Julius Bulstrode -le puriste qui n'en est pas un

Que pensez-vous de la situation et du climat actuel qui règne sur le Royaume-Uni ? Ancré dans une haine que son paternel a provoquée, il déteste voir les mangemorts et autre fanatique prendre du pouvoir. Et pourtant, il ne fait rien contre. Du moins rien qu’il ne considère assez actif. Il offre seulement des lieux sécurisant pour certaines personnes menacées par les mangemorts, mais ne s’éloigne pas d’amis potentiellement mangemort parce qu’il a peur de les perdre. Il a besoin de ces attaches. Alors pour le climat du Royaume-Uni, il trouve que ça craint et il prêt à se battre pour défendre les libertés de chacun contre chasseur, mangemort et autre extrémiste qui pour la plupart devrait être enfermé. Mais tout ça, il ne le dit pas à voix haute. Il est un acteur silencieux d’une rébellion qui gronde contre ces gens fous au nom du sang, d’une race.

Quels sont vos idéaux ? Votre vision de ce que le monde devrait être ? Progressiste même si personne ne le sait et que tout le monde pense qu’il est puriste à cause de son nom et de ses fréquentations datant de poudlard avec lesquelles il n’a pas rompu tout lien. Mais ce n’est pas parce qu’il est un Bulstrode et ami avec des mangemort à la noix, qu’il est d’accord avec leurs actes. Après il ne fait rien pour contredire les ont dit ça l’arrange pour ne pas attirer le regard sur lui et continuer à sauver des gens en secrets. Il a l’espoir d’un jour le dire à voix haute, que ses amis réalisent leurs erreurs et surtout que personne n’ait à craindre de vivre dans un monde où leur sang, leur origine et autre sont un problème pour d’autres personnes. Il sait que c’est un espoir utopique qui ne se produirait jamais.
Caractère
Adroit, bout-en-train, courageux, Débrouillard, Franc, Gentil, Gourmand, Jovial,  Loyal, Observateur, Patient, tendre.
Anxieux, Brisé, cynique, (un peu) Effronté, Grossier, Insolent, Jaloux, Libertin, Malicieux, Possessif, Raleur, Secret.

Look at me ~13 aout 1954- 1 septembre 1965
Je suis né en deuxième, alors que je sois un garçon n’avait aucune importance pour mon père et pas plus pour ma mère. Ils avaient déjà leur garçon prodige en la personne de mon aîné. Et ma mère rêvait d’une princesse à éduquer et pouponner. Une chose qu’elle a pu faire grâce à la naissance de sa petite princesse Hera ma cadette de six ans. Je l’adore autant que je la jalouse pour l’amour que lui porte ma famille auquel je n’ai pas le droit. Je crois que j’ai vraiment été jaloux les trois premières années de sa vie,  mais j’ai fini par comprendre et accepter que je suis l’enfant du milieu tout juste bon à perpétuer le nom et rien de plus.
Ce sont des nurses et tuteurs qui m’ont surtout élevé. Ma mère n’en avait cure de moi et mon père se souvenait surtout de moi, quand il fallait me punir et n’y allait pas de main morte. Heureusement, mon frère lui m’aimait fort et il a toujours fait en sorte de me protéger de lui quand il était là. J’ai peur de mon père et j’aime mon frère au fond autant que cette petite sœur princesse.  
Et pourtant j’ai tout fait pour plaire à père.  J’étais un sorcier depuis l’âge de 8 ans. J’écoutais les professeurs et j’ai reçu ma lettre pour Poudlard. Et je suis même aller à Serpentard comme tout les membres de ma famille. Bon je ne le dirai jamais, mais j’ai du supplier le choixpeau pour ne pas aller à Poufsouffle. Si j’avais fini à Poufsouffle, mon père m’aurait sans doute retiré de Poudlard et battu pour ce déshonneur. Serdaigle serait sans doute passé, mais Poufsouffle c’était inimaginable pour un Bulstrode. Parfois je ferme les yeux en y repensant et je fini en larme et tremblant de peur. Je suis bien à Serpentard, c’est ma juste place de membre d’une famille de sang pur. Mon meilleur ami Lucius y est et Crabbe aussi.
Alors je devrai être content sauf que Poudlard me montre autre chose. Quelques choses qui m’éloigne du parfait garçon Bulstrode qui veut plaire à père. Et ça a commencé avec un garçon nommé Morann Sullivan. Un serdaigle de cinq ans mon aîné qui était gentil et fascinant, supportant le gosse de onze ans que j’étais et qui posait trop de question. Une amitié improbable a commencé par une explication sur la guerre des troll. Et peu à peu, je sens que je m’éloigne des standards puristes. Je ne participe pas aux attaques de mes amis sur les impurs et je parle avec énormément de sang mêlé, pas que, mais pour les sang de bourbe c’est juste que je ne le sais pas. Je ne demande pas sa carte de sang à ce que je côtoie et si j’apprends qu’ils sont de naissance moldu, je m’éloigne d’eux. Généralement, je ne sais pas et ça me va très bien.

Who I really am~avril 1968
Plus les années passent et plus la différence se fait sentir entre moi et mes amis puristes. Je ne rentrais dans aucun de leur jeux de pouvoir. Tout ce que je voulais c’était m’amuser et m’instruire sans faire souffrir les autres aux passages. Pas même les impurs, je trouvais ça bas d’attaquer les plus faibles. Plus Poufsouffle que Serpentard, malgré tout ce que j’avais voulu à mes onze ans je n’avais de qualité que mon ambition de réussir dans tout ce que j’entreprenais : excellent en sport, excellent en cours, excellent en relationnel et bientôt en drague quand j’aurai levé le voile de doute sur certaines choses.

Un voile qui vient notamment avec le fait que je m’en fous des filles. Enfin en pote, elles sont chouettes.  Sauf que y a rien comme attirance physique. Par contre, les hommes c’est autre chose. Quand je vois le corps d’un homme ça me laisse des frissons. Et au début j’ai ignoré, mais ça ne changeait rien. Alors j’ai fini par en parler aux deux personnes aimant les hommes que je connaissais Morann en lui envoyant une lettre puisqu’il n’était plus à Poudlard et à Rodolphus qui avait trois ans de plus que lui ainsi qu’une vie amoureuse rempli d’autant d’homme que de femme malgré son jeune âge.

Grâce à eux j’ai accepté le fait que j’étais gay et j’ai commencé quelques flirt, mais jamais plus loin que ça. Je suis trop jeune pour plus et je n’ai pas envie. Il y a des lignes que je ne suis pas prête à dépasser pour le moment. Mais je me sens déjà plus libre à l’idée de savoir ce que je suis au fond de moi. Même si je pense que ça ne vas pas plaire à père. Au mieux il pensera que c’est une passade au pire il va me battre, j’ai l’habitude. Ce n’est pas grave tant que je suis vraiment moi.

