Fils de rien ou fils de roi, ou tu seras je serais a tes cotés. [Hannibal/ Rodolphus]

Le manoir était assez calme ces jours ci. Enfys rendait visite a ses amis et Ivy avait emmené Rafaël chez ses parents. Parfois j'avais l'impression qu'elle ne m'aimait pas beaucoup et des fois c'était comme si j'avais une mère. J'aimais cette famille, mes demi frères et sœurs mais j'avais parfois le sentiment d'avoir été arraché a une vie bien différente. J'avais de vagues souvenirs de ma mère, une voix d'ange, une phrase comme "N'oublie jamais que je t'aime mon cœur" , un éclair vert et ce collier avec un pendentif "H" que je portais depuis autour de mon cou.

Allongé sur mon lit je ruminais mes résultats aux buses. Excellents dans tout les domaines théoriques et médiocres en botaniques par exemple. Mon père n'avait pas encore eu l'occasion de lire mes résultats et je doutais qu'il soit franchement ravi.  Nous n'étions que tout les deux dans la manoir et j'avais un peu d'appréhension a l'idée d'entendre la voix dur de Rodolphus Lestrange me demander pourquoi je n'avais pas obtenu plus qu'un P en botanique. Mon père avait toujours été bon pour moi mais je ne pouvais pas m'empêcher d'être impressionné face a lui. J'imagine que c'est comme ça pour tout le monde non ? Enfys était adulte maintenant et Rafael avait une maman pour le protéger des remontrances de notre père mais pas moi. Peut-être qu'il s'en ficherait après tout de mes capacités a prendre soin d'une mandragore tant que je ne la fumais pas. Je préférais cependant ne pas me tenter le diable en lui tendant moi même le parchemin de mes résultats. J'avais envie de demander a aller passer le week-end chez grand-père Henry mais je l'aurais laissé seul et ça me faisait de la peine.

Depuis la fin de l'année j'avais eu hâte de recevoir mes résultats de BUSE mais maintenant que je les avais entre les mains je serais bien retourné étudier dans la salle commune de Serpentard ou dans les serres. J'étais excellent en Histoire de la magie et en sortilèges et j'insisterais sur ces points la si le ton paternel devait monter. Sans même m'en rendre compte je tortillais entre mes doigts longs et fins la chaine en argent massif du collier d'Harmony. Un furtif flash back d'une femme blonde sur scène me fît secouer la tête. Cette femme la avait eu le courage de me protéger d'un mangemort et je me montrais si pleutre que je n'osais pas montrer mon bulletin a mon père. Mon orgueil mal placé me fit me lever un peu brusquement puis attraper d'un geste ferme le parchemin que j'avais détaché quelques minutes avant de la patte de ma très vieille chouette Celestina, elle aussi hérité de ma mère. Je traversais le manoir pour rejoindre mon père dans son bureau dont la porte était entre ouverte. Je frappais lentement puis demandais a voix basse.

" Père ? Je peux vous parler un instant ? Je viens de recevoir mes résultats de buses..."

J'avais instinctivement reporté ma main a la chaine de mon collier que je triturais nerveusement entre mes doigts.

Le manoir est si calme s’en est étrange. On s’habitue vite au boucan de trois enfants, bien qu’ils ne soient plus vraiment enfant pour les deux premiers. Enfys est une jeune femme pleine de vie qui mène sa vie d’étudiante avec ses quatre amis. Hannibal un adolescent qui vient à peine de passer ses buses et Rafael est encore un enfant même s’il ne va pas tarder à rentrer lui aussi dans l’adolescence, certain dirait qu’il l’est déjà. Autant dire que ça ne manque pas vit chez eux en temps normal, mais là Enfys est avec ses trois amis. Ivy a emmené Rafaël voir sa grand-mère maternel et Hannibal est dans sa chambre. Rodolphus se demande quand il va venir le voir plutôt que de ruminer dans une pièce trop proche pour qu’il ne sente pas son état émotionnel. Il ne lui forcera pas la main, mais il s’inquiète pour son fils et c’est normal pour un père.
Rodolphus froisse une autre feuille un peu frustrée que son fils ne vienne pas, il n’arrête pas de se déconcentrer à cause de ça. Sauf qu’il a un travail important à faire pour le ministère et une affaire avec une grande famille italienne à conclure. Il envisage d’aller voir Hannibal, mais se retient ne voulant vraiment pas le mettre au pied du mur. Il viendrait quand il en aurait envie. Rodolphus tente de se replonger dans le travail sans grand succès.
Il relève la tête brusquement quand sa frappe à la porte. Il invite son fils à entrer. Il reste assis et regarde la lettre que tiens son fils dans ses mains curieux. Il obtient vite une réponse à des questions qu’il n’a pas encore posé puisqu’Hannibal lui dit qu’il a reçu ses résultats de buses. Ceci explique sa tension ou pas, parce qu’au dernière nouvelle son fils n’est pas mauvais en cours.

« Viens assieds-toi et montre-moi. »

Rodolphus lui montre la chaise devant lui sans oser se lever, parce que son fils est déjà si stressé qu’il ne veut pas en rajouter. Il ne comprend pas son stresse pourtant il n’a jamais été sévère avec leur note tant que le comportement est correct et qu’il n’ont pas des piètres et des trolls partout, il considère que c’est bien. Il le regarde jouer avec son collier ou plutôt celui de sa mère et il retient un soupir.

« Hannibal, je ne vais pas te faire du mal. Et je pense que tu stresses pour rien. Allez mon garçon, montre-moi. »

Rodolphus n’a jamais levé la main sur aucun de ses enfants. Il les a déjà engueulés quand ils avaient fait des conneries aux points de se mettre potentiellement en danger, mais jamais il ne leur ferait du mal. Ses enfants c’étaient son monde, ses trésors et ça personne ne pourrait ne le nier. Même Cilian ne l’a jamais nié alors que dix ans auparavant, ils étaient encore ennemis. Rodolphus a tout fait pour protéger ses enfants, si on oubli l’incident d’Harmony, la seule qu’il regrette d’avoir tué.

