Boulevard of broken dreams

Que pensez-vous de la situation et du climat actuel qui règne sur le Royaume-Uni ? Son avis ? Il est clair : Ça ne sent pas bon, même pas bon du tout… L’univers dans lequel il évolue, part totalement en bibine. La guerre ? Et bien « qu’ils se la fassent entre eux. » Lui sera toujours du côté des laissés pour compte, ceux dont la vie n’a pas voulu. Les institutions ? Très peu pour lui, elles ne servent à rien. En tous les cas, le jeune effronté sera bien présent, sur le champ de bataille, luttant pour son honneur, et ceux de ses compagnons d’infortune.

  Quels sont vos idéaux ? Votre vision de ce que le monde devrait être ? Les deux alter égo, ont une image de ce monde bien différente. Hael ne croit qu’en lui-même, et en ses rêves utopiques, et ses illusions perdues. Il suit sa propre route, et n’en déviera pas. Le Ministère, ou encore le bien et le mal, un ramassis d’imbécilités, selon lui. Livré à ses errances, il ne côtoie que la vermine identique à la sienne, des êtres à part, désireux comme lui, de trouver un monde meilleur, où chacun pourrait ouvrir sa gueule, et vivre comme il l’entend.

  Constantine, et bien c’est l’inverse totale.  La politesse, la rigueur et l’application au travail, sont des mots qui régissent son quotidien. Employé modèle, et jeune homme effacé et quelque peu soumis, il fonde tous ses espoirs de victoire, dans l’institution séculaire qui l’emploie, et qui possède les capacités de rétablir l’ordre et la discipline, dans le Londres sorcier.
  Deux facettes d’une pièce, pourtant si éloignées et proches, dans l’espace. Deux âmes blessées, qui pansent leurs plaies, fidèles à leurs sentiments et leurs croyances.

  Caractère Vous reconnaîtrez Hael facilement. Il faut dire, qu'il ne passe pas inaperçu. Un blouson en cuir noir élimé, de grosses chaussures cloutées, des cheveux en constante bataille, et une tête renfrognée, il déambule sur les pavés, au cœur d'une société qui ne l'accepte pas, et dont il ne suit ni les règles, ni les codes. Voyez-vous, le jeune homme est rebelle, anarchiste, têtu comme une mule, capable de vous coller une baigne, si vous le chatouillez de trop près. Fier de l'être, il ne déviera pas de sa route, de sa propre croyance, et de ses principes : un monde meilleur pour demain, où chacun serait libre d'ouvrir sa gueule, et où chacun aurait sa place. Il cherche encore la sienne. En véritable électron  libre lâché dans la nature, il va où le mène ses godasses. Partout, et nulle part à la fois.

  Il avance seul, mais toujours recouvert de cette peau sale et étouffante, destructrice, qui le plonge chaque jour un peu plus dans la solitude. Il ne se lie que très difficilement aux autres. Faire confiance pourquoi ? Tromper, maltraiter, abandonner, ça il a bien connu. Et croyez-moi, ça ressemblait bien à l'enfer avec Lucifer en maître de cérémonie. Une différence, et tout son monde s'est écroulé sous ses pieds, ouvrant la porte aux rejetons de l'antre de la terre, sur ses frêles épaules d'enfant. Ses onze ans, il s'en rappellera toute sa vie. Le début de la fin, des sévices, mauvais traitements, la violence psychologique, l'oubli, la peur, la honte, les pleurs... Il ne connaît que trop bien. Aimer ? Vaste question. Pour lui, ça ne sert à rien. Il ne sait pas faire, et puis à quoi ça rime d'avoir des putains de sentiments, si c'est pour détruire l'autre, et souffrir ?

Anticonformiste, il n'aime pas les mêmes choses, que la plupart des petits moutons qui suivent le souffle du vent, en la bouclant. Il a choisi la liberté, le sentier escarpé des rêves utopiques, des faux espoirs, et des souhaits brisés. L'aventure est hasardeuse, mais la routine, un poison insidieux, pour ce jeune homme paumé et rebelle, qui ne veut surtout pas ressembler à ses parents adoptifs, et encore moins à ce sage Constantine, qui le débecte au plus haut point. Poli, travailleur, citoyen modèle, enfermé dans le moule fragile du Ministère, et des institutions incapables. Le gendre idéal, prêt à marier. Des nausées, voilà ce que son alter égo lui évoque. Il était pourtant bien là, lui aussi ? Jaloux maladif, il ne le comprendra jamais.

  Il couche  ses colères, sa rage, ses cauchemars sur un carnet à la reliure noire abîmée, comme son âme et son cœur trop lourd à porter. Des symboles anarchistes en jonchent les pages, de longues rayures noires et des tâches, en finissent la triste et sombre décoration. Regrets ou simple folie, côtoyer Hael ne vous laissera pas indifférent, bien au contraire. Ce jeune homme qui secoue les préjugés, et les règles établies, vous donnera un souvenir impérissable...
 

 
 

Toute tête est un entrepôt, où dorment des statues de dieux et de démons, de toutes tailles, et de tous âges, dont l’inventaire n’est jamais dressé.
  Hiver

   Une toile vierge immaculée
  Un paysage ou rien ne transparaît

  Des millions de flocons tourbillonnant
  En autant de petits éclats sanglants

  Mon esprit tel des Horcruxes
  Qui ne reflètent pas le luxe

  Je les regarde tomber
  Et sur le sol s’échouer

  Des couches de pureté
  A jamais entachées

  Par la folie humaine
  La gangrène

  Par des mains malhabiles
  Sur un enfant plus que fragile

  Sans défenses
  Et plein d’innocence

  Les ténèbres l’ont envahi
  Sa vie désormais dans l’oubli

  Les ombres laissent des traces
  Dans la neige, qui jamais ne s’effacent

  Je refuse de verser une larme
  Le destin m’a offert de nouvelles armes

  Je recouvre ces pas
  Je n’irais pas là-bas

  Des sillons sur ma peau
  Comme des coups de couteaux

  Des blessures dans l’âme
  L’espoir qui se désincarne

  Les gens qui passent
  Et mon cœur qui trépasse

  De la fumée sort de mon corps
  Le froid englobe mon être mort

  Mais je reste là
  Nous sommes deux dans cet univers ici-bas

  Des opposés qui s’attirent
  Et se détestent pour le pire

  Au point de départ
  Pour bien atterrir quelque part…

Et voilà, tout est bon !!

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