Now I see ~ Avril 1970

J’étais doué en sport autant que Lucius était une branque sur un balai, mais mon meilleur ami à un égo sans pareil et j'aime le titiller. Je lui ai lancé un défi à la con et il a accepté. J’aurai peut être pas dû en sachant que ça le mettrait en danger. Après, je sais que je pourrai lui venir en aide quoi qu’il arrive. Je suis rapide et agile donc si jamais il y a un problème, je pourrai l’aider. Est-ce pour ça qu’il a accepté si facilement ? Parce qu’il avait confiance en moi ? Un petit sourire est né sur mes lèvres à cette idée. Cela me plaît au-delà du raisonnable que Lucius ait confiance en moi à ce point et pas juste, parce que c’est son meilleur ami. Non c’est parce qu’il est Lucius, l’homme qui me plaît le plus au monde, comme un papillon attiré par une fleur interdite.
Plongé dans mes pensées, j’ai failli ne pas voir Lucius commençant à chuter. Heureusement que j’ai pris mon balai avec moi. J’ai pu réagir de suite. Volant vers lui le plus vite que je peux, je le rattrape de justesse et le tiens tout contre moi. Le cœur qui bat la chamade, son odeur si particulière à mon nez, j’en ai des frissons dans le corps et des images indécente dans la tête.  
On pose pieds au sol ou plutôt on s'écrase par terre, grâce à Lucius qui bouge comme une anguille sur mon balai. On a roulé au sol et je lui ai bloqué le bras en roulant proche de lui. Je suis pas loin de rire de toute cette situation et d’une idée à la noix qui germe dans mon esprit. Une de ces idées que je vais sans doute exécuter comme je parle trop vite :

« Je t’ai probablement sauvé la vie Malefoy, ça mérite une récompense non ? »


Et j’ai capturé ses lèvres sans attendre son accord. Juste un baiser fougueux et que je regretterai sans doute longtemps. En tout cas quand il s’est éloigné presque en courant je m’en suis voulu persuadé qu’il ne voudrait plus jamais me parler, qu’il me détestait. Sauf qu’hormis ce jour, ce baiser n’est plus jamais revenu sur le tapis et Lucius est resté Lucius son meilleur ami. Je l’aime un peu plus que je devrai, mais pour son bien je peux laisser partir et me tourner vers d’autres hommes tant qu’on reste ami.

But you'll never know me~8 juillet 1970 au 16 juillet 1970/ 31 aout 1970
Je ne sais pas comment il l’a su, mais quand je suis rentrée ce soir là je savais que mon paternel savait tout sur moi. Et par tout j’entends qu’il sait que j’aime les hommes et que ce n’est pas juste une passade. La haine dans son regard et cette ambiance lourde dans la pièce, ça ne pouvait être que ça. Mon palpitant est  devenu si assourdissant que je n’ai pas entendu l’ordre de mon père, mais par réflexe je me suis mis à genoux en signe de repentance. Ça ne l’a pas calmé.


« Tu es une tantouze ? Tu oses salir notre sang en ayant des relations sales !  Qui m’a fichu un fils pareil, sale rat ! »


Et je prends un premier coup dans les côtes puis un autre. Rapidement je ne comprends plus le nombre de coups et de sorts que je prends. Suffisamment pour que je n’arrive bientôt plus à les compter. Les insultes aussi se font nombreuses et quand c’est fini, je suis jeté dehors par les elfes sous les ordres de son père. Au début, je suis juste resté dans un coin sous une sorte de porche pas si loin de chez moi. Au bout de 24h j’en ai eu marre et je suis parti au moins chercher à manger. Les deux jours suivants c’est compliqué surtout en terme d’alimentation, mais je m’en sors plus ou moins bien. Le quatrième jours je suis mort de faim et j’ai peu. Je sais que je ne peux pas rentrer chez moi, car il me tuerait. C’est trop tôt, mais je suis désespéré. Je suis en train de pleurer à l’aube d’une nouvelle nuit à la rue, le ventre vide et trempé par un rideau de pluie incessant. Quelqu’un vient placé un parapluie au dessus de ma tête. Je lève les yeux et tombe sur Morann qui me sourit.

« Salut toi, tu as besoin d’un coin où te poser ?  Viens avec moi, la rue c’est dangereux. »

Je me suis remis à pleurer, mais de joie et gratitude. Morann m’a pris dans ses bras et c’est le début de cinq jours de tranquillité et de séduction. Jusqu’à cette nuit où j’ai offert ma première fois à Morann. Une nuit de douceur et de passion qui m’a fait peur après ce que j’ai vécu et au matin j’ai fuit incapable d’affronter ce que j’éprouvais pour lui.
Je suis retournée chez moi. C’es  mon frère qui m’a accueilli et c’est lui qui a parlé en ma faveur auprès de notre père. Il a accepté de m’accueillir de nouveau au manoir à conditions que j’accepte d’épouser une femme après mes études à Poudlard. J’ai dis oui, mais parce que je n’avais pas le choix. Sauf que pendant le reste de l’été j’ai pensé à Morann. Tellement que je l’ai revu en secret le dernier jour avant la rentrée. On a parlé un long moment et on a décidé de se mettre en couple sans le dire à personne ou juste à un cercle très restreint.  Ma famille et mes amis ne doivent pas savoir, même si je risque d’en parler de façon détourner à Lucius, mais Lucius c’est Lucius mon meilleur ami, mon premier amour.

I can fool the world~ Mars 1974

Je n’arrive pas à y croire son amant est un sang de bourbe. Je suis choqué depuis ce repas avec Phèdre et Hugh où j’ai appris la condition de son amant comme si c’était une information banale entre le pain et le vin. Je suis presque muet depuis lors. Du genre peu causant, il semble que la famille de Morann n'a rien remarqué, lui par contre l'a remarqué vu comment il me regarde maintenant qu’on est sorti. Je ne parle pas encore incapable d’exprimer ce que je ressens. J’ai l’impression d’avoir été trompé, trahi. Je ne suis pas comme mon père ou mon frère, mais j’ai toujours évité de trainer avec la racaille moldu et finalement j’ai fait ma première fois avec quelqu’un de cette engeance c’est étrange, humiliant. Je ne sais l’expliquer, mais je sens juste dégouté. Morann m’attrape la main alors que je rumine et me dis qu’on transplane -pour ça que je garde le contact physique- mais une fois arrivé je m’écarte comme si j’avais touché un chaudron brulant.  