« Viens assieds-toi et montre-moi. »

J'obéi, rejoignant la chaise qu'il m'avait désignée. Il avait l'air d'avoir attendu que je me présente, comme si il savait ce qui pouvait me mettre mal l'aise. Puis soudain je compris. Il l'avait bel et bien senti, ma chambre était assez proche de son bureau et son empathie lui avait communiqué très clairement mon stress. Je dégluti et me promis de lui demander a ce qu'il m'apprenne a fermer mon esprit quand il me jugerait apte a le faire. Comme son père l'avait fait avant lui et le père de son père également. Je me considérais chanceux finalement de ne pas avoir hérité de ce don d'empathie contrairement a Enfys et peut-être même a Raf. Il devait être insupportable de recevoir en pleine figure les émotions bonnes et mauvaises de tout le monde en plus des siennes propre. Je rougie légèrement en pensant soudain au jour ou j'emmènerais ma première petite amie ici. Toute la maison serait au courant et je me promis de ne JAMAIS emmener une fille ici, même la belle Shéérinah Benalouh dont le patronus en forme de chameau m'avait impressionné presque autant que son profond regard noir. Je crois que j'aimais bien cette fille mais je forçais mon cerveau ne pas y penser si prés de mon père.

« Hannibal, je ne vais pas te faire du mal. Et je pense que tu stresses pour rien. Allez mon garçon, montre-moi. »

J'en étais convaincu mais je n'aimais pas savoir mon père en colère, surtout contre moi. Déjà qu'il m'arrivait de douter de ma place dans cette opulente famille Lestrange. Comme si j'avais été adopté. Enfys aussi avait rejoint notre père tardivement dans sa vie, même plus tard que moi mais je n'avais pas osé en parler avec elle.

Je lui tendis le parchemin sans grande fierté puis lui laissais le temps de lire. DCFM : EE  Sortilèges : EE Métamorphose : A Potion : A Histoire de la magie : O
Astronomie : O  Botanique : P Soin au créatures magiques : P et enfin les options Etudes des runes : O Et Etudes des moldus : O

Concernant l'études des runes j'avais la chance de travailler en binôme avec Shéérinah qui était excellente aussi dans se domaine. De la a dire que je n'avais pas choisi cette option par hasard mais pour le plaisir de la compagnie de ma camarade de classe il n'y a qu'un pas. Je n'étais pas encore fixé sur ce que je comptais faire après poudlard mais il m'arrivait de me rêver en médicomages. J'aurais donc besoin des runes et des potions en priorité mais la carrière d'historien me faisait elle aussi de l'œil. J'attendis qu'il finisse de lire puis devançais les remontrances en montrant la responsabilité dont il attendait sûrement que je fasse preuves.

" Voyez père ce n'est pas brillant partout. Je voulais justement vous expliquer mes projets pour les aspics et parler avec vous de ma future carrière si vous en avez le temps. "

J'espérais qu'en avouant franchement que j'avais prévu de laisser tomber la botanique et les soins aux créatures magiques ou je me montrait si mauvais je prouverais que j'avais réfléchis a mes capacités et a mes lacunes et qu'ayant conscience de celle ci j'avais déjà en tête plusieurs choix possible. Puis je priais pour qu'il n'ai pas pu voir un instant dans mon cerveau ma camarade de classe si jolie avec sa peau brune ses boucles noires et son regard, mon dieu ce regard. Encore une fois je dus secouer la tête pour revenir a ma conversation.

" J'espère que je ne vous ai pas trop fâché ou déçu."

Rodolphus regarde son fils en sentant diverse émotions le parcourir. Il se demande si Enfys et Amaury ont fait pareil adolescents, sans doute. Quoi qu’empathe de leur statut il n’est pas improbable qu’ils aient mieux maîtriser leur émotions. Il n’arrive plus à s’en souvenir. Ses enfants ont grandi si vite. Il est si fier d’eux et pourtant triste de les voir évoluer si rapidement. Déjà en couple depuis longtemps chacun de leur côtés, Rodolphus a l’habitude de sentir juste l’amour immense qu’ils peuvent avoir pour leur proches femmes ou hommes. Seule émotion que ni Amaury, ni Enfys ne cherche à cacher. Et Rodolphus sait que ça vient de lui cette habitude, lui qui n’a jamais enfoui ne serait qu’un peu tout l’amour qu’il portait à sa femme et ses enfants. Et ça le fait vraiment sourire de voir ses enfants suivre la même voie. Et un jour il espère que ce sera au tour d’Hannibal et Rafaël, mais pas tout de suite, pas trop vite. Ils lui semblent encore si jeune et pourtant Hannibal a plus de quinze ans maintenant, c’est l’âge des premiers flirt, des premières découvertes et l’âge où il devrait parler de ce genre de chose avec lui.
Enfin déjà voir ses notes qui terrifient temps l’enfant et qui ne semble pourtant pas catastrophique à Rodolphus. Enfys lui a déjà ramené bien pire comme bulletin et avec ce sourire espiègle qui ne donnait aucune envie à Rodolphus de s’énerver contre elle. Puis de toute façon les notes où elle était mauvaise était des cours sans intérêt pour son futur à quoi bon s’inquiéter. Du moins c’était son argumentaire et quelques choses lui disait qu’elle l’a appris à ses frères aussi la chipie vu les paroles de son avant dernier.

« Ta sœur m’a déjà ramené un troll en histoire de la magie et tu sais quoi ? Elle avait un sourire triomphant ce jour là. Toi au moins tu as essayé d’être bon dans toute les matières, mais on ne peut pas toujours réussir dans tout et ce n’est pas grave. Tant que tu fais en sorte d’y arriver au mieux et que tu sais ce que tu veux dans la vie, je serai fier de toi fils. »

L’homme sourit en se levant de son siège pour faire le tour du bureau et venir se poser contre le bureau du côté où se trouve son fils. Il vient caresser ses cheveux en souriant. Il est incroyable de voir comme chacun de ses enfants est un parfait mélange de leur mère respective et de lui. Enfys est celle qui lui ressemble le plus physiquement, mais Rheanne et lui partageait beaucoup de trait commun entre les cheveux noir corbeau, les yeux bleu pénétrant et la peau très pâle donc cela aide.

« Tu ne m’as jamais dit ce que tu souhaitais devenir. J’aimerai bien le savoir. »

Enfys a réalisé son rêve d’entrer en faculté de magie zoologie et vétomage. Rafael lui veut suivre les traces de maman ou devenir joueur de quidditch, mais il est encore jeune pour faire un choix définitif. Et Hannibal ne parle pas souvent de ce qu’il veut faire bien plus réservé qu’Enfys ou Rafaël. Il ressemble plus au paisible Amaury.

