Le vivet doré en bois (LIBRE)

Sydney décide de se poser sur un banc café en main et coffret cadeau dans l’autre. Depuis sa mésaventure avec l’autre garnement, il ne laisse plus ses affaires dans ses poches extérieurs. Son porte-monnaie a trouvé refuge dans une poche sécurisé de l’intérieur de sa veste et quant à ce cadeau-là, il va rejoindre une autre poche intérieure de son manteau quand il l’aura examiné avec plus détail. Pour le moment, il le garde en main avec le seul café à emporté qu’il a trouvé à cette heure qui semble trop matinal pour les londoniens.
A moins que ce soit, le temps un peu brumeux de ce mois d’octobre qui rebute tant de gens à sortir. Une chose qu’il pourrait parfaitement comprendre. La plupart des gens n’aiment pas se retrouver dans le froid mordant de l’hiver. Lui ça ne l’a jamais dérangé. Il a toujours trouvé fascinant le froid et la brume. Un air mystique qui le rassure un peu, sans trop savoir pourquoi. Sans doute parce qu’il y a moins de monde dans les rues, c’est moins étouffant. Il ne se fait pas arrêter tous les dix mètres pour un autographe ou autre. Et pour lui y a aussi le fait que moins de monde veut aussi dire moins de risque de croiser Stanley et Smith.
Bon ok, cette dernière raison est un peu bête. Les deux hommes sont aurors, alors leur présence dans la grande ville de Londres ne dépend pas du temps. Sauf que ça le jeune homme préfère ne pas y penser. Sinon il sent qu’il va faire une crise de panique et il risque d’aller encore voir son dealeur pour céder à quelques pulsions. Il ne doit pas. Rien que d’y penser, il s’agite un peu comme souvent lorsqu’il manque. Il doit se concentrer sur autre chose.
Le jeune homme ressort donc le petit paquet qu’il tient. Sydney n’aurait jamais cru trouver ce qu’il souhaitait ici. Il en avait déjà vu dans une petite boutique en Iowa, mais depuis impossible de remettre la main dessus. Il sait maintenant pourquoi ce sont des objets fait main tous unique en leur genre qu’il est très rare de trouver. En bref, il a eu de la chance de trouver ce petit vivet doré en bois sculpté à la main et enchanté pour voler assez vite, mais pas trop pour qu’un enfant puisse s’amuser avec. Contrairement au vif d’or normaux, il ressemble vraiment à l’animal qui était utilisé à l’époque et il était en bois décoré. Et il avait un défaut qui était un très mauvais rappelle même avec le sort accio. Il valait mieux lui courir derrière s’il s’échappait que de tenter de l’avoir avec un sort. Il le sort de sa boite et l’observe. Ses petites ailes faiblardes se déploient une fois sortie de la boite le faisant sourire. Et maintenant, il a la furieuse envie de le lâcher dans la nature juste pour voir, mais c’est un risque de le perdre. Il n’est pas sûr que quelques minutes d’amusement vaille la peine de faire ça. S’il le perds, il pourrait ne jamais en trouver un de la sorte.

Sydney lève la tête surpris quand quelqu’un l’interpelle. Il ne s’attendait pas à ce qu’on lui parle, mais il sourit à la femme qui se trouve devant et hoche la tête à sa question. Il se décale un peu juste pour être sûr qu’elle ait la place bien que ce ne soit pas trop utile. Elle ne lui semble pas bien épaisse cette femme contrairement à lui qui est bien plus grand et carré. Il faut dire qu’en tant que Batteur on s’attend à ce qu’il ait ce genre de carrure. Un cliché selon lui, parce qu’il en a vu des plus fins que lui être d’excellent Batteur ou batteuse. Il faut force et précision, mais pas forcément une musculature aussi riche qui à tendance à le ralentir un peu.

« Oui un vivet doré en bois, il est plus lent qu’un vif d’or et c’est idéal pour un adolescent en plein apprentissage. »

Il espère que ça plaira au garçon en question. Il se dit qu’il n’y a pas de raison que ça devrait lui plaire et que ça devrait rendre heureux le parrain aussi. Pour ce qui est de l’oncle et de la mère du garçon, il en est moins sûr vu leur peur du quidditch, mais c’est un détail. Ce n’est pas à eux qu’il va faire le cadeau.

« Oui c’est pour offrir. Je ne pensais pas en retrouver un ici. La dernière fois que j’en ai vu un comme ça, j’étais dans l’Iowa et je désespérai d’en trouver un autre. »

Le petit être de bois bouge les ailes doucement et il ne peut s’empêcher de sourire en se disant que Tamsin ne mettrait guère longtemps avant de l’attraper celui. Il faut dire que les vifs d’or sont deux à trois fois plus rapide que cette version du vivet dorée.