“-Bordel Julius t’as quoi là ? T’es bizarre depuis une heure !

-T’es un … bordel t’es un sang de bourbe ! Tu connais ma famille !”


Morann me regarde les yeux grands ouvert, choqué et moi je le foudroie du regard. Je n’arrive pas à me dire que ce n’est rien. Il aurait dû me le dire. Ce n’est pas rien le sang impur, surtout vu ma naissance. On m’a toujours appris que les moldus salissent et réduisent notre sang, notre magie, voilà que je sors avec l’un d’eux depuis quatre ans environ. Je suis fou de rage, mais je ne suis pas seul Morann commence à me lancer un regard noir.

“-Tu te fous de ma gueule Julius ? T’es aussi con qu’eux ? Quelle importance à mon origine ? Ça ne change rien, je suis un sorcier et ton mec depuis quatre ans ! Je n’ai pas de troisième bras ou autre, je suis exactement formé comme toi et mon putain de sang est rouge comme le tiens.
-Je ne suis pas con, tu m’as menti !
-Tu ne m’as jamais demandé et ça ne devrait pas avoir d’importance !”

Le reste de la conversation tourne à autant d’insulte surtout venu de moi avant que je ne transplane directement chez mon frère. Je ne frappe pas de suite et explose en larme pendant une heure durant me sentant d’un coup plus triste qu’en colère. C’est finalement mon frère qui vient m’ouvrir ayant remarqué ma présence devant chez lui et sans doute agacé que je ne demande pas à entrer.  

“-Julius qu’est ce que tu fais là ? Qu’est qui se passe ?”

Attristé par cette nuit et perdu, je parle à mon frère de tout alors qu’on rentre dans le salon pour boire un verre. Au fur et à mesure l’expression de mon frère se durcit. Il n’aime pas ce qu’il entend, mais il ne me crie pas dessus et ne me frappe pas. Il n’est pas aussi violent que père, mais il n’en est pas moins autoritaire quand je fini il pose son verre de whisky pur feu et me toise avec une expression similaire à père avant qu’une tempête n’explose.  

“-Tu vas le quitter Julius et ne plus jamais le revoir. Ta sexualité est déjà une tache suffisante sur notre nom, ne rajoute pas une trahison à notre sang, car cette fois ci je ne te protégerai pas du courroux de notre père.”

Il quitte le salon et je reste sans voix dans le salon, incapable de faire quoi que ce soit pour le moment.

But I cannot fool my heart ~Mai 1974

Un mois passe puis deux sans que je ne revoie Morann. Je passe par tellement d’émotion, colère, peur, tristesse, désespoir, culpabilité et je ne sais plus où j’en suis. J’ai essayé de parler avec mon frère de nouveau, mais il m’a giflé et rappelé de juste quitter ce mec. Sauf que ce mec c’est quelqu’un qui m’a sauvé, quelqu’un avec qui j’ai fait ma première fois, quelqu’un qui m’a fait penser à autre chose que mon premier amour, le deuxième à posséder mon coeur. Je ne sais pas quoi penser de tout ça et je suis juste perdu sans savoir ce que je dois faire.  
Et évidemment quand je vais mal, Lucius est toujours là pour s’en rendre compte. Lors d’une partie d’échec sorcier Lucius me fixe avec une intensité à faire frémir comme s’il lisait dans mon âme. C’est ce genre de truc qui me fait battre le cœur pour lui depuis que j’ai compris mon orientation sexuelle, c’est différent d’avec Morann. Mais là il me regarde pour que je parle et je sais que je ne peux pas tout lui raconter en détail. Je me mords la lèvre.  

“Lucius... Est-ce que tu... Enfin si la personne que tu aimais le plus te mentais sur un truc important pour toi... mais … ah. On m’a menti sur quelques choses d’important, mais plus j’y pense et plus je trouve ça dérisoire. Je l’aime et j’ai l’impression d’être vide depuis que je ne lui parle plus. J’arrive à peine à manger et je repense à lui tout le temps.”


Lucius me regarde avec toujours ses yeux pénétrants puis vient se placer à mes côtés. Il semble réfléchir et je souris, parce que Lucius ne parle jamais sans réfléchir et j’ai toujours trouvé ça craquant autant qu’amusant avec lui. Il vient poser sa main sur mon avant-bras et je lui offre un sourire.  

“Si c’était entre nous et que je te faisais la gueule pour quelques choses, mais que j’en souffrais plus que ça me ferait du bien alors je crois que je pardonnerai même m’excuserai pour ne pas te perdre comme ça. Et on est juste ami donc t’imagine.”

Je regarde mon ami et on parle encore, mais à chaque fois ça débouche sur cette conclusion : je dois aller le voir. J’enlace mon meilleur ami avant de l’abandonner un peu précipitamment. Et je fonce chez Morann. Là-bas, il y a des amis à lui et à la façon dont ils me toisent, ils m’en veulent pour Morann. Et lui, il me regarde avec colère et une tristesse profonde. Mon cœur se serre, car je sais qu’il a souffert et que c’est de ma faute.  

“Je...Je peux te parler ? S’il te plait...”

Son meilleur ami Maxence se met entre nous et me toise. Morann pose sa main sur son épaule et lui dit que ça ira. Il lui dit de rester dans le salon qu’il revient, puis il me fait signe de le suivre et m’emmène dans son bureau. Je suis intimidé, mais je dois parler. J’ai le cœur qui bat et les larmes aux yeux.  

“ Je … je suis désolé Morann... T’avais raison j’étais con, mais... je... non je suis juste désolé. Je ne suis rien sans toi s’il te plait... Je.. Je te … s’il te plait...

-S’il te plait quoi ? Tu veux quoi ? Parle bon sang !”


La colère de Morann me fait sursauter et reculer. Je n’aurai peut-être pas dû venir. Morann soupire et secoue la tête. Il fait un pas vers moi et je sais qu’il me laisse le droit de parler. Je me mord la lèvre et baisse les yeux toujours intimidés, honteux. Je sais ce que j'ai fait et je sais que Morann a toutes les raisons d’être furieux contre moi.  


“Je... s’il te plait. Je ne veux pas... je ne veux pas que ça s’arrête entre nous. J’ai été surpris et … j’ai pris peur. Tu sais … tu connais mon père et ses traitements. Je … je ne pensais pas ça. C’était ses mots à lui, pas les miens même si sur le coup je pensais y croire. Je... tu as raison, je n’ai jamais demandé et je n’avais pas de raison de le faire. Tout ce qui comptait c’était toi et comment je me sans quand tu es là, comment j’ai mal pendant ton absence. Je t’aime et je me fous du reste.”