« Ta sœur m’a déjà ramené un troll en histoire de la magie et tu sais quoi ? Elle avait un sourire triomphant ce jour là. Toi au moins tu as essayé d’être bon dans toute les matières, mais on ne peut pas toujours réussir dans tout et ce n’est pas grave. Tant que tu fais en sorte d’y arriver au mieux et que tu sais ce que tu veux dans la vie, je serai fier de toi fils. »

Rassuré par les paroles paternelles je me détendit un peu sur ma chaise et réussi enfin a afficher un sourire, a la fois de fierté et puis a l'idée qu' Enfys ai pu se montrer si malicieuse. Ce sourire, ma grand-mère me répétait souvent, avec les larmes aux yeux qu'il ressemblait trait pour trait a celui de ma défunte mère. Je n'avais jamais vraiment su ce que je devait croire ou non concernant Harmony. Parler d'elle jetait souvent un malaise a couper au couteau et j'avais fini par m'habituer a ne pas savoir grand chose d'elle. A part peut-être que j'avais hérité de son sourire, de son collier, et de son talent inné pour la chanson. Jamais je n'oserais chanter devant qui que ce soit mais objectivement et sans vantardise aucune je savais que j'avais une jolie voix un peu érayée.

De mon père j'avais hérité les cheveux sombres, et la forme de mes yeux. Enfys était celle parmi nous trois qui lui ressemblait le plus bien qu'elle soit moins ... taciturne que lui. Maintenant que la discussion avait eu lieu et qu'il avait lue mes notes je me trouvais ridicule d'avoir eu si peur de lui montrer ce bulletin, sommes toutes, ... Pas si mauvais. Je me sentais bien plus confiant maintenant pour aborder mon avenir avec mon père et suivre ses sages conseils si besoin. J'avais dans l'idée que a moins de me lancer dans un trafic de drogue ou de vendre mes charmes, peut lui importait le métier que je choisirais de faire. Il était d'ors et déjà établie que je ne suivrais pas les traces de ma sœur ainée en travaillant auprès d'animaux, que je n'étais pas assez courageux et beaucoup trop sujet au traque pour suivre celle de ma mère sur les planches d'une salle de théâtre ou d'opéra. J'eu un nouveau sourire en m'imaginant couvert de terre dans une serre. Décidemment papa savait avant même que je ne parle a quoi je pensais.

« Tu ne m’as jamais dit ce que tu souhaitais devenir. J’aimerai bien le savoir. »

Je perdis un peu mon sourire avec cette désagréable impression d'être passé au rayons X a chaque instant. Pourtant ... C'était bien la discussion que nous avions, il n'avait pas besoin de lire dans mes pensées pour me poser cette question. Etre mon père suffisait.

" Vous auriez sans doute aimé que je suive vos pas en rejoignant le ministère mais franchement ça ne m'attire pas du tout. Quand je m'imagine adulte je vois deux possibilités. Soit je devient médicomage soit historien. Je ne suis pas encore vraiment fixé. "

Mes doigts revinrent machinalement manipuler le H autour de mon cou et mon regard se perdit un peu alors que je m'imaginais dans un grand bureau, comme celui ci, dans lequel je lirais et recopierais de vieux textes magiques alors que Shéérinah m'aiderait en traduisant les runes.

" Ouai, je me vois bien en historien, ça m'a toujours passionné "

Ajoutais je un peu rêveusement.

Le sourire de son fils fait grandir son propre sourire. Il aime ses enfants, chacun d’entre eux, mais il lui ait plus facile de parler avec Enfys et Rafael qu’avec Hannibal. Le doux garçon ne s’est jamais vraiment autant ouvert que son frère et sa sœur. Il ne sait pas pourquoi, pourtant il l’a traité avec autant d’égard que les autres. Quelques choses lui dit que c’est en rapport avec l’oncle Hugh -saleté de brute- ou ses grands-parents vu qu’aucun d’eux ne l’apprécient et c’est tout autant réciproque. Sans Julius dans les parages, il n’y a pas de doute que Hugh l’aurait tué. Les grands parents n’auraient pas eu autant de cran par contre donc il n’a jamais rien craint de leur part surtout qu’eux ne savent pas qu’il est le meurtrier de leur fille. Hugh lui semble l’avoir compris, sans que Rodolphus ne sachent pourquoi et comment. Il ne lui posera pas la question d’ailleurs.

« J’ai renoncé depuis longtemps à ce que l’un de vous suivent mes pas au ministère. »

Enfys et Rafaël sont des aventuriers, des esprits libres qui ne pourront jamais faire gratte-papier comme aime le dire Icare. Hannibal est sans doute le plus calme et pourtant même lui il ne l’a jamais vu suivre ses pas. Il est comme Amaury calme et patient, mais il semble savoir ce qu’il veut et où ses ambitions vont le mener, un serpentard en herbe en soit. Il est fier d’eux et de leur choix qu’ils soutiennent jusqu’au bout.

« Pourquoi l’un ou l’autre ? »

Il n’y avait pas de médicomage ou d’historien dans leur famille, c’est surprenant. Et pourtant vu ses notes et ses passions ça n’auraient pas dû l’étonner. Sauf que voilà Hannibal est discret sur tout ses passions, ses amis et ses amours. Rodolphus n’a jamais forcé ses enfants à parler. Il les a toujours laissé venir lui parler. Ils ont assez à supporter avec le don d’empathie qui lui révèle leur émotion, il ne souhaite pas plus les priver de leur intimité que ça.

« Historiens alors ? Une partie de l’histoire t’intéresse plus que d’autres ? »

Tente Rodolphus qui a envie de profiter de ce moment pour apprendre à connaitre un peu mieux son fils dans tout ça. L’histoire n’a jamais été une passion pour lui. Il a toujours eu des notes passables voir bonne, mais c’était au nom de l’honneur de sa famille et sa fierté. Il n’a jamais porté plus d’intérêt à cette matière d’autant que le professeur qui faisait cours était d’un ennuie mortel. Mais si ça plait à son fils, il peut bien s’y intéresser autant qu’il tente de s’intéresser aux histoires de sa fille sur la magiezoologie. Là pour le coup vraiment les créatures y a même pas un brin d’affection pour, mais sa fille aime ça et il écoutera chacune de ses histoires aussi longtemps qu’il vivra même s’il ne comprend pas toujours tout. Et ce sera pareil pour ses deux fils et son cousin qui est presque autant un fils pour lui que ses autres enfants.

« J’ai renoncé depuis longtemps à ce que l’un de vous suivent mes pas au ministère. »

Il ne me semblait pas avoir décelé de déception ou de reproche dans le ton paternel, pourtant le mot "renoncer" signifiait a lui seul qu'il l'avait espéré et que donc j'avais anéanti cet espoir si il l'avait reporté sur moi. Enfys étant bien trop fantasque pour devenir politicienne et Rafael bien trop jeune pour savoir encore, même si lui aussi me semblait trop remuant pour supporter une vie de bureaucrate. J'étais donc sûrement le seul sur qui père avait fondé ce secret espoir. Ma grand-mère Sarah, elle, semblait considérer comme évident que je ferait carrière dans l'administration de St Mangouste. Encore une qui allait être bien déçue, bien qu'elle soit plus proche du possible. Je baissais les yeux une fois de plus devant ce père que décidément je ne faisais que décevoir.

