se mentir, j’ai du mal à suivre tant je pense à autre chose.
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David Lagardère
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MessageSujet: Re: Les courageux, les hardis et les plus forts vont à... Gryffondor ! | Kaliéna   Les courageux, les hardis et les plus forts vont à... Gryffondor ! | Kaliéna EmptyJeu 2 Mai - 22:31


Les courageux, les hardis et les plus forts vont à... Gryffondor !
@Kaliena Kirkidai & David Lagardère
dimanche 19 octobre 1980

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Les élèves de Gryffondor continuaient d’évoluer dans les airs, et pour tout dire, j’avais choisi qui j’allais nommer dans l’équipe, mais j’ai laissé jouer. Encore un peu. Même si je sentais qu’à côté de moi, la gamine elle semblait faire un combat mental, donnant l’impression de se battre contre elle-même. Avais-je dit une absurdité, concernant ses capacités ? Je le pensais réellement. La Gryffondor, elle avait un net potentiel, et si elle travaillait et que l’envie était là, elle pourrait largement rejoindre les plus grands joueurs de quidditch dans une équipe professionnelle. Ça, j’en étais persuadé.

J’étais concentré sur le match qui se jouait dans les airs, et j’me rendais compte que l’on soit international, national ou à plus petite échelle écolière, on était tous pareils, nous les joueurs de Quidditch. A crier faute quand cela n’avait pas lieu d’être, à user de notre mauvaise foi, parce qu’on l’on venait de chuter de son balai – et que c’était clairement la faute de l’adversaire – et j’en passais. Cela me faisait doucement rire de les voir jouer, comme s’ils jouaient leurs vies. Pour certains, cela dit, c’était vrai. Moi, j’avais joué ma vie, et j’aurais même donné mes organes, lorsque le sélectionneur des Traboules était venu à Beauxbâtons.

Je me suis levé en sifflant la fin du match, laissant quelques minutes à Kaliena pour réfléchir à ce que je venais de lui dire. Je ne pouvais pas prendre la décision pour elle, cela devait venir d’elle et uniquement d’elle. Mais oui, Leïla pouvait l’aider dans son choix. Et surtout si elle venait de ma part, Leïla ne l’enverrait pas bouler – même si connaissant ma femme, elle ne l’aurait jamais fait. Elle était douce, avait le cœur sur la main, et aider quelqu’un faisait parti de ses qualités, et elle ne se posait aucune question, et ne demandait rien en retour. Ma femme, c’était la femme la plus humble du circuit, face à ses fans, j’entends. Car quand elle jouait, elle était loin d’être ainsi. Bien au contraire.

J’ai fait redescendre tous les Gryffondor de leurs balais. « Venez tous là. » La partie la moins agréable allait venir, surtout pour eux. Ils étaient nombreux et il n’y avait que sept places. Enfin six, vu que Kaliena je l’avais déjà admise dans l’équipe. « Vous m’avez tous montré une prestation digne des pros, et la sélection ne fut pas simple à faire mais… » Il y avait toujours un choix à faire. Peut-être que l’on pouvait se tromper ou peut-être pas, mais si l’on n’essayait pas, on ne le saurait pas. « …il a fallu faire un choix. » J’ai désigné le Gardien, ainsi que les deux batteurs, qui ont rejoint Kaliena sur le banc. Je voyais Thomas trépigner d’impatience alors que j’annonçais les deux premiers poursuiveurs. Sa tête, elle était impayable, et j’admets que cela me faisait un peu marrer de le faire poireauter. Il n’avait qu’à pas me faire des conneries sur son balai, mais j’devais admettre qu’il s’était bien rattrapé et contrairement à beaucoup de ses compatriotes gryffons, il n’avait pas montré tout ce qu’il savait faire sur un balai, il avait juste joué au Quidditch, et oui, il méritait sa place autant que les deux premiers poursuiveurs que je venais de désigner. « Le dernier poursuiveur… c’est toi, Thomas. Tu peux rejoindre les autres.» Il a explosé dans les airs, me faisant sursauter de tant d'énergie. « Pour ceux qui restent, dites-vous que vous avez bien joué, et que ce n’est que partie remise. » Rien ne les empêchait de repostuler l’année suivante. Il y avait toujours des déçus lors des sélections, c’était ainsi. « Vous pouvez m’attendre au vestiaire, j’arrive » ai-je lancé à la nouvelle équipe avant de m’asseoir à nouveau à côté de Kaliena qui venait de se pencher en arrière. « Ça va, Kaliena ? » lui ai-je demandé. J’avais l’impression que ses pensées l’avaient conduites loin de nous.


Avec ou sans toi

J'ai pas choisi de naître ici. Entre l'ignorance et la violence et l'ennui. J'm'en sortirai, j'me le promets. Et s'il le faut, j'emploierai des moyens légaux. J'finirais pas comme ça

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