Morann reste silencieux un long moment et j’ai peur. Mon cœur bat la chamade en attendant son jugement. Il n’a aucune raison de me reprendre et pourtant après un moment à regarder par la fenêtre en jouant avec son badge d'auror, il finit par me rejoindre et m’embrasser avec passion en me traitant d’adorable idiot. Et je fonds en larme avant de lui rendre son baiser. Je l’enlace et reste dans ses bras sans rien dire. Après ça c’est lui qui parle et me fait la morale, mais en terminant par un je t’aime avant de me conduire dans le salon avec ses amis. L’ambiance froide se dissipe rapidement quand Morann parle et se justifie pour moi. Je suis traité d’enfant un peu immature avec des sourire malicieux, mais ça semble mieux passer et je suis heureux d’avoir écouté Lucius. Sans mon meilleur ami, je n’aurai sans doute pas osé encore trop servile vis-à-vis de ma famille, trop craintif de ce qu’ils pourraient faire et de ce qu’ils pourraient dire.
Leur désobéir en couchant avec des hommes c’est encore autre chose que de faire ça avec ce qu’ils voient comme un sang impur, mais je suis prêt à prendre le risque. Sourire aux lèvres oubliant ce petit problème, je pose ma tête sur les genoux de Morann chassant cette pensée parasite de mon esprit. Et la main de Morann dans mes cheveux pile à ce moment-là me fait sourire et m’ancre dans ma décision de ne pas suivre les ordres de mon paternel. Je viens caresser sa jambe et ferme les yeux en profitant juste du moment présent.

“Epouse moi Julius.”  

Je me redresse à ses paroles et le regarde étrangement. Ses amis le regardent de la même façon que moi, mais Morann redemande la même chose et un sourire niais nait sur mon visage. Je viens l’embrasser avec passion en hochant la tête et en murmurant un oui étranglé par l’émotion. Il m’embrasse à son tour avec passion et je pleure dans ses bras. Des larmes de joies, parce que vu ce que je viens de lui faire jamais je n’aurai cru qu’il me demanderait une telle chose.  


“-Je t’aime Julius.
-Je t’aime Morann. ”
-Je te trouverai la bague parfaite.”

Cela je n’en avais aucun doute, Morann est un homme incroyable que je n’aurai jamais dû blesser. Je me promet intérieurement de ne plus jamais le blesser.  

Staring straight back at me ?~ 13 août 1974

Mon compagnon vient de m’offrir ma bague de fiançailles. J’ai dit oui, il y a trois mois et j’en suis heureux, même si je suis conscient que c’est encore une cassure entre ma famille et moi. Morann est plus importe que n’importe lequel d’entre eux, plus que mon frère ou ma sœur et pourtant je suis reconnaissant à mon frère de m’avoir si souvent protégé. Est-ce pour ça que je n’ai pas encore fuit loin d’eux ? Ou alors je n’ai pas fui par peur de perdre ces privilèges qui vont avec mon nom de naissance ? Un peu stupide comme raison, mais fort probable puisque mon futur mariage n’est absolument pas compatible avec ma famille. Mon père s’attend à me voir marier à une femme, une Rosier de préférence. Je pousse un soupire en repensant à ça avant de frapper chez mon père. L'elfe m’ouvre et je rejoins mes parents qui m’attendent pour la célébration de mon anniversaire.  

“Qu’est-ce que c'est que ça ?”

Mon père me fixe intensément et la rage est présente sur son visage. Je recule d’un pas le cœur battant ne comprenant pas. Sauf que mon regard tombe sur ce que mon père à vue : la bague, je l’ai oublié. Est-ce que je peux justifier que c’est lié à un des mariages qu’il faudrait que je fasse ? Quelque chose me dit que non. Surtout vu le regard que mon frère me lance et les paroles que dit mon père.


“-Ce sale sang de bourbe, Julius comment as-tu osé ?
-Je te l’avais dit Julius, tu aurais dû le quitter.”

Après l’aveu de mon frère qui ne fait aucun doute sur le fait qu’il ait tout raconté à leur père avant, il fuit avec ma sœur et ma mère. Je suis seul face à lui et je sais que je vais le regretter. Je recule dans un coin de la pièce blême et incapable de parler. Mon père me toise et sort sa baguette. Si j’évites un sort, je prends en plein face le suivant. Un doloris bien douloureux qui le fait crier de douleur. J’en prend un autre et des coups, un sort de découpe par là, un autre doloris et tellement d'autre.Je suis à peine conscient quand il s’arrête. Il a continué à me sermonner et m’insulter, mais ça fait un moment que je ne comprends plus ce qu’il me raconte.  

“Impero !”

Pas le temps d’être choqué par ce sort puisque je suis désormais prisonnier de son corps obligé de répondre aux ordres de son père. Je suis comme derrière voile à regarder une marionnette faire des gestes que je n'aurai jamais fait. L’horreur à son comble quand je vois mon père arriver devant chez Morann et entrer de force à l’intérieur. Évidemment mon amant se tient prêt à se battre, mais il ne fait pas le poids. Mon père lui envoie aussi un doloris et une fois suffisamment affaibli, il m’envoie le tuer. J’essaie de me battre en vain, trop blessé et un esprit trop fragile, mon père l’emporte. Je tue Morann à coup de sort de découpe finissant le travail avec un poignard imprégné de poison. Je fini couvert de sang arrivant juste à pleurer. Mon père lave la scène de crime pour enlever toute trace détruisant ce qui pourrait nous trahir et nos empreintes puis transplane avec moi. Il m’abandonne dans un cimetière sorcier devant le caveau familial levant le sort Impero avant de transplaner. Je fonds en larme et il me faut plusieurs heures avant de me lever et fuir dans une cabane que je connais grâce à Morann. Je vomis mes tripes et je m’effondre blessée, détruit, horrifiée par ce que je viens de faire.

Who I am inside ?~ 20 août 1974

Une semaine est passé, personne n’est venu me chercher dans la cabane de Morann. Je me suis nourri et ait survécu du mieux que je pouvais. Néanmoins j’ai conscience de ne pas pouvoir rester indéfiniment ici et au soir du 20 août, alors que mon ventre cris famine je sais que je dois rejoindre la civilisation. Perdu je me dirige donc vers le manoir de la seule personne en qui j’ai entièrement confiance : Lucius Malefoy. Je frappe chez lui et m’observe dans une vitre non loin. J’ai le teint cireux, des cernes noires, des lippes sale couvre mon corps qui a déjà fortement maigri. Je ne suis pas présentable, mais la porte s’ouvre et je ne peux plus faire demi tour. Lucius se trouve devant moi et l’image me fait presque pleurer.