« Pourquoi l’un ou l’autre ? »  

Il y avait tellement de métiers imaginables que je m'étonnais moi même de ne pas hésiter plus que cela. Mon oncle Hugh cuisinait, sa femme Phèdre était médicomage, Leur fille, ma cousine Honorine, travaillait avec les animaux, comme ma sœur se destinait a le faire. Leur seconde fille Heliah, après avoir effectué des stages au ministère, avait trouvé une place dans une boutique de vêtements et d'accessoires pour sorcières en Irlande. Mère fût une artiste et il m'arrivait souvent d'écouter sa voix avec Hugh en me demandant si cette femme avait vraiment existé un jour. Etait-il possible d'avoir une voix si lointaine et si présente en même temps ? Tant de possibilités dans le monde du travail mais je savait que la carrière a laquelle je me destinait serait une voie assez peu empruntée. Je ne suis pas sûr que notre professeur fantôme ai réussi a rendre son cours passionnant a quelqu'un d'autre que moi qui m'y intéressais déjà. Etant quelqu'un d'assez passéiste et nostalgique je n'avais vu que cela pour mon avenir. Quand à la médicomagie, qui m'avait également traversé l'esprit, je la voyais plus comme une voie de retrait (au cas ou la première s'avèrerait un cul de sac)

« Historiens alors ? Une partie de l’histoire t’intéresse plus que d’autres ? »

Une lueur de passion alluma mon regard, presque la même lueur que celle qu'il affichais en présence de Shéérinah. Je rosie encore un peu en pensant encore a elle. Cela m'arrivait bien trop souvent. Je savais que mon père ne s'intéressait pas plus a cette discipline que ça mais il instaurait le dialogue faisait cet effort pour moi. Je m'éclaircie la gorge et m'approchais un peu plus du bord de la chaise. Pas comme si j'allais me lever, non, mais plutôt comme quelqu'un qui se trouve limité dans ses mouvements assis pour expliquer ce qui lui tient tant a cœur.

" Et bien père, je rêve de devenir historien de la magie plus encore que médicomage parce que je pense qu'il y a encore tellement de choses qu'on ne connait pas, de secrets inexplorés sur les premiers êtres magiques qui ont foulés cette terre ! Vous saviez que les sorciers de l'Egypte antiques ne se cachaient pas vraiment ? Ils étaient considéré comme des dieux !"

Je ris un instant a cette idée. Ca aussi je le savait de Shéérinah qui venait justement d'Egypte.

" Moi il y a deux périodes qui m'interesse particuliérement. Les invasions Viking, je reste persuadé que ses merveilles d'ingénieries qu'étaient les drakkars, ne peuvent pas être duent uniquement aux moldus ! Et puis les révolutions Gobelines ! Passionnant aussi que ces créatures qui se révoltèrent contre les sorciers ! "

Je me rendis compte alors que j'étais sans doute parti un peu trop loin dans mes explications et j'ajoutais simplement avec un petit sourire

" Je vous ai déjà perdu a ce moment la non ? "

Rodolphus observe son fils qui a ce regard brillant de passion à l’idée de parler de ce qui lui plait à l’instar d’Enfys avec ses bestioles. Merlin soit loué sa fille ainée avait pour interlocuteur priviligié Logan Londubat, l’oncle de son compagnon. Celui là aimait les bêtes à un niveau égalant voir surpassant Enfys et donc pouvait la comprendre, là où Rodolphus avait déjà du mal avec le fléreur de sa fille et le chien de Thomas. Très peu pour lui les bestioles, il préfère encore parler d’histoire de la magie avec son fils bien que ce ne soit pas sa passion. Passion ou pas ses enfants auront toujours une oreille attentive pour les écouter quand bien même il sera difficile pour les suivre dans leur flot de paroles. Et Hannibal avait un débit de paroles aussi impressionnant que son frère et sa sœur quand bien même il soit plus discret qu’eux.

« Ne t’en fais pas mon garçon, j’ai l’habitude avec vous trois. Vous parlez vite quand vous êtes passionné, mais j’arrive à suivre malgré mon grand âge. »

Rit Rodolphus alors que son fils s’excuse de l’avoir perdu. Certes, il lui a donné beaucoup d’informations en peu de temps sur un sujet qui n’est pas la passion de Rodolphus, mais il pense avoir réussi à comprendre. Il n’a d’ailleurs pas manqué la pointe de dénigrement sur les moldus qu’il l’a fait sourire, car pour le coup il sait que jamais Enfys ou Rafael n’auront ce genre de propos. Il a beau être et resté puriste ce n’est pas le cas de sa femme et Enfys autant que Rafaël suivent la voix d’Ivy. Il est un peu content de voir que son fils Hannibal ne soit pas entièrement progressiste, même si ce trait de caractère ne vient pas vraiment de lui mais plutôt des grand-parents Slughorn cela lui convient.

« Je comprends ta volonté de découvrir ces secrets et je serai fier de toi si tu y parviens. Après, je me trompe peut-être, mais je crois me souvenirs que jusqu’au moyen âge les sorciers n’avaient pas besoin de se cacher. »

Rodolphus n’est pas certains. L’histoire aurait pu lui plaire si seulement le professeur fantôme avait fait montre de plus de passion et d'intéressement dans ses cours. Chose qu'il n'avait pas fait. Il se demande comment son fils a pu garder la flamme pour cette matière avec un professeur si déprimant, mais en tout cas il est fier de son fils pour ça. Bien qu’il n’ait jamais douté de l’acharnement de son fils pour les études.

« Je ne le dis sans doute pas assez, mais je suis fier de toi fils. Et je te soutiendrai dans tes choix, tes études et tes voyages. »

Rodolphus vient presser l’épaule de son fils en souriant. Il est sincère. Ses enfants sont ampli d’ambition tous autant qu’ils sont et ça lui plait de les voir se démener pour réussir dans leur domaine peu importe ce que ça leur coutera. Rodolphus fait juste en sorte qu’ils s’en sortent tous avec leur passion et leur avenir.

