Feeling my way through the darkness
Ce manoir à l'allure de palais aux yeux de l’enfant aux cheveux de feu qui le parcoure est magnifique rayonnant et pourtant tout lui semble si froid. Il faut dire que malgré son jeune âge, elle sait que le palais Dolohov est aussi rayonnant que la famille qui y vit est froide et sombre. Il n’existe pour cette enfant que deux êtres de lumière pure qui habite ce lieu : sa tendre tante et sa douce mère. Personne d’autre n’a le quart de la chaleur qui déborde du cœur de ces deux femmes. Un refuge pour elle qui ne supporte pas d’être loin de sa mère surtout quand il s’agit de partager des moment fade voir angoissant avec celui qu’elle doit nommer père.
On lui a expliquer ce qu’est un père et une mère. On lui a donné beaucoup de définition de la chose, mais elle ne comprend pas. Elle arrive à admettre sa mère comme étant sa mère, mais pour l’autre homme qu’elle doit appeler père elle n’y arrive pas. Ce type est froid avec elle plus froid encore que les gens de sa famille qu’elle a déçu en naissant fille, elle l’appelle parfois ours polaires ça lui va mieux comme nom. Il ne lui apporte aucune éducation réelle semblant s’en fiche et quand ils doivent être ensemble il ne la regarde pas, ne lui parle pas. Grand-père Dolohov est plus proche de la définition de père que son père lui-même, oncle Dolohov aussi.
Heureusement, sa mère est différente même si parfois elle a des phrases bizarres comme quand elle lui dit –alors que l’enfant s’endort- que c’est bientôt fini tout ça ou un truc du genre. La gamine ne comprend, car on lui a fait comprendre qu’un Dolohov reste le plus longtemps possible dans sa famille quitte à se marier entre cousin d’ailleurs. Tata Dolohov est toujours dans leur famille. Elle ne pense pas qu’elle quittera ce palais aux faux semblant d’or et de magnificence avant longtemps, de longue année.
Enfin ça c’était avant que sa maman Alana la réveille une nuit en lui disant qu’il était l’heure pour elles de partir. La petite Maïa du haut de ses quatre ans ne comprend pas. Elle ne peut pas comprendre, mais elle suit. Elle a confiance en sa maman. Alors accompagné de ses deux êtres de lumières, elle traverse nombre de couloir en se posant pleins de questions, mais en ayant quand même confiance en ces deux femmes qui l’ont toujours protégé.
Jamais, elle ne regrettera d’avoir placé toute la confiance qu’une enfant de quatre ans était capable de donner en ces deux femmes. Sa mère l’emmena loin très loin du palais des faux semblant. Jamais, plus elle n’aurait à supporter le froid des murs et des gens de ce palais. Désormais, elle vivrait dans l’amour juste l’amour et le rire. Il faut dire qu’il ne pouvait en être autrement en attérissant dans l’appartement de Tata clown. Sa mère a fini par retrouver peu à peu le sourire, un sourire si rayonnant qu’il en faisait rêver l’enfant. Et Maïa, elle apprit à sourire encore plus et à profiter de la vie comme jamais. Toujours en contact avec tata clown même quand elles ont déménagé dans leur propre appartement avec sa maman.
Not afraid to close my eyes
Le printemps est une période magique surtout quand le soleil parvient à percer de ses rayons les lourds nuages d’Angleterre qui trainent encore de la patte. Les animaux se réveillent, les fleurs s’épanouissent peu à peu permettant l’arrivé des tapis colorés et parfumés apparaitre et les insectes virevoltes entre fleurs et arbres. Parmi eux se trouvent les petites abeilles travailleuses qui fascinent une jeune enfant rousse qui adore le printemps. Cette gamine aime suivre leur parcours tout doucement admirant chacun de leur acte avec des yeux brillant comme seule une enfant de neuf ans en est capable. Une innocence si pure qu’elle adoucit généralement les cœurs.
Malheureusement, dans le lot de personne qui observe cette enfant tous n’ont pas suffisamment de cœur pour s’apaiser à la vue de l’enfant jouant avec les insectes. L’un d’eux surtout est si étouffant avec une âme si noire que Maïa frisonne en sa présence avant même de lever la tête vers lui. D’ailleurs son âme est si noire que même la nature environnante semble vouloir ne garder de lui qu’une ombre incertaine qui l’observe avec un regard perçant et effrayant. Le cœur de la gamine bat la chamade d’angoisse et pourtant elle est intriguée par ce personnage. Elle veut comprendre pourquoi il la fixe comme ça.