«  Jul… Julius qu’est ce qu’il se passe ? Je peux t’aider ? »
« je sais pas où aller … Il m’a torturé… »
« Qu’est ce qu’il t’a fait cette ordure ! Je savais que tout ça finirait mal … Que ce n’était pas de l’amour ! Tu es naïf Julius. J’espère que tu ne l’as pas épousé. »

Je suis rentré chez lui et malgré l’éclat de voix de Lucius, je me suis sentie bien pendant quelques secondes. J’étais en compagnie de Lucius et je sais que pour l’heure je suis en sécurité. Je l’ai regardé alors qu’il semble outragé à l’idée que Morann ait pu me frapper. J’ai secoue la tête et un frisson m’a parcouru en me souvenant des mauvais traitement de mon père.

« C’est… C’est pas lui… Il est … Mort… »
« Ok … Julius regarde moi ! Tu es en sécurité ici, tu m’as compris ? Viens t’asseoir vers moi respire et raconte moi si tu y arrives »
« Morann… M’a demandé en mariage y a deux mois. Et il… l n’avait pas encore de bague… Il me l’a offert le 13 août… Je l’ai oublié et je suis rentré avec chez mes parents… Père était furieux. »
« Ton père a … A tué Morann… Et où était tu ces derniers jours ? Ton père t’a enfermé ? »
« Non j’ai fuis. J’y retournerai jamais. Ne lui dit rien… »
« Non je ne dirai rien à ton père, parce que je ne le croiserais pas… Tu … L’aimais vraiment ce Morann ? »
« Ça faisait 4 ans… Évidemment que je l’aimais … »
« Malheureusement pour lui, on ne peut plus rien… Mais toi, tu es blessé ? Tu as besoin de quoi ? »

Évidemment que Lucius s’en fout de Morann pour lui ce n’était qu’un sang mêlé qu’il ne supportait que pour moi. Et pourtant malgré ça, Lucius est un réconfort bienvenue et un doux gardien de ma santé. J’ai un peu rougit de honte à sa question, parce que je suis bien blessé vu que je n’ai rien fait depuis cette nuit dramatique.

« Heu oui… J’ai rien soigné… »
« Montre moi ça… Je ne suis pas medicomage, mais je vais faire ce que je peux.
« Ok… »

Je viens enlever ma chemise tâché de sang de plaie qui n’arrêtent pas de s’ouvrir et de poussière ou autre terre. Il regarde Lucius qui est déjà revenu avec le nécessaire pour me soigner. Je me pose sur un siège et laisse Lucius faire ayant toute confiance en lui.

« Ok ok ok … Tu me dis si je te fais mal. »
« C’est si moche que ça ? »
« Certaines plaies sont un peu infectées, mais c’est normal si tu ne as pas soignée tout de suite. J’imagine que tu ne veux pas aller à sainte mangouste ? Je te fais trop mal… »
« Non je ne veux pas… Lucius … J’ai… Je crois que j’ai faim. »
« Ça je m’en doutais. Ça arrive très vites. »
« Merci »


Je suis content que Lucius n’insiste pas avec sainte mangouste. Je pense que ce n’est pas le moment. Je risquerai juste de finir à Azkaban. L’idée ne me plaît pas du tout et c’est pour ça que je refuse d’aller me soigner là bas. Des soins basiques suffiront et puis même si ça ne suffit pas, je ferai avec.  Je regarde la nourriture qui arrive et sourit un peu oubliant la douleur des soins.

«  Sers toi tout ce que tu veux… Je vais m’habiller et je te ramène des fringues propres. »
« Non Lucius… Je ne veux pas les salir et puis surtout je vais devoir partir. Mon géniteur pourrait savoir que je suis là et je ne veux pas te mettre en danger. »
« Je me fiche de salir les vêtements,  tu ne vas pas repartir si vite ? Tu crois que ton père sait déjà que tu es ici ? Tu sais où aller au moins ? »
« Je t’en prie Lucius je ne veux pas tâcher ton haut de sang, ni ton bas. Je suis bien dans ces vêtements. Et je ne sais pas où aller aujourd’hui, mais demain je sais. »
« Tu vas rester ici pour dormir. Ce n’est pas une question. Mange, je vais me changer. »


J’hoche la tête, parce que je ne peux pas dire non à Lucius quand il est aussi autoritaire. Je commence à manger ce qu’a ramener son elfe. Manger quelques choses d’aussi raffinée me fait du bien. Même si cette expérience est teinté de peur, car je ne suis pas sûr de savoir où aller demain. Les amis de Morann risquent de m’en vouloir à mort ou de me dénoncer. Je ne sais pas quoi faire et je décide de ne pas trop y penser. Je m’en vais me laver puis dormir peu après, dormant dans des vêtements propre pour la nuit afin de ne pas salir le lit de Lucius. Le lendemain matin je remets mes fringues sales, je vais dejeuner puis quand vient l’heure de partir j’enlace Lucius un peu fort.

« Sois prudent ok ? »
« Je te le promet, à bientôt Lucius. »
Je pars avec une idée bien plus précise de l’endroit où aller en espérant ne pas me faire chasser de là bas.

And be loved for who I am~ 21 août 1974

J’ai hésité sur où aller et c’est finalement les paroles de Morann qui m’ont convaincu. Chaque fois qu’il m’emmenait voir sa sœur et son mari, il me disait que la maison de Hugh serait toujours un lieu sûr. J’ai envie de le croire alors je me suis dirigée vers là bas. Incertain, tremblant. Une fois devant le restaurant est fermé, mais je sais que Hugh est là sauf que je n’arrive pas à frapper chez eux. Les larmes me montent aux yeux ne me sentant finalement pas légitime à être là alors que j’ai tué leur frère. J’envisage de partir.

« Ne part pas Julius… S’il te plaît rentre avec moi ! »

Je relève les yeux vers Hugh. Il est si calme, prêt à m’aider alors qu’il doit déjà savoir pour Morann et se douter que je suis responsable d’une manière ou d’une autre. Je le suis à l’intérieur d’un pas hésitant ne sachant à quoi m’attendre. Je murmure d’une voix étranglé :

« Morann… »
« Je sais … Et je sais aussi que tu n’as jamais rien voulu de tout ça. Alors rentre avec moi. Si tu veux parler, tu parles sinon tu te tais. Personne ne t’oblige à parler. »

Une larmes roulent sur mon visage. Je ne comprend pas comment il peut être si sûr qu’il n’y est pour rien. Mais pour ça je lui suis reconnaissant et aussi pour le fait de ne pas m’obliger à parler. Il en sait plus qu’il ne veut le dire c’est clair et ça m’inquiète sur ce que Morann a vu bien avant sa mort. Je ne le demanderai pas, je ne veux pas savoir.