« Ne t’en fais pas mon garçon, j’ai l’habitude avec vous trois. Vous parlez vite quand vous êtes passionné, mais j’arrive à suivre malgré mon grand âge. »

J'avais eu, l'espace d'un instant, l'impression d'avoir attiré son attention mais toujours je me retrouvais noyer dans le magma qu'était "ses enfants". Quand j'écoutais mon père j'avais toujours l'impression de faire parti d'un tout constitué d'Enfys, Rafaël et moi. Je n'avais aucun doute sur le fait qu'il nous aimait tout les trois mais j'avais un peu de mal a ressortir du lot, l'enfant du milieux, celui qui n'était pas prévu, celui qui ne se fait pas trop remarquer par ses bêtises ou ses coups de gueule. Je me trouvais un peu égoïste de penser ça mais j'aurais presque aimé que pour une fois on ne parle que de moi. Une sale habitude que j'avais prise chez mes grands-parents maternels peut-être ou j'étais traité comme un prince ou chez mon oncle. Dans les deux cas j'avais l'impression de prendre la place laissé par quelqu'un même si je savais depuis toujours qu'on me cachait beaucoup de chose concernant ma mère. L'empathie de mon père avait du lui suggérer ce que je ressentait en entendant son éternel : Vous trois. car quand il reprit la parole j'avais de nouveau l'impression d'exister par moi même.

« Je comprends ta volonté de découvrir ces secrets et je serai fier de toi si tu y parviens. Après, je me trompe peut-être, mais je crois me souvenirs que jusqu’au moyen âge les sorciers n’avaient pas besoin de se cacher. »

Mon stupide égo de mâle adolescent se rengorgea un peu. Il serai fier de moi. Bon il me restait du chemin a faire pour découvrir tout ces secrets mais ça rendrait mon père fier et ça valait clairement le coup d'années de travail et de recherches. Il me restait encore tellement de chose a découvrir sur ce monde et sur moi même. Tout les secrets des reliques des religions moldues, ceux de la construction de certains objets ou monuments. Les drakkars et toutes les technologies et bien sûr les pyramides d'Egypte. Tout ça j'avais envie d'en comprendre les moindres aspérités mais il y avait d'autres secrets plus personnels que j'avais aussi peur que hâte de comprendre. Tout ce flou qui entourait la splendide blonde que j'avais le très vague souvenir de voir tomber sur le sol sans même pouvoir hurler MAMANNNNN tellement j'avais peur. Non ça je n'étais pas sûr de vouloir savoir. Mon père lui était bien présent et j'avais encore une chance de lui prouver qu'il n'avait pas un si mauvais fils en ma personne. La encore j'avais l'impression qu'il savait a quoi je pensais avant que je ne le formule même clairement dans mon esprit.

« Je ne le dis sans doute pas assez, mais je suis fier de toi fils. Et je te soutiendrai dans tes choix, tes études et tes voyages. »

Mes yeux s'étaient mit a papillonnés sans que je ne puisse les en empêcher. Je crois bien que s'était la première fois qu'il l'exprimait aussi clairement, ou bien la premiere fois que j'étais en mesure de recevoir ce discours de fierté. Sa main sur mon épaule et son sourire me confirmèrent ses dires sans que je n'ai besoin d'aucun don d'empathie pour ressentir qu'il disait vrai. Il était fier de moi, malgré les horreurs que je soupçonnais parfois ma mère d'avoir faites, lui était fier du fils qu'elle lui avait laisser en disparaissant. C'est quand il parla de voyage que mon esprit se projeta quelque part dans les dunes d'Egypte en compagnie de ma Pharaonne Shéérinah.

" Je ... Vous remercie père. Je crois que j'avais besoin d'entendre ça. Je sais que je ne suis pas aussi... flamboyant qu'Enfys ou Rafaël. Je ne sais pas si vos questionnements sur le sujet étaient sincère ou une simple politesse de votre part mais oui, avant le moyen-âge non plus nous n'avions pas besoin de nous cacher, au moins dans certaines contrées. Je trouve ça d'une tristesse affligeante qu'aujourd'hui ce soit le cas."

Je laissais un blanc, cours mais éloquent.

" Père ? Vous parliez de soutenir mes voyages. Justement après mes aspics j'aimerais partir avec une camarade de classe étudier en égypte quelques années. J'imagine, après votre discours révélateur, que vous seriez d'accord si ce voyage devait ce faire ?"  

Rodolphus observe en silence son deuxième enfant. Le plus discret des trois, pourtant celui qui lui ressemble le plus dans sa personnalité. Enfys est une louve qui protège mélangeait à flereur qui ne s’arrêtent jamais de jouer. Rafael est comme un renard espiègle qui ne s’arrête jamais. Là où Hannibal est plus calme comme le corbeau qui observe le moment idéal pour attaquer avec ses proches. Il est plus comme lui plus jeune. Cela lui fait du bien de se revoir dans au moins dans un de ses enfants. Même s’il aime profondément chacun de ses enfants, c’est agréable de se reconnaître chez eux bien que ça ne conditionné en rien l’amour qu’il leur porte.

« Ne te crois pas moins flamboyant qu’Enfys ou Rafael. Ce n’est pas vrai tu as tes propres talents et une ambitions qui fait honneur à notre famille, alors ne te compare pas à ton frère et ta sœur. Tu n’as pas besoin d’être en compétition avec eux, alors qu’ensemble vous irez loin très loin. »

Préfère corriger de suite Rodolphus ne voulant pas que son fils se pense moins important que son frère ou sa sœur. Pire il ne veut pas qu’il pense qu’il doive les affronter pour avoir son approbation, alors qu’ils seront plus fort ensemble et que Rodolphus sera toujours fier d’eux. Il se pose un peu mieux contre son bureau et réfléchi à la demande de son fils en souriant.

« Évidemment, as-tu une idée de quel école tu viserais en Egypte ? Et dans quel région ? »

Il avait encore le temps évidemment, mais pour un si gros voyage rien ne les empêche de réfléchir des maintenant. Il voulait que son fils soit préparé s’il partais pour plusieurs mois voir année. Il serait plus rasséréné si tout est bon bien avant qu’il ne parte. Rodolphus paiera tout quoi qu’il arrive, mais la sécurité de son enfant n’a pas de prix. Il a pris assez de risque par le passé et il ne veut pas réitéré l’affaire.

« Et pour ce qui est du fait de se cacher, je suis d’accord avec toi. Malheureusement, cette injustice risque de perdurer encore. »

Les moldu ont une puissance méconnu et sous estimer avec leur arme par certains sorcier, mais pas par lui. Et au ministère ils sont nombreux à en avoir conscience, c’est pour ça que la loi sur le secret magique perdure voir s’intensifie à mesure que les moldus s’arment. Il ne faudrait pas risquer une guerre contre ses fous et leur bombe. Poudlard en a subit les affres il y a plus d’une dizaine d’année et ce n’était sans doute qu’un aperçu léger de ce qui pourrait arriver si une guerre se faisait entre les deux mondes. Personne ne veut prendre ce risque. Il est néanmoins difficile de parler de tout ça avec son fils qui n’avait que 5 ans à l’époque de ce prémices de conflit moldu et sorcier. Il ne veut pas revenir sur ces sombres année qui ont marqué le monde magique à tout jamais.