L’enfant tourne la tête et voit qu’elle est toujours sous bonnes surveillances, mais personne ne semble avoir repéré l’ombre qui l’observe. Il faut dire qu’elle n’est pas aussi visible que le pense l’enfant. L’ombre a la forme humaine est dans un endroit discret à la fois exposé et caché des regards. Le genre d’endroit et de positions où les gens voient, mais ne font pas gaffe et oublie. Il n’y a que Maïa qui se sent menacé qui voit et veut comprendre. Elle avance donc vers l’ombre doucement. Elle se rapproche peu à peu.
Elle est presque à l’endroit où l’ombre devrait bientôt avoir un visage qu’une affreuse douleur lui prend le bras gauche. Un cri se fait entendre, celui de Maïa qui a mal alors que sa peau brule étrange dans une zone précise. Les adultes accourent, sa mère arrive aussi vite. On s’occupe d’elle et quand elle relève la tête vers l’endroit où était l’ombre il n’y a plus rien. L’ombre menaçante c’est volatilisé au point de lui faire se demander si elle ne l’a pas rêvé. Pourtant la douleur semble lui dire que non elle n’a pas rêvé.
On lui posa des questions sur sa blessure, sur son air effrayé et Maïa ne sut pas pourquoi, mais elle ne dit rien. Que ce soit les médecins, tata Clown ou sa mère qui lui posent les questions elle ne dit rien. L’idée de parler s’accompagne toujours d’une peur si grande qu’elle n’ose pas. Elle a l’idée fixe que cette histoire doit rester entre l’ombre et elle. Personne d’autre ne doit savoir, cela lui semble trop dangereux. Elle ne sait vraiment pas pourquoi elle pense ça, mais c’est ainsi et rien ne sortira de sa bouche sur ce qui s’est vraiment passé cette après-midi-là.
Pou du lard, poudlard, poudlard
Ce jour, elle l’a attendu autant qu’elle l’a redouté. Elle n’avait aucune envie de quitter la sécurité de son foyer et la douceur de sa mère ou sa marraine. Seulement, elle avait aussi très envie de vivre l’aventure Poudlard et d’avoir ses propres histoires dans la célèbre école. Finalement, le jour de la rentrée devant le Poudlard express c’est la joie de nouvelle aventure à venir qui l’a emporté sur sa peur d’être loin de sa mère. Elle a presque failli partir rejoindre ses nouveaux amis -rencontré sur le quai de la gare- sans dire au revoir à sa mère, mais Alana ne l’a pas laissé faire et c’est après une longue étreinte qu’elle a rejoint le train.
Le voyage a été long, mais elle riait bien avec ses nouveaux amis et se gavait de bonbons. Puis il y a eu le lac, la petite salle attenante avec les théories plus ou moins farfelues de ses camarades et elles sur la répartition. La grande salle c’est alors ouverte laissant à leur vu de grande table avec des centaines d’élèves plus âgées qui les fixaient. Plus loin une estrade avec un tabouret avec dessus un vieux chapeau rapiécé et derrière une grande table avec tous les professeurs. On leur a enfin expliqué comment aller se passer la répartition rassurant beaucoup de première année qui s’imaginait déjà des épreuves ou autre.
Le nom de Maïa fut selon elle appelé trop vite, bien trop vite. La boule au ventre, elle s’est approchée. Elle ne savait pas qu’elle maison l’accueillerait. Elle espérait Poufsouffle qui lui semblait être la meilleure des maisons au niveau valeur, mais il y avait aussi Gryffondor qui était pas mal. Elle espérait éviter Serdaigle ou Serpentard qui ne lui correspondait pas et surtout avaient connus d’autre Dolohov qu’elle ne souhaitait pas fréquenter. Le chapeau fut posé sur sa tête et alors sans hésiter, il hurla :
-POUFSOUFFLE !
Un sourire radieux s’est dessiné sur ses lèvres, alors qu’elle a quitté rapidement le tabouret pour rejoindre la table des jaunes et noirs. Cette annonce lui a prédit une année et même une scolarité brillante. Le soir venu elle s’est empressé d’envoyer un hibou à sa mère pour lui dire voulant partager avec elle sa joie d’avoir eu la répartition qu’elle souhaitait.