« D’accord. »

Je ne parlerai pas aujourd’hui. Je n’en ai pas la force. Je n’arrive toujours pas à le croire. Il est mort. Non ce n’est pas possible. On allait se marier. Je viens caresser la bague à mon doigt et je regarde Hugh désespéré.

« Je … Il …. »
« Malheureusement oui. Je sais que c’est dur à croire. »

Hugh vient d’exprimer sans le dire le fond de ma pensée. Je pleure pour de bon cette fois. Il est mort. Ce n’est pas un cauchemar, c’est la réalité. J’ai mal si mal. J’ai commis une erreur et il en a payé le prix de sa vie. Je tremble en jouant avec la bague de fiançailles, quand Hugh pose une assiette devant moi.

« Il me l’a offerte ce jour là… »
« Elle est magnifique. Il a du mettre tout son cœur à la choisir alors ne la laisse pas tâché comme ça ! Tu permets que la nettoie ? »

J’ai commencé à prendre ma fourchette quand il a posé sa question et j’ai donc posé le couvert avant de protéger le bijou. Je ne veux pas qu’on me la prenne. Sauf que c’est stupide de penser ça, jamais Hugh ne me l’a volera ou ne s’en servira contre moi. Je fini par l’enlever et lui donner.  Hugh fait ce qu’il a dit et la nettoie puis revient avec. Je la remets à mon doigt le remerciant avant de manger.

« Tu restes un peu avec nous non ? C’est calme ici. On va te préparer une chambre et les filles seront ravi de te voir quand tu seras changé. »
« Oui je veux… Enfin si ça ne vous dérange pas. »

J’ai sur lui un regard empli de gratitude, parce que rien ne l’oblige à prendre soin de moi alors que je n’ai rien à lui offrir.

I’m forced to hide ?~ 23 août 1974

Teddy
Alastor
Julius
Je savais qu’on viendrait me chercher pour un interrogatoire. J’étais la personne la plus proche de Morann, son amant et surtout un fils de puriste, forcément j’étais le suspect numéro un dans cette affaire. Je suis stressé alors que je me trouve dans cette pièce à deux doigts de rencontrer les anciens collègues de Morann. S’ils me croient coupable pour sa mort, ai-je une chance de m’en sortir ? Je ne crois pas et ça m’angoisse. Je joue avec ma bague avant de sursauter quand quelqu’un entre et parle d’un ton sec, autoritaire.

« Bulstrode Julius ? C’est bien ça ? »
« Oui monsieur, c’est bien ça. »
«   Teddy Joost et mon collègue s’appelle Alastor Maugrey. Vous savez bien sûr pourquoi vous êtes ici ? »
« parce qu’il a tué l’un des notre ! Bien sûr qu’il le sait ! »

J’ai sursauté aux accusations sans équivoque de Maugrey. Pour lui je suis déjà coupable et le pire c’est qu’il y a une part de vérité. A cause d’un sort j’ai le sang de mon fiancé sur les mains et je vis chaques nui avec le souvenir de ce jour funeste. Peut être que je mérite Azkaban ? Mais mon père aussi et je ne veux pas être le seul à tomber. Morann n’aurait pas voulu que je tombe alors que mon père resterait libre. Je ne dois rien dire, rien laisser échapper hormis une vérité détourné.

« Je suis suspecté du meurtre de mon compagnon Morann. »
 « Effectivement. Qu’est ce que vous pouvez nous dire à ce sujet ? Où étiez vous le soir du meurtre ? »
« Je… Je  faisais mon anniversaire en famille.. »
«  Bien sûr… Et pour fêter ça vous avez invité Sullivan à la fête comme … Distraction ? »

J’ouvre les yeux grand , le cœur battant. Comment peut il dire ça ? Jamais je n’aurai fait ça à Morann. Et Morann est mort chez lui, pas chez mes parents. Je ne comprend pas. J’ai le cœur qui bat la chamade au point qu’il en devient difficile pour moi d’entendre. Je tremble et je sers encore plus mon doigt avec ma bague. Le deuxième auror plus doux parle et je lève les yeux vers lui.

« CE que Maugrey voudrait savoir c’est si votre compagnon était présent à la petite fête ? »
« Non Monsieur. »
« Expliquez nous ce qu’il s’est passé simplement. Et Alastor si tu as besoin d’une pause, tu sors. »
« Non non, ça ira… On vous écoute Bulstrode. Très attentivement. »

Expliquer ce soir maudit ? Ça semble si simple quand les autres demande des explications, ça n’a rien de simple. Cela fait remonter tant de souvenir en moi que j’ai l’impression de me noyer. Je dois parler, ils n’auront pas la patience d’attendre que je fasse face, mais c’est dur. Je tremble un peu. J’ai les yeux qui brûle et je cherche ma salive pour parler. Je prend une grande inspiration avant de raconter le principal en évitant certain détail que j’aimerai oublier.

« Morann m’a demandé en mariage dans l’après midi puis je suis rentrée chez mes parents. On s’est disputé, parce qu’ils veulent me marier à Une rosier. C’est parti assez loin. Je.. j’ai été battu et puis… Quand j’ai repris conscience de moi, j’ai fuis dans une cabane qui appartenait à Morann. Je suis revenu y a deux jours … Je crois … Je suis allée chez Phèdre et Hugh. »
«  Repris conscience ? Vous avez perdu conscience ? »
« Et qui sont Phèdre et Hugh ? Ils sont impliqués »
« Oui… »

Je mens. Je n’ai pas perdu conscience, pas comme ils l’entendent. J’ai juste perdu le contrôle de mon être et c’est du pareil au même, je n’avais pas conscience de moi. J’agissais pour un autre. Seulement qui va croire cette version ? Personne. En tout cas pas les anciens collègues et amis de Morann qui ne savaient rien de moi. Ne rien dire vaut mieux et passer à la question de Maugrey est préférable.

« Hugh Slughorn, Phèdre Slughorn née Sullivan, la sœur de …Morann. »
« Donc… Vous vous fiancez. Vos parents sont mécontents. Ils vous frappent jusqu’à ce que vous perdiez connaissance et quand vous vous réveillez Morann est mort, vous vous planquez puis vous débarquez chez sa sœur ? Est-ce que Mme et M Slughorn étaient à votre fête ? »

Je suis sous le choc les larmes menaçant encore de couler alors que l’auror vient de détourner ses paroles encore une fois.  Je n’arrive pas à parler, à défendre ma famille de cœur. Ça me semble si improbable qu’ils soient accusé. Qui peut les croire coupable ? L’amour de Phèdre pour son petit frère ne fait aucun doute et elle l’a perdue par sa faute. L’auror n’a pas le droit de l’accuser, c’est injuste.