« Ne te crois pas moins flamboyant qu’Enfys ou Rafael. Ce n’est pas vrai tu as tes propres talents et une ambitions qui fait honneur à notre famille, alors ne te compare pas à ton frère et ta sœur. Tu n’as pas besoin d’être en compétition avec eux, alors qu’ensemble vous irez loin très loin. »

Je haussais légèrement les épaules. Je ne m'étais jamais considéré comme "en compétition" avec mes frère et sœur, ou alors je ne l'avais pas conscientisé. Je pris un instant pour y réfléchir. Il n'y avait pas plus tard que quelque secondes en arrière j'avais ressenti le besoin égoïste de ne parler que de moi et père ne devait pas aimé ça. Cependant, il soulignait le fait qu'il me trouvait aussi flamboyant qu'eux. Je n'étais pas tout a fais d'accord mais j'avais envie de croire que lui le pensait. Rafael n'était encore qu'un enfant mais il promettait déjà de devenir un sorcier téméraire. Enfys, quant a elle, faisait montre du degrés juste appréciable d'impertinence. Moi, je me contentais d'écouter et d'observer. Ma grand mère Sarah me qualifiait volontiers d'intellectuel et je ne savais pas si je devais considérer ceci comme un compliment. J'ai toujours eu plus ou moins peur des gens que je ressens comme plus intelligent que moi et j'avais l'impression que ma grand-mère essayait de me dire que je lui faisait peur. Les mots de mon père a présent m'inspiraient aux aussi une certaine méfiance. Comme s'il tentait de me faire comprendre que je ne devait pas essayer de me mettre plus en avant que ses autres enfants.

« Évidemment, as-tu une idée de quel école tu viserais en Egypte ? Et dans quel région ? Et pour ce qui est du fait de se cacher, je suis d’accord avec toi. Malheureusement, cette injustice risque de perdurer encore. »

Je ne pu retenir un vaste sourire. Rien ne ce ferait avant des années mais j'aimais l'idée que mon père valide ce projet, ça m'enlevait un poids énorme. Je me voyais déjà aux pieds des pyramides a la recherche de trésors et de secrets en compagnie d'une paire d'yeux noirs aussi perçants et investigateurs que les miens. J'eu même un léger frisson d'excitation a cette idée. Je savais depuis longtemps que l'objet de mes désirs avait prévu de retrouver le chemin de ses origines après les derniers examens. Je ne lui avait pas encore fait part de mon envie de la suivre. Mille questions me tournaient en tête a présent. Ne me trouverait elle pas trop pressant ? Me considérerait elle encore comme un ami a ce moment la ? (De mon coté j'étais sûr de garder les mêmes sentiments éternels.) et puis les questions de mon père s'ajoutaient. Quelle école ? Quelle région ?  Je n'en savais encore rien. Je suivrais simplement mon étoile du berger au milieu du désert et a nous deux nous allions déterrer le moindre indice.

Ce fût a cet instant que mon attention se figea sur la seconde partie de sa phrase. Cette injustice risque de durer encore longtemps. Je fronssais les sourcil, heureux d'avoir une idée en tête assez puissante pour contrecarrer l'image de Shéérinah et que mon père ne s'intéresse pas trop a la fameuse camarades de classe avec qui je prévoyais de partir. Je n'aimais décidément pas l'idée d'avoir a nous cacher, comme si notre magie était honteuse. Nous nous battons chacun avec les armes que nous possédons et de ce que je sais des guerres moldue, ils possèdent bien plus d'armes et des bien plus génocidaires que les nôtres.

Je croyais savoir aussi qu'un groupe avait été constitué en grande bretagne justement pour combattre efficacement les moldus qui avaient mit un peu trop de zèle dans leur chasse aux sorciers. J'étais certain que ma mère en avait été et dans les vagues souvenirs que j'avaient d'elle c'était l'un d'entre eux, un lâche masqué bien entendu, qui l'avait assassiné sous mes yeux. Je résistais a l'envie de toucher son collier, et décidais de ne pas répondre a ce sujet.

" Je voulais simplement dire qu'ils sont plus ... tapageurs que moi. Nous ne pouvions pas être tout les trois de fiers lions et je suis finalement heureux de ne pas l'être."

Je souris, je savais que j'étais celui qui ressemblait le plus a notre père pour ce qui était du tempérament, bien que je sois moins impulsif peut-être.

" Je n'en ai aucune idée encore père. Ce n'est encore même pas un projet mais juste une envie. Il y'a tellement de chose a découvrir là-bas. Je me renseignerai et vous tiendrai au courant en temps et en heure. Il me reste encore le temps de prévoir et tant de choses peuvent arriver d'ici là."

J'affichais un sourire triste. J'avais envie de demander si ma mère aurait approuvé ce voyage mais il n'en savait probablement rien et m'aurait répondu oui pour que je ne me sente pas enfermé.

" Vous avez eu la chance de voyagez vous même papa ? "

Le dernier mot me surpris moi même, je savais qu'il ne me l'interdirait pas, au contraire, mais c'était tout de même étrange.

Tapageurs, le termes est si propice à qualifier sa fille ainée et son fils cadets. Les deux enfants étaient si impatient et flamboyant que parfois il en a mal au crâne. Néanmoins personne ne peut nier l’amour que Rodolphus portent à chacun de ses enfants. Il ne fait aucune préférence même pas pour l’enfant qui lui ressemble le plus. Il les traîtres de la même façon et leur apportent tout ce dont ils ont besoin dès qu’ils le demandent. Parfois il le fait même quand ils ne lui demandent rien, capable de savoir ce dont on besoin ses enfants sans forcement qu’ils aient à l’exprimer.

« Si ton frère ne finit pas à poufsouffle, je ne serai guère surpris de le voir suivre les pas d’Enfys à Gryffondor. »

Son caractère étant déjà bien affirmé, là où Enfys était une enfant moins tapageuse que Rafael. Ils s’amusent avec Ivy a déterminer où irait leur fils, mais au final ils pouvaient avoir tort tous les deux. Rafael était autant téméraire qu’ambitieux et loyal. Il pouvait entrer dans n’importe quel maison, mais ça ne changerait rien au fait que de tous c’est Hannibal qui est le plus proche de son propre caractère.