« Revenons-en, si vous le voulez bien à cette perte de conscience. Y a-t-il eût  un sort jeté sur vous ? Pour être tout à fait franc je ne pense pas que vous ayez tué Morann… Aidez-moi à comprendre. »
«  je pas… Qu’un sort… Je ne peux pas vous aider. »

Je parle trop, sans parler. Ça ne veut rien dire pas qu’un sort et pourtant c’est vrai son père l’a torturé avec plus d’un sort et plus d’un coup. Le pire restera l’impero qui l’a forcé à tuer le deuxième amour de sa vie. Je ne veux plus que qui que ce soit prenne ainsi le contrôle de mon esprit. Je ne veux plus revivre ça. Sauf que ça je ne peux pas le raconter, l’expliquer, car j’en perdrai ma liberté et par la même mon droit d’apprendre a défendre mon esprit. Je ne peux pas parler. Je respire profondément, les yeux fixé sur la table alors que l’autre auror parle.

« Je vois… La famille de mon mari a tenté de me faire disparaitre quand nous étions tout jeunes et je n’aurait pas aimé qu’il soit accusé de mon meurtre mais après tout. Vous êtes peut-être coupable. Alors avouez et passons à autre chose. Nous gagnerons tous beaucoup de temps.Mais vous ne l’êtes pas ..  vous protégez votre famille et je le comprends. Peut être protégez vous la sœur de Sulivan aussi ? »
«  Je vous interdit d’accuser Phèdre ! Vous ne savez rien et vous n’avez rien ! »

La colère a pris le pas sur toute autre émotion. Personne n’a le droit d’accuser Phèdre et Hugh, personne. Ils sont les personne les plus intègre que je connaisse et cet auror au faux air de gentil n’a aucun droit de les soupçonner. Moi ce n’est pas un problème. Mon patronymes est salit par mon père, mon frère, mes ancêtres, mes inactions et mes erreurs, mais eux c’est injuste. Et c’est pour ça que je le foudroie du regard avec haine autant que colère.

« Ok alors déjà tu te calmes ! Ensuite nous on enquête sur la mort d’un collègue. Tout le monde est suspect. Si tu ne veux pas être accusé d’un truc que tu n’as pas fait, il faut parler. »
« Je n’ai rien à dire. Vous avez déjà votre avis sur moi. »

Je lance entre peur et défensif. Il faut dire que l’auror Maugrey m’a déjà accusé au début de cet interrogatoire donc je n’ai pas confiance en lui et je commence à être à bout de nerf. Je veux que ça s’arrête juste que ce soit fini, mais évidemment Alastor ne va pas s’arrêter comme ça.

«  Ouais, mon avis c’est que tu n’as pas assumé de présenter ton mec à ta famille et que c’était plus simple de le tuer… Alors on ne va pas perdre notre temps et on va en finir là et on t’embarque à Azkaban. »

Je me fige à ses paroles. Mon cœur est reparti à tout vas. Je secoue la tête. Je n’arrive pas à y croire. Il ne peut pas m’embarquer à Azkaban comme ça. Ils n’ont pas de preuve, il faut des preuves pour envoyer quelqu’un à Azkaban. Sauf que je ne suis pas certain que ça ne marche pas comme ils veulent. Je tremble et mes larmes coulent.

« Non… Vous n’avez pas le droit. »

J’ai du mal à respirer et je tremble comme une feuille. Azkaban me terrifie même si je dis que je serai prêt à y aller s’il faut, je mens. Je ne veux pas y être enfermé et surtout pas parce que mon père a joué avec mon esprit.

«  Je n’aurai jamais présenté Morann à ma famille, parce qu’ils ne sont pas fréquentables. Je l’aimais. Je voulais vivre avec lui loin de mon père. »
« Nous y voilà. »
« Donc tu ne l’as pas tué… Qui alors ? Tu le sais ? »
« Je… Non… s’il…. Vous…plaît… »

Je ne peux pas en dire plus, parce que je finirai à Azkaban ou pire mon père me tuera en tuant ceux que j’aime. Je ne peux pas leur en dire plus. Je n’ai pas confiance en eux. Ils ont déjà leur avis sur moi donc je ne peux pas me confier à eux.  Pas alors que Morann était un auror tout juste diplômé et qu’ils veulent le venger quoi que ça leur coûte, juste ou injuste ils s’en fichent. Je ne prendrai pas le risque. Pour ça que je les supplie pour que ça s’arrête.

« Écoutes … Tout le monde est fatigué toi le premier. Si ce n’est pas toi il faut tu parles. Ton père n’a pas l’air commode est ce que c’est lui que tu protégés ? »
« Il était auror et mon amant, sincèrement mon père, mon frère et tout ceux sur qu’il a enquêté, les suspects ne manquent pas. Ce n’est pas Phèdre ou Hugh, ils l’aimaient et c’est pour ça qu’ils m’ont accueilli chez eux. »

Et encore la liste est loin d’être exhaustive. Tant de gens auraient pu tuer Morann par désir de vengeance ou juste pour son sang, malheureusement c’est moi qui ait son sang sur les mains. J’ai envie de pleurer. Je n’en peux plus, mais il est hors de question que les aurors m’aient aujourd’hui.

« Donc tu ne sais pas qui l’as tué ? Tu es incapable de nous donner un nom ? »
« Non Monsieur »
« Vous préférez être accusé à tort alors ? Pour un crime contre cet homme que vous aimiez ? »
« Je ne suis pas là pour accuser quelqu’un juste pour répondre à vous questions. Je ne pense pas qu’il y ait quoi que ce soit contre moi … Mais je ferai avec… Rien ne le ramènera de toute façon … »

L’interrogatoire avec eux ce termine plus ou moins sur ça. La garde à vue pas du tout, il faut plusieurs heure pour qu’un avomage vienne et me sauve. Ils n’ont aucune preuve contre moi, contre personne d’ailleurs. Il ne reste rien là bas, mon père a bien caché les preuves de notre passage et ils ne peuvent rien contre nous pour le moment. L’avomage me défend bien et il promet de le faire tout aussi bien si un jour je suis accusé. Je n’en attendais pas moins d’un avomage envoyé par Rodolphus et Lucius. Je suis repartie libre du ministère et ils ne sont pas revenu vers moi plus tard. Apparemment, il n’y a pas de preuve contre moi et même si c’est frustrant pour eux -que je dois être hais par les trois quart des aurors- ils doivent respecter la loi et les processus. La mort de Morann restera non élucidé pour le moment. Un jour peut être que je n’aurai plus peur de parler, mais pour le moment c’est trop tôt, trop jeune, trop ignorant, trop endoctriner par la peur, je ne peux pas. C’était Morann le courage pas moi.

I won't pretend that I'm ~Septembre 1974

Un mois que je vis aux crochets des Slughorn. Je suis nul en cuisine, mais j’aide à la plonge et au services où je me débrouille pas trop mal. En tout cas aider au restaurant m’aide à me sentir moins coupable de vivre chez eux sans rien payer. Et puis quand je bosse pendant des heureux j’oublie tout le reste. Je m’épuise juste pour oublier Morann et le cauchemar que je vis, mais faut croire que la vie a décidé de ne pas me faire oublier tout ça. Aujourd’hui c’est venu sous la forme  d’un notaire venant exécuté le testament de Morann. Je ne savais même pas que j’en faisais parti et je n’avais pas vraiment envie d’être dessus. Je ne le méritait pas quoi que ce soit de Morann vu ce que je lui ait fait. Néanmoins j’ai accepté de parler au notaire après une longue discussion avec Phèdre qui à su me convaincre.
Je suis allé dans son cabinet la boule au ventre en me demandant si ce n’était pas un piège des aurors, mais tout semble normal quand j’y arrive. Le cabinet est un peu trop richement décoré, le genre d’endroit trop guindé qui met mal à l’aise par ces fioritures. Je me sens pas à ma place, mais j’ai promis d’écouter. Je rentre dans le cabinet avec un homme d’une cinquantaine d’années que j’imagine bien avec un monocle et une pipe vu son côté hors du temps. Je m’assieds devant lui après un échange de politesse rapide. Il sort ensuite un document et me le tend.

« Morann vous a tout légué. Il possédait 4 appartements moldus, 2 sorciers et un coffre conséquent d’argent. Puisque vous êtes hors de tout soupçon, c’est désormais à vous si vous l’acceptez. Il a aussi laissé cette lettre pour vous. Je vous laisse la lire avant de prendre votre décision. »

J’attrape la lettre les mains tremblante. Je ne pensais pas avoir un jour de nouveau une lettre de lui. J’ai perdu toute celle de Poudlard en fuyant chez moi et je n’ai plus grand-chose avec son écriture. Je regarde l’enveloppe et reconnaît son écriture que j’ai toujours trouvé très carré sa façon d’écrire. J’ai caressé les lettre avant d’ouvrir la lettre et son contenu m’a fait pleurer. Il savait. Il a toujours su. Il s’attendait à mourir jeune à cause de ma famille.Il l'a écrit sans l’écrire mais je comprends très bien. Et le pire c’est qu’il ne m’en veut pas et qu’il dit m’aimer en me souhaitant le meilleur après avoir guéri. Il me donnait une chance d’échapper à ma famille avec tout ce qu’il possédait comme un vieux protecteur lui avait donné la chance de s’en sortir lui aussi quelques années auparavant. La chose chose que je devais faire c’était garder une part de sa fortune pour Heliah et Honorine vu que jamais Hugh et Phèdre n’accepteraient pour eux. Il y a aussi un bijou rare pour Heliah et un livre de conte très ancien pour Honorine que je devais leur offrir une fois son coffre à mon nom. J’ai hésité avant d’accepter, parce qu’il a raison je dois devenir quelqu’un et faire rager mon père. Il détestera me savoir rentier grâce à de l’argent moldu. J’ai signé en écoutant attentivement le notaire. Il faut encore un mois pour que tout soit réglé, mais au moins je ne serai bientôt plus un poids pour les Slughorn et je vais faire enrager mes parents

Someone else for all time~ Janvier 1975

Maxence ne m’en veut pas. J’ai été le revoir fin septembre et il m’a accueilli avec un sourire qui m’a fait chaud au cœur. Il croit en mon innocence, parce que Morann y croyait. Il se doute qu’il y a quelques choses de sombre derrière mais c’est mon père à qui il en veut. Et grâce à lui j’ai découvert que d’autre ami proche de Morann ne m’en voulait pas du tout. Je suis rassuré et même si ce n’était pas mes amis à moi de base, je suis devenu proche d’eux ces derniers mois.
Tellement proche que j’ai commencé à comprendre qu’ils se mettent en danger pour la paix et la liberté. On a fini par en parler avec Maxence. Je ne suis pas un guerrier , je ne le serai jamais, mais je peux apprendre les bases du combats et puis j’ai bien des lieux pour les aider à se cacher si besoin. Après tout avec les mages noirs parfois le mieux est de leur échapper coûte que coûte. J’en sais quelques choses, j’ai été élevé dans une famille puriste et je sais que mon père cherche un moyen de me mettre la main dessus et de me tuer sans être suspecté. Je ne lui en laisse pas l’occasion.
Maxence m’a dit qu’il verrait du coup pour que je les aides. Je ne m’attendais pas à recevoir une missive étrange signé avec un A bizarre me demandant de venir parler pour le bien de tous. J’ai montré la lettre à Maxence et il m’a dit d’y aller. Je lui ai fait confiance et je me suis rendu le soir venu à une terrasse de café moldu et j’ai attendu. Quand Albus Dumbledore c’est installé devant moi je me suis figé de surprise.

« Bonsoir Julius Bulstrode cela fait bien longtemps. Tu as évolué mon garçon. »
« Julius juste Julius. »
« Évidemment… pardonne mon erreur. »

J’ai hoché la tête en signe d’acceptation de ses excuses. J’ai écouté Dumbledore dérivé fronçant les sourcils quand il parle de sorbet au citron. On est en hiver donc déjà c’est bizarre et ensuite, je ne suis pas là pour ça. Je commence à m’impatienter et il rit en me voyant faire. J’ai rougit de honte un peu alors que je ne devrai pas être gêné de m’impatienter.

« Tu ne pourra jamais nous aider directement. Ils sont nombreux ceux qui douteront de toi, mais tu as raison nous avons toujours besoin d’endroit où mettre en sécurité nos blessés et autre victimes. Tu peux nous apporter ça… et des informations n’est ce pas ? »

Je l’ai regardé comme s’il avait trois tête. Il alors payé avant de me proposer de marcher au bord de l’eau de Londres. J’ai accepté et il m’a expliqué pour l’ordre du phénix et ce qu’il faisait. Non clairement je ne peux pas me battre, mais aider en offrant des maisons – en achetant même des appartements – des soins et ma magie protectrice je peux le faire. Je suis donc devenu une aide silencieuse de l’ordre du phénix de celle qu’on entend et ne voit pas agir.

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Quelle longue fiche
Je crois savoir que ce monsieur est très attendu par son futur chéri meilleur ami alors je te souhaite de bien t'amuser en le jouant

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