« Bien alors faisons ça mon fils. »

Rodolphus laisserait à son fils le temps de trouver toute les informations concernant ces futurs études que ce soit la région, l’école et le reste. Il est encore jeune et à tout le temps d’y réfléchir. Il est curieux de voir ce qu’il fera comme choix, mais n’est pas pressé non plus de laisser un de ses enfants partir loin de lui pour une période indéterminée. Même sa fille ainée il l’a voyait encore très souvent. Elle n’avait aucun mal à venir squatter innocemment chez eux et Rodolphus trouvait ça adorable tout autant que réconfortant. Même s’il savait qu’elle aussi choisirait une vie de vadrouille et d’aventure pour ses créatures qu’elle affectionne tant.

« Je voyages encore que ce soit pour mon travail au ministère ou pour les affaires familiales. Et puis nous sommes français autant que britannique. »

Les Lestranges étaient d’abord une famille française avant de créer des branches exclusivement britannique. La branche de Rodolphus et son frère n’étaient pas entièrement britannique loin de là. Leur origine française côté paternel était encore trop récente pour être vu comme 100% britannique et même sans ça, sa mère était française jusqu’au bout des ongles. Ils avaient passé son enfance entre les deux pays et c’était encore pire pour son cousin Amaury qui lui a vécu en France jusqu’à ses dix ans et que des drames si terrible frappe leur famille qu’il est de plus en plus rare de voir un membre de leur branche en France.

« Je fais affaire avec l’Italie, l’Espagne, la Russie, la Bulgarie, la sera Leone et bien d’autre pays. Je les tous visiter et je vous ai emmené toi et Rafael à certains de ses voyages quand vous étiez très jeune. Je doute que vous en ayez beaucoup de souvenir voir aucun. »

« Si ton frère ne finit pas à poufsouffle, je ne serai guère surpris de le voir suivre les pas d’Enfys à Gryffondor. »

J'avais le même avis. Je n'imaginais pas mon jeune demi-frère ailleurs qu'à Gryffondor. J'avais suivi les traces de mes parents en devenant un fier serpent mais quand on a des parents aussi différents que Rodolphus Lestrange et son épouse rien d'étonnant à ce qu'il se pose plus de questions. Je me demandais d'ailleurs souvent comment Ivy et mon père avaient pu finir ensemble. Il faut croire que les opposés s'attirent. J'avais déjà conscience de ne pas être né de l'amour. Père était toujours si éteint quand il était arrivé que je prononce le nom de ma mère que j'avais fini par comprendre qu'il ne l'avait sans doute jamais aimé et que j'ai tout simplement cessé de parler d'elle au manoir. L'oncle Hugh aussi restait assez évasif en parlant de sa sœur et de sa relation avec mon père. J'étais aussi curieux qu'éffrayé d'en savoir plus.

« Bien alors faisons ça mon fils. »

La confirmation de son accord élargi mon sourire. J'avais le sentiment qu'il n'aimait pas trop l'idée que je m'éloigne mais qu'il me portait une assez grande confiance pour accepter. Si tout se passait comme dans mes rêves les plus fous, l'Égypte ne serait que le début de mes aventures , de nos aventures communes avec Sheerinah dans le meilleur des cas. Un sourire un peu idiot s'attarda sur mes traits et je me redressais, un peu gêné, en m'en rendant compte. Mon père avait repris la parole et me répondait à présent, je me concentrais donc sur ça.

" Je voyages encore que ce soit pour mon travail au ministère ou pour les affaires familiales. Et puis nous sommes français autant que britannique. « Je fais affaire avec l’Italie, l’Espagne, la Russie, la Bulgarie, la sera Leone et bien d’autre pays. Je les tous visiter et je vous ai emmené toi et Rafael à certains de ses voyages quand vous étiez très jeune. Je doute que vous en ayez beaucoup de souvenir voir aucun. "

Ma première réaction fut une grande déception: j'aurais aimé une réaction, qu'elle soit positive ou négative, sur le fait que pour la première fois de ma vie je l'avais appelé papa. Décidément les discussions avec mon père prenaient souvent des allures d'ascenseur émotionnel je décidais donc que pas de réaction égale désaccord et je me promis de ne plus jamais tenter de telles familiarités. D'ailleurs bonne-maman et bon-papa Slughorn auraient sans doute désapprouvé.

Les origines françaises de mon père m’avaient partiellement échappées et en y pensant je me demandais soudain comment Rasaben Lestrange aurait voulu que je l'appelle. Je n'avais quasiment aucun souvenir de lui comme des voyages que j'avais fait avec mon père. Mes souvenirs de petite enfance étaient assez parcellaires. Quand je tentais de me concentrer sur ces derniers je ne voyais qu'une femme tomber sous un éclat de lumière verte et je n'avais pas envie de revoir encore une fois la mort de ma mère.


" Vous avez dû voir tellement de choses ! J'aurais aimé me souvenir de tout ça "

Je n'eu presque pas besoin d'exagérer mon ton impressionné. Je trouvais réellement fascinant de visiter des tas d'endroits même si dans le cas de mon père j'imaginais plutôt de longues et interminables discussions politiques et donc dans un bureau ou une salle de conférence. Mes perspectives de recherche au milieu des dunes de sables me semblait bien plus intéressante. La France par contre m'attirait. J'avais été sur le point de demander s' il était d'accord pour m'emmener en France lors de son rendez-vous là-bas. Peut-être même pourrait-il m'apprendre le Français ? Comme Sheerinah m'apprendrait l'arabe Égyptien. Mais une fois de plus j'avais l'impression d'aller trop loin. Alors je me contentait de dire

" Le Français est une belle langue. Je l'apprendrai... J'aimerais beaucoup savoir m'exprimer dans plusieurs langues. Bon-papa Slughorn m'a promis de m'enseigner quelques mots de Gallois même si il prétend que le sien est rouillé "

J'eu un petit rire amusé que je perdit très vite en me rendant compte que j'avais parler des Slughorn. J'avais l'impression qu'un mur séparait mes deux familles et j'avais déjà suffisamment agacé mon père en l'appelant papa pour aujourd'hui. Ainsi je baissais les yeux sur mes genoux en murmurant

“ Je vous demande pardon père ! "

Rodolphus observe son fils avec attention. Il passait sans cesse d’une émotion à l’autre entre déception et joie immense. Cela le perturbe un peu, parce qu’il ne sait pas ce qui provoque ça chez son fils. Un rien semble pouvoir le décevoir, l’attrister ou le rendre heureux. Est-ce le fait qu’il y ait un tel fossé entre les Lestrange et les Slughorn qui provoque de tel doute chez l’adolescent face à lui ? Il ne sait pas. Il ne se sont jamais posé pour en parler. C’est quelque chose qu’ils ne peuvent expliquer ensemble vu le secret qui règne autours de la rivalité Slughorn Lestrange.

« Je n’en ai pas assez profité. Concentré sur le travail, les souvenirs les plus marquant que j’ai son les voyages fait avec vous et qui sont teinté d’une pure joie. »

Le sourire de Rodolphus en dit long sur ce qu’il a éprouvé en voyageant avec eux. Il ne sait pas pourquoi il n’en a pas refait depuis autant de temps avec eux. Ils pensaient à les protéger et à faire en sorte qu’ils se concentrent sur leur études. Il se demande désormais si en faisant ça, il ne les a pas privé d’une expérience magnifique.

« Je peux t’apprendre. Enfys le parle, car sa mère lui a appris avant qu’elle ne vive avec moi. Rafael ne connait que quelques mots. J’ignore pourquoi je ne vous ai pas inculquer au moins le français alors que c’est ma deuxième nationalité. »

Rodolphus a toujours été fier d’être franco-britannique, mais il ne peut nier qu’à trop rester au Royaume-Uni il a tendance à oublier ses origines françaises. Pourtant sa mère a tout fait pour qu’il connaisse tout de son histoire française, de sa culture. Beaucoup de plat qu’il mange et que ses enfants mangent sont français. Il possède bien des ouvrages en français et il parle encore souvent le français avec son frère, sa fille ou des politiciens.

« Je t’aiderai à apprendre le français et tout autre langue que tu voudras apprendre. Je ne parle pas du tout gallois par contre. »

Il ne réagit nullement quand il lui parle de son grand père Slughorn. Il ne sait vraiment pas comment réagir convenablement à l’évocation de personne qu’il n’apprécie guère plus que ça. Et encore la relation avec les parents d’Harmony est bien meilleur que celle avec le frère de cette dernière où clairement ils sont en guerre. Il n’est pas capable d’assumer une discussion sur eux.

« Pourquoi tu t’excuse fils ? »

Il fronce les sourcils et s’approche de lui. Il vient caresser ses cheveux et pose une main sur son épaule. Il déteste voir son fils si penaud devant lui. Jamais il n’a souhaité inspirer la crainte ou la honte à ses enfants. Il est fier de chacun d’entre eux et il ne veut en laisser aucun dans le désarroi. Il a l’impression d’échouer souvent dans ça et les conseils avisés de son père lui manque trop souvent. Il saurait sans doute quoi faire avec Hannibal.

« Je n’en ai pas assez profité. Concentré sur le travail, les souvenirs les plus marquant que j’ai son les voyages fait avec vous et qui sont teinté d’une pure joie. »

J'ignorais si ma présence comptait aussi dans ses moments teintés de joie mais j'imaginais que oui, même si je n'était clairement pas l'enfant le plus drôle qu'il ait eu. Je ne pouvais absolument pas douter de la sincérité de mon père lorsqu'il parlait de nous. Je n'avais pas besoin de son don d'empathie (que je ne lui enviais pas le moins du monde ) pour ressentir son amour quand je voyais son regard sur Enfys ou sur Rafael. Je n'arrivais pas à savoir s'il portait le même regard sur moi. Sans doute que oui mais j'étais certainement moins facile à aimer que mes frère et sœur. Je le croyais sans mal non plus lorsqu'il disait qu'il ne pensait pas avoir suffisamment profité de ses voyages d'affaires pour juste ... Visiter. Quelque chose me disait qu'a peine parti il avait hâte de regagner le manoir et d'y retrouver femme et enfants.

« Je peux t’apprendre. Enfys le parle, car sa mère lui a appris avant qu’elle ne vive avec moi. Rafael ne connait que quelques mots. J’ignore pourquoi je ne vous ai pas inculquer au moins le français alors que c’est ma deuxième nationalité. Je t’aiderai à apprendre le français et tout autre langue que tu voudras apprendre. Je ne parle pas du tout gallois par contre. »

Je hochais positivement la tête. J'avais toujours aimé apprendre et pouvoir me vanter d'être polyglotte était l'un de mes rêves. Est ce que j'oserais demander a mon père s'il avait quelques notions d'arabe ? Il allait forcément me demander pourquoi cette langue en particulier et je ne me sentait pas capable de soutenir son regard amusé quand je lui expliquerais que c'était pour plaire a une fille (ou en tout cas tenter de lui plaire, et c'était loin d'être gagné)

" Merci père. Pour le Français déjà. Est ce que vous le parliez avec votre propre père? J'aimerais bien aussi apprendre le Russe et l'Arabe. Quand je parlerais couramment le français. J'ai peur de m'embrouiller en voulant tout apprendre en même temps. "

Je trouvais que je l'avais joué assez finement. J'avais placé l'arabe sans avoir l'air d'y accorder trop d'importance, j'avais changé de sujet et j'avais même mentionné mon autre grand-père pour ne pas donner l'impression de ne vouloir parler que de la famille de ma mère. Pourtant je le sentais depuis que j'avais l'âge de me souvenir et de conscientiser qu'il se passait quelque chose autour des Slughorn. Je pensais que le sujet était clos mais mon père posa sa main dans mes cheveux, puis sur mon épaule. Un geste tendre, pas inhabituel chez lui, mais que je trouvais toujours un peu étrange, bien que pas désagréable.

« Pourquoi tu t’excuses fils ? »

Je détournais lamentablement la tête et le regard. Je savais que ça ne lui plairait pas beaucoup mais ça avait été quasiment instinctif. Je réfléchissais rapidement à une idée géniale pour me sortir de cette impasse émotionnelle. Je m’excusais d’avoir envie de savoir pourquoi il semblait toujours mal a l’aise quand il était question de ma famille maternelle, en particulier de l’oncle Hugh ( peut étre parce que la tante Phédre n’était pas d’ascendance pure ni même sorciére) J’imaginais des tas de scenarios possible. Mes grands-parents qui auraient empêché mon père de me reconnaître à la naissance. Ma mère qui n’aurait pas été ma mère. J’avais même bêtement imaginé que mes parents avaient pu se faire du mal l’un à l'autre. Je ne savais rien d’Harmony que ce qu’on avait bien voulu m’en dire mais j’osais espérer qu’elle n’avait fait de mal à personne. J’étais également convaincu qu’on ne m’aurait pas confié à un homme qui aurait fait le moindre mal à ma maman. Alors ou était donc le problème? Mes doutes se muèrent en une colère sourde. Si je n’avais pas craint les répercussions j’aurais demandé de manière directe à mon père mais jamais je n’aurais osé.

“ Parce que … Parce que je sais que vous n’aimez pas que je parle des Slughorn mais … Mais eux aussi ils sont ma famille. “

La dernière partie de la phrase avait été